-
Par Hugues-47 le 14 Janvier 2014 à 18:26
PREPARER LA MISE BAS
Durant la première période de la gestation, la femelle ne doit recevoir qu'une ration d'entretien d'adulte au repos ou être rationnée. Dans la seconde période, après constatation de l'état de gestation ‑ entre le 10e et le 15e jour après la saillie ‑ l'état de la reproductrice justifie des soins attentifs : ration plus riche et équilibrée ; éventuellement compléments alimentaires et vitamines ; éviter pendant cette phase la vaccination contre la myxomatose qui risque de perturber la fin de la gestation. Il convient aussi, rappelons‑le, de loger la femelle gestante dans un clapier tempéré et calme.
La boîte à nid dont l'emploi est obligatoire en cages métalliques, peut avantageusement être utilisée en élevage sur litière car elle apporte à la mère, en toute circonstance, un sentiment de sécurité qui facilite la mise bas, et aux jeunes la chaleur et la sécurité. En hiver, la boîte à nid reste relativement chaude, et protège notamment les nouveau‑nés des températures assez basses. En période de froid, on peut aussi faire accoucher les lapines dans des locaux chauffés, en entretenant une ventilation suffisante (sans courant d'air) pour éviter les mauvaises odeurs, et évacuer, notamment, le gaz d'ammoniac.
Il convient d'insister sur le rôle bénéfique, en toute saison, de la boîte à nid qui, en reproduisant d'assez près les caractéristiques du terrier ancestral, procure à la lapine, éternelle inquiète, une douce chaleur ainsi que la sécurité.
Il est préférable de ne mettre la caisse à nid à la disposition de la lapine que 4 à 5 jours avant la parturition, après avoir désinfecté la cage (à l'aide de la lampe à souder) ou la case par les moyens habituels. En effet, si l'on introduit la caisse à nid dans la loge 10 jours avant la date prévue pour la mise bas, comme le préconisent certains traités cunicoles, on constate que la paille (ou le foin) est rapidement rongé, et le nid souillé. Dans ce cas, l'éleveur est contraint de remplacer la boîte avant la mise bas. Or, nos reproductrices sont généralement des bêtes dociles qui ne se refusent pas à « coopérer », acceptent bien la caisse à nid, et l'utilisent sans réticence, même lorsqu'elle leur est présentée, parfois peu avant l'accouchement.
Avec la paille ou le foin placé dans la boîte (ou dans la loge) la mère en puissance fabrique un nid confortable qu'elle rend douillet et chaud en le garnissant de poils qu'elle s'arrache au cou et au ventre, dégarnissant ainsi ses mamelles pour permettre aux jeunes de s'en saisir plus facilement. Il est judicieux de garnir l'emplacement du futur nid d'une bonne épaisseur de paille (ou de foin) car la parturiante, surtout s'il fait froid, enfonce son nid au plus profond de la couche, risquant ainsi de déposer ses jeunes directement sur le fond de la caisse ou de la loge, sans protection au‑dessous. Cette remarque fait également ressortir la nécessité de curer les loges, avant la mise bas, car lorsque ce travail n'est pas effectué, très souvent, la femelle enfonce son nid dans l'épaisseur du fumier, et si le fond est humide d'urine, le nid est mouillé et les lapereaux sont souillés. Il est alors difficile de les sauver, même en intervenant sans trop tarder pour confectionner un autre nid. De tels incidents ne doivent pas se produire dans un élevage bien conduit !
Il est très important aussi, de mettre de l'eau propre à la disposition de la parturiante.
La mise‑bas a généralement lieu la nuit, par expulsion du foetus arrivé à terme. Les lapereaux naissent l'un après l'autre. Une bonne mère les dépose un à un dans le nid qu'elle a préparé, après les avoir nettoyés en les léchant, puis absorbe le placenta et fait enfin sa toilette.
Lorsqu'une lapine dépose ses jeunes au hasard dans sa loge, et semble les abandonner, c'est souvent parce que l'instinct maternel ne s'est pas encore éveillé, sous la poussée du lait. Il ne faut guère espérer que la lapine répare son erreur, et les nouveau‑nés exposés à l'air ne tardent pas à mourir de congestion. Aussi, lorsque la mise bas a lieu dans ces conditions, au milieu de la nuit ‑ à moins que l'éleveur ne veille auprès de la parturiante ‑ la portée est perdue. C'est pourquoi tant d'éleveurs avisés, sans s'imposer des veilles qui, dans un élevage quelque peu important, seraient continuelles, visitent les femelles en instance de mise bas aussi tard que possible, et tôt le matin, afin d'intervenir au besoin. Dans le cas en cause, on peut avec quelque chance de succès procéder de la façon suivante : éloigner la lapine pendant 1 ou 2 heures (les petits n'éprouvent pas encore vraiment le besoin de s'alimenter), confectionner, si c'est nécessaire, un nid confortable ; y placer avec soin les jeunes. Lorsque la mère est replacée dans son nid, elle s'intéresse alors généralement à ses petits, l'arrivée du lait s'étant manifestée.
La mise bas a généralement lieu après une gestation de 32 jours, mais elle peut être avancée ou reculéee, selon la race et le nombre de jeunes attendus. Lorsque la portée est nombreuse (11 lapereaux et parfois plus), la naissance a lieu à 30 ou 31 jours, tandis qu'avec de faibles portées, elle peut se produire à 33 ou même 35 jours.
Le poids des jeunes à la naissance est d'autant plus faible que leur nombre est plus important, la surface de placenta pour chaque embryon étant plus réduite et, partant, leur alimentation moins forte.
La prolificité est, par ailleurs, d'une façon générale, fonction de la taille de la race. Les petites races ne donnent souvent des portées 5 à 6 jeunes ; les races géantes, comme le géant des Flandres, peuvent donner naissance à 4 ou 5 jeunes.
A remarquer qu'il n'est pas rare que dans une portée très nombreuse, la mère mange quelques jeunes, ceux en surnombre, laissant un nombre de jeunes correspondant à une portée normale. Il peut arriver également que ce genre de cannibalisme soit dû à une carence en minéraux, calcium et phosphore srtout.
Il peut aussi se produire qu'une femelle, notamment une jeune, ou encore une femelle soumise à une production intensive, confectionne un nid sans le garnir de poils et y dépose cependant ses petits. Il convient alors, après avoir retiré la lapine de sa loge, de lui prélever du poil (l'épilation est aisée lorsque la lapine vient d'accoucher) et d'en feutrer convenablement le nid. On replace ensuite la mère dans sa case en lui offrant une friandise pour la rassurer. Cependant, s'il s'agit d'une bête nerveuse, il est sage de la laisser éloignée de son nid pendant environ une heure, et de ne la rapprocher de ses petits que quand elle est apaisée.
Pour en savoir plus, afin de toujours mieux conduire votre élevage,
cliquez ICI
1 commentaire -
Par Hugues-47 le 6 Décembre 2013 à 16:30
LA CARTE DE CLAPIER
Est‑il indispensable d'insister sur la nécessité de l'enregistrement précis et complet de la vie du clapier ?
Cet article revient sur le sujet et vous propose une méthode intéressante.
Pour être capable de garder trace de toutes les dates, des enregistrements de ' la production et maintes autres données que nécessite toute exploitation, un certain système d'enregistrement est nécessaire, qui doit être exact, cependant complet et simple. A moins que tout cela soit présent, tout système d'enregistrement des résultats ne sera pas complet et ne donnera pas un tableau exact de la marche de rélevage. ‑
Il y a de nombreuses manières d'enregistrer les résultats, mais la seule chose qui nous intéresse est que, quelle que soit la méthode employée, elle donne tous les renseignements nécessaires et désirables.
Nous parlerons tout d'abord de la carte du clapier. Il en existe de nombreux modèles. Elles doivent être fixées sur chaque case et placées dans un étui de métal, et de telle façon que ni les éléments ni les lapins eux‑mêmes ne puissent les détruire. Bien souvent, si la carte de clapier est égarée, tous les renseignements sur la lapine sont perdus. Quelle que soit la place où on la garde , le principal est qu'elle soit en sûreté et qu'on puisse identifier chaque carte avec chaque case. On y arrive en numérotant les cases et en inscrivant ce numéro sur les cartes.
Les indications portées sur les cartes diffèrent suivant l'importance que leur attribue l'éleveur. Celles qui intéressent les éleveurs de lapins de concours ou d'agrément donnent des renseignements inutiles dans une exploitation commerciale et inversement. Cependant, certaines choses doivent figurer sur les cartes, quel que soit le genre d'élevage. Tout lapin utilisé comme reproducteur devrait avoir un numéro permanent tatoué dans son oreille, et reproduit sur la carte de clapier.
Sur chaque carte devraient figurer la date de naissance du lapin, le numéro de l'oreille des parents et le numéro de la case. Ceci devrait constituter le titre de chaque carte. Beaucoup de cartes que l'on peut se procurer ont au dos un espace pour le pédigree complet du lapin. C'est particulièrement précieux pour les éleveurs qui élèvent du contingent reproducteur ou de concours, car cela leur permet de voir d'un coup d'oeil l'histoire d'un lapin dans chaque case en particulier.
Le reste du recto de la carte devrait être divisé en colonnes verticales portant : la date de l'accouplement, le numéro du mâle auquel la lapine a été accouplée, et l'indication si la lapine a conçu au a manqué ; on met une marque (+) (plus) si la lapine a conçu, et une marque (‑) (moins) si elle a manqué. Puis vient une colonne qui indique le nombre de jeunes nés vivants. La colonne suivante indique le nombre de jeunes laissés avec la lapine. Si elle en a donné quatre et que ces quatre soient ajoutés à une autre lapine, on doit le voir sur la carte.
Si l'on doit pour une raison ou pour une autre, garder trace des jeunes ajoutés, le numéro de la lapine ou de la case d'où venait ces jeunes additionnels doit être inscrit sur la carte, et les jeunes sont marqués de la même manière pour les identifier. Si des jeunes sont enlevés parce que la portée est trop nombreuse, et donnés à élever à une autre lapine, cela sera indiqué de la même manière, en montrant à quelle lapine les jeunes ont été transférés.
Dans une exploitation importante, un certain nombre de lapines mettent bas le même jour ou à deux jours d’écart, et en égalisant les portées, il est possible généralement de laisser huit jeunes à chaque lapine. Il n'est pas habituel que l'on ait à détruire des jeunes en excès. On peut laisser à chaque lapine huit petits et on le fait ordinairement en retirant les jeunes au-dessus de huit pour les donner à une lapine qui en a moins.
Nous avons une colonne qui donne le nombre de petits encore vivants à un mois ; à ce moment, on met le nid-caisse hors de la case. Le seul but de les compter est de déterminer le pourcentage des pertes pendant le temps que nous appelons les pertes du nid‑caisse.
La colonne suivante donne le nombre de jeunes ayant atteint 2 mois ; à ce moment ils sont sevrés ou vendus. Il y a une colonne pour le poids de la portée entière, une pour le poids moyen de chaque jeune et une colonne donnant la qualité de la portée. Pour avoir une carte plus complète, on peut indiquer si les jeunes de la lapine sont de bons producteurs et si l'on doit ou non en réserver davantage pour le contingent reproducteur. Cela est très important pour le choix de ce contingent.
Tout cela est nécessaire pour avoir une note indiquant sur la carte si on doit ou non réserver davantage de sujets d'une productrice par ailleurs excellente. Une carte de clapier devra être placée sur chaque case de mâle également. Le litre serait le même mais les colonnes disposées autrement. Elles devraient donner la date de l'accouplement, le numéro de la lapine, et mentionner également dans une colonne finale, le poids total, le poids moyen des jeunes et la qualité de la portée.
Les cartes de clapier donnent une quantité de renseignements dont dépend le succès ou la faillite de l'exploitation. On peut, par ce moyen, indiquer du premier coup d'oeil combien a produit chaque lapine, si elle est aisée à accoupler, combien de fois elle a manqué la mise bas, combien de jeunes elle a mis bas, comment elle en prend soin pendant les mois de nid‑caisse, combien elle en élève, combien pèse la portée à 2 mois, et la qualité des jeunes, Les cartes du mâle diront la quantité des jeunes et ce qui est important dans le cas de mâles devenant stériles périodiquement, combien de fois la lapine n’a pas été fécondée.
On peut sans doute procéder autrement, mais la carte de clapier est la méthode la plus simple et la plus exacte pour enregistrer les résultats de l'occupant de chaque case. Nous savons où est chaque lapin mais il est impossible de se rappeler tous les numéros de tatouage de chacun. Nous maintenons donc chaque animal dans sa case pendant toute sa vie et nous l'identifions par le numéro correspondant.
Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage
cliquez ICI
votre commentaire -
Par Hugues-47 le 7 Octobre 2013 à 17:41
LES QUALITES D’UN BON CLAPIER
LE CLAPIER DOIT ETRE SEC
L'humidité est une des plus ferventes adversaires de la gent cunicole, incommodant non seulement le lapin qui aime s'étendre entre ses repas, mais aussi et surtout favorisant l'éclosion et la contagion des maladies.
Pour réduire l’humidité à l’intérieur du clapier, il est indispensable en premier lieu d'assurer le mieux possible l'écoulement des urines. Le minimum que l'on puisse faire à cette intention est, si la case consiste en une simple caisse, de percer son fond de trous. Mais c'est en réalité insuffisant, et l'on ne saurait trop recommander de construire le fond des cases en matériaux imperméables, (bois recouvert de zinc, plaque de fibro‑ciment, etc ... ) en lui donnant une légère pente d'avant en arrière (3 à 4 centimètres). Sur ce fond sera posé un cadre en bois amovible, sur lequel seront cloués des liteaux de coupe trapézoïdale distants de 1,5 cm à leur base et de 0,5 cm à la surface supérieure, avec un grillage à mailles fines. C'est sur cette sorte de callebotis ou sur ce grillage que vivront les animaux. Leurs urines tomberont sur le fond imperméable et s'écouleront au dehors dans une goulotte prévue à cet effet. De plus, le cadre étant amovible, le nettoyage de la case sera facilité.
Lorsque les cases ne sont pas superposées, on peut à la rigueur supprimer le double fond imperméable ; les urines tombent alors directement sur le soi. En surélevant suffisamment les cases, il est commode, en plaçant en‑dessous un matériau absorbant, de maintenir le sol propre par des nettoyages fréquents.
Une autre cause de l'humidité provient des précipitations atmosphériques, lorsque le clapier est placé à l'extérieur. Dans ce cas, il faut non seulement rendre les parois des cases parfaitement étanches (couvre‑joints, planches bouvetées) mais aussi prolonger le toit par un auvent suffisamment grand pour empêcher la pluie ou la neige de pénétrer dans les cases.
Favorisent enfin l'humidité, une exposition au nord et certains matériaux, telles les pierres poreuses, si le clapier est en maçonnerie et souvent aussi le ciment, surtout si les parois sont épaisses. La vapeur d'eau provenant de la respiration des lapins se condense sur les parois et ruisselle à l'intérieur lorsque la température est basse. Pour la construction d'un clapier, les matériaux à préférer sont ceux qui sont les plus isothermes.
LE CLAPIER DOIT ETRE AERE ET SUFFISAMMENT ECLAIRE
Ces deux conditions complètent heureusement la première. Il est bien évident en effet que si elles sont réalisées, l'état de sécheresse du clapier sera plus facile à maintenir ; d'autre part, l'état sanitaire des animaux y gagnera. Mais qui dit aération ne dit pas courants d'air. Ceux‑ci sont à éviter très soigneusement.
En pratique, cela nous amènera à munir les cases de portes largement grillagées, facilitant la circulation de l'air et la pénétration de la lumière. Quant à la quantité de cette dernière, s'il s'agit d'un clapier intérieur, un hangar clair sera parfait. Si le clapier doit rester dehors, nous l'orienterons de préférence à l'Est.
Ce faisant, les lapins profiteront des rayons du soleil levant, tout en évitant les rayons brûlants de l'été. Ils craignent en effet la trop grande chaleur. Quant au froid, notons‑le ne passant, les lapins le supportent bien ; cependant il est préférable de protéger les cases des vents glacés et d'éviter que la température y descende au-dessous de zéro, ce qui provoquerait tout au moins le gel de l'eau de boisson, et d’autres inconvénients.
LE CLAPIER DOIT ETRE TRES FACILE A NETTOYER
La propreté des cases est nécessaire ; il faut changer fréquemment les litières, désinfecter régulièrement et immédiatement si les maladies se déclarent. Pour plus de commodités, nous munirons les cases de portes amovibles, (nous savons déjà qu'elles doivent être larges) : nous éviterons d'y laisser subsister des recoins inaccessibles. Les clapiers entièrement démontables sont particulièrement à recommander.
LE CLAPIER DOIT ETRE D'ACCES ET DE SERVICE FACILES
En cuniculture, l’oeil du maître, comme partout, est indispensable. C'est en surveillant ses élèves régulièrement qu'on décèlera à temps la maladie, qu'on séparera des batailleurs, qu'on remédiera à telle ou telle imperfection. La distribution de la nourriture est une opération importante qui doit être faite, si possible, à heuresfixes et soigneusement.
Or , si pour parvenir au clapier il faut parcourir un trop long chemin sous la pluie, patauger dans la boue, se faufiler dans des portes étroites, il y a de grandes chances pour que la négligence fasse place à l'attention et aux soins nécessaires. Placez donc votre clapier dans un endroit facilement accessible en tout temps. S'il est à l'extérieur, ne craignez pas d'allonger l'auvent dont nous avons parlé pour que vous ayez toujours les pieds au sec.
Si votre clapier a quelque importance, vous‑avez avantage à cimenter le sol sur lequel il repose et à prévoir sur le devant, une allée couverte par l'auvent et également cimentée. Ayez d'autre part à proximité, votre réserve de nourriture (paille etr foin notamment) ainsi qu’un local où vous pourrez préparer les aliments.
LE CLAPIER DOIT ETRE VASTE
Prisonnier et passant souvent toute son existence en cellule, le lapin apprécie l'espace et en profite. Vous avez certainement remarqué combien, lorsqu'il est en bonne santé, il aime bondir dans sa case ; il en fait habilement le tour en quelques sauts. Ainsi a‑t‑on intérêt à ne pas le tenir trop à l'étroit.
Les jeunes en voie de croissance gagneront beaucoup à pouvoir développer leurs muscles par un peu d'exercice. C'est pourquoi il faut prévoir pour une case les dimensions intérieures suivantes : longueur = 70 cm ; profondeur = 60 cm ; hauteur = 50 cm. Ce sont là des dimensions moyennes. Elles devront être augmentées si l'on élève des lapins de grande taille, tels que les Géants des Flandres. Elles pourront être réduites pour les petites races : Noir et Feu, Petit Russe, par exemple. C'est surtout la longueur qu'il y aura lieu d'augmenter ou de diminuer.
Nous vous conseillons de toute façon de ne pas donner à la profondeur plus de 60 cm. La raison est facile à comprendre. Vous aurez souvent à saisir un lapin pour le sortir de sa case. Les cases d'engraissement devront être plus étroites. L'animal alors complètement développé, prendra d'autant plus vite la graisse qu'il aura moins l'occasion ou la possiblité de gambader.
En revanche, pour mettre bas et élever leur portée, les lapines ont besoin de cases plus vastes. Nous ne saurions trop recommander dans ce cas l'usage des cases doubles, qui d'ailleurs rendent de multiples services. Une case double possède tout simplement une longueur double d'une case ordinaire. Une cloison mobile placée au milieu la sépare en deux. En retirant cette cloison, on dispose en temps opportun de la surface nécessaire à plusieurs animaux. Le clapier sera heureusement complété par des parcs pour jeunes.
Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage,
cliquez ICI
votre commentaire -
Par Hugues-47 le 27 Août 2013 à 18:24
IMPORTANCE DE LA LACTATION
CHEZ LA LAPINE
La lactation dune bonne lapine passe de quelques grammes les premiers jours, à près de 150 grammes le 21ème jour, pour retomber très rapidement par la suite.
C'est à partir du 21ème jour que l'alimentation solide et individuelle du lapereau, s'intensifie.
Or, à l'élevage, tous les problèmes pathologiques, inhérents à la nourrice, se manifestent de la naissance à la 3ème semaine alors que le lapereau devient à son tour délicat à partir de cette époque. Comment peut‑on expliquer cela ?
Si l'on fait une comparaison avec un autre mammifère, la vache, qui pèse cent fois plus, on voit que la lactation de la lapine est proportionnelle, puisque 250 grammes représentent 25 litres d'une excellente laitière. Tous les problèmes qui se posent à cette dernière, se retrouvent, parfois compliqués, chez la lapine. Montées du lait apparition de l'instinct matemel, douleurs des mammelles, engorgements, appauvrissement de l'organisme en sucre, ou du sang en calcium, complications intestinales qui se traduiront chez cette dernière par une absence de nidification, des manifestations de cannibalisme, de mammites, de toxémie de gestation, d’hypocalcémie ou fièvre vitulaire, d’entérotoxémie.
Le vétérinaire qui se déplace pour la vache, applique le traitement qui la sauvera. La lapine, moins intéressante, meurt parfois sans avertir. C'est donc à l'éleveur qu'il appartiendra de prévenir plutôt que de guérir. Les méthodes proposées s'avèrent excellentes et confirment les suppositions faites au sujet de ces accidents. La préparation à une maternité réussie, s'obtiendra par une bonne alimentation riche en phosphore‑calcium, vitamines, A, D3, E donnée en fin de gestation et surtout c'est essentiel, un abreuvement frais ou tiède selon la saison et à discrétion.
Chez certaines laitières déficientes, la montée du lait pourra être favorisée également par l'administration de galactogène. Etant donné que les hormones doivent être formellement proscrites, des formules voisines de celles utilisées chez la femme, peuvent être employées avec succès au clapier. Mais c'est surtout à la naissance, qu'un apport de sels de calcium, de phosphore, d’une formule un peu particulière, sous forme parfaitement assimilable doit être fait obligatoirement dans l'eau de boisson.
Comme chez la vache, et proportionnellement, on administrera au moins les vitamines A et E. L'expérience montre déjà une réduction considérable du taux de stérilité, de mise bas anormale, de cannibalisme et la disparition quasi totale des autres accidents.
Pour le lapereau qui voit sa ration lactée décroître très rapidement à partir de la 3ème semaine, le problème est de préparer son tube digestif à s'accoutumer à une alimentation solide, cellulosique, en un temps très court. C'est en général un véritable stress, et la flore intestinale se modifie parfois dune façon anarchique. Il s'installe souvent une flore microbienne pathogène entraînant des toxémies (colitoxémie, entéro‑ toxémie) ou des diarrhées longues à guérir dans les cas les moins graves, ou bien, au contraire, importantes, abondantes, mucoïdes ou non, qui liquident l'animal ou la portée en quelques heures.
Dans ce cas, l'éleveur est parfois insuffisamment armé, mais il comprendra déjà l'intérêt de ne pas réduire la quantité de boisson, (dans le but supposé de diminuer la diarrhée) alors que l'organisme est habitué à la grande quantité d!eau apportée par le lait, et de lui incorporer de la 3ème à la 6ème semaine, au moins, des ferments lactiques convenables et valablement titrés, en quantité suffisante pour combattre les flores pathogènes. Si celles‑ci prenaient le dessus, les antibiotiques pourraient être efficaces, s'il n'est pas trop tard et si les ferments lactiques de réensemencement sont distribués immédiatement après.
Quant aux vaccinations, soulignons que devrait être particulièrement étudiée leur application pendant la gestation, comme chez la vache, mais d’autant plus que chez les rongeurs, la barrière foetale est beaucoup plus perméable au passage des anticorps maternels vers le foetus, ce qui ne diminue en rien l'intérêt de leur passage dans le colostrum.
De toute façon, le problème de la coccidiose, dont les manifestations sont voisines de celles des entérites microbiennes, mais dont les causes sont totalement différentes, ne doit pas être non plus négligé.
Ainsi, une meilleure connaissance des processus de la lactation chez la lapine, explique parfaitement le plus grand nombre des accidents pathologiques observés à cette période de l'élevage, et l'on comprend très facilement alors la nécessité chez la nourrice d'une production facile, importante, et de qualité.
Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage,
cliquez ICI
votre commentaire -
Par Hugues-47 le 2 Juillet 2013 à 10:24
L’IMPORTANCE DU BETA-CAROTENE
POUR LES LAPINS
En tant que lots témoins, des groupes de 10 à 12 lapines d’une race locale suisse ont reçu des rations à teneur normale en vitamine A (20000 Ul/kg), ou les mêmes rations supplémentées avec 40 ppm de béta-carotène.
Après 12 à 14 semaines, toutes les lapines ont été saillies pour la première fois et ont eu, par la suite, plusieurs générations consécutives.
L'intervalle des saillies entre les gestations était de 6 à 7 semaines et les lapereaux ont été sevrés à l'âge de 3 semaines.
Une expérience pilote réalisée sur des lapines recevant une ration semi-synthétique et ayant 4 périodes de gestattion a montré que le béta‑carotène entraînait une augmentation substantielle du taux de survie des petits lapins.
Cette observation a été confirmée par un essai réalisé sur des lapines recevant une ration commerciale (8000 Ul de vitamine A par kg) et sur 7 gestations consécutives.
Dans une troisième expérience, les lapines témoins ont reçu la ration commerciale avec un apport supplémentaire de 30000 Ul de vitamine A par kg, alors que le groupe expérimental recevait la ration de base enrichie de 40 ppm (parties par million) de béta‑carotène.
Pendant 7 gestations consécutives, le groupe expérimental a eu 41 % de lapereaux sevrés de plus que le groupe témoin.
Les poids vifs moyens des lapereaux sevrés des deux groupes étaient identiques ce qui indiquait un état général similaire.
Des études préalables avaient montré que les lapins transformaient efficacement le béta‑carotène en réserve de vitamine A dans le foie.
Des analyses tissulaires ont confirmé que le plasma, le foie et les ovaires ne contenaient que des traces, soit des taux non détectables, de béta‑carotène.
En résumé, l'addition de 40 ppm de béta‑carotène à des rations pour lapins à teneur suffisante en vitamine A entraîne une amélioration importante du taux de survie des lapereaux.
L'expérience dans laquelle les témoins ont reçu des suppléments de vitamine A montre clairement que l'influence du bétacarotène n'était pas seulement un effet de la vitamine A.
Le mécanisme qui influe sur le taux de survie des lapereaux dont les mères avaient reçu du béta‑carotène n'est pas connu.
Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage,
cliquez ICI
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique