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    SEVRAGE ET ALIMENTATION DES LAPEREAUX

     

    La chair de lapin, comme celle de tous les animaux à croissance rapide, a une grande valeur nutritive, due surtout au remarquable pouvoir d'assimilation des ali­ments que possèdent ces animaux ; en outre, les substances composant leur chair sont transformées de façon incomparable moyen­nant une alimentation équilibrée qui influe favorablement sur la croissance, donc sur la production qualitative et quantitative de chair.

    Les protéines nobles de cette chair exquise, de haute valeur biologique, les graisses , les hydrates de carbone, les sels rninéraux, les vitamines, etc., sont produits par cet animal très utile qui se nourrit d'ali­ments variés sains et naturels tels que les fourrages, les céréales, les légumineuses et d'autres produits que seul le lapin réussit à utiliser avec de hauts pourcentages.

    Les problèmes de nutrition du lapin sont certes les problèmes les plus impor­tants et les plus complexes que les éleveurs doivent étudier et résoudre.

    L’état de santé général, la précocité et la rapidité de croissance, le bon indice de conversion de l'aliment en chair avec dimi­nution des coûts de production, l'utilité de l'élevage et surtout les caractéristiques  de la chair dépendent surtout de l'efficacité des aliments administrés et des méthodes grâce auxquelles on les prépare.

    La ration alimentaire doit être non seulement physiologiquement équilibrée mais aussi zootechniquement optimale, propre à satisfaire les exigences du lapin tant au point de vue plastique, énergétique minéral et vitaminique. Il ne faut pas négliger les besoins de l'animal compte tenu  des diverses conditions physiologiques de la race, du sexe, de l'âge, etc. et aussi du facteur économique.

    Ainsi, seulement peut‑on éliminer les dommages graves dérivant de déséquilibres alimentaires, tels que croissance lente, ballonnements, rachitisme, pelage terne, constipation, diarrhée, etc...

    De plus, dans le but de favoriser la consommation de la ration d'aliments par l'animal, il est conseillable d'administrer des aliments appétissants car cela favorise la sécrétion gastrique et la sécrétion intestinale. En ce qui concerne la ration, les zootechni­ciens parlent d’une ration d'entretien et d'une ration de croissance.

    La première pour offrir aux sujets la possibilité de susbsister.

    La deuxième pour leur fournir les éléments indispensables à leur fonction éco­noniique, la croissance justement, base essentielle pour la production de chair.

    LA TENDANCE

    Aujourd'hui, on a tendance à alimenter les lapins, surtout dans les élevages semi-­intensifs et intensifs, en leur administrant presque exclusivement des aliments compo­sés granulés.

    On obtient ainsi de bons résultats et surtout une baisse de la consommation et du gaspillage ainsi qu'une réduction de main‑d'oeuvre.

    Négligeant la discussion sur les besoins en aliments du lapin dans les diverses périodes de production ‑ problèmes déjà traités - passons à l'importante question des sevrages.


    LE SEVRAGE

     

    La. période d’élevage plus ou moins opportune pour le sevrage des lapereaux peut être divisée en phases distinctes en rapport avec l'âge des sujets :

    1. Sevrage très précoce (à 20‑25 jours). 2. Sevrage précoce (à 25‑30 jours). 3. Sevrage normal (à 35‑40 jours).

    La croissance très rapide des jeunes lapins allaités par la mère donne à penser que le lait de la lapine est très riche en substances plastiques. C'est ce qu'on montré les analyses de nombreux auteurs.

    On sait que plus le temps exigé pour doubler le poids du corps est bref, plus est élevé le contenu en protéines et sels minéraux du lait administré.

    On doit en déduire ceci ‑ le sevrage, c'est‑à‑dire le remplacement du lait maternel par d'autres susbtances alimentaires doit toujours être pratiqué en tenant compte surtout du contenu en protéines et sels minéraux de la ration afin de satisfaire les exigences des jeunes sujets en croissance.

    Si l'on n'agissait pas ainsi, la courbe de développement serait brisée avec malaises graves de nature consti­tutionnelle et pathologique.

    Presque toutes les parties du corps de l'animal : peau, muscles, ligaments, tendons, masse cérébrale ainsi que les organes internes sont en majeure partie composés de substances protéiques.

    LA RATION DE CROISSANCE

    Donc la ration de croissance des jeunes sujets doit contenir de grandes quantités de protéines nobles et de sels minéraux bien plus que pour l'entretien des animaux adultes.

    Ces derniers peuvent utiliser assez facilement les hydrates de carbone et les graisses mais ne réussissent pas, aussi bien, à fixer les substances protéiques et les sels minéraux, leurs besoins étant moins élevés, tandis que les jeunes animaux par rapport à leur propre poids et en comparaison des adultes demandent une quantité de nourriture moindre.

    Le moment du sevrage est l'une des périodes de stress élevé pour la vie du jeune lapin ; c'est aussi l'époque d’un changement pour la lapine mère.

    Aucune période de leur existence n'est aussi difficile et délicate. L’opération doit s'effectuer graduellement, sans passage brusque de ralimentation lactée maternelle à l'alimentation sèche .

    Les divers systèmes de sevrage, en relation avec l'âge des lapereaux, demandent donc autant de techniques de sevrage différentes.

    Le sevrage très précoce (20‑25 jours) n'est pas tout à fait conseillable pour de nombreuses raisons. Compte tenu du fait que les lapereaux commencent à sortir de leur nid à 16 jours durant l'été et à 21 jours durant l'hiver, qu'ils commencent à chercher de l'aliment mis à leur disposition quelques jours après et qu'ils remplacent leurs premières dents de lait à 21 ‑22 jours.

    Le sevrage précoce (25‑30 jours) pourrait être pratiqué aisément par l'emploi de granulés suffiamment riches. Ces aliments doivent contenir le pourcentage nécessaire de subs­tances minérales et vitaminiques.

    Le sevrage normal (35‑40 jours) est désormais d’une pratique courante ; ils est d'application plus facile avec les techniques modernes d’alimentation.

     Pour en revenir au sevrage précoce, voici quelques considérations utiles : On a constaté que les lapereaux commencent à consommer spontanément l'aliment supplémentaire à 21 jours durant les mois chauds et à 25 jours durant l'hiver.

    A partir du moment où ils commen­cent à consommer cet aliment le lait maternel prend pour eux une importance secondaire.

    Durant les 4‑5 premiers jours d'ali­mentation mixte, les lapereaux absorbent autant de substances sèches d'aliment supplé­mentaire que de lait maternel.

    Au moment du sevrage (30 jours), l'aliment représente 65% de l'aliment consommé et le lait maternel 35%.

    De plus, on peut affirmer que les lapereaux consommeront d’autant plus d'ali­ments au moment du sevrage qu'ils ont absorbé plus de lait maternel durant les 25 premiers jours de leur vie, ceci juste au moment où augmentent les besoins en ali­ments de la nichée et où diminue la production lactée de la mère.


    LA PRODUCTION DE LAIT

     

    Quant à la production lactée de la mère, nous savons qu'au premier jour de lactation elle produit environ 40 g. de lait pour arriver à environ 220 g. après 20 jours, avec une moyenne journalière de 140 grammes.

    On observe donc une très forte aug­mentation de la production lactée durant les trois premières semaines, suivie d'une diminution également très nette.

    La lapine atteint donc le maximum de la production moyenne journalière de lait à 21‑22 jours après la mise bas avec 220 g ; à 42 jours la production se réduit à 110 g., à 60 jours à 60‑70 g. et à 70 jours à 40‑50 grammes.

    En réalité, quand l'allaitement se pour­suit jusqu'à 60 jours de la mise bas, que représente l'apport maternel dans l'alimen­tation dun lapereau d'environ 2 kg. de poids vif ?  Quantitativement presque rien, une gourmandise, un vice ou un divertissement.

    Au cours de la première semaine de vie, un lapereau peut consommer de 15 à 20% de son poids en lait avec une seule tétée de 5 minutes par 24 heures et dans la période d'alimentation exclusivement lactée (de la naissance jusqu'à 21 jours), il en consomme environ 450 g., consommation qui se réduit au fur et à mesure qu'il absorbe d’autres aliments.


    LA PERIODE DU SEVRAGE

     

    En réalité donc, il convient d'effectuer le sevrage le plus tôt possible. En effet, il conditionne la mise en marche, dans la physiologie du jeune animal, des mécanismes de la digestion et de l’assirni­lation des aliments dans les autres périodes de sa vie et surtout dans la période qui suit le mécanisme particulier, délicat, difficile, spécifique et temporaire du sevrage.

    On est donc amené à conseiller, compte tenu des techniques d'alimentation modernes et rationnelles, de sevrer les lapereaux précocement de façon qu'ils soient le plus tôt possible soumis au même régime d'alimentation que l'adulte, régime qui condi­tionne une croissance rapide dans la seconde partie de leur existence et qui conditionne également une production de chair d'excellente qualité.

    Il convient  de procéder sans changements brusques, au passage des aliments composés complets en granulés pour sevrage, aux aliments pour engraissement.

    Ce programme de reproduction, si l'on envisage une période de 45 jours entre les mises bas, pourrait amener théoriquement à la production de 8 nichées par an, qui en pratique seront en moyenne 6 ou 7.

    Enfin l'augmentation de 7 à 8 % du pourcentage de remplacement de l'effectif des reproducteurs par rapport aux femelles soumises à la règle de 4‑5 nichées par an, ne doit pas être considérée comme désavanta­geuse économiquement puisque la lapine, bien qu'ayant une durée moyenne de carrière productive inférieure, mettra bas cependant un nombre supérieur de lapereaux.

    Nous pouvons donc affirmer que cette pratique qui rend possible la mise en oeuvre de normes de production plus poussées, permet d'obtenir des poids optimaux tant au sevrage qu'à l'abattage, de garder dans les limites raisonnables le pourcentage de morta­lité, et d’avoir de bons indices de conversion des aliments.

     

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    EVITER LES PERTES PENDANT

    LA MAUVAISE SAISON

     

    A cette époque de l'année, il est de cou­tume d'entendre nombre de cuniculteurs se plaindre des fortes pertes qu'ils ont subies parmi leurs lapereaux nouvellement nés et qui étaient encore dans leurs boîtes à nids. La cause est due  ,dans presque tous les cas, à deux facteurs : le facteur d'environne­ment et le facteur maternel.

    UNE BONNE BOITE A NID

    Occupons‑nous du premier point : on devrait se rappeler que les jeunes lapereaux, quand ils naissent, se reposent entièrement sur la protection, par des moyens artificiels, provenant des conditions d'environnement dans lesquelles ils sont nés. Il est donc essentiel que l'on donne à toutes les lapines, dont on s'attend à ce qu'elles mettent bas des portées et les élè­vent, des boîtes à nids dans lesquelles elles déposeront leurs petits, et qu'elles aient suffisamment de matériaux convenables de garniture pour mener à bien ces opérations.

    De nombreuses portées, que l'on est à examiner après leur mort qui s'était produite dans les deux ou trois premières semaines après leur naissance, avaient, à l'examen, été privées de toute forme de litière de garniture, sous les jeuns animaux eux‑mêmes.

    DE BONS MATERIAUX

    Il est important de se rappeler, et on l'oublie ordinairement, qu'il est essentiel qu'il y ait une couche isolante d'au moins 2,5 cm entre les petits lapereaux et le fond de leur boîte à nid.

    La nature des matériaux placés entre les animaux et le fond de la boite à nid est de peu d'importance : copeaux de bois, paille, foin, journaux, toile de sac, etc., ils sont tous très convenables et leur offrent une isolation suffisante pour maintenir leur température corporelle jusqu'à ce qu'ils soient âgés de plusieurs jours et que leur fourrure commence à pousser. Les pertes se produisent toujours lorsque les lapins ne sont pas assez protégés au début de leur exis­tence.

    La combinaison idéale pour la boîte à nid que découle de l’expérience, c'est de mettre sur le fond de la boîte quatre ou cinq feuilles de vieux journaux et par­-dessus quelques poignées de copeaux de bois blanc bien propres (mais pas de sciure de bois car elle provoque des troubles res­piratoires et, aussi, colle sous le ventre de la lapine reproductrice), puis on y ajoute de la paille et du foin bien mélangés, ou l'un ou l'autre de ces matériaux.

    N'essayez pas de former le nid à la place de la lapine ; garnissez seulement la boîte à nid de ces matériaux. Elle fera le reste. En effet, nombre de femelles videront la garni­ture hors de la boîte, puis l'y remettront, mais à leur manière à elles. Il faut aussi prendre la bonne précaution de couvrir le sol grillagé (quand il s'agit de cages métalli­ques) avec une feuillle de papier d'emballa­ge, juste avant et immédiatement après la mise bas des lapereaux.

    C'est une précaution à deux fins : d'abord, elle diminue les risques que les lapereaux soient dispersés sur le treillage métallique et saisis jusqu'à ce que mort s'ensuive par cette brusque exposition au froid. Ensuite, elle réduit justement le léger flux d'air qui passe à travers la cage et qui a, par là, un effet refroidissant notamment sur les lapereaux.

    L’attention portée à ces petits détails prendra évidemment du temps, mais quand on veut réussir avec des lapins de bouche­rie ou de n'importe quel autre type, il est essentiel que chaque détail soit méticuleu­sement soigné.

    Les lapins élevés sur planchers pleins supportent aussi de la même façon des pertes de portée pendant les mois d'hiver si l'on ne fait pas attention, de manière toute semblable, à ces mêmes détails.

    C'est pendant les mois d'hiver que les loges à plancher plein tendent à se révéler supérieures aux cages métalliques. Mais on devrait se rappeler que nombre de clapiers à plancher plein sont en extérieur , et qu'il leur faut donc des matériaux de litière et de garni­ture supplémentaires pour les mères.

    MEME EN PLEIN AIR

    Bien des gens qui ont vu fonctionner des clapiers sous de simples abris ont été stupéfaits de noter que l’on peut y faire vrai­ment de la reproduction pendant toute l'année.

    En ce qui concerne les pertes dues au facteur maternel, il est aussi capital de se rappeler qu'aucune lapine n'élèvera sa portée de façon satisfaisante si elle est physiquement en mauvaise condition.

    Une femelle médiocre ou même de mauvai­se qualité pourra parfois s'arranger pour élever ses lapereaux avec succès pendant les mois normalement chauds, mais l'hiver exercera sur elle une contrainte trop brutale pour qu'elle réussisse. Il est donc essentiel de se rappeler que les points suivants, offriront toutes les chances de succès et donneront aussi la certitude qu'un cheptel de première classe n'aura aucun ennui en assumant ses fonctions.

    L’ABREUVEMENT

    La boisson devra être soigneusement surveillée et l'on devrait avoir en tout temps une libre arrivée d'eau claire et propre pour les lapins. Assurez‑vous que l'eau ne gèle pas, notamment pendant la nuit et que les abreuvoirs ne débordent pas.

    Les lapins élevés en loges d'extérieur pourront avoir suffisamment d'eau la nuit en suçant la glace qui peut se former dans leurs abreuvoirs, car les lapins de garenne peuvent survivre pendant plusieurs semaines de la même façon. Mais la première chose qui doit être faite dès le matin sera de dégeler les coupelles.

    LA NOURRITURE

    La nourriture doit aussi être de nature assez riche pour permettre une consommation d’énergie qui soit suffisante en vue de maintenir un régime alimentaire convenable et permettre ainsi à la femelle d'assumer de façon satisfaisante ses fonctions maternelles. On notera. évi­demment, que par temps plus froid, la consommation augmente considérablement, et ce point ne devrait pas être négligé dans un élevage rationnel.

    Le froid, une loge humide provoqueront presque certainement un échec, mais les logements confortables exempts de courants d'air, même s'ils ne sont pas du dernier modèle, devraient assurer à vos lapines une bonne chance de succès. Les portées d'hiver devraient donc être raisonna­blement nombreuses, et les résultats également satisfaisants.

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    L’EAU DE BOISSON

    Une impérieuse nécessité pour le lapin

    L'eau représente l'un des principaux problèmes de l'élevage du lapin, qui, comme toute créature vivante a des besoins en liquide très importants.

    Il suffit de rappeler que son corps est composé d'eau pour les DEUX TIERS. L'eau est partout dans ce corps ; elle est dans les cellules qui composent les muscles, les os ; elle est dans le sang. Elle joue un rôle considérable dans les phénomènes de nutrition. Les besoins journaliers sont donc élevés, et il est primordial d’en tenir compte.

    Cependant, durant de nombreuses années et jusqu'à une époque assez récente, le lapin passait pour pouvoir se passer complètement de boisson. Encore est‑il certainement des élevages familiaux où les lapins ne reçoivent toujours pas à boire de façon régulière. Une semblable illusion est tout de même assez choquante, puisque les mêmes éleveurs avaient depuis longtemps reconnu la nécessité d'abreuver régulièrement leurs autres animaux : gros bétail et aussi volailles. Il est assez important de rechercher l'origine de cette mauvaise idée, parce que nous allons trouver que, comme il arrive souvent, elle repose sur un fond de vérité, mal interprétée certes, mais qui peut tout de même nous conduire aujourd'hui encore à des conclusions intéressantes.

    Il nous semble que cette idée provient de la remarque tôt faite par les éleveurs de lapins de la grande susceptibilité de cet animal à l'humidité. Nous savons tous très bien que le lapin est très sensible à l'humidité, et qu'il redoute particulièrement celle‑ci, qui se révèle un facteur à surveiller attentive­ment. Les éleveurs ont ainsi depuis longtemps évité de tenir leurs sujets dans des locaux humides, mal aérés, de leur donner des verdures mouillées, et de les tenir à un régime trop aqueux. Nous savons que l'humidité favorise le développement des coccidies, et que c'est là la cause principale des accidents constatés lorsque les règles concernant l'humidité étaient inobservées. Il nous semble que la mauvaise utilisation de l'eau de boisson ait la même origine que ces règles.

    Il faut ajouter que la question était moins importante dans des conditions d'élevage toutes différentes, où le lapin était essentielle­ment nourri de verdures, nécessairement très aqueuses, qui lui apportaient une ration d'eau pouvant passer pour suffisante. On constate d'ailleurs aujour d'hui que les sujets soumis à ce même régime essentiellement « vert », boivent très peu, ou pas du tout.

    Cependant, dès que les amateurs commencèrent à s'inté­resser à cet animal, son régime alimentaire se trouva enrichi et amélioré par la substitution pour partie, aux aliments verts, d'aliments plus nourrissants et plus énergé­tiques, mais contenant infiniment moins d'eau que les premiers. Il nous paraît utile de rappeler ici que des aliments comme l'avoine renferme 10 % d'eau seulement, alors que la betterave en contient 88 % et l'herbe de prairie fraîche entre 75 à 80 %.

    Les éleveurs constatèrent alors que l'eau contenue dans les rations nouvelles ne pouvait plus suffire aux besoins des sujets et qu'il fallait compléter le régime par des distributions d'eau. Déjà en 1895, dans son livre sur « Le Lapin et ses Races », Pierre Mégnin écrivait que « l'eau est indispensable, surtout quand on nourrit les lapins au sec », et il ajoute que ce serait la soif qui conduirait certaines femelles à dévorer leurs portées, principe encore actuelle­ment admis. A cette époque, nous voyons que par conséquent le principe de l'absolue nécessité de l'abreuvement des lapins n'est pas encore admis de façon tout à fait générale. Il s'est imposé depuis et n'est plus discuté.

    L'adoption des aliments composés concen­trés secs, que ce soit à titre complémentaire de verdures ou à titre unique, impose la distribution régulière et abondante d'eau propre et fraîche. Cela est plus indispensable encore en été. C'est exact, mais cette distri­bution doit se faire en toute saison, ce qui ne va pas d'ailleurs sans poser quelques diffi­cultés.

    La première d'entre elles concerne le contenant : celui‑ci doit rester propre, et le lapin a tendance à y transporter des débris de litière, des détritus alimentaires, quand ce n'est pas des crottes et quand il ne la souille pas de son urine. Tout cela détermine des alté­rations capables de causer de graves ennuis pathologiques. Cela impose une surveillance quotidienne, et bi‑quotidienne parfois, des récipients, leur nettoyage journalier et leur désinfection périodique énergique. Il en résulte évidemment un accroissement du temps passé pour les soins et dans le cas d'élevage de quelque importance, une aggravation sensible du poste « main d'oeuvre » dans le budget de l'éleveur. Il serait donc utile d'étudier, soit un récipient clos, ne laissant qu'une très petite surface à l'air libre, soit une distribution auto­matique.

    Nous touchons là en effet à une notion des plus importantes. Il faut que le lapin puisse boire par petites quantités réparties sur toute la journée, quand il en sent le besoin, et non pas en une ou deux prises au moment du remplis­sage des abreuvoirs, restés vides le reste du temps.

    Surtout avec l'emploi d'aliments composés, il est essentiel que le lapin ait en permanence à sa disposition suffisamment d'eau de bonne qualité.

    L'observation de cette règle est assez aisée en hiver, encore que l'éleveur débutant puisse être surpris par l'importance de la consom­mation d'eau d'une femelle allaitante, ou d'une bande de jeunes lapins. Elle est parfois plus délicate en été, où la consommation s'accroit de manière sensible. Cela impose des tournées de surveillance et d’approvisionnement si l'on veut éviter de laisser les animaux souffrir.

     De même en été, quand les altérations et fer­mentations sont des processus infiniment plus rapides, la surveillance de la propreté des récipients et leur hygiène doivent être renforcées.

    Tous ces principes sont évidemment bien connus des éleveurs pratiquant de longue date l'élevage, et nous sommes un peu confus de les avoir rappelés. Mais ils sont d'importance si grande que ce bref rappel nous a cependant paru utile.

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    QUELLE METHODE D’ALIMENTATION

    POUR LE LAPIN ?

     Il n'est pas d'élevage possible d'un animal quelconque sans que soit au préalable réso­lue la question primordiale de son alimenta­tion.

    On pourrait dire que cet axiome est particulière­ment exact pour celui‑ci, tant la solution du problème s’avère à la fois délicate et d'une grande importance pour la réussite zootech­nique et commerciale de cet élevage.

    Tout problème d'alimentation animale comporte, en effet un double aspect.

    Il est tout d'abord un problème de zoo­technie; il s'agit, connaissant les différents éléments que tout être vivant doit trouver dans sa nourriture pour croître, vivre et se reproduire dans des conditions optima, de déterminer quelle est pour une espèce ani­male donnée la proportion de chacun de ses éléments à adopter et quelle quantité de l'en­semble ainsi défini lui est nécessaire chaque jour, compte tenu de son âge, de son état, de son utilisation. Il s'agit, en d'autres termes, d'établir son "équation alimentaire".

    Il faut encore, dans l'application pratique de cette "équation", choisir les aliments sim­ples à faire entrer dans le rationnement sans oublier deux points de vue : il faut que ces aliments simples sous le double as­pect de leur volume et des préférences natu­relles de l'espèce soient de nature à satis­faire les exigences digestives et gustatives des animaux. Il faut, en second lieu, que le coût de ces aliments simples soit tel que le prix de revient général de l'alimentation adoptée reste compatible avec l'exploitation que l'on se propose de faire de l'élevage en­visagé.

    C'est donc sous ce double aspect qu'il est nécessaire d’étudier le problème de l'alimentation du la­pin, comme celle de tout autre animal, et c'est ainsi que nous procéderons.

    Mais ‑ et dès l'abord, nous voici aux pri­ses avec les particularités de cet élevage ‑ il nous faut, avant de rechercher quelles sont les meilleures méthodes d'alimentation mo­derne, effectuer un bref examen de celles précédemment suivies, afin de mettre en lu­mière les limites qu’elles imposent à l'éle­veur soucieux d'efficacité et de productivité.

    Ce sont toutes des méthodes d'alimenta­tion dites "naturelles", par opposition à cel­les que l'on peut préconiser aujourd'hui et qui ont le caractère commun de faire appel à des aliments composés et de fabrication "ar­tificielle".

    Elles restent encore parfois employées de nos jours. Elles ont pour caractère commun de fournir aux lapins des aliments simples, n'ayant subi que les préparations élémentai­res (cuisson, mélanges). Ces aliments sont choisis et en principe incorporés dans la ra­tion pour que celle‑ci reste équilibrée, c'est­à‑dire que les éléments bio‑chimiques y fi­gurent dans la proportion établie par « l’équation alimentaire ». Néanmoins, dans la plupart des cas, les exigences du rationne­ment et de la commodité conduisent à cher­cher un équilibre de l'alimentation étalé sur une période relativement plus longue que la période idéale, la journée de 24 heures. Au­trement dit, la ration journalière apparaît souvent excédentaire pour certains principes et déficitaire pour d'autres, l'éleveur rétabli­sant l'équilibre le lendemain. En définitive, l'équilibre ne s'obtient que par des séries de déséquilibres quotidiens compensés. De même que la marche d'un homme n'est qu'une série de chutes évitées, de même l'ali­mentation traditionnelle du lapin n'est qu'une suite d'erreurs corrigées.

    Ceci peut n'avoir qu'une relativement fai­ble importance dans la mesure où, dans l'ap­plication pratique, l'éleveur s'attache à four­nir à ses sujets une nourriture bien étudiée, saine et suffisamment abondante pour que chaque lapin puisse corriger de lui‑même sur la quantité l'éventuelle insuffisance de la qualité.

    Encore faut‑il observer ici qu'il est vrai­ment regrettable de laisser à l'animal le soin de déterminer lui‑même sa propre ration et que cela peut conduire à quelques mécomp­tes...

    Mais surtout très vite gagné par la routine, l'éleveur se fie à son "flair" et finit par dis­tribuer les aliments disponibles suivant la saison, sans attacher assez d'importance à l'équilibre de la ration dans laquelle des ali­ments de trop faible valeur nutritive occu­pent rapidement une place trop importante.

    Les besoins théoriques, cependant connus, sont perdus de vue, les formules types de repas indiquées par nombre d'ouvrages, bou­leversées par l'absence occasionnelle de tel ou tel élément à laquelle il est remédié par l'introduction d'un remplaçant sans que l'équi­valence nutritive soit respectée.

    Cette alimentation, composée d'un nom­bre considérable d'éléments de valeur très inégale, exigerait d'être attentivement étudiée et les principes dégagés scrupuleusement appliqués.

    En pratique, ces principes sont l'objet d'une application "pifométrique", si l'on veut ad­mettre cette expression imagée. C'est le rè­gne de l'imprécision et du hasard : l'éleveur fait de son mieux avec les aliments dont il dispose.

    On ne saurait, certes, le lui reprocher : il est déjà assez difficile d'établir une ration "d'aplomb" pour un spécialiste habitué, pour que l'on puisse faire grief à un éleveur de ne pas réussir un ensemble "nutritivement" co­hérent avec les éléments disparates dont il dispose.

    Et d'assembler alors grains, fourrages verts, foins, racines issues de meunerie, sans qu'un choix raisonné préside à la composition des rations : adieu, alors, la belle équation des besoins théoriques.

    Au petit bonheur la chance, au hasard des sarclages du jardin, des restes ménagers, de la réussite des cultures ‑ on a raté le semis de carottes, mais réussi les choux ! ‑ de la hausse du prix de l'avoine et du son, l'éle­vage, et surtout le petit élevage va son train , de petits mécomptes en succès occasionnels, de portées réussies en portées catastrophi­ques, à la merci des maladies, atteintes d'in­suffisance alimentaire chronique, perpétuel­lement au bord de l'avitaminose.

    Certes, de nombreux éleveurs, autrefois et aujourd'hui, ont su éviter ces écueils, ils sont parvenus à des résultats souvent remarqua­bles. Mais il n'y sont arrivés que grâce à des qualités qui étaient celles de l'homme et non de la méthode : une grande connaissance pratique du lapin, une grande habitude, une intuition aiguisée leur a fait éviter les pires dangers. Cependant, nous verrons que leurs soins et leurs peines sont payées de résultats inférieurs en moyenne à ceux qu'ils auraient pu en espérer.

    En théorie, ce système d'alimentation "na­turelle" est justifié par un certain nombre d’arguments.  (à suivre)

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    AGIR PRUDEMMENT POUR ASSURER LE RESULTAT

     

    Plus que jamais, la mode est de vouloir aller vite et de faire un peu tout en gros et en grand. En élevage, cette mode là ‑ il fau­drait dire cette manière de faire ‑ a déjà joué bien des vilains tours.

    Dans l'élevage de lapins, il en est exactement comme avec la volaille ; il faut premièrement apprendre et se rendre compte, avant de vouloir s'installer sur une grande échelle... d'où l'on dégringole sans bien savoir pourquoi ni comment.

    Autant il faut encourager les jeunes, les débutants, à faire rationnellement de l'élevage cunicole qui leur procurera des satisfactions de diverses natures, autant il faut les mettre en garde contre une trop grande précipitation et une trop aveugle confiance en eux‑mêmes. Avoir lu ou vu n'est pas du tout la même chose qu'avoir fait. C'est pourquoi, pour débuter il vaut mieux procéder modestement, quels que soient d'ailleurs les moyens dont on peut disposer. Voici, du reste, quelques conseils généraux qui pourront rendre service à ceux qui commencent et que nous voudrions voir toujours plus nombreux.

    Nous l’avons dit, il est toujours prudent de débuter mo­destement et cela d'autant plus que l'on est plus ignorant. Beaucoup de personnes s'ima­ginent volontiers que les lapins s'élèvent tout seuls : une poignée d'herbes, des crou­tons de pain, quelques épluchures et déchets de cuisine, avec cela ils doivent croître et multiplier ; c'est aller un peu vite en beso­gne. Toutes les précautions doivent être prises pour parer à la malchance éventuelle.

    Quelle que soit la race adoptée et même pour les lapins communs, qui, contrairement à une croyance admise, ne sont pas forcément plus robustes que les autres, on doit commencer avec un très petit nombre de reproducteurs. Trois femelles et un mâle sont très suffisants pour faire un apprentis­sage ; bien entendu, les reproducteurs devront être aussi parfaits que possible, pour autant que la perfection existe. On les choisira, de préfé­rence, âgés d'un an à dix‑huit mois, maxi­mum. De bons reproducteurs coûtent cher, mais il vaudra mieux d'en réduire le nombre que de s'embarrasser de sujets qui, par la suite, donneront de mauvaises lignées.

    Que doit‑être maintenant le matériel nécessaire si l'on conserve le chiffre de trois femelles et un mâle ? Il sera essentiel de disposer d'au moins six cases. Clapier en bois ou en ciment, clapier que l'on aura ache­té ou construit soi‑même, peu importe, pourvu qu'il réponde aux conditions élémen­taires de l'hygiène ; il en existe de fort inté­ressants, ingénieux, très bien conçus, de façon à permettre un nettoyage complet et rapide, ainsi qu'une distribution facile de nourriture.

    Chaque case devra être pourvue d’un râtelier pour le foin, et d'une augette pour recevoir les aliments tels que son, grains, granulés, etc., ainsi que d'un abreu­voir. Ces augettes devront pouvoir s'accro­cher aux parois ou être assez lourdes pour ne pas etre retournées par les lapins.

    Un pulvérisateur pour la désinfection économise un temps considérable et permet d'atteindre toutes les infractuosités même les plus dissimulées.

    On achète quelquefois des lapines plei­nes, mais cette façon de faire est à déconseiller ; très souvent les animaux souffrent du voyage et ceci d'autant plus que la gestation est plus avancée. On constate assez fréquemment avec ce procédé, des mises bas avant terme et par conséquent des portées chétives, sans valeur, mourant au bout de quelques semaines.

     En revanche, on attachera une extrême importance aux sujets qui naîtront dans des conditions normales, car ils seront destinés à former la base même de l'élevage et pour cette raison, on ne laissera à chaque femelle qu'un petit nombre de lapereaux , quatre à six au maximum. Généralement, le débutant n'a pas le courage de sacrifier les sujets chétifs ou sirnplemenr en surnombre ; c'est évidemment très naturel, mais ce n'en est pas moins une grave faute qui peut avoir de très fâcheuses conséquences.

    Les sujets nés au printemps sont en général plus vigoureux que ceux nés en d'autres saisons ; on n'en opèrera pas moins une sélection rigoureuse, la première sur les lapereaux de deux mois, la seconde et la troisième sur ceux âgés respectivement de quatre et six mois.

    On peut, si l'on tient à éviter la consanguinité, changer de mâle après les premières portées.

    En allant ainsi très prudemment, en attachant le plus d'attention possible aux moindres détails, l'éleveur se trouvera au bout de quelques mois, possesseur d'un éle­vage pouvant comprendre une vingtaine de reproducteurs ayant toutes les qualités requi­ses et pouvant assurer par la suite une production intéressante, et, au fur et à mesure que son élevage se développera en impor­tance, il verra de lui‑même les modifications à apporter et les améliorations à réaliser. Mais, disons d'emblée, qu'à moins de possé­der une longue expérience, il est fort diffi­cile et dangereux de créer un clapier de grande importance. Peu et bien, telle doit être la maxime d'un débutant, s'il veut met­tre les meilleures chances de son côté et ne pas oublier que les mois de printemps sont les époques les plus favorables à tous points de vue.

    En participant activement aux séances au cours desquelles de bons éleveurs cunicoles donneront des conseils et chez les­quels on peut trouver des sujets sains et robustes, on bénéficiera certainement un bon départ et c'est l'essentiel. N'allez pas chercher à l'étranger ce que vous pouvez trouver dans votre entourage, dans de bien meilleures conditions de santé... et de prix. S'il y a certaines exceptions à cette règle, quand il s'agit de races nouvelles par exemple, il n'en demeure pas moins vrai que ce qui est déjà bien acclimaté dans notre pays - conditions avec lesquelles il faut compter - sera toujours préférable à quelque chose dont on ignore la provenance et bien d’autres éléments pourtant utiles.

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