• L'entrée en ponte

     

    L’ENTREE EN PONTE

     

    VARIATIONS DE LA CONSOMMATION

    On observe une modification de la quanti­té de nourriture absorbée, aussi bien par les poulettes sur le point de pondre, que par celle étant déjà entrées en période de ponte, Cette modification ne concorde pas avec le taux de consommation moyen du troupeau entier.

    Pendant le mois qui précède son entrée en ponte, la poulette consomme une quantité à peu près égale de nourriture. Quatre jours avant la ponte du premier oeuf, la consommation baisse d'environ 20 % ;  elle reste à ce niveau jusqu'à la ponte.

    Durant les quatre premiers jours de ponte, la consommation quotidienne aug­mente rapidement ; elle continue à aug­menter à un rythme plus modéré pendant environ quatre semaines. Passé ce cap, l'augmentation est plus lente.

    Au regard de ces données. il paraît logique de suivre les recommandations des experts et d'augmenter la quantité de nour­riture distribuée au moment où les premiè­res poulettes entrent en ponte. Seules celles qui en ressentent le besoin augmen­teront leur consommation.

    Il convient d*accroître progressivement pendant une période de dix jours la quantité de nourriture distribuée au troupeau ; à la fin de cette période, le troupeau entier doit alors recevoir cette même ration augmen­tée, car à ce moment‑là un grand nombre de poulettes seront sur le point de pondre, et devront avoir suffisamment de nourriture à leur disposition.

     AUGMENTATION DU POIDS VIF

    Le poids vit moyen du troupeau com­mence à augmenter dès que les premières poulettes entrent en ponte. Les augmen­tations sont relativement importantes pendant les deux à trois mois suivants cette période, puis deviennent moins sensibles.

    Nous pouvons donc conclure que la pro­duction d'oeufs exige un poids vif élevé ; les besoins nutritionnels des poulettes sont en augmentation durant cette période de gain de poids.

    En étudiant chaque individu, nous remar­quons que le poids vif augmente principa­lement pendant les deux ou trois semaines qui précèdent la ponte du premier oeuf, et la semaine qui la suit.

    Le poids vif augmente ensuite très lente­ment pendant 10 à 12 semaines. Certaines poulettes peuvent même perdre du poids.

    Souvent, les éleveurs tiennent compte de la courbe de gain moyen de poids vif du troupeau entier ; comme nous l'avons vu, elle ne correspond pas à la courbe de gain de poids vif des individus ; ceci justement parce qu'elle n'est qu'une moyenne.

    Par exemple : à la fin de la troisième semaine de ponte, le troupeau comportera :

    1) Des oiseaux n'ayant pas commencé à pondre, mais dont le poids vif augmente rapidement.

    2) Des poulettes entrées en ponte dont le poids vif augmente à un rythme plus lent.

    3) Des poulettes dont le poids vif n'a pas encore entamé sa courbe ascendante.

    Les gains de poids avant et après le premier oeuf ne correspondent pas à l'aug­mentation ou à la réduction de la consom­mation alimentaire. Pendant les deux se­maines qui précèdent la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire n'est pas en augmentation ; par contre. il y a un gain important du poids vif.

    Après la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire augmente, tandis que le poids vif reste constant. ou peut même être en réduction pendant 10 à12 semaines.

    Durant cette période, le taux de ponte est très élevé. Il est nécessaire, pour qu'elles atteignent le taux de ponte maximum pendant cette période, que le poids vif des poulettes augmente. L'aug­mentation de la consommation alimentaire est en relation avec un taux de ponte élevé, et non pas avec une augmentation de poids vif.

     Un troupeau de poulettes en croissance sera obligatoirement composé d'individus de taille différente. Les poulettes les plus grandes entreront en ponte les premières et atteindront un poids déterminé au moment où le premier oeuf est pondu.

    Au fur et à mesure que les plus petites entrent en ponte, elles atteignent un poids sensiblement égal à celui de leurs consoeurs plus précoces. Ceci tient en partie au fait que la période de croissance est relative­ment plus longue pour des pondeuses retar­dataires.

    Même après l'entrée en ponte, toutes les poulettes n'auront pas le même poids vif. Parmi les poulettes productives. il y a des grandes, des moyennes, des petites.

    Celles qui étaient les plus grandes durant la période de croissance seront les plus grandes adultes. celles qui étaient plus petites resteront plus petites que les autres pendant la période de ponte.

     LES BESOINS EN CALCIUM SONT TRIPLES

    Pendant la période de croissance. les besoins d'une poulette en calcium sont rela­tivement faibles ; la ration de croissance comporte environ 0,9 % de calcium. Lors de l'entrée en ponte ces besoins sont presque triplés ; un supplément de calcium est nécessaire à la formation des coquilles des oeufs.

    Le calcium passe directement de l'aliment dans la glande de l'oviducte responsable de la formation de la coquille ; il peut égale­ment être stocké dans certains os, princi­palement dans le canal médullaire du fémur ; des dépôts calcaires se forment éga­lement aux extrémités du fémur et sur le cortex ; ce calcium passe ensuite dans l'ovi­ducte au fur et à mesure des besoins.

    Évidemment lors de la formation d'une coquille, ces deux sources sont utilisées, car aucune des deux ne fournirait seule suffi­samment de calcium.

    Normalement des dépôts de calcium importants se forment dans les os juste avant la ponte du premier oeuf. De cette façon, la nature assure un stock de calcium suffisant pour la formation du premier oeuf et des suivants.

    Ce n'est que durant les deux semaines qui précèdent le premier oeuf que se forme ce premier dépôt de calcium.

    Pendant la première période de ponte, il est indispensable que les dépôts de calcium dans le squelette soient suffisamment importants, afin d'assurer un taux de ponte élevé. Cependant, il semble qu'une consom­mation excessive de calcium, soit pendant la période de croissance, soit pendant la période de ponte, puisse freiner la produc­tion.

    Il convient donc de ne pas augmenter la quantité de calcium contenu dans la ration plus de 10 jours avant l'entrée en ponte des premières poulettes.

    Les dépôts de calcium dans le squelette des premières poulettes risquent certes d'être réduit, mais les dernières poulettes souffriront moins que si elles en avaient consommé trop tôt et excessivement.

     LE PROGRAMME D'ÉCLAIRAGE

    Un taux de ponte élevé pendant les premières semaines dépend entièrement d'une augmentation de la durée d'éclairage. Elle stimulera la fonction de sécrétion hormonale de l'hypophyse ; les hormones à leur tour stimulent la glande ovaire, les ovules mûrissent et la production d'oeufs peut débuter.

    En général, cette réaction à la modifica­tion du programme d'éclairage met de 7 à 10 jours, période nécessaire à l'ovule pour atteindre son développement entier. Le nouveau programme doit donc débuter environ 10 jours avant la ponte du premier oeuf.

    Le décalage de sept semaines entre l'entrée en ponte des premières poulettes et celle des dernières implique qu'aucun programme d'éclairage ne saurait convenir a l'ensemble des oiseaux. Il convient donc d'augmenter la durée d'éclairage dès l'apparition du premier oeuf dans le troupeau.

    Les premières poulettes à entrer en ponte souffriront de cette technique, la modification du programme d'éclairage ne produisant chez elles que peu de réaction hormonale ; mais les dernières ne souffri­ront pas d'une entrée en ponte avant l'éta­blissement d'un poids vif convenable. L'ap­plication de cette technique a un autre avantage, car elle retarde l'entrée en ponte des poulettes précoces tout en avançant celle des poulettes retardataires.

    L'aug­mentation de la consommation alimentaire est en relation avec un taux de ponte élevé, et non pas avec une augmentation de poids vif.

     Une plus importante distribution de nourriture avant la modification du pro­gramme d'éclairage provoque des gains excessifs de poids vif, car l'ovulation n'est pas stimulée ; en revanche, le prolonge­ment de la durée d'éclairage sans augmen­tation de la ration alimentaire provoquera une ovulation chez les poulettes ayant atteint la maturité sexuelle, mais le manque de nourriture se fera sentir dans la production des oeufs.

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    PAR LES FORTES CHALEURS

    En concevant votre programme de con­trôle de chaleur, la première chose à consi­dérer est la ventilation ; il devrait y avoir as­sez d'ouvertures à l'arrière du bâtiment pour qu'une ventilation croisée soit possible. Quel­ques poulaillers ont des panneaux à char­nières sur toute leur longueur. Ces panneaux s'abaissent ou se relèvent, ces derniers étant préférables parce qu'ils donnent de l'ombre.

    En conjonction avec les fenêtres et les au­tres prises d'air de la façade, de tels pan­neaux, ouverts en grand, sont ordinairement­capables de provoquer quelques mouve­ments d'air, même par des journées chau­des et étouffantes, lorsqu'il semble qu'il n'y ait pas de moindre brise. Adapter de tels panneaux demandera peut‑être une modifi­cation de structure, ce qui peut être gênant. Cependant, on peut poser des fenêtres sup­plémentaires sur l’arrière des bâtiments ; elles peuvent faire l'affaire s'il y en a suffi­samment. Quelques "architectes en pou­laillers" recommandent de restreindre le nombre des fenêtres ouvrantes pour éviter les pertes de chaleur en hiver. C'est parfait s'ils indiquent d'autres arrangements pour ouvrir en grand les bâtiments en été. Par un chaud après‑midi d'août, avec 40 degrés à l'ombre et "pas un brin d'ombre", il n'y a rien de plus important que la ventilation.

    Les bâtiments bien calfeutrés sont plus frais en été et plus chauds en hiver. Si vous n'iso­lez pas le bâtiment entier, en tous cas pre­nez soin du toit. Les toits peuvent être isolés avec des lattes, de la garniture isolante ou des panneaux isolants cloués directement sous la toiture ou bien sous la charpente. Le système employé dépendra du type de cons­truction, du coût et d'autres facteurs particu­liers à chaque aviculteur et qui le décideront. La méthode qui consiste à clouer des liteaux de chaque côté des chevrons du toit, de clouer sur ces liteaux des panneaux isolants et de clouer encore par dessus de nou­veaux liteaux pour bien maintenir les pan­neaux, a l'avantage supplémentaire du cous­sin d'air stagnant directement sous le toit. Elle requiert un peu plus de travail mais est plus efficace et durable. L'isolation des côtés est également importante.

    Une des méthodes les moins coûteuses et pourtant des plus efficaces pour abaisser la température des parties supérieures du pou­lailler est de peindre le toit avec du blanc de zinc ou de la peinture à l'aluminium qui réflé­chissent les rayons du soleil au lieu de les absorber comme le fait un toit noir. Une dif­férence de 10° et plus a été enregistrée. dans des poulaillers dont les toits étaient et n'étaient pas peints de la sorte. Les toits de zinc ou d'aluminium ont évidemment le même effet que la peinture. Pour les poulaillers de ponte aux toits très inclinés, pour les arches, les poulaillers mobiles ou les autres cons­tructions à inclinaison (du toit) suffisante, ces matériaux sont à considérer. Pour les bâti­ments à toits plats, du type de l'appentis or­dinaire, la couverture métallique ne donne généralement rien de bon.

    La bonne conduite de l'élevage intervient aussi dans le contrôle de la mortalité par coup de chaleur. "Poulailler surpeuplé" est synonyme de "troubles certains".

    Même après avoir pris toutes les mesures préventives, il est bon d'avoir un programme d'urgence tout tracé. Les premiers besoins, ce sont des abreuvoirs supplémentaires. Plus la chaleur est forte, plus le besoin d'eau se fait impérieusement sentir à vos poules. Aug­menter le nombre des abreuvoirs à eau cou­rante n'est pas nécessaire mais, en cas d'ur­gence, vous devez avoir sous la main des seaux d'eau fraîche, des bassines et tous autres récipients de ce genre.

    Le rafraîchissement par évaporation peut souvent abaisser la température de plusieurs degrés. Asperger les murs et le toit à l'inté­rieur et (ou) à l’extérieur est encore un bon moyen. Tout idée doit être étudiée et pré­sente à votre esprit si le temps va de mal en pis.

    L'initiative individuelle est aussi importante en ce qui concerne les problèmes posés par les chaleurs estivales que dans n'importe quel autre cas. Ces suggestions, en plus des méthodes qu'un aviculteur bien organisé em­ploie dans son cas particulier, vous aideront à donner plus de confort à vos élèves, à prévenir les pertes, à maintenir la croissance et la ponte. Plus vous vous serez préparé à l'avance, plus efficace sera votre programme lorsque les fortes chaleurs seront vraiment là.

     


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    PRINCIPES GENERAUX D’ALIMENTATION

     

    Tout organisme vivant requière une quantité déterminée d'aliments, que nous appellerons "ration", laquelle doit contenir les principes immédiatement assimilables, nécessaires à la vie de l'animal, quelle que soit sa destination. On peut définir la ration comme suit :

    ‑ La ration doit procurer à l'organisme l'éner­gie nécessaire pour son entretien, et pour qu'il puisse fournir la production désirée. Tout organisme qui travaille, consomme, et la ration se doit de compenser les pertes.

    ‑ La ration doit avoir une valeur proportion­nelle à la production attendue. Tout aliment est composé de substances organiques, de matières minérales et d'eau. Les matières organiques sont entre autres, les protéines, les hydrates de carbone et les graisses. Parmi les minéraux, nous trouvons le calcium, le phosphore, le potassium, le fer, etc...

    ‑ La ration doit contenir une quantité suffi­sante de matières minérales, plus importante durant la ponte, la croissance et la mue.

    - La ration doit comprendre une certaine proportion de matières sèches et le moins possible d'eau, étant donné que celle‑ci se trouve à discrétion dans les abreuvoirs.

    COMPOSITION DES ALIMENTS

    Quelqu'un a dit très justement : « Dans ce monde, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se trans­forme ».

    Les végétaux trouvent dans l'air , dans l'eau et dans les minéraux, tous les éléments nécessaires à leur constitution. De nombreux animaux se nourrissent de végétaux, de telle sorte que la matière première est produite grâce à l'atmosphère et à la matière minérale.

    QUELQUES DEFINITIONS

    Les principes nutritifs sont les élé­ments que l'organisme peut utiliser pour le développement et l'entretien des tissus, et pour la production d'une certaine quantité d'énergie. Ces principes sont :

    1 ‑ Les principes inorganiques : a) L'eau ; b) Les matières minérales.

    2 ‑ Les principes organiques : a) Les ma­tières azotées ; b) Les matières hydrocarbo­nées,  les matières grasses et la cellulose.

    Définition de l'aliment : l'aliment est une substance qui contient des principes nutritifs et qui peut être ingéré sans danger par un animal.

    Qu'est‑ce que la ration ? La ration est l'ensemble des aliments que le sujet consom­me en 24 heures. Elle est composée de divers produits alimentaires.

    PRINCIPES INORGANIQUES:

    L'eau : elle se trouve normalement dans tous les aliments, et les matières sèches en contiennent généralement 10% ou un peu plus. La verdure et les tubercules entre 70 et 90 %.

    Les matières minérales : les résidus de combustion des végétaux sont les minéraux. Ils possèdent en aviculture, une importance capitale, car si la ration en manque, des désordres graves apparaissent.

    PRINCIPES ORGANIQUES:

    Les aliments contiennent des principes organiques qui sont les matières azotées, non azotées et les graisses. On les désigne habituellement dans les tables de composi­tion des aliments, de la façon suivante :

    ‑ Les matières azotées, appelées aussi albu­minoïdes ou protéines. ‑ Les matières grasses.

    ‑ Les matières hydrocarbonées.

    Matières azotées : les albuminoïdes ou protéines contiennent quatre éléments simples : le carbone, l'hydrogène, l'oxygène et l'azote. Leur teneur en azote pur est variable et ne dépasse pas habituellement 16,25 %. Pour calculer la valeur protéique d'un aliment on multiplie le poids d’azote pur par 6,25.

    Hydrates de carbone : ils se divisent en trois classes :

    1) Les extractifs, qui sont notamment les amidons qui existent dans les tubercules, les graines, la verdure, etc... et le sucre de bette­raves, de fruits, etc.

    2) Les corps gras qui favorisent la forma­tion de la chair, se trouvent dans toutes les plantes, mais plus particulièrement dans les graines oléagineuses. Ils sont totalement assimilables et produisent deux fois plus de calories que les autres principes nutritifs.

    3) La cellulose qui ne possède pratiquement aucune valeur alimentaire pour les volailles ; elle est seulement utilisée comme aliment de volume.

    LA DIGESTION

    Nous distinguons :

    - La digestion buccale qui apparaît peu importante chez les oiseaux car les aliments gagnent directement le jabot.

    ‑ La digestion stomacale qui commence dans le ventricule succenturié où les susbtances alimentaires s'imprègnent de suc gastrique et passent ensuite dans le gésier qui les broie.

    ‑ La digestion intestinale. A leur arrivée dans l'intestin, le bol alimentaire subit l'attaque des sucs intestinaux, puis est absorbé par les villosités qui tapissent la paroi intérieure de l'intestin grêle.

    LA DIGESTIBILITE

    La digestibilité d'un aliment est la propriété qu'il possède d'être utilisé plus ou moins bien par l'organisme.

    Elle dépend de la teneur en différents principes nutritifs de l'aliment.

    En résumé, la digestibilité «un aliment est influencée par :

    ‑ la nature des aliments (concentrés, four­rages, etc ... ) ;

    ‑ l'individu lui‑même (âge, race, état de santé, etc...) ;

    ‑ la préparation des pâtées (mouture, etc...)

    ‑ les proportions de chacun des principes nutritifs ;

    - les dépenses «énergie.

    SUBSTITUTIONS

    Il est nécessaire de considérer que les rations doivent être constituées d'aliments variés, car elles sont meilleures lorsqu'elles comprennent une grande variété de substances, pourvu que les quantités de protéines, de matières grasses, d'hydrates de carbone, de cellulose, de vitamines... soient proportionnelles aux besoins des volailles.

    METHODES D’ALIMENTATION

    D'une manière générale, on ne doit retenir que la méthode de l'aliment sec. On utilisera la pâtée humide, seulement dans certains cas, ou à une époque déterminée, pour la production des poulets au lait par exemple, ou pendant la mue.

    HYGIENE DE L’ALIMENTATION

    On doit observer les règles suivantes ‑ Employer des aliments de qualité, notamment qu'il s'agit de produits sains.

    - N'employer que des mangeoires, des abreu­voirs, ou tout autre petit matériel bien adaptés et qui soient faciles à nettoyer.

    Au cas où les poules auraient laissé de la pâtée humide dans les mangeoires, la retirer immédiatement car elle risque de fermenter.

    -  Substituer graduellement les aliments car un changement brusque de nourriture diminue la ponte et retarde la croissance.

    -   La meilleure boisson est l’eau potable.

    ‑ Eviter que les chiens, les chats et les rats puissent s'approcher des mangeoires et des abreuvoirs.

    ‑ S'abstenir de créer toutes sortes de pertur­bations dans le poulailler.

     


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    Aliments complets ou céréales ?

     

    ALIMENT COMPLET OU CEREALES ?

    Beaucoup de petits éleveurs, épris d'écologisme ou de soucis gastronomi­ques veulent élever eux‑mêmes les animaux de basse‑cour, pour avoir des poulets et des oeufs "comme autrefois". Pour cela ils ont l’intention de les nourrir uniquement aux céréa­les, considérant que les aliments complets sont des produits de l'industrie qu'ils ne sont pas loin de considérer comme com­plètement chimiques et artificiels.

    Un tel raisonnement est évidemment faux et si, à l'origine, il est dû à la qualité parfois discutable des produits de l'élevage avi­cole "industriel", c'est une grave erreur de tout faire retomber sur l'aliment qui n'y est en général pour rien. Nous allons voir ce qui peut expliquer ces défauts de qualité chez les poulets et des oeufs.

     L’AUTO-SUGGESTION

    En matière de goût, l'auto suggestion joue un rôle très important et maintes expériences scientifiques le prouvent tout comme les innocentes plaisanteries fai­tes à des dégustateurs amateurs... et par­fois professionnels.

    Deux exemples :

    Un commerçant reçoit des poulets, tous de même provenance. Il affiche les uns à un prix bas, les autres à un prix plus élevé ; ce sont ces derniers qui se vendent le plus et la clientèle les trouve excellents, alors que les moins chers font l'objet de criti­ques.

    Un petit éleveur a trouvé un "truc". Il élève des lots de poulets de façon in­dustrielle, dans des bâtiments.... mais il a une prairie où il en lâche quelques uns. Il s'est fait une clientèle qui vient acheter à l'élevage ces poulets élevés sur prairie et qu'elle trouve bien meilleurs, car elle ne sait pas qu'ils n'ont souvent passé que 24 ou 48 heures sur la prairie.

    Ces deux exemples sont assez anciens et constituent des pratiques commerciales repréhensibles, mais ils illustrent bien la subjectivité de nos jugements en matière de goût.

     LE POULET

    Les nécessités de la production inten­sive de poulets a conduit à sélectionner des souches pour la chair à croissance rapide (meilleure utilisation des bâtiments) et pour un meilleur rendement (production du kilo de poulet avec le minimum d'ali­ment, l'idéal poursuivi mais non atteint, étant de produire 1 kg de poulet avec 1 kg d'ali­ment). Si, dans de nombreux cas, on a pu critiquer la qualité de ces poulets, ce n'est pas l'alimentation qui est en cause mais leur âge. Les poulets livrés à la consorn­mation ont au plus 10 semaines et souvent moins ; ce sont des animaux jeunes qu'on ne peut comparer à des poulets de 4 ou 5 mois que l'on consommaient autrefois.

    Certains ont accusé les aliments de don­ner mauvais goût au poulet, goût de pois­son en particulier.

    Si l'on admet que ces critiques ne sont pas dûes à l'auto suggestion, il faut con­clure qu'il s'agit de poulets alimentés de façon incorrecte. Fut un temps où l’aliment destiné à assu­rer la croissance pouvait contenir en effet des protéines animales. Cependant, 2 à 3 semaines avant l'abattage cet aliment est remplacé par l'ali­ment "finition" contenant avant tout des céréales et autres produits d’origine végétale.  

    L'emploi de l'aliment croissance jusqu'à l'abattage, est une erreur souvent commise par les petits éleveurs, mais évi­tée dans les élevages importants.

    LES OEUFS

    Les races de poules actuelles sont sé­lectionnées pour une ponte élevée (250 à300 oeufs par an) mais elles ont des be­soins alimentaires précis qu'il faut respec­ter. Si on ne le fait pas, ces poules pon­dront à peine plus que les anciennes pou­les de ferme (100 à 120 oeufs) mais sup­porteront ces privations bien plus difficile­ment et, plus que ces dernières, seront at­teintes de picage, mangeront leurs oeufs etc..

    Les oeufs prennent facilement des odeurs étrangères, mais surtout par la proximité de produits odorants ; on connaît les oeufs qui ont pris un goût pour avoir été mis dans une caisse ayant contenu des oranges, ou l'omelette aux truffes que l'on obtient en mettant les oeufs avec des truf­fes, dans un récipient clos, 24 heures avant de les casser. Par contre, il n'est pas prouvé que l'alimentation joue un rôle no­table dans le goût de l'oeuf bien que cer­tains l'aient noté après consommation ex­cessive de choux, de navet ou d'oignons, ce qui ne risque justement pas d'arriver en élevage industriel. En revanche, on a mon­tré que la présence dans l'oeuf, de divers microbes pouvaient donner des odeurs ou des goûts anormaux de poisson par les colibacilles, de choux par les pseudomonas. Ces bacilles peuvent pro­venir de coquilles sales et là encore ce ris­que est moindre en élevage industriel, les oeufs livrés à la consommation devant être calibrés et propres. On peut d'ailleurs se demander dans quelle mesure les goûts ou les fumets particuliers que certains trou­vent aux oeufs "fermiers" ne s'expliquent pas de cette façon .... quand ce n'est pas une " idée" !

    Reste enfin l'argument économique. On donne souvent aux poules le grain produit sur l'exploitation et qui paraît ne rien coû­ter. C'est évidemment une simple impres­sion, car on pourrait le vendre... Et pour­quoi vendre ces céréales pour acheter un aliment qui coûte bien plus cher ? Tout sim­plement parce que cette différence est lar­gement compensée en oeufs pondus et en accidents divers évités.

     QU'EST CE QU'UN ALIMENT COMPLET ? 

    Il ne faut pas être systématiquement con­tre l'aliment complet, ni le considérer comme un produit chimique industriel. A côté des céréales, qui représentent la plus grande part de la formule, les protéines sont apportées par la luzerne et surtout par des tourteaux. Une faible partie en poids est représentée par les minéraux et les vi­tamines et l'anticoccidien. Il n'y a rien dans tout cela qui ne soit naturel (à part l'anticoc­cidien réservé aux poulets).

    De tels aliments sont en réalité plus éco­nomiques que les céréales si l'on ne re­garde pas leur prix au kilo, mais ce qu'il en a coûté pour obtenir un oeuf ou un kilo de poulet. Quant à la qualité de l'oeuf ou du poulet, nous vous avons dit ce que nous en pensions et nous précisons que nous ne sommes pas fabricants d'aliments com­posés et que cet article n'a pas été payé !

    Nous voyons seulement chaque jour, les cas soumis par de petits éleveurs : ponte très insuffisante, poulets qui pèsent 500 g à 3 mois, faiblesse des pattes, paralysies, parasi­tisme, picage.

    Supposez que le pain constitue votre ali­mentation exclusive pendant 6 mois, ou un an. Pensez vous que votre santé serait très bonne ? C'est pourtant un régime de ce genre qui est souvent imposé aux volailles sous des prétextes trompeurs.

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    DES POULES TOUJOURS EN FORME

    Faire produire les poules en toutes sai­sons est un souci permanent pour l'avicul­teur. Cela n'a l'air de rien et certains disent que les «poules pondent par le bec» et con­cluent qu'avec une nourriture abondante tout doit aller très bien.

    Bien sûr, nous n'en sommes plus, en éle­vage spécialisé tout au moins, à croire que la meilleure nourriture est le grain et nous savons qu'un ALIMENT complet est indispen­sable. Cependant ce n'est pas tout, et il faut considérer une quantité d'autres facteurs qui peuvent grignoter le bénéfice d'une saison de ponte. Ces facteurs sont d'origines mufti­ples.

    LES CONDITIONS DE LOGEMENT

    Elles peuvent jouer un rôle important; il faut penser que des locaux insuffisamment éclairés, ce qui est fréquent quand il s'agit de bâtiments transformés en poulaillers mais non concus pour cet usage, peuvent être cause d'une moindre production ; une aéra­tion correcte, des mangeoires en nombre suffisant, des abreuvoirs propres, une litière sèche sont des éléments de confort auxquels vos poules sont sensibles et leur satisfaction se manifeste par une meilleure production.

    LES MALADIES

    Elles sont, en général, considérées comme les grandes responsables, parfois à tort ; bien entendu, si vous entendez vos poules «ron­fler», éternuer, il n'y aura pas à mettre en doute les maladies respiratoires et vous êtes menacé d'une baisse de ponte grave si vous n'intervenez pas immédiatement avec un trai­tement efficace et un supplément de vitamine A.

    Mais, en dehors d'un cas aus­si évident, il y a des maladies inapparentes et insidieuses; ce sont elles d'ailleurs qui vous font suspecter toujours une maladie si une fois déjà vous en avez été victime; les diar­rhées, en particulier, retiennent toujours l'at­tention des éleveurs et beaucoup les ont ca­taloguées une fois pour toutes : diarrhées mousseuses = parasites ; diarrhée blanche = typhose; verte = peste ou choléra. En fait, ces couleurs ne veulent rien dire de certain. Des diarrhées mousseuses peuvent avoir une simple origine alimentaires, résulterd'une eau sale (eau verte en particulier). Bien entendu, elles peuvent aussi être dues aux parasites. Ceux‑ci sont, en général, de deux sortes: les coccidies et les vers.

    Chez les jeunes poules, la coccidiose ne peut être diagnostiquée qu'au laboratoire car ses lesions sont souvent discrètes; elle n'en est pas moins présente et nuit à la produc­tion ; elle peut même être plus grave et pro­voquer des amaigrissements et vous ame­ner à éliminer certains sujets. En général, c'est chez des poulettes qui ont reçu dans leur jeune âge (jusqu'à 3 mois) un traitement préventif continu dans l’aliment que ces acci­dents s'observent surtout. Du fait du traite­ment, elles ne se sont pas immunisées et sont tardivement victimes de la maladie.

    Si la coccidiose est certaine, un traitement s'impose mais ne le faites pas «à tout hasard». De même, si vous voyez seulement quelques sujets déficients et atteints, sépa­rez les si vous le pouvez et n'appliquez le traitement énergique qu'à ceux‑ci. Pour les autres, contentez‑vous de vitamines et d'un traitement plus anodin. Chez de jeunes pon­deuses pensez toujours au remède qui peut être pire que le mal et pour guérir 10 poulet­tes n'allez pas arrêter la ponte des 90 autres. 

    A propos des vers, il n'y a, en général, pas de milieu : les uns y croient trop, les autres pas du tout ! Vos poulettes peuvent très bien être porteuses de nombreux vers sans que vous vous en doutiez et sans que rien dans leur aspect extérieur vous permette de vous en douter; cependant, leur ponte s'en res­sentira souvent gravement. Le plus souvent, il s'agit d'ascaris contre lesquels il existe des vermifuges solubles qui sont inoffensifs pour les pondeuses, faciles à employer et pleine­ment efficaces. Un traitement fait sans rai­son est donc une dépense inutile mais non un danger.

    Mais, il n'y a pas que les parasites inter­nes. Bien souvent, des éleveurs trouvent leurs sujets pâles, sans entrain, la ponte fai­ble. Un examen attentif du poulailler permet de déceler une infestation massive de poux rouges qui piquent les poules la nuit et se cachent le jour entre les planches, dans les trous des murs, dans la litière. Là encore, un traitement s'impose qui aurait dû être fait systématiquement.

    LES VITAMINES

    Elles sont à la mode quand on a l'impres­sion que quelque chose ne va pas, on donne au hasard quelques milliers ou quelques mil­lions d'unités d'une vitamine ou d'une autre ou un aliment « anti‑siress ». A vrai dire, c'est la méthode de celui qui n'y connaît rien:

    « Donnons un peu de tout, il y aura bien quelque chose qui agira ». Bien sûr, les vita­mines A et D surtout augmentent les défen­ses de l'organisme et l'aident à réagir contre une maladie éventuelle, bien sûr, l'antistress contient en plus des éléments qui peuvent agir sur une maladie respiratoire, mais la dose sera‑t‑elle suffisante si le cas est grave ?

    En fait, si quelque chose ne va pas, il faut surtout essayer de savoir ce qui est en cause. Ces vitamines qui vont vous donner une amélioration factice et momentanée chez des pou­les atteintes de vers, auraient été sensation­nelles employées après un bon vermifuge...

    Les vitamines ne guérissent rien en de­hors des avitaminoses, mais ce sont d'excel­lents compléments d'un traitement bien adap­té au problème qui se pose.

    En résumé, la pratique de l'aviculture de­mande une certaine expérience qui ne s'ac­quiert que par des observations patientes et que n'ont pas toujours certains "conseilleurs" qui voient les choses d'un point de vue trop commercial et qui ne sont pas les .payeurs ‑ ...

    Faites donc pour vos pondeuses ce qui doit être fait, mais n'écoutez pas trente‑six avis, car vous appliqueriez trente‑six traite­ments et vous en sortiriez avec un lourde note et sans doute un troupeau de pondeu­ses à vendre à bas prix, s'il en restait de vendables.

    Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage

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