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                  LA BONNE CONFORMATION FAIT LE BEAU LAPIN

    Un lapin bien conformé est un régal pour les yeux. On ne peut pas prétendre que tou­tes les espèces d'animaux soient belles. Le cobaye frappe l'oeil par ses couleurs; mais, par son corps court, large et rond, il laisse une impression de lourdeur. Quelle harmo­nie, par contre, dans le corps du lapin ! La tête allongée appelle une suite. La ligne se continue par les oreilles ; le dos légèrement voûté et la croupe large, forment un bel en­semble. La queue ne dérange pas la ligne terminale du corps. Représentons‑nous une queue longue comme celle d'un chat ! Il est facile de se rendre compte combien la queue, le corps et les oreilles observent certaines proportions. Le corps repose sur des jambes assez longues et qui, par conséquent, le dégage fort bien. Ainsi toutes les formes du corps apparaissent nettes et harmonieuses. A tout cela s'ajoute le caractère tranquille qui lui est propre. Notre lapin est bien réelle­ment un fort bel animal.

    La tête du mâle se différencie nettement de celle de la femelle ; elle est plus large et plus lourde. Cette impression de lourdeur est encore renforcée par la courbe du mu­seau. Sur les joues se forment fréquemment des bourrelets qui donnent l'illusion d'une ossature plus large. Une moustache trop courte et une tête trop ramassée et trop ronde sont des signes de dégénérescence.

    Ces défauts de la tête se rencontrent fréquem­ment chez les animaux précoces dont la croissance a été forcée. Une précocité trop prononcée est également un signe de dégé­nérescence, car de tels animaux sont sou­vent stériles et ont tendance à devenir trop gras. Malgré la largeur et la lourdeur, la longueur de la tête du mâle doit être bien accentuée. L'élevage doit éliminer le «nez de brochet» qu'on rencontre fréquemment chez les Chinchillas. De tels sujets n'utilisent pas bien leur nourriture.

    Dans la règle, les meilleurs reproducteurs sont ceux qui ont les particularités de leur sexe bien prononcées. Un mâle ayant la tête allongée, pareille à celle d'une femelle, ne devrait pas être em­ployé pour la reproduction. Le sexe femelle s'affirme dans la finesse de la ligne de la tête, bien allongée. La partie supérieure est plus étroite. Les femelles à tête masculine sont très souvent de mauvaises mères; elles n'ont pas beaucoup de lait, exactement comme les vaches à tête de taureau ne sont pas du tout appréciées comme laitière.

    A côté des particularités du sexe propre­ment dites, les lapins en possèdent encore d'autres, secondaires, il est vrai, mais très visibles. Dans un concours, le juge déduira des points aux femelles qui n'ont pas la tête allongée et étroite. Les femmes au caractère dominateur et au physique masculin, dont la lèvre supérieure se pare d'une moustache, n'ont pas, d'une manière générale, le senti­ment de la maternité.

    Certains éleveurs se sont plaints de l'ap­préciation trop sévère de leurs sujets. C'est souvent parce qu'ils ont négligé les détails concernant la tête. Il faut que les cunicul­teurs se rendent toujours bien compte de l'importance de ces détails. Il est évident que les remarques ci‑dessus s'appliquent égale­ment, par analogie, à la tête du mâle.

    Le dos se compose de l'échine (ou dos proprement dit) et des reins. L'échine doit être large et pleine, bien musclée. Il ne doit pas y avoir de dépression à la jointure des épaules. L'échine doit aussi ressortir légère­ment, tout en se confondant avec les autres lignes du corps. Lorsque les épaules ne sont pas bien fermes, c'est un indice de faiblesse des tissus, dénotant un sujet à la muscula­ture peu développée. La poitrine, dans ce cas, est fuyante au lieu d'être bien prononcée et accentuée. Si les épaules sont telle­ment rapprochées qu'on ne peut y placer un doigt, c'est également un défaut, car la poi­trine de ces animaux‑là est trop étroite aus­si ; les organes qu'elle renferme ont trop peu de place pour se développer normalement, ce qui implique une mauvaise assimilation de la nourriture. Il y a toujours un rapport certain entre la forme du corps et le bon rendement.

     

    Bleu de Vienne

     

     


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    LES CONDITIONS DE LA REUSSITE

    Rien ne pourra remplacer les connaissan­ces acquises par votre propre expérience. Seule la pratique vous permet, au point de vue technique, une application judicieuse des méthodes d'élevage basées sur des données théoriques. C'est au cours d'expériences que votre esprit d'observation et votre intuition se développent. Par la suite, adaptez vos expé­riences aux circonstances si complexes et si variables qu'aucun livre ne peut prétendre donner comme définitives.

    Dans votre carrière d'éleveur, pour autant que l’on puisse s’exprimer ainsi, il faut vous mettre en face des réalités et vous pourrez alors juger que l'élevage des lapins n'est pas un amusement, mais une occupation très sérieuse qui de­mande de l'action, de l'attachement et une surveillance constante. C'est au cours de la ­pratique qui nous force à voir chaque chose de près, que l'on observe le mieux une foule de faits, que l'on décèle telle affection, etc. Cherchez à connaître les raisons de chaque chose, la valeur des races ou mieux des li­gnées, celle des sujets. C'est là un point ca­pital de l'élevage si l'on désire obtenir des résultats.

    Pour tout débutant qui possède le feu sa­cré, qui aime et veut pratiquer la cuniculture, non parce qu'il pense qu'elle exige peu d'ef­forts et d'argent pour rapporter beaucoup, mais parce que la cuniculture, qui joue son rôle dans notre économie nationale, l'inté­resse et qu'il désire y consacrer tous ses efforts pour des profits légitimes ou plus sim­plement pour ses loisirs. Il acquerera, s'il est studieux, assez aisément les connaissances théoriques, car aucun préjugé, aucune idée préconçue, aucune méthode ancienne ne s'opposeront à l'assimilation des méthodes nouvelles d'élevage. L'assimilation de ces données théoriques et pratiques nouvelles est plus difficile pour celui qui a suivi jusqu'à présent des méthodes d'élevage routinières, et si par principe, il nie ce qui se présente comme un progrès, surtout s'il ne sait pas toute l'importance d'un logement clair et hy­giénique, d'une alimentation judicieuse, de soins répétés, d'efforts soutenus, pour obte­nir de lapins sélectionnés tout le rendement qu'ils peuvent donner.

    Une autre condition essentielle est le choix de sujets de bonne origine. Il importe de n'avoir qu'une race, car il est impossible, de l'avis de cuniculteurs expérimentés, de me­ner de front avec tout le soin voulu, l'élevage de plusieurs races. Il en est fatalement une à laquelle vous attachez plus particulièrement la constitution de la souche ; elle est alors conduite avec un soin jaloux, mais les autres ?

    En éleveur consciencieux, vous les suivrez correctement ; cela ne suffit pas, le résultat obtenu sera certainement inférieur à celui acquis avec votre race préférée. C'est là un fait psychologique indéniable et que connais­sent bien tous les éleveurs expérimentés.

    Quelle race faut‑il choisir ? Cela sera évi­demment en rapport avec le but que vous visez. Si vous recherchez uniquement le rap­port, choisissez une race bien "fixée", robuste, et ne vous attardez pas avec des variétés aux caractéristiques merveilleuses. Les ama­teurs qui ont si habilement créé celles‑ci ont dû négliger les aptitudes héréditaires de rap­port pour obtenir ces sujets aux multiples couleurs et dessins, constituant de ce fait, plutôt des curiosités que des lapins aptes à donner à l'éleveur un rendement apprécia­ble. Par contre, pour l'amateur qui élève des lapins par "sport", il trouvera dans la collec­tion des races figurant à notre standard, un choix bien suffisant pour satisfaire les goûts les plus diff iciles.

    Il est d'autres faits d'un caractère réaliste, lorsque vous élevez simultanément plusieurs races, Noir et Feu, Argentés de Champagne, Géant des Flandres, par exemple, vous avez des sujets de grande, moyenne et de petite race auxquels vous distribuez souvent une alimentation identique et leur réservez aussi le même logement. Or, les besoins des grandes races sont essentiellement différents de ceux des petites races. Vous vous trou­vez donc dans l'alternative de donner à vos sujets une alimentation ou trop abondante ou insuffisante ; quant au logement, vous donnez trop peu d'espace aux uns et vous perdez beaucoup de place avec les autres. Une première simplification consiste donc à n'adopter qu'une seule, grande, moyenne ou petite race.

     

    DOUZE PRECAUTIONS POUR REUSSIR

     

    1) Noter la production de chaque individu.

    2) Se débarrasser des sujets à faible production.

    3) Laisser toujours de l'eau propre à la disposition des lapins.

    4) Disposer les cages et le matériel de façon à économiser le travail et les pas.

    5) Avoir un emploi du temps régulier pour chaque jour et pour la semaine.

    6) Eviter au maximum d'exciter les lapins.

    7) Tâcher de ne pas aller au clapier l'après‑midi si on le peut.

    8) Tenir les lapins à l'abri et éviter les courants d'air, surtout par temps froid.

    9) Fournir de l'ombre et asperger d'eau les toits et les abords des cages par temps chaud.

    10) Avec les races petites et moyennes, faire saillir les jeunes lapines et commencer à employer les jeunes mâles vers l'âge de 5 mois.

    11) L'emploi de mesures d'hygiène et de prophylaxie convenables réduit au minimum les maladies, les odeurs et les mouches

    12) Si c'est nécessaire, solliciter le diagnostic d'un laboratoire en cas de maladie.

     

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    PRECAUTIONS INDISPENSABLES POUR EVITER

    DE PERDRE DES LAPEREAUX

    Il est de coutume d'entendre nombre de cuniculteurs se plaindre des fortes pertes qu'ils ont subies surtout en hiver parmi leurs lapereaux nouvellement nés et qui étaient encore dans leurs boîtes à nids. La cause en est, dans presque tous les cas, due à deux facteurs: le facteur d'environnement et le facteur maternel.

     

    UNE BONNE BOITE A NID

    Occupons‑nous du premier point : on de­vrait se rappeler que les jeunes lapereaux, quand ils naissent, se reposent entièrement sur la protection, par des moyens artificiels provenant des conditions d'environnement dans lesquelles ils sont nés. Il est donc es­sentiel que l'on donne à toutes les lapines, dont on s'attend à ce qu'elles mettent bas des portées et les élèvent, des boîtes à nids dans lesquelles elles déposeront leurs pe­tits ; il faut aussi qu'elles aient suffisamment de maté­riaux convenables de garniture pour mener a bien ces opérations.

    On a constaté que de nombreuses portées perdues dans les deux ou trois premières semaines après leur naissance, avaient, à l'examen, été privées de toute forme de litière, de garniture, sous les animaux eux‑mêmes.

     

    DE BONS MATERIAUX

    Il est important de se rappeler, et on l'ou­blie ordinairement, qu'il est essentiel qu'il y ait une couche isolante d'au moins 2,5 cm entre les petits lapereaux et le fond de leur boîte à nid.

    La nature des matériaux placés entre les animaux et le fond de la boîte à nid est de peu d'importance: copeaux de bois, paille, foin, journaux, toile à sac, etc., ils sont tous très convenables et leur offrent une isolation suffisante pour maintenir leur température corporelle jusqu'à ce qu'ils soient âgés de plusieurs jours et que leur fourrure commence à pousser. Les pertes se produiront toujours si les lapereaux ne sont pas assez protégés au début de leur existence.

    La combinaison idéale pour la boite à nid, c'est de mettre sur le fond de la boîte quatre ou cinq feuilles de vieux journaux par‑des­sus quelques poignées de copeaux de bois blanc bien propres (mais pas de sciure de bois car elle provoque des troubles respira­toires et, aussi, colle sous le ventre de la lapine reproductrice), puis on y ajoute de la paille et du foin bien mélangés, ou l'un ou l'autre de ces materiaux.

    N'essayez pas de former le nid à la place de la lapine; garnissez seulement la boîte à nid de ces matériaux. Elle fera le reste. En effet, nombre de femelles videront la garni­ture hors de la boîte, puis l'y remettront, mais à leur manière. Il faut aussi pren­dre la bonne précaution de couvrir le sol grilla­gé (quand il s'agit de cages métalliques) avec une feuille de papier d'emballage, juste avant et immédiatement après la mise bas des la­pereaux.

    C'est une précaution à deux fins : d'abord, elle diminue les risques que les lapereaux soient dispersés sur le treillage métallique et saisis jusqu'à ce que mort s'ensuive par cette brusque exposition. Ensuite, elle réduit jus­tement le léger flux d'air qui passe à travers la cage et qui a, par là, un effet refroidissant (sur les lapereaux).

    L'attention portée à ces petits détails pren­dra évidemment du temps, mais quand on veut réussir avec des lapins, il est essentiel que chaque détail soit méticuleusement soigné.

    Les lapins élevés sur planchers pleins sup­portent aussi de la même façon des pertes de portées pendant les mois d'hiver si l'on ne fait pas attention, de manière toute sembla­ble à ce que nous venons d’examiner.

    C'est pendant les mois d'hiver que les lo­ges à plancher plein tendent à se revéler supérieures aux cages métalliques. Mais on devrait se rappeler que nombre de clapiers à plancher plein sont à l’exterieur et qu'il leur faut donc des matériaux de litière supplémentaires pour les mères.

     

    MEME EN PLEIN AIR

    En ce qui concerne les pertes dues au facteur maternel, il est aussi essentiel de se rappeler qu'aucune lapine n'élèvera sa por­tée de façon satisfaisante si elle est physi­quement quelque peu déficiente.

    Une femelle médiocre ou même de mau­vaise qualité pourra parfois s'arranger pour élever ses lapereaux avec succès pendant les mois normalement chauds mais l'hiver exercera sur elle une contrainte trop forte pour qu'elle réussisse. Il est donc essentiel de se rappeler que les mises point suivantes lui donneront toutes chan­ces de succès :

     

     L’ABREUVEMENT

    La boisson devra être soigneusement sur­veillée et l'on devrait avoir en tout temps une libre arrivée d'eau claire et propre pour les lapins. Assurez‑vous que l'eau ne gèle pas trop fortement pendant la nuit et que les abreuvoirs ne débordent pas.

    Les lapins élevés en loges d'extérieur pour­ront avoir suffisamment d'eau la nuit en su­çant la glace qui peut se former dans leurs abreuvoirs. Les lapins de garenne peuvent survivre pendant plusieurs semaines de la même façon, mais la pre­mière chose qui doit être faite dès le matin est  dégeler les abreuvoirs.

     

    LA NOURRITURE

    La nourriture doit aussi être de nature as­sez riche pour assurer une ration qui soit suffisante en énergie, afin de maintenir un régime alimentaire convenable, et de permettre ainsi à chaque femelle d'assumer de façon satisfaisante ses fonctions maternelles. On notera, évi­demment, que par temps froid la con­sommation augmente considérablement, et ce point ne devrait pas être négligé.

    Le froid et une loge humide provoqueront presque certainement un échec, alors que les logements protégés et exempts de courants d'air, même s'ils ne sont pas du dernier mo­dèle, devraient assurer aux lapines une raisonnable chance de succès. Dans ces conditions, les portées d'hiver devraient donc être relativement nombreuses.

     

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                                               LES CAUSES DU REFUS D’ACCOUPLEMENT

    Le refus d'accouplement des lapines, confondu souvent avec la frigidité, peut avoir de très nombreuses origines.

    En premier lieu, il faut citer la baisse sai­sonnière du taux d'acceptation du mâle par la femelle, qui s'étend du mois de septem­bre au mois de février inclus, cette baisse saisonnière étant due à la diminution de la longueur du jour, et à l'incidence des condi­tions climatiques naturelles sur la physiolo­gie des sujets.

    C'est un phénomène normal, qui peut être plus ou moins accentué selon l'état des animaux et des conditions dans lesquelles ils vivent. L'excès d'engraissement entraî­nant un dysfonctionnement endocrinien, a également des répercussions sur l'accepta­tion de l'accouplement.

    Les carences alimentaires en vitamines, sels minéraux, acides aminés, etc... qui sont l'opposé de l'excès d'engraissement, ont cependant un effet similaire en dimi­nuant l'activité endocrinienne. Les mala­dies parasitaires ou infectieuses, microbien­nes ou virales, influent également d'une manière négative sur l'accouplement, et diminuent très nettement le taux d'accepta­tion des femelles.

    Enfin, les conditions de vie, constituées par : le confort des cages et des locaux, la température et l'hygrométrie ambiantes, l'isolation, la propreté des locaux, la pré­sence d'odeurs fortes dues à l'accumulation des litières ou à des produits désinfectants ou insecticides,  les frayeurs dues à la pré­sence de rats, de souris, de chiens, de chats ou même d'enfants s'amusant près des cages, ou de visiteurs trop nombreux, sont autant de facteurs qui peuvent contri­buer à diminuer le taux d'acceptation d'ac­couplement des femelles.

    En général, toutes contraintes à des con­ditions de vie ne convenant pas aux ani­maux, agit d'une manière défavorable sur l'accouplement. La trop grande proximité de mâles et de femelles dans un élevage, peut maintenir ces dernières en état de chaleur permanente, épuisant l'animal, et gênant les résultats de l'accouplement.

    Il est donc conseillé de maintenir aussi loin que possible, les mâles reproducteurs des femelles. Il faut même éviter de laisser des femelles pubères en­semble trop longtemps, principalement au printemps et en été, afin d'éviter qu'elles se chevauchent, ce qui aurait pour résultat, des refus d'accouplement et des simulacres de nidation comme si la femelle avait été saillie (nymphomanie).

    Les carences et les déséquilibres nutri­tionnels en vitamines, acides aminés et sels minéraux, seront combattus très aisément à l'aide de produits appropriés, distribués ré­gulièrement aux femelles, quel que soit leur état physiologique : gestation, allaitement ou repos, à raison d'une distribution hebdo­madaire, de manière à pallier les carences ou déséquilibres susceptibles d'apparaître pour des raisons ayant pu échapper à l'éle­veur.

    Ce dernier dispose d'un arsenal préventif ou curatif des refus d'accouplement, lui per­mettant de les éviter, de les traiter le cas échéant d'une manière aussi complète que possible, compte tenu bien sûr, du fait que l'éle­veur évite au maximum toutes les causes de refus pouvant provenir de l'irrespect des normes d'élevage.

     

    EVITER L'EXCES D'EMBONPOINT

    Lorsqu'on visite un clapier, on éprouve toujours un réel plaisir quand on voit les animaux dans un état de santé montrant de prime abord que la nourriture ne leur a ja­mais manqué. Et puis, au premier coup d'oeil aussi, on s'aperçoit facilement qu'il n'y a pas eu la quantité, mais la qualité égale­ment.

    La belle apparence des sujets bien entre­tenus parle toujours en faveur de l'éleveur, et on ne saurait que féliciter celui qui pos­sède de tels animaux. C'est sûr qu'il n'a ménagé ni son temps, ni sa peine, pour que ses élèves soient beaux et bons.

    Malgré la satisfaction que doit tout natu­rellement éprouver l'éleveur qui peut pré­senter de si beaux sujets quant à leur état d'entretien, ou quant à leur embonpoint, si l'on veut, il n'est pas de trop, nous semble­t‑il, de lui rappeler la prudence nécessaire, surtout vis‑à‑vis des lapines reproductrices. Il y a un danger certain à ce que ces der­nières soient, non pas trop grasses, mais simplement grasses.

    Pendant tout le temps de la croissance rapide des sujets (jusqu'à 4 et 5 mois pour les petites races, et 6 ou 7 mois pour les grandes), il est tout naturel de satisfaire  complètement et au mieux leur bon appétit. Mais ce temps‑là passé, il convient de les habituer petit à petit à un régime qui, tout en les maintenant en force et en vigueur, les empêche de s'engraisser. Point n'est besoin de dire ici qu'on agit de la sorte seu­lement avec les femelles destinées à repro­duire, et qu'on procède en sens inverse pour tout sujet de boucherie.

    Il faut que l'éleveur se rappelle qu'une femelle trop grasse est absolument stérile ; si elle est grasse, ne fût‑ce qu'à un degré assez peu avancé, elle ne produit que des nichées très réduites, et le peu de petits qu'elle doit allaiter n'ont pas même assez de lait pour croître et prospérer normale­ment.

    Nous avons eu maintes fois l'occasion de comparer deux lapines, deux soeurs du même âge, dont l'une était un peu grasse comparativement à l'autre, les mises bas étaient toujours plus nombreuses et plus belles avec la moins grasse, et par la suite également, la plus maigre était meilleure laitière, et, les petits ayant du lait à satiété, furent également plus beaux.

    Aux lecteurs d'en tirer les conclusions, mais en se souvenant que dans la nature, il faut un juste milieu, et que, trop ou trop peu gâtent tous les jeux.

     

    Satin

     


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  • Doré de Saxe-copie-1

     

     

                                               LES ECTOPARASITES DU LAPIN

     

    Les temps ont changé. Les clapiers primi­tifs ont laissé la place à des stabulations modernes et adéquates. Pour relativement peu d'argent, l'éleveur peut se procurer et utiliser toute une gamme de produits de traitement. Cela veut‑il dire que nos lapins sont ainsi mis en sûreté contre les parasi­tes ? Certes pas. Les parasites ont toujours existé et continueront à nous surprendre.

    Peu de personnes veulent en parler. Aus­si nous en montrons la plus grande com­préhension. Qui veut admettre qu'il a eu des poux ou des puces dans son élevage ?

    Dans cet article, nous allons parler des ectoparasites, parasites qui vivent sur l'ani­mal ou immédiatement sur la peau. Ils n'ap­paraissent pas, parce que les cases sont malpropres, ils se transmettent. L'achat d'un nouveau sujet peut en être la cause. Les lapins élevés en garenne peuvent être envahis. Il est rare que l'homme soit propa­gateur. Les ectoparasites ne sont pas seu­lement désagréables, mais transmettent toute une série de maladies qui nécessitent beaucoup de soins et de temps pour guérir. Pensons à la gale par exemple.

     

    LES TIQUES

    Il y aura toujours des éleveurs qui trou­vent une manifestation de tiques impensa­ble chez le lapin. Il est juste que la fait est rare. Cependant elles peuvent devenir un réel danger si elles ne sont pas découver­tes à temps. D'après la bibliographie scien­tifique, une femelle peut déposer jusqu'à 3000 oeufs. Après deux semaines naissent les larves qui cherchent à se fixer immédia­tement sur un sujet. Elles se développent en se nourrissant du sang de la victime et peuvent par leur nombre causer de sérieux dégâts.

    La plus connue est la tique commune, Ixo­des ricinus, qui plante son rostre si profon­dément dans la peau, qu'il devient problé­matique de l'extraire. Il est pratiquement impossible de l'arracher sans qu'il se dé­chire. Les parties qui subsistent dans la peau de l'animal sont cause d'inflammation et d'infections. Pour avoir quelque succès de retirer ce parasite il faut l'endormir avec de l'alcool dénaturé que l'on applique sur la tique soit par gouttes soit par tamponne­ments. Après 15 minutes, elle peut être ex­traite de la peau du lapin.

    Les tiques peuvent vivre des années sans nourriture; les détruire n'est pas de toute simplicité. Si l'on s'aperçoit que les parasites se sont propagés dans le clapier, on traite chaque lapin séparément pour le débarrasser de ces insectes suceurs et en­suite on désinfecte les cases. Les tiques se cachent dans les plus fines fentes. Cela ne sert donc pas à grand‑chose de laver les cases avec une solution forte. Le meilleur désinfectant est une solution à émanations gazeuses. Etant donné qu'il y a toujours de nouveaux produits sur le marché, il est indi­qué de se renseigner. Une tique atteint l'âge de 18 ans et peut vivre 10 à 12 ans sans aucune nourriture. Les tiques arrivent au clapier par l'herbe ou le foin. Les lapins élevés en garenne sont infestés directe­ment, surtout aux abords de bosquets ou en lisière de forêts.

     

    LA PUCE

    La puce du lapin, Spilopsyllus cuniculi, at­teint une longueur de deux millimètres. Cette puce vit exclusivement sur le lapin. Heureusement que son apparition est un fait rare. Elle évolue dans la litière, dans les fentes et interstices de tous genres au cla­pier. Adulte elle vit sur le lapin. Cette puce est considérée comme la principale propa­gatrice de la myxomatose.

    Si la puce du lapin se manifeste, ce qui peut être la cas lors de saillies ou d'achats de nouveaux sujets, nous traitons d'abord l'animal, ensuite les cases. Le traitement du sol sous les clapiers ne doit pas être négli­gé afin d'éviter une nouvelle génération de ce parasite. Traitement par poudrage ou par pulvérisation. Les produits ne manquent guère.

     

    LES POUX

    Sur toutes les variétés de poux, nous n'avons constaté sur le lapin que l'Haemo­dipsus ventricosus. La femelle dépose ses oeufs dans les poils du lapin. Alors que la lutte contre le parasite adulte est relative­ment facile, on procède comme contre les puces ; la destruction des oeufs s'avère plus difficile. Il est indiqué de procéder à un deuxième traitement selon le remède à dis­position afin de détruire aussi les parasites fraîchement éclos avant leur maturité. Les poux peuvent créer des conséquences né­fastes dans les élevages, voire même en­traîner la mort des jeunes sujets infestés.

     

    LES ACARIENS

    Les acariens sont parmi les ectoparasites les plus répandus. Les dégâts qu'ils cau­sent sont horribles. L'éleveur qui a combat­tu la gale dans son clapier, ne pourra que confirmer.

    Parmi les espèces d'acariens connues, trois seulement s'attaquent aux lapins. Ils vivent juste sous l'épiderme, pendant six semaines environ si les conditions, chaleur et humidité, sont remplies.

    Le Sarkoptes minor cuniculi, s'attaque aux parties du lapin qui sont recouvertes de poils courts. Il est la cause de la gale cra­nienne. En général il attaque la région du nez et gagne les yeux et le front, en lais­sant des croûtes et de fortes inflammations. De jeunes sujets laissés sans soins peu­vent périr. Ils maigrissent et montrent des symptômes d'épuisement. L'attaque se re­marque dès le début. Les sujets atteints se grattent et se frottent dès que les parasites creusent leurs galeries dans la peau.

    Le Dermatokoptes cunciculi et Dermato­phagus cuniculi provoquent la gale des oreilles. Ils vivent surtout sur l'oreille ex­terne et s'attaquent de préférence aux ra­ces de lapins aux oreilles droites. Le résultat de leur travail se caractérise par des déjec­tions en couches superposées. Il est parti­culièrement difficile d'extraire ces couches de l'oreille.

    L'attaque peut être si forte qu'elle bouche le canal auditif. Il est reconnu que ces aca­riens peuvent même s'attaquer au tympan et le crever. Un lapin atteint de la gale des oreilles secoue souvent la tête. Pour com­battre ces parasites, on ramollit les déjections au moyen d'un tampon de ouate imbibé de camomille tiède tenu par une fine pincette. Les déjections sont délicatement extraites du conduit auditif. Ensuite, on applique un acaricide efficace. Le baume du Pérou est un produit quelque peu démodé mais qui a fait ses preuves. Entretemps, il a été créé des produits dont l'efficacité acaricide est plus rapide.

     

    Renard argente

     


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