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Par Hugues-47 le 31 Mars 2012 à 17:55
L’ETAT PHYSIQUE DU BON PIGEON
Quelle que soit la race et quel que soit le gabarit du pigeon, c'est toujours l'état physique du sujet qu'il importe de surveiller.
Un bon colombophile se doit de créer une souche de pigeons au physique aussi parfait que possible, et dont l'état de santé ne laisse en rien à désirer.
Il choisira ses reproducteurs pour la prochaine saison parmi les sujets ayant passé les rigueurs de l'hiver, sans qu'il ait eu d'observations à noter au sujet de leur comportement et de leur santé.
Le pigeon, par la prise en main et au palpage doit, en tout temps, avoir le corps bien arrondi et un plumage doux au toucher ; dans la volière, il doit toujours avoir une prestance de vivacité et de santé.
Il est nécessaire pour l'éleveur, d'établir un inventaire où tous les pigeons seront inscrits par leur sexe, le numéro de bague, la couleur du plumage ou le dessin, la forme, la tenue et le port, ou tout ce qui est visible sera inscrit. Le bon amateur ne considère pas l'hiver comme une période de repos ou de vacances.
Pendant la période d'hiver, il doit préparer l'avenir. Aujourd'hui l'éleveur doit, par sa patience, sa volonté, son énergie et son savoir dans le but recherché, tendre toutes ses forces pour obtenir le résultat désiré.
Avec l’arrivée du printemps, il convient d'établir le bilan de l'inventaire et des observations et il faut être très sévère dans le choix des futurs reproducteurs qui est lié au projets d'accouplements. C’est pour l'éleveur la période cruciale, où il doit se déterminer dans le tri de ses futurs reproducteurs, et où devra agir très durement en éliminant tout ce qui pourrait provoquer des déficiences dans la génération suivante. Seules, le qualités physiques parfaites au plus haut degré, permettront à l'éleveur d'obtenir un descendance améliorée ou tout au moins maintenue.
Ainsi, les familles créées par l'éleveur, se reproduiront selon une norme ; une moyenne familiale dans les limites de laquelle on trouve, si l'on a affaire à des reproducteurs d'élite, un pourcentage très faible d'excellents jeunes et un certain pourcentage de mauvais jeunes qui ne tarderont pas à rejoindre la marmite.
Donc seront éliminés sans délai, tous les jeunes pêchant par leur état physique. Pourquoi vouloir conserver des faiblards qui toute leur vie seront plus ou moins déficients, quand il est possible d'élever des sujets sains et vigoureux qui eux, sont seuls porteurs de tous les attributs de leur race, ne l’oublions jamais.
Le succès en élevage est là.
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Par Hugues-47 le 14 Février 2012 à 18:15
POUR DE MEILLEURS RESULTATS
Voyons comment nous pourrons, dans nos volières, nos cours, nos jardins, obtenir des pigeons plus beaux, d'une forme plus agréable et d'une couleur plus flatteuse.
Pour être un bon colombiculteur, il faut quelques qualités indispensables : du jugement, de l'esprit de suite, de l'ordre, et quelques autres vertus, notamment la persévérance. On commencera par se procurer de bons pigeons, là où ils sont, s'assurer que l'on n'a pas reçu des « rossignols », ou des sujets souffreteux, et par-dessus tout n'en pas trop acheter, car on en serait vite dégoûté. Lorsque vous serez en possession de vos nouveaux élèves, ne craignez pas de leur donner de la place. Le pigeon n'aime pas être à l’étroit. Si vous le lâchez, que ce soit lorsqu'il aura des jeunes ; vous aurez moins de risques de le perdre, et s'il s'écarte un peu, il reviendra beaucoup plus volontiers auprès de sa compagne.
Une fois installés, vos pigeons se mettent à reproduire par couples.. Ils donnent alors des jeunes plus ou moins nombreux, plus ou moins beaux. C'est là que les difficultés commencent. L'éleveur devra, d'un oeil exercé, voir, dès le stade du nid, quels sont les meilleurs d'entre eux, pour éviter de garder, si possible pendant quatre ou cinq mois, des sujets sans grande valeur.
L'élevage des pigeons de couleur est en général plus facile, à ce point de vue, que celui des pigeons dits de forme.
En effet, le plumage, la couleur, les marques s'accusent dès le cri du nid. La forme est, au contraire, une chose fuyante, ondoyante, et plus assujettie à l'évolution de l'animal. Si l'on n'est pas très exercé, on pourra donc garder quelques semaines de plus, quelques mois peut‑être, un pigeon de forme. Mais on ne saurait jamais assez conseiller à un éleveur de ne jamais garder pour l’élevage des sujets médiocres. Ceux‑ci, pour la reproduction, n'ont jamais rien valu, et ne donneront que par un grand hasard, dû à quelque lointain atavisme, de rares sujets passables, qui à son tour, ne produiront plus rien de bon.
Trop d'amateurs conservent avec des sujets de valeur des sujets secondaires. Ils en sont issus, disent-ils. Ce raisonnement est fallacieux, car si des sujets médiocres, nous le savons trop, proviennent de très bons sujets, ce n'est pas une façon convenable de sélectionner que de les conserver. Il vaut mieux compter sur l'hérédité de bons pigeons que sur l'atavisme de médiocres. Une autre raison est qu'un sujet médiocre produit souvent plus qu'un bon sujet, mais des sujets presque toujours plus mauvais que lui-même. Les mauvais auront donc tôt fait de prendre la place des bons. On peut sans aucun doute attribuer une partie des succès remportés par certains colombiculteurs, à une plus grande rigueur et davantage de sévérité dans la sélection. Il convient donc de considérer une fois pour toutes qu'un pigeon médiocre est un péril pour l'élevage.
Si l'on veut obtenir de gros et beaux pigeons, il faut faire des croisements de sang. La taille aura tendance à augmenter si on fait reproduire, pendant la belle saison seulement. En ne laissant qu'un jeune, il sera nourri presque comme deux. Si on accepte d’obtenir des sujets de taille limitée, on élèvera trop tôt, ou en arrière saison, et on laissera toujours deux jeunes. On ne s'arrêtera sur cette pente dangereuse que lorsque quelque signe nous montrera que la dégénérescence est là, et qu'il faut la combattre par un renouvellement de sang.
La ressemblance est une chose essentiellement fugace ; c'est cependant un des points les plus dignes d'attention pour l'éleveur qui veut diriger ses sujets vers un type déterminé qu'il s'est proposé d’obtenir. On a remarqué maintes fois qu'en ligne directe et immédiate, chez la pigeon, la ressemblance avait une tendance à s'affirmer dans le sexe contraire ou pour mieux dire, qu'en général la pigeonneau mâle ressemblait à la mère, et le pigeonneau femelle au père.
Et comme, en tous cas, si ce n'est pas une loi assez générale, c'est du moins un fait très fréquent, l'éleveur ne devra pas hésiter, si le type de l'un des deux parents lui convient mieux, à l'accoupler avec le jeune de sexe opposé qui lui ressemble, et à se débarrasser de l'autre type.
Ce faisant, il aura monté la première marche de l'escalier qui mène à la salle des récompenses. Et les résultats seront, de toutes façons meilleurs, surtout si le type n'est pas très fixé, qu'en accouplant ensemble frère et soeur.
La consanguinité diminue beaucoup la fécondité, mais tout ce que l'on peut perdre de ce côté-là (car on ne peut dépasser la limite de la santé), on le regagne sur la qualité et sur le bénéfice qu'il y a à établir un type et aussi bien fixé que possible. On a remarqué, aussi que la tendance des pigeons à ressembler à leurs grands‑parents était aussi forte que celle qui les amène à ressembler à leurs parents. On aura donc intérêt à additionner ces deux forces dans un élevage bien organisé.
Enfin, rappelons qu’il est toujours préférable de n'élever qu’un très petit nombre de races. Un collectionneur ne saurait être un éleveur et en colombiculture, c'est encore la pratique de l’élevage qui est la plus intéressante.
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Par Hugues-47 le 17 Janvier 2012 à 17:27
Une façon de nourrir les pigeons
Indépendamment de l'entretien, de l'orientation du pigeonnier et des soins à donner à leurs habitants, une question importante, fondamentale même est celle de l'alimentation.
Lorsque des éleveurs débutants trébuchent, leur échec est dû souvent à une alimentation peu adaptée à la nature du pigeon. L'éleveur expérimenté sait que la race légère a moins besoin de nourriture qu'une race lourde et doit recevoir une alimentation différente.
Si le colombiculteur n'observe pas ces règles, il ne devra pas espérer obtenir des sujets de qualité, même si les reproducteurs sont de haute valeur car pour chaque race, il faut une alimentation appropriée. A supposer qu'on force sur la nourriture d'une race légère, ces pigeons perdront bientôt leur forme élégante et leur vivacité pour devenir empruntés et lourdauds.
En matière d’alimentation, les règles seront la régularité, la juste quantité et la bonne qualité. La faute de la plupart des éleveurs est de donner trop à la fois. Une telle façon de procéder constitue une source de dépenses pour l’éleveur, tout en donnant des résultats moindres. Les pigeons deviennent trop gras et la fécondation laisse à désirer. Il est erroné de donner des grains à profusion permettant aux pigeons de manger quand cela leur plaît en conséquence de quoi ils mangent d'abord les graines qu'ils affectionnent et parsèment le pigeonnier de celles qui leur plaît moins. Quand, par la suite, ils se décident à les manger, elles sont certainement souillées. Indépendamment des troubles digestifs, on peut alors craindre des maladies graves. Ces graines éparses attirent des hôtes indésirables tels que rats et souris toujours porteurs de germes infectieux. Les rats sont également dangereux pour les pigeonneaux.
Pour ces raisons, le colombiculteur donnnera plusieurs repas par jour. A chacun des repas on ne donnera que ce que les pigeons mangent avec appétit sans qu'il y ait des restes. Avec un peu d'observation, l'éleveur aura rapidement évalué la quantité à distribuer.
En hiver et jusqu'au début de l'accouplement, on donnera deux repas par jour, le matin et le soir ; le dernier sera plus important. On ne doit pas laisser les oiseaux passer les longues nuits d'hiver avec le jabot à moitié vide, ceci tout en agissant avec mesure pour éviter l'engraissement des pigeons.
Pendant la période de la reproduction, il est recommandé de changer l'alimentation. On donnera des granulés adéquats qui ont le grand avantage de faciliter la nutrition des petits. Ils seront distribués le matin et dès que les premiers oeufs seront pondus ; ainsi à l'éclosion, les pigeons se seront accoutumés. Le dernier repas du soir sera composé de blé, maïs orge, légumineuses, navette, etc. Pour que les petits reçoivent suffisamment de nourriture, on conseille de donner à ce moment‑là, trois repas par jour. Mais même dans ce cas, il convient de ne rien exagérer les quantités car les nourriciers deviendraient paresseux et indolents. Toutes les distributions doivent être mesurées et on ne leur donnera chaque fois que ce qu'ils mangent rapidement.
Pendant la mue, deux repas suffisent car à ce moment-là la reproduction doit être terminée et si possible, mâles et femelles séparés.
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Par Hugues-47 le 21 Décembre 2011 à 16:55
DES MOYENS DE SE PROCURER
DES PIGEONS DE QUALITE
ET DE REUSSIR EN COLOMBICULTURE
Il ne suffit pas à un colombophile d'avoir des pigeons ; l'essentiel c'est de posséder la bonne souche. A cet effet, il convient de procéder avec réflexion et circonspection.
Pour peupler convenablement un colombier, nous conseillons à l'amateur débutant d'adopter la méthode que nous avons mise en pratique avec succès et que nous exposerons brièvement.
Si possible, il se procurera en confiance, chez les amateurs renommés, un beau mâle primé et une superbe femelle classée, d'origines différentes. Il accouplera ces deux souches types pour réunir les meilleures qualités physiques, intellectuelles et instinctives. Puis, pour combiner d'autres croisements, il tâchera de trouver en un colombier réputé, à la bonne saison, vers le mois d'avril ou un peu plus tard, quelques jeunes pigeons d'excellente souche. Ces jeunes pigeons doivent être en âge de pouvoir se nourrir.
Nous insistons sur les termes d'excellente souche parce que l'expérience démontre que sans la vraie bonne souche, les amateurs les plus capables et les plus expérimentés n'obtiennent pas de bons résultats.
Un autre moyen qu'il faut recommander au jeune amateur, c'est de se procurer un ou deux couples de bons pigeons reproducteurs bien connus. Il les trouvera difficilement car celui qui les possède ne s'en dessaisira pas volontiers ; si cependant, l'amateur débutant a la bonne fortune d'en trouver, il essaiera de les adduire définitivement après en avoir obtenu un certain nombre de produits de qualité. En temps utile, il croisera ces produits avec les autres souches qu'ils s'est procurées.
Il suivra à cet égard les préceptes relatifs à l'art de croiser les souches, à la pratique de la consanguinité et à la sélection. Donc pas de demi-mesure. Un amateur doit puiser à la bonne source et savoir s'imposer des sacrifices plutôt que de perdre du temps et de l'argent, pendant plusieurs années sans aucune satisfaction.
En fonction des résultats, il connaîtra les souches qui lui ont donné les meilleurs produits ; il les conservera soigneusement pour peupler son colombier et, s'il y a lieu, pour opérer avec eux de nouvelles combinaisons en vue d'améliorer et de propager la race.
Bien que cette façon de procéder paraisse un peu longue, nous la recommandons tout spécialement. Malheureusement, la patience fait fréquemment défaut aux jeunes amateurs ; c'est souvent pour eux un motif d'insuccès. Il faut parfois attendre deux ou trois ans avant de posséder quelques pigeons capables de donner de beaux résultats.
DIX FACTEURS DE REUSSITE1. Choisissez les origines, les souches et les individus surtout qui conviennent au genre que vous préférez.
2. Ne conservez que les sujets de premier choix. Eliminez les chétifs, les malades, ceux qui ne correspondent pas à ce que vous souhaitez.
3. Soignez l'alimentation de votre cheptel : ni trop, ni trop peu, et selon des périodes déterminées et les saisons.
4. Maintenez le colombier et la volière très propres.
5. Donnez air et lumière en abondance, mais proscrivez les courants d'air et l'humidité.
6. Luttez contre la vermine : poux, tiques, etc.
7. Ne surpeuplez ni le colombier ni la volière.
8. Orientez favorablement vos installations. Evitez les grands écarts de température.
9. Ne commencez pas trop tôt et finissez le plus tôt possible la période de reproduction.
10. N'effarouchez pas inutilement vos pigeons. Soyez pour eux un ami. Laissez-les, le plus souvent possible en paix.
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Par Hugues-47 le 14 Novembre 2011 à 10:45
LA COCCIDIOSE DU PIGEON
Une maladie moins grave qu’on le croit généralement
L'importance de la coccidiose a été bien exagérée chez le pigeon, et cela semble résulter, comme pour beaucoup de volailles et d’oiseaux, de l'importance que cette maladie a chez le poulet qui semble être considéré, bien à tort, comme la référence dès qu'il s'agit de maladie des oiseaux. La coccidiose du pigeon n'est pas très fréquente (bien moins que la trichomonose), et si elle peut causer des pertes chez les jeunes, dans certains cas, on ne peut pas la considérer comme une maladie importante. De plus, il est possible maintenant de la traiter facilement et très efficacement.
AGENT CAUSAL
Eimeria Labbeana (encore nommée E. Pfeifferi) protozoaire ayant le même cycle évolutif que toutes les Eimeria. La forme rejetée dans le milieu extérieur ou ookyste est presque sphérique (20 x 18 microns). Après quelques jours à la chaleur et à l'humidité, il se forme 4 sporocystes contenant chacun 2 sporozoïtes. Sous cette forme, l'ookyste est infestant ; ingéré par un pigeon il s'ouvre et libère les 8 sporozoïtes qui envahissent des cellules de l'intestin, se multiplient, vont envahir d'autres cellules, et après un certain nombre de ces multiplications, donnent des formes sexuées mâles et femelles, avec fécondation qui aboutit à la production de l'ookyste. D'autres espèces ont été signalées chez la colombe et des pigeons sauvages de divers pays. Les coccidies sont étroitement spécifiques d'une espèce, et le pigeon ne peut ni contaminer d'autres oiseaux, ni être contaminé par eux.
SYMPTOMES
En général, la maladie ne s'observe que chez le pigeonneau. L'évolution est rapide, avec diarrhée, et la mortalité peut atteindre 30 à 50 % des jeunes. Il n'y a aucun symptôme précis, ni diarrhée hémorragique qui est propre au poussin. Le pigeon adulte peut être atteint de coccidiose, mais l'évolution est alors plus lente. Les jeunes peuvent être affectés surtout entre 3 et 10 semaines.
LESIONS
Elles ne sont pas plus caractéristiques que les symptômes, et une congestion plus ou moins marquée de l'intestin est, en général, la seule lésion visible qui est loin d'être caractéristique.
DIAGNOSTIC
Seul l'examen microscopique du contenu intestinal, du raclage de la muqueuse, ou éventuellement des fientes, permet de faire le diagnostic en découvrant les ookystes en grand nombre. Comme nous l'avons vu, les symptômes (diarrhée, amaigrissement) ne sont pas caractéristiques et peuvent aussi bien être dus aux vers intestinaux, notamment.
EPIDEMIOLOGIE
Les ookystes sont extrêmement résistants dans le sol, et restent infestants environ un an. Ils sont également résistants à tous les antiseptiques courants, et le nettoyage importe donc plus que la désinfection.
Les chances de contamination des jeunes au nid, tant qu'ils sont alimentés par les parents, sont donc faibles et c'est surtout quand ils sont en contact avec un sol contaminé que la contamination peut devenir importante. Ainsi que nous l'avons déjà dit, la coccidiose du pigeon est propre à cet oiseau et autres colombidés, et il n'y a absolument aucune possibilité de contamination venant des volailles, et à plus forte raison du lapin.
La coccidiose produit une immunité, et si les contaminations des jeunes sont faibles et répétées, l'immunité peut être acquise sans qu'il y ait eu de maladie. Cette immunité est cependant. assez brève, mais est entretenue par la présence de coccidies en petit nombre, que le sujet immunisé tolère sans troubles. C'est pratiquement le cas de tous les oiseaux, et l'absence de coccidiose, dans un pigeonnier, signifie que la coccidiose est latente à un niveau très faible qui immunise les jeunes, et non que l'élevage est absolument indemne ; l'absence totale de coccidiose est cependant possible, mais n'est pas favorable, car de tels sujets, même les adultes, sans immunité, feront une coccidiose grave s'ils subissent un jour une contamination brutale et importante.
L'expérience démontre que lorsque le nombre d'ookystes est inférieur à 3000 par gramme de fiente, aucun traitement n'est nécessaire. Entre 3000 et 20000 ookystes par gramme de fiente, il faut craindre un certain délabrement intestinal avec pour conséquence principale une mauvaise assimilation des éléments nutritifs. Si le nombre d'ookystes est supérieur à 20000 par gramme de fiente, la maladie risque fort de se déclarer, notamment chez les jeunes sujets non encore immunisés.
TRAITEMENT
Le traitement de la coccidiose a longtemps été considéré comme difficile et incertain. Depuis 1946, la solution du problème a été apportee par des sulfamides spéciaux agissant sur ces parasites. La sulfamérazine est parfaitement efficace à la dose de 2 grammes par litre d'eau (sous forme soluble, bien entendu) pendant 2 à 3 jours ; arrêt de 3 jours et reprise du traitement pendant 2 jours.
Le sulfadimérazine (ou sulfamézathine) doit être écarté, car très amer, il entraîne souvent le refus de l'eau de boisson. Les problèmes de l'amertume et d'une toxicité éventuelle qui ont été reprochés à ces sulfamides sont maintenant résolus avec un sulfamide plus récent, le sulfadiméthoxine qui s'emploie à raison de 0,25 g. par litre d'eau, et à cette dose, n'a ni goût, ni toxicité. Le traitement doit durer 5 à 6 jours, et peut être repris après 3 à 4 jours d'arrêt.
PROPHYLAXIE
Elle repose sur la propreté ; il faut, en outre, éviter l'humidité favorable à la sporulalion des ookystes, donc à la contamination des oiseaux. Les désinfectants sont illusoires, et le but à rechercher est de réduire l'importance de l'infestation plutôt que de détruire totalement les coccidies, ce qui est impossible.
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