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Par Hugues-47 le 21 Septembre 2011 à 11:27
DES FORMES ATTENUEES DE LA MYXOMATOSE
La myxomatose est une maladie justement redoutée des éleveurs, mais il semble que beaucoup d'entre eux s'en fassent une image un peu trop rigide ou classique. On voit souvent des éleveurs envoyer des sujets dans les laboratoires ou demander conseil à leur vétérinaire ou à un technicien et être tout surpris devant le diagnostic de myxomatose.
Pour eux, en effet, la myxomatose reste ce qu'elle était au début : une maladie entraînant avant tout une énorme enflure de la face, donnant au malade un aspect repoussant, gagnant les oreilles qui, alourdies, sont pendantes le tout accompagné d'ophtalmie purulente qui, s'ajoutant à l'enflure, rendaient souvent le malade aveugle. Moins immédiatement visibles, des lésions génitales complétaient ce tableau redouté, avec l'apparition de nodules cutanés de dimensions variables.
Depuis déjà quelque temps, on observe des formes atténuées dues à des souches de virus moins pathogènes et dont l'apparition est le résultat de mutations du virus initial. Ces mutations s'observent dans toutes les espèces vivantes et consistent dans l'apparition chez un individu (à la naissance bien entendu et en fait dès la formation des cellules sexuelles) d'un caractère nouveau qui, par la suite, est héréditaire. Les éleveurs de lapins savent bien que la variété "Rex'" est ainsi due à une mutation. Ces mutations s'observent aussi chez les microbes et les virus. On peut évidemment se demander pourquoi dans le cas de la myxomatose en particulier, cette mutation s’est faite dans le sens d'une diminution de la virulence ; c'est peut-être parce que la maladie évoluant plus lentement, les malades sont pendant plus longtemps une source de contagion et, une fois guéris restent pendant un certain temps des disséminateurs de virus atténué, donnant à celui‑ci un avantage sur les formes plus virulentes qui causent une maladie plus rapide et ne laissent aucun survivant.
Quoi qu'il en soit, il existe actuellement des formes de myxomatose atténuées dont les symptômes se limitent à l'ophtalmie plus ou moins purulente et en général sans cécité, et à l'apparition de nodules de la grosseur d'une lentille à celle d'un haricot et surtout visibles sur les oreilles, mais pouvant apparaître en divers points du corps. Il n'y a plus alors les signes caractéristiques de la maladie classique et souvent l'aspect du malade n'est guère différent de celui que l'on voit dan la coryza grave. Les lésions génitales n'existent plus et si l'éleveur pensant à la myxomatose cherche une confirmation de ce côté, il ne la trouve pas.
Dans certains cas, il n'y a pas de lésions génitales ; enfin, il y a parfois ophtalmie seule, mais cela est rare.
On se trouve donc, actuellement, assez souvent en présence d'éleveurs qui ne pensent pas à la myxomatose ; ceux‑là doivent savoir que devant des lésions oculaires à allure contagieuse, il faut y penser et chercher la confirmation du diagnostic soit dans les nodules, des oreilles surtout, soit dans les lésions de l'appareil génital externe mais pas forcément dans les deux à la fois, ni dans l'enflure de la face.
Parfois, on rencontre au contraire des éleveurs qui pensent trop à la myxomatose et qui devant un cas d'ophtalmie, souvent sur un seul oeil sans écoulement purulent, sacrifient un sujet que quelques gouttes d'un collyre antiseptique auraient guéri en 48 heures.
En conclusion, pas de diagnostic trop hâtif et ne pas oublier que la myxomatose, même atténuée, reste une maladie contagieuse qui ne donne donc pas un cas unique mais qui peut très bien se manifester sous des formes moins typiques dans lesquelles l'ensemble : enflure de la face, ophtalmie, nodules cutanés, lésions génitales, n'existe plus de façon isolée, l'ophtalmie subsistant accompagnée d'une des deux dernières lésions ; ajoutons que ces cas, fort heureusement, évoluent en général vers la guérison spontanée, non sans, cependant, atteindre fàcheusement l'état général des malades, qui en sortent fort amaigris mais aussi vaccinés.
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Par Hugues-47 le 31 Août 2011 à 11:37
A PROPOS DE LA COCCIDIOSE DU LAPIN
LES COCCIDIES DU LAPIN
On en connaît 9 espèces dans l'intestin et dans le foie. Deux coccidies de l'intestin sont très pathogènes, mais une seule est courante en France : Eimeria intestinalis. Dans les publications antérieures à 1970, la maladie est imputée à E. perforans, en réalité très peu pathogène.
LE POUVOIR PATHOGENE DE EMERIA INTESTINALIS
Il est énorme et il suffit parfois de moins de 100 ookystes pour tuer un lapin (à comparer avec les 200 000 nécessaires pour tuer un poulet). Par suite, il est souvent très difficile de retrouver les parasites à l'examen microscopique, d'autant que le lapin est tué par la maladie 24 heures avant que ne se forment les ookystes caractéristiques. Quand on trouve beaucoup de coccidies, ce sont en général des espèces non pathogènes.
LA DIFFICULTE DU TRAITEMENT CURATIF
Ce n'est que 5 jours après la contamination que les premiers signes de maladies sont visibles. Ils augmentent jusqu'au dixième jour où se produit la mort ; cependant, à partir du septième jour aucun traitement ne peut plus agir. Or on commence en général à traiter à la première mortalité, c'est‑à‑dire au dixième jour pour les premiers sujets atteints. Tous les sujets malades qui ont dépassé le 7ème jour ne peuvent pas être guéris. Il est donc inévitable et normal que la mortalité continue pendant les 3 ou 4 premiers jours de traitement. Ce n'est ni un signe d'inefficacité du traitement ni la conséquence d'une erreur de diagnostic.
A SAVOIR ABSOLUMENT
Age » : la coccidiose survient après le sevrage, surtout entre 5 et 8 à 10 semaines.
Symptômes: Arrêt de croissance ‑ Diarrhée modérée ‑Mort. Dans les cas moins graves, il y a seulement amaigrissement et un retard considérable de croissance que les lapereaux récupèrent jamais. Beaucoup finissent par mourir.
Traitement : Seul le préventif est conseillable.
CE QUE L'ON CROIT SOUVENT A TORT
La coccidiose cause des lésions du foie. Si le foie est sain, ce n'est pas la coccidiose.
C'est faux. La coccidiose hépatique déprécie le foie, mais ne tue pas les lapins. Elles est due à une coccidie particulière. C’est la coccidiose intestinale qui tue les lapereaux. Elle n'atteint pas le foie.
La coccidiose cause le "gros ventre".
C'est faux. Cela peut arriver, mais, dans 90% des cas, il y a mortalité sans "gros ventre".
Les lapins "attrapent" la coccidiose des poulets.
C'est faux, nous avons déjà vu cette question à propos de la coccidiose du poulet.
Il faut désinfecter.
Aucun désinfectant ne tue les ookystes des coccidies. Il faut surtout nettoyer et traiter préventivement.
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Par Hugues-47 le 25 Juillet 2011 à 16:06
NOURRIR CONVENABLEMENT LES LAPINS
En vue d'obtenir un maximum de rendement des bons reproducteurs, il est indispensable de les nourrir convenablement.
La mortalité quelle qu'elle soit, provient de la majorité des cas, de la mauvaise alimentation des lapins, bien que le manque d'hygiène ait aussi une grande part de responsabilité dans les hécatombes qui sont périodiquement enregistrées.
Nombreuses sont les personnes qui décident de se livrer à l'élevage en vue d’obtenir une bonne production sans avoir à consentir les dépenses indispensables ; le résultat est toujours décourageant car les lapins succombent tous ou presque tous.
Voici comment il faut comprendre l'alimentation rationnelle des reproducteurs, c'est‑à‑dire des lapines qui travaillent toute l'année ‑ toute leur existence ‑ pour être plus exact.
1. Aliments fixes comprenant ceux à distribuer tous les jours.
2. Aliments variables comprenant tous ceux qui sont interchangeables suivant les disponibilités ou les saisons.
Aliments fixes : fourrage sec, tel que le foin, le regain, la luzerne, le trèfle, etc. ; le blé, l’avoine, l’orge, le pain sec, le gros son, les tourteaux divers, et bien entendu les granulés.
Aliments variables : la verdure fraîche, les herbes grasses, le chiendent, le laiteron, le pissenlit, le liseron, etc.
Légumineuses : la chicorée amère, les fanes de pois, de haricots, de carottes, de navets ; les choux sont à éviter quand on préfère que l’urine n’ait pas une odeur trop forte.
Plantes aromatiques : genévrier, thym, céleris, persil, anis, sauge, tilleul, saule, etc.
Ces plantes sont très utiles pour la bonne conduite de l'alimentation des lapins. On doit donc s'ingénier à en distribuer le plus souvent possible.
Les pommes de terre doivent être données cuites et épluchées. Les germes de pommes de terre empoisonnent toujours les lapins. Parmi les bons tubercules, il y a lieu de citer les carottes, ensuite les choux-raves et les betteraves (ces derniers sans excès). Les fruits plaisent beaucoup aux lapins ; pommes, poires, châtaignes, glands, etc.
Enfin, à condition que l'éleveur donne en permanence à boire à ses lapins, il est hors de doute qu'une partie des accidents peuvent être évités, en permettant aux reins de fonctionner normalement.
L'éleveur a donc un grand choix. S'il varie la nourriture et la donne en abondance, il a toutes les chances d’obtenir d'excellents résultats.
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Par Hugues-47 le 27 Juin 2011 à 16:06
DES POINTS IMPORTANTS
QUE LE CUNICULTEUR NE DOIT PAS IGNORER
LE CORYZA ‑ PASTEURELLOSE
Maladie qui se manifeste par l'écoulement nasal purulent et qui peut prendre une forme très grave, mortelle en quelques jours avec respiration rauque et toux. Elle est due à divers microbes dont la Pasteurelle. Cependant, des coryzas légers avec éternuements et écoulement nasal clair, sont dus au froid et aux courants d'air combinés, sans aucune cause microbienne. Les antibiotiques qui donnent de bons résultats dans le premier cas, sont sans effet dans le second.
LE LAPIN ET LES ANTIBIOTIQUES
Ils ne doivent être utilisés qu’en cas de nécessité absolue. Certains sont à proscrire absolument, comme l'Ampicilline et les produits voisins et la Lincomycine qui déclenchent des diarrhées mortelles. La Pénicilline est à utiliser avec précaution ; elle est mieux supportée associée à la Streptomycine. Eviter l'emploi des corticoïdes.
LES LESIONS DU FOIE
La coccidiose hépatique cause des lésions jaunâtres contenant un pus liquide jaune, solide dans les lésions anciennes.
On trouve souvent des lésions blanches, allongées. Ce sont les traces de passage dans le foie, laissées par les larves de ténias du chien (T. pisiformis) qui vont ensuite former des cysticerques le long du mésentère (petits kystes transparents de 5 a 6 mm).
Ni la coccidiose hépatique, ni la cysticercose ne tuent le lapin. Ce sont des découvertes que l'on fait en vidant l'animal, tué pour la consommation.
LES ACCIDENTS DE LA MISE BAS
Souvent, dans les 48 heures, une lapine se paralyse, cesse d'allaiter et meurt. Une injection de calcium (5 ml de solution à 10 % de gluconate ou autres sels de calcium) a un effet qui semble miraculeux et la remet sur pied en 2 heures. Il s'agit d'une hypocalcémie.
Un bon complément minéral liquide, donné avant la mise bas évite ces accidents. Il remédie aussi au cannibalisme (lapines qui dévorent leur portée), ainsi qu’aux mauvaises lactations.
Si les accidents surviennent plus de 48 heures après la mise bas, avec les mêmes symptômes, il s'agit d'Entérotoxémie, grave intoxication par les toxines des germes anaérobies (Clostridium) qui se sont développés en abondance dans l'intestin. Peu de traitements utilisables en petit élevage. Prévention par un bon équilibre de l'alimentation qui passe par un rationnement des aliments complets.
STERILITE - REFUS D'ACCOUPLEMENTS
Très fréquents à l'automne et en hiver. Ces refus sont dus à la diminution du temps d'éclairage (jours courts). Assurer un éclairage artificiel pour arriver à un total de 14 à 15 heures par jour. Vitaminer les lapines. Donner des minéraux facilement assimilables.
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Par Hugues-47 le 31 Mai 2011 à 18:10
DE BONNES BASES POUR REUSSIR EN CUNICULTURE
La réussite d'un élevage de lapins n'est sans doute pas aussi facile que certains semblent le croire actuellement. Toutefois l'adoption d'un programme de traitement systématique, rationnel, et son application rigoureuse, se révèle être un des facteurs les plus importants du succès.
TRAITEMENT DE MASSE
Comme pour bien d'autres productions animales, il faut concevoir les maladies et les traitements au niveau du groupe des animaux qui constituent l'élevage et non pas au niveau de tel ou tel animal ou sous-groupe d'animaux. La technique d'élevage doit donc avoir pour but, d'une part d'augmenter la résistance du cheptel vis-à-vis des agents responsables des maladies, d'autre part d’éviter les réinfestations parasitaires trop fréquentes. En bref, la technique d'élevage doit tendre à augmenter la rentabilité de la production en diminuant l'incidence économique des maladies.
SALUBRITE DES LOCAUX
On enseigne depuis longtemps à l'école primaire que l'hygiène du milieu de vie est essentielle à la santé des hommes. Il en va de même dans les clapiers.
Pour éviter la pullulation des germes pathogènes, et surtout empêcher les réinfestations rapides de coccidiose, il faut :
1) tous les 15 jours au maximum : curer les cases et les désinfecter avec une solution prévue pour ;
2) tous les ans désinfecter complètement le clapier, bâtiment et cases, et pratiquer, si possible un vide sanitaire de trois semaines. Si ce vide sanitaire est impossible au niveau du bâtiment, prévoir un nombre de cases suffisant pour que, par roulement, chaque case reste inoccupée pendant trois semaines tous les six mois.
ALIMENTATION EQUILIBREE
La distribution d'aliments composés du commerce avec complémentation de paille ou de foin de mauvaise qualité nutritive limite les problèmes d'équilibre et de régularité de la ration. Mais, le nombre relativement élevé de portées annuelles que l'on demande aux lapines et les performances que l'on exige des lapereaux à l'engraissement entraînent des besoins élevés en éléments minéraux et en vitamines.
Pour fixer les idées rappelons qu'une lapine épuise complètement ses réserves en phosphore, calcium et magnésium en 10 à12 jours de lactation.
Les aliments dits "complets" ne peuvent satisfaire ces besoins, ce n'est d'ailleurs pas leur rôle.
Il est donc nécessaire d'apporter aux mâles, aux femelles et aux lapereaux un complément minéral sous une forme pratique, rentable et efficace. Les produits de qualité qui s'administrent dans l'eau de boisson, donne des résultats remarquables en ce qui concerne: la fécondité et la prolificité, les accidents à la mise-bas, la stimulation de la lactation et la vitesse de l'engraissement. Ces compléments donnent les meilleurs résultats quand ils sont distribués régulièrement en association avec un complexe vitaminique.
TRAITEMENT SYSTEMATIQUE
Un programme de traitement systématique doit viser à :
1) Renforcer la résistance des lapins aux germes microbiens agents causals des principales maladies infectieuses de l'élevage. Pour cela il faut vacciner les mâles et les lapines afin qu'ils puissent assurer eux-mêmes la protection de leurs petits, tout en sachant que la réponse vaccinale sera d'autant meilleure que les reproducteurs sont en meilleur état d'où l'importance d'une nourriture et d'un logement sains.
2) Eviter les réinfestations parasitaires trop rapides et notamment la coccidiose. Pour cela, traiter systématiquement les lapereaux dès leur sortie du nid.
Adopter une technique d'élevage rationnelle et donc un programme de traitement systématique n'est pas compliqué. Cela ne demande qu'un peu de bon sens et de logique :
‑ la complémentation en minéraux et en vitamines doit empêcher les carences au moment où les besoins sont les plus importants : gestation, lactation, engraissement;
‑ la vaccination doit permettre aux reproducteurs de résister eux‑mêmes et de protéger leurs petits contre les maladies infectieuses les plus importantes;
‑ le traitement anti-coccidien régulier doit maintenir le niveau d'infestation dans des limites économiques satisfaisantes;
‑ le curage et la désinfection des cases tous les quinze jours au moins ont pour but d'assurer l'hygiène de l'habitat en limitant la pullulation des germes pathogènes et des formes infestantes de parasites.
Un programme de traitement systématique rationnel permet donc une production plus importante de meilleure qualité plus régulière dans des conditions meilleures de rentabilité et de sécurité.
C'est en fait une assurance santé et chacun sait que pour être productif un élevage doit être sain.
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