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Par Hugues-47 le 13 Octobre 2014 à 11:24
SAVOIR DEPISTER LES MALADIES
Les autopsies de petits animaux permettent de déceler de nombreuses maladies et de donner des renseignements utiles au propriétaire de l'animal sur l'origine des troubles et sur les moyens de prévenir une contamination des autres bêtes qu'il posséderait encore.
Ce qui étonne parfois, c'est que le propriétaire n'a pas remarqué des symptômes de maladie, avant que I*animal soit trouvé mort. Les lettres accompagnant l'envoi du cadavre mentionnent souvent: « Je n'ai rien remarqué d'anormal... La bête n'a présenté aucun signe de maladie... Elle a mangé régulièrement... On ne s'est aperçu de rien avant de la voir morte, un matin ».
De telles remarques concernent des lapins, des pigeons, des poules. Or. rares sont les morts subites, sans signes précurseurs. L'autopsie confirme souvent que la bête est fortement amaigrie, qu'elle a souffert de diarrhée durant plusieurs jours. que des vers intestinaux se trouvaient dans les déjections, que les poumons étaient si congestionnés que la respiration devait en être gênée, haletante plusieurs heures ou plusieursjours avant la mort.
Tout propriétaire d'un animal doit pouvoir reconnaître les symptômes de maladie et donner des soins de premiers secours ou mettre à mort la bête pour lui éviter les souffrances do l'agonie.
La fièvre est l'élévation de la température du corps par suite d'une réaction de défense de l'organisme contre une maladie à ses débuts. Dans la grande majorité des cas, l'animal fiévreux est triste, apathique, terré dans un coin, frissonnant; il ne mange plus ou son appétit est fortement diminué. Toute bête qui ne mange pas normalement est donc suspecte de maladie ; elle est généralement fiévreuse.
Le manque d'appétit est un symptôme de maladie très évident, facile à reconnaitre. Si l'animal ne s'alimente plus pendant quelques jours. il maigrit, dépérit ; il se déshydrate aussi, vu que l'élimination de l'eau du corps est intensifiée par la fièvre ; certains animaux fiévreux boivent davantage pour essayer de compenser cette élimination anormalement élevée, sans y parvenir parfois.
L'affaiblissement dû au refus de nourriture va souvent de pair avec la diarrhée. On n'a pas tort de répéter que les déjections sont le miroir de la santé ; elles doivent être normales en quantité et en consistance, sinon l'animal maigrit rapidement et se déshydrate. A noter que des animaux fiévreux ont tendance à souffrir d'une forte constipation.
L'animal atteint de diarrhée. présente généralement, autour dfe l'anus, des salissures dues aux excréments semi‑liquides ; cela permet au propriétaire de diagnostiquer un trouble digestif, même s'il n'a pu contrôler les déjections.
Pour déceler l'amaigrissement, il est nécessaire de palper l'animal; le pelage ou le plumage peuvent masquer de graisse et de muscle sur la charpente osseuse ; la colonne vertébrale, l'échine, est facilement palpable en cas d'amaigrissement ; on sent les os directement sous la peau, sans couverture graisseuse ni musculaire; il en est de même des côtes. des os de la hanche. du bassin ; l'os du bréchet, chez les oiseaux, a la forme d'une lame de couteau en cas d'amaigrissement et de fonte musculaire.
Il est bien de se souvenir qu'en cas de troubles digestifs. de verminose, de toute maladie qui mine l'organisme, c'est d'abord le dépôt de graisse qui disparaît, ensuite la musculature qui s'atrophie ; l'état de santé de l'animal est alors très grave, généralement irrémédiable.
La mort subite d'un animal en pleine forme est aussi possible, par accident, par rupture de vaisseaux sanguins, par stress qui arrête le coeur. par intoxication alimentaire, par maladie aiguë, qui conduit à la mort en quelques heures ou en quelques jours. Là, le propriétaire de l'animal ne peut que constater la mort et la faire expliquer autant que possible, par l'autopsie.
Mais, de nombreuses maladies agissent d'une façon insidieuse, lente, épuisant peu à peu l'organisme, le faisant maigrir, lui enlevant ses forces, faisant disparaître ses réserves et sa résistance. Cet épuisement n'a pas lieu en quelques heures ; il apparaît par degrés. Le propriétaire de l'animal peut s'en rendre compte en observant le comportement de sa bête, en contrôlant son appétit et ses , et en palpant le corps sous le pelage ou le plumage.Ce contrôle est élémentaire. Une révision périodique s'impose pour toute machine ; tout moteur doit être vérifié dans son fonctionnement à intervalles réguliers ‑, il en est de même de tout organisme vivant : un contrôle est de rigueur. Même sans recourir à des analyses ni à des méthodes de laboratoire, le propriétaire d'un animal peut aisément faire la différence entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas dans le comportemenrit et dans l'état de sa bête ; il montre ainsi qu'il possède quelques connaissances des animaux et qu'il se soucie de leur état de santé ; c'est ainsi. que se révèle le bon soigneur.
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Par Hugues-47 le 21 Août 2014 à 11:11
DES ELEMENTS NATURELS
pour un bon état sanitaire durable
On a trop négligé dans l'alimentation composée des animaux domestiques le rôle d'un certain nombre de substances naturelles que l'animal trouve dans la nature.
Vouloir résumer l'alimentation aux protéines avec leurs acides aminés essentiels, aux sucres et aux graisses avec addition des vitamines et des minéraux, constitue une simplification sans doute exagérée qui ne résoud que les grands problèmes. Ces problèmes sont ceux qui conditionnent la croissance, la santé apparente, et leur complexité est déjà très grande. C'est sans doute cette complexité et les patientes et longues recherches qu'elle a nécessitées, qui ont entraîtrié notre satisfaction et notre orgueil, devant les découvertes effectuées.
C'est cette satisfaction qui nous a fait croire que nous possédions maintenant à peu près toutes les clés d'une alimentation animale, axée vers les meilleurs rendements et une santé satisfaisante et que la ration utile se résumait à une équation mathématique programmable sur ordinateur en vue de réaliser l'équilibre idéal avec les matières premières dont on dispose à un moment donné.
Bien entendu, nos connaissances actuelles nous permettent d'éviter les troubles graves par carences vitaminiques ou minérales, les mauvais rendements par insuffisance protéique ou énergétique et nous avons la fausse impression d'avoir atteint notre but : arriver à donner à l'animal une ration composée artificiellement, de façon souvent simplifiée, qui réponde à tous ses besoins et même au‑delà, en permettant une croissance plus rapide.
En fait, nous évitons, en effet, les troubles graves comme ceux résultant des carences vitaminiques bien connues, des carences minérales, et nous accélérons la croissance et la production par un apport protéique judicieux ‑ quantitativement et qualitativement.
Cependant, sommes‑nous si certains que ces rations simplifiées ‑ même si elles ne le sont pas autant que les « simplified rations »des chercheurs nutritionnistes ‑ répondent à tous les besoins de la santé et d'une résistance correcte aux maladies ?
En réalité, nous pourrions presque dire que nous sommes certains du contraire.
En effet, que de précautions d'hygiène pour éviter ces maladies de l'élevage industriel ! Sont‑elles toutes uniquement dues aux conditions défavorables causées par la surpopulation et l'entassement d'un grand nombre d'animaux dans un espace restreint ?
On peut l'admettre pour les volailles ou les pigeons, mais on en est moins persuadé si l'on considère par exemple les lapins qui restent isolés ; un certain nombre de troubles, surtout digestifs, sont malheureusement courants chez cet animal élevé en captivité et nourri artificiellement, même si cette alimentation est naturelle. Par ce mot « artificiel », nous voulons simplement qualifier une alimentation imposée dont l'animal n'a pas le libre choix comme dans la nature; le problème est encore plus grave quand les animaux reçoivent uniquement des aliments complets.
Ce problème est spécialement mis en lumière chez le lièvre élevé en cage qui est victime de troubles graves dus à la typhlite et à l'entérite mucoïde, troubles qui disparaissent spontanément et rapidement dès que les animaux sont lâchés sur un parcours couvert de végétation.
Des troubles semblables sont observés aussi dans les élevages de lapins, surtout dans ceux qui emploient les granulés. S'ils restent moins graves ou moins fréquents que chez le lièvre, on peut penser que c'est parce que le lapin domestique est un animal adapté depuis longtemps à cette domestication par une sélection naturelle déjà longue.
L'entérite mucoïde, la typhlite, sont cependant des problèmes croissants en cuniculture avec la généralisation des méthodes industrielles d'élevage et d'alimentation. Que peut‑il donc manquer aux animaux élevés dans ces conditions ?
Évidemment des éléments naturels auxquels les nutritionnistes n'ont sans doute pas attaché toute l'importance nécessaire et dont l'action est moins évidente, moins facile à prouver que celle des vitamines et des minéraux reconnus comme indispensables et dont nous avons cru, sans doute trop vite, qu'ils représentaient tout le nécessaire.
C'est dans ce que les nutritionnistes considèrent comme le superflu qu'il faut chercher ce qui manque.
Dans ce « superflu », qui fait sans doute partie du nécessaire, un certain nombre de substances semblent figurer, au nombre desquelles on peut mettre des produits que l'on pourrait qualifier de condimentaires, des minéraux ne semblant pas, à première vue indispensables, certaines vitamines dont les doses officiellement reconnues ne sont pas suffisantes du point de vue résistance aux affections digestives, même si elles semblent suffire du point de vue croissance et rendement.
Nous abordons là une question complexe car il s'agit souvent de substances intervenant en quantités impondérables, mais les recherches déjà effectuées ont permis de dégager des résultats appréciables, voire spectaculaires, sur la santé et la résistance aux maladies, en particulier aux affections intestinales et respiratoires.
Un autre aspect non négligeable de la question découle de la partie « condimentaire » des complexes mis au point. Ce n'est pas d'hier que le consommateur se plaint de la fadeur du poulet industriel, de la truite d'élevage etc.. Ce n'est pas uniquement mais seulement partiellement par des différences d'espèces ou de races que s'explique le parfum de la chair du lapin de garenne, du faisan...
DES RESULTATS
L'essai de toutes ces substances diversement associées a déjà permis des résultats positifs sur la santé des animaux et spécialement du point de vue de certaines maladies ou affections diverses. Il faut citer comme principaux succès : les maladies respiratoires des volailles et pigeons, les affections intestinales du lapin que sont l'entérite mucoïde et la typhlite.
UN MODIFICATEUR DU TERRAIN, NON UN MÉDICAMENT
Ces suppléments n'ont pas forcément une action curative miraculeuse et ne sont nullement des traitements au même titre que des antibiotiques ou des sulfamides ; ils agissent un peu comme la vitamine A qui est nécessaire pour assurer la résistance au parasitisme (vers ou coccidiose) ; ils ne sauraient remplacer un curatif devant une maladie déclarée mais ils contribuent dans une large part à son succès car ils sont toujours associables à n'importe quel traitement : antibiotiques, sulfamides, etc... Il est évident que c'est surtout le rôle préventif par action sur l'état général qui doit être mis à profit.
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Par Hugues-47 le 21 Mai 2014 à 17:19
EVITER LES RISQUES SANITAIRES
Dans un ‑élevage industriel, il y a un cheptel établi, sans introduction de sujets étrangers ; les animaux qui quittent l'élevage (jeunes pour la consommation, adultes éliminés) n'y reviennent pas.
En élevage de loisir, au contraire, il y a :
‑ envoi de sujets à l'extérieur (expositions, concours) qui reviennent après contact avec des sujets étrangers ;
‑ achat, chez d'autres amateurs, d'animaux qui sont introduits dans l'élevage ;
Il ne faut pas cacher que cela comporte des risques énormes de contagion et explique les problèmes sanitaires, bien plus graves en petit élevage qu'en élevage professionnel , cela étonne toujours les amateurs qui ont conscience de soigner beaucoup plus attentivement leurs animaux que l'éleveur industriel qui en a plusieurs milliers.
Immunité :
Quand un animal est en contact avec un virus ou un microbe, il peut être malade ou guérir ou ne faire aucune maladie apparente : il devient cependant résistant à cette maladie, car son sang contient des substances de défense, capables de neutraliser ce virus ou ce microbe : ce sont les anticorps. On peut faire apparaître aussi ces anticorps en inoculant au sujet ce virus ou ce microbe atténués et non dangereux, constituant un « vaccin ». Il ne faut donc pas parler de vaccin ou de vaccination pour tout médicament que l'on applique en piqûre, et il faut alors employer simplement le terme de « traitement injectable ».
On constate que les animaux vivant dans un milieu donné ont tous acquis une certaine résistance aux microbes existant dans ce milieu ; l'introduction d'un sujet étranger comporte donc toujours un double risque:
1) pour le cheptel de l'élevage, car il apporte des microbes nouveaux ;
2) pour lui‑même, car il arrive dans un milieu où se trouvent des microbes auxquels il n'est pas habitué.
Ce risque n'est pas toujours un risque grave ; tout dépend du pouvoir pathogène de ces microbes.
Transmission de l'immunité :
L'œuf contient les anticorps de la femelle et, pendant 2 à 3 semaines, le jeune est protégé de façon passive contre les microbes habituels. Cela lui donne le temps de produire lui‑même ses propres anticorps (immunité active). Chez le pigeon, les anticorps existent aussi dans le « lait » du jabot des parents.
Parasites et immunité : bien souvent, les parasites produisent aussi une immunité, mais cette immunité n'est pas due à des anticorps du sang ; elle est locale et ne se transmet pas par l'oeuf. C'est le cas pour la trichomonose, la coccidiose.
Transmission des maladies :
Les microbes, les virus, les parasites peuvent pénétrer dans l'organisme par diverses voies :
1) respiratoire : par les poussières, pour l'ornithose notamment, par les particules liquides rejetées par les malades dans l'air (éternuements, respiration) pour les maladies respiratoires ;
2) digestive : en picorant le sol souillé par les excréments ‑ salmonellose, tuberculose, vers, coccidiose, trichomonose ‑ par l'eau de boisson souillée par les malades qui boivent :
maladies respiratoires, trichomonose ;
3) inoculation : par blessures, écorchures même minimes, piqûres d'insectes : variole, myxomatose.
Il est évident que, dans les expositions où les animaux sont séparés, c'est surtout le premier mode de contagion qui intervient (voie respiratoire).
COMMENT ÉVITER LES RISQUES :
On ne peut les éviter complètement et même la quarantaine d'un nouveau sujet n'est pas une garantie si elle n'est pas appliquée de façon très stricte, car il peut être porteur de microbes ou de parasites sans être malade. Cette quarantaine est très utile pour un animal revenant d'exposition , elle doit être d'une dizaine de jours au moins. Les autres mesures sont celles qui sont applicables à propos de chaque maladie :
‑ traitement de sécurité systématique de tout nouveau sujet contre les parasistes (vers, coccidies, trichomonas) ;
‑ vaccination régulière (variole, maladie de Newcastle notamment) des sujets de l'élevage et de tout nouveau sujet s'il n'était pas déjà vacciné de façon certaine contre ces maladies ;
‑ maintien des oiseaux en bonne forme : les sujets carencés (en vitamines, en minéraux) sont toujours des proies faciles pour toutes les maladies auxquelles résisteraient des oiseaux en bonne santé : les apports réguliers de vitamines, de minéraux, les traitements antiparasitaires réguliers sont les mesures qui permettent de maintenir cette forme parfaite, facteur de résistance aux maladies, mais aussi de beauté et de performances.
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Par Hugues-47 le 5 Mars 2014 à 11:12
L’ENTREE EN PONTE
VARIATIONS DE LA CONSOMMATION
on observe une modification de la quantité de nourriture absorbée, aussi bien par les poulettes sur le point de pondre, que par celle étant déjà entrées en période de ponte, Cette modification ne concorde pas avec le taux de consommation moyen du troupeau entier.
Pendant le mois qui précède son entrée en ponte, la poulette consomme une quantité à peu près égale de nourriture. Quatre jours avant la ponte du premier oeuf, la consommation baisse d'environ 20 % ; elle reste à ce niveau jusqu'à la ponte.
Durant les quatre premiers jours de ponte, la consommation quotidienne augmente rapidement ; elle continue à augmenter à un rythme plus modéré pendant environ quatre semaines. Passé ce cap, l'augmentation est plus lente.
Au regard de ces données. il paraît logique de suivre les recommandations des experts et d'augmenter la quantité de nourriture distribuée au moment où les premières poulettes entrent en ponte. Seules celles qui en ressentent le besoin augmenteront leur consommation.
Il convient d*accroître progressivement pendant une période de dix jours la quantité de nourriture distribuée au troupeau ; à la fin de cette période, le troupeau entier doit alors recevoir cette même ration augmentée, car à ce moment‑là un grand nombre de poulettes seront sur le point de pondre, et devront avoir suffisamment de nourriture à leur disposition.
AUGMENTATION DU POIDS VIF
Le poids vit moyen du troupeau commence à augmenter dès que les premières poulettes entrent en ponte. Les augmentations sont relativement importantes pendant les deux à trois mois suivants cette période, puis deviennent moins sensibles.
Nous pouvons donc conclure que la production d'oeufs exige un poids vif élevé ; les besoins nutritionnels des poulettes sont en augmentation durant cette période de gain de poids.
En étudiant chaque individu, nous remarquons que le poids vif augmente principalement pendant les deux ou trois semaines qui précèdent la ponte du premier oeuf, et la semaine qui la suit.
Le poids vif augmente ensuite très lentement pendant 10 à 12 semaines. Certaines poulettes peuvent même perdre du poids.
Souvent, les éleveurs tiennent compte de la courbe de gain moyen de poids vif du troupeau entier ; comme nous l'avons vu, elle ne correspond pas à la courbe de gain de poids vif des individus ; ceci justement parce qu'elle n'est qu'une moyenne.
Par exemple : à la fin de la troisième semaine de ponte, le troupeau comportera :
1) Des oiseaux n'ayant pas commencé à pondre, mais dont le poids vif augmente rapidement.
2) Des poulettes entrées en ponte dont le poids vif augmente à un rythme plus lent.
3) Des poulettes dont le poids vif n'a pas encore entamé sa courbe ascendante.
Les gains de poids avant et après le premier oeuf ne correspondent pas à l'augmentation ou à la réduction de la consommation alimentaire. Pendant les deux semaines qui précèdent la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire n'est pas en augmentation ; par contre. il y a un gain important du poids vif.
Après la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire augmente, tandis que le poids vif reste constant. ou peut même être en réduction pendant 10 à12 semaines.
Durant cette période, le taux de ponte est très élevé. Il est nécessaire, pour qu'elles atteignent le taux de ponte maximum pendant cette période, que le poids vif des poulettes augmente. L'augmentation de la consommation alimentaire est en relation avec un taux de ponte élevé, et non pas avec une augmentation de poids vif.
Un troupeau de poulettes en croissance sera obligatoirement composé d'individus de taille différente. Les poulettes les plus grandes entreront en ponte les premières et atteindront un poids déterminé au moment où le premier oeuf est pondu.
Au fur et à mesure que les plus petites entrent en ponte, elles atteignent un poids sensiblement égal à celui de leurs consoeurs plus précoces. Ceci tient en partie au fait que la période de croissance est relativement plus longue pour des pondeuses retardataires.
Même après l'entrée en ponte, toutes les poulettes n'auront pas le même poids vif. Parmi les poulettes productives. il y a des grandes, des moyennes, des petites.
Celles qui étaient les plus grandes durant la période de croissance seront les plus grandes adultes. celles qui étaient plus petites resteront plus petites que les autres pendant la période de ponte.
LES BESOINS EN CALCIUM SONT TRIPLES
Pendant la période de croissance. les besoins d'une poulette en calcium sont relativement faibles ; la ration de croissance comporte environ 0,9 % de calcium. Lors de l'entrée en ponte ces besoins sont presque triplés ; un supplément de calcium est nécessaire à la formation des coquilles des oeufs.
Le calcium passe directement de l'aliment dans la glande de l'oviducte responsable de la formation de la coquille ; il peut également être stocké dans certains os, principalement dans le canal médullaire du fémur ; des dépôts calcaires se forment également aux extrémités du fémur et sur le cortex ; ce calcium passe ensuite dans l'oviducte au fur et à mesure des besoins.
Évidemment lors de la formation d'une coquille, ces deux sources sont utilisées, car aucune des deux ne fournirait seule suffisamment de calcium.
Normalement des dépôts de calcium importants se forment dans les os juste avant la ponte du premier oeuf. De cette façon, la nature assure un stock de calcium suffisant pour la formation du premier oeuf et des suivants.
Ce n'est que durant les deux semaines qui précèdent le premier oeuf que se forme ce premier dépôt de calcium.
Pendant la première période de ponte, il est indispensable que les dépôts de calcium dans le squelette soient suffisamment importants, afin d'assurer un taux de ponte élevé. Cependant, il semble qu'une consommation excessive de calcium, soit pendant la période de croissance, soit pendant la période de ponte, puisse freiner la production.
Il convient donc de ne pas augmenter la quantité de calcium contenu dans la ration plus de 10 jours avant l'entrée en ponte des premières poulettes.
Les dépôts de calcium dans le squelette des premières poulettes risquent certes d'être réduit, mais les dernières poulettes souffriront moins que si elles en avaient consommé trop tôt et excessivement.
LE PROGRAMME D'ÉCLAIRAGE
Un taux de ponte élevé pendant les premières semaines dépend entièrement d'une augmentation de la durée d'éclairage. Elle stimulera la fonction de sécrétion hormonale de l'hypophyse ; les hormones à leur tour stimulent la glande ovaire, les ovules mûrissent et la production d'oeufs peut débuter.
En général, cette réaction à la modification du programme d'éclairage met de 7 à 10 jours, période nécessaire à l'ovule pour atteindre son développement entier. Le nouveau programme doit donc débuter environ 10 jours avant la ponte du premier oeuf.
Le décalage de sept semaines entre l'entrée en ponte des premières poulettes et celle des dernières implique qu'aucun programme d'éclairage ne saurait convenir a l'ensemble des oiseaux. Il convient donc d'augmenter la durée d'éclairage dès l'apparition du premier oeuf dans le troupeau.
Les premières poulettes à entrer en ponte souffriront de cette technique, la modification du programme d'éclairage ne produisant chez elles que peu de réaction hormonale ; mais les dernières ne souffriront pas d'une entrée en ponte avant l'établissement d'un poids vif convenable. L'application de cette technique a un autre avantage, car elle retarde l'entrée en ponte des poulettes précoces tout en avançant celle des poulettes retardataires.
Le prolongement de la durée d'éclairage jusqu'à 14 heures par jour doit être appliqué brusquement en début de production ; il doit être accompagné d'une consommation alimentaire accrue.
Une plus importante distribution de nourriture avant la modification du programme d'éclairage provoque des gains excessifs de poids vif, car l'ovulation n'est pas stimulée ; en revanche, le prolongement de la durée d'éclairage sans augmentation de la ration alimentaire provoquera une ovulation chez les poulettes ayant atteint la maturité sexuelle, mais le manque de nourriture se fera sentir dans la production des oeufs.
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Par Hugues-47 le 23 Décembre 2013 à 11:34
ALIMENTATION EXCLUSIVE AUX CEREALES
ECHEC ASSURE
Cette idée d'alimenter les volailles uniquement avec les céréales est une idée totalement fausse qui s'est, peu à peu, implantée dans l'esprit de nombreuses personnes, tant éleveurs que consommateurs et qui vient du rejet de l'aliment composé qui, pour eux, représente une alimentation artificielle voire «chimique ».
Les céréales, le « grain » représente alors l'antithèse de cette alimentation complète et «industrielle» mais sans que l'on cherche à savoir si ce type d'alimentation est vraiment capable de répondre même partiellement aux besoins des volailles, si elles n'ont pas autre chose à manger.
L'image traditionnelle de la fermière en sabots tenant son panier de grain et qui appelle ses poules « ti‑ti‑ti ! » qui accourent pour la distribution, est restée fixée dans bien des esprits. On oublie seulement de se demander d'ou viennent ces poules qui accourent... C'est pourtant un point important car elles viennent de tous les coins de la ferme, des champs environnants où elles ont déjà trouvé une partie importante de leur ration alimentaire : vers, escargots et limaces, insectes, verdure.
Seulement, cette partie importante de leur existence, qui représente des heures, laisse bien peu de place au quart d'heure de distribution de grain qui seule à été retenue par l'imagerie rurale.
Le problème actuel est que seule a été retenue la distribution du grain et que les conditions de vie des volailles ont changé. En outre, une claustration plus ou moins étroite a remplacé la liberté totale, les privant du même coup, de la possibilité de compenser les déséquilibres et les carences d'une ration faite seulement de céréales.
L'idée que des volailles qui ont des céréales à volonté sont des volailles bien nourries, reste une idée très répandue, mais une idée fausse. La question qui se pose tout normalement est « pourquoi ? ».
La réponse tient en plusieurs mots clés, qui désignent ce qui manque dans une telle alimentation : minéraux, vitamines, protéines, et ce sont surtout ces dernières qui comptent.
En effet, les minéraux qui doivent représenter 3 à 4 % de la ration, les vitamines dont il faut des quantités infinitésimales sont souvent donnés en supplément, sans pour autant résoudre le problème. En effet, ce sont les protéines qui conditionnent la croissance et la ponte et cela s'explique facilement.
LES PROTÉINES
On les a longtemps appelées «albumines» puis matières azotées. Ce sont les constituants des tissus vivants, formés de carbone d'hydrogène et d'oxygène comme les sucres et les graines, mais avec en plus de l'azote et parfois du soufre ; l'ennui est que l'animal ne peut pas à partir d'azote, fabriquer ses protéines comme les plantes savent le faire. Il faut que ces protéines soient présentes dans son alimentation et en quantité suffisante faute de quoi la croissance sera ralentie ou arrêtée, la ponte réduite ; la formation des muscles chez le jeune animal en croissance, la formation de l'oeuf lui aussi très riche en protéines ne peuvent se faire normalement que dans la mesure où le jeune ou la pondeuse reçoivent une quantité suffisante de protéines. La ration du premier doit en contenir 21 %, celle de la seconde autour de 16 %. Les céréales, elles, n'en contiennent que de 7 à 11 %.
Mais il y a plus grave : les protéines sont formées d'acides aminés divers et diversement assemblés ; c'est ce qui fait que l'albumine du blanc d'oeuf est différente de la caséine, protéine du lait, par exemple. Les animaux sont capables de fabriquer beaucoup d'acides aminés constituant leurs propres protéines àpartir d'acides aminés différents contenus dans leurs aliments. Pourtant il y a certains acides aminés que l'animal ne sait pas fabriquer : il faut qu'il les trouve tout prêts dans son alimentation. Si un seul de ces acides aminés fait défaut, même partiellement, l'animal ne peut plus fabriquer ses propres protéines ou bien, leur production est ralentie dans la proportion du manque de cet acide aminé. Dans les céréales, il y a un manque de plusieurs de ces acides aminés dits essentiels ; la méthionine, la cystine et la lysine sont ceux qui font le plus défaut. Il peut donc y avoir une dose de protéines suffisante et une croissance ralentie si un ou plusieurs acides aminés essentiels manquent.
Les céréales étant pauvres en protéines, il faut trouver un complément de ces dernières. On en trouve en abondance dans les tourteaux et les farines animales. Pendant longtemps on a employé ces dernières car on avait remarqué que seules les protéines animales assuraient une croissance normale et on en avait conclu qu'elles contenaient un facteur de croissance inconnu que l'on avait dénommé APF (animal protein factor) qui fut par la suite identifié à la vitamine B12 que l'ont venait de découvrir. Maintenant, grâce à cette vitamine, il est possible d’utiliser les protéines végétales, et la farine de tourteau de soja (43 % de protéines) en est la source principale.
On peut considérer que dans la pratique et sans chercher le maximum de résultats on est en mesure d’obtenir satisfaction avec 30 % de soja et 65 % de céréales pour des poulets et 20 % et 75 % pour des pondeuses. Les 5 % restants représentent les minéraux, vitamines, acides aminés complémentaires. Les pondeuses devront seulement avoir en plus des coquilles d'huîtres broyées à volonté.
Pour les palmipèdes qui ne doivent pas dépasser 15 % de protéines, on utilisera la même formule que pour les pondeuses, mais sans distribution de coquilles d'huîtres.
Pour un nutritioniste, pour un éleveur spécialisé, de telles rations sont évidemment imparfaites et ne sauraient assurer les rendements optimaux qui sont leur objectif habituel.
Pour de petits éleveurs qui veulent parfois utiliser les céréales qu'ils produisent, ces formules peuvent leur éviter tous les déboires qu'ils connaissent inévitablement avec les céréales employées seules, et il en résultera pour eux, une économie notable par rapport aux aliments complets. D'ailleurs, au moins pour les poulets, ils ne veulent pas une croissance trop rapide car le « bon poulet fermier » ne doit pas être trop jeune.
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