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    Prophylaxie sanitaire en colombiculture

    • PROPHYLAXIE SANITAIRE EN COLOMBICULTURE

      La prophylaxie sanitaire est l'ensemble des mesures qui permettent d'éviter l'appa­rition ou l'extension des maladies et qui sont autres que les traitements des animaux constituant la prophylaxie médicale.

      La prophylaxie sanitaire comprend les divers traitements du milieu où vivent les animaux et les mesures d'isolement qui permettent d'éviter le contact entre animaux sains et malades.

      Les traitements du milieu réunissent toutes les mesures d'hygiène classique : nettoyage, désinfection, désinsectisation.

      Les mesures d'isolement, de quarantaine de nouveaux oiseaux prennent une impor­tance toute particulière dans les pigeon­niers sportifs (voyageurs ou races pures) en raison des nombreux contacts des oiseaux avec des sujets de l'extérieur à l'occasion des concours, des expositions et des achats d'oiseaux à l'extérieur. L'élevage industriel ou simplement pour la chair ne connaît pas ces problèmes ou à un bien moindre degré.

      LA PROPHYLAXIE D'ÉLEVAGE

      Avant d'aborder ce problème, il faut bien comprendre ce qu'est une maladie, sa trans­mission et les réactions de l'organisme de l'oiseau atteint. Une maladie, au sens où on l'entend en élevage, c'est‑à‑dire d'origine infectieuse ou parasitaire, est pratique­ment toujours contagieuse. C'est le cas, de toutes façons, pour les grands problèmes qui concernent le pigeon : salmonellose, trichomonose, maladies respiratoires, ornithose.

      Quand un oiseau atteint d'une maladie survit soit par guérison spontanée, soit par traitement, il en garde une immunité plus ou moins solide. Cette immunité, la femelle la transmet par l'oeuf aux jeunes pour une période limitée qui couvre les 2 à 3 premières semaines de la vie du pigeonneau. Chez cette espèce, elle est peut­-être renforcée par cet allaitement compa­rable à celui des mammifères, car le lait maternel, au moins tout au début de la vie, apporte un supplément d'anticorps.

      Le jeune reçoit donc une protection pour ses premiers contacts avec le milieu où il va vivre et il peut ainsi commencer à cons­truire lui‑même sa propre immunité. Bien entendu, cela ne conduit pas à une protec­tion totale et cette protection par les anticorps maternels n'existe pas pour la salmonellose car le pigeon adulte porteur de salmonelle dans l'intestin ne produit pas d'anticorps. Il n'en est pas moins vrai que, dans un élevage, il se crée dans la population une certaine résis­tance aux agents pathogènes qui y sont présents.

      LES AGENTS PATHOGENES : NOTION DE SOUCHE

      Ce n'est pas parce qu'un pigeon est immunisé vis‑à‑vis de la salmonelle ou vis‑à­vis des trichomonas présents dans le pigeonnier qu'il sera à même de résister à toutes les salmonelles ou trichomonas. Il en est chez les microbes et les parasites comme chez les pigeons : un mondain et un pigeon paon sont tous deux des pigeons, pourtant quelle différence ! Une comparaison simple permet de mieux comprendre : vous élevez des gros mondains et votre voisin a protégé son jardin contre leurs incursions par un filet à larges mailles ; un beau jour, vous vous mettez à élever une petite race : elle passera à travers le  filet et pourtant ce sont toujours des pigeons.

      On comprend alors qu*une population peut être habituée à vivre avec certains agents pathogènes sans grand dommage sinon sans incident et que l'introduction d'un agent pathogène similaire, mais de souche différente, puisse causer une catastrophe ; l'inverse est également vrai et un pigeon venant de l'extérieur peut se trouver sans défense vis‑à‑vis des microbes qu'il trouve dans le pigeonnier où on l'introduit. A l'extrême, on peut voir ce pigeon être victime d'une trichomonose trouvée dans ce pigeonnier et les pigeons de ce pigeonnier être victimes d'une salmonel­lose apportée par le sujet étranger !

        On voit tous les risques que représentent les achats fréquents d'oiseaux et le retour au pigeonnier des sujets ayant participé à des concours ou à des expositions ; alors que, dans les pigeonniers de consommation, les problèmes sanitaires se limitent au para­sitisme et aux maladies respiratoires, on peut dire que 19 cas de salmonellose au moins, sur 20, sont observés dans les pigeonniers dits « sportifs ».

    LE MODE DE CONTAGION

    Il varie suivant les maladies et se ait selon les cas : par l'air (inhalation de poussières, gouttelettes), par l'eau, par le sol (excréments) ou par inoculation (piqûres d'insectes). Chaque maladie a son ou ses modes de transmission principaux :

    ‑ par l'air : maladies respiratoires et ornithose ;

    ‑ par l'eau (d'un même abreuvoir) : tricho­monose ;

    ‑ par le sol et les fientes : salmonellose, vers, coccidiose et tuberculose ;

    ‑ par inoculation, variole.

    Dans les expositions, le plus grand risque de contagion est par l'air, donc vis‑à‑vis des maladies respiratoires, sans parler de l'orni­those sans doute assez répandue dans ce type d'élevage pour ne pas présenter de risques (le problème des souches ne semble pas jouer pour l'ornithose comme pour la salmonellose ou la trichomonose).

    Bien que les cages soient contiguës, la transmission de salmonellose est moins probable, de même celle de trichomonose, les abreuvoirs étant séparés.

    L'introduction d'un oiseau dans un pigeonnier permet, par contre, tous les modes de transmission et cela pose la question de la quarantaine.

    LA QUARANTAINE

    Préconisée par certains, elle consiste à laisser tout nouveau sujet séparé des autres oiseaux pendant un temps déterminé avant son introduction dans le pigeonnier. C'est une mesure sage mais qui n'apporte pas de véritable garantie en pratique. Elle permet seulement, en effet, de déceler un pigeon qui serait en incubation d'une maladie, ce qui représente une éventualité assez impro­bable ; elle ne permet pas de déceler un simple porteur de germes ou de parasites qui, par définition, ne présente aucun signe particulier. La quarantaine n'apporte donc qu'une sécurité trompeuse, sauf si elle est assortie de traitements préventifs efficaces contre les affections les plus courantes, ce qui implique une durée de quarantaine relativement longue.

    En conclusion, on peut dire que l'élevage sportif, avec ses mouvements continuels d'oiseaux, représente un maximum de risques sanitaires contre lesquels l'amateur a passablement de difficultés à lutter.

    Pour en savoir plus, afin de toujours mieux conduire votre élevage

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    Principales causes de mortalité chez le pigeonneau au nid

     

     

    PRINCIPALES CAUSES DE MORTALITE

    DU PIGEONNEAU AU NID

    A l'origine de la mortalité, il y a pratique­ment toujours une contamination par les pa­rents. Cette contamination n'est pas évidente pour l'éleveur car les adultes peuvent être porteurs d'une maladie sans paraître atteints : c'est le cas dans la Trichomonose, la Coli­bacillose et souvent dans la Salmonellose.

    La Trichomonose est une des maladies fréquentes du pigeonneau au nid. Comme celui‑ci est contaminé par ses parents, il ar­rive que seules soient atteintes les couvées de certains couples. A propos de cette affection, rappelons que :

    ‑ le traitement du pigeonneau malade peut se faire avec des comprimés; cependant, ce traitement est souvent difficile en pratique ;

    ‑ le seul traitement conseillable est celui des adultes afin de les débarrasser de leurs trichomonas dont ils sont porteurs. Selon la gravité et  l’exten­sion de la maladie, divers cas sont possibles :

    1er cas ~ la maladie est tellement sévère que vous n'arrivez pas à élever de jeunes. Faites un traitement de 10 jours à dose forte suivi, 15 jours plus tard, d'un traitement à dose faible que vous renouvellerez chaque mois. Donnez beaucoup de vitamines, et de­mandez‑vous si d'autres causes d'affaiblis­sement n'interviennent pas dans votre éle­vage (vers, coryza, notamment).

    2èrne cas : les jeunes atteints de tricho­monose sont fréquents dans votre élevage, Faites un traitement de 15 jours à dose fai­ble une fois par mois, tout en donnant des doses doubles de vitamines deux fois par semaine. Espacez ces traitements lorsque vous constatez la disparition de la maladie mais reprenez‑les au même rythme si des cas réapparaissent.

    3èrne cas : vous avez parfois des jeunes atteints de trichomonose. Contentez‑vous de trois ou quatre traitements par an à dose fai­ble; donnez régulièrement des vitamines. 

    4ème cas : vous ne constatez pratique­ment jamais de trichomonose. Pourquoi trai­ter ? Contentez‑vous de deux traitements préventifs par an et d'une bonne hygiène gé­né rale : vitamines et vermifuges.

    En ce qui concerne la Salmonellose, précisons seule­ment qu'il ne faut pas la voir partout. Il est bien rare que des pigeonneaux soient at­teints de salmonellose sans que, de temps à autre, on n'observe pas de lésions d'arthrite chez les adultes (mal d’aile, boiteries). Le traitement du pigeon­neau est impossible et il faut avoir recours aux mesures générales chez les reproduc­teurs.

    La Colibacillose peut causer des morts en coquille et des mortalités au nid avec diar­rhées. Les adultes en sont souvent porteurs, surtout ceux atteints de maladies respiratoi­res. L'ceuf est souvent contaminé à travers la coquille et la désinfection des oeufs par les ammoniums quaternaires (trempage ra­pide dans une solution à 1 pour 1000) est souvent utile.

    La Coccidiose, redoutée à tort, est rare à cet âge mais un traitement mixte Coccidiose­Colibacillose, peut présenter un intérêt.

    Enfin, il arrive que des nourriciers trop pres­sés d'entamer une nouvelle couvée, aient tendance à négliger leur progéniture qui peut alors mourir de froid. Il s'agit là d'un simple accident dont le responsable est presque toujours le mâle.

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    PROPHYLAXIE SANITAIRE EN COLOMBICULTURE

    La prophylaxie sanitaire est l'ensemble des mesures qui permettent d'éviter l'appa­rition ou l'extension des maladies et qui sont autres que les traitements des animaux constituant la prophylaxie médicale.

    La prophylaxie sanitaire comprend les divers traitements du milieu où vivent les animaux et les mesures d'isolement qui permettent d'éviter le contact entre animaux sains et malades.

    Les traitements du milieu réunissent toutes les mesures d'hygiène classique : nettoyage, désinfection, désinsectisation.

    Les mesures d'isolement, de quarantaine de nouveaux oiseaux prennent une impor­tance toute particulière dans les pigeon­niers sportifs (voyageurs ou races pures) en raison des nombreux contacts des oiseaux avec des sujets de l'extérieur à l'occasion des concours, des expositions et des achats d'oiseaux à l'extérieur. L'élevage industriel ou simplement pour la chair ne connaît pas ces problèmes ou à un bien moindre degré.

    LA PROPHYLAXIE D'ÉLEVAGE

    Avant d'aborder ce problème, il faut bien comprendre ce qu'est une maladie, sa trans­mission et les réactions de l'organisme de l'oiseau atteint. Une maladie, au sens où on l'entend en élevage, c'est‑à‑dire d'origine infectieuse ou parasitaire, est pratique­ment toujours contagieuse. C'est le cas, de toutes façons, pour les grands problèmes qui concernent le pigeon : salmonellose, trichomonose, maladies respiratoires, ornithose.

    Quand un oiseau atteint d'une maladie survit soit par guérison spontanée, soit par traitement, il en garde une immunité plus ou moins solide. Cette immunité, la femelle la transmet par l'oeuf aux jeunes pour une période limitée qui couvre les 2 à 3 premières semaines de la vie du pigeonneau. Chez cette espèce, elle est peut­-être renforcée par cet allaitement compa­rable à celui des mammifères, car le lait maternel, au moins tout au début de la vie, apporte un supplément d'anticorps.

    Le jeune reçoit donc une protection pour ses premiers contacts avec le milieu où il va vivre et il peut ainsi commencer à cons­truire lui‑même sa propre immunité. Bien entendu, cela ne conduit pas à une protec­tion totale et cette protection par les anticorps maternels n'existe pas pour la salmonellose car le pigeon adulte porteur de salmonelle dans l'intestin ne produit pas d'anticorps. Il n'en est pas moins vrai que, dans un élevage, il se crée dans la population une certaine résis­tance aux agents pathogènes qui y sont présents.

    LES AGENTS PATHOGENES : NOTION DE SOUCHE

    Ce n'est pas parce qu'un pigeon est immunisé vis‑à‑vis de la salmonelle ou vis‑à­vis des trichomonas présents dans le pigeonnier qu'il sera à même de résister à toutes les salmonelles ou trichomonas. Il en est chez les microbes et les parasites comme chez les pigeons : un mondain et un pigeon paon sont tous deux des pigeons, pourtant quelle différence ! Une comparaison simple permet de mieux comprendre : vous élevez des gros mondains et votre voisin a protégé son jardin contre leurs incursions par un filet à larges mailles ; un beau jour, vous vous mettez à élever une petite race : elle passera à travers le  filet et pourtant ce sont toujours des pigeons.

    On comprend alors qu*une population peut être habituée à vivre avec certains agents pathogènes sans grand dommage sinon sans incident et que l'introduction d'un agent pathogène similaire, mais de souche différente, puisse causer une catastrophe ; l'inverse est également vrai et un pigeon venant de l'extérieur peut se trouver sans défense vis‑à‑vis des microbes qu'il trouve dans le pigeonnier où on l'introduit. A l'extrême, on peut voir ce pigeon être victime d'une trichomonose trouvée dans ce pigeonnier et les pigeons de ce pigeonnier être victimes d'une salmonel­lose apportée par le sujet étranger !

      On voit tous les risques que représentent les achats fréquents d'oiseaux et le retour au pigeonnier des sujets ayant participé à des concours ou à des expositions ; alors que, dans les pigeonniers de consommation, les problèmes sanitaires se limitent au para­sitisme et aux maladies respiratoires, on peut dire que 19 cas de salmonellose au moins, sur 20, sont observés dans les pigeonniers dits « sportifs ».

    LE MODE DE CONTAGION

    Il varie suivant les maladies et se ait selon les cas : par l'air (inhalation de poussières, gouttelettes), par l'eau, par le sol (excréments) ou par inoculation (piqûres d'insectes). Chaque maladie a son ou ses modes de transmission principaux :

    ‑ par l'air : maladies respiratoires et ornithose ;

    ‑ par l'eau (d'un même abreuvoir) : tricho­monose ;

    ‑ par le sol et les fientes : salmonellose, vers, coccidiose et tuberculose ;

    ‑ par inoculation, variole.

    Dans les expositions, le plus grand risque de contagion est par l'air, donc vis‑à‑vis des maladies respiratoires, sans parler de l'orni­those sans doute assez répandue dans ce type d'élevage pour ne pas présenter de risques (le problème des souches ne semble pas jouer pour l'ornithose comme pour la salmonellose ou la trichomonose).

    Bien que les cages soient contiguës, la transmission de salmonellose est moins probable, de même celle de trichomonose, les abreuvoirs étant séparés.

    L'introduction d'un oiseau dans un pigeonnier permet, par contre, tous les modes de transmission et cela pose la question de la quarantaine.

    LA QUARANTAINE

    Préconisée par certains, elle consiste à laisser tout nouveau sujet séparé des autres oiseaux pendant un temps déterminé avant son introduction dans le pigeonnier. C'est une mesure sage mais qui n'apporte pas de véritable garantie en pratique. Elle permet seulement, en effet, de déceler un pigeon qui serait en incubation d'une maladie, ce qui représente une éventualité assez impro­bable ; elle ne permet pas de déceler un simple porteur de germes ou de parasites qui, par définition, ne présente aucun signe particulier. La quarantaine n'apporte donc qu'une sécurité trompeuse, sauf si elle est assortie de traitements préventifs efficaces contre les affections les plus courantes, ce qui implique une durée de quarantaine relativement longue.

    En conclusion, on peut dire que l'élevage sportif, avec ses mouvements continuels d'oiseaux, représente un maximum de risques sanitaires contre lesquels l'amateur a passablement de difficultés à lutter.

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    Choix d'un mode d'élevage en colombiculture

     

    CHOIX  D’UN MODE D’ELEVAGE EN COLOMBICULTURE

     

    Nos petites causeries nous ont déjà fami­liarisé avec les instincts « de base » des pigeons : propriété pour le mâle, fidélité pour la femelle. Bien entendu, et  passons sur la question, ils ont les mêmes instincts «alimen­taires» que la plupart des autres animaux domestiques, ce qui permet pas mal de cho­ses lorsque l'on sait jouer sur la gourmandise ou simplement sur l'appétit. Et il est excel­lent pour l'éleveur d'en user, afin d'obtenir de ses élèves le maximum de familiarité, de confiance, voire d'affection.

    Mais laissons pour un temps ces ques­tions qui relèvent de la psychologie des animaux, pour en venir à des points plus prati­ques.

    Quels sont les modes d'élevage des pi­geons ? On en connaît trois : en cage, en vo­lière, en liberté. Et voyons sommairement leurs avantages et inconvénients réciproques.

    L'élevage en cage tel qu’on le conçoit généralement, est celui qui se pratique le moins ; heureusement, car en l'espèce il ne s'agit guère d'une cage dorée, mais d'une grande caisse en bois, close par un grillage et nantie d'une petite porte sur le coté. Cet élevage est généralement pratiqué par des gens qui croient aimer les pigeons, qui dési­rent en élever et n'en ont pas les moyens.

    Le malheureux couple élevé en cage fait pitié à voir. Les oiseaux, privés non seule­ment de liberté mais du minimum de mouve­ments nécessaires à leur santé, périclitent rapidement faute de l'exercice indisperisa­ble. Leur productivité ne dépasse guère deux ans. D'autre part, ils ne donnent aucune sa­lisfaction spectaculaire car ils sont presque toujours sales parce que mal entretenus.

    A tous égards, humanité, rapport, esthéti­que, l’elevage en cage est à déconseiller et il ne faut pas craindre de dire qu'il est indigne d'un véritable éleveur qui aime les pigeons.

    L'élevage en volière, surtout si la volière est assez spacieuse, est le système qui convient le mieux à l'élevage d'amateur ; il est aussi le plus productif. Les pigeons, très à l'aise, vivent confortablement et sont en mesure de manifester toutes leurs qualités. Si l'élevage est bien conduit les pigeons en volière sont à l'abri de tous les accidents, et l'éleveur demeure toujours le maître de la situation. La production intensive d'un cou­ple en volière est en moyenne de quatre ans, puis elle commence à décliner. Mais durant ces quatre années, le «rendement» annuel est très superieur à celui de l'élevage en cage ou en liberté. C'est en volière que l'on crée les beaux sujets qui font l'honneur de leur «créateur». Le seul reproche que l’on puisse faire à l'élevage en volière, est qu'il est plus onéreux, surtout en raison des frais de premier étabilssement.

    L'élevage en liberté est fort agréable pour le pigeon qui vit alors a l'état de nature. Son développement normal y est complet et sa vitalité au maximum. C’est

    Mais la production est réduite en raison des per­tes constantes dues à des «accidents» de toutes sortes. D'autre part l'éleveur n'est a peu près jamais le maître de son élevage qui produit trop souvent à sa fantaisie. Enfin, il peut y avoir des petits ennuis avec les voisins si l’élevage n'est pas suffisamment isolé.

    pourquoi, en li­berté, il produit pleinement durant au moins six ans. Et son entretien est plus facile, ne serait‑ce que par la facilité de nettoyage.

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    DES POIS POUR LES PIGEONS

    Sans les pois, il ne serait pas facile de nourrir les pigeons au grain d'une façon satisfaisante. Ils sont les soutiens de la portion de protéines du régime parce que le blé et le maïs n'en sont pas assez riches, spécialement du point de vue de leur "valeur biologique".

    Il est bien vrai que les parents produi­sent leur propre lait de pigeon pour leurs petits, quel que soit le régime. Toutefois, ils ne peuveut le faire qu'aux dépens des tissus de leur propre corps et ce "rapt" doit être restitué au moyen d'un régime, riche en pro­téines d'une haute valeur biologique. Mais le point principal est le fait qu'il faut des pro­téines en quantité, quelle que soit leur valeur biologique, car le système digestif des oiseaux est capable de synthétiser certains amino‑acides de haute valeur biologique en partant de protéines de valeur biologique réduite. Les protéines de haute valeur biolo­gique consistent surtout en amino‑acides qui activent le développement des plumes et de la chair.

    Tandis que les protéines des pois ne sont pas d'une valeur biologique élevée, elle sont du moins en plus grande quantité que celle du maïs et du blé ; et cela est d'importance pour les pois avec des oiseaux comme les pigeons qui ont la faculté de synthétiser des amino‑acides spéciaux à partir des protéines de valeur médiocre. C'est ainsi que les pois permettent aux parents de récupérer les pertes de leurs propres tissus (dans leur jabot) tout en produisant du lait de pigeon. Bien entendu, si l'on pouvait ajouter aux pois des protéines de haute valeur biologique, les oiseaux seraient capables de produire du lait bien meilleur et beaucoup plus facilement, en sacrifiant moins de tissus de leur propre organisme.

    RATIONS D'HIVER

    Pendant l’hiver, les pigeons deman­dent un mélange de graines différent de celui de l'été. Toutefois, la différence n'est pas grande dans les régions tempérées, mais il n'est pas facile pour l'éleveur de faire un bon mélange de grains lui‑même parce qu'il est essentiel d'avoir une connaissance parfaite de la nutrition des pigeons. Par exemple, le régime d'été doit contenir moins de calories ou de principes nutritifs producteurs d’énergie que la ration d'hiver. Mais cela n'est pas aussi facile à faire qu'il le paraît sur le pa­pier.

    Tout d'abord, dès l'instant où nous diminuons le nombre de calories en été, en réduisant simplement la proportion du maïs et du blé par rapport à celle des pois, ou en augmentant la proportion des pois par rap­port à celles des autres graines, non seule­ment nous modifions la valeur énergétique du mélange, mais aussi sa teneur en protéines, en principes minéraux et en vita­mines, sans le savoir et même sans l'avoir voulu.

    Un changement de saison apporte aussi une modification de l'état physiologique des oiseaux pour la simple raison qu'en été, l’oiseau consom­me moins de nourriture totale qu'en hiver. Donc, si le régime d'été était le même qu'en hiver, les oiseaux ne consommeraient pas assez de protéines, de vitamines, de sels minéraux en été. C'est là de l'arithmétique pure, car moins ils consomment de nourri­ture, moins ils absorbent de vitamines, de protéines et de sels minéraux. Donc, la première chose à faire est d'augmenter ces principes nutritifs en été et de réduire en même temps les hydrates de carbone (céréales). Il  s'agit d’un travail qui dépasse les capacités de l'amateur moyen, ce dernier n’étant pas à son aise à propos des questions de valeur nutritive des aliments et de nutrition en général.

    En hiver, il lui faut inverser le procédé en accroissant la teneur de la ration alimentaire en hydrates de carbone et en réduisant les autres princi­pes nutritifs parce qu'un excès de protéines en hiver change la physiologie des oiseaux et les encourage à la reproduction alors qu'ils ont besoin de repos. Il est donc plus facile de préparer un régime d'hiver pour la non‑reproduction qu'un régime de reproduction d'été riche en certains principes nutritifs. Car la ration d'hiver et de non ­reproduction contient plus de blé et de maïs et moins de pois, tandis que l'addition de pois en supplément et la réduction de blé et de maïs en été (et pour la reproduction), n'ap­porteront pas par elles‑mêmes assez de prin­cipes minéraux et de vitamines, en vue de la reproduction, pour la simple raison qu'en été l'appétit de l'oiseau est moin­dre qu'en hiver.

    D'où il résulte que la ration d'été doit être riche non seulement en protéines mais aussi en principes minéraux et en vitamines pour atteindre ce résultat. Le mélange d’été pour la reproduction doit donc contenir aussi des grains plus riches en énergie que les pois (céréales), mais surtout il est nécessaire d’assurer réguliè­rement, notamment par l'eau de boisson, un apport supplémentaire de vitamines, miné­raux et même d'acides aminés.

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