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Par Hugues-47 le 9 Mars 2010 à 15:23
ELEMENTS DE BASE DE L’ALIMENTATION DU PIGEONLe pigeon est un oiseau essentiellement granivore qui a une très nette préférence pour les graines rondes, et ne consomme que très mal ou pas du tout le grain concassé, écrasé ou en farine. A l'état sauvage, le pigeon équilibre son régime alimentaire en recherchant toutes sortes de graines, mais aussi des insectes et des petits mollusques avec ou sans coquille. Il complète sa ration avec de la verdure.
Tous ces éléments lui apportent les hydrates de carbone, les graisses, les protéines, les vitamines et les sels minéraux qui lui sont nécessaires. En captivité, et surtout en élevage intensif, il est indispensable que l'éleveur fournisse au pigeon, sous une forme aussi simplifiée que possible, de quoi couvrir ses besoins, et assurer une production convenable
LES CEREALESElles apportent surtout les hydrates de carbone et les graisses ; il faut retenir, en particulier, le maïs et le blé. Pour le maïs, on doit préférer les grains de petite taille, aussi arrondis que possible, que le pigeon préfère aux grains larges et plats qui sont d'ailleurs devenus beaucoup plus courants. Au cas où on ne disposerait que de gros maïs, il faut de toute manière, le donner entier et ne jamais le concasser. Contrairement à ce qui se passe pour le mais, le pigeon préfère les gros grains de blé.
Pour des raisons de prix de revient, et de commodité, on peut s'en tenir là quant aux céréales, car d'autres graines comme le millet, le sarrasin, le sorgho, etc .... sont relativement coûteuses, ou plus ou moins bien acceptées. A cause de leur enveloppe riche en cellulose, l'avoine et l'orge ont un coefficient nutritif moins élevé que le blé et le mais. De plus, elles sont moins appréciées par les pigeons et peuvent, en raison de leur forme, présenter des inconvénients pour le nourrissage des jeunes.
LES LEGUMINEUSES
Elles fournissent essentiellement les protéines. Les plus couramment utilisées sont le pois, la vesce et la fèverole ; leur teneur approximative en matières protéiques est respectivement de 23, 25 et 30%. Ces trois graines sont bien acceptées par les pigeons, à condition que les pois ne soient pas brisés, et que les féveroles ne soient pas trop grosses.
Elles sont nettement plus coûteuses que les céréales puisque leur prix est environ deux fois plus élevé, mais elles sont indispensables à l'équilibre protéique de la ration, en cas d'alimentation exclusive aux grains.
LES ALIMENTS COMPOSES
Compte tenu de l'aversion du pigeon pour les aliments en farine, il est indispensable que les aliments composés lui soient fournis sous forme de granulés non friables ; ceux‑ci ont généralement un diamètre de 3 à 4 millimètres. L'avantage de ces aliments composés est qu'ils apportent, en principe, une ration équilibrée, encore que les besoins alimentaires du pigeon ne soient pas parfaitement connus, qu'ils varient, sans aucun doute suivant l'âge, probablement suivant les races, et peut‑être même suivant les individus.
Il est bien évident que les besoins des reproducteurs qui nourrissent une paire de pigeonneaux de 15 à 20 jours, et qui entament en même temps une nouvelle couvée, sont plus importants et différents de ceux des adultes au repos, ou des jeunes au sevrage. En distribuant une formule unique à tous, cela entraîne donc certaines anomalies, et en tout cas gaspillage de matières nobles, comme les protéines notamment.
Dans l'état actuel de nos connaissances, on considère qu'une bonne formule pour reproducteurs contient : protéines brutes, 18 à 19% ; matières grasses, 2 à 3% ; calcium, 0,9 à 1 % ; phosphore assimilable, environ 0,5 % ; énergie métabolisable, 2.700 à 2.800 calories/kg.
Suivant leur composition, les granulés sont diversement acceptés. Il convient, de toute façon, de prévoir un certain temps d'adaptation, et, c'est au cours de ce genre de période, que l'on s'est rendu compte que dans certains cas, les pigeons se mettaient très vite à consommer les granulés qu'ils préféraient même aux graines ; d'autres fois, et c'est semble‑t‑il ce qui se produit souvent, la consommation des granulés reste faible, et même nulle, lorsqu'on distribue des graines en même temps. Souvent, les jeunes s'adaptent plus facilement que les adultes à ce nouveau mode d'alimentation.
LA VERDURE
En claustration, les pigeons consomment volontiers la verdure que l'on veut bien leur apporter, comme le feraient braucoup d’oiseaux, en pareille circonstance. En élevage intensif, la distribution de verdure est problématique, et sans véritable intérêt.
LES MINERAUX
Ils sont évidemment indispensables pour un bon équilibre de la ration alimentaire des pigeons. Dans tous les cas, et surtout si les oiseaux ne reçoivent pas d'aliment composé, il est prudent de laisser à leur disposition des écailles de coquilles d'huitres.
Ces dernières n'étant pas très riches en phosphore, il est conseillé d'administrer, en plus, surtout aux pigeons de concours, un supplément phosphocalcique, miscible à l'eau de boisson.
Le bloc‑sel qui est laissé de façon traditionnelle à la disposition des pigeons, ne constitue jamais qu'une gourmandise, et ne doit en aucun cas, être considéré comme un adjuvant alimentaire, car sa valeur nutritive est pratiquement nulle.
On ne doit absolument pas distribuer du sel tel quel, car les pigeons risquent d'en consommer d'une manière excessive, et peuvent ainsi se rendre malades, et même en mourir.
LES VITAMINES
Les besoins du pigeon, en vitamines, sont mal connus. On considère à tort, qu'ils sont réduits du fait que les symptômes de carences sont rares chez les sujets en liberté. Toutefois, en élevage intensif qui se pratique obligatoirement en claustration, un apport de vitamines est indispensable. Il peut se faire soit par les granulés (en cas d'utilisation d'un aliment composé), soit par l'eau de boisson sous la forme d'un hydrosol polyvitaminé à distribuer une fois ou deux par semaine.
L'EAU DE BOISSON
Le pigeon boit peu souvent, mais beaucoup à la fois. En moyenne, pour des reproducteurs de bonne taille, il faut un litre d'eau pour dix à douze sujets, et par 24 heures. Bien entendu, la consommation d'eau de boisson est plus importante en été qu'en hiver.
Le pigeon a une façon toute particulière de boire, et pour qu'il puisse s'abreuver convenablement, il lui faut une certaine profondeur d'eau (environ 3 cm.) ; pour cette raison, il est préférable d'utiliser des modèles d'abreuvoirs spéciaux pour pigeons, car ceux qui sont conçus pour les volailles conviennent mal
LE « LAIT » DE PIGEONC'est la nourriture du tout jeune pigeonneau, sécrétée par le jabot des reproducteurs, et régurgitée dans le pharynx du nouveau‑né. L'éleveur n'a donc pas à intervenir à son sujet, mais il doit veiller à la bonne alimentation des reproducteurs, car le lait de pigeon est particulièrement riche en matières nutritives, permettant une croissance extrêmement rapide des jeunes. L'analyse a montré que ce " lait " est plus nourrissant que le lait des mammifères (lait de lapine excepté).
LA DISTRIBUTION DE LA NOURRITURE
Dans tous les cas, il convient de laisser la nourriture en permanence à la disposition des oiseaux. Lorsque les pigeons reçoivent un aliment composé, cette distribution se trouve simplifiée, et ne pose aucun problème particulier. Par contre, lorsqu'il s'agit de graines, la difficulté vient du fait que le pigeon est un grand gaspilleur. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le mélange de graines n'est pas la solution idéale, car le pigeon est amené à trier suivant ses besoins ou ses goûts, et cela ne fait qu'augmenter les risques de gaspillage.
La meilleure solution, à tous points de vue, est celle qui consiste à distribuer chaque graine dans une mangeoire, ou une trémie séparée. Cela permet au pigeon de choisir librement, et d'équilibrer sa ration comme bon lui semble. Rappelons en effet, que ses besoins varient notamment suivant son âge et sa fonction ; c'est ainsi que les reproducteurs consomment davantage de légumineuses (riches en protéines) que les adultes au repos, ou que les jeunes nouvellement sevrés.
De plus, ce système permet d'éviter autant que possible le gaspillage, ce dernier pouvant dépendre également de la conception des mangeoires ou des trémies. Il existe d'ailleurs des modèles spécialement étudiés pour les pigeons, qui donnent toute satisfaction. La mauvaise qualité des graines est une autre cause de gaspillage. Celles qui sont trop grosses, brisées ou moisies, sont rejetées hors du nourrisseur.
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Par Hugues-47 le 24 Février 2010 à 18:41
DES PRINCIPES RATIONNELS
POUR LE LOGEMENT DES PIGEONSQuel que soit le but que l'on se propose quand on désire élever des pigeons, soit que l'on veuille rester simple amateur avec quelques couples de pigeons seulement, soit que l'on a l'intention de garder un grand nombre d'oiseaux, il est des règles générales de construction et d'aménagement du logement destiné aux pigeons qu'il est important d'observer dans tous les cas. Et que le colombier doive rester une simple volière plus ou moins grande, qu'il doive être situé dans un grenier aménagé à cette fin, ou encore qu'on le construise de toutes pièces, les conditions d'hygiène doivent rester les mêmes.
Ces conditions, quelles sont‑elles ? Les mêmes qu'il faut trouver dans tous les bâtiments destinés à garder ou à élever des animaux . De l'air, de la lumière. Une ancienne conception en fait de construction voulait que pour donner beaucoup d'air, il est nécessaire de faire des pièces très grandes et très hautes, afin d'avoir ainsi un grand cube d'air.
Or, on est heureusement revenu de cette erreur et on juge plus logiquement actuellement, qu'il faut assurer toujours un air pur dans une salle habitée par l'homme ou par les animaux, par un continuel renouvellement de l'air plutôt que par l'emmagasinement d'un grand cube d'air. Le colombier ou la volière, doit donc répondre à cette condition primordiale être construit de telle manière que l'air extérieur y entre continuellement pour remplacer l'air intérieur rendu impur par la présence des habitants. Mais cette entrée d'air doit être comprise de telle manière que les pigeons ne soient jamais exposés à subir les mauvais effets des courants d'air. Ce point est excessivement important, le premier à considérer dans la construction que vous entreprendrez pour loger vos pigeons, quelle que soit la situation de ce colombier, ou quelle que soit la destination volière d'amateur ou colombier industriel.
Ayant donc une volière, ou un colombier, construit de façon que l'intérieur en soit bien et continuellement aéré sans exposer les oiseaux aux courants d'air, la deuxième condition à observer, c'est d'assurer à nos oiseaux la plus grande lumière possible. Il est bien rare que ce point soit suffisamment observé et sans qu'il fasse précisément sombre dans les colombiers, il n'y fait généralement pas assez clair. Il faut, nous le répétons, la plus grande clarté possible. mais il est important cependant que les pigeons puissent se mettre à l'abri des rayons du soleil.
Une disposition des fenêtres bien comprise, des dimensions de fenêtre bien calculées, sont des conditions qui permettent toujours de résoudre heureusement la question de lumière dans les bâtiments destinés aux animaux. Si dans des circonstances tout à fait spéciales, on est amené à devoir assombrir pendant quelque temps l'intérieur d'une habitation, il est toujours facile de diminuer l'intensité de la lumière par des rideaux ou des stores, et cette condition d'obscurité n'est donc pas à envisager quand on construit le pigeonnier.
Ces questions d'aération et d'éclairage du pigeonnier sont étroitement liées avec la question d'orientation du bâtiment destiné à loger et à élever des pigeons. Il faut toujours orienter toutes les ouvertures du pigeonnier soit au sud, soit à l'est. L'orientation au nord est toujours la plus mauvaise que l'on puisse adopter et mieux vaudrait ne pas essayer d'élever des pigeons dans un colombier dont les seules ouvertures seraient tournées au nord. Il ne faut pas perdre de vue que le colombier doit être toujours parfaitement sec et que l'orientation, ainsi que la ventilation doivent aider grandement au maintien de cette condition.
L’orientation doit être telle, aussi, qu'elle puisse aider à la bonne ventilation, à l'aération continue du colombier. Ceci nous amène à parler de la capacité qu'il convient de donner à ce logement. Dans un colombier de pigeons fermé, comme le serait, par exemple, un colombier dans lequel on doit envisager la nécessité de garder des pigeons enfermés dans certaines circonstances, et ce, pendant un temps plus ou moins long, il faut compter qu'une capacité de 20 mètres cubes est une bonne mesure pour garder 25 couples d'oiseaux. Il est évident que la volière de l'amateur qui comprènd un espace à l'air libre où les pigeons peuvent toujours avoir accès, peut avoir des dimensions plus restreintes, l'intérieur de cette volière ne devant, en pratique, servir que pour des nids et pour abriter les pigeons, la volière extérieure restant leur lieu d'ébats.
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Par Hugues-47 le 11 Février 2010 à 11:32
LA TRICHOMONOSE
Omniprésente et redoutable
La trichomonose est sans aucun doute la maladie la plus fréquente dans les pigeonniers et la première responsable de la mortalité des pigeonneaux, alors que les aduftes restent en excellente santé ; malheureusement à la suite de nombreuses idées fausses très répandues et entretenues par des livres anciens, par des remèdes de second ordre et par tradition orale, entre colombiculteurs, elle est souvent méconnue et prise pour d'autres maladies, et presque toujours pour la diphtérie‑ variole, ce qui aboutit à des mesures radicales et regrettables, comme le sacrifice des malades et des sujets qui ont été en contact avec eux. Il importe donc de bien connaître la trichomonose pour éviter ces erreurs couteuses car c'est une maladie qu'il est maintenant très facile de traiter.
Avec la salmonellose, cette maladie fait néanmoins partie des grands soucis de l'éleveur de pigeons, aussi bien l'amateur que le professionnel. En effet, la salmonellose se voit surtout dans les élevages d'amateurs où elle est introduite par les nombreux mouvements d'oiseaux entre l'élevage et l'extérieur : concours, expositions, achats de sujets à tout moment. Elle est beaucoup moins fréquente dans les élevages industriels qui travaillent bien plus en circuit fermé et qui achètent des reproducteurs dans les élevages importants où la surveillance sanitaire est plus constante.
La trichomonose, au contraire, est possible partout, car elle est due à un protozoaire flagellé (trichomonas columbae ou gallinae) qui est un hôte habituel de la cavité bucale et du tube digestif de nombreux oiseaux, du pigeon en particulier.
LE PARASITE
C'est en effet un parasite (et non un microbe), un protozoaire, c'est‑à‑dire formé d'une seule cellule, flagellé, à savoir de plusieurs longs cils qui lui permettent de se déplacer et qui sont complétés par une membrane ondulante. L'ensemble constitue un système propulseur qui rend ces parasites très mobiles, et au microscope, sur un prélèvement frais, il est facile de voir leurs mouvements.
Ces mouvements cessent rapidement quand la température diminue et les trichomonas prennent alors une forme atypique et immobile qui ne permet plus de les distinguer. C'est pourquoi on ne les trouve jamais sur des cadavres refroidis.
LA CONTAGION
Les trichomonas sont présentes dans la cavité buccale des pigeons adultes et la contagion entre adultes peut se faire par l'eau de boisson. Entre les adultes et les jeunes, elle se fait évidemment lors du nourrissage et c'est pourquoi certains nids sont régulièrement atteints, alors que d'autres sont indemnes, au moins pendant un certain temps. Cela tient au fait que certains adultes sont porteurs de trichomonas et d'autres non. Il est évident qu'une telle situation n'est que provisoire et que, peu à peu, la maladie se répand entre adultes.
LE POUVOIR PATHOGENE
Selon les souches de trichomonas, il existe de grandes différences de pouvoir pathogène et la découverte de parasites dans la cavité buccale d'un pigeon adulte (découverte très fréquente) ne signifie pas qu'il y a obligatoirement un risque pour les jeunes et ce risque n'existe qu'avec les souches pathogènes. Il faut cependant tenir compte de la résistance naturelle des jeunes et une maladie surajoutée, toute erreur alimentaire peuvent faire apparaître des cas de trichomonose là où normalement il n'y en aurait pas eu. A côté de souches peu ou non pathogènes, on peut trouver l'autre extrême : des chercheurs américains ont pu isoler une souche tellement pathogène qu'une seule trichomonas inoculée dans la cavité buccale d'un pigeon adulte était suffisante pour causer une trichomonose mortelle.
L'IMMUNITE
Cette question est mal étudiée, mais tout laisse penser qu'une immunité se développe et explique pourquoi certains sujets peuvent, sans être malades, être porteurs de parasites qui se révèlent dangereux pour des oiseaux étrangers. C'est sans doute l'introduction de nouvelles trichomonas dans un pigeonnier qui permet d'expliquer l'apparition de trichomonose chez les adultes. Il faudrait alors admettre que cette immunité n'est pas valable contre T. columbae en général, mais seulement contre certains types ou groupes de types de ce paraiste. Rien ne s'oppose à une telle hypothèse qui semble bien expliquer ce que l'on constate dans la pratique.
LES LESIONS
Il y a les lésions classiques, rencontrées dans 95 à 98% des cas et les lésions exceptionnelles. La lésion classique chez le jeune pigeonneau est le "chancre", gros abcès dur, à contenu blanc jaunâtre, qui se développe dans la gorge et aboutit à la mort de l'oiseau qui ne peut plus s'alimenter. Cette lésion est rare chez l'adulte et celui-ci, ou bien est porteur de parasites sans être malade ni présenter de lésions ou bien ne présente que quelques dépôts jaunâtres durs sur la muqueuse buccale.
Les lésions sont très diverses et nous les citons pour mémoire, en raison de leur rareté car ce n'est pas par leur recherche que I’on peut logiquement tenter de confirmer un diagnostic supposé de trichomonose. La moins rare de ces lésions est un abcès dur de l'intestin, très semblable d'aspect à celui, si courant, de la gorge ; il cause en général une occlusion intestinale mortelle. Les lésions du foie sont très rares, mais, au cours d'une épidémie dans un pigeonnier, elles peuvent se retrouver sur plusieurs sujets, comme si certaines souches de trichomonas étaient plus à même de les provoquer. Ce sont des lésions jaunâtres assez grosses (1/ 2 à 1 cm). Parfois, nous avons rencontré des lésions hémorragiques de l'intestin, en anneaux et une trichomonose pulmonaire a été signalée, dont nous n'avons vu qu'un seul cas. Certains ont décrit une trichomonose de l'ombilic et aussi du cloaque. Ils ont même fait de la première la porte d'entrée qui expliquerait les lésions des divers organes internes, comme le foie, mais cette explication ne semble pas prouvée.
LE DIAGNOSTIC
Il repose sur la découverte des lésions buccales chez les adultes, sur l'observation de mortalités des jeunes avec abcès de la gorge. Ce diagnostic ne pose guère de difficultés sur le jeune quand il y a abcès, mais quand il y a de simples lésions, sous forme de dépôts dans le bec ou la gorge, il ne faut pas confondre trichomonose et muguet. Le muguet (ou candidose) est dû à un champignon et provoque la formation de dépôts blancs (ayant un peu l'aspect de lait caillé) et non jaunâtres. Cette maladie se développe chez des sujets affaiblis par d'autres maladies et surtout chez les jeunes, moins résistants ; il n'est donc pas rare de le voir se superposer à la trichomonose. Chez les adultes le muguet est exceptionnel, mais des lésions jaunâtres peuvent accompagner la variole qui, par ailleurs, donne des pustules ou «poquettes» assez caractéristiques pour que les lésions buccales dues à la forme «diphtérique» de la maladie, ne soient pas prises pour des lésions de trichomonose.
La confirmation du diagnostic par examen microscopique immédiat d'un prélèvement fait sur un sujet vivant, n'a qu'une valeur relative : en effet, on peut trouver des trichomonas peu ou pas pathogènes dans le bec de sujets en bonne santé et venant d'un colombier où il n'a pas de trichomonose clinique. Par contre, si l'examen est négatif, on peut écarter l'hypothèse de trichomonose.
TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE
Pendant longtemps, il n'a existé aucun traitement spécifique et le sulfate de cuivre d'ailleurs très mal supporté, la résorcine, l'acide salicylique souvent préconisés autrefois, n'étaient que des traitements d'efficacité très douteuse employés faute de mieux. L'emploi du bicarbonate de soude préconisé par certains semble résulter d'une erreur de diagnostic et d'une confusion entre muguet et trichomonose. Il existe aujourd'hui d'excellents produits pour traiter préventivement et curativement la trichomonose.
L'éleveur devra toujours rester attentif aux manifestations de cette maladie. Les premiers symptômes sont peu apparents, mais des pigeonneaux qui présentent des signes de gêne dans le bec, avec des mouvements inhabituels de la langue seront passibles d'un traitement. Un examen attentif fera sans doute découvrir parmi eux un sujet avec quelques points jaunâtres dans le bec. Si elle n'est pas déjà pratiquée habituellement, une supplémentation en vitamines s'impose en complément de traitement. Ajoutons qu'avec un programme de prévention, la trichomonose ne pose pas de problèmes sérieux à condition que la surveillance ne se relâche pas.
TRICHOMONOSE ET TROUBLES RESPIRATOIRES
Une idée très répandue chez les colombophiles est que la trichomoose peut intervenir dans les troubles respiratoires si fréquents chez les pigeons. Il n'en est rien, sauf exception ; cette exception c'est l'abcès de la gorge que l'on observe en général chez le jeune pigeonneau. Il est bien évident que selon sa position, il peut engendrer une gène mécanique qui peut se traduire par des difficultés respiratoires.
Par contre, on voit souvent des éleveurs entreprendre des traitements contre la trichomonse chez des sujets qui ont uniquement des râles respiratoires sans lésions de la gorge ou même simplement du coryza ou de l'ophtalmie avec larmoiement.
Tout cela n'a rien à voir avec la trichomonose qui est une maladie essentiellement digestive et qui peut atteindre les premières voies digestives : cavité buccale, oesophage, jabot en formant des dépots jaunâtres et parfois de véritables abcès.
Elle peut aussi atteindre l'intestin soit sous forme d'abcès durs et caséeux, blanchâtres, soit sous forme d'une entérite avec diarrhée, mais pas toujours avec une congestion notable de l'intestin. Cette dernière forme ne peut être diagnostiquée de façon sûre que par examen microscopique, fait sur un cadavre encore chaud.
On a, bien entendu, parlé de trichomonose de divers organes, mais cela est rare.
Il ne faut donc pas entreprendre des traitements inconsidérés contre la trichomonose devant des troubles respiratoires sans lésions visibles. Il est beaucoup plus judicieux de s'orienter vers les antibiotiques, d'autant que l'emploi des médicaments contre la trichomonose, doit être assorti de précautions car un dépassement est en général à craindre par temps chaud, quand la consommation d'eau augmente. Il est sage de ne jamais dépasser la dose préventive et même, par temps chaud, de se tenir en dessous.
Une telle dose est d'ailleurs suffisante puisque l'on traite des adultes non malades pour éviter la transmission aux jeunes ; le traitement de pigeons atteints de troubles respiratoires ne doit pas être fait avec ce genre de produits et aucun résultat ne peut en être attendu dans la grande majorité des cas.
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Par Hugues-47 le 27 Janvier 2010 à 17:47
L’ETAT PHYSIQUE DU PIGEON
Quelle que soit la race et quel que soit le gabarit du pigeon, c'est toujours l'état physique du sujet qu'il importe de surveiller.
Un bon colombophile se doit de créer une souche de pigeons au physique aussi parfait que possible, et dont l'état de santé ne laisse en rien à désirer.
Il choisira ses reproducteurs pour la prochaine saison parmi les sujets ayant passé les rigueurs de l'hiver, sans qu'il ait eu d'observations à noter au sujet de leur comportement et de leur santé.
Le pigeon, par la prise en main et au palpage doit, en tout temps, avoir le corps bien arrondi et un plumage doux au toucher ; dans la volière, il doit toujours avoir une prestance de vivacité et de santé.
Il est nécessaire pour l'éleveur d'établir un inventaire où tous les pigeons seront inscrits par leur sexe, le numéro de bague, la couleur du plumage ou le dessin, la forme, la tenue et le port, où tout ce qui est visible sera inscrit. Le bon amateur ne considère pas l'hiver comme une période de repos ou de vacances.
Pendant la période d'hiver, il doit préparer l'avenir. Aujourd'hui l'éleveur doit, par sa patience, sa volonté, son énergie et son savoir dans le but recherché, tendre toutes ses forces pour obtenir le résultat désiré.
A l'avant printemps, il sera temps, d'établir le bilan de l'inventaire et des observations et il faudra être très sévère dans le choix des futurs reproducteurs, qui est lié aux projets d'accouplements. Ce sera pour l'éleveur la période cruciale, où il doit se déterminer dans le tri de ses futurs reproducteurs et devra agir très durement en éliminant tout ce qui pourrait provoquer des déficiences dans la génération suivante. Seules, les qualités physiques parfaites au plus haut degré, permettront à l'éleveur d'obtenir une descendance améliorée ou tout au moins, maintenue.
Ainsi, les familles créées par l'éleveur, se reproduiront selon une norme ; une moyenne familiale dans les limites de quoi on trouve, si l'on a affaire à des reproducteurs d'élite, un pourcentage très faible d'excellents jeunes et un pourcentage de mauvais jeunes qui ne tarderont pas à rejoindre la marmite.
Donc seront éliminés de suite tous les jeunes pêchant par leur état physique. Pourquoi vouloir élever des faiblards qui toute leur vie seront plus ou moins déficients, quand il est possible d'élever des sujets sains et vigoureux qui eux, sont seuls porteurs de tous les attributs de leur race, ne l'oublions jamais.
Le succès en élevage est là.
EXAMINEZ VOS PIGEONS
Vos pigeons sont‑ils bien portants ? De nombreux signes extérieurs vous le prouveront. Ouvrez leur le bec, regardez la langue : celle ci‑doit être d'un beau rose vermeil. Examinez la gorge : celle‑ci sera d'un beau rose également. Toute manifestation d'inflammation sera vite décelée, et dans ce cas votre pigeon n'est pas sain. Appuyez sur les narines : si un suintement se produit, ce serait alors un signe de coryza. Les caroncules du nez seront bien blanches, couvertes d'une fine pellicule, également blanche.
Voulez‑vous savoir si vos pigeons respirent sans bruit, sans difficulté ? Le soir, rendez‑vous au colombier et, dans le calme, vous entendrez les sujets dont la respiration s'accompagne de râle.
Examinez les plumes. Celles‑ci doivent être recouvertes d'une légère couche onctueuse et bien blanche. Le plumage doit être brillant. Lorsque les pattes ne sont pas bien rouges et que les fientes adhèrent aux plumes du cloaque, l'appareil digestif ne fonctionne pas bien. Les yeux, qui sont le miroir de la santé, seront secs et brillants.
Vous pouvez prévenir et remédier à bien des situations anormales en distribuant des vitamines et en donnant à vos pigeons, dans l'eau de boisson, les produits appropriés.
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Par Hugues-47 le 11 Janvier 2010 à 17:35
EVITER LES RISQUES SANITAIRES
Dans un élevage industriel, il y a un cheptel établi, sans introduction de sujets étrangers ; les animaux qui quittent l'élevage (jeunes pour la consommation, adultes éliminés) n'y reviennent pas.
En élevage de loisir, au contraire, il y a :
‑ envoi de sujets à l'extérieur (expositions, concours) qui reviennent après contact avec des sujets étrangers ;
‑ achat, chez d'autres amateurs, d'animaux qui sont introduits dans l'élevage.
Il ne faut pas cacher que cela comporte des risques énormes de contagion et explique les problèmes sanitaires, bien plus graves en petit élevage qu'en élevage professionnel ; cela étonne toujours les amateurs qui ont conscience de soigner beaucoup plus attentivement leurs animaux que l'éleveur industriel qui en a plusieurs milliers.
ImmunitéQuand un animal est en contact avec un virus ou un microbe, il peut être malade ou guérir ou ne faire aucune maladie apparente : il devient cependant résistant à cette maladie, car son sang contient des substances de défense, capables de neutraliser ce virus ou ce microbe : ce sont les anticorps. On peut faire apparaître aussi ces anticorps en inoculant au sujet ce virus ou ce microbe atténués et non dangereux, constituant un " vaccin ". Il ne faut donc pas parler de vaccin ou de vaccination pour tout médicament que l'on applique en piqûre, et il faut alors employer simplement le terme de "traitement injectable ".
On constate que les animaux vivant dans un milieu donné ont tous acquis une certaine résistance aux microbes existant dans ce milieu ; l'introduction d'un sujet étranger comporte donc toujours un double risque :
1) pour le cheptel de l'élevage, car il apporte des microbes nouveaux ;
2) pour lui‑même, car il arrive dans un milieu où se trouvent des microbes auxquels il n'est pas habitué.
Ce risque n'est pas toujours un risque grave ; tout dépend du pouvoir pathogène de ces microbes.
Transmission de l'immunité : l'oeuf contient les anticorps de la femelle et, pendant 2 à 3 semaines, le jeune est protégé de façon passive contre les microbes habituels. Cela lui donne le temps de produire lui‑même ses propres anticorps (immunité active). Chez le pigeon, les anticorps existent aussi dans le "lait" du jabot des parents.
Parasites et immunité: bien souvent, les parasites produisent aussi une immunité, mais cette immunité n'est pas due à des anticorps du sang ; elle est locale et ne se transmet pas par l'oeuf. C'est le cas pour la trichomonose, la coccidiose.
Transmission des maladiesLes microbes, les virus, les parasites peuvent pénétrer dans l'organisme par diverses voies :
1) respiratoire : par les poussières, pour l'ornithose notamment, par les particules liquides rejetées par les malades dans l'air (éternuements, respiration) pour les maladies respiratoires ;
2) digestive : en picorant le sol mouillé par les excréments ‑ salmonellose, tuberculose, vers, coccidiose, trichomonose - par l'eau de boisson souillée par les malades qui boivent : maladies respiratoires, trichomonose ;
3) inoculation : par blessures, écorchures même minimes, piqûres d'insectes (variole).
Il est évident que, dans les expositions où les animaux sont séparés, c'est surtout le premier mode de contagion qui intervient (voie respiratoire).
Comment éviter les risquesOn ne peut les éviter complètement et même la quarantaine d'un nouveau sujet n'est pas une garantie si elle n'est pas appliquée de façon très stricte, car il peut être porteur de microbes ou de parasites sans être malade. Cette quarantaine est très utile pour un animal revenant d'exposition ; elle doit être d'une dizaine de jours au moins. Les autres mesures sont celles qui sont applicables à propos de chaque maladie :
‑ traitement de sécurité systématique de tout nouveau sujet contre les parasistes (vers, coccidies, trichomonas) ;
‑ vaccination régulière (paramyxovirose,variole) des sujet de l'élevage et de tout nouveau sujet s'il n'était pas déjà sûrement vacciné contre ces maladies ;
‑ maintien des animaux en bonne forme : les sujets carencés (en vitamines, en minéraux) sont toujours des proies faciles pour toutes les maladies auxquelles résisteraient des oiseaux en bonne santé : les apports réguliers de vitamines, de minéraux, les traitements antiparasitaires réguliers sont les mesures qui permettent de maintenir cette forme parfaite, facteur de résistance aux maladies, mais aussi de beauté et de performances sportives.
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