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      Boulant de Silésie

     

    L’ALIMENT COMPOSE EN GRANULES

    POUR LES PIGEONS

    Pour pratiquer l'élevage de façon ration­nelle, nous avons toujours recommandé, pour le pigeon comme pour d'autres espèces ani­males, de recourir autant que possible et au moins dans une certaine mesure, à l'usage des aliments composés qui, pour cet oiseau, ne peuvent être présentés que sous forme de granulés. Trop souvent, néanmoins, ceux-­ci sont considérés comme trop engraissants. Non seulement cette affirmation est sans fon­dement, mais encore elle témoigne d'une méconnaissance totale des rudiments de l'ali­mentatiom animale.

    En effet, pour engraisser des oiseaux, on n'a rien trouvé de mieux, jusqu'à présent, que le maïs, et la manière dont on obtient les foies gras d'oies et de canards, est là pour le démontrer. Si cette céréale, se prête si bien à la production de ces foies qui sont en réalité, atteints de dégénérescence grais­seuse, c'est parce qu'elle ne peut, à elle seule, constituer une alimentation équilibrée, à plus forte raison si elle est donnée en quan­tités exagérées (gavage).

    On sait que le maïs est une excellente céréale car elle a une valeur énergétique éle­vée ; par contre, elle est pauvre en protéi­nes. Ce qu'il faut savoir également dans le cas qui nous intéresse plus particulièrement, c'est que sa teneur en choline est très faible. Or ce facteur alimentaire qui est classé par­mi les vitamines du groupe B, joue un rôle capital dans le métabolisme des matières grasses consommées par les animaux.

    Par conséquent, ces derniers ont d'autant plus facilement tendance à présenter des trou­bles dus à une mauvaise utilisation des grais­ses alimentaires, que leur ration est pauvre en choline. Ainsi, si quelque chose doit en­graisser les pigeons, pour ne parler que d'eux, c'est bien le maïs et non les granulés, surtout quand ils sont riches en protéines de qualité. D'une manière générale, les aliments riches en matières protéiques le sont égale­ment en choline. Les tourteaux et les farines animales, par exemple, ont une teneur en choline huit à dix fois supérieure à celle du maïs (3000 à plus de 4000 mg par kilo, con­tre 400 à 450 mg pour le maïs).

    Même dans la programme mixte que nous recommandons, c'est‑à‑dire céréales plus granulés, le maïs qui entre aussi pour beau­coup dans la composition de ceux‑ci, consti­tue la base de l'alimentation du pigeon. Les granulés, à condition qu'ils soient suffisam­ment riches en protéines de qualité, ne peu­vent donc que favoriser l'utilisation de cette céréale par l'organisme des oiseaux, au lieu de la contrarier.

    Il serait préférable que ces gra­nulés complémentaires des céréales, soient aussi riches que possible en protéines de qualité. Or, nous savons par expérience que les pigeons acceptent généralement assez mal les granulés dont le taux de protéi­nes est très élevé. Entre un granulé à 26 ou 28% de protéines (nous avons essayé jus­qu'à 36%) que les oiseaux ont tendance à bouder, et un autre granulé titrant 20 ou 22% de protéines et que les pigeons consomment volontiers, il faut évidemment préférer le se­cond.

    Rappelons que le granulé complet pour pigeons, n'a à notre avis qu'un intérêt limité s'il est donné en complément du grain, car sa teneur en protéines est faible (14 à 15%) et sa formule est souvent rudimentaire. Don­né à l'exclusion de toute autre nourriture, il ne prend pas en considération les besoins très variables du pigeon aux différents sta­des de sa vie.

    Dans le choix d'un granulé complémentaire des céréales, et indépendamment de la teneur en protéines qui doit donc être suffi­sante mais non excessive, il faut tenir comp­te des supplémentations en produits médi­camenteux (antiparasitaires notamment) qui sont très généralisées et qu'il faut éviter. Cer­tains granulés en sont exempts, comme ceux qui sont destinés à la finition des poulets pendant les derniers jours avant l'abattage, ou encore les granulés pour le démarrage des canetons ; de toute manière, la lecture de l'étiquette du sac s'impose. Précisons qu'il faut compter avec une supplémentation iné­vitable, qui concerne le produit antioxydant, mais celle‑ci est in­dispensable et théoriquement sans danger. Quant à la taille des granulés, elle n'a pas d'importance, et petits et gros pigeons consomment aussi bien, si l'aliment est à leur goût, les pellets faits pour les poussins ou ceux qui sont des­tinés aux poulets adultes.

    Pour nous, et pour beaucoup de colombi­culteurs que nous avons convaincus, l'ali­mentation équilibrée du pigeon passe par l'uti­lisation de granulés choisis avec soin. Ainsi que nous avons déjà eu l'occassion de le préciser, ils peuvent et doivent se substituer avantageusement aux graines de légumineu­ses qui sont coûteuses, et d'une valeur ali­mentaire discutable, voire médiocre.

    Contrairement à ce que certains affirment, les granulés ne risquent absolument pas de provoquer un engraissement excessif des pi­geons qui d'ailleurs, n'en abusent pas. Grâce à leur teneur en choline qui est de l'ordre de 1600 à 2000 mg par kilo pour un aliment titrant 20 à 22 % de protéines, ils sont même capables de valoriser encore davantage la base de la ration alimentaire constituée par les céréales, et notamment par le maïs qui, s'il est consommé seul ou en trop grande quantité, peut être à l'origine de déséquili­bres avec des répercussions sur la reproduction (oeufs clairs, morts en coquille) et sur la crois­sance (sujets chétifs, retardés), autant de symptômes décrits dans les cas de carence en choline chez les oiseaux.

     

    LE CHOIX DES GRANULES:

    D’une façon générale, il ne fait pas de doute que si on lui laisse le choix, le pi­geon préfère les graines aux granulés, sur­tout quand ces derniers constituent pour lui une nouveauté.

    Ainsi que nous l'avons déjà publié à diver­ses reprises, certains granulés sont beau­coup mieux acceptés que d'autres ; cela est dû à un problème d'appétence dont il faut évidemment tenir compte en faisant si nécessaire des essais comparatifs. Un aliment si effi­cace soit‑il, ne sert à rien s'il n'est pas ou mal consommé.

    Nous sommes, quant à nous, convaincus que si l'on veut obtenir les meilleurs résul­tats, il ne faut pas se fier aveuglément à l'instinct du pigeon, mais lui imposer ce qui lui convient le mieux. Encore faut‑il, bien sûr, utiliser pour cela un aliment choisi d'après sa composition, et que cet oiseau apprécie et accepte suffisamment bien.

    Comme nous l'avons déjà précisé, certains granulés relativement riches en protéines mais sans excès, sont très bien consommés par les pigeons, surtout lorsqu’ils nourrissent des jeunes. Si vos sujets ont tendance à les bouder, c'est qu'ils n'y sont pas suffisam­ment habitués et le cas échéant, il faut que vous interveniez de façon autoritaire en rationnant les grai­nes, toujours et c'est impératif, de façon pro­gressive.

    Tous les fabricants d'aliments sérieux utili­sent pratiquement les mêmes formules pour des catégories d'animaux déterminées. C'est bien davantage la formule de l'aliment qu'il faut choisir plutôt que la marque, à condition évidemment, de rester dans le cadre d'ailleurs restreint, des fabricants qui ont acquis une renommée par la qualité de leur production.

     

    Bouclier de velours 2

     


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  • Gier bleu

    Eleveur et photo :  Daniel Cassar

     

    CHOIX ET MISE EN PLACE

    DES COUPLES REPRODUCTEURS

    Pour que l'on puisse exercer un contrôle efficace sur les accouplements, tous les pi­geonneaux devraient être bagués et enre­gistrés dans un cahier spécial. Aussitôt que les jeunes sont sevrés, c'est‑à‑dire aussitôt qu'ils quittent le nid et commencent à se nour­rir eux‑mêmes, il faut les attraper et les trans­porter dans un pigeonnier d'élevage. Quand ils atteignent l'âge de six à douze mois, ils devraient être accouplés après une sélection rigoureuse et transférés au pigeonnier d'ac­couplement.

    On accouple les races différentes à des âges différents qui dépendent de leurs habi­tudes de reproduction. En recherchant le numéro de la bague de chaque oiseau, et en se reportant au registre, on sera bientôt ca­pable d'éviter l'accouplement d'un frère et d'une soeur et de prévenir une intraculture excessive. Bien qu'il y ait toujours une cer­taine fréquence de l'intraculture quand on laisse les oiseaux s'accoupler eux‑mêmes, ce ne sera jamais considérable, à moins que vous ayez si peu d'oiseaux qu'il n'y ait d'au­tre choix que l'intraculture.

     

              LES SEMBLABLES S'ATTIRENT

     

    Dans l'accouplement, il ne faut pas oublier que les semblables s'attirent. Les mauvais nourrisseurs ont tendance à entraîner les mauvais nourrisseurs pour l'accouplement, et les bons à entraîner les bons. Il est donc primordial de choisir les jeunes essentielle­ment parmi les bons nourrisseurs pour l'ac­couplement car le rythme de la croissance et la taille des oiseaux dépendent grandement de la capacité à nourrir des parents. Il est capital pour des pigeonneaux que leur crois­sance soit aussi rapide que possible, non qu'il soit recommandable d'employer des  moyens de croissance artificiels. Au contraire, on ne doit tolérer que des méthodes d'ali­mentation naturelle, parce que des oiseaux qui poussent trop vite risquent de souffrir de certains désordres et déficiences, car plus le rythme de la croissance est rapide, et plus est grand le besoin de vitamines et des ami­no‑acides chez l'oiseau, alors que la nourri­ture ne permet pas une stimulation artificielle du rythme de croissance. Par le terme "bons nourrisseurs", nous entendons les oiseaux qui nourrissent leurs petits plus souvent que la moyenne et dont les petits croissent plus vite que la moyenne.

    Toutes ces particularités doivent être si­gnalées dans le carnet de notes, à côté des notations de la bague. Le caractère d'un "bon nourrisseur" se transmet de génération en génération.

     

    L'INTRACULTURE

     

    Le débutant ne se rend pas souvent très bien compte de ce qui constitue l'intracul­ture. On peut vous demander, par exemple : "Si j'achète deux douzaines d'oiseaux, pour démarrer, comment puis‑je accroître mon troupeau à partir de ces oiseaux sans intra­culture ?" Un peu de réflexion vous aidera à trouver la réponse. Quand un frère est ac­couplé à sa soeur, un père à sa fille, une mère à son fils, ou un petit‑fils à sa grand­mère, c'est là de l'intraculture. Mais si vous accouplez le rejetons de, disons le couple numéro 2 (ou tout autre) avec le rejeton du couple numéro 1 (ou tout autre), c'est de l'hétéroculture. Ce qu'il faut éviter, cependant, c'est l'accouplement des rejetons du couple numéro 1 (ou tout autre paire) entre eux. Ainsi, si vous possédez une douzaine ou deux d'oiseaux, vous n'avez jamais besoin d'intraculture, car il existe une infinie variété d'accouplements possibles.

    Après la séparation des sexes pour la mue ou pour l'hiver, les oiseaux d'un an sont gé­néralement accouplés au mois d'août, et les oiseaux plus âgés en septembre. Mais il est bon de ne pas apparier les vieilles femelles avec de jeunes mâles.

     

                  UN REGIME QUI N'ENGRAISSE PAS

     

    Une semaine avant les accouplements, préparez les cases d'élevage doubles dans le pigeonnier d'élevage et augmentez légè­rement la rations pour les mâles, en donnant aux femelles un régime qui n'engraisse pas. Les amateurs ont des notions confuses au sujet de l'excès de graisse chez les femel­les. Beaucoup augmentent la ration des mâ­les et réduisent celle des femelles pour évi­ter l'engraissernent qui cause la rétention des oeufs. Toutefois, il est essentiel pour les fe­melles d'avoir plus de graisse que les mâles, mais pas trop, car la grande tâche des fe­melles est de constituer des réserves de vi­tamines et de minéraux. Or, les vitamines A, D, E et K ne sont emmagasinées que dans les tissus adipeux de la femelle. Si elle est trop maigre, elle est en danger de souffrir de déficience en vitamines au moment de l'ac­couplement et cela entraîne à la naissance de faibles rejetons. Des embryons sains ne peuvent provenir que d'oeufs sains, des oeufs sains ne peuvent provenir que d'oiseaux sains et ceux‑ci sont le résultat de nourritu­res saines, c'est‑à‑dire d'une alimentation li­bérale, mais qui n'engraisse pas trop.

     

         UN PIGEONNIER CALME

     

    Si l'on accouple les oiseaux dans la deuxième moitié de la semaine, ils resteront au nid pendant la fin de la semaine, alors que vous pouvez être à la maison et contrô­ler comment ils se comportent.

    Donnez aux plus jeunes couples les cases les plus hautes et aux plus lourds les nids les plus près du sol. Les oiseaux doivent s'accoupler après 5 à 10 minutes de réunion. La construction du nid est un indice mon­trant que l'accouplement a eu lieu.

    Un calme parfait étant essentiel dans le pigeonnier d'accouplement, les couples sur le nid doivent être enfermés pendant au moins une journée avec du grit, à manger et à boire. Laissez sortir un couple à  la fois et de telle sorte que la  case du second couple  soit  passablement éloignée de celle du premier, pour éviter des batailles sur le nid. Continuez à appliquer ce système jusqu'à ce que tous les cou­ples reproducteurs aient bien repéré leur case. Ou­vrez l'oeil pour vous assurer qu'aucun mâle ne s’installe dans une case qui n'est pas la sienne, accidentellement ou à dessein. Les jeunes mâles sont plus combatifs que les vieux ; il ne faut pas laisser leurs nids trop près les uns des autres. Si le mâle est trop querelleur envers la femelle, on fixe une cloi­son grillagée dans la case pendant un jour ou deux en laissant le mâle du côté de l'entrée du nid.

    Il est relativement facile de défaire deux couples et de les réapparier à nouveau, à moins, bien entendu, qu'ils n'aient été gar­dés ensemble dans le pigeonnier pendant longtemps. Dans ce cas, ils retourneront tout simplement vers leur ancien partenaire. Toute­fois, ils oublieront plus facilement leur ancien partenaire que leur ancien nid.

     

    Stargarder

     

     


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    Bouclier dAllemagne du Sud

     

    L’ALIMENTATION RATIONNELLE DU PIGEON

    L'alimentation, dans un élevage quel qu'il soit, est d'une importance capitale, non seu­lement parce qu'elle constitue en général le poste de dépenses le plus lourd, mais aussi parce qu'elle conditionne directement la pro­duction, à la fois en qualité et en quantité. De plus, son influence sur l'état sanitaire du cheptel, est indéniable.

    Dans les différentes études que nous avons publiées sur l'alimentation du pigeon, nous nous sommes efforcés de sortir des sentiers battus pour donner aux éleveurs la possibili­té d'améliorer leurs résultats. C'est ainsi que nous avons mis en cause les graines de lé­gumineuses, et notamment la féverole, jus­que là très largement utilisées et dont le prix est pourtant presque toujours hors de pro­portion avec la valeur alimentaire réelle de ces produits. Nous considérons qu'il faut leur préférer un aliment composé granulé dont le choix est fonction de sa destination.

    En effet, suivant qu'il est donné à l'exclu­sion de tout autre nourriture, c'est à dire en aliment complet, ou en complément des cé­réales, c’est à dire en complémentaire, sa composition peut varier très sensiblement.

    Quoi qu'il en soit, et c'est à notre avis une bonne chose, l'utilisation des aliments com­posés a tendance à se généraliser pour les pigeons, comme cela s'est déjà produit pour les autres animaux. Il reste cependant que l'alimentation exclusive aux granulés demeure délicate et coûteuse, tandis que l'alimenta­tion mixte (grain + granulés) semble plus passe‑partout, au moins dans l'état actuel des connaissances.

    Les recherches que nous avons réalisées dans ce domaine, ainsi que les divers recoupe­ments que nous sommes amenés à faire, confirment que le mode de vie et surtout de reproduction du pigeon, constitue un handi­cap certain quand il s'agit d'opter pour l'aliment complet. Il est certain, et nous l'avons déjà souligné, que les besoins du pigeon va­rient considérablement suivant son âge et sa condition du moment. En conséquence, il paraît peu logique d'envisager de donner dans tous les cas, le même aliment, même si dans son jeune âge, cet oiseau est capa­ble de compenser, au moins dans une cer­taine mesure, la qualité par la quantité.

    Quant aux possibilités du pigeon d'équili­brer lui‑même sa ration alimentaire, et sans chercher à nier une certaine évidence dans ce domaine, les constatations très différen­tes que nous avons pu faire avec des sujets placés dans des conditions identiques, nous ont toujours incités à la prudence.

    En tout état de cause, il nous a semblé intéressant de rapporter ici les résultats ob­tenus par un groupement d'éleveurs de pi­geons de chair qui, avec un aliment titrant 20 à 22 % de protéines, ont constaté une bonne croissance des tout jeunes pigeon­neaux, alliée à un emplumement rapide. Cependant, à l'âge de l'abattage, ces oiseaux n'étaient pas suffisamment en chair. De plus, leurs fientes étaient passablement liquides. Par contre, avec un granulé titrant 24 % de protéines, donné en complément du maïs grain, ces inconvénients disparaissent. No­tons que la proportion dans la consomma­tion est d'environ un tiers de granulé pour deux tiers de grain, ceci avec des couples en production, évidemment. Dans les deux cas, l'aliment a été fabriqué spécialement pour le groupement.

    Sans chercher à tirer des conclusions défi­nitives, il est possible d'émettre quelques hypothèses.En premier lieu, il convient de préciser que les reproducteurs qui ont fait l'objet de ces essais, avaient été initialement, davantage habitués au grain, qu'au granulé, ce qui pour­rait expliquer une adaptation incomplète ou trop lente à l'aliment complet. Il est possible également que l'on trouve là la cause de la production de déjections molles. D'une fa­con générale, il semble bien que les pigeons qui consomment des granulés surtout lors­qu'ils n'ont que cela à leur disposition, aient tendance à boire davantage en particulier lorsqu'ils nourrissent bien sûr, et dans ce cas la disproportion est encore plus grande. Pour notre part, nous avons constaté à ce sujet, des différences considérables entre les couples reproduc­teurs, certains ayant la fâcheuse habitude de gorger littéralement leurs petits de liquide, surtout lorsque ceux‑ci ont atteint l'âge de deux semaines. Il est alors très difficile de maintenir les nids dans un état convenable.

     Peut‑être faut‑il voir dans cette forte con­sommation d'eau susceptible de modifier le métabolisme, l'impossibilité pour les jeunes de s'étoffer entre l'âge de deux et quatre semaines ?  Peut‑être aussi doit‑on considé­rer qu'une alimentation riche en protéines, convient moins bien aux pigeonneaux âgés de plus de quinze jours ? Nous avons d'ailleurs très souvent remarqué que les re­producteurs habitués aux granulés, et qui ont également du grain à leur disposition, ne commencent à donner ce dernier à leurs pe­tits que lorsque ceux‑ci ont atteint l'âge d'une douzaine de jours. Peut‑être l'énergie du maïs lorsqu'elle remplace partiellement celle des protéi­nes de l'aliment permet elle d'obtenir une meilleure finition ? Peut‑être que la consis­tance du grain contribue elle aussi à ce ré­sultat puisque chez le poulet notamment, on sait que le maïs est mieux utilisé entier que moulu ? Peut‑être encore certains com­posants de l'aliment peuvent‑ils être à l'ori­gine d'une plus forte consommation d'eau, comme c'est le cas par exemple pour les proportions élevées de matières minérales ?

     

    Autant d'explications qui restent plausibles sinon probables. Toujours est‑il que dans la pratique, et en attendant d'en savoir davan­tage sur le sujet, l'alimentation mixte grain + granulés, est celle qui est la plus recomman­dable dans la majorité des cas. De plus, elle est moins onéreuse, en particulier pour les pigeonneaux sevrés qui consomment nette­ment plus de grain que de granulés.

     

    Nous conseillons néanmoins de maintenir en toute circonstance, une distribution de granulés, de façon que les futurs reproduc­teurs gardent l'habitude d'en manger plus ou moins. Rappelons enfin qu'il ne faut jamais lésiner sur la qualité de la nourriture, qu'il s'agisse du grain ou des granulés ; procéder autrement consisterait,  à coup sûr, à faire de fausses économies.

     

    Turbit

     

     

     


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    Boulant de Voorbourg

    EVITER LES CARENCES ALIMENTAIRES

    pour avoir des pigeons en parfaites conditions

     

    La santé n'est pas seulement l'absence de maladies, mais aussi l'absence de carences. Les pigeons, comme tous les animaux ont besoin d'une bonne alimentation, mais un mélange de graines, même bien choisies, ne suffit pas à leur apporter tout ce qui leur est nécessaire, souvent en faibles quantités comme les vitamines et les minéraux.

     

    LES VITAMINES

    Le pigeon paraît moins exigeant que les volailles et semble pouvoir vivre sans vitami­nes autres que celles qu'il trouve dans son alimentation normale, si elle est assez va­riée; mais vivre ainsi c'est plutôt survivre, et il est prouvé qu'un supplément des diverses vitamines est absolument nécessaire pour maintenir la santé et la «forme» optimales. Onze vitamines sont nécessaires aux oi­seaux ; toutes favorisent la résistance aux maladies, mais spécialement la vitamine A qui augmente la résistance des muqueuses digestives et respiratoires aux divers parasi­tes et microbes. Nous n'étudierons pas ici les actions propres de chaque vitamine sur le plumage, le métabolisme, la reproduction, mais toutes sont nécessaires à la santé, et il faut les apporter régulièrement au moins une à deux fois par semaine. Il est facile de les donner dans l'eau de boisson.

    A propos des vitamines, il faut rectifier cer­taines idées fausses et très répandues :

    ‑ chaque vitamine a une ou plusieurs ac­tions propres, et on ne peut pas les rempla­cer les unes par les autres ;

    ‑ la verdure, les fruits (que les pigeons ne consomment d'ailleurs pas volontiers) ne con­tiennent que certaines vitamines, souvent en quantités très insuffisantes.

    ‑ une préparation vitaminée trop ancienne peut étre moins efficace, mais n'est pas dan­gereuse ;

    ‑ l'huile de foie de morue apporte bien les vitamines A et D, mais joue le rôle d'antivita­mine E (attention à la fécondation, et aux trou­bles nerveux des jeunes).

     

    LES MINERAUX

    Tous les animaux ont besoin de phosphore et de calcium pour former leurs os. La vita­mine D aide l'animal à les utiliser. Un bon squelette est un facteur de résistance physi­que et de performances sportives. Beaucoup d'éleveurs de pigeons font, à leur sujet, de graves erreurs en donnant surtout du cal­cium (coquilles d'huîtres, coquilles d'oeufs). Les graines contiennent du phosphore, mais sous forme de phytine que les oiseaux n'uti­lisent pas. Il est donc indispensable de leur apporter du phosphore minéral sous forme de phosphates (phosphate bicalcique, pou­dre d'os). Le manque de phosphore peut causer des faiblesses des pattes et des boîteries chez les races très lourdes, mais, de façon moins visible, il handicape le vol. Il existe des préparations à base de phosphore et de calcium, faciles à donner dans l'eau.

    Le phosphore, à côté ou même avant son rôle dans la formation d'os solides, en joue un encore plus important sur les organes nerveux et sur les muscles, organes de l'ef­fort (formation d'acide adénosinephosphori­que). A ce titre, les apports de phosphore complémentaires de la ration de graines sont donc essentiels dans la préparation des oi­seaux aux performances sportives élevées. Les composés minéraux hydrosolubles, par leur facilité d'emploi, sont donc, non seulement des compléments utiles pour les jeu­nes et les reproducteurs, mais surtout des produits précieux pour les oiseaux de vol. On les emploie alors huit jours de suite, avant les compétitions ; ils constituent un apport de minéraux normaux, ce qui n'est nullement un élément dopant au sens où on l'entend en sport.

    Le sel ou chlorure de sodium est égale­ment nécessaire aux pigeons ; on le donne sous forme de blocs de sel, mais nombreux sont ceux qui croient que ces blocs apportent tous les mi­néraux. C'est une grave erreur !  Ils ne con­tiennent ni phosphore ni calcium, ou en quan­lités si faibles qu'elles ne peuvent pas être prises en compte, bien que parfois mentionnées sur les étiquettes, ce qui entretient une confusion lourde de conséquences pour les oiseaux.

    La ration alimentaire d'un pigeon doit con­tenir environ 2% de phosphate de calcium, et 0,3 à 0,5% de sel. Ces quantités peuvent être apportées séparément comme nous l'avons vu, sous la forme de granulé minéral ou poudre, ou en liquide dans l'eau de boisson, ou en bloc pour le sel. Les oiseaux, par instinct, en consomment suivant leurs besoins.

    Avec les vitamines et les minéraux, nous disposons d'un moyen d'assurer aux pigeons, quel que soit le type d’élevage, un complément indispensable de leur ration de graines, en toutes saisons.

     

    Schietti allemand

     



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    Bouvreuil

     

                                                                        COUPLES OU PAIRES ?

    Pour monter votre élevage, vous avez acheté, si vous ne voulez élever qu'une seule race, trois mâles et trois femelles à des éle­veurs différents. Si vous achetiez trois cou­ples, vous auriez trois "sangs" différents constitués très probablement par des couples consanguins, car il y a de fortes chances pour qu'on vous vende des frères et soeurs.

    En achetant trois paires de six provenan­ces différentes, vous aurez davantage de chances d’obtenir six "sangs" diffé­rents, et les couples que vous appareillerez ne seront probablement pas consanguins. Ainsi, vous se­rez sûr d'apporter le maximum de vigueur à votre souche.

     

    L'APPAREILLAGE

    Pour "appareiller" vos couples, vous allez loger les trois mâles, séparément, dans un "appareilloir" et, si vous n'en avez pas trois de disponibles, dans une case que vous fermerez avec un grillage provisoire.

    Bien entendu vous leur assurez à manger dans une petite mangeoire et à boire dans un pot à confiture fixé au grillage ou dans un coin de la case. Vous laissez ainsi « mijo­ter » vos trois mâles en cellule pendant trois ou quatre jours. Les femelles peuvent être tenues en liberté ensemble, mais de préfé­rence hors la vue des mâles pour que cha­cune ne fixe pas son choix.

    Au bout de trois jours, vous introduisez auprès du mâle, la femelle que vous lui destinez, et vous observez. S'ils se font bon accueil et que vous les voyez en bonne disposition de s'accoupler (leur comportement ne trompe pas), laissez‑les tranquil­les.

    Si I’accueil est mauvais, que le mâle agresse la femelle, soit parce qu'elle ne lui plaît pas, soit parce qu'elle se refuse à ses caresses, retirez‑la et laissez le mâle seul en cellule pendant deux jours. Après quoi, vous les remettez en présence.

    Il est probable qu'alors l'accueil sera plus chaleureux. Sinon, encore deux jours de jeûne amoureux pour le mâle et troisième présentation de la femelle. Si la troisième fois, ils échangaient encore des coups de bec agressifs, laissez‑les quand même en­semble, ils finiront par s'accorder, mais ne relâchez pas votre surveillance.

    Lorsque vous aurez constaté que l'accord est fait, à la première, deuxième ou troisième présentation, laissez le couple en cellule un jour ou deux, puis installez‑le dans la case qui lui est destinée où vous le tiendrez enfer­mé à l’aide d’un grillage provisoire. Si vous avez logé le mâle dans une case d'élevage, vous n'aurez qu'à y laisser le couple.

     

    ATTENDEZ LES DEUX OEUFS

    Et vous le laisserez bouclé jusqu'à ce que vous ayez constaté la présence de deux oeufs dans le nid que vous aurez eu la pré­caution de leur fournir.

    A ce moment, la première ponte étant faite, vous pourrez enlever le grillage provisoire et rendre à vos prisonniers la liberté dans la volière ; l'installation est définitive car ils n'abandonneront pas leurs oeufs.

    Ayant acheté vos trois paires, comment allez‑vous choisir les femelles que vous des­tinez aux mâles ?

    Certains éleveurs estiment qu'il est préfé­rable d'accoupler une jeune femelle à un vieux mâle et inversement. Le mieux, à no­tre sens, est que vous ayez six jeunes adultes. Ainsi vous aurez devant vous une plus longue période de production. Efforcez-vous donc de vous monter votre élevage avec des oiseaux d’un an.



    L’AGE DES PIGEONS

    Comment reconnaît‑on l'âge des pi­geons ?

    Les connaisseurs le lisent dans les plu­mes de vol. Après la première mue, ce qui indique approximativement l'âge d'un an, la première plume (à partir du milieu de l’aile) des grandes rémiges repousse un peu plus courte que les autres. A la deuxième mue (deux ans) la deuxième plume des grandes rémiges repousse un peu plus courte que la suivante, et ainsi de suite. De sorte qu'après  avoir ouvert entièrement l'aile d'un pigeon pour étendre les grandes rémiges, vous n'avez qu'à compter, en partant de la première grande plume, combien il y en a d'un peu plus courtes pour connaître le nom­bre de mues, donc à peu près le nombre d'années. Car les pigeons nés en janvier, février, mars ou avril muent dès leur pre­mière année, tandis que ceux nés en août, septembre, octobre, etc. ne muent que l'an­née suivante. La première année, le calcul est donc à quelques mois près, en plus ou en moins, mais il est exact pour les années suivantes.

    Un moyen plus facile consiste à n'acheter que des pigeons bagués. Ainsi, non seulement on peut connaître leur provenance, mais le millé­sime porté sur la bague indique l'année de naissance.

     

    Tambour bde Boukharie-copie-1

     

     


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