• A propos des plumes

     

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    A PROPOS DES PLUMES

    La croissance des plumes chez les jeunes oiseaux, et ceux qui ont mué, est une véritable épreuve pour n'importe lequel d'entre eux. Seuls les gens auxquels est familière, la chi­mie des plumes et des créatures vivantes peuvent juger sainement de la signification réelle de tout cela.

    La proportion du poids des plumes par rap­port à celui du corps entier varie chez les pigeons de un à vingt ou à vingt‑cinq, selon l'âge des oiseaux ; un pigeon de compétition pesant environ 500 g. porterait sur son corps environ 18 grammes de plumes à 40 jours. Cela paraît bien peu, mais nous ne nous fi­gurons pas combien les plumes sont légères. Nous parlons ici de plumes sèches et non de plumes fraîchement arrachées qui sont beau­coup plus lourdes.

    Prenons, par exemple, la plume secondaire de l’aile d’un pigeon ; elle ne pèse qu'un vingtième de gramme. C'est l'hu­midité dans la plume qui rend celle‑ci plus lourde le cas échéant. Tout ce qui vole exige le matériel le plus léger pour les ailes, et la nature a résolu le problème de la légè­reté associée à la force quand elle inventa la plume qui se renouvelle chaque année.

    L'étanchéité s'ajoute aux autres qualités. En ce qui concerne la résistance, la nature fait en sorte que les oiseaux perdent leurs plumes tous les ans pour en acquérir rapidement de nouvelles. Il ne semble pas y avoir de solution meilleure pour maintenir le plumage en bon état.

    La teneur en eau des plumes fraîchement arrachées varie de 18 à 25%. La plus grande quantité se trouve dans le tuyau. Toutefois, même la teneur en humidité de toute plume varie légèrement, selon qu'elle est encore sur l'oiseau ou détachée. Cela tient au fait que la plume, comme la plupart des choses absorbe l'humidité dans l'air humide, et perd la sienne dans l'air très sec. L'air sec n'est pas bon pour les plumes si la sèche­resse persiste trop longtemps, car elles exi­gent une certaine teneur en humidité pour fonctionner au mieux.

    Cela est très important pour un pigeon de compétition chez lequel l'efficacité de l'aile est essentielle. Un excès d'humidité surcharge les plumes (et par conséquent le poids de l'oiseau) et les rend trop souples et flexi­bles, de sorte qu'elles n'offrent plus assez de résistance à l'air, Les plumes humides sont trop molles, surtout aux pointes, et gênent l'oiseau pendant le vol, comme si les extrémités des plumes étaient coupées. Cela handicape les oiseaux dans leurs per­formances. Mais un manque d'humidité ou un excès de sécheresse rend les plumes trop fragiles, de sorte que tout effort, par exem­ple un vol rapide sur une longue distance, provoque la cassure des bords ou de la plume elle‑même, à un endroit vital, ce qui retarde le vol dans une certaine mesure.

    La teneur en matières grasses des plu­mes varie de 1 à 2% ; elle est due en grande partie au lissage des plumes par l'huile provenant de la glande sébacée au cours du toilettage. Toutefois, cette huile ne se trouve pas seulement à la surface de la plume, mais également à l’intérieur pour assurer l’étanchéité. Cette graisse n'est pas, toutefois, de la graisse ordinaire. C'est une sorte d'huile spéciale qui absorbe les rayons du soleil pour former de la vitamine D, la même que celle que l’on trouve dans l’huile de foie de poisson, notamment de morue. La vitamine D est indispensable, notamment pour assurer une bonne santé, pour la production des œufs et du lait de pigeon dont ne peuvent se passer les tout jeunes pigeonneaux.

    La teneur en protéines des plumes varie de 68 à 76%. Cest donc le principal constituant des plumes. On réalise donc que les plumes sont plus riches en protéines que le régime le plus protéiné destiné aux pigeons. Il n'est pas surprenant que les amateurs de pi­geons soient obligés d’ajouter des pois et des fèveroles à leur mélange de maïs, blé et autres céréales.

    Bien que les pois et les fèveroles soient bien plus riches en protéines que les autres graines, ils sont encore loin du pourcentage que l'on trouve dans les plumes.  Les pois et les féveroles accélèrent et sti­mulent la croissance des pigeonneaux bien plus que ne pourraient le faire les céréales seules. Et le facteur temps est vital pour les jeunes car il faut qu'ils soient prêts à quitter le nid avant d’en être éjecté brutalement par les parents pour faire place à la prochaine couvée.

    Mais, plus importante encore que la quan­tité est la qualité ou la valeur biologique des protéines dans la nourriture. Et c'est là que l'on s'aperçoit que même les pois et les fève­roles sont insuffisants. Pour accélérer la crois­sance et la production des pigeons ou des plumes pendant la mue ou chez les jeunes, le régime doit contenir certains principes nutritifs en protéines ou en amino‑acides de haute valeur biologique, d'où l'intérêt d'un apport supplémentaire sous la forme de pro­téines concentrées équilibrées en acides ami­nés essentiels.

    La teneur en minéraux de la plume varie de 1 à 2 % environ dont la moitié est du soufre organique. Nous pouvons aussi comprendre pour­quoi les oiseaux demandent des protéines de si haute valeur biologique : seules ces pro­têines contiennent des quantités importantes de soufre indispensable à la qualité des plumes. La fleur de soufre don­née artificiellement comme cela se faisait autrefois n'a pas d'effet. On sait maintenant qu’elle peut même être dangereuse. Toute­fois, cette coutume néfaste a la vie dure.

    Le calcium et le phosphore ensemble oc­cupent presque la moitié de la place, et le soufre à lui seul, prend presque la moitié du total des minéraux dans les plumes. Le reste est composé surtout de silicate qui, bien qu'en proportion réduite, n'en est pas moins vital. On trouve le calcium dans le grit de coquilles d’huîtres et accessoirement dans la verdure, le phosphore dans le mélange de grains et le silicate, également dans les grains pour autant qu'ils sont absorbés en­tiers. C'est pourquoi les pigeons ne peuvent prospérer avec du riz parce que tous les sili­cates sont dans la partie extérieure, c'est-à-dire dans l’enveloppe (ou son) du grain.

     

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