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    LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

    POUR ELEVER DES PIGEONS

     

    Il serait assez plaisant que cet article donne envie à un amateur de volailles de s'intéresser aussi aux pigeons. Certains des lecteurs les plus anciens connaissent déjà ce genre de texte et ne rejettent pas l'idée d'élever des pigeons avec leurs poules. Mani­festement, le nombre d'éleveurs s'occupant de volailles et ayant décidé de prendre en charge des pigeons, s'accroît.

     

    Déjà, beaucoup de personnes décou­vrent qu'il n'est pas si facile de faire de l'éle­vage lorsque deux oeufs seulement sont incubés à la fois, et qu'il faut attendre un mois complet pour obtenir à nouveau deux oeufs.

    Aussi, il n'est peut être pas tout à fait superflu de récapituler brièvement quelques principes de base de l'élevage des colombidés, même si ces derniers ont été traités dans des articles précédents.

     

    Pour les loger, il est possible d'amé­nager un local existant en colombier, mais la plus grande pru­dence est recommandée. Une bonne ventilation, une absence de courants d'air, un sol sec, un éclairage adé­quat et un toit solide sont essentiels. L'humi­dité est l'ennemi du pigeon. Ne vous inquié­tez pas trop pour les maintenir au chaud. Les pigeons sont, en effët extrêmement robustes, et peuvent résister à des températures très basses comme très élevées, si la ventilation est correcte.

    Il est préférable de prévoir un plancher en bois, mais le ciment apporte aussi une bonne solution à condition de le recouvrir d'une litière appropriée. Un sol en terre est sans intérêt.

     

    Seuls conviennent les locaux en rap­port avec le nombre de pigeons ; le surpeu­plement est le problème principal existant dans la plupart des pigeonniers.

    Une volière contiguë au pigeonnier s'avère plus qu'indispensable. Les oiseaux s'en serviront pour profiter du soleil, pour se baigner et s'accoupler à leur aise.

    Installez un grillage métallique à mailles serrées ou une grille bien soudée pour tenir à distance les souris et les moi­neaux. Pour la même raison, pensez à recou­vrir le toit de la volière de plastique ondulé. La volière peut descendre jusqu'au sol, ce dernier étant lui‑même surmonté d’un grillage afin de permettre aux déjections de passer au travers.

     

    Chaque couple de pigeons a besoin de deux nids, ou un nid double dont les dimen­sions vont de 35 X 35 cm pour les grandes races à 25 X 25 cm pour les petites. Il est possible d'utiliser des coupelles en carton moulé mais vous pouvez tout aussi bien fabriquer les vôtres à partir de boîtes en carton en prenant soin de les brûler après utilisation.

     

    Une fois que les nids sont installés, il n'y a plus besoin de perchoirs, excepté une planche d'envol de 10 à 15 cm de large que l'on fixe sur le devant du nid. Sinon, vous avez le choix entre le perchoir rectangulaire de type case, le perchoir en forme de plateau  soutenu par une équerre, très pratique pour les races agrémentées de pattes fortement emplumées, ou le classique perchoir en forme dé V renversé. Ces trois perchoirs sont conçus de telle sorte que les fientes ne tombent jamais sur les oiseaux se trouvant en dessous.

     

    Le choix de la race est une affaire de goût, la beauté est dans l'oeil de chacun, excepté pour dire que tout pigeon est beau. Débutez avec une seule variété ou bien vous finirez par obtenir,  une multitude de races et de variétés. Rendez vous aux expositions, lisez des ouvrages, parlez à des éleveurs réputés, écoutez attentivement les propos qui se tiennent, mais gardez‑vous de tout croire. De nos jours, très peu d'amateurs se contentent de se spécialiser dans une seule race, ce qui est pourtant toujours préférable.

     

    On peut accoupler des oiseaux âgés à des jeunes si la sélection est judicieuse. La femelle doit ou devrait pondre 7 à 10 jours après l'accouplement ; seuls deux oeufs sont produits à 48 heures d'intervalle. Les oeufs fertiles écloront 19 jours après la ponte du premier oeuf. Pensez à noter les dates que ce soit sur un registre ou sur une carte accrochée au nid.

     

    Laissez les pigeons tranquilles lors­qu'ils couvent. Si les oeufs n'éclosent pas en temps voulu et que les sujets continuent à couver, accordez leur un ou deux jours supplémentaires car il se peut que vous ayez comis une erreur en notant les dates de ponte. De toute façon, un couple ne couve pas plus de temps qu'il ne faut.

    Il est conseillé de casser les oeufs qui n'ont pas éclos ; s'ils sont remplis de jaune, ils sont infertiles ; si vous constatez des traces de sang, vous aurez la peuve que l'oeuf était fécondé mais que le développe­ment embryonnaire s'est arrêté à un certain stade de la croissance à l'intérieur de l'oeuf. Toutefois, la majorité des pigeons étant généralement de bons reproducteurs, la plupart des oeufs devraient éclore sans diffi­culté.

     

    Les pigeonneaux s'avèrent être très différents des poussins. Ils naissent aveu­gles, dénudés et totalement dépendants de leurs parents, à la fois pour la nourriture et pour la chaleur. Ils s'alimentent d'une sécrétion fournie par leurs géniteurs appelée "lait de jabot". Progressivement, les adultes régurgitent du grain ramolli dans le jabot des petits qui grandissent remarquablement vite.

     

    Il est important de baguer vos pigeon­neaux quand ils ont environ 7 jours ; n'oubliez pas de vérifier le lendemain s'ils n'ont pas perdu leur bague. Le mâle continue de nourrir les jeunes tandis que la femelle s'apprête à entamer une seconde couvée.

    A un mois, les petits quitteront le nid, soit de leur propre gré, soit parce qu'ils seront chassés par leurs parents. On les installera alors dans une volière réservée aux jeunes juste avant que n'éclose la seconde paire d'oeufs.

     

    L’alimentation des pigeons est un vaste sujet. Certains mélanges de graines destinés aux pigeons sont disponibles dans le commerce pour toutes sortes d'objectifs et à tous les prix ! Avec quelques pigeons seu­lement il est possible de s'offrir ces luxueu­ses préparations mais avec un grand nombre de sujets, la plupart des éleveurs préfèrent fabriquer leur propre mélange. Les princi­paux grains à employer sont le blé, le mais et les pois. Beaucoup de personnes se servent maintenant de granulés, soit seuls, soit en plus du mais. Il s'agit de gra­nulés industriels spécialement conçus pour les colombidés. D'autres préfèrent employer des granulés pour volailles.

     

    Quoi que vous utilisiez, il faut vous assurer qu'il s'agit d'un produit propre, sec, sans vermine ni déjections de rat ou de souris. Ne suralimentez pas vos sujets :  toute nourriture doit être absorbée vingt minutes après que le repas ait été servi.

     

    Le grit, vendu généralement pour les pigeons, constitue un autre besoin essentiel, en particulier quand on fournit du grain. Une eau fraîche, propre et en grande quantité s'avère être également vitale. Il faut renou­veler l'eau quotidiennement ‑ car ce n'est pas superflu ‑ et au moins deux fois par jour durant la saison chaude.

     

    L’eau et l'aliment doivent être distri­bués dans des récipients protégés à la fois des déjections, de la poussière et des plumes.

     

    Vous devez penser à vermifuger vos pigeons à l'aide d!un produit efficace deux fois par an, ainsi qu'à les traiter contre la trichomonose ; on peut aussi, si nécessaire les soigner contre la coccidiose ou le vacciner contre la pararnyxovirose.

     

    Certains éleveurs n’onti recours aucune de ces méthodes. Néanmoins, il est recommander au moins de pulvériser l'intérieur du pigeonnier ave un insecticide efficace et non toxique deux fois par an et  de toujours disposer d’une cage de sécurité pour tout nouvel arrivant qui doit être mis en quarantaine pendant quelque temps

    Ce qui précède ne constitue qu'une ébauche des principaux besoins des pigeon tenus enfermés.

     

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    LE TEMPS DES COUVAISONS

     

    Celui qui entre dans son colombier, pas seulement pour quelques minutes au moment de remplir les auges ou d'apporter de l’eau aux abreuvoirs, mais aussi qui y reste un certain temps pour observer et pour remplir les fiches de contrôle, a eu l'occasion un jour ou l'autre d'observer une pigeonne en train de pondre un oeuf.

     

    Il est évident qu’il n’est pas vraiment capital pour un colombiculteur de savoir quand, dans la journée, la pigeonne pond ses œufs ; il serait néanmoins intéressant pour beau­coup de le savoir.

     

    C'est avec impatience que nous attendons le premier oeuf. Maintenant, il est là, et celui qui a bien observé, a constaté que le nid était encore vide à midi lors du dernier contrôle. Mais dans la soirée, l'oeuf est arrivé, la pigeonne étant sur le nid à son  poste de surveillance. Elle ne couve pas encore, elle le surveille et le protège d'un trop rapide refroidissement ce qui, par les nuits froides du printemps, provoquerait la mort de l'embryon.

     

    Il y a parmi les pigeonnes aussi, des sujets au sang chaud, qui dès la ponte du premier oeuf commencent la couvaison. C'est un sérieux inconvénient car, en pareil cas, le petit du premier oeuf pondu a une avance de deux jours sur son frère de couvée né du deuxième oeuf. Comme les pigeonneaux, s'ils sont nourris convenablement, grossis­sent très vite dans les premiers jours après l'éclosion, le deuxième pigeonneau reste handicapé dans son développement, et enclin aux maladies ; il meurt très souvent si des mesures énergiques ne sont pas prises en temps voulu.

     

    De toute manière, nous voyons déjà quelques jours avant la ponte du premier oeuf par la pigeonne, si le jour J est proche. Elle se montre rondelette, et plus lente dans ses mouvements ; on la trouve souvent auprès de l'auge du grit, des coquilles d'huîtres broyées et autres minéraux. Elle est aussi, pendant des heures, au nid en train de parfaire sa litière.

     

    C'est à ce moment, quand le premier oeuf est pondu, que l'éleveur intervient. L'oeuf est sorti avec précaution du nid et placé dans un endroit pas trop chauffé. On le remplace alors par un œuf  factice. On n'oubliera pas de marquer l'oeuf sorti du nid, pour le cas où plusieurs couples débuteraient leur couvée en même temps.

     

    Après la ponte du deuxième oeuf qui a lieu deux jours plus tard en fin de journée, débute le temps de la couvaison. Si nous avons soustrait le premier oeuf, nous le remettrons en place le plus vite possible, au plus tard moment de la distribution de la nourriture le matin. De cette manière, la couvaison débutera pratiquement en même temps pour les deux oeufs ; l'éclosion sera alors simultanée ou presque, ce qui aboutira à un dévelop­pement harmonieux des deux petits.

     

    La couvaison se fait alternativement par la pigeonne et le pigeon. Dans ces oeuvres, ils sont très bien organisés : la pigeonne couve depuis 16 H jusqu'à 10 H du matin où le mâle prend la relève. Ces données sont certes imprécises, et peuvent varier d'une heure environ. Les jeunes màles manifestent bien souvent peu d'enthousiasme pour ce travail et trichent fréquemment, jusqu'au jour où l'instinct prend le dessus ; ils respecteront alors, à leur tour, l'horaire assez immuable. Il y a aussi des pigeons pour lesquels la période d’incubation est une corvée. Si nécessaire et si la qualité des sujets le justifie, on fera alors procéder à la couvaison de leurs oeufs par des parents nourriciers, ce qui arrive assez souvent lorsque les oiseaux sont tenus en volière.

     

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    DES ALIMENTS COMPOSES POUR LES PIGEONS

     

    Les aliments composés constituent la base de l'alimentation rationnelle. Trois idées principales se dégagent de ce que nous savons:

    1) Parmi les très nombreux éléments nutri­tifs, chacun d’eux a un rôle bien défini en matière d’alimentation animale, et ce serait une erreur de considérer comme plus ou moins négli­geables, ceux qui, tels les vitamines et certains éléments minéraux, sont utiles à très petites doses.

    2) Aucun aliment simple n’est à lui seul, complet. La plupart sont même très déséquilibrés et une bonne ration ne peut être obtenue que par la combinaison de nombreuses matières premières.

    3) Les besoins de chaque production sont extrêmement différents les uns des autres suivant le cas considéré. Les rations doivent donc varier suivant l'animal qu'il s'agit de nourrir.

    De plus, l'établissement d'une ration équilibrée est à la fois d'autant plus impor­tant et délicat que l'animal produit davantage.

    Les céréales étant, comme nous l'avons vu, particulièrement pauvres en ma­tières azotées, matières minérales et vita­mines, c'est‑à‑dire en "éléments de construc­tion" et en "facteurs de fonctionnement", il est indispensable de les compléter par un mélange d'aliments concentrés apportant les matières protéiques, minérales, et les vitamines qui font défaut.

    Suivant la façon dont ils doivent être employés, on distingue deux grandes caté­gories d’aliments composés :

    a) Ceux qui apportent à eux seuls tous les composants d!une ration équilibrée : ce sont les aliments composés complets qu'on doit donc distribuer seuls.

    b) Ceux qui, au contraire, fournissent ce que les céréales n'apportent pas en quantités suffisantes ; ce sont alors des aliments composés complémentaires.

     

    LES ALIMENTS COMPOSES NE SONT PAS

    DES « ALIMENTS CHIMIQUES »

     

    Notons en passant, qu'un aliment composé est essentiellement constitué par un mélange de :

    ‑ céréales (orge, maïs, avoine, etc...

    ‑ issues de céréales (son, remoulages), ‑ luzerne déshydratée,

    ‑ tourteaux (de graines et oléagineuses),

    ‑ produits d’origine animale (plus rarement),

    ‑ éléments minéraux : calcium, phosphore, sel...

    ‑ vitamines et oligo‑éléments (biocataly­seurs).

     Quoi de plus naturel que ces produits ? Aussi est‑il tant regrettable que ridicule de parler d'aliments "chimiques" ou "artificiels" pour désigner les aliments composés comme le font certains propa­gandistes en général mal informés.

     Quant aux "produits auxiliaires" (antibiotiques, anticoccidiens, etc ... ), ils n'entrent au besoin dans la composition des aliments qu'à des pourcentages infimes, et ne les transforment pas pour autant en "aliments chimiques" ! Ceci dit, il convient de ne les utiliser qu'à bon escient, et de les éviter dans toute la mesure du possible.



    COUVERTURE PRATIQUE DES BESOINS ALIMENTAIRES

     

    Les grains, nourriture traditionnelle des pigeons, sont cependant loin d'être capables à eux seuls de couvrir des besoins aussi complexes et aussi élevés, en raison surtout de leur manque de matières protéiques et de certains acides aminés, de matières rninérales et de vitamines. C'est pourquoi, s'ils constituent toujours la base des aliments volailles (50 à 70%), il est absolument nécessaire de leur ajouter, en proportions rigoureusement choisies : tour­teaux riches (soja cuit, arachide), protéines animales de tout premier choix, éléments minéraux, biocatalyseurs (ou oligo­éléments), vitamines stabilisées ‑ sans compter éventuellement les produits de sup­plémentation.

    La seule solution à la fois technique­ment satisfaisante et pratiquement réalisable, donc économiquement viable, est l'emploi généralisé, dans tous les élevages, petits ou grands, d'aliments composés complets ou complémentaires du grain, spécialement étudiés et adaptés aux besoins de chaque production.

     

    CARACTERISTIQUES DES ALIMENTS COMPOSES

    UTILISABLES POUR LES PIGEONS

     

    Outre ce que nous avons dit des teneurs en protéines, minéraux, vitamines, etc..., ajoutons ceci :

    - d'une façon générale, la teneur en cellu­lose, éléments très peu digestible, doit être très faible,

    - il est nécessaire que l'appétence soit excellente,

    - la présentation contribue à cette appétence. La qualité des granulés est essentielle, tant en ce qui concerne la formulation que la fabrication. En revanche, dans une certaine mesure, leur taille est secondaire, voire sans importance.

    C'est le perfectionnement continuel de la qualité des aliments composés qui a permis à l'aviculture de se développer aussi vite et aussi largement. Pourquoi en serait‑il autrement pour la colombiculture ?

    L'emploi d'un bon aliment composé permet en effet à l'éleveur de distribuer en permanence à ses animaux, une ration équilibrée, condition indispensable au bon état sanitaire de son cheptel.

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    PROPHYLAXIE SANITAIRE EN COLOMBICULTURE

     

    La prophylaxie sanitaire est l'ensemble des mesures qui permettent d'éviter l'appa­rition ou l'extension des maladies et qui sont autres que les traitements des animaux constituant la prophylaxie médicale.

    La prophylaxie sanitaire comprend les divers traitements du milieu où vivent les animaux et les mesures d'isolement qui permettent d'éviter le contact entre animaux sains et malades.

    Les traitements du milieu réunissent toutes les mesures d'hygiène classique : nettoyage, désinfection, désinsectisation.

    Les mesures d'isolement, de quarantaine de nouveaux oiseaux prennent une impor­tance toute particulière dans les pigeon­niers sportifs (voyageurs ou races pures) en raison des nombreux contacts des oiseaux avec des sujets de l'extérieur à l'occasion des concours, des expositions et des achats d'oiseaux à l'extérieur. L'élevage industriel ou simplement pour la chair ne connaît pas ces problèmes ou à un bien moindre degré.

    LA PROPHYLAXIE D'ÉLEVAGE

    Avant d'aborder ce problème, il faut bien comprendre ce qu'est une maladie, sa trans­mission et les réactions de l'organisme de l'oiseau atteint. Une maladie, au sens où on l'entend en élevage, c'est‑à‑dire d'origine infectieuse ou parasitaire, est pratique­ment toujours contagieuse. C'est le cas, de toutes façons, pour les grands problèmes qui concernent le pigeon : salmonellose, trichomonose, maladies respiratoires, ornithose.

    Quand un oiseau atteint d'une maladie survit soit par guérison spontanée, soit par traitement, il en garde une immunité plus ou moins solide. Cette immunité, la femelle la transmet par l'oeuf aux jeunes pour une période limitée qui couvre les 2 à 3 premières semaines de la vie du pigeonneau. Chez cette espèce, elle est peut­-être renforcée par cet allaitement compa­rable à celui des mammifères, car le lait maternel, au moins tout au début de la vie, apporte un supplément d'anticorps.

    Le jeune reçoit donc une protection pour ses premiers contacts avec le milieu où il va vivre et il peut ainsi commencer à cons­truire lui‑même sa propre immunité. Bien entendu, cela ne conduit pas à une protec­tion totale et cette protection par les anticorps maternels n'existe pas pour la salmonellose car le pigeon adulte porteur de salmonelle dans l'intestin ne produit pas d'anticorps. Il n'en est pas moins vrai que, dans un élevage, il se crée dans la population une certaine résis­tance aux agents pathogènes qui y sont présents.

    LES AGENTS PATHOGENES : NOTION DE SOUCHE

    Ce n'est pas parce qu'un pigeon est immunisé vis‑à‑vis de la salmonelle ou vis‑à­vis des trichomonas présents dans le pigeonnier qu'il sera à même de résister à toutes les salmonelles ou trichomonas. Il en est chez les microbes et les parasites comme chez les pigeons : un mondain et un pigeon paon sont tous deux des pigeons, pourtant quelle différence ! Une comparaison simple permet de mieux comprendre : vous élevez des gros mondains et votre voisin a protégé son jardin contre leurs incursions par un filet à larges mailles ; un beau jour, vous vous mettez à élever une petite race : elle passera à travers le  filet et pourtant ce sont toujours des pigeons.

    On comprend alors qu*une population peut être habituée à vivre avec certains agents pathogènes sans grand dommage sinon sans incident et que l'introduction d'un agent pathogène similaire, mais de souche différente, puisse causer une catastrophe ; l'inverse est également vrai et un pigeon venant de l'extérieur peut se trouver sans défense vis‑à‑vis des microbes qu'il trouve dans le pigeonnier où on l'introduit. A l'extrême, on peut voir ce pigeon être victime d'une trichomonose trouvée dans ce pigeonnier et les pigeons de ce pigeonnier être victimes d'une salmonel­lose apportée par le sujet étranger !

    On voit tous les risques que représentent les achats fréquents d'oiseaux et le retour au pigeonnier des sujets ayant participé à des concours ou à des expositions ; alors que, dans les pigeonniers de consommation, les problèmes sanitaires se limitent au para­sitisme et aux maladies respiratoires, on peut dire que 19 cas de salmonellose au moins, sur 20, sont observés dans les pigeonniers dits « sportifs ».

    LE MODE DE CONTAGION

    Il varie suivant les maladies et se ait selon les cas : par l'air (inhalation de poussières, gouttelettes), par l'eau, par le sol (excréments) ou par inoculation (piqûres d'insectes). Chaque maladie a son ou ses modes de transmission principaux :

    ‑ par l'air : maladies respiratoires et ornithose ;

    ‑ par l'eau (d'un même abreuvoir) : tricho­monose ;

    ‑ par le sol et les fientes : salmonellose, vers, coccidiose et tuberculose ;

    ‑ par inoculation, variole.

    Dans les expositions, le plus grand risque de contagion est par l'air, donc vis‑à‑vis des maladies respiratoires, sans parler de l'orni­those sans doute assez répandue dans ce type d'élevage pour ne pas présenter de risques (le problème des souches ne semble pas jouer pour l'ornithose comme pour la salmonellose ou la trichomonose).

    Bien que les cages soient contiguës, la transmission de salmonellose est moins probable, de même celle de trichomonose, les abreuvoirs étant séparés.

    L'introduction d'un oiseau dans un pigeonnier permet, par contre, tous les modes de transmission et cela pose la question de la quarantaine.

    LA QUARANTAINE

    Préconisée par certains, elle consiste à laisser tout nouveau sujet séparé des autres oiseaux pendant un temps déterminé avant son introduction dans le pigeonnier. C'est une mesure sage mais qui n'apporte pas de véritable garantie en pratique. Elle permet seulement, en effet, de déceler un pigeon qui serait en incubation d'une maladie, ce qui représente une éventualité assez impro­bable ; elle ne permet pas de déceler un simple porteur de germes ou de parasites qui, par définition, ne présente aucun signe particulier. La quarantaine n'apporte donc qu'une sécurité trompeuse, sauf si elle est assortie de traitements préventifs efficaces contre les affections les plus courantes, ce qui implique une durée de quarantaine relativement longue.

    En conclusion, on peut dire que l'élevage sportif, avec ses mouvements continuels d'oiseaux, représente un maximum de risques sanitaires contre lesquels l'amateur a passablement de difficultés à lutter.

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    A PROPOS DES PLUMES

    La croissance des plumes chez les jeunes oiseaux, et ceux qui ont mué, est une véritable épreuve pour n'importe lequel d'entre eux. Seuls les gens auxquels est familière, la chi­mie des plumes et des créatures vivantes peuvent juger sainement de la signification réelle de tout cela.

    La proportion du poids des plumes par rap­port à celui du corps entier varie chez les pigeons de un à vingt ou à vingt‑cinq, selon l'âge des oiseaux ; un pigeon de compétition pesant environ 500 g. porterait sur son corps environ 18 grammes de plumes à 40 jours. Cela paraît bien peu, mais nous ne nous fi­gurons pas combien les plumes sont légères. Nous parlons ici de plumes sèches et non de plumes fraîchement arrachées qui sont beau­coup plus lourdes.

    Prenons, par exemple, la plume secondaire de l’aile d’un pigeon ; elle ne pèse qu'un vingtième de gramme. C'est l'hu­midité dans la plume qui rend celle‑ci plus lourde le cas échéant. Tout ce qui vole exige le matériel le plus léger pour les ailes, et la nature a résolu le problème de la légè­reté associée à la force quand elle inventa la plume qui se renouvelle chaque année.

    L'étanchéité s'ajoute aux autres qualités. En ce qui concerne la résistance, la nature fait en sorte que les oiseaux perdent leurs plumes tous les ans pour en acquérir rapidement de nouvelles. Il ne semble pas y avoir de solution meilleure pour maintenir le plumage en bon état.

    La teneur en eau des plumes fraîchement arrachées varie de 18 à 25%. La plus grande quantité se trouve dans le tuyau. Toutefois, même la teneur en humidité de toute plume varie légèrement, selon qu'elle est encore sur l'oiseau ou détachée. Cela tient au fait que la plume, comme la plupart des choses absorbe l'humidité dans l'air humide, et perd la sienne dans l'air très sec. L'air sec n'est pas bon pour les plumes si la sèche­resse persiste trop longtemps, car elles exi­gent une certaine teneur en humidité pour fonctionner au mieux.

    Cela est très important pour un pigeon de compétition chez lequel l'efficacité de l'aile est essentielle. Un excès d'humidité surcharge les plumes (et par conséquent le poids de l'oiseau) et les rend trop souples et flexi­bles, de sorte qu'elles n'offrent plus assez de résistance à l'air, Les plumes humides sont trop molles, surtout aux pointes, et gênent l'oiseau pendant le vol, comme si les extrémités des plumes étaient coupées. Cela handicape les oiseaux dans leurs per­formances. Mais un manque d'humidité ou un excès de sécheresse rend les plumes trop fragiles, de sorte que tout effort, par exem­ple un vol rapide sur une longue distance, provoque la cassure des bords ou de la plume elle‑même, à un endroit vital, ce qui retarde le vol dans une certaine mesure.

    La teneur en matières grasses des plu­mes varie de 1 à 2% ; elle est due en grande partie au lissage des plumes par l'huile provenant de la glande sébacée au cours du toilettage. Toutefois, cette huile ne se trouve pas seulement à la surface de la plume, mais également à l’intérieur pour assurer l’étanchéité. Cette graisse n'est pas, toutefois, de la graisse ordinaire. C'est une sorte d'huile spéciale qui absorbe les rayons du soleil pour former de la vitamine D, la même que celle que l’on trouve dans l’huile de foie de poisson, notamment de morue. La vitamine D est indispensable, notamment pour assurer une bonne santé, pour la production des œufs et du lait de pigeon dont ne peuvent se passer les tout jeunes pigeonneaux.

    La teneur en protéines des plumes varie de 68 à 76%. Cest donc le principal constituant des plumes. On réalise donc que les plumes sont plus riches en protéines que le régime le plus protéiné destiné aux pigeons. Il n'est pas surprenant que les amateurs de pi­geons soient obligés d’ajouter des pois et des fèveroles à leur mélange de maïs, blé et autres céréales.

    Bien que les pois et les fèveroles soient bien plus riches en protéines que les autres graines, ils sont encore loin du pourcentage que l'on trouve dans les plumes.  Les pois et les féveroles accélèrent et sti­mulent la croissance des pigeonneaux bien plus que ne pourraient le faire les céréales seules. Et le facteur temps est vital pour les jeunes car il faut qu'ils soient prêts à quitter le nid avant d’en être éjecté brutalement par les parents pour faire place à la prochaine couvée.

    Mais, plus importante encore que la quan­tité est la qualité ou la valeur biologique des protéines dans la nourriture. Et c'est là que l'on s'aperçoit que même les pois et les fève­roles sont insuffisants. Pour accélérer la crois­sance et la production des pigeons ou des plumes pendant la mue ou chez les jeunes, le régime doit contenir certains principes nutritifs en protéines ou en amino‑acides de haute valeur biologique, d'où l'intérêt d'un apport supplémentaire sous la forme de pro­téines concentrées équilibrées en acides ami­nés essentiels.

    La teneur en minéraux de la plume varie de 1 à 2 % environ dont la moitié est du soufre organique. Nous pouvons aussi comprendre pour­quoi les oiseaux demandent des protéines de si haute valeur biologique : seules ces pro­têines contiennent des quantités importantes de soufre indispensable à la qualité des plumes. La fleur de soufre don­née artificiellement comme cela se faisait autrefois n'a pas d'effet. On sait maintenant qu’elle peut même être dangereuse. Toute­fois, cette coutume néfaste a la vie dure.

    Le calcium et le phosphore ensemble oc­cupent presque la moitié de la place, et le soufre à lui seul, prend presque la moitié du total des minéraux dans les plumes. Le reste est composé surtout de silicate qui, bien qu'en proportion réduite, n'en est pas moins vital. On trouve le calcium dans le grit de coquilles d’huîtres et accessoirement dans la verdure, le phosphore dans le mélange de grains et le silicate, également dans les grains pour autant qu'ils sont absorbés en­tiers. C'est pourquoi les pigeons ne peuvent prospérer avec du riz parce que tous les sili­cates sont dans la partie extérieure, c'est-à-dire dans l’enveloppe (ou son) du grain.

     

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