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    PRINCIPES FONDAMENTAUX

    POUR OBTENIR DE BEAUX PIGEONS 

    Elever des pigeons représente un travail à multiples facettes, les unes aussi intéres­santes que les autres : la saison de repro­duction, les espérances basées sur la croissance des jeunes, la période des expositions, les prix remportés, le oiseaux à vendre ou à acheter. L'éleveur est toujours dans l'attente de franchir une nouvelle étape.

    Le fait d'acheter et de vendre des animaux implique un certain degré de connaissances en fonction de la position que l'on occupe. Ainsi, le vendeur désire se débarrasser de ses oiseaux en trop vers la fin de l'année, alors que l'acheteur peut patienter jusqu'en février ou mars sous prétexte d'économiser l'équivalent de deux mois de nourriture. Une entente entre les deux parties s'avère donc nécessaire dès le départ.

    Cependant, mieux vaut ne pas trop attendre sinon on risque de manquer de bonnes affaires. Concrètement, si l'acquéreur recherche la possibilité de produire des sujets de concours, il vaudra mieux qu'il trouve un arrangement avec un éleveur remportant des prix de manière régulière dans les expositions. Cet accord aura lieu aux alentours du mois d'août ou septembre. En réalité, certains acheteurs désireux de se procurer des pigeons bagués de qualité, règlent leurs affaires un an à l'avance, faute d'avoir obtenu ce qu'ils cherchaient au moment voulu.

    Il est également imprudent d'attendre le printemps en pensant que les oiseaux seront moins chers, d'autant plus qu'il sera nécessaire de payer leur nourriture pendant tous ces mois. Les oiseaux dépareillés sont toujours plus faciles à écouler, surtout lorsqu'il s'agit de mâles. Mais trouver un bon couple est loin d'être aisé. Certaines années sont réputées pour être des années à"femelles", lorsque celles‑ci semblent être plus nombreuses que les mâles.

    Les prix ? Bien entendu, ils dépendent du vendeur. Il arrive que la valeur d'un pigeon s'il est sain et représentatif de sa race soit multipliée par cinq, laquelle valeur est doublée s'il présente des qualités de reproducteur incontestables, et doublée à nouveau s'il se révèle être un excellent sujet de concours. Néanmoins, les éleveurs préfèrent généralement céder leurs animaux à des prix plus raisonnables.

    Tout ceci est fonction du tri impitoyable ou non que l'on pratique. Il peut arriver que deux éle­veurs qui produisent un nombre similaire de jeunes appartenant à la même race et variété, réalisent pourtant des ventes très diffé­rentes ; ceci s'explique par le fait que le premier procède à un tri sévère de façon permanente et que le second néglige cet aspect des choses.

    Le meilleur endroit pour créer un stock son propre élevage se trouve chez les éleveurs et les exposants reconnus. Acheter par l'intermédiaire de petites annonces est risqué. La même observation s'applique aux marchés d'animaux vivants, en particulier à cause du danger représenté par des maladies comme la paramyxovirose et la paratypho­se.

    Alors répétons-le : il est bien préférable de ne pas attendre que le vendeur vous expédie les oiseaux, d’autant plus que le coût du transport est élevé. Dans la plupart des cas, il est presque meilleur marché de passer un arran­gement avec le vendeur pouraller chercher vous-même les sujets sur place.

    Il y a des avantages considérables à pro­céder de la sorte. On peut voir ce qu'on achète ; il est également possible de se rendre compte de la qualité des oiseaux par rapport au standard et d'examiner les spécimens que l'éleveur garde pour lui, d'observer la manière dont il les conserve, dans quelles conditions ils sont logés et nourris, le type de perchoirs mis à leur disposition, etc...

    Parler avec l'éleveur durant un quart d'heure vous en apprendra plus que tout ce que vous pourrez glaner après la lecture de tel livre ou de tel article au fil des semaines.

    Peut‑être êtes‑vous déjà un éleveur établi n'ayant pas encore rencontré le succès ? Avant de faire partie des amateurs déçus, posez‑vous les questions suivantes:

    Vos oiseaux sont‑ils à la hauteur ? Leur distribuez‑vous régulièrement de la nourri­ture ? Pensez‑vous à renouveler leur eau de boisson tous les jours, et même deux fois par jour lorsqu'il fait chaud ? Etes‑vous confronté à un problème de surpeuplement ? (n'installez pas plus d'oiseaux que votre pigeonnier ne peut en abriter dans des conditions acceptables, avec des perchoirs et des mangeoires appropriés). Avez‑vous fait reproduire vos animaux toute l'année ?

    Il est plus difficile d'y arriver après le plein été. Permettez à vos pensionnaires de se reposer et de prendre leur temps pour muer. Séparez les sexes à cette époque de l’année si vous pensez que cela vous aidera. Certaines personnes font cela dès la fin du mois de mai quand elles estiment avoir produit suffisamment de jeunes pour leurs besoins.

    Le pigeonnier est‑il sec et bien aéré ? Souvenez‑vous que l'air vicié remonte ; on n'est pas toujours en mesure de "percevoir" l'odeur du pigeon. Seule une ouverture sur le devant, avec les trois autres côtés fermés, peut fournir une bonne aération. Un pigeonnier conçu de la sorte peut également protéger de l'humidité durant la période hivernale. Même une simple petite ouverture dans le fond et sur les côtés est préférable à une absence totale d'ouverture, pour permettre à l'air intérieur de s'échapper, avec ne serait-­ce qu'une bouche d'aération sur le devant.

    Les oiseaux bénéficient‑ils d'assez de soleil, que ce soit dans le pigeonnier lui-­même ou dans la volière contiguë. Une bonne volière doit avoir un toit solide afin de sauvegarder les pigeons de la pluie et de la neige et leur permettre d'accéder à l'air frais pendant les mauvais jours. Un toit débor­dant protège encore des déjections des moineaux et s'avère être une garantie contre les chats.

     


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    Pretre de Saxe

     

     

     

    ELEVER DES PIGEONS POUR LE PLAISIR

     

    On dit, et à juste titre, que tout le monde aurait un violon d'Ingres. L'homme moyen est un travailleur individuel assidu qui est cons­tamment préoccupé par ses affaires et qui ne réalise pas que « du travail sans divertissement rend la vie ennuyeuse ». C'est pourquoi les hommes devraient avoir un hobby quel­conque ; ceux par exemple, qui aiment la vie des oiseaux, peuvent trouver beaucoup de plaisir dans l'élevage des pigeons.


    Pour commencer, on doit conseiller à tous les débutants d'agir avec sagesse dans l'acquisition de leur souche de base pouvant répondre à leurs besoins. N'essayez pas d'obtenir quelque chose pour rien, car c'est le meilleur moyen d'être déçu ou d'aboutir à un échec complet.

    Décidez, en vous basant sur l'élevage que vous souhaitez créer, de faire un essai, et pro­curez vous seulement quelques couples ; n'essayez pas de remplir votre pigeonnier dès la première année. Les pigeons sont de bons reproducteurs et vous obtiendrez vite des résul­tats. Un bon élevage est comme une très bonne machine ; on ne peut en acquéri à bas prix. Souvenez‑vous que vous constituez une souche dont dépendra tout votre élevage ; plus votre souche sera solide, plus votre production à venir sera de bonne qualité.


    Vous avez le droit d'obtenir ce pourquoi vous avez payé et il y va de votre intérêt de vous assurer que vous aurez des pigeons robus­tes et en bonne santé. Rappelez‑vous bien sûr que vous ne pouvez acheter que ce qu'un amateur veut bien vendre. Il ne va pas céder ses meilleurs sujets ; il serait absolument stupide de se défaire de ses meilleurs oiseaux, à moins qu'il n'ait projeté de vendre tous ses pigeons. Néanmoins, il est toujours bon d'aider le débutant à entamer une sélection avisée.

     

    Les pigeons en volière réclament une atten­tion particulière quant à leur nourriture ; avec l'alimentation moderne, il est facile de les nourrir convenablement. Il est essentiel que les pigeons reçoivent une nourriture de qualité et une eau fraîche et propre. La baignoire repré­sente un autre aspect non négligeable des soins que l'on doit apporter aux pigeons. N'ayez aucune crainte si vos pigeons se baignent fré­quemment ; donnez leur une baignoire adaptée à leur taille, et ils se baigneront presque tous les jours. Souvenez‑vous toutefois que dès que les pigeons ont fini de prendre un bain, vous devez enlever la baignoire de la volière pour éviter qu'ils ne boivent l'eau du bain, ce qui constitue le meilleur moyen d'avoir des oiseaux malades. Un simple mot concernant le logement des oiseaux quels qu'ils soient : essayez toujours de le maintenir en bon état, et aussi propre que possible.

     

    Il y a deux façons d'accoupler les pigeons dont l'une est basée sur un accouplement naturel où un certain nombre de mâles et nombre identique de femelles sont mis dans une volière et ont la liberté de former les couples de leur choix. Le second procédé est basé sur la sélection en prenant les points les plus forts d'un pigeon et en l'associant à un autre ; n'attachez pas cependant une trop grande importance aux prix qu'ils remportent dans les expositions, l'essentiel résidant dans leur qualité de géniteurs et de parents. Il faut noter toutes les observations concernant les pigeons et les étudier à plusieurs reprises avant de procéder aux accouplements. Unissez d'abord vos pigeons sur le papier avant de faire n'importe quoi de votre pigeonnier.

     

    L'une des plus essentielles tâches d'un éleveur est de noter systématiquement ses observations. Non seulement parce qu'il peut en ressortir des enseignements généraux après l'étude de certains couples, mais aussi parce qu'il doit avoir en main de véritables infor­mations qui montreront lequel de ses oiseaux ou lequel de ses couples produit le mieux et possède les meilleures qualités. Des notes précises vous indiquent de qui peut être issu le meilleur jeune ; accoupler et ré‑accoupler ou ne plus jamais accoupler tel couple ; quelle paire a donné les plus beaux sujets d'exposi­tion. C'est l'éleveur qui voit ces détails au travers de ses notes précises et rigoureuses qui le conduiront au succès.

     

    L'époque de la mue est très importante chez les pigeons ; c'est le moment que choisissent les oiseaux pour renouveler leur plumage, et qui

    se situe généralement après la saison de repro­duction ou à la fin de l'été. Les plus grands soins devraient être donnés aux oiseaux pendant cette période durant laquelle ils subis­sent d'importantes transformations physiolo­giques. Pendant la mue nourrissez les avec des éléments fortement protéinés.


    L'apparence de vos pigeons dépend enfin de l'emploi auquel vous les destinez. L'éleveur de pigeons moyen veut exposer ses oiseaux en compétition avec d'autres ; en d'autres termes il veut pouvoir situer le niveau de ses pigeons par rapport au standard grâce à l'oeil d'un juge compétent. Je ne connais pas de meilleur endroit pour un débutant style « Monsieur je sais tout » qu'une exposition pour lui remettre les idées en place. C'est là qu'il apprendra à obtenir ce qu'il a mérité, qu'il soit premier ou dernier. Il est aisé pour nous tous de penser que nous possédons les meilleurs sujets ; peut-­être le sont‑ils dans le pigeonnier mais amenez­ les à l'exposition et laissez le juge vous dire et vous montrer ce que valent réellement vos animaux et tirez‑en les conséquences pour la saison prochaine.


    On peut se procurer une quantité de bonnes adresses dans les expositions ; c'est là, sur le lieu du concours, que l'on apprend une somme de choses concernant l'élevage, la reproduction, la sélection, et ainsi de suite. En outre, on a la possibilité de connaître et d'entendre les éleveurs importants raconter le déroulement du difficile chemin qui les a menés au sommet. Après avoir atteint le niveau le plus élevé, il est dur de s'y maintenir car tout le monde essaye d’être meilleur que vous. Voici une petite réflexion qu'il serait bon de garder en mémoire : il est plus ardu d'accéder au sommet que de chuter, mais une succession d'échecs entraîme l'abandon de nombreux amateurs.

     

    Quand les standards sont adoptés par les plus grands éleveurs, ceux‑ci ont une idée précise sur la façon d'améliorer la race. Ne pas tenir compte du standard équivaut à travailler sans but. Le standard devrait être étudié maintes et maintes fois et constituer un guide. On n'a jamais vu ou entendu parler d'un spécimen parfait d'une quelconque race, alors que pourtant, des milliers d'oiseaux produits chaque année sont proches des modèles définis par les standards. Quand vous élevez des oiseaux correspondant à ces derniers, vous pouvez vous attendre à réussir. Aussi, soyez prudent dans la sélection de vos animaux ; choisissez sagement, calmement et astreignez vous à une sélection rigoureuse. Maintenez vos sujets propres et en bonne santé, et le temps vous apportera la récompense tant espérée.

     

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    Pigeon voyageur

     

     

     

    PROBLEMES D’ADAPTATION

     

    Comme tous les oiseaux, le pigeon est adapté au vol depuis des temps lointains. Pour certains, tout est résolu par la nature, qui fait si bien les choses !

     

    Est‑ce si simple en réalité ?

    Référons‑nous au Professeur Lamotte et à son « Extrait de la Revue des Questions Scien­tifiques ».

     

    Il pose la question : « Qu'est‑ce que l'adap­tation ? ».

    Avant d'y répondre, il précise que « le problème des mécanismes de l'adaptation des espèces est, encore aujourd'hui, mal compris d'un grand nombre de biologistes.

     

    « ‑ Parce que persiste une confusion qui tient au mot lui‑même.

    « ‑ Parce que l'on peut lui accorder deux sens différents, l'un statique, l'autre dyna­mique.

    « Dans la première acceptation du terme, dit‑il, on parle d'un animal adapté au milieu aquatique (par exemple), lorsque ses membres sont des nageoires. D'une façon générale, il existe un certain nombre de caractères orga­niques qui constituent à nos yeux des adapta­tions à la vie dans un biotope déterminé ».

     

    Nous pouvons donc dire que le pigeon, comme les autres oiseaux, est adapté au milieu aérien parce qu'il a des ailes.

    Lamotte précise: « On peut dire que dans le sens statique, l'adaptation est la propriété fon­damentale de la vie, qu'elle est la vie même, car tout organisme vivant est adapté à son milieu, c'est-à‑dire organisé pour pouvoir y vivre et s'y reproduire. Il n'y a donc là qu'un faux problème dont l'apparence de réalité est liée surtout à des vues anthropomorphiques » (à l'image de l'homme).

     

    A côté du sens « passif », il y a le sens « actif », dynamique du phénomène.

    « Des organismes peuvent être amenés à vivre dans un milieu nouveau, écrit Lamotte. Mal équipée au départ pour y subsister et s'y reproduire, l'espèce est capable de modifier progressivement les structures et les mécanismes qui sont insuffisants, en un mot de s'adapter au nouveau milieu ! Cette adaptation peut être envisagée à l'échelle d'un individu qui, au co urs de sa vie, se modifie peu à peu pour mieux supporter un milieu qui lui était inhabituel : on parlera alors d'accomo­dation. Elle peut se produire aussi à l'échelle de générations successives d'une espèce, qui peu à peu, s'adapteront à vivre dans un nouveau milieu en modifiant leurs réactions physiologiques et même leur morphologie ».

     

    On retrouve là le problème du pigeon qui, individuellement, change de colombier. Il est parfois perturbé avant de s'accomoder à sa nouvelle résidence et à de nouvelles habitudes de soins et d'alimentation. Il a besoin de s'adapter.

    Cela explique pourquoi certains sujets, transférés ailleurs, refusent de s'accoupler pendant toute une saison.

     

    Le phénomène dynamique de l'adaptation doit nous intéresser. Précisons de suite avec Lamotte « que le problème de l'adaptation ne peut pas, le plus souvent, entrer dans le cadre d'une expérimentation classique. Aussi, les réponses données pour expliquer son mécanisme se sont‑elles longtemps appuyées sur des opinions purement intuitives, restant plus articles de foi que démonstrations scienti­fiques ».

     

    L'adaptation au milieu s'appuie sur un phénomène qui s'explique.

    Dans son ouvrage « L'hématologie Géo­graphique », le Professeur Jean Bernard parle des protéines enzymatiques. Il en décrit la présence de deux sortes. Les premières, indé­pendantes des conditions du milieu, assurent une forme constante et une spécificité d'action permanente. On les appelle enzymes de constitution. Les secondes, sensibles aux conditions du milieu, appelées enzymes d'adaptation, permettent un meilleur ajustement de l'organisme vivant à son milieu.

     

    En colombophilie, le milieu est représenté par tout l'environnement qui se manifeste autour du pigeon, colombier bien disposé et sain, alimentation, soins divers, motivation, sélection après concours, accouplements réussis, climat, position géographique du colombier, rigueur du propriétaire, circonstances particulières, etc...

     

    Tous ces éléments, réunis au maximum, permettent un comportement du pigeon des plus favorables pour une performance meilleure dans les concours. Ils peuvent également intervenir physiquement, lors de la mue du plumage et des grandes rémiges, ce qui influence les qualités apparentes, dans les limites du génotype de la souche.

     

    Que les bons soins, ou autres choses, viennent à manquer, l'apparence favorable peut disparaître. Elle n'est pas héréditaire.

     

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    Genuine Homer-copie-1


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    LE SENS DU GOUT

    Chez les pigeons et les volailles

     

    Bien que l'on admette sans difficulté, que l'univers sensoriel des animaux, ne corres­pond pas à celui des humains, la tendance est grande à considérer que les réactions sont les mêmes vis‑à‑vis de ce qui peut être sucré, salé, acide ou amer.

    Il est certain qu'un aliment, quel qu'il soit, simple ou composé, est consommé d'autant plus volontiers qu'il correspond au goût des animaux auxquels il est destiné. Il en est de même pour l'eau de boisson, surtout si l'on considère qu'il s'agit là du support privilégié lorsqu'il s'agit d'adminis­trer un traitement, ou de distribuer un complément alimentaire, ceux‑ci pouvant en modifier considérablement le goût. Il est donc intéressant de savoir comment les principales saveurs sont ressenties par les volailles et les pigeons.

    On sait que ce sont les papilles gustatives qui permettent de percevoir le goût. La poule en possède 24, le pigeon 37, le canard 200, le lapin 17000, alors que chez l'homme, elles sont au nombre de 9000. Chez la poule, elles se situent essentielle­ment à la base de la langue, l'extrêmité cornée de cette dernière en étant dépour­vue. Compte tenu de ces éléments, on ne s'explique guère comment la poule peut arriver à faire preuve d'un certain sens du goût, celui‑ci ayant semble‑t‑il tendance à augmenter avee l'âge. A ce sujet, il a été démontré que les poussins consomment faci­lement des aliments qui sont dédaignés par les adultes.

    Contrairement à une opinion très répan­due, due sans doute à un anthropomor­phisme exagéré, les volailles sont indiffé­rentes à la saveur sucrée, de même que le pigeon, la caille et l'oie. On ne connaît guère que quelques oiseaux frugivores qui soient capables de détecter la saveur sucrée. En aviculture ou en colombiculture, le fait de mettre du sucre dans l'eau de boisson en vue, par exemple, de mieux faire accepter un médicament, est donc sans intérêt.

    Alors qu'apparemment, la poule ne sait pas reconnaître la saveur sucrée, elle se mettra à consommer de préférence de l'eau contenant du sucre, si sa ration alimentaire n'est pas suffisamment énergétique. En revanche, elle ne saura pas compenser ce manque de calories par l'eau de boisson, si cette dernière contient des protéines ou des matières grasses, à la place du sucre.

    Le fait que certains sujets se montrent parfois avides de sel (chlorure de sodium), s'explique généralement par une carence. Par contre, les poules refusent obstinément de consommer de l'eau si elle contient une quantité de sel telle que leur système urinaire s'avère incapable de l'éliminer correctement. Ainsi, elles préfèrent mourir de soif, plutôt que de boire une eau contenant 20 grammes de sel par litre, la tolérance gustative étant généralement estimée à 9 grammes par litre.

    Entre 1 et 8 grammes par litre, la consom­mation d'eau est pratiquement identique, avec semble‑t‑il, une légère préférence pour la dose de 4 grammes par litre.

    Une carence en sel, grave ou prolongée, peut entraîner chez les volailles, des troubles du comportement avec apparition d'un picage souvent sévère.

    Pour ce qui est de la saveur acide, les oiseaux montrent en général, une grande tolérance, les acides organiques étant toutefois moins bien acceptés.

    En ce qui concerne l'amertume, les choses sont plus compliquées dans la mesure où certains produits franchement amers pour l'homme, sont bien acceptés par les oiseaux, où d'autres sont bien tolérés par l'homme, mais refusés par les oiseaux, où d'autres encore ne sont ni du goût de l'homme, ni de celui des oiseaux.

    Pour les volailles, la température de l'eau est importante, car la boisson est d'autant moins bien acceptée que sa température s'approche ou dépasse la température ambiante. Pour que des poules arrivent à boire de l'eau dont la température dépasse 45°, il faut qu'elles souffrent d'une soif intense. On comprend mieux ainsi, l'intérêt de toujours maintenir les abreuvoirs à l'ombre.

    Inversement, les poules acceptent bien, généralement, l'eau froide ou même très froide.

    Enfin, il est évident qu'en matière de goût, il existe aussi, chez les volailles et les pigeons, des différences assez nettes entre les individus.

     

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    Huppe de Soultz

     

     

    L’INCUBATION CHEZ LE PIGEON

     

    Demandez à des éleveurs quelle est la durée normale de l'incubation chez le pigeon et vous serez surpris par la diversité et par l'impréci­sion de leurs réponses. Les uns vous diront : « Il est bien connu que l'incubation du pigeon dure 17 jours », et même ils ajouteront que toujours ils ont vérifié l'exactitude de ce fait dans leur propre élevage. D'autres vous affir­meront, avec non moins d'autorité, que cette durée est sous la dépendance absolue des saisons. D'après leurs dires, l'été, elle serait de 18 jours et l'hiver de 19 à 20 jours selon la rigueur de la température.

    Si, au lieu de vous adresser directement aux éleveurs, vous consultez les ouvrages spéciaux consacrés à la colombiculture, vous ne serez, hélas, pas mieux documenté. Quelles peuvent être les causes d'un manque d'accord aussi complet sur un point apparemment si facile à vérifier ?

    Il s'agit, en général, de fautes d'observa­tions faites initialement par des éleveurs, trans­mises par des écrivains et devenues, à la longue, des vérités indiscutables répétées de génération en génération sans aucune tentative de contrôle. A ce point de vue, Buffon a sa large part de responsabilité, les renseignements erronés qu'il a donnés sur l'incubation du pigeon sont, de nos jours encore, répétés à l'envi, dans tous les livres. Il se peut aussi que la différence des opinions ait pour origine un manque d'entente sur le sens à accorder au mot éclosion.

    Pour quelques‑uns, éclosion signifie simple bêchage de la coquille de l'oeuf par le jeune pigeonneau prêt à se délivrer. Pour d'autres, c'est la sortie proprement dite du pigeonneau qui constitue l'éclosion. Or, il s'agit là de deux temps absolument distincts de l'évolution du jeune pigeon. Ces deux temps, séparés par un certain nombre d'heures, ne doivent pas être confondus.

    Un véritable éleveur ne peut pas se contenter de renseignements aussi vagues, ses connais­sances doivent être précises ; aussi, essayons de lui donner satisfaction, en exposant ici tout ce qu'il est utile de savoir de la ponte, de l'incu­bation et de l'éclosion des pigeonneaux.

    Le pigeon sauvage, la Colombia livia des savants, nommé vulgairement Biset, l'ancêtre de nos pigeons domestiques, ne fait annuel­lement que deux couvées, rarement trois, composées chacune de deux oeufs seulement. La première couvée a lieu en mars, l'autre ou les autres, s'il y en a trois, s'échelonnent jusqu'en août, au plus tard. Les ornitholo­gues se sont fort peu étendus sur le rythme de la ponte et sur la durée de l'incubation du pigeon sauvage, mais, cependant, tous s'accor­dent pour dire qu'à chaque couvée, les oeufs sont pondus à un jour et demi d'intervalle, que l'incubation dure 18 jours et ne commence qu'après la ponte du deuxième oeuf.

    Pour avoir des renseignements tout à fait précis sur l'objet qui nous occupe, c'est donc au pigeonnier, et là seulement, qu'il faut aller les chercher. Une première tentative dans ce sens a été faite au début du XIXe siècle, par Corbié l'oiselier de Son Altesse Royale Mme la Duchesse de Berry. Corbié était un excellent observateur et, grâce à lui, nous savons sur l'élevage des pigeons une foule de choses aussi intéressantes que précises. Mais, en matière de colombiculture, il reste toujours à faire. Aussi, après avoir contrôlé les dires de Corbié sur l'incubation, ont été entreprises de nouvelles recherches en les étayant sur les techniques et les connaissances actuelles. En voici les résul­tats :

    Nos pigeons domestiques ne diffèrent pas seulement du pigeon sauvage par de simples caractères extérieurs. Des acquisitions nou­velles ont été également obtenues, dans le do­maine de la physiologie, par suite de variations fortuites ou ataviques, fixées avec soin au cours des âges, par une sévère sélection. Une de ces acquisitions, qu'il est utile de rappeler ici, porte sur l'augmentation du nombre des couvées annuelles. Alors que le pigeon sauvage ne fait que deux ou, tout au plus, trois couvées par an, nos pigeons domestiques en font nor­malement de six à huit. Certaines races même, spécialement sélectionnées dans le sens de la production, pondent à nouveau dès les treizième ou quinzième jours après la nais­sance des petits de la précédente nichée. Si on les laisse faire, il est facile d'obtenir d'eux davantage de couvées annuelles.

     

    RYTHME DE LA PONTE

    Comme dans l'espèce sauvage les couvées de nos pigeons sont de deux oeufs. Le premier oeuf est pondu le soir, vers 17 heures. Norma­lement, la femelle ne couve pas aussitôt cet oeuf, elle se contente de le maintenir à une température convenable et d'établir autour de  lui une sorte de gardiennage jusqu'à la ponte du second oeuf, qui a lieu 44 heures après celle du premier, c'est‑à‑dire le surlendemain aux environs de 13 heures. Dès que le deuxième oeuf est pondu, la femelle se met à couver assidûment, en se faisant relayer chaque jour, de 10 à 16 heures, par le mâle.

    Cependant, assez fréquemment, il arrive que certaines pigeonnes, dans le feu de l'ardeur maternelle, ou plus vraisemblablement, parce que tel est leur état d'être, se mettent à couver dès la ponte du premier oeuf, et font de cette pratique une habitude dont le résultat est des plus fâcheux. En effet, dans ces conditions, les pigeonneaux ne naissent pas en même temps et le premier né a souvent une avance de 36 à 40 heures sur le second. Étant donnée la crois­sance rapide du pigeonneau (augmentation moyenne de 20 grammes par jour), l'aîné, beaucoup plus fort que son cadet, est plus habile à se faire nourrir par les parents, et il prend souvent double ration au détriment du plus jeune, qui, de ce fait, reste chétif, rattrape mal le temps perdu et souvent même meurt au moment de la poussée des plumes.

    Certains éleveurs, qui n'ont pas su remarquer ces faits assez fréquents, cependant, commettent l'erreur de considérer le plus fort des deux pigeonneaux comme étant du sexe mâle. De nombreuses observations ont montré qu'il pouvait être indifféremment mâle ou femelle.

    Pour éviter l'inconvénient de ces naissances échelonnées, il serait facile de substituer au premier oeuf dès qu'il est pondu, un oeuf arti­ficiel et de replacer l'actif véritable dans le nid lors de la ponte du second. Bien que cette substitution momentanée d'un oeuf ne soit ni compliquée, ni difficile à exécuter, il est beaucoup plus simple, pour éviter les compli­cations inutiles, d'éliminer par sélection tous les couples (ou tout au moins les femelles) qui couvent dès la ponte du premier oeuf. On purifiera ainsi son pigeonnier de ce vice qui, en réalité, est un état d'être hérédi­taire.

     

    DURÉE DE L’INCUBATION

    Si l'on compte les heures qui s'écoulent entre la ponte du second oeuf et l'éclosion simultanée des deux jeunes, on constate que 424 heures ont été nécessaires pour donner la vie aux pigeonneaux. C'est donc le 18ème jour après le début de l'incubation, vers les 4 heures du matin que l'éclosion a lieu. Ceci est une règle qui ne souffre guère d'exceptions. Les renseignements erronés rapportés précédem­ment s'expliquent de la façon suivante :

    Si l'on nomme éclosion le bêchage de l'oeuf, qui se manifeste déjà 30 heures environ avant que le jeune oiseau ne soit libéré définiti­vement de sa coquille, on trouve évidemment que 17 petits jours sont suffisants pour assurer l'incubation. Au contraire, si l'on prend comme base l'éclosion réelle et que l'on compte les jours, on constate sans difficulté que 19 à 20 jours sont indispensables pour mener à bien l'éclosion. Comme on le voit bien, toutes les erreurs en cours ont pour cause un mauvais point de départ.

    La connaissance exacte du temps nécessaire à l'incubation des oeufs du pigeon ne satisfait pas simplement notre légitime et si vif désir de savoir. Elle rend aussi aux éleveurs de précieux services en leur permettant de faire à bon escient, des échanges d'oeufs ou de jeunes entre couples couveurs.

     

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