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    Hollandais 2

     

    TROIS REGLES ESSENTIELLES

    POUR CREER UNE BONNE SOUCHE

    Il ne servirait pas à grand‑chose de possé­der une belle race de lapins si, à tous mo­ments, les maladies les plus diverses faisaient leur apparition. Si les sujets eux‑mêmes ne sont pas robustes, résistants, l'éleveur doit s'attendre à de nombreux déboires.

    Chacun doit chercher, par tous les moyens possibles, à se créer une bonne souche. Cette dernière, qu'on aura soi‑même obtenue, vau­dra toutes celles que l'on irait chercher ailleurs. Pour arriver, la patience est le pre­mier facteur à considérer. Ensuite, trois rè­gles principales doivent constamment guider l'éleveur. S'il s'en écarte, ne fut‑ce que par occasion et une seule fois, tout est à recom­mencer. Rappelons donc ces directives géné­rales sans lesquelles on ne peut espérer une entière réussite.

    1 ) Tous les reproducteurs, sans excep­tion, doivent être absolument sains et vigou­reux. Le succès dépend en grande partie de l'état de santé des reproducteurs. Il n'est évi­demment pas possible d'obtenir des sujets d'élite de parents malsains. Ceux‑ci ne pro­créent que des petits à constitution débile, les prédisposant à toutes sortes de maladie.

    Un animal bien portant aura une robe brillante, l'oeil proéminent et vif, les mouve­ments rapides. La lapin maladif, au contraire, a le poil dur et hérissé, l'oeil creux et terne, la démarche lourde et indolente.

    La vigueur est aussi nécessaire aux repro­ducteurs que la santé. Rendez‑les donc forts et robustes en leur donnant une nourriture et des compléments alimentaires choisis, en leur procurant un logement spacieux et hygiéni­que. Laissez‑les au repos pendant la période de la mue qui, à proprement parler, n'est pas une maladie, mais bien une crise de la nature provoquant chez l'animal un état de faiblesse momentanée.

    2) Les lapins ne doivent reproduire qu'après un développement corporel complet ou très suffisant. Si les reproducteurs sont trop jeunes, ils manquent toujours de forces et n'ont qu'une descendance chétive. Il est évident que l'âge de ces reproduc­teurs varie suivant les races. D'une manière générale, on peut établir que les petites races (Hermelins, Alaskas, Havanes, Russes, Hol­landais, Petits Argentés, etc ... ) sont suffi­samment développés dès le sixième mois. Pour les races moyennes (Angoras, Lièvres, Japonais, Champagnes, etc ... ), il n'est pas recommandé de faire reproduire avant le sep­tième ou le neuvième mois.

    Quant aux races lourdes, les reproducteurs qui n'ont pas dix mois au moins, ne peuvent guère donner des descendants sur lesquels on puisse compter absolument. Les sujets de n'importe quelle race reproduiraient ou pour­raient reproduire bien plus tôt : il faut les en empêcher si l'on a pour but la création d'une souche de qualité.

    3) Enfin, les reproducteurs seront choisis parmi les sujets qui présentent le plus de ca­ractères de la race. C'est là un point essen­tiel. Sous ce rapport‑là, il importe de connaî­tre les ascendants, les ancêtres, si l'on veut des reproducteurs choisis. Tel lapin, en effet, peut présenter toutes les qualités extérieures de sa race et provenir quand même d'allian­ces compromettantes ou de croisements dou­teux.

    Par reversion, ces éléments étrangers et cachés, si anciens fussent‑ils, ne manqueraient pas de réapparaître aux yeux de l'éleveur étonné. Et c'est bien pourquoi, on ne peut nullement accorder toute sa confiance aux su­jets qui proviennent de parents inconnus. Le plus célèbre des lauréats dont la filiation n'est pas clairement établie peut causer des surpri­ses bien désagréables comme reproducteur.

     

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    Nain à jarres blancs 

    CAUSES D’ECHEC OU DE REUSSITE

    Le simple coryza est bien souvent enregistré par les éleveurs et son apparition, initialement très discrète, fait que la plupart d'entre eux n'y attachent que peu d'importance. A tort, puisque ce coryza qui peut être au départ un simple rhume, va léser très souvent les voies respiratoires et favoriser l'entrée et le développement de ger­mes microbiens qui, secondaires au départ, et appelés bien souvent "germes de sortie" devien­nent les principaux responsables des complica­tions graves, dont le coryza pasteurellique.

    Le simple coryza peut atteindre parfois le stade de l'écoulement nasal léger et clair sans qu'il y ait encore d'infections complémentaires. Il peut évidemment dans les cas favorables, disparaî­tre de lui-même également, mais le plus souvent il devient chronique et les complications vont apparaître dans un délai plus ou moins bref.

    Aussi, est-il nécessaire pour l'éleveur d'inter­venir dès les premiers symptômes.

    A l'observation des premiers éternuements, les animaux concernés doivent être dépis­tés et recevoir les soins usuels. Il faut cependant signaler que le traitement du coryza est souvent long et aléatoire en raison de la conformation des cavités nasales et du sinus du lapin.

    Si ces symptômes ne sont pas rapidement ju­gulés, il ne faut pas hésiter à traiter en même temps par la voie orale. La guérison est alors souvent de règle. Malgré tout, souvent aussi, il y a rechute chez les mêmes animaux et les nou­velles interventions n'apportent alors que des rémissions passagères et ces rechutes de plus en plus fréquentes deviennent définitives. C'est que la maladie considérée comme bénigne au départ était en fait beaucoup plus compliquée qu'on ne le pensait.

    Lorsqu'un élevage se peuple et se renouvelle avec des reproducteurs qui sont nés et ont été élevés jusqu'à un certain âge, dans un milieu différent de celui où l'on va les introduire, ils vont être soumis à l'influence d'un autre microbisme. Un certain temps sera nécessaire pour réaliser un nouvel équilibre.

    Mais, ce qui est plus grave, tout animal intro­duit peut être en incubation d'une maladie ou encore atteint d'une infection inapparente. Il faut donc qu'il soit isolé pendant le temps nécessaire à l'extériorisation des symptômes, s'il était en période d'incubation. Aucune durée précise ne peut être fixée pour cette quarantaine tant sont variables, d'une maladie à une autre, les pério­des d'incubation, mais il semble que trente jours constituent un temps raisonnable et suffisant.

    Le local de quarantaine doit être nettement séparé des locaux peuplés, de préférence situé à l'entrée de l'exploitation si la disposition des lieux le permet. De toute façon, il faut éviter que les eaux d'écoulement souillées de déjections ne circulent vers les autres parties de l’élevage. Bien entendu, tout ce qui sert à l'entretien et à l'exploitation des animaux placés en quarantaine doit leur être strictement réservé. Le personnel qui les soigne, s'il est également employé ailleurs, revêtira un vêtement protecteur spécial et por­tera des bottes qui ne devront pas quitter le local sans désinfection.

    Que de catastrophes ont été cons­tatées lors d'introduction, sans précautions, d'ani­maux récemment achetés, même dans des ex­ploitations réputées saines. Tous, quelle que soit leur provenance, doivent être considérés comme suspects et soumis à quarantaine.

    Le stress du voyage peut rendre apparente et clinique une infection jusqu'alors inapparente et méconnue. Ainsi, un acheteur prend livraison d'un lot de lapins sevrés dans un élevage dont l'état sanitaire semble parfait ; il les met dans sa voi­ture, les emmêne à une centaine de kilomètres et les installe dans ses locaux d'élevage, où tout, jusqu'ici a été parfait également. A quelques jours de là, les lapins achetés se mettent à tousser, respirent mal, dépérissent ; certains meurent. Le vétérinaire les autopsie, trouve des lésions ca­ractéristiques de pneumonie ; pour en connaître la nature, il envoie quelques cadavres au labo­ratoire de diagnostic qui lui répond : pasteurellose. Comme cette maladie n'a jamais sévi dans l'exploitation d'arrivée, le propriétaire pense immédiatement qu'elle était en cours d'incubation quand il a pris livraison chez son fournisseur et avertit ce dernier qui lui répond que tout continue à aller très bien chez lui et qu'aucun lapin ne tousse, ni n'est mort.

    Alors qu'en penser ?

    La pasteurellose est due à un microbe qui, par lui seul, est peu pathogène dans des circons­tances normales. Il cultive dans les voies respi­ratoires sans déterminer de lésions suscepti­bles d'engendrer une symptomatologie quelcon­que. Mais que les animaux infectés subissent un stress, alors, ces microbes pullulent, et dans un organisme qui ne se défend plus, ou mal, ils en­vahissent le poumon et déterminent une pneu­monie, laquelle peut même prendre un caractère contagieux en raison de l'exaltation de la viru­lence des microbes. Et le responsable d'un tel accident qui a causé un dommage certain à l'ache­teur est le transport.

    Pour que la quarantaine apporte une sécurité entière, il est conseillé de mettre en contact avec le sujet étranger, dans la même cage ou sépare par un grillage, un jeune sujet de l'élevage et de l'observer ; s'il ne présente aucun signe sus­pect, la quarantaine expirée, le sujet nouveau peut être introduit dans l'élevage avec un mini­mum de risques ; ce test a pour but de s'assurer que le nouveau ne jouissait pas d'une immunité acquise.

    Quant à la désinfection, telle que nous l'enten­dons ici, elle doit avoir pour but d'éliminer pério­diquement  les microbes et les virus qui se sont accumulés dans les locaux au cours de l'exploi­tation, non seulement sur les parois, mais aussi, ce que l'on oublie trop souvent, sur le matériel mobile.

    En effet, que les locaux destinés au logement des animaux soient neufs ou qu'ils aient été ré­novés, ils sont immédiatement souillés dès leur peuplement, et une sorte de symbiose s'établit entre les animaux et le milieu dans lequel ils vi­vent. Cet état d'équilibre qui conditionne la bonne santé, est toujours instable. Il peut être rompu de deux façons. Brutalement, lorsqu'un germe viru­lent, microbe ou virus pathogène, est introduit et provoque une épizootie. Plus insidieusement, len­tement, lorsqu'il s'agit de microbes, peu patho­gènes eux-mêmes, qui s'implantent, persistent, se multiplient sur place, et finissent par modifier la flore normale, déterminant des accidents va­riés, pas toujours spectaculaires, mais qui in­fluencent le rendement économique. C'est ce que l'on appelle le "microbisme d'élevage". Aussi bien conditionnés que soient les locaux, aucun  n’échappe à cette règle si des précautions ne sont pas prises.

    Pour le matériel, on ne négligera pas les moyens les plus simples et cependant les plus efficaces, que sont l'eau bouillante et, pour les matériaux non inflammables, le feu. Dans ce dernier cas, l'emploi de la lampe à souder est particulièrement pratique (car la chaleur de la flamme qui atteint 2000° à 3000° est le seul moyen pour détruire les coc­cidies des lapins qui résistent à tout désinfec­tant).

    Toute opération de désinfection doit obligatoi­rement être précédée de l'élimination mécanique des immondices, des souillures, des détritus, puis d'un lavage. Quel que soit le désinfectant utilisé, aucun n'a le pouvoir de pénétrer profondément dans les substances de nature croûteuse qui resteraient des nids à microbes. Il faut donc im­biber d'eau et gratter, à plusieurs reprises si né­cessaire, tout ce qui est accumulé sur les murs et le sol, dans les interstices et les angles des cases.

     

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    Argenté de Champagne

      


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    LE CHOIX DES MATERIAUX

    POUR LE LOGEMENT DES LAPINS

    Vous connaissez maintenant toute l'impor­tance, matérielle et morale, qu'a le logement dans l'élevage des lapins. Vous vous rendez compte dès lors que c'est aller à l'échec que d'attribuer pour résidence à cet animal une de ces infâmes "cabanes» faite de planches mal assemblées et tapissées de courants d'air dont on le gratifie trop souvent sans penser à mal, sous ce prétexte d'ignorance que "c'est assez bien pour les lapins". Et vous reconnaissez avec moi que lorsqu'ils se tirent d'affaire après une "cure" de ca­bane empuantie, en souffrant de la chaleur ou du froid, de l'humidité et des courants d'air, c’est qu'ils ont vraiment de la santé.

    Et vous vous doutez bien que pour réussir en cuniculture, il ne faut pas compter exclu­sivement sur le lapin mais aussi un peu sur soi-même.

    Donc vous êtes décidé à assurer à vos pensionnaires un habitat décent, suffisam­ment confortable et hygiénique.

    Parlons alors des loges et ne parlons plus des cabanes à lapins.

    On peut construire un clapier en dur (bri­ques, pierres, ciment armé ou non) ou en plaques mobiles de fibro-ciment ou encore en bois.

    A tous les égards, le bois est préférable car il est le matériau le plus économique, le plus confortable et hygiénique. Le fibro-ci­ment est plus pratique car il permet les cla­piers démontables et extensibles, parce qu'il est plus maniable.

    Le clapier en dur ne présente que des inconvé­nients, que ce soit la brique, la maçonnerie ou le ciment. En effet, pendant les fortes chaleurs, les constructions en dur, exposées au soleil (et c'est le cas avec une bonne orientation du clapier), emmagasinent de la chaleur et deviennent intenables. Le lapin y est comme dans un four. Durant les grands froids, elles sont glaciales et, le lapin dégageant de la chaleur et respirant, il se produit des con­densations qui gèlent sur les parois de la loge et la transforment en glacière.

    Ces inconvénients rédhibitoires ne se présentent pas avec le fibro-ciment qui, en ou­tre, n'est pas attaqué par les dents des lapins qui sont, ne l'oublions pas, des rongeurs.

    Mais le bois reste le matériau prérérable, car il est plus chaud l'hiver et plus frais l'été. C'est lui qui résiste le mieux aux variations thermiques.

    Choisissez donc entre le fibro-ciment et le bois, à moins que vous ne combiniez les deux, mais éliminez le dur.

    Et si vous optez pour le fibro-ciment, vous devrez acheter votre clapier à un construc­teur car le fibro ne se travaille pas aussi faci­lement que le bois et il requiert un outillage spécial avec la manière de s'en servir.

    En revanche, si  vous êtes bon bricoleur, le bois pré­sente encore cet avantage que vous pourrez construire vous-même votre clapier et par conséquent réaliser une sérieuse économie en vous amusant. Et puis, entre nous, quand on a façonné son clapier, on l'aime mieux et l'on est plus fier de son petit élevage.

     

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    LOGEMENT TRADITIONNEL OU RATIONNEL

    Pendant des siècles, le lapin a été élevé de façon empirique et, malgré ses ennemis mortels comme la coccidiose intestinale et la pasteurellose, ce mode d'élevage s'est poursuivi jusqu'à nos jours et a survécu à une longue période pendant laquelle aucun des traitements modernes n'était connu, ce qui réduisait pratiquement à néant les moyens de défense.

    Depuis longtemps, on a cherché à amélio­rer les conditions d'élevage et d'hygiène. Cela a d'abord été fait en perfectionnant l'aménagement des cages avec en tout pre­mier lieu un système de sol permettant l'éva­cuation des excréments, d'abord sous forme d'un caillebotis puis de grillage ordinaire, tor­sadé puis à maille carrée ou rectangulaire. Dans ce premier temps, l'isolement de l'ani­mal a été respecté en ce sens que les cages restaient individuelles et fermées de tous cô­tés ; cela avait deux avantages : la suppres­sion des courants d'air et la tranquillité de l'animal protégé des sources de dérange­ment du voisinage et des autres animaux. Il ne faut pas oublier que le lapin est un animal vivant souvent en terrier dont il sort, de pré­férence le soir, la nuit ou à l'aube, pour s'ébattre et se nourrir.

    Le plus grand défaut de l'élevage vraiment industriel qui s'est développé par la suite est sans doute d'avoir conçu des cages grilla­gées sur toutes leurs faces où l'animal est en permanence soumis à la fois aux cou­rants d'air et aux causes d'inquiétude prove­nant du voisinage, sans avoir un refuge pou­vant se substituer au terrier ancestral.

    Ces défauts ont cependant eu un avan­tage : en mettant le lapin dans des condi­tions d'habitat anormales, elles ont permis de comprendre que chez cet animal nerveux et inquiet, toute impression d'insécurité avait des répercussions graves et contribuait au déclenchement des diarrhées mortelles (ty­phlite) ; en outre, le moindre déplacement d'air était cause de coryza simple, pouvant ouvrir la porte à des formes plus graves.

    Autrement dit, pour éviter un problème connu - la coccidiose - on a conçu des mé­thodes et un matériel qui en ont créé ou ag­gravé deux autres. Ce genre de phéno­mène n'est pas rare. Etait-ce inévitable et quelles sont les raisons qui ont amené ces méthodes d'élevage ? Essayons de le com­prendre.

     

    LES RAISONS D'UNE EVOLUTION

    Le lapin se vendait cher par rapport à une production comme celle du poulet. Il était inévitable que sa production industrielle soit envisagée.

    Pour cela, il fallait réduire la main d'oeu­vre, donc simplifier l'alimentation, le net­toyage et la surveillance. Pour obtenir une production régulière, il fallait, en hiver, assu­rer une température assez constante d'au­tant qu'avec les cages métalliques ouvertes sur toutes les faces, un élevage extérieur ou simplement sans abri, n'est pas possible. Donc nécessité de locaux spéciaux, dont le coût s'ajoute à celui des cages.

    Vouloir loger le maximum de sujets sur une surface couverte donnée était donc un objectif inévitable qui a souvent été la cause d'abus. En effet, si le logement de la lapine reproductrice bénéficie d'une surface qui est, en général, au moins le double de celle dont elle dispose dans les clapiers en ciment traditionnels, les cages d'engraissement sont trop souvent proposées pour un nom­bre excessif d'animaux : il ne faudrait pas dépasser 14 ou 15 au mètre carré alors que de nombreux constructeurs proposent d'en mettre 20 ; cela fait apparaître une meilleure rentabilité d'un matériel coûteux, mais con­duit à des déboires.

    L'autre raison du surpeuplement est le rendement alimentaire : plus l'animal a d'es­pace plus il se donne de mouvement ; or mouvement veut dire dépense d'énergie donc consommation supplémentaire d'ali­ment qui ne servira pas à produire de la viande ! Un juste milieu doit être trouvé.

     

    LE POINT DE VUE DU PETIT ELEVEUR

    Il est évident que ces préoccupations de l'éleveur industriel et de ses fournisseurs de matériel et d'aliment ne sont pas celles du petit éleveur qui n'a qu'un  effectif réduit pour une production familiale ou fermière.

    La santé des animaux et le nombre de su­jets produits par lapine lui importe plus que le coût de ces sujets, du fait que le matériel est souvent construit sur place, que la main d'oeuvre n'est pas salariée, et enfin que les locaux utilisés, en cas d’élevage intérieur, sont des locaux existant et inutilisés.

    Cet éleveur doit-il pour autant négliger toute idée d'amélioration de ses méthodes et de son matériel et doit-il en rester aux cages faites de vieilles caisses récupérées et empilées tant bien que mal dans un coin de la basse-cour ?  Doit-il se tourner vers le clapier préfabriqué en ciment formé de ca­ses exiguës superposées sur deux ou trois étages ? Il peut sans doute faire mieux.

     

    REPONDRE AUX BESOINS DE L'ESPECE ET DE L'HYGIENE

    Le lapin a besoin avant tout de tranquillité donc d'un pseudo-terrier qui doit être son refuge en cas de frayeur ou d'inquiétude. Un modèle de cage comportant une case fermée munie d'une seule ouverture de pas­sage, bien isolée thermiquement si l'élevage est sous simple abri est donc l'élément es­sentiel. La lapine y fera son nid et s'y repo­sera. Une ouverture arrière, assez grande, est prévue pour assurer la surveillance et le nettoyage. Une trappe permet de fermer le "terrier" soit pour en interdire l'entrée à la lapine pendant le nettoyage ou le contrôle des nids et des jeunes, soit au contraire pour l’y enfermer en vue de la saisir pour les soins ou pour les accouplements. Ce « ter­rier» sera en communication avec un espace plus important ou aire d'activité où la lapine et sa nichée viendront s'ébattre, manger et boire. Le sol grillagé est nécessaire à l'hy­giène, même dans le "terrier" mais dans ce dernier il sera garni de paille. Le lapin est un animal propre (comme la plupart des ani­maux) et sauf exception jamais il ne dépose­ra des crottes ni urinera dans le terrier ou boîte à nid.

     

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    DES REGLES QU’IL FAUT CONNAITRE

    Il y a des axiomes évidents par eux‑mê­mes qui n'arrivent pas à la cheville de ce­lui‑ci : pas d'hygiène, pas de lapins !

    Sa­chant d'autre part, que les facteurs essen­tiels de la prospérité de tout élevage sont représentés par le clapier et son équipe­ment, on peut dire également que le suc­cès dépend en grande partie de la façon dont on loge les lapins dans des cages confortables et saines, où les reclus jouis­sent du maximum de quiétude et de bien-­être, c'est‑à‑dire établies de manière à évi­ter les affections épizootiques et à les en­rayer rapidement, au cas où, par inadver­tance, elles viendraient à se produire.

    On sait, en effet, que les lapins sont très sensibles du tube digestif et qu'un rien les indispose : de l'herbe échauffée, des va­peurs de fumier, suffisent pour leur provo­quer des problèmes et, comme conséquence, leur intestin se ballonne sous la poussée des gaz qui refusent de sortir par leur ori­fice naturel.

    D'autre part, il y a dans les excréments des lapins, même bien portants, des pro­tozoaires dangereux qui engendrent , lors­que le milieu est pollué par les émanations ammoniacales, la terrible maladie qu’est la coccidiose intestinale, laquelle occasionne une mortalité désespérante dans tous les clapiers né­gligés ou mal établis.

       Il n'y a donc pas à tergiverser à ce sujet, tous les clapiers, sans exception, doivent être pourvus d'un plancher imperméable, avec une pente qui permette l'évacuation des urines aussitôt leur émission, de ma­nière que les fumiers ne fermentent pas. Dans tous les cas, l'égouttage doit pouvoir se faire naturellement, la litière devant res­ter saine et bien sèche, même si la nourri­ture distribuée est relativement aqueuse, telle que fourrages verts et racines.

    Puis, pour empêcher la contamination des aliments par les déjections solides et liquides, il est nécessaire que les cases soient munies de râtelier. Il arrive assez souvent que les lapins pour se donner un peu de fraîcheur piétinent et se couchent sur la nourriture verte provoquant un échauf­fement de celle‑ci.

    Cela a été dit et redit cent fois, ce qui n'em­pêche que l'on n'en tient pas compte puis­que trop nombreux sont encore les clapiers qui sont pri­vés de râteliers. Non seulement les fourra­ges sont jetés sur la litière mais les distri­butions de grain et de granulés se font parfois dans des boîtes en fer blanc que les lapins s'em­pressent de renverser, histoire de gaspiller.

    D'un côté, des cages sans écoulement où le purin croupit , de l'autre absence de râtelier et de mangeoires, tel est l'état de trop nombreux clapiers chez les petits éleveurs. Et l'on s'étonne que les maladies continuent à dépeupler ces clapiers ! A vrai dire, c'est plutôt extraordi­naire de voir autant de rescapés qu'il y en a. Il faut croire que malgré ces conditions d'hygiène déplorables, le lapin n'est pas aussi délicat qu'on le dit.

     

    Argente anglais gris

     

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