• Rex russe-copie-1

     

    LA REPRODUCTION AU CLAPIER EN PERIODE HIVERNALE

    Dès l'approche de l'hiver, beaucoup de cu­niculteurs imposent à leurs reproductrices une période de trêve. Cette interruption de la reproduction est bien connue chez les la­pins de garenne vivant à l'état sauvage et cela est certes conforme à la nature où l'hi­ver est la grande période de repos. En effet, à  la saison des bourrasques et du brouillard, du froid et de la neige, l'ac­couplement est souvent contrarié : les fe­melles acceptent difficilement le mâle. Pour beaucoup d'éleveurs, l'hiver complique les problèmes de la nourriture qui revient alors plus chère. L’abreuvement par temps de gel ainsi que l'hébergement suscitent d'autres soucis.

    Cette trêve hivernale présen­te effectivement des inconvénients certains :

    ‑ Les reproductrices s'engraissent facile­ment, se montrent souvent réticentes à l'ac­couplement au printemps ou soulèvent des problèmes de gestation, car une interruption du rythme de la reproduction où la régularité est un facteur de réussite, s'avère souvent néfaste.

    ‑ D'autre part, le fait de nourrir pendant 3 mois des reproductrices en non‑activité sou­lève des problèmes financiers qui, pour un élevage de chair par exemple, peuvent mettre la rentabilité à rude épreuve. Beaucoup d'éle­veurs sont ainsi obligés d'essayer de pro­duire des animaux toute l'année.

    ‑ En outre, pour avoir une commercialisa­tion régulière et pour garder sa clientèle, l'éle­veur ne peut pas toujours se permettre cet­te trêve qui risquerait de la lui faire perdre.

    La situation se révèle donc très différente suivant que l'éleveur essaie de faire de son élevage une reproduction rentable laissant un bénéfice, une source de revenus ou se­lon que pour l'éleveur, c'est simplement un "hobby", un passe‑temps.

    Nécessité faisant loi, l'éleveur qui veut faire reproduire ses bêtes en hiver se voit obligé de résoudre un certain nombre de problè­mes soulevés par la reproduction hivernale. Ces problèmes touchent divers domaines tels l'hébergement des reproductrices, l'alimen­tation et l'abreuvement.

     

    L'HÉBERGEMENT

    Dans les régions montagneuses où les températures négatives de ‑15 degrés sont fréquentes, les clapiers en plein air sont en général peu favorables à la reproduction hi­vernale. On peut créer une bonne installa­tion avec une certaine protection (auvent protecteur qui abritera les lapins, mais aus­si la personne qui soigne les bêtes du vent, de la pluie, de la neige) brise‑vents en paille ou en planche, orientation des clapiers vers l'est, face au soleil levant.

    Pour la reproduction hivernale, l'idéal se­rait d'avoir des clapiers installés dans un endroit susceptible d'être chauffé, ce qui résout d'emblée le problème. Cependant, pour beaucoup d'éleveurs, cela n'est ni pos­sible, ni rentable. Néanmoins, le cuniculteur qui veut s'adonner à la production hivernale des lapereaux devra aménager des clapiers à l'abri des intempéries, soit à l'intérieur d'un garage, d'une grange, d'une étable désaf­fectée ou de tout autre local vacant. Mais le transfert du clapier glacé dans un local plus tempéré ne devra pas être brutal, un brus­que changement de température étant suscep­tible de provoquer une infection pulmonai­re. En outre, la femelle doit être installée dans son clapier plusieurs jours avant la parturi­tion pour éviter le stress. Il est préférable d'aménager à l'intérieur du clapier, qu'il soit en bois ou en fibrociment, une boîte à nid confortable de préférence sous la forme d’une nichette, et de mettre à la disposition de la reproductri­ce de la paille ou du foin en abondance.

    Peu de jours avant la mise bas, la femelle garnit la boîte à nid de paille, de foin, de poils et bourre l'ouverture, offrant ainsi aux jeunes lapereaux un nid confortable et moel­leux où règne souvent une bonne chaleur alors que la température ambiante est net­tement négative. Certes, il faut veiller à ce que au moment de la parturition, certains lapereaux ne soient pas oubliés dans le cla­pier et qu'ils ne restent pas au dehors au moment de l'allaitement. Sous ce rapport, il est important de surveiller les cages d'une façon plus méticuleuse d'où un supplément de travail.

     

    L'ALIMENTATION

    Après le problème de l'hébergement, il ne faut pas oublier celui de l'alimentation. L'éle­veur nourrissant ses lapereaux avec des granulés ou des céréales n'aura pas telle­ment de difficultés sous ce rapport ; mais celui qui dispose d'un stock de racines et de tubercules devra veiller à ce qu'elles ne gêlent pas. Il faut donc bien doser la quanti­té distribuée, repasser un quart d'heure après la distribution pour ramasser ce qui n'a pas été consommé. Le problème le plus ardu est cependant celui de la boisson.

     

    L'ABRIEUVEMENT

    Même si le clapier est installé à l'intérieur d'un bâtiment abrité, si celui‑ci n'est pas chauffé, l'eau risque de geler. Lorsque l'abreuvement est automatique, il y a dan­ger de gel de la conduite. Par période de grands froids, il est donc préférable de cou­per l'eau courante, à moins de pouvoir ins­taller des cordons chauffants électriques et de calorifuger les conduites d'eau. Comme il est indispensable d'abreuver les reproduc­trices, surtout au moment de la parturition, l'apport d'une eau tiède s'avère nécesasire. Après l'abreuvement, il importe de rejeter le reste de l'eau afin qu'elle ne gèle pas. L'abreuvement doit être assuré de préférence pendant les heures les moins froides, vers midi de préférence.

    De tout cela, il résulte que la reproduc­tion hivernale dans un élevage cunicole ne s'avère pas impossible, mais qu'elle exige une dépense supplémentaire de main­-d'oeuvre, de surveillance et d'investisse­ments.

     

    Hollandais noir

     


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  • Gris de Vienne

     

    LA BONNE MANIERE DE SE PROCURER

    DES LAPINS DE QUALITE

    Que vous ayez à choisir des la­pins pour une exploitation commerciale ou pour un élevage d'amateur, vous trouverez ci‑après des conseils qui devraient vous empê­cher de tomber dans quelques erreurs com­mises fréquemment.

    - Préparez d'abord les clapiers. Etudiez toute la littérature que vous pourrez vous procurer et assurez‑vous que les clapiers sont prêts avant que les animaux n'arrivent. Cela peut paraître élémentaire, mais certains dé­butants sont tellement occupés à choisir et à acheter leurs lapins que les clapiers ne sont pas terminés en temps utile. Efforcez-vous de ne pas vous trouver dans l’obligation de laisser vos sujets dans des caisses aména­gées temporairement. Un nouveau logement, un nouveau propriétaire, un nouveau régime d'alimentation, tout cela demande une acco­modation pour les nouveaux lapins. Un bon clapier est une des choses à avoir pour faci­liter ce changement d'existence.

    - Documentez‑vous. Il faut apprendre à con­naître les bons lapins. Cela exige une étude appronfondie avant d'effectuer vos achats. Ne croyez pas tout ce que vous dit le voisin. Apprenez à distinguer un bon lapin d'un la­pin médiocre. Ecoutez ce que disent les éleveurs qui ont la réputation d'être qualifiés pour donner de bons conseils. La propreté et la bonne hygiène de leur clapier, leur qua­lité de membres d'une organisation et leur activité dans leur club, leur participation aux expositions, leur réputation auprès de leurs camarades éleveurs, tout cela vous indique qu’ils sont en mesure de vous apporter l'aide la plus efficace. Un véritable éleveur prendra le temps de vous renseigner. Il vous montrera ses spécimens en vous indiquant leurs points faibles et leurs bons côtés. Il ne vous dira pas que son trou­peau est parfait. il n'y a pas de sujets par­faits. Méfiez‑vous de  l'éleveur qui semble prendre plus d'intérêt à vous vendre un sujet qu'à vous aider à vous instruire.

    - Visitez les expositions. Vous avez là la plus belle occasion de voir le meilleur de la qualité dans tous les domaines. Vous pou­vez faire d'intéressantes comparaisons, car les animaux sont très bien placés pour être vus. Juger un lapin ne consiste pas seule­ment à le regarder. Les indications que donne le juge pour l'ex­posant offrent une excellente occasion d'ap­prendre plus en peu de temps que n'importe où ailleurs.

    Ne vous pressez pas cependant d'acheter votre contingent à un éleveur qui a eu du succès à une exposition. Assurez‑vous qu'il fait montre de qualités constantes à des con­cours différents. Il vaut beaucoup mieux acheter votre contingent à un homme qui élève ses lau­réats qu'à celui qui les achète.

    - Débutez avec des sujets jeunes. L'âge le plus avantageux à choisir est sans doute 4 à 5 mois. Quand le lapin a atteint quatre mois il a déjà passé l'âge dangereux auquel il était le  plus sujet aux maladies ou aux malai­ses intestinaux.. Quelques éleveurs compé­tents suggèrent de commencer avec des su­jets adultes ou des lapines accouplées. Mais cela est beaucoup plus coûteux, et en cas de perte, celle‑ci est plus sensible, En démar­rant avec des sujets partiellement dévelop­pés, vous avez le temps d'étudier leur carac­tère leurs habitudes et leurs besoins avant que le programme de la production et ses complications n'apparaissent.

    - Etudiez la publicité. Evitez les réclames qui semblent faire des offres exagérées. Ne vous attendez pas à acheter un lapin de qua­lité à bas prix. Il y a toujours chez un lapin dont l'étiquette est bon marché, quelque chose qui ne va pas et qui peut vous échapper. Si vous écrivez à un annonceur, expliquez lui en détail ce que vous désirez sous le rapport de l'âge, de la couleur, du sexe et de la qualité. Si vous savez ce que vous voulez, décrivez le en détail.

    - Voyez le lapin avant tout. Cela vous sera de grande utilité de voir le lapin de vos pro­pres yeux avant de vous engager. Cela vous évitera beaucoup de désagréments des commandes par la poste, et vous four­nira aussi l'occasion de visiter l'installation du vendeur. Choisissez vos sujets dans un élevage bien conçu. Les sujets que vous emporterez chez vous auront des chan­ces meilleures de rester en bonne santé et d’évoluer favorablement. Ren­seignez vous sur la santé des parents. Toute faiblesse qui apparaît chez les géniteurs peut réapparaître chez les rejetons. Demandez de combien de petits se composent les portées, et combien elles pesaient au sevrage. Cela vous donnera une indication pour la produc­tion. Une lapine qui ne peut élever que trois ou quatre petits n'est pas une bonne nour­rice. Le succès général de votre entreprise dépendra de la façon dont vos animaux pourront produire.

    Vérifiez la qualité des mâles de la portée. Une bonne homogénéité dans une portée est un gros avantage. Si vous ne choi­sissez que le seul bon jeune d’une portée, beaucoup de ses rejetons pourront ressembler à leurs frères ou soeurs de qualité inférieure.

    Assurez‑vous que les sujets que vous avez choisis ne montrent aucun signe de  maladie.

    La loyauté, l'honnêteté et la franchise doi­vent être mutuelles et partagées par les deux parties.

    - Evitez les chocs (stress). Avec les animaux que vous avez achetés, prenez un peu de la nourriture à laquelle ils sont habitués. Si vous devez modifier leur régime, utilisez cette pe­tite quantité pour habituer le lapin à votre nourriture aussi graduellement que possible. Au début il vaut mieux sous‑alimenter que sur‑alimenter. Cela vous aidera à vous faire une idée de son appétit. Mettez le dans un clapier de même dimension et si possible sur une litière semblable à celle à laquelle il est accoutumé. Si vous avez choisi un animal de 4 à 5 mois comme nous vous l'avons conseillé, il grandit encore rapidement. Prenez toutes précautions pour qu'il ne cesse pas de grandir à cause du changement soudain d'ambiance. Un animal actif ayant bon appétit, surmontera la transi­tion d'une manière satisfaisante.

    - Quel prix devez‑vous payer ? On de­mande souvent: «Que dois‑je prendre pour ce lapin ?» ou «Que dois‑je payer ?». Ce sont là des questions délicates. C'est au pro­priétaire de décider la valeur de l'animal pour lui et pour les autres. Ce que vous pouvez payer dépend de l'utilité qu'il aura pour vous. Sa valeur dépend des qualités de fourrure, de couleur, de type qu'il possède et que vous recherchez.

    - Oubliez ses succès d'exposition et payez le prix que vaut un animal qui cadre avec votre programme d'élevage. Comme vous pouvez le constater, il est difficile de fixer un prix.

    - La responsabilité du vendeur est limi­tée. La garantie de satisfaction n'est pas va­lable à perpétuité. Aucun vendeur ne peut garantir la bonne santé ou la faculté de pro­duction des mois après votre achat. Si une lapine ne produit pas, si le lapin est stérile, ce sont des éventualités que vous devez prendre sur vous. N'attendez pas des arrangements en raison de circonstan­ces qui échappent au contrôle du ven­deur.

    Celui‑ci doit s'assurer que le lapin n'est pas surfait et doit vous donner les indications nécessaires à son sujet mais en de­hors de cela, le reste vous incombe.

     

     

    Belier nain 2

     


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  • Petit Chinchilla-copie-1

     

     

    LES PRINCIPALES LESIONS EXTERNES

    CHEZ LE LAPIN

    Il est fréquent d'observer, chez le lapin, un certain nombre de lésions externes. Il est facile de les reconnaître et, par suite, d'appliquer le traitement correct.

    LA GALE DES OREILLES

    C'est la maladie externe de loin la plus fré­quente : des croûtes jaunâtres, épaisses, sont visibles d'abord au fond de l'oreille mais, peu à peu, elles gagnent et on finit par les voir sans même toucher le lapin atteint. Le malade se­coue la tête, parfois la tient penchée.

    Le traitement est très facile et l'emploi d'un antigale en une ou deux applications, à 3 ou 4 jours d'intervalle, assure une guérison complète et rapide.

    Toutefois, il ne faut pas oublier que la gala est due à un parasite et, pour éviter des recon­taminations, le traitement des cages où il y a des animaux atteints constitue une mesure très utile.

    LA NECROSE DES PATTES

    Cette maladie, bien plus grave que la gale, vient juste derrière elle pour la fréquence.

    Les lapins atteints frappent fréquemment le sol de leur cage avec leurs pattes; quand on regarde le dessous des pattes, on voit une par­tie dénudée, sans poils, rouge et présentant souvent une croûte ; sous cette croûte, on trouve une plaie rouge suintante. Les lésions sont dou­loureuses et l'animal inquiet, perd l'appétit, mai­grit et, sa résistance diminuant, il finit par mou­rir victime d'une maladie surajoutée, la cocci­diose souvent, qui peut se voir alors même chez des adultes.

    La cause de la nécrose des pattes est un microbe, le bacille de la nécrose qui cause aus­si le piétin du mouton. On l'appelle aussi ba­cille de Schmorl.

    Chez le lapin, il peut causer des abcès et la nécrose de la face, bien plus rare que celle des pattes.

    Chez  l'homme, il cause une suppuration bé­nigne mais douloureuse, autour des ongles, et c'est pourquoi, quand on soigne des lapins at­teints de cette maladie, il faut prendre garde aux écorchures que l'on peut avoir aux doigts et, éventuellement, mettre des gants de caoutchouc. Il est bon, quand on a terminé, de se laver soigneusement les mains.

    Pour expliquer la nécrose des pattes, on a mis en avant les litières humides. C'est une explication plausible ; le piétin s'observe chez les moutons fréquentant des endroits boueux. Le sol en grillage devrait alors être la solution idéale, mais il n'en est rien et la nécrose des pattes s'y observe aussi au point que les sols en grillage ont été aussi accusés.

    La vérité est qu'il s'agit d'une contamination et que la présence du microbe est nécessaire. Sa pénétration est favorisée par la macération et le ramollissement de la peau causés par l'humidité d'une litière sale mais aussi par les petites blessures superficielles qui peuvent ré­sulter du contact du grillage.

    Le traitement consiste à désinfecter les lé­sions avec une solution ou une pommade anti­biotique, après avoir mis les lapins sur une li­tière propre et douce. La cage est régulière­ment désinfectée, la litière souvent changée et brûlée.

    On fera utilement un traitement antibiotique général dans l'eau ou la nourriture.

    On ne mettra jamais de sujet indemne dans une cage ayant contenu un malade sans un nettoyage et une désinfection sérieuse au pré­alable.

         LE CAS DE LA MYXOMATOSE

    Tout le monde connaît maintenant cette ma­ladie mais certains la voient partout et pensent qu'il s'agit de myxomatose dès qu'un lapin a un oeil rouge ou larmoyant ; d'autres, au con­traire, en écartent l'hypothèse devant des lé­sions légères, estimant que cette maladie doit toujours s'accompagner d'une enflure impor­tante et hideuse de toute la tête.

    Pour éviter ces erreurs, il faut savoir :

    1) Qu'une ophtalmie banale s'observe par­fois chez le lapin ; elle est bénigne et non ou peu contagieuse et n'intéresse souvent qu'un oeil. Une goutte de solution de mercurochrome ou d'un collyre antiseptique la guérit rapide­ment .

    2) Que l'on observe souvent des cas de myxomatose atténuée qui ne provoque qu'un léger écoulement purulent des yeux, sans en­flure importante et sans lésions génitales.

    3) Que, quand il y a myxomatose, on ob­serve toujours, sous la peau, de petites tumeurs nodulaires, plates et souvent rouges. Elles sont bien visibles sur les pattes mais surtout sur les oreilles. Plus que tous les autres signes, c'est la présence de ces petites tumeurs qui permet de confirmer la myxomatose.

    On sait qu'il n'existe pas de traitement de la myxomatose. Les prétendues guérisons parfois rapportées s'expliquent par des formes atté­nuées, non mortelles, qui sont de plus en plus fréquentes.

    Seule la prévention est possible par la vacci­nation et par la prophylaxie sanitaire. Le vaccin assure pour 6 mois une protection très bonne mais cependant pas absolue. Il faut la faire avec un vaccin très récent et conservé au froid. Bien des échecs s'expliquent par l'emploi de vaccins trop vieux ou mal conservés. Il existe maintenant un vaccin lyophylisé qui se con­serve 6 mois (au lieu de 3 semaines pour le vaccin ordinaire).

    Les mesures d'hygiène consistent a combat­tre les moustiques qui sont les principaux vec­teurs de la maladie. Pour cela, en automne surtout, il est bon de répéter chaque 3 semai­nes un traitement insecticide des alentours des clapiers. Faire très attention de ne pas pulvéri­ser sur les mangeoires, râteliers et abreuvoirs, ni sur les animaux eux‑mêmes.

    Il reste enfin une dernière réponse à donner à certains éleveurs qui disent que le vaccin contre la myxomatose a provoqué la maladie dans tout leur élevage ; le vaccin lui‑même n'y est pour rien et il s'agit dans de tels cas d'une vaccination qui est faite alors qu'il y a un début de myxomatose (connu ou inaperçu) et avec des précautions insuffisantes, en particulier sans changer d'aiguille à chaque sujet. A partir d'un ou de quelques sujets déjà atteints, la maladie se trouve transmise à tous les autres. Donc, pour la vaccination, quand il y a des cas dans les environs et à plus forte raison dans l'éle­vage, un principe absolu : changer d'aiguille à chaque sujet. Avec une dizaine d'aiguilles que l'on flambe ou fait bouillir à tour de rôle, le problème est vite résolu.

               LES ABCES

    Le lapin est assez sujet aux abcès. On peut en voir apparaître en divers points du corps mais surtout à l'encolure, sous le cou, sous les mâchoires. Si l'abcès est rouge, chaud, dou­loureux, et contient un pus assez liquide, cré­meux, il s'agit d'abcès pasteurelliques ou par­fois staphylococciques.

    Si l'abcès est froid, indolore et contient un pus très épais, comme du mastic, c'est le ba­cille de la nécrose qui est en cause.

    On peut appliquer des traitements antibioti­ques et, selon le cas, une vaccination antipas­teurellique mais il faut rechercher les carences, surtout minérales, donner un supplément mi­néral (phosphate de calcium), des vitamines ainsi que des extraits végétaux (huiles essentielles aromatiques), car le «terrain» est souvent l'élément la plus important du problème.

    Quand c'est le bacille de la nécrose qui est en cause, on évitera les causes d'inoculation (puces en particulier) par des traitements in­secticides non toxiques.

    Localement, les abcès peuvent être incisés et désinfectés  (pommade antibio­tique) mais c'est un traitement insuffisant qui n'évite pas l'apparition d'autres cas, souvent sur le même animal car les abcès sont souvent multiples.

     

    Alaska 2

     


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  • Hermelin 2

     

    LE LAPIN D’APPARTEMENT

    Animal sympathique ou bête à chagrin ?

    Lorsque les chiens et les chats ne sont pas tolérés dans un appartement, on les rem­place par des lapins, par des cobayes, par des hamsters, par des poissons, etc. Les cobayes ne sont donc plus exclusivement des animaux d'expériences destinés aux la­boratoires, et les lapins ne sont plus les hô­tes exclusifs des clapiers, et deviennent la­pins d'appartement.

    Tous les éleveurs savent que les lapins s'apprivoisent facilement. Que ce soit un Fauve de Bourgogne ou un nain, ils appren­nent à répondre à l'appel de leur nom, s'inté­ressent à tout ce qui se passe dans un ap­partement, accourent à un coup de sonnette, se rendent à la cuisine à l'heure des repas. Certains propriétaires de lapins d'apparte­ment en sont enchantés, d'autres beaucoup moins ; c'est dire qu'élever un lapin en ap­partement pose des problèmes, au même titre que pour les chiens et les chats.

     QUELQUES CONDITIONS A OBSERVER

    Pour apprivoiser facilement un lapin et pour en faire un animal destiné à vivre en appar­tement, il faut l'adopter jeune, c'est‑à‑dire à trois mois environ. Il ne faut pas le lâcher aussitôt dans l'appartement, mais lui réser­ver une grande cage, déposée à même le sol, dans laquelle on aménagera deux par­ties: l'une pour le logement, la nourriture, l'autre pour les crottes. La cage peut être en bois avec du treillis, ou totalement en treillis, mais en tout cas le fond doit être en une substance imperméable, en plastique ou en métal, aux bords arrondis et relevés, afin qu'aucune déjection ne puisse couler sur le sol de l'appartement, sur les parquets en les imprégnant de liquides nauséabonds, ou sur le carrelage d'une cuisine. Le meilleur fond de la cage est formé de deux plateaux aux bords relevés que l'on peut sortir alternative­ment  pour les nettoyages. La porte de la cage doit être construite en un battant avec charnières en haut, se rabattant sur la cage, pour faciliter les nettoyages.

    La cage peut être installée dans n'importe quelle pièce de l'appartement, pourvu que celle‑ci soit facile à aérer, vu que la tenue d'un lapin en appartement est toujours liée à des odeurs qui doivent être éliminées par nettoyage, et par renouvellement de l'air.

    On ne peut loger un lapin d'appartement dans une baignoire, par exemple, ce qui en­traînerait des réclamations justifiées de la part du propriétaire de l'immeuble.

    Si la cage est en treillis, elle sera recou­verte, sur le toit et sur les côtés, d'une étoffe, ou d'une protection de plastique, pour que le lapin soit à l'abri des courants d'air et se sente protégé.

    On ouvrira la cage plusieurs fois par jour; le lapin sera lâché sous surveillance, d'abord de courts moments, ensuite plusieurs heu­res. La cage doit représenter le terrier du lapin; au moindre signal de danger, il s'y ré­fugie ; il faut l'y enfermer lorsqu'il n'est pas sous surveillance.

     LES DEBOIRES

    Si certains lapins sont très propres et ne déposent leurs crottes que dans leur cage, d'autres n'ont aucun souci de propreté et abandonnent leurs crottes et leurs urines partout dans l'appartement, sur les tapis, sur les planchers, sur les carrelages, salissant tout. C'est une des raisons pour lesquelles, après l'enthousiasme du début, certains renoncent définitivement à posséder un lapin d'appartement.

    Le lapin étant un rongeur, il s'attaque avec les dents aux meubles, aux tapis, aux boise­ries. Il est plus facile de faire comprendre à un chat de ne pas griffer les meubles qu'à un lapin de ne pas ronger. Il lui est d'autant plus nécessaire de ronger dans l'appartement qu'il n'a rien à ronger dans sa cage.

    Alors qu'un chat est tranquille durant la nuit et dort, le lapin a une vie nocturne plus active que la vie diurne; c'est ce qu'il est difficile de concilier avec la tranquillité de ce­lui qui veut dormir dans la même chambre que son lapin : tambourinements avec les pattes postérieures, allées et venues dans la cage, bruits de « repas », puisque certains lapins mangent plutôt la nuit. De toute bête émane une odeur spécifique ; ceux qui s'ha­bituent à l'odeur d'un chien ou d'un chat ne supportent peut‑être pas aussi facilement les odeurs de lapin. Même en maintenant la cage du lapin très propre, on n'empêchera pas certains relents, certaines odeurs de crottes et surtout d'urine.

     LES ERREURS

    Les maladies qui atteignent les lapins d'ap­partement ne sont pas fréquemment parasi­taires ou microbiennes; la coccidiose et la pasteurellose peuvent décimer les élevages industriels de lapins et anéantir tous les jeu­nes lapins d'un clapier. Les lapins d'apparte­ment ne sont atteints que rarement des ma­ladies typiques d'élevages et de productions intensives. Quelques‑uns peuvent présenter du coryza, par suite de courants d'air, qui sont aussi possibles dans les appartements, en particulier lorsque la cage est mal placée.

    Les causes les plus fréquentes de maladie et de mort chez les lapins d'appartement sont les erreurs d'alimenfation. On leur donne de tout ce que l'on trouve dans une cuisine: pelures de fruits, pelures de pommes de terre (très toxiques), feuilles flétries de légumes, pain sec, restes de repas, etc. Cette alimen­tation "citadine" est généralement trop pauvre en cellulose, quand elle n'est pas toxi­que, et les intestins du lapin n'ont pas le ballast suffisant pour effectuer une digestion normale. Les granulés, conseillés lors de l'achat du lapin, sont faciles à tenir en réser­ves et à distribuer, mais ils échauffent sou­vent les intestins, et la diarrhée s'établit, jus­qu'à provoquer la mort, si le régime n'est pas modifié.

    Ce qui manque aux lapins d'appartement, c'est le foin et le regain, c'est aussi le four­rage vert. L'herbe sèche ne peut être rem­placée par aucun autre aliment. Le lapin doit en absorber chaque jour 100 à 120 gram­mes. Le foin et le regain doivent être de cou­leur vert foncé; lorsqu'ils sont trop vert clair ou jaune, cela signifie que le fourrage a été délavé par la pluie, a été mal récolté ou a trop fermenté. Le foin qui est gris blanc est riche en moisissures. Le foin brun est trop fermenté; le lapin craint  tous les fourrages fermentés.

    Tout ce qu'on peut donner en plus du foin et du regain n'est qu'un complément : feuilles séchées, carottes, betteraves, graines de céréales, etc.

    Les anomalies de la mâchoire passent par­fois inaperçues : par manque d'une usure suf­fisante, les incisives s'allongent jusqu'à bles­ser la lèvre opposée. La lapin d'appartement doit avoir à sa disposition des brindilles, des branchages, même avec feuilles séchées, vu que les feuilles ont une valeur alimentaire aussi élevée que le foin. Les meilleures feuilles et les meilleurs branchages provien­nent d'ormeaux, de hêtres, de tilleuls, de noi­setiers, de frênes, éventuellement de bou­leaux. C'est en rongeant ces branchages et ces brindilles que le lapin d'appartement pour­ra user ses dents convenablement.

     QUE FAIRE D'UN LAPIN D'APPARTEMENT ?

    Le lapin de clapier finit sur la table de son propriétaire. Le lapin d'appartement appar­tient à la catégorie d'animaux qu'on ne mange pas ; on ne consomme ni chiens, ni chats, ni cobayes, ni hamsters, ni lapins d'appartement. Il est compréhensible que celui qui a vécu journellement avec un lapin dans sa chambre se soit pris d'amitié pour lui ; il ne voudrait en aucun cas le mettre à mort pour en faire un repas. On ne mange pas ses amis. Encore peut‑on admettre qu'il faille mettre à mort un lapin d'appartement lors­qu'il est malade d'une façon incurable ou trop âgé ; dans la plupart des cas, il est destiné à mourir de vieillesse.

    Que faut‑il faire lorsqu'on doit s'en séparer parce que, pour différentes et bonnes rai­sons, on ne peut plus le garder après l'avoir cajolé durant plusieurs semaines ou plusieurs mois ? Certains de ces lapins rejoignent le clapier et le sort des lapins d'élevage et de production de viande; les autres... on cher­che à les remettre à des amis, à la protec­tion des animaux... ou on devra, après de vaines recherches d'une place convenable, les faire endormir par une injection, comme le vétérinaire procède pour les chiens et les chats. On a tenté une expérience qui n'a pas réussi. Peut‑être eût‑il mieux valu s'in­former auparavant.

     NE PAS APPRIVOISER INUTILEMENT

    Ceux qui élèvent des lapins pour leur viande, les nourrissent et les logent convenable­ment  leur doivent des soins élémentai­res. Ils ne créent pas avec eux des liens d'amitié qui les empêcheraient de les mettre à mort. Avant d'apprivoiser un animal, avant d'en faire un compagnon de jeux pour les enfants, avant d'en faire un ami, il faut pré­voir les conséquences de cette familiarité. Elle implique des engagements qu'il faut pou­voir assumer jusqu'au bout ; si on ne le peut pas, il est alors préférable de ne pas adopter de lapins d'appartement et de laisser les la­pins dans leur clapier.

     

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    Nain japonais

     

    L’EFFICACITE DU DOUBLE ACCOUPLEMENT

    Certains cuniculteurs d’expérience réaccouplaient toujours les femelles 6 à 8 heures après la première saillie. Ils considéraient qu'ils étaient davantage certains que les lapines saillies de cette façon étaient fécondées, et qu'ils avaient, comparativement, moins de perte dans leur cheptel.

    Sachant que ces éleveurs originaux obtenaient dans leurs clapiers un taux de production très élevé, d’autres éleveurs  mirent en pratique le système du double accouplement.  Mais c'était tout de même cu­rieux. Cela prouvait qu'une lapine n'aurait pas été fécondée si elle n'avait pas été réac­couplée ? Le problème semblait se diviser naturellement en deux parties :

    Première partie:

    Y avait-il quelque raison de penser qu'un second service, 6 à 8 heu­res après le premier, pouvait accomplir ce que le premier avait manqué de faire ? "Les Bases de la Reproduction ", par Léon F. Whitney, répondait à cette question par l'af­firmative. Contrairement aux femelles de la plupart des espèces, la lapine n'a pas de pé­riode particulière de chaleur. C'est l'acte d'accouplement qui libère les ovules des fol­licules. Si, pour quelque raison, l'ovulation est retardée, le sperme mâle fourni par le premier accouple­ment peut avoir été dispersé ou ne pas avoir vécu suffisamment longtemps. Par conséquent, le sperme fourni au second service, 6 à 8 heures après, se­rait alors en mesure de féconder les ovules.

    Deuxième partie:

    Si les lapines étaient couvertes par un étalon, au premier service, et par un mâle différent au second, y aurait-il un nombre de portées comportant seule­ment des lapereaux engendrés par le se­cond étalon ?  Pour entreprendre ces contrôles (tests), il serait nécessaire d'accoupler chaque femelle à deux mâles qui engendre­raient des lapereaux facilement reconnais­sables afin que la question de paternité ne se pose pas.

    Ainsi, par exemple,  le Rex, accou­plé au Rex, produit exclusivement du Rex. Le Rex, accouplé à des lapines normales, reconnues comme ne portant pas le facteur Rex récessif, produit seulement des lapins normaux. C'est une simple affaire que d'ac­coupler des lapines Rex d'abord à un Rex, puis 6 à 8 heures après à un étalon normal, ou vice‑versa. Puisque les jeunes pouvaient être reconnus à leurs  moustaches, le Rex ayant les moustaches caractéristiques courtes et courbées, les lapereaux normaux des moustaches droites et plus longues, la paternité de tous les jeunes, même des mort-nés, pouvait être rapidement détermi­née.

    Sur ces bases furent entreprises des expérimentations. Les résultats furent irité­ressants. Comme il était prévu, de loin le plus grand nombre de portées étaient composées de jeunes des deux géniteurs ; dans peu de portées tous les jeunes furent engendrés par les étalons employés pour le premier service ; un petit nombre de lapines ne con­çurent pas, en dépit des doubles accouple­ments. Mais 18 % des portées nées pendant l'année furent engendrés par des étalons employés pour le second service, et par ces étalons seulement. Evidemment, les lapines  de ce groupe n'auraient pas porté si elles n'avaient pas été réaccouplées.

     Une analyse ultérieure montra que la ma­jorité des portées contenant à la fois des jeunes Rex et des sujets normaux, était nées au prin­temps et en été, et que les portées engen­drées par les étalons employés seulement pour le second accouplement étaient nées en automne et en hiver.

    En dépit du travail supplémentaire qu'il comporte, le réaccouplement apparaît comme un habile procédé pratiquement obligatoire pendant l'automne et l'hiver, période pendant laquelle les difficultés de reproduction se manifestent le plus souvent.

     

    Grand argenté


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