• Alimentation exclusive aux céréales = échec assuré.

     

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    ALIMENTATION EXCLUSIVE AUX CEREALES

    ECHEC ASSURE 

     

    Cette idée d'alimenter les volailles unique­ment avec les céréales est une idée totalement fausse qui s'est, peu à peu, implantée dans l'esprit de nombreuses personnes, tant éleveurs que consommateurs et qui vient du rejet de l'aliment composé qui, pour eux, représente une alimentation artificielle voire «chimique ».

     

    Les céréales, le « grain » représente alors l'antithèse de cette alimentation complète et «industrielle» mais sans que l'on cherche à savoir si ce type d'alimentation est vraiment capable de répondre même partiellement aux besoins des volailles, si elles n'ont pas autre chose à manger.

     

    L'image traditionnelle de la fermière en sabots tenant son panier de grain et qui appelle ses poules « ti‑ti‑ti ! » qui accourent pour la distribution, est restée fixée dans bien des esprits. On oublie seulement de se demander d'ou viennent ces poules qui accourent... C'est pourtant un point important car elles viennent de tous les coins de la ferme, des champs envi­ronnants où elles ont déjà trouvé une partie importante de leur ration alimentaire : vers, escargots et limaces, insectes, verdure.

     

    Seulement, cette partie importante de leur existence, qui représente des heures, laisse bien peu de place au quart d'heure de distribution de grain qui seule à été retenue par l'imagerie rurale.

     

    Le problème actuel est que seule a été retenue la distribution du grain et que les conditions de vie des volailles ont changé. En outre, une claustration plus ou moins étroite a remplacé la liberté totale, les privant du même coup, de la possibilité de compenser les désé­quilibres et les carences d'une ration faite seu­lement de céréales.

     

    L'idée que des volailles qui ont des céréales à volonté sont des volailles bien nourries, reste une idée très répandue, mais une idée fausse. La question qui se pose tout normalement est « pourquoi ? ».

    La réponse tient en plusieurs mots clés, qui désignent ce qui manque dans une telle alimen­tation : minéraux, vitamines, protéines, et ce sont surtout ces dernières qui comptent.

     

    En effet, les minéraux qui doivent représenter 3 à 4 % de la ration, les vitamines dont il faut des quantités infinitésimales sont souvent donnés en supplément, sans pour autant résoudre le problème. En effet, ce sont les protéines qui conditionnent la croissance et la ponte et cela s'explique facilement.

     

    LES PROTÉINES

     

    On les a longtemps appelées «albumines» puis matières azotées. Ce sont les constituants des tissus vivants, formés de carbone d'hydro­gène et d'oxygène comme les sucres et les graines, mais avec en plus de l'azote et parfois du soufre ; l'ennui est que l'animal ne peut pas à partir d'azote, fabriquer ses protéines comme les plantes savent le faire. Il faut que ces pro­téines soient présentes dans son alimentation et en quantité suffisante faute de quoi la crois­sance sera ralentie ou arrêtée, la ponte réduite ; la formation des muscles chez le jeune animal en croissance, la formation de l'oeuf lui aussi très riche en protéines ne peuvent se faire normalement que dans la mesure où le jeune ou la pondeuse reçoivent une quantité suffi­sante de protéines. La ration du premier doit en contenir 21 %, celle de la seconde autour de 16 %. Les céréales, elles, n'en contiennent que de 7 à 11 %.

     

    Mais il y a plus grave : les protéines sont formées d'acides aminés divers et diversement assemblés ; c'est ce qui fait que l'albumine du blanc d'oeuf est différente de la caséine, protéine du lait, par exemple. Les animaux sont capables de fabriquer beaucoup d'acides aminés constituant leurs propres protéines àpartir d'acides aminés différents contenus dans leurs aliments. Pourtant il y a certains acides aminés que l'animal ne sait pas fabriquer : il faut qu'il les trouve tout prêts dans son alimentation. Si un seul de ces acides aminés fait défaut, même partiellement, l'animal ne peut plus fabriquer ses propres protéines ou bien, leur production est ralentie dans la proportion du manque de cet acide aminé. Dans les céréales, il y a un manque de plusieurs de ces acides aminés dits essentiels ; la méthionine, la cystine et la lysine sont ceux qui font le plus défaut. Il peut donc y avoir une dose de protéines suffisante et une croissance ralentie si un ou plusieurs acides aminés essentiels manquent.

     

    Les céréales étant pauvres en protéines, il faut trouver un complément de ces dernières. On en trouve en abondance dans les tourteaux et les farines animales. Pendant longtemps on a employé ces dernières car on avait remarqué que seules les protéines animales assuraient une croissance normale et on en avait conclu qu'elles contenaient un facteur de croissance inconnu que l'on avait dénommé APF (animal protein factor) qui fut par la suite identifié à la vitamine B12 que l'ont venait de découvrir. Maintenant, grâce à cette vita­mine, il est possible d’utiliser les protéines végétales, et la farine de tourteau de soja (43 % de protéines) en est la source principale.

     

    On peut considérer que dans la pratique et sans chercher le maximum de résultats on est en mesure d’obtenir satisfaction avec 30 % de soja et 65 % de céréales pour des poulets et 20 % et 75 % pour des pondeuses. Les 5 % restants repré­sentent les minéraux, vitamines, acides aminés complémentaires. Les pondeuses devront seulement avoir en plus des coquilles d'huîtres broyées à volonté.

     

    Pour les palmipèdes qui ne doivent pas dépasser  15 % de protéines, on utilisera la même formule que pour les pondeuses, mais sans distribution de coquilles d'huîtres.

     

    Pour un nutritioniste, pour un éleveur spé­cialisé, de telles rations sont évidemment imparfaites et ne sauraient assurer les rende­ments optimaux qui sont leur objectif habituel.

     

    Pour de petits éleveurs qui veulent parfois utiliser les céréales qu'ils produisent, ces formules peuvent leur éviter tous les déboires qu'ils connaissent inévitablement avec les céréales employées seules, et il en résultera pour eux, une économie notable par rapport aux aliments complets. D'ailleurs, au moins pour les poulets, ils ne veulent pas une croissance trop rapide car le « bon poulet fermier » ne doit pas être trop jeune.

     

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    Coq Leghorn 2

     


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