• Californien-copie-2


    CONDITIONS DE LA REUSSITE

    POUR UNE PRODUCTION SOUTENUE

     
    Les jours devenus progressivement plus longs et une température désormais plus dou­ce rendent le travail au clapier plus aisé et plus efficace, tandis que les reproductrices de bon­nes souches produisent des portées rapprochées, très étoffées et de croissance parti­culièrement rapide.

    Le moment est donc opportun pour étudier quelques procédés d'élevage susceptibles d'ac­croître la productivité et d'assurer le plein suc­cès de l'entreprise cunicole. L'expérience fait ressortir que, dans l'état actuel des choses, les éléments essentiels de la réussite sont la va­leur des souches, les conditions d'élevage, l'hy­giène et la qualité de l'alimentation.

     

    LA VALEUR DES SOUCHES

     Elle relève naturellement de la sélection, mais aussi de l'hygiène, des conditions d'élevage et de la richesse de l'alimentation, ces différents éléments ayant une incidence directe sur la vitalité des animaux. La sélection, qui a pour objet d'améliorer les qualités d'une souche, suppose un choix éclairé des re­producteurs.

    Dans l'élevage du lapin de chair, la sélec­tion est essentiellement orientée en fonction de la productivité intensive. Les critères à retenir pour choisir les sujets sont ainsi : le nombre de portées par an par lapine, le nombre de petits par portée, la vi­tesse de croissance, le taux de mortalité, l'in­dice de consommation, etc...

    Dans la pratique, on retient, à un premier stade, dans les portées produites par des gé­niteurs d'une productivité remarquable, des jeunes parmi les plus vigoureux et les plus beaux.

    A un second stade, ces jeunes conservés comme reproducteurs seront jugés en fonction de leur rendement (nombre de portées par an, nombre de lapereaux par portée, etc ... ).

    Ces repropducteurs transmettront, en prin­cipe, leurs qualités à leurs descendants. Mais tout reproducteur défaillant sera éliminé et ses descendants se verront écartés de la repro­duction. Après plusieurs générations, les qua­lités recherchées seront peu à peu fixées. La sélection exige toutefois énormément de pa­tience et de ténacité.

    Grâce à la sélection menée à bien, pendant les dernières décades, à différents niveaux, ont constate heureusement déjà des progrès con­sidérables entre les rendements obtenus pré­cédemment (4 portées par an) et la productivi­té de certains éléments de nos meilleurs sou­ches actuellement en service (10 portées par an).

    Une connaissance plus parfaite des lois de la génétique et un effort accru et persévérant effectué en vue de parfaire la sélection orien­tée sur la productivité intensive permettent d'ailleurs d'espérer des résultats encore plus spectaculaires et surtout plus homogènes.

     

    LES CONDITIONS D'ELEVAGE

     Un telle productivité implique toutefois un changement profond dans le mode d'élevage.

    Depuis des temps immémoriaux, le lapin était élevé comme les autres animaux de la basse­-cour, c'est‑à‑dire qu'il était logé dans un local quelconque peu adapté à ses besoins tandis que sa nourriture consistait en aliments récol­tés sur place, mais surtout de déchets et d'her­be.

    Désormais, l'élevage du lapin étant orienté sur le profit, la conception des locaux d'éleva­ge doit non seulement lui assurer une protec­tion efficace contre les agents contrariant sa quiétude et sa santé (intrusion d'animaux étran­gers, bruits, courants d'air, températures ex­cessives, etc.) mais lui procurer d'une maniè­re constante une température et un environ­nement correspondant pleinement à ses be­soins.

     

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    Autrement dit, il faut procurer au lapin un gîte susceptible de favoriser à la fois la reproduc­tion et la croissance des jeunes dans les condi­tions les plus rentables.

    Les installations doivent, de plus, être bien adaptées à leur destination : logement d'adul­tes (cases ou cages individuelles), logement de jeunes (cases ou cages collectives), et fa­ciliter selon le cas, les diverses manipulations nécessaires : présentation des femelles au mâle, contrôle de la gestation, visite des nids, sevrage, pesées diverses.

    Il importe également que les travaux de net­toyage et de désinfection puissent être effec­tués sans difficultés inhérentes aux installations et dans les meilleures conditions d'hygiène, c'est‑à‑dire à fond avec destruction des micro­bes et parasites. De plus, la durée d'éclairage intervenant sur le cycle de reproduction, les lapinières seront avantageusement dotées d'un éclairage artificiel permettant de réaliser toute l'année l'éclairement quotidien de 16 heures.

    Il apparaît également judicieux de prévoir des locaux et des cases supplémentaires afin de permettre de laisser successivement libre et au repos pour mesure sanitaire, après nettoya­ge et désinfection, une partie des installations. Dans le même ordre d'idées, on ne réunira pas plus d'une trentaine de lapines reproductrices dans un même local de façon à limiter éven­tuellement la progression d'épidémies.

    En résumé, la réussite de l'élevage est con­ditionnée, notamment par la conception, l'hy­giène et l'entretien des installations; le calme, l'éclairement et fa température du clapier,

     

    L'ALIMENTATION

      Elle apparaît également comme un facteur essentiel de productivité.

    Les méthodes traditionnelles d'alimentation ne sont guère compatibles avec les exigences d'une production intensive. Ayant recours à des produits insuffisamment nutritifs et souvent dis­parates ne pouvant constituer une ration équi­librée, elles sont fréquemment responsables des désordres digestifs et d'une lenteur de crois­sance incompatible avec une production inten­sive.

    Au contraire, l'utilisation d'aliments composés spécialement étudiés pour couvrir en prin­cipe, les besoins du lapin, permet de pour­suivre une production intensive et très renta­ble.

    L'aliment composé présenté sous forme de granulés de 4 à 5 mm de long et 2,5 mm de diamètre, est bien accepté.

    Il doit être distribué à volonté aux femelles gestantes et aux femelles allaitantes et à tou­tes celles qui sont soumises à un rythme de reproduction intensif. Celles‑ci sont d'ailleurs en permanence soit en état de gestation, soit suitées, et à certains moments, elles sont à la fois allaitantes et en état de gestation. Les jeu­nes en croissance, notamment ceux qui sont destinés à la boucherie, reçoivent également l'aliment à volonté.

    Quant aux mâles et aux femelles éventuel­lement au repos, il convient de ne leur servir qu'une ration limitée à 60 ou 80 g. environ, selon les races.

    Dans tous les cas, l'alimentation aux granu­lés doit être, pour des raisons de digestibilité systématiquement complétée par une distribu­tion de paille ou de foin. De même, les ani­maux disposeront en permanence d'une eau biologiquement pure, fraîche et propre. L'eau est en effet indispensable, notamment aux fe­melles allaitantes, pour accroître la quantité de lait, et aux jeunes pour activer la croissance.

    Cependant, l'aliment composé aussi riche et bien équilibré soit‑il, ne procure pas au lapin, à certains moments de sa vie, suffisamment de minéraux, d'oligo-éléments et de vitamines. 

    Les besoins en ces éléments sont singuliè­rement importants en fin de gestation, pendant la lactation et, en ce qui concerne les lapereaux, au début de la croissance.



    Argente noir



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  • Bélier


    APPRENONS A CONNAITRE LA CAECOTROPHIE
    Crottes dures  -  crottes molles

    On sait depuis longtemps (1882) que le lapin excrète deux types de fèces :

    ‑ les crottes habituelles, sèches, appelées pour cette raison "crottes dures". Elles ont été improprement dénommées "crottes de jour" en raison de leur période d'excrétion plus fréquente pendant le jour.

    Elles se présentent sous la forme de grains bien séparés les uns des autres et d'aspect hétérogène.

    ‑ les "caecotrophes" ou "crottes molles", car plus humides : ces fèces sont plus fon­cées par suite de la présence de pigments biliaires. Elles sont enveloppées d'une pelli­cule de mucus. Pour les mêmes raisons, elles ont été improprement dénommées "crottes de nuit", bien qu'il soit possible d'en voir l'apparition pendant la période de jour.

    Elles se présentent à l'expulsion sous la forme d'une grappe de cinq à dix petites boules.

    ‑ un troisième type intermédiaire a été décrit, il se situe entre les deux types pré­cédents.

     FORMATION DES CAECOTROPHES

    Les caecotrophes ont une composition très proche de celle du contenu caecal.

    Lors de la formation de ce type de fèces le contenu du colon proximal ne subit que de très légères modifications .

    Il semble que la capacité d'absorption du colon, très intense lors de l'élaboration des fèces dures, soit empêchée.

    Deux hypothèses ont été avancées à ce sujet :

    ‑ l'existence d'un transit très rapide, lié éventuellement à une contraction caecale;

    ‑ la protection conférée par la pellicule de mucus qui isolerait le matériel digestif;

    Les principales modifications qui s'obser­vent pendant le passage dans le colon se résument aux trois faits suivants

    ‑ résorption d'eau.

    L'humidité passe de 77% (milieu caecal) à environ 70% (caecotrophes).

    Elle est sans doute responsable de la lé­gère concentration bactérienne observée.

    ‑ l'addition d'une couche de mucus, qui enrichit les caecotrophes en éléments azo­tés,

    ‑ une fragmentation du contenu en caeco­trophes.

    La poursuite des métabolismes micro­biens explique sans doute que les caeco­trophes aient une teneur sensiblement su­périeure en certains acides aminés que le contenu caecal.

    Cette différence n'existe pas chez les la­pins axéniques (élevés en laboratoire en dehors de tout contact microbien et de tout germe).

    Ils interviennent également dans la com­position en acides organiques ;
    cependant, une diminution de 36% des acides volatils laisse supposer une absorption , toutefois limitée : les caecotrophes contiennent en effet une quantité importante d'acides gras volatils.

                    FORMATION DES CROTTES DURES

    La composition des fèces dures est très différente de celle du contenu de la pre­mière partie du colon proximal ; leur diffé­renciation se fait principalement dans un segment digestif bien délimité : la deuxième partie du colon proximal dont l'ablation en­traîne l'excrétion d'un seul type de crottes.

    A ce niveau, un facteur secrété lyse envi­ron 71% des micro‑organismes, libérant leurs constituants.

    Il est probable que les protéines micro­biennes soient alors dégradées par des en­zymes endocellulaires.

    La lyse s'accompagne de l'absorption d'une partie importante de matières protéi­ques (plus de la moitié), par la paroi du colon proximal.

    Cette absorption n'existe pas chez le la­pin axénique, ce qui amène à penser que les composés azotés bactériens se présen­tent sous une forme hautement absorbable.

    Les acides aminés sont absorbés dans la proportion des deux tiers à un demi, à l'ex­ception de l'alanine, de la thréonine et de la sérine dont le taux a encore plus diminué.

    Malgré ces phénomènes, les fèces dures contiennent encore de 15 à 18 % de matiè­res protéiques qui sont perdues pour la di­gestion.

    Plus des deux tiers de certaines vitami­nes sont récupérées au niveau du colon.

    86% des acides gras volatils disparais­sent au cours du transit colique.

    La diminution relative de chaque acide gras volatil est beaucoup plus forte que celle de l'eau, ce qui suggère des mécanis­mes séparés d'absorption.

    La résorption aqueuse se fait d'une façon très progressive, mais avec une intensité plus grande dans la colon distal. Le taux résiduel des fèces dures est proche de 60%.

    La disparition de certains constituants du matériel fécal entraîne la concentration pas­sive des autres éléments non absorbés : le taux de cellulose brute est peu à peu dou­blé.

    L'ordre de production des deux types de crottes est lié au rythme d'éclairage.

    Il est possible de trouver des animaux produisant des crottes dures à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, tandis que les caecotrophes ne s'observent pas l'après‑midi chez le lapin domestique.

    La quantité de caecotrophes (en matière sèche) représente environ le quart de la masse de fèces dures émises. Mais cette proportion peut augmenter lorsque l'animal est soumis à un certain jeûne.

    Le rythme d'excrétion est sous la dépen­dance des glandes surrénales.


    Petit Papillon


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  • Havane

     

    LE NEZ DU LAPIN, UN ORGANE FRAGILE

    L'une des hypothèses visant à expliquer pourquoi les lapins éprouvent des difficultés respiratoires, se fonde sur le fait que les parti­cules de poussière et d'humidité, même extrêmement fines, peuvent, et sont réelle­ment retenues au passage de l'air inspiré.

    Cette découverte est le résultat d'observa­tions, faites sur un appareil très spécial, par un savant britannique réputé et compétent, et publiées par lui, dans le bulletin de la Société Royale.

    Selon le Docteur Davies, rapporte" Small Stock Magazine", des particules plus fines encore peuvent pénétrer jusqu'aux poumons, si elles ne sont pas arrêtées par accumulation dans les tissus voisins de la surface, qui jouent parfois le rôle d'agent de contrôle.

     

    STRUCTURE DU NEZ

    Rares sommes‑nous à imaginer quel appa­reil de climatisation d'air le lapin possède dans son nez.

    Tout l'air qu'il respire doit en effet franchir les deux petites narines où se trouvent quel­ques six petits os en forme de crosse qui font saillie dans le couloir nasal et ressemblent fort à la grille et à la tubulure d'un radiateur d'auto­mobile.

    Ils se comportent, dans une certaine mesu­re, de la même manière puisqu'en un espace restreint, ils fournissent une surface maximale pour le réchauffement (et non le refroidisse­ment) et l'humidification de l'air que respire le lapin.

    La membrane extérieure qui recouvre ses os est dotée d'un riche réseau de capillaires sanguins et d'une quantité abondante de mu­queuses qui libèrent continuellement chaleur et humidité.

    De plus, cette membrane est recouverte de milliers de cils extrêmement fins, comme des poils qui, non seulement, servent à retenir la poussière et l'excès d'humidité en suspension dans l'air, mais par leur mouvement de vibration continuelle, servent aussi d'équipe de re­lais pour refouler à l'extérieur les particules.

    Toutes ces structures, os, vaisseaux san­guins, glandes et cils, font partie d'un filtre très délicat, dont les interstices sont d'une telle fi­nesse microscopique qu'il n'est pas étonnant que les lapins soient à ce point vulnérables à des troubles respiratoires, surtout si l'on se souvient qu'un lapin ne peut, ni ne veut, respi­rer par la bouche.

     

    CE QU'IL FAUT ÉVITER

    Tout excès de poussière ou d'humidité dans l'air entraîne une accumulation dont il faut se débarrasser sans tarder, faute de quoi l'ani­mal souffre d'un manque d'air.

    De même l'effort accompli par cet appareil délicat pour s'adapter à tout changement brus­que de température ou d'humidité prédispose l'animal à l'engorgement des vaisseaux san­guins et des glandes, ce qui a pour effet d'obs­truer les canaux, déjà étroits, et de réduire ainsi leur action.

    Une exposition prolongée et continuelle à des conditions aussi anormales et donc à l'éternue­ment, qui est la seule ressource dont dispose le lapin pour se soulager, conduit à une irrita­tion chronique des canaux et favorise l'incur­sion de bactéries associée à des rhumes chro­niques.

    De même que la connaissance approfondie de toute pièce mécanique délicate, permet le fonctionnement de la machine dans les meilleu­res conditions d'efficacité et de rendement, de même l'auteur croit que ce détail, si on le gar­de toujours présent à l'esprit, peut aider les éleveurs à prévenir l'une des maladies les plus graves du lapin.

    La raison n'est‑elle donc pas dans l'élimina­tion de quantités excessives de poussières à l'intérieur et autour des clapiers, dans la lutte contre les courants d'air et enfin dans la pro­tection de la colonie contre les brusques va­riations de température et d'humidité.


    Rex castor 2




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  • Rex-fee-copie-1.jpg

     

                           REDUIRE LES CAS DE FRIGIDITE CHEZ LA LAPINE

    La coccidiose des jeunes étant mainte­nant un problème résolu grâce à l'emploi de préventifs adaptés , un des déboires les plus fréquents reste la difficulté de repro­duction chez les lapines. Le terme de sté­rilité est un peu impropre puisque le pro­blème est, en réalité, constitué par des la­pines qui refusent l'accouplement. On emploie souvent le terme de " frigidité " qui n'est sans doute pas non plus parfaitement exact, mais que nous garderons par com­modité.

    Dans les cas les plus simples, la frigi­dité des lapines est due à un excès de graisse ou à une carence en vitamine E ou à une combinaison des deux, et il faudra en premier lieu, essayer une alimentation moins engraissante et l'administration de vitamine E. 

    Cependant, très souvent, la frigidité est la conséquence de conditions d'élevage mal comprises. Les causes en sont alors plus complexes et demandent quelques explications.

    Chez la plupart des animaux, il y a, chez la femelle, un cycle qui se déroule réguliè­rement et se répète tant qu'il n'y a pas fé­condation et gestation.

    Ce cycle peut se résumer assez simple­ment et schématiquement en deux pério­des :

    1) Maturation de l'ovule:

    Un ovule préexistant dans l'ovaire (ou plusieurs ovules selon les espèces), se met à se développer à l'intérieur d'un folli­cule.

    2) Rupture du follicule ou ovulation.

    A un moment donné, le follicule s'ouvre, l'ovule est libéré et descend dans les trom­pes vers l'utérus où il sera fécondé s'il y a accouplement ; c'est la période dite des"chaleurs".

    3) Corps jaune :

    Dans le follicule ayant " pondu " l'ovule, se développe le " corps jaune " sécrétant une hormone permettant la fixation de l'ovule et son développement après la féconda­tion. Ce corps jaune persiste pendant toute la gestation. S'il n'y a pas fécondation, il se résorbe et une nouvelle ovulation, un nouveau cycle se prépare.

    Chez la lapine, le cycle est semblable, mais au lieu de se produire régulièrement, tant qu'il n'y a pas fécondation, le cycle ne se déclenche qu'à la suite de l'accouple­ment, c'est en effet l'accouplement qui pro­voque l'ovulation. Il y a alors fécondation et gestation.

    Bien entendu, que ce soit chez les autres animaux avec cycle régulier, ou chez la la­pine, la femelle n'accepte pas l'accouple­ment pendant la période où se forme et persiste le corps jaune.

    Chez les espèces à cycle régulier, la fe­melle n'accepte pas non plus l'accouple­ment pendant la période de maturation de l'ovule.

    Chez la lapine, qui a un cycle dit à "ovu­lation provoquée", la femelle est théorique­ment toujours prête à l'accouplement. Il y a cependant des périodes de repos ova­rien saisonnières chez la lapine sauvage, qui se retrouvent également chez la variété domestique, l'automne en particulier. Tou­tefois, ces périodes naturelles peuvent être supprimées par une alimentation correcte et par la température ambiante. Elles ne se produisent pas si cette température reste supérieure à 9 ou 10 degrés.

    Il peut y avoir repos ovarien chez une fe­melle restée longtemps sans produire et éloignée des mâles.

    L'autre cause de frigidité s'observe chez les lapines qui se trouvent dans la seconde partie du cycle, dans la période du "corps jaune". Il semble y avoir là une contradic­tion puisque nous avons vu que le corps jaune se formait après l'ovulation, et que l'ovulation ne se produisait qu'à la suite de l'accouplement, donc en principe, après la fécondation. Il ne devrait donc pas y avoir de possibilité de corps jaune sans accou­plement.

    En fait, il y a des exceptions et c'est là qu'il faut rechercher les causes de frigidité autres que l'excès de graisse et les avita­minoses.

    En effet, chez la lapine, l'ovulation est provoquée par l'accouplement avons‑nous dit, mais il serait sans doute plus exact de dire par " excitation sexuelle " ; or cette exci­tation peut se produire par la proximité du mâle dans une cage voisine, par son odeur.

    Dans certains cas, la cohabitation de plu­sieurs lapines peut aboutir au même résultat. Il y a alors ovulation sans féconda­tion et la suite du cycle se poursuit par la formation du corps jaune ; tant que celui‑ci persiste (15 à 17 jours), la lapine refusera le mâle.

    Pour éviter cette cause d'échec fréquente, il faut

       1)   Ne pas mettre plusieurs lapine ensemble.

       2) Tenir le ou les mâles dans des cages éloignées de celles des femelles ; ces ca­ges des mâles pourront comporter une cage contiguë vide dans laquelle on mettra la femelle 12 heures avant de la placer dans la cage du mâle, ce qui constitue une ex­cellente méthode.

    L’observation de ces diverses précau­tions permet de réduire les cas de frigidité dans des proportions très importantes.



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  • Nain chinchilla

                       VEILLER A UNE BONNE INSTALLATION DU CLAPIER


    L'élevage du lapin obéit à des règles gé­nérales applicables à toutes les formes d'éle­vage, familiales, amateurs et professionnels.

    L’éleveur familial qui recherche un joli rôti pour son repas du dimanche. L'amateur qui  élève pour le seul plaisir d'avoir le plus beau sujet à une exposition. Le pro­fessionnel qui produit quelques centaines de sujets par an, doit obéir à ces quelques règles.

    Trop souvent, dans de nombreux clapiers, qu'ils entrent dans une de ces catégories, ou bien du fermier qui se rapproche du pro­fessionnel, il se produit des hécatombes de jeunes lapereaux qui peuvent faire croire que le lapin est un animal très difficile à élever, ce qui est absolument faux. Que penserait-on d'un éleveur qui ne nettoierait jamais son étable ou son écurie, qui donnerait à manger n'importe quoi et n'importe quand à ses vaches ou à ses chevaux ?

                                                                       LE LOGEMENT

    Il y a plusieurs façons de concevoir le lo­gement.

    Construire soi‑même son clapier, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde, soit qu'on n’en ait pas les moyens, le temps, la capaci­té, l’outillage ou la place.

    Le plus souvent on aura intérêt à acheter un clapier chez un spécialiste qui vous four­nira du matériel standard permettant de vous agrandir.

    Toutefois, il y a trois sortes de clapiers : en bois, fibre‑ciment et ciment. De tous, le meilleur est le bois parce qu'isotherme.

    Le ciment présente l'inconvénient d’étre un peu froid l'hiver ; l'humidité de l'air et la res­piration des lapins se condensent sur les parois. L'été, le ciment est trop chaud.

    Quelles sont les bonnes dimensions des cases  ?

    Pour les races moyennes (Fauves de Bourgogne, Blanc de Vienne, etc.), 60 cm sur 80 cm et 50 cm de haut. Pour les petites races (russes et autres), 60 cm sur 60 cm et 50 cm de haut.

    Votre clapier étant acheté, comment  le monter ? Quelle orientation lui donner ?

    Si vous disposez d'un hangar éclairé, la question ne se pose pas.

    A défaut, il faudra orienter le clapier à l'est ou au sud‑est, jamais au sud, ni à l'ouest. L'orien­tation au nord est préférable aux deux autres car si le lapin ne souffre pas du froid en hi­ver à cause de sa fourrure, on aura la pos­sibilité d'abriter les cases avec des toiles ou des paillassons.

    Il est possible d’obtenir des naissances au mois de février sans qu’il y ait des pertes dans les nids. Alors que l'été, le lapin est obligé de su­bir la chaleur souvent à l’origine d’accidents.

    Le clapier étant monté à l'est ou au sud-­est, il faudra prévoir un auvent afin de pou­voir assurer le service commodément par temps de pluie. Cet auvent devra protéger la façade sur deux mètres, de façon à pouvoir circuler à l'abri avec une brouette pour faire la distribution de nourriture ou procéder au nettoyage des cases par tous les temps.

    Dans l'installation d'un clapier fonctionnel, on aura intérêt à cimenter le sol sur une largeur de deux mètres afin de pouvoir faciliter le service pour le nettoyage du sol et même la récupération du fourrage ou de la paille tom­bée à terre, chose impossible  pour des raisons sanitaires, sur le sol est en terre battue.

    Le clapier étant acheté, mon­té, orienté convenablement, avec un abri au‑dessus et s'avançant de deux mètres sur toute sa lon­gueur, le sol étant en dur sur cette même largeur, il nous res­tera à meubler l'intérieur des cases avant de loger nos futurs reproducteurs, afin qu'ils puissent y trouver un confort suffisant pour leur per­mettre de se reproduire dans les meilleures conditions d'hygiène.

    Il convient de ne pas oublier que le lapin est un animal  propre et qu'il éta­blira ses toilettes dans un coin de la case. Si celle‑ci n'est pas nettoyée régulièrement, soit au minimum chaque semaine, le fumier s'accumulera et la pauvre bête devra vivre dans ses ex­créments, ce qui entraînera le cycle infernal des maladies.

    Il est donc indispensable de mettre en place sur le ciment, un caillebotis dont les lattes seront espacées de 1 cm et rabotées pour un meilleur respect des mesures d’hygiène.

    Avec ce plancher, les crottes passeront entre les lattes et le lapin sera toujours au sec ; une poignée de paille complètera sa couche.

    On doit maintenant installer sa mangeoire. Evitez les mangeoires en ciment, dont la manipulation n'est pas très commode et la désinfection encore moins.

    En plus de la mangeoire, le râtelier est indispen­sable pour les fourrages et surtout les four­rages verts qui fermentent rapidement. Souvent, la mortalité au clapier n'a pas d'autre cause qu'une météorisation (ventre gonflé) due à la fermentation de la verdure ingérée par le lapin. On trouve dans le commerce des râteliers très simples et fonctionnels qui évitent bien des déboires et permettent d’économiser le fourrage.

    Il faut évidemment compléter le petit mobilier de case par l'indispensable abreuvoir. Pour obtenir de beaux et nombreux  la­pereaux, il est indispensable que la mère donne beaucoup de lait, et pour ce faire, il faut absolument nécessaire de lui donner à boire à volonté et en permanence.


    Rex russe


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