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    Pigeon de Beyrouth

     

     

    DES SOINS ATTENTIFS POUR LES JEUNES PIGEONS

    Ceux qui ont une certaine expérience en colombiculture savent qu'il faut faire preuve de beaucoup d'attention si l'on veut éviter des pertes. Et puisque ce sont souvent les jeunes de couples de valeur qui périssent, il faudrait pour ces raisons apporter certains soins. Abstraction faite des jeunes qui périssent pour des raisons de maladie, on pourrait sau­ver des pigeonneaux de valeur et ainsi contribuer au développement de la race. Car en dernier lieu, c'est l'éleveur lui‑même qui en profite s'il arrive à élever ses jeunes sans perte.

    Dans les colombiers qui ne sont pas à l'abri des rigueurs de l'hiver, les jeunes des cou­vées précoces sont en danger. Les gelées nocturnes leur sont néfastes s'ils ont 14 jours et ne sont plus couverts par les parents la nuit. On peut éviter cet inconvénient par des nichoirs fer­més dans lesquels on enferme de préférence la pigeonne afin qu'elle protège sa nichée du froid. Si ceci n'est pas possible il ne nous reste rien d'autre à faire que de porter le nichoir dans un endroit à l'abri des gelées (la nuit seulement bien entendu). Le matin, on les remet de nouveau dans le colombier. On prend évidemment le risque que les parents ne soignent plus ces jeunes comme aupara­vant et on doit alors les nourrir à la main. On trouve dans le commerce, des granulés pour poussins qui font très bien l'affaire pour ce genre de travail parce que facilement diges­tibles pour les pigeonneaux.

    Ce travail, on doit aussi l'entreprendre si un couple ayant des jeunes de 14 à 20 jours est de nouveau en chasse et commence une nouvelle couvée. Durant tout le temps où le mâle chasse la pigeonne au nid, le couple ne s'occupe plus guère de ses jeunes. Si on ne les aide pas par des rations de granulés donnés à la main, les pigeonneaux dépéris­sent rapidement. Le premier oeuf pondu, les parents s'occupent de nouveau de leur progéniture. Bien souvent, les parents se chargent même trop longtemps de la première couvée au désagrément de l'éleveur parce que les jeunes deviennent indépendants bien plus tard que d'habitude. On doit alors les laisser plus longtemps dans le pigeonnier avant de les transférer dans celui des jeunes sujets ; ce sont encore des causes de pertes car les mâles trop entreprenants les agressent, et il arrive bien souvent que les jeunes soient littéralement scalpés.

    On doit prévenir ces pertes évitables en mettant dans les nichoirs des petits récipients (comme dans les expositions) pour l'eau et le grain en les remplissant souvent. Les parents se nourrissent là et les jeunes apprennent à manger plus tôt. La faim ne les oblige pas à quitter le nid trop tôt pour devenir des vic­times des mâles bagarreurs. Afin de prévenir ce dernier cas, il est nécessaire d’aménager le nichoir de manière  que les jeunes ne tombent pas du nid, en mettant une planchette de­vant la sortie ou en équipant une sortie suré­levée. Le pigeonneau doit alors sauter sur la planchette ce qu'il ne se décide à faire qu'au moment où il peut déjà bien se défendre lui­-même.

    A ce problème, nous devons porter toute notre attention. Si le pigeon arrive à sauter cet obstacle, il peut être mis dans le colom­bier des jeunes où il prospérera d'autant plus vite que son seul souci sera de manger, ce qu'il fera sans crainte. Il ne subira pas de ce fait un amaigrissement qui le rendrait plus vulnérable aux maladies de toutes sortes. Les parents de leur côté seront aussi moins fatigués s'ils peuvent s'occuper de la couvée suivante.

    Lorsque les petits sont placés dans le pigeonnier des jeunes, ils doivent être observés avec attention pour s'assurer qu'ils trouvent bien, dans leur nouvel environnement, l'abreuvoir et la mangeoire. Pour des raisons d'hygiène, on utilisera aussi dans ce pigeon­nier uniquement du matériel équipé d'un dispositif évitant aux pigeons de salir l'eau et la nourriture. Il se peut que les nouveaux arrivants ne trouvent pas ces récipients. On leur plonge alors la tête plu­sieurs fois dans l'abreuvoir et la mangeoire. Les plus intelligents imitent dès le début leurs camarades, ce qui évite bien du travail à l'éleveur. Un coup d'oeil exercé renseigne le colombiculteur quant à savoir si ses protégés sont bien nourris et s'ils ont bu. Si un sujet reste dans un coin, le plumage hérissé, il faut ef­fectuer un contrôle des déjections. Dans la plupart des cas, il s'agit de jeunes n'ayant pas encore découvert le chemin de l'abreu­voir et de la mangeoire. On doit alors les attraper et leur donner une bonne ration de granulés et de l'eau. Cette dernière, de pré­férence, avec une pipette. Il serait invraisem­blable de les laisser jeûner jusqu'au moment où ils trouveraient enfin le chemin des man­geoires par eux‑mêmes, car dans ces conditions, bien souvent, de précieux jeunes périssent.

    En les prenant souvent en main, les pigeonneaux de­viennent plus familiers et confiants ce qui leur sera salutaire plus tard dans les exposi­tions. Ils se montreront alors dans leur meilleure position et auront un avantage par rapport à d'autres pigeons plus agités dans leur cage.

    Pour finir, l'habitude de les prendre en main a un autre avantage ; on reconnaît les sujets maladifs plus vite. Pour cela, il faut leur tâter le bréchet très souvent. Si celui‑ci de­vient toujours plus saillant et pointu parce que les muscles de la poitrine diminuent, il faut penser que le pigeonneau est malade. Sans hésiter, nous devons le mettre en quaran­taine. Dans la plupart des cas, il recevra aussi un médicament approprié susceptible de le guérir.

     

    Lahore 2

     

     


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    Etourneau-copie-2

     

      DES COMPLEMENTS ALIMENTAIRES 

    NECESSAIRES AUX PIGEONS

     

    La santé n'est pas seulement l'absence de maladies, mais aussi l'absence de carences. Les pigeons, comme tous les animaux ont besoin d'une bonne alimentation, mais un mélange de graines, même bien choisies, ne suffit pas à leur apporter tout ce qui leur est nécessaire, souvent en faibles quantités : les vitamines et les minéraux.

                LES VITAMINES

    Le pigeon paraît moins exigeant que les volailles et semble pouvoir vivre sans vitamines autres que celles qu'il trouve dans son alimentation normale, si elle est assez va­riée; mais vivre ainsi, c'est plutôt survivre, et il est prouvé qu'un supplément des diverses vitamines est absolument nécessaire pour maintenir la santé et la " forme " optimales. Onze vitamines sont nécessaires aux oi­seaux ; toutes favorisent la résistance aux maladies, mais spécialement la vitamine A qui augmente la résistance des muqueuses digestives et respiratoires aux divers parasi­tes et microbes. Nous n'étudierons pas cette fois les actions propres de chaque vitamine sur le plumage, le métabolisme, la re­production, mais toutes sont nécessaires à la santé, et il faut les apporter régulièrement une à deux fois par semaine. Il est facile de les donner dans l'eau de boisson.

    A propos des vitamines, il convient de rec­tifier certaines idées fausses et très répan­dues :

    chaque vitamine a une ou plusieurs ac­tions propres, et on ne peut pas les rempla­cer les unes par les autres ;

    la verdure, les fruits ‑ que les pigeons ne consomment d'ailleurs pas volontiers ‑ ne contiennent que certaines vitamines ;

    une préparation vitaminée trop ancienne peut être moins efficace, mais n'est pas dan­gereuse ;

    l'huile de foie de morue apporte bien les vitamines A et D, mais joue le rôle d'antivita­mine E (attention à la fécondation, aux trou­bles nerveux des jeunes).

                LES MINERAUX

    Tous les animaux ont besoin de phos­phore et de calcium pour former leurs os. La vitamine D aide l'animal à les utiliser. Un bon squelette est un facteur de résistance physique et de performances sportives. Beaucoup d'éleveurs de pigeons font, à leur sujet, de graves erreurs en donnant surtout du calcium (coquilles d'huîtres, coquilles d'oeufs). Les graines contiennent du phos­phore, mais sous forme de phytine que les oiseaux n'utilisent pas. Il est donc indispen­sable de leur apporter du phosphore minéral sous forme de phosphates (phosphate bical­cique, poudre d'os). Le manque de phos­phore peut causer des faiblesses des pattes et boiteries chez les races très lourdes, mais, de façon moins visible, elles handica­pent le vol. Il existe des préparations à base de phosphore et de calcium, solubles, faci­les à donner dans l'eau.

    Le phosphore, à côté ou même avant son rôle dans la formation d'os solides, en joue un encore plus important, sur les organes nerveux et sur les muscles, organes de l'ef­fort (formation d'acide adénosinephosphori­que). A ce titre, les apports de phosphore complémentaires de la ration de graines sont donc essentiels dans la préparation des oiseaux aux performances sportives éle­vées. Les composés minéraux hydrosolu­bles, par leur facilité d'emploi, sont donc, non seulement des compléments utiles pour les jeunes et les reproducteurs, mais surtout des produits précieux pour les oiseaux de vol. On les emploie alors huit jours de suite, avant les compétitions ; ils constituent un apport de minéraux normaux, ce qui n'est nullement un "doping " au sens où on l'en­tend en sport.

    Le sel ou chlorure de sodium est égale­ment nécessaire aux pigeons ; on le donne sous forme de blocs de sel, mais beaucoup croient que ces blocs apportent tous les mi­néraux. C'est une grave erreur. Ils ne con­tiennent ni phosphore ni calcium, ou en quantités si faibles qu'elles ne comptent pas, bien que parfois mentionnées sur les éti­quettes, ce qui entretient une confusion lourde de conséquences pour les oiseaux.

    La ration alimentaire d'un pigeon doit con­tenir environ 2% de phosphate de chaux, et 0,3 à 0,5% de sel. Ces quantités peuvent être apportées séparément comme nous l'avons vu : granulé minéral ou poudre, en liquide dans l'eau, ou en pierre pour le sel. Les oiseaux, par instinct, en consomment suivant leurs besoins.

    Avec les vitamines et les minéraux, nous disposons d'un moyen d'assurer aux oi­seaux un complément indispensable de leur ration de graines, en période normale.

     

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    Mondain gris

     

    BIEN DEMARRER LA SAISON DE REPRODUCTION

    Si l'on veut bien excepter l'élevage préco­ce, Février a été le premier mois officiel où la majorité des amateurs ont effectué les accouplements de leurs pigeons.

    Bien sûr, il n'y a pas de date fixe pour pro­céder à cet acte d'importance capitale pour l'avenir de chaque colonie, car tout dépend des conditions atmosphériques et météoro­logiques, et des buts poursuivis par tout un chacun.

    Cependant, il est généralement admis que c'est à partir de la Chandeleur que se réali­se la plus grande partie des remises en ménage de nos favoris.

    Peu importe d'ailleurs la date par elle-­même, pourvu que les moments psycholo­gique et climatique soient favorables. Rien ne sert d'accoupler ses pigeons si le temps n'est pas propice, et s'ils ne sont pas en condition requise; ce serait la meilleure fa­çon de courir vers l'échec.

    Un mauvais départ est toujours préjudi­ciable à la bonne marche des plans établis, à la réalisation des projets retenus pour la réussite et de l'élevage. Il faut donc se mon­trer très prudent et agir avec doigté.

    Ceci étant dit, nous nous faisons un de­voir de rappeler à nos lecteurs qu'il est né­cessaire, au préalable, de préparer égale­ment les pigeons en vue des accouplements. Ceux‑ci ont besoin d'être en excellent état. Tant pour le physique que pour le psychi­que, il est nécessaire que tout soit en ordre. Pour cela, il faut les préparer.

    Comment s'y prendre ? C'est ce que nous allons examiner. Pour commencer, c'est à la nourriture que nous demanderons la meilleure part de secours.

    Nous reprendons le régime alimentaire d'élevage au moins quinze jours avant la re­mise en ménage. Nous veillerons à ce que cette ration soit des plus équilibrée et riche en calories et protéines, afin que le poten­tiel des futurs " mariés" soit pres­que au sommet de la perfection.

    Il faut ainsi que, grâce à une alimentation rationnelle et un bon programme sanitaire que nous nous efforcerons de toujours maintenir, chaque pigeon soit débordant de vitalité. Plus ces points seront acquis, plus la garantie de réussite est importante.

    A propos de la santé des pigeons, il nous faut ouvrir une parenthè­se.

    La période préparatoire aux accouple­ments est toute indiquée pour donner aux pigeons une bonne cure d'assainissement. Souvent, les parents sont porteurs de ger­mes de maladies qui, s'ils ne les indispo­sent pas eux‑mêmes ouvertement, sont sou­vent néfastes aux jeunes, d'où mortalités nombreuses en coquilles et lors de la crois­sance des pigeonneaux.

    Il ne manque pas dans le commerce, d'excellents poduits pour combattre les troubles possibles. Faisons‑leur donc confiance, et ne manquons pas de procéder à cette cure pré­ventive qui nous évitera bien des déboires.

    Prévoyons aussi une bonne cure vitami­née pour nos pigeons, car ils auront besoin de tous les atouts pour mener à bien cette période cruciale des accouplements et de l'élevage qui en découlera.

    On objectera que l'on peut très bien réus­sir sans toutes ces préparations diverses. Cela peut être vrai, mais pas souvent exact, et pour les avoir négligées, nous connais­sons de nombreux amateurs qui ont subi de cuisants échecs.

    Comme il vaut mieux prévenir que guérir, nous ne courrons pas le risque, et nous aurons soin de veiller à bien suivre la mé­thode ci‑dessus énoncée. Nous aurons ainsi la certitude que nos pigeons seront dans une for­me idéale au moment opportun, et que la remise en ménage sera une chose très aisée, gage de réussite pour l'élevage que nous désirons tous de la meilleure qualité.

    Mais il y a encore d'autres règles à obser­ver et à appliquer.

    Pour ce qui est des pigeons obligatoire­ment maintenus en volière, et qu'il n'est pas possibie de faire voler, nous veillerons à ce qu'ils ne soient pas trop maigres, ni trop gras.

    Nous donnerons à tous nos sujets, au moins une fois par semaine, le bain libre.

    La verdure sera aussi donnée en forte pro­portion, une à deux fois par semaine, et sera très variée, selon la disponibilité de l'ama­teur.

    Enfin, n'oublions pas de mettre à demeu­re le gravier indispensable contenant la plus grande variété de grit possible, ainsi que les miné­raux habituels.

    Et, en attendant les prochaines unions que nous établissons déjà sur le papier depuis un certain temps, nous profiterons de l'ac­croissement des jours pour désinfecter une dernière fois le matériel : plateaux, man­geoires et abreuvoirs individuels, cases, etc.... qui seront nécessaires pour le moment venu.

    Un dernier mot encore : c'est aussi le moment, si cela n'est pas déjà fait depuis un certain temps, de donner à chacun de nos mâles, un casier où il pourra et devra créer son « foyer », , dans lequel  il  devra s'habituer à vivre avec sa future compagne. Que de temps gagné pour les accouplements, quand chacun de nos mâles possède sa case, qu'il défend, et où il se sent maître !

    En colombiculture, chaque détail revêt une grande importance. C'est de l'observation du moindre d'entr'eux que peut parfois dépendre une bonne campagne d'élevage. Ce que nous souhaitons à tous.

    Avant d'aborder la saison d'élevage, il est bon de rappeler qu'on ne doit pas " produire " avec tous ses pigeons, car le tout‑venant en dé­coulant, encombrerait inutilement de trop de sujets médiocres. Comme les " bons " sont rares, c'est avec eux qu'il faut obtenir le plus de produits en confiant les oeufs à des nourriciers.

    Afin de repérer le plus rapidement possi­ble les bons producteurs, il est utile de savoir si, dans une lignée, les qualités sont transmises par les mâles ou les femelles. Il faut rechercher le meilleur géniteur dans les deux groupes.

    Il est à conseiller que l'amateur enlève les oeufs sitôt pondus, et les remplace immé­diatement par des oeufs postiches, quand ces oeufs sont ceux d'un nouveau jeune couple de valeur.

    Souvent, les jeunes mâles trop ardents, et les jeunes femelles trop malhabiles, abandonnent ou cassent leurs premiers oeufs. Le mieux est de les confier à des couples expérimentés.

    Après dix jours de couvage à blanc, les oeufs du jeune couple (si celui‑ci a couvé malgré tout), seront enlevés. Une nouvelle chasse à nid, suivie d'une nouvelle ponte, surviendra rapidement une dizaine de jours après.

    Ce couple pourra alors élever ses jeunes. Mais il sera encore prudent d'enlever et de remplacer par un oeuf postiche le premier oeuf de la deuxième ponte. Il sera alors re­mis au couple quand le deuxième oeuf sera pondu.

    La ponte doit toujours être notée à partir du lendemain du dépôt du premier œuf.

    Il faut compter ordinairement un mois et 10 jours pour le début de la ponte suivante, et ce, à dater du premier oeuf de la ponte précédente.

    Un test sérieux révélant la vaillance, la volonté et la préparation adéquate des mâ­les, est celui qui concerne la construction du nid.

     Plus un mâle transportera de matériaux dans son casier  pour confectionner son nid et plus cela durera, plus il sera considéré comme volontaire et fin prêt pour aborder le futur élevage.

    Ecourtez le plus possible la chasse à nid, car cela est trop débilitant, et pour le mâle, et pour la femelle. Au dixième jour au plus tard, la femelle doit avoir déposé son pre­mier oeuf, sinon, il y a nécessité de séparer à nouveau le couple pendant 2 à 3 semai­nes au moins, en vue d’améliorer sa préparation.

    A partir du 5ème ou 6ème jour de chas­se à nid, il est recommandé de jeter sur le sol du pigeonnier, quelques poignées de paille coupée à 10‑15 centimètres maximum.

    Cela incite souvent les femelles à la ponte. Elles sont alors plus calmes, et procèdent à la finition du nid dans lequel les mâles viennent déposer les brindilles ramassées sur le plan­cher.

    Pour éviter le bris des oeufs, il est con­seillé de mettre, au fond des nids, une poi­gnée de sable sec.

     

    Thurgovien

     

     


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  • Cravate d'Aix la Chapelle

     

    CONSEILS PRATIQUES AUX COLOMBICULTEURS

     

    ‑ Il est préférable que les débutants aient une idée assez précise de la race avec la­quelle ils aimeraient commencer.

    ‑ La conception ou l'aménagement des volières doit dépendre de ce choix, c'est-à-dire être fonction des caractéristiques et du tempérament des pigeons.

    Toujours s'assurer que le pigeonnier est convenablement éclairé et aéré, et que le cas échéant, les ouvertures puissent être réglées pour assurer le confort des oiseaux.

    ‑ Lors de la construction ou de l'aména­gement du colombier, faire le nécessaire pour que les rats et les sauvagines ne puis­sent jamais pénétrer dans le local d’élevage.

    ‑ Déterminer à l'avance, la nature de la litière qui sera utilisée, et faire en sorte que l'approvisionnement soit facile.

    ‑ Les locaux d'élevage doivent toujours être fin prêts avant que soient introduits les premiers habitants. Cela évite d'avoir à ef­frayer inutilement les nouveaux venus.

    ‑ Ne jamais acheter des reproducteurs pour leur prix avantageux, mais opter avant tout pour la meilleure qualité possible. Ceci est d'une importance capitale.

    ‑ Il est indispensable de se renseigner le mieux possible sur les techniques d'éle­vage, mais c'est surtout en pratiquant que l'on acquière de solides connaissances.

    ‑ Il est assez normal qu'avec de jeunes reproducteurs, la première et même la deuxième couvée soient infertiles.

    ‑ Il ne faut pas s'attendre à ce que tous les jeunes issus d'un couple de valeur, soient de la même qualité que leurs pa­rents,

    ‑ Dans le cas où aucun des jeunes n'est d'une qualité supérieure à celle de ses pa­rents, il convient de refaire les accouplements ou de se procurer de nouveaux su­jets de qualité, si bien sûr on désire pro­gresser.

    ‑ Plutôt que de rechercher sans cesse ici et là, des sujets améliorateurs, il est tou­jours préférable de créer sa propre souche, ce qui évite bien des surpises désagréa­bles, aussi bien dans le domaine de la qua­lité que sur la plan sanitaire.

    ‑ Adhérer à une association active dans le but d'enrichir vos connaissances et d'échanger de saines idées et de bons pi­geons.

    ‑ Ne présenter dans les expositions que les produits de son propre élevage pour pouvoir être content et fier de son travail, lorsqu'ils feront l'admiration des autres éle­veurs.

    ‑ Ne faire participer à des concours, que des sujets qui auront été préparés pour cela, si l'on veut qu'ils partent à égalité de chance avec les autres concurrents.

    ‑ Adopter un comportement sportif dans les expositions. Ouvrir ses yeux et ses oreilles, et s'efforcer de ne retenir que ce qu'il y a de mieux.

    ‑ En toutes circonstances, c'est à dire dans votre élevage, dans celui de vos amis, ou dans les expositions, ne pas hésiter à prendre des notes.

    ‑ Dans la mesure du possible, visiter d'au­tres élevages, et comparer les méthodes et la qualité des oiseaux. En tirer les ensei­gnements qui s'imposent.

    ‑ Quand on n'a pas la possibilité de choi­sir soi-même les animaux que l'on désire se procurer, préciser les qualités que l'on re­cherche en priorité, et éventuellement les défauts que l'on peut accepter, de façon à être aussi bien servi que possible par le fournisseur si bien sûr ce dernier est de bonne foi.

    Pour acheter, il vaut beaucoup mieux se rendre chez l'éleveur qui vous fait des of­fres. Dans la grande majorité des cas cela permet d'éviter bien des malentendus.

    Éliminer d'emblée les fournisseurs qui parlent plus volontiers des prix que de la qualité. Se souvenir qu'une publicité tapa­geuse n'est pas une garantie quant à la qualité des pigeons proposés.

       Ne jamais oublier que vos pigeons dé­pendent entièrement de vous. Dites-vous bien que rien ni personne d'autre que vous n'est responsable des satisfactions ou des déconvenues que vous pourrez connaître avec eux. Si vous êtes un colombiculteur attentionné, soyez assuré que vos pigeons vous rendront au centuple ce que vous leur aurez donné, et vous apporteront une joie que vous ne soupçonnez peut-être pas.

     

    Sottobanca

     


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  • Hirondelle de Boheme-copie-1

     

    LE PIGEON ET L’EAU

    L'un des problèmes qui se présente aux amateurs est celui‑ci : Comment tenir l'eau à boire strictement séparée de l'eau du bain ? Quand il ne fait pas trop froid, les pigeons vont à leur abreuvoir et s'y baignent. Natu­rellement leurs pattes sales contaminent ra­pidement l'eau, de sorte qu'elle devient im­propre à leur boisson. Les oeufs des parasi­tes internes se collent aux pattes et se dépo­sent dans l'eau. C'est la façon la plus cou­rante de propagation des parasites internes.

    Le problème n'est pas résolu du fait que l'on dispose deux récipients, l'un pour boire et l'autre pour le bain, même si celui qui con­tient l'eau potable est trop petit pour permet­tre aux oiseaux de s'y baigner. Ils boiront alors l'eau sale de leur bain et il n'y a aucun moyen de les en empêcher, à moins d'ajou­ter à l'eau du bain une substance amère sans danger pour leur santé. Il n’est pas certain cependant que les pigeons acceptent de s’y baigner car, prudemment, les pigeons goûtent l’eau du bain avant de s’y tremper.

    Un moyen de les empêcher de boire l'eau de leur bain est de les arroser régulièrement avec un tuyau d'arrosage. Les pigeons n'ai­ment rien tant que d'ouvrir leurs ailes sous une pluie fine d'eau propre. Si, on les traite ainsi régulièrement, ils n'éprouveront plus le besoin d'avoir un récipient spécial pour leur bain et on peut de cette façon, supprimer leurs mau­vaises habitudes.

    On peut donc leur donner pour boire un récipient dans lequel ils ne peuvent se bai­gner, et ils n'ont plus besoin d'un récipient spécial pour le bain. S'ils ne sont pas arro­sés, ils tenteront de se baigner dans le plus petit récipient, même si tout ce qu'ils peu­vent faire est de plonger leur tête dans l'eau, Evidemment, l'eau n'en est pas polluée, mais cela ne satisfait pas entièrement leur besoin de bains.

    Les pigeons reproducteurs sont de grands consommateurs d'eau et leurs besoins sont réelle­ment considérables quand ils nourrissent leurs petits, car ils ont besoin de beaucoup d'eau pour imbiber les grains de leur jabot et produire le lait de pigeon. Pendant la saison chaude, leur besoin en eau s'élève naturel­lement avec la température.

    L'eau doit être placée dans le pigeonnier de telle sorte que les oiseaux ne puissent la souiller de leurs crottes. De même, il faut mettre le récipient sur une plate-forme en grillage surélevée au‑dessus du sol, spécia­lement si celui‑ci est constitué par de la terre ou toute autre matière susceptible d'abriter des vers ou des parasites, de façon que leurs pattes ne puissent venir en contact avec le sol mouillé et ramasser des oeufs des vers.

    En fait, le sol devrait être recouvert tout entier d'un fond en grillage permettant la chute des crottes au travers, à l'abri du con­tact des pattes des oiseaux. C'est une pré­caution hygiénique spéciale qui empêche les pattes d'être contaminées et de transmettre des maladies. Si le sol du pigeonnier est protégé par un grillage, les oiseaux seront plus en sécurité s'ils boivent et se baignent dans le même récipient, car leurs pattes res­teront plus propres. Naturellement le grillage devra avoir des mailles laissant juste le pas­sage des crottes tout en permettant aux oi­seaux de marcher facilement sur le faux plan­cher.

    Toutefois, là où on sera obligé de garder les pigeons à l'intérieur pendant quelque temps, ils seront privés des avantages d'un sol sablé, à moins qu'on ne leur fournisse un récipient plat plein de sable propre, soigneu­sement à l'abri des crottes.

    Pendant les périodes où les températures sont élevées, les abreuvoirs doivent être par­faitement propres et ne pas présenter la plus petite trace d'algues vertes. Dès qu'ils en arrivent là, ils sont assez souillés pour recé­ler des parasites. Il est étonnant de voir com­bien une eau même paraissant propre dans un récipient peut contenir de petits parasites après un séiour de quelques jours seulement à la chaleur. Ce ne sont pas seulement les larves de moustiques qui prospèrent dans l'eau en très peu de temps.

    Un bon moyen de nettoyer les abreuvoirs consiste à les frotter au sable fin. Cela use­rait rapidement tout récipient vernissé ou gal­vanisé, d'où l'intérêt de la poterie et de la matière plastique.

    Un bassin pour le bain, d'environ 50 centi­mètres de diamètre, est amplement suffisant pour un troupeau de 12 oiseaux. Il doit avoir 12 à 15 centimètres de profondeur au plus. Les pigeons adorent le bain du matin, de bonne heure. Laissez séjourner l'eau dans le bassin pendant 10 à 20 minutes, jusqu'à ce que tous se soient baignés ; il faut alors la jeter pour empêcher les oiseaux de boire de l'eau sale. Un tel bain par jour est suffisant. Le bassin doit toujours reposer sur une pla­te-forme en treillage assez large pour éviter que les oiseaux ne marchent sur le sol hu­mide. Ce sol humide constitue en effet, un endroit idéal pour l'éclosion des parasites in­ternes sans parler des germes de maladie. Une protection plus simple consiste à placer le récipient dans un autre plus grand qui re­çoit toutes les éclaboussures.

    Quand l'hiver est trop froid, il n'est ni re­commandé, ni nécessaire de laisser les pi­geons se baigner, à moins que la journée ne soit assez ensoleillée. Cela ne fera aucun mal aux pigeons de rester sans leur bain quotidien pendant des semaines en hiver.

     

    Boulant Hollandais

     

     


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