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Par Hugues-47 le 28 Mars 2010 à 11:26
CONDITIONS DE LA REUSSITEPOUR UNE PRODUCTION SOUTENUE
Les jours devenus progressivement plus longs et une température désormais plus douce rendent le travail au clapier plus aisé et plus efficace, tandis que les reproductrices de bonnes souches produisent des portées rapprochées, très étoffées et de croissance particulièrement rapide.Le moment est donc opportun pour étudier quelques procédés d'élevage susceptibles d'accroître la productivité et d'assurer le plein succès de l'entreprise cunicole. L'expérience fait ressortir que, dans l'état actuel des choses, les éléments essentiels de la réussite sont la valeur des souches, les conditions d'élevage, l'hygiène et la qualité de l'alimentation.
LA VALEUR DES SOUCHES
Elle relève naturellement de la sélection, mais aussi de l'hygiène, des conditions d'élevage et de la richesse de l'alimentation, ces différents éléments ayant une incidence directe sur la vitalité des animaux. La sélection, qui a pour objet d'améliorer les qualités d'une souche, suppose un choix éclairé des reproducteurs.
Dans l'élevage du lapin de chair, la sélection est essentiellement orientée en fonction de la productivité intensive. Les critères à retenir pour choisir les sujets sont ainsi : le nombre de portées par an par lapine, le nombre de petits par portée, la vitesse de croissance, le taux de mortalité, l'indice de consommation, etc...
Dans la pratique, on retient, à un premier stade, dans les portées produites par des géniteurs d'une productivité remarquable, des jeunes parmi les plus vigoureux et les plus beaux.
A un second stade, ces jeunes conservés comme reproducteurs seront jugés en fonction de leur rendement (nombre de portées par an, nombre de lapereaux par portée, etc ... ).
Ces repropducteurs transmettront, en principe, leurs qualités à leurs descendants. Mais tout reproducteur défaillant sera éliminé et ses descendants se verront écartés de la reproduction. Après plusieurs générations, les qualités recherchées seront peu à peu fixées. La sélection exige toutefois énormément de patience et de ténacité.
Grâce à la sélection menée à bien, pendant les dernières décades, à différents niveaux, ont constate heureusement déjà des progrès considérables entre les rendements obtenus précédemment (4 portées par an) et la productivité de certains éléments de nos meilleurs souches actuellement en service (10 portées par an).
Une connaissance plus parfaite des lois de la génétique et un effort accru et persévérant effectué en vue de parfaire la sélection orientée sur la productivité intensive permettent d'ailleurs d'espérer des résultats encore plus spectaculaires et surtout plus homogènes.
LES CONDITIONS D'ELEVAGE
Un telle productivité implique toutefois un changement profond dans le mode d'élevage.
Depuis des temps immémoriaux, le lapin était élevé comme les autres animaux de la basse-cour, c'est‑à‑dire qu'il était logé dans un local quelconque peu adapté à ses besoins tandis que sa nourriture consistait en aliments récoltés sur place, mais surtout de déchets et d'herbe.
Désormais, l'élevage du lapin étant orienté sur le profit, la conception des locaux d'élevage doit non seulement lui assurer une protection efficace contre les agents contrariant sa quiétude et sa santé (intrusion d'animaux étrangers, bruits, courants d'air, températures excessives, etc.) mais lui procurer d'une manière constante une température et un environnement correspondant pleinement à ses besoins.
Autrement dit, il faut procurer au lapin un gîte susceptible de favoriser à la fois la reproduction et la croissance des jeunes dans les conditions les plus rentables.
Les installations doivent, de plus, être bien adaptées à leur destination : logement d'adultes (cases ou cages individuelles), logement de jeunes (cases ou cages collectives), et faciliter selon le cas, les diverses manipulations nécessaires : présentation des femelles au mâle, contrôle de la gestation, visite des nids, sevrage, pesées diverses.
Il importe également que les travaux de nettoyage et de désinfection puissent être effectués sans difficultés inhérentes aux installations et dans les meilleures conditions d'hygiène, c'est‑à‑dire à fond avec destruction des microbes et parasites. De plus, la durée d'éclairage intervenant sur le cycle de reproduction, les lapinières seront avantageusement dotées d'un éclairage artificiel permettant de réaliser toute l'année l'éclairement quotidien de 16 heures.
Il apparaît également judicieux de prévoir des locaux et des cases supplémentaires afin de permettre de laisser successivement libre et au repos pour mesure sanitaire, après nettoyage et désinfection, une partie des installations. Dans le même ordre d'idées, on ne réunira pas plus d'une trentaine de lapines reproductrices dans un même local de façon à limiter éventuellement la progression d'épidémies.
En résumé, la réussite de l'élevage est conditionnée, notamment par la conception, l'hygiène et l'entretien des installations; le calme, l'éclairement et fa température du clapier,
L'ALIMENTATION
Elle apparaît également comme un facteur essentiel de productivité.
Les méthodes traditionnelles d'alimentation ne sont guère compatibles avec les exigences d'une production intensive. Ayant recours à des produits insuffisamment nutritifs et souvent disparates ne pouvant constituer une ration équilibrée, elles sont fréquemment responsables des désordres digestifs et d'une lenteur de croissance incompatible avec une production intensive.
Au contraire, l'utilisation d'aliments composés spécialement étudiés pour couvrir en principe, les besoins du lapin, permet de poursuivre une production intensive et très rentable.
L'aliment composé présenté sous forme de granulés de 4 à 5 mm de long et 2,5 mm de diamètre, est bien accepté.
Il doit être distribué à volonté aux femelles gestantes et aux femelles allaitantes et à toutes celles qui sont soumises à un rythme de reproduction intensif. Celles‑ci sont d'ailleurs en permanence soit en état de gestation, soit suitées, et à certains moments, elles sont à la fois allaitantes et en état de gestation. Les jeunes en croissance, notamment ceux qui sont destinés à la boucherie, reçoivent également l'aliment à volonté.
Quant aux mâles et aux femelles éventuellement au repos, il convient de ne leur servir qu'une ration limitée à 60 ou 80 g. environ, selon les races.
Dans tous les cas, l'alimentation aux granulés doit être, pour des raisons de digestibilité systématiquement complétée par une distribution de paille ou de foin. De même, les animaux disposeront en permanence d'une eau biologiquement pure, fraîche et propre. L'eau est en effet indispensable, notamment aux femelles allaitantes, pour accroître la quantité de lait, et aux jeunes pour activer la croissance.
Cependant, l'aliment composé aussi riche et bien équilibré soit‑il, ne procure pas au lapin, à certains moments de sa vie, suffisamment de minéraux, d'oligo-éléments et de vitamines.
Les besoins en ces éléments sont singulièrement importants en fin de gestation, pendant la lactation et, en ce qui concerne les lapereaux, au début de la croissance.
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Par Hugues-47 le 12 Mars 2010 à 16:47
APPRENONS A CONNAITRE LA CAECOTROPHIE
Crottes dures - crottes mollesOn sait depuis longtemps (1882) que le lapin excrète deux types de fèces :
‑ les crottes habituelles, sèches, appelées pour cette raison "crottes dures". Elles ont été improprement dénommées "crottes de jour" en raison de leur période d'excrétion plus fréquente pendant le jour.
Elles se présentent sous la forme de grains bien séparés les uns des autres et d'aspect hétérogène.
‑ les "caecotrophes" ou "crottes molles", car plus humides : ces fèces sont plus foncées par suite de la présence de pigments biliaires. Elles sont enveloppées d'une pellicule de mucus. Pour les mêmes raisons, elles ont été improprement dénommées "crottes de nuit", bien qu'il soit possible d'en voir l'apparition pendant la période de jour.
Elles se présentent à l'expulsion sous la forme d'une grappe de cinq à dix petites boules.
‑ un troisième type intermédiaire a été décrit, il se situe entre les deux types précédents.
FORMATION DES CAECOTROPHES
Les caecotrophes ont une composition très proche de celle du contenu caecal.
Lors de la formation de ce type de fèces le contenu du colon proximal ne subit que de très légères modifications .
Il semble que la capacité d'absorption du colon, très intense lors de l'élaboration des fèces dures, soit empêchée.
Deux hypothèses ont été avancées à ce sujet :
‑ l'existence d'un transit très rapide, lié éventuellement à une contraction caecale;
‑ la protection conférée par la pellicule de mucus qui isolerait le matériel digestif;
Les principales modifications qui s'observent pendant le passage dans le colon se résument aux trois faits suivants
‑ résorption d'eau.
L'humidité passe de 77% (milieu caecal) à environ 70% (caecotrophes).
Elle est sans doute responsable de la légère concentration bactérienne observée.
‑ l'addition d'une couche de mucus, qui enrichit les caecotrophes en éléments azotés,‑ une fragmentation du contenu en caecotrophes.
La poursuite des métabolismes microbiens explique sans doute que les caecotrophes aient une teneur sensiblement supérieure en certains acides aminés que le contenu caecal.
Cette différence n'existe pas chez les lapins axéniques (élevés en laboratoire en dehors de tout contact microbien et de tout germe).
Ils interviennent également dans la composition en acides organiques ;
cependant, une diminution de 36% des acides volatils laisse supposer une absorption , toutefois limitée : les caecotrophes contiennent en effet une quantité importante d'acides gras volatils.FORMATION DES CROTTES DURES
La composition des fèces dures est très différente de celle du contenu de la première partie du colon proximal ; leur différenciation se fait principalement dans un segment digestif bien délimité : la deuxième partie du colon proximal dont l'ablation entraîne l'excrétion d'un seul type de crottes.
A ce niveau, un facteur secrété lyse environ 71% des micro‑organismes, libérant leurs constituants.
Il est probable que les protéines microbiennes soient alors dégradées par des enzymes endocellulaires.
La lyse s'accompagne de l'absorption d'une partie importante de matières protéiques (plus de la moitié), par la paroi du colon proximal.
Cette absorption n'existe pas chez le lapin axénique, ce qui amène à penser que les composés azotés bactériens se présentent sous une forme hautement absorbable.
Les acides aminés sont absorbés dans la proportion des deux tiers à un demi, à l'exception de l'alanine, de la thréonine et de la sérine dont le taux a encore plus diminué.
Malgré ces phénomènes, les fèces dures contiennent encore de 15 à 18 % de matières protéiques qui sont perdues pour la digestion.
Plus des deux tiers de certaines vitamines sont récupérées au niveau du colon.
86% des acides gras volatils disparaissent au cours du transit colique.
La diminution relative de chaque acide gras volatil est beaucoup plus forte que celle de l'eau, ce qui suggère des mécanismes séparés d'absorption.
La résorption aqueuse se fait d'une façon très progressive, mais avec une intensité plus grande dans la colon distal. Le taux résiduel des fèces dures est proche de 60%.
La disparition de certains constituants du matériel fécal entraîne la concentration passive des autres éléments non absorbés : le taux de cellulose brute est peu à peu doublé.
L'ordre de production des deux types de crottes est lié au rythme d'éclairage.
Il est possible de trouver des animaux produisant des crottes dures à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, tandis que les caecotrophes ne s'observent pas l'après‑midi chez le lapin domestique.
La quantité de caecotrophes (en matière sèche) représente environ le quart de la masse de fèces dures émises. Mais cette proportion peut augmenter lorsque l'animal est soumis à un certain jeûne.
Le rythme d'excrétion est sous la dépendance des glandes surrénales.
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Par Hugues-47 le 27 Février 2010 à 16:30
LE NEZ DU LAPIN, UN ORGANE FRAGILE
L'une des hypothèses visant à expliquer pourquoi les lapins éprouvent des difficultés respiratoires, se fonde sur le fait que les particules de poussière et d'humidité, même extrêmement fines, peuvent, et sont réellement retenues au passage de l'air inspiré.
Cette découverte est le résultat d'observations, faites sur un appareil très spécial, par un savant britannique réputé et compétent, et publiées par lui, dans le bulletin de la Société Royale.
Selon le Docteur Davies, rapporte" Small Stock Magazine", des particules plus fines encore peuvent pénétrer jusqu'aux poumons, si elles ne sont pas arrêtées par accumulation dans les tissus voisins de la surface, qui jouent parfois le rôle d'agent de contrôle.
STRUCTURE DU NEZ
Rares sommes‑nous à imaginer quel appareil de climatisation d'air le lapin possède dans son nez.
Tout l'air qu'il respire doit en effet franchir les deux petites narines où se trouvent quelques six petits os en forme de crosse qui font saillie dans le couloir nasal et ressemblent fort à la grille et à la tubulure d'un radiateur d'automobile.
Ils se comportent, dans une certaine mesure, de la même manière puisqu'en un espace restreint, ils fournissent une surface maximale pour le réchauffement (et non le refroidissement) et l'humidification de l'air que respire le lapin.
La membrane extérieure qui recouvre ses os est dotée d'un riche réseau de capillaires sanguins et d'une quantité abondante de muqueuses qui libèrent continuellement chaleur et humidité.
De plus, cette membrane est recouverte de milliers de cils extrêmement fins, comme des poils qui, non seulement, servent à retenir la poussière et l'excès d'humidité en suspension dans l'air, mais par leur mouvement de vibration continuelle, servent aussi d'équipe de relais pour refouler à l'extérieur les particules.
Toutes ces structures, os, vaisseaux sanguins, glandes et cils, font partie d'un filtre très délicat, dont les interstices sont d'une telle finesse microscopique qu'il n'est pas étonnant que les lapins soient à ce point vulnérables à des troubles respiratoires, surtout si l'on se souvient qu'un lapin ne peut, ni ne veut, respirer par la bouche.
CE QU'IL FAUT ÉVITER
Tout excès de poussière ou d'humidité dans l'air entraîne une accumulation dont il faut se débarrasser sans tarder, faute de quoi l'animal souffre d'un manque d'air.
De même l'effort accompli par cet appareil délicat pour s'adapter à tout changement brusque de température ou d'humidité prédispose l'animal à l'engorgement des vaisseaux sanguins et des glandes, ce qui a pour effet d'obstruer les canaux, déjà étroits, et de réduire ainsi leur action.
Une exposition prolongée et continuelle à des conditions aussi anormales et donc à l'éternuement, qui est la seule ressource dont dispose le lapin pour se soulager, conduit à une irritation chronique des canaux et favorise l'incursion de bactéries associée à des rhumes chroniques.
De même que la connaissance approfondie de toute pièce mécanique délicate, permet le fonctionnement de la machine dans les meilleures conditions d'efficacité et de rendement, de même l'auteur croit que ce détail, si on le garde toujours présent à l'esprit, peut aider les éleveurs à prévenir l'une des maladies les plus graves du lapin.
La raison n'est‑elle donc pas dans l'élimination de quantités excessives de poussières à l'intérieur et autour des clapiers, dans la lutte contre les courants d'air et enfin dans la protection de la colonie contre les brusques variations de température et d'humidité.
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Par Hugues-47 le 14 Février 2010 à 11:24
REDUIRE LES CAS DE FRIGIDITE CHEZ LA LAPINE
La coccidiose des jeunes étant maintenant un problème résolu grâce à l'emploi de préventifs adaptés , un des déboires les plus fréquents reste la difficulté de reproduction chez les lapines. Le terme de stérilité est un peu impropre puisque le problème est, en réalité, constitué par des lapines qui refusent l'accouplement. On emploie souvent le terme de " frigidité " qui n'est sans doute pas non plus parfaitement exact, mais que nous garderons par commodité.
Dans les cas les plus simples, la frigidité des lapines est due à un excès de graisse ou à une carence en vitamine E ou à une combinaison des deux, et il faudra en premier lieu, essayer une alimentation moins engraissante et l'administration de vitamine E.
Cependant, très souvent, la frigidité est la conséquence de conditions d'élevage mal comprises. Les causes en sont alors plus complexes et demandent quelques explications.
Chez la plupart des animaux, il y a, chez la femelle, un cycle qui se déroule régulièrement et se répète tant qu'il n'y a pas fécondation et gestation.
Ce cycle peut se résumer assez simplement et schématiquement en deux périodes :
1) Maturation de l'ovule:
Un ovule préexistant dans l'ovaire (ou plusieurs ovules selon les espèces), se met à se développer à l'intérieur d'un follicule.
2) Rupture du follicule ou ovulation.
A un moment donné, le follicule s'ouvre, l'ovule est libéré et descend dans les trompes vers l'utérus où il sera fécondé s'il y a accouplement ; c'est la période dite des"chaleurs".
3) Corps jaune :
Dans le follicule ayant " pondu " l'ovule, se développe le " corps jaune " sécrétant une hormone permettant la fixation de l'ovule et son développement après la fécondation. Ce corps jaune persiste pendant toute la gestation. S'il n'y a pas fécondation, il se résorbe et une nouvelle ovulation, un nouveau cycle se prépare.
Chez la lapine, le cycle est semblable, mais au lieu de se produire régulièrement, tant qu'il n'y a pas fécondation, le cycle ne se déclenche qu'à la suite de l'accouplement, c'est en effet l'accouplement qui provoque l'ovulation. Il y a alors fécondation et gestation.
Bien entendu, que ce soit chez les autres animaux avec cycle régulier, ou chez la lapine, la femelle n'accepte pas l'accouplement pendant la période où se forme et persiste le corps jaune.
Chez les espèces à cycle régulier, la femelle n'accepte pas non plus l'accouplement pendant la période de maturation de l'ovule.
Chez la lapine, qui a un cycle dit à "ovulation provoquée", la femelle est théoriquement toujours prête à l'accouplement. Il y a cependant des périodes de repos ovarien saisonnières chez la lapine sauvage, qui se retrouvent également chez la variété domestique, l'automne en particulier. Toutefois, ces périodes naturelles peuvent être supprimées par une alimentation correcte et par la température ambiante. Elles ne se produisent pas si cette température reste supérieure à 9 ou 10 degrés.
Il peut y avoir repos ovarien chez une femelle restée longtemps sans produire et éloignée des mâles.
L'autre cause de frigidité s'observe chez les lapines qui se trouvent dans la seconde partie du cycle, dans la période du "corps jaune". Il semble y avoir là une contradiction puisque nous avons vu que le corps jaune se formait après l'ovulation, et que l'ovulation ne se produisait qu'à la suite de l'accouplement, donc en principe, après la fécondation. Il ne devrait donc pas y avoir de possibilité de corps jaune sans accouplement.
En fait, il y a des exceptions et c'est là qu'il faut rechercher les causes de frigidité autres que l'excès de graisse et les avitaminoses.
En effet, chez la lapine, l'ovulation est provoquée par l'accouplement avons‑nous dit, mais il serait sans doute plus exact de dire par " excitation sexuelle " ; or cette excitation peut se produire par la proximité du mâle dans une cage voisine, par son odeur.
Dans certains cas, la cohabitation de plusieurs lapines peut aboutir au même résultat. Il y a alors ovulation sans fécondation et la suite du cycle se poursuit par la formation du corps jaune ; tant que celui‑ci persiste (15 à 17 jours), la lapine refusera le mâle.
Pour éviter cette cause d'échec fréquente, il faut
1) Ne pas mettre plusieurs lapine ensemble.
2) Tenir le ou les mâles dans des cages éloignées de celles des femelles ; ces cages des mâles pourront comporter une cage contiguë vide dans laquelle on mettra la femelle 12 heures avant de la placer dans la cage du mâle, ce qui constitue une excellente méthode.
L’observation de ces diverses précautions permet de réduire les cas de frigidité dans des proportions très importantes.
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Par Hugues-47 le 30 Janvier 2010 à 18:29
VEILLER A UNE BONNE INSTALLATION DU CLAPIER
L'élevage du lapin obéit à des règles générales applicables à toutes les formes d'élevage, familiales, amateurs et professionnels.L’éleveur familial qui recherche un joli rôti pour son repas du dimanche. L'amateur qui élève pour le seul plaisir d'avoir le plus beau sujet à une exposition. Le professionnel qui produit quelques centaines de sujets par an, doit obéir à ces quelques règles.
Trop souvent, dans de nombreux clapiers, qu'ils entrent dans une de ces catégories, ou bien du fermier qui se rapproche du professionnel, il se produit des hécatombes de jeunes lapereaux qui peuvent faire croire que le lapin est un animal très difficile à élever, ce qui est absolument faux. Que penserait-on d'un éleveur qui ne nettoierait jamais son étable ou son écurie, qui donnerait à manger n'importe quoi et n'importe quand à ses vaches ou à ses chevaux ?
LE LOGEMENT
Il y a plusieurs façons de concevoir le logement.
Construire soi‑même son clapier, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde, soit qu'on n’en ait pas les moyens, le temps, la capacité, l’outillage ou la place.
Le plus souvent on aura intérêt à acheter un clapier chez un spécialiste qui vous fournira du matériel standard permettant de vous agrandir.
Toutefois, il y a trois sortes de clapiers : en bois, fibre‑ciment et ciment. De tous, le meilleur est le bois parce qu'isotherme.
Le ciment présente l'inconvénient d’étre un peu froid l'hiver ; l'humidité de l'air et la respiration des lapins se condensent sur les parois. L'été, le ciment est trop chaud.
Quelles sont les bonnes dimensions des cases ?
Pour les races moyennes (Fauves de Bourgogne, Blanc de Vienne, etc.), 60 cm sur 80 cm et 50 cm de haut. Pour les petites races (russes et autres), 60 cm sur 60 cm et 50 cm de haut.
Votre clapier étant acheté, comment le monter ? Quelle orientation lui donner ?
Si vous disposez d'un hangar éclairé, la question ne se pose pas.
A défaut, il faudra orienter le clapier à l'est ou au sud‑est, jamais au sud, ni à l'ouest. L'orientation au nord est préférable aux deux autres car si le lapin ne souffre pas du froid en hiver à cause de sa fourrure, on aura la possibilité d'abriter les cases avec des toiles ou des paillassons.
Il est possible d’obtenir des naissances au mois de février sans qu’il y ait des pertes dans les nids. Alors que l'été, le lapin est obligé de subir la chaleur souvent à l’origine d’accidents.
Le clapier étant monté à l'est ou au sud-est, il faudra prévoir un auvent afin de pouvoir assurer le service commodément par temps de pluie. Cet auvent devra protéger la façade sur deux mètres, de façon à pouvoir circuler à l'abri avec une brouette pour faire la distribution de nourriture ou procéder au nettoyage des cases par tous les temps.
Dans l'installation d'un clapier fonctionnel, on aura intérêt à cimenter le sol sur une largeur de deux mètres afin de pouvoir faciliter le service pour le nettoyage du sol et même la récupération du fourrage ou de la paille tombée à terre, chose impossible pour des raisons sanitaires, sur le sol est en terre battue.
Le clapier étant acheté, monté, orienté convenablement, avec un abri au‑dessus et s'avançant de deux mètres sur toute sa longueur, le sol étant en dur sur cette même largeur, il nous restera à meubler l'intérieur des cases avant de loger nos futurs reproducteurs, afin qu'ils puissent y trouver un confort suffisant pour leur permettre de se reproduire dans les meilleures conditions d'hygiène.
Il convient de ne pas oublier que le lapin est un animal propre et qu'il établira ses toilettes dans un coin de la case. Si celle‑ci n'est pas nettoyée régulièrement, soit au minimum chaque semaine, le fumier s'accumulera et la pauvre bête devra vivre dans ses excréments, ce qui entraînera le cycle infernal des maladies.
Il est donc indispensable de mettre en place sur le ciment, un caillebotis dont les lattes seront espacées de 1 cm et rabotées pour un meilleur respect des mesures d’hygiène.
Avec ce plancher, les crottes passeront entre les lattes et le lapin sera toujours au sec ; une poignée de paille complètera sa couche.
On doit maintenant installer sa mangeoire. Evitez les mangeoires en ciment, dont la manipulation n'est pas très commode et la désinfection encore moins.
En plus de la mangeoire, le râtelier est indispensable pour les fourrages et surtout les fourrages verts qui fermentent rapidement. Souvent, la mortalité au clapier n'a pas d'autre cause qu'une météorisation (ventre gonflé) due à la fermentation de la verdure ingérée par le lapin. On trouve dans le commerce des râteliers très simples et fonctionnels qui évitent bien des déboires et permettent d’économiser le fourrage.
Il faut évidemment compléter le petit mobilier de case par l'indispensable abreuvoir. Pour obtenir de beaux et nombreux lapereaux, il est indispensable que la mère donne beaucoup de lait, et pour ce faire, il faut absolument nécessaire de lui donner à boire à volonté et en permanence.
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