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    L'infécondité chez les lapins

     

    L’INFECONDITE CHEZ LES LAPINS

    Causes et remèdes

    C'est un problème particulièrement ressenti des éleveurs après le printemps. Durant cette saison,  les femelles sont généralement accouplées sans difficultés particulières et les résultats des diagnostics de gestation, démontrent que plus de 90% des lapines couvertes sont gravides. Le nombe de sujets nés durant cette période est pluôt élevé.

    A partir de l'été et jusqu'à la fin de l'automne, au contraire, de nombreux élevages rencon­trent dans la pratiqtte de graves inconvénients: les femelles se laissent couvrir avec beaucoup de difficultés et le diagnostic de gestation indi­que que le pourcentage de femelles gravides peut descendre en dessous de 60%.

    Les raisons en sont nombreuses et  pas tou­jours bien claires. On doit immédiatement avan­cer que si les lapines ne sont pas en bon état de santé ou que si elles sont infestées de pa­rasites, la fertilité est basse.

    Il est de surcroît bien connu de tous les éle­veurs que lorsque les femelles engraissent ex­cessivement, il devient très difficile, sinon im­possible de réussir à les accoupler. Il faut également disposer de sujets bien sélectionnés. La température ambiante exerce aussi une influence notable sur les refus à l'accouplement, ainsi que sur la fertilité.

    Pendant la période estivale, particulièrement lorsque la température ambiante dépasse les 30 degrés, l'infécondité augmente dans des proportions très sérieuses. Ce sont surtout les mâles qui en sont responsables, leur produc­tion de sperme semblant se réduire. En pou­vant agir sur la ventilation et renouveler l'air en maintenant la température vers les 18‑20 de­grés, le problème se réduit d'une manière im­portante. Au cours de cette période il est préfé­rable de procéder aux accouplements tôt le matin.

    Les températures excessivement basses peuvent être également l'origine d'une faible fécondité .A partir des mois d'août et de septembre, un autre facteur vient s'ajouter à ceux qui sont responsables d'une baisse de fécondité, il s’agit de la diminution de la durée journalière de l'éclairement. On peut émettre la suggestion que les lapins domestiqués depuis peu de temps se rendent compte qu'ils se rapprochent de la période hivernale défavorable et réagis­sent en entrant dans une phase de repos. Le motif physiologique qui est à la base de ce phénomène est analogue à celui déjà observé chez la pondeuse et pour laquelle l'adoption d'un programme d'éclairement s'est révélé né­cessaire.

    La lumière influence la partie du système ner­veux dont la fonction est de régler la produc­tion des hormones responsables de l'activité ovarienne de la lapine. En pratique il faut assu­rer constamment aux mères lapines en pro­duction 16 heures d'éclairement ce qui repré­sente la durée maximum d'éclairement enre­gistré au mois de Juin.

    A propos de la facilité de l'accouplement et le taux de fertilité,  il faut se souvenir de quelques points sur lesquels il convient d’attirer l'attention pour ces mois critiques. Les jeunes lapines, lors de leurs premières expériences acceptent le mâle avec de grandes difficultés. Il faut donc les sui­vre avec soin, appliquer de bonnes techniques d'accouplement, et toutes précautions relatives à ce sujet.

    Il faut également se souvenir que si au cours des premiers jours suivant la mise bas, les femelles acceptent facilement le mâle, par contre le taux d'accouplements féconds est plu­tôt bas (50%).

    En revanche, si le nombre de refus est plus élevé entre les 10 à 15 jours qui suivent la mise bas, le taux de conception est supérieur à 80%.

    En conclusion, nous nous souviendrons que le manque de fertilité dû aux causes précé­demment mentionnées varie d'une manière très sensible suivant les années, les régions et les types d'élevage. Le respect des principes pré­cédemment mentionnés peut déjà exercer une influence très favorable pour ramener cette in­fertilité à des  limites raisonnables.

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    SEVRAGE ET ALIMENTATION DES LAPEREAUX

    La chair de lapin, comme celle de tous les animaux à croissance rapide, a une grande valeur nutritive, due surtout au remarquable pouvoir d'assimilation des ali­ments que possèdent ces animaux ; en outre, les substances composant leur chair sont transformées de façon incomparable moyen­nant une alimentation équilibrée qui influe favorablement sur la croissance, donc sur la production qualitative et quantitative de chair.

    Les protéines nobles de cette chair exquise, de haute valeur biologique, les graisses , les hydrates de carbone, les sels rninéraux, les vitamines, etc., sont produits par cet animal très utile qui se nourrit d'ali­ments variés sains et naturels tels que les fourrages, les céréales, les légumineuses et d'autres produits que seul le lapin réussit à utiliser avec de hauts pourcentages.

    Les problèmes de nutrition du lapin sont certes les problèmes les plus impor­tants et les plus complexes que les éleveurs doivent étudier et résoudre.

    L’état de santé général, la précocité et la rapidité de croissance, le bon indice de conversion de l'aliment en chair avec dimi­nution des coûts de production, l'utilité de l'élevage et surtout les caractéristiques  de la chair dépendent surtout de l'efficacité des aliments administrés et des méthodes grâce auxquelles on les prépare.

    La ration alimentaire doit être non seulement physiologiquement équilibrée mais aussi zootechniquement optimale, propre à satisfaire les exigences du lapin tant au point de vue plastique, énergétique minéral et vitaminique. Il ne faut pas négliger les besoins de l'animal compte tenu  des diverses conditions physiologiques de la race, du sexe, de l'âge, etc. et aussi du facteur économique.

    Ainsi, seulement peut‑on éliminer les dommages graves dérivant de déséquilibres alimentaires, tels que croissance lente, ballonnements, rachitisme, pelage terne, constipation, diarrhée, etc...

    De plus, dans le but de favoriser la consommation de la ration d'aliments par l'animal, il est conseillable d'administrer des aliments appétissants car cela favorise la sécrétion gastrique et la sécrétion intestinale. En ce qui concerne la ration, les zootechni­ciens parlent d’une ration d'entretien et d'une ration de croissance.

    La première pour offrir aux sujets la possibilité de susbsister.

    La deuxième pour leur fournir les éléments indispensables à leur fonction éco­noniique, la croissance justement, base essentielle pour la production de chair.

    LA TENDANCE

    Aujourd'hui, on a tendance à alimenter les lapins, surtout dans les élevages semi-­intensifs et intensifs, en leur administrant presque exclusivement des aliments compo­sés granulés.

    On obtient ainsi de bons résultats et surtout une baisse de la consommation et du gaspillage ainsi qu'une réduction de main‑d'oeuvre.

    Négligeant la discussion sur les besoins en aliments du lapin dans les diverses périodes de production ‑ problèmes déjà traités - passons à l'importante question des sevrages.

    LE SEVRAGE

    La. période d’élevage plus ou moins opportune pour le sevrage des lapereaux peut être divisée en phases distinctes en rapport avec l'âge des sujets :

    1. Sevrage très précoce (à 20‑25 jours). 2. Sevrage précoce (à 25‑30 jours). 3. Sevrage normal (à 35‑40 jours).

    La croissance très rapide des jeunes lapins allaités par la mère donne à penser que le lait de la lapine est très riche en substances plastiques. C'est ce qu'on montré les analyses de nombreux auteurs.

    On sait que plus le temps exigé pour doubler le poids du corps est bref, plus est élevé le contenu en protéines et sels minéraux du lait administré.

    On doit en déduire ceci ‑ le sevrage, c'est‑à‑dire le remplacement du lait maternel par d'autres susbtances alimentaires doit toujours être pratiqué en tenant compte surtout du contenu en protéines et sels minéraux de la ration afin de satisfaire les exigences des jeunes sujets en croissance.

    Si l'on n'agissait pas ainsi, la courbe de développement serait brisée avec malaises graves de nature consti­tutionnelle et pathologique.

    Presque toutes les parties du corps de l'animal : peau, muscles, ligaments, tendons, masse cérébrale ainsi que les organes internes sont en majeure partie composés de substances protéiques.

    LA RATION DE CROISSANCE

    Donc la ration de croissance des jeunes sujets doit contenir de grandes quantités de protéines nobles et de sels minéraux bien plus que pour l'entretien des animaux adultes.

    Ces derniers peuvent utiliser assez facilement les hydrates de carbone et les graisses mais ne réussissent pas, aussi bien, à fixer les substances protéiques et les sels minéraux, leurs besoins étant moins élevés, tandis que les jeunes animaux par rapport à leur propre poids et en comparaison des adultes demandent une quantité de nourriture moindre.

    Le moment du sevrage est l'une des périodes de stress élevé pour la vie du jeune lapin ; c'est aussi l'époque d’un changement pour la lapine mère.

    Aucune période de leur existence n'est aussi difficile et délicate. L’opération doit s'effectuer graduellement, sans passage brusque de ralimentation lactée maternelle à l'alimentation sèche .

    Les divers systèmes de sevrage, en relation avec l'âge des lapereaux, demandent donc autant de techniques de sevrage différentes.

    Le sevrage très précoce (20‑25 jours) n'est pas tout à fait conseillable pour de nombreuses raisons. Compte tenu du fait que les lapereaux commencent à sortir de leur nid à 16 jours durant l'été et à 21 jours durant l'hiver, qu'ils commencent à chercher de l'aliment mis à leur disposition quelques jours après et qu'ils remplacent leurs premières dents de lait à 21 ‑22 jours.

    Le sevrage précoce (25‑30 jours) pourrait être pratiqué aisément par l'emploi de granulés suffiamment riches. Ces aliments doivent contenir le pourcentage nécessaire de subs­tances minérales et vitaminiques.

    Le sevrage normal (35‑40 jours) est désormais d’une pratique courante ; ils est d'application plus facile avec les techniques modernes d’alimentation.

     Pour en revenir au sevrage précoce, voici quelques considérations utiles : On a constaté que les lapereaux commencent à consommer spontanément l'aliment supplémentaire à 21 jours durant les mois chauds et à 25 jours durant l'hiver.

    A partir du moment où ils commen­cent à consommer cet aliment le lait maternel prend pour eux une importance secondaire.

    Durant les 4‑5 premiers jours d'ali­mentation mixte, les lapereaux absorbent autant de substances sèches d'aliment supplé­mentaire que de lait maternel.

    Au moment du sevrage (30 jours), l'aliment représente 65% de l'aliment consommé et le lait maternel 35%.

    De plus, on peut affirmer que les lapereaux consommeront d’autant plus d'ali­ments au moment du sevrage qu'ils ont absorbé plus de lait maternel durant les 25 premiers jours de leur vie, ceci juste au moment où augmentent les besoins en ali­ments de la nichée et où diminue la production lactée de la mère.

    LA PRODUCTION DE LAIT

    Quant à la production lactée de la mère, nous savons qu'au premier jour de lactation elle produit environ 40 g. de lait pour arriver à environ 220 g. après 20 jours, avec une moyenne journalière de 140 grammes.

    On observe donc une très forte aug­mentation de la production lactée durant les trois premières semaines, suivie d'une diminution également très nette.

    La lapine atteint donc le maximum de la production moyenne journalière de lait à 21‑22 jours après la mise bas avec 220 g ; à 42 jours la production se réduit à 110 g., à 60 jours à 60‑70 g. et à 70 jours à 40‑50 grammes.

    En réalité, quand l'allaitement se pour­suit jusqu'à 60 jours de la mise bas, que représente l'apport maternel dans l'alimen­tation dun lapereau d'environ 2 kg. de poids vif ?  Quantitativement presque rien, une gourmandise, un vice ou un divertissement.

    Au cours de la première semaine de vie, un lapereau peut consommer de 15 à 20% de son poids en lait avec une seule tétée de 5 minutes par 24 heures et dans la période d'alimentation exclusivement lactée (de la naissance jusqu'à 21 jours), il en consomme environ 450 g., consommation qui se réduit au fur et à mesure qu'il absorbe d’autres aliments.

    LA PERIODE DU SEVRAGE

    En réalité donc, il convient d'effectuer le sevrage le plus tôt possible. En effet, il conditionne la mise en marche, dans la physiologie du jeune animal, des mécanismes de la digestion et de l’assirni­lation des aliments dans les autres périodes de sa vie et surtout dans la période qui suit le mécanisme particulier, délicat, difficile, spécifique et temporaire du sevrage.

    On est donc amené à conseiller, compte tenu des techniques d'alimentation modernes et rationnelles, de sevrer les lapereaux précocement de façon qu'ils soient le plus tôt possible soumis au même régime d'alimentation que l'adulte, régime qui condi­tionne une croissance rapide dans la seconde partie de leur existence et qui conditionne également une production de chair d'excellente qualité.

    Il convient  de procéder sans changements brusques, au passage des aliments composés complets en granulés pour sevrage, aux aliments pour engraissement.

    Ce programme de reproduction, si l'on envisage une période de 45 jours entre les mises bas, pourrait amener théoriquement à la production de 8 nichées par an, qui en pratique seront en moyenne 6 ou 7.

    Enfin l'augmentation de 7 à 8 % du pourcentage de remplacement de l'effectif des reproducteurs par rapport aux femelles soumises à la règle de 4‑5 nichées par an, ne doit pas être considérée comme désavanta­geuse économiquement puisque la lapine, bien qu'ayant une durée moyenne de carrière productive inférieure, mettra bas cependant un nombre supérieur de lapereaux.

    Nous pouvons donc affirmer que cette pratique qui rend possible la mise en oeuvre de normes de production plus poussées, permet d'obtenir des poids optimaux tant au sevrage qu'à l'abattage, de garder dans les limites raisonnables le pourcentage de morta­lité, et d’avoir de bons indices de conversion des aliments.

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    L’EFFICACITE DU DOUBLE ACCOUPLEMENT

    Certains cuniculteurs d’expérience réaccouplaient toujours les femelles 6 à 8 heures après la première saillie. Ils considéraientt qu'ils étaient davantage certains que les lapines saillies de cette façon étaient fécondées, et qu'ils avaient, comparativement, moins de perte dans leur cheptel.

    Sachant que ces éleveurs originaux obtenaient dans leurs clapiers un taux de production très élevé, d’autres éleveurs  mirent en pratique le système du double accouplement.  Mais c'était tout de même cu­rieux. Cela prouvait‑il qu'une lapine n'aurait pas été fécondée si elle n'avait pas été réac­couplée ? Le problème semblait se diviser naturellement en deux parties :

    Première partie:

    Y avait‑il quelque raison de penser qu'un second service, 6 à 8 heu­res après le premier, pouvait accomplir ce que le premier avait manqué de faire ? « Les Bases de la Reproduction », par Léon F. Whitney, répondait à cette question par l'af­firmative. Contrairement aux femelles de la plupart des espèces, la lapine n'a pas de pé­riode particulière de chaleur. C'est l'acte d'accouplement qui libère les ovules des fol­licules. Si, pour quelque raison, l'ovulation est retardée, le sperme mâle fourni par le premier accouple­ment peut avoir été dispersé ou ne pas avoir vécu suffisamment longtemps. Par conséquent, le sperme fourni au second service, 6 à 8 heures après, se­rait alors en mesure de féconder les ovules.

    Deuxième partie:

    Si les lapines étaient couvertes par un étalon, au premier service, et par un mâle différent au second, y aurait‑il un nombre de portées comportant seule­ment des lapereaux engendrés par le se­cond étalon ?  Pour entreprendre ces contrôles (tests), il serait nécessaire d'accoupler chaque femelle à deux mâles qui engendre­raient des lapereaux facilement reconnais­sables afin que la question de paternité ne se pose pas.

    Ainsi, par exemple,  le Rex, accou­plé au Rex, produit exclusivement du Rex. Le Rex, accouplé à des lapines normales, reconnues comme ne portant pas le facteur Rex récessif, produit seulement des lapins normaux. C'est une simple affaire que d'ac­coupler des lapines Rex d'abord à un Rex, puis 6 à 8 heures après à un étalon normal, ou vice‑versa. Puisque les jeunes pouvaient être reconnus à leurs  moustaches, le Rex ayant les moustaches caractéristiques courtes et courbées, les lapereuux normaux des moustaches droites et plus longues, la paternité de tous les jeunes, même des morts‑nés, pouvait être rapidement détermi­née.

    Sur ces bases furent entrepris des expérimentations. Les résultats furent irité­ressants. Comme il était prévu, de loin le plus grand nombre de portées étaient composées jeunes des deux géniteurs ; dans peu de portées tous les jeunes furent engendrés par les étalons employés pour le premier service ; un petit nombre de lapines ne con­çurent pas, en dépit des doubles accouple­ments. Mais 18 % des portées nées pendant l'année furent engendrés par des étalons employés pour le second service, et par ces étalons seulement. Evidemment, les lapines de ce groupe n'auraient pas porté si elles navaient pas été réaccouplées.

    Une analyse ultérieure montra que la ma­jorité des portées contenant à la fois des jeunes Rex et des sujets normaux, était nées au prin­temps et en été, et que les portées engen­drées par les étalons employés seulement pour le second accouplement étaient nées en automne et en hiver.

    En dépit du travail supplémentaire qu'il comporte, le réaccouplement apparaît comme un habile procédé pratiquement obligatoire pendant l'automne et l'hiver, période pendant laquelle les difficultés de reproduction se manifestent le plus souvent.

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    Noir jarres blancs

     

     

    COMMENT DISTRIBUER L’ALIMENT

     

    Tous les animaux soumis à un rythme de production intensif, tels que les mères assu­rant la production continue des lapereaux ou les jeunes à l'engraissement, doivent pou­voir consommer à volonté un aliment complet de qualité. Pour obtenir de bons ré­sultats, les animaux devront avoir en permanence cet aliment à leur disposition.

     

    Spontanément, les lapins effectuent une trentaine de repas répartis sur la totalité de la journée. S'ils ne peuvent les faire pen­dant un certain temps, par suite d'une absence passagère d'aliment, ils ont tendance à surconsommer lorsque l'éleveur remplit à nouveau leur mangeoire. Il est évident que de telles variations dans l'absorption De nourriture peuvent profondé­ment perturber le fonctionnement du tube digestif.

     

    Par contre, les animaux qui ne sont pas soumis à une production intensive (futures reproductrices, mâles), doivent être ration­nés, afin d'éviter un embonpoint excessif. Il convient toutefois de proscrire les rationne­ments trop sévères qui peuvent affecter gravement le potentiel de reproduction des futures femelles. Pour les souches et races actuellement utilisées, le niveau de ration­nement des futurs reproducteurs doit être compriss entre 130 et 150 grammes par jour selon le format. Lorsqu'on pratique ce rationne­ment, il faut impérativement le réaliser tous les jours. Certaines techniques, telles que la distribution d'une ration de 2 jours tous les samedis sont déconseillées, car elles provo­quent des « à‑coups » dans le fonction­nement digestif de l'animal et peuvent alors entraîner des troubles.

     

    Pour permettre la distribution de l'aliment aux animaux, différents modèles de trémies sont proposés dans le commerce. Elles peuvent être également fabriquées par l'éleveur lui‑même à partir de plans qui peuvent lui être remis par le fabricant d'aliment. L'utilisation d'un chariot facilite la distribution de la nourriture. Pour les unités importantes, plusieurs fabricants de maté­riel proposent des chariots d'alimentation desservant des mangeoires linéaires placées en façade des cages, selon un système analogue à celui de certaines batteries pour pondeuses.

     

    Comparativement aux mangeoires utili­sées traditionnellement, les trémies offrent de nombreux avantages. Elles permettent d'abord de réduire le nombre de distri­butions : une par semaine durant la période d'élevage et deux par semaine en fin d'engraissement. De ce point de vue, la capacité du réservoir de la trémie doit cons­tituer un élément déterminant au moment du choix, selon qu'elle est destinée à des cages maternité ou à des cages d'engraisse­ment.

     

    L'aliment qui est mis en réserve dans le corps de la trémie ne peut pas être souillé ou humidifié ; les fermentations qui sont le plus souvent responsables de troubles digestifs graves, sont ainsi évitées.

    Le gaspillage est très réduit, sinon nul, dans la mesure où la mangeoire a une conformation n'autorisant pas une descente trop rapide des granulés et où elle est équipée d'un dispositif antigaspillage. Si ce dispositif n'existe pas, il peut être confec­tionné facilement, surtout pour les portées particulièrement nerveuses.

     

    Enfin, ces trémies garantissent une présence permanente de l'aliment. Il s'agit là de l'avantage principal puisque le potentiel de production considérable du lapin peut ainsi être exploité au maximum. Cela se traduit toujours par une augmen­tation du nombre de lapereaux produits par mère, par une accélération de la croissance avant et après le sevrage et par une amélio­ration de la qualité des lapins à l'abattage.

    En fait, la seule utilisation d'une trémie régulièrement approvisionnée ne permet pas d'obtenir que les animaux consomment effectivement tout l'aliment dont ils ont besoin. Il faut savoir que, d'une façon générale, le lapin ingère deux fois plus d'eau que d'aliment solide. En outre, il a été prouvé qu'un lapin, qui ne peut boire à sa soif, limite aussitôt sa consommation d'ali­ment.

     

    Il est donc nécessaire de veiller à ce que les lapins disposent en permanence d'eau et à ce que le système d'abreuvement soit suffisant pour que tout animal puisse boire à volonté. Si ces conditions ne sont pas remplies, les lapins réduisent leur consom­mation d'aliment avec, pour conséquence, une diminution des performances de crois­sance et de reproduction.

     

    Pour obtenir tous les résultats que l'on est en droit d'attendre de l'utilisation d'une trémie d'alimentation, il est donc indispen­sable d'envisager parallèlement la mise en place d'un abreuvoir automatique.

     

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    Grand Chinchilla 3

     


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    Géant papillon

     

     

     

    SAVOIR MANIPULER UN LAPIN

     

    Un quart au moins des heures passées sur une année aux diverses activités d'un clapier, est consacré à la manipulation des lapins.

    Il est nécessaire que ce travail soit effec­tué dans les meilleures conditions possibles afin de gagner du temps, particulièrement dans les élevages importants, d'éviter des troubles et souffrances aux lapins... et de parer aux réactions, parfois vives à l'égard de l'éleveur, des sujets manipulés.

    Inutile de s'étendre sur le fait qu'un lapin ne doit jamais être saisi par les oreilles Seuls les juges, dans les expositions, le sou­lèvent avec une grande habileté et pendant un temps très court, en le maintenant assis, pour s'assurer de la couleur du dessous du cou, et de la conformation des pattes de devant.

    Un lapin doit être saisi (selon que l'on est droitier ou gaucher) d'une main par la peau des épaules. assez loin toutefois en arrière de la nuque, en lui soutenant de l'autre l'abdomen. Ces deux gestes doivent être effectués ensemble dans un même temps. Si le lapin doit être transporté assez loin, on peut, soit le déposer dans un panier, soit le placer sous le bras, le long d'un côté du corps comme on le ferait d'un sac léger, sans le serrer excessivement, et le mainte­nant toujours par ailleurs dans la position où il a été saisi.

     

    DIFFICULTÉS DE PRISES

    Elles apparaissent lorsque les cases sont trop profondes (plus de 0,70 m) ou lorsque celles du haut, en cas de clapier à 3 étages, sont hors de portée normale de l'éleveur (1.70 m). Lors de la reprise des sujets placés en semi‑liberté, il faut éviter les poursuites prolongées, causes de désordres généraux et de chocs nerveux, pour les jeunes lapins en particulier. On peut effectuer les reprises à l'heure habituelle du repas, lorsque les lapins sont réunis dans un petit abri clos attenant aux parcs. L'emploi d'une épuisette à très long manche est également recommandable.

    En élevage sur litière, encore le plus fréquent, la prise entraîne souvent un certain débordement de paille, ce qui peut être évité en plaçant une planchette à  l'entrée de la case. Les cases préfabriquées, en ciment, comportent un pare‑fumier lourd et démontable.

     

    CONTRÔLE DES SEXES

    Dans les élevages de reproducteurs, la connaissance précoce des sexes s'impose (dès 1 mois, 1 mois 1/2) afin d'évaluer les disponibilités et de répondre en toute certi­tude aux clients qui retiennent des sujets par avance. Toute proportion gardée, les lapereaux sont plus difficiles à maintenir en main que les adultes, en raison de leur vivacité. Il faut agir avec douceur pour n'en blesser aucun, en les saisissant, non pas par la peau du dos cette fois‑ci, mais dans les deux mains, et en appuyant immédiate­ment leur dos contre soi. On libère ensuite une main qui vient enserrer le râble, le pouce effectuant une légère pression à l'avant de l'organe.

    Les femelles présentent un sexe allongé formant déclivité en direction de la queue. Les mâles, eux, présentent un sexe en forme de petit tube sans aucune déclivité vers la queue. En ce qui concerne les adultes, il n'est pas toujours nécessaire de les sortir de leur case pour ce contrôle. Un éleveur averti, et qui possède des sujets aux caractères sexuels normaux, peut distinguer de visu un mâle d'une femelle, ne serait‑ce que par la conformation de la tête : forte chez le mâle, fine et allongée chez la femelle. Cependant, un contrôle de sûreté peut s'effectuer en posant une main bien à plat sur le dos du sujet, en l'obligeant à  s'allonger légèrement, et en soulevant sa queue de l'autre, les attributs sexuels apparaissent.


    SOINS

    Qu'il s'agisse d'injecter un vaccin, un liquide anti‑infectieux, de faire absorber un médicament par voie buccale à un lapin qui refuse toute boisson ou aliment. de traiter une gale auriculaire, ou soigner une blessure, en élevage courant la pose du sujet sur une petite table est la meilleure garantie d'immobilité. Mais cette table doit être stable. la dimension de son plateau ne doit pas permettre au lapin de circuler, celui‑ci doit avoir le vide autour de lui. Le lapin ne doit pas pouvoir non plus se rétracter ou reculer. C'est pourquoi l'opéra­teur doit se placer derrière l’animal et non pas devant ou sur les côtés.

    Bien entendu, lorsque le vétérinaire est appelé à l'élevage, il opère très souvent différemment. Question de technique et de rapidité d'exécution. Il est quelquefois utile d'employer, pour faire absorber de force un médicament au lapin, l'espace qu'il possède entre les incisives et les molaires qui, toute proportion gardée est comparable à la barre du cheval. L'emploi d'une cuillère n'est guère recommandable car la perte de médi­cament est souvent importante. Une ancienne méthode qui consiste à injecter le produit dans cet espace, à l'aide d'une petite poire, est toujours valable, en procédant toujours avec douceur.


      SACRIFICE

    Si, pour des raisons pratiques, on saisit le lapin destiné à être sacrifié, par la peau du dos, on s’aperçoit, au dépouillage que des traces rouges marquent la chair du lapin à cet endroit. Ces marques, qui ne disparais­sent pas au refroidissement de la chair, nuisent à la présentation en cas de vente. Il est donc préférable, de saisir le lapin d'une main par les pattes de devant, et de l'autre par les pattes postérieures en collant le corps du lapin bien allongé contre soi. La prise seulement par les pattes postérieures peut d'ailleurs amener le lapin à effectuer une défense par soubresauts ayant de graves conséquences pour l'éleveur : griffures, morsures, suivies de plaies avec danger d'infection.

     

    CONDUITE DE LA FEMELLE AU MALE

    Lorsqu'une femelle présente des chaleurs intenses, l'acte reproductif s'effectue rapi­dement, quel que soit le cadre ou l'ambiance dans lesquels cet acte doit se dérouler. Toutefois, certaines femelles nerveuses à l'excès, font preuve d'une agi­tation désordonnée en présence du mâle : course en rond autour de la case, bond, litière bouleversée, mâle dominé par la femelle qui s'adonne sur lui à un simulacre d'accouplement. Cette attitude oblige souvent l'éleveur à réintégrer rapidement la femelle dans sa case, sans que l'acte n'ait pu se réaliser. La manière calme ou brusque, avec laquelle la femelle est portée dans la case du mâle peut influer dans une certaine mesure sur cet état de nervosité.

    On peut porter la femelle au mâle dans un large panier sans anse, poser le panier tran­quillement sur le bord de la case du mâle, et la femelle ne tarde pas à en sortir. Pour éviter toute ma

    nipulation et reprise malaisée, il est toujours préférable que la case du mâle, dans les clapiers à trois étages, soit située dans l'étage intermé­diaire, à bonne hauteur de l'éleveur. Après l'accouplement la femelle se tient en général quelques minutes allongée, temps de repos qu'il faut respecter. On la réintègre ensuite avec précaution, compte tenu que le sperme du géniteur est encore en attente dans le réceptacle génital.

    Bien entendu, tous cahots, voyage en voiture, moto, sont à éviter à la femelle fraî­chement saillie, sans qu'il y ait là, toutefois, un danger absolu de saillie blanche.

     

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