•  Poule Nagasaki frisee

     

     

    APPRENDRE A CONNAITRE LE POUSSIN

     En particulier au printemps, que ce soit dans l'élevage familial, ou sur la plus vaste échelle de la production profes­sionnelle, les remuantes petites boules jau­nes ou noires  fleurissent en grap­pes comme le mimosa ou les grains de vi­gne vierge.

    Puisque vous avez, ou allez avoir, des bandes à élever, il est indispensable que vous connaissiez bien le poussin, que vous sa­chiez son comportement physiologique et ses besoins afin de le convertir sans à‑coup en poulette robuste et promise à une ponte soutenue, ou en coquelet vigoureux.

    Voici donc, aussi simplifié qu'il se peut et au meilleur possible de son éclairage, un pe­tit « film» documentaire sur la vie du poussin.

    Le germe, qui va devenir le poussin, est une cellule, capable de se diviser et de se multiplier rapidement, née de la rencontre dans l'oviducte d'une cellule femelle et d'une cellule mâle, incapables par elles‑mêmes et séparement de se multiplier. Mais dès leur rencontre et leur fusion, dès leur mariage indissoluble en une cellule unique, celle‑ci est désormais pourvue de vie et détient en puissance toutes les qualités, et les défauts aussi, héréditaires du coq et de la poule dont elle est issue. Dès cet instant, le germe se développe à la chaleur intérieure de la poule jusqu'à ce que l'oeuf qui le contient ait été pondu et se soit refroidi. Il entre alors en sommeil, mais sans rien perdre de sa vitalité tant qu'il n'est pas soumis à une tempéra­ture excessive pour lui.

    Le germe est collé au jaune de l'oeuf qui va le nourrir jusqu'à ce qu'il soit devenu un poussin éclos et même encore un peu après. Dés le début de l'incubation, ce germe est plaqué contre la boule jaune nourricière en trois couches (entoderme mésoderme, ecto­derme). De la première couche sortiront : le coeur, l'appareil digestif, le foie. De celle du milieu : les muscles, le squelette et le réseau sanguin. De la troisième: les organes senso­riels, le système nerveux et l'épiderme.

    Si mon film rédactionnel était un véritable film, avec des premiers plans fortemerit gros­sis, vous verriez que le coeur est le premier organe qui se manifeste dès le début de l'in­cubation et qu'on en perçoit les pulsations. Après 24 heures, la tête prend forme et de la couche du milieu (mésoderme) s'allonge le réseau sanguin. Au 2ème jour vous verriez se former le crâne, le cerveau, l'oeil. Aux 3ème et 4ème les ailes et les pattes se des­sinent tandis que se forment poumons, oesophage, foie, pancréas et organes sexuels. Et dès les 5ème et 6ème jours, au mirage, tous les organes sont en oeuvre et se développent avec un ensemble frappant.

    Mais bientôt, comme le vers à soie s'en­ferme dans son cocon, le poussin s'inclut dans une enveloppe pleine de liquide et con­tenant une vésicule, véritable boîte à ordu­res, où il dépose les déchêts de ses désas­similations. Cette enveloppe empêche la déssiccation des éléments nutritifs. Elle se relie au jaune d'oeuf nourricier par le cordon ombilical. Et le développement du poussin se poursuit jusqu'au 18ème jour où il occupe alors une grande partie de la coquille.

    Avant l'éclosion le jaune d'oeuf restant (environ 40 %) passe à l'intérieur du poussin pour lui servir de viatique durant ses pre­miers jours à la lumiere de notre soleil. Enfin le bec, pourvu d'une épine acérée qui tombe ensuite,  entreprend de casser la coquille dans la région de la chambre à air. Puis le poussin « fait du bec et des pattes » pour sortir de prison et ses poumons commencent à respirer l'air li­bre.

    Voilà le poussin né. Quels sont ses be­soins ?

    Il a besoin d'exercice, de chaleur, d'air pur et de soleil, et d'une alimentation appropriée.

    Après l'éclosion, le poussin possède bien un squelette, mais ce squelette n'est pas ossifié. Et il va par la suite s'ossifier en fonction du développement des muscles.

    Le poussin a besoin de chaleur. Mais pas seulement de la chaleur «externe» que lui procure sa mère ou une éléveuse bien ré­glée à la température convenable : il lui faut aussi la chaleur «interne» qu'il acquiert par l'exercice musculaire.

    D'autre part, le poussin ne respire pas qu'avec ses poumons. Il ne se portera bien que si toutes les cellules de son organisme sont alimentées en oxygène, s'il peut se per­mettre une véritable respiration cutanée. Et celle‑ci est tributaire encore de l'exercice musculaire.

    Cet exercice salutaire a également une ac­tion directe sur les fonctions du foie, des reins, du pancréas. Les matières de désas­similation, que doit rejeter l'organisme du poussin, ne le seront convenablement qu'au­tant que ces organes fonctionneront à plein, et grâce a l'exercice.

    Le poussin a besoin d'air pur et de soleil. Evidemment, les poussins tardifs de juin ne sauraient supporter sans risque mortel les ardeurs prolongées d'un soleil de juin ou de juillet. Cependant, les rayons d'avril et de mai sont très utiles à la croissance vi­goureuse du poussin.

    Quant à l'air pur, il est de toute nécessité pour que le sang artériel soit largement ali­menté en oxygène, et d'autant plus que le poussin aura davantage de possibilité d'exer­cice musculaire. N'avez‑vous pas vu souvent, dans l'élevage naturel, des poussins qui, par temps froid et bien à la chaleur sous leur mère, passent leur tête entre deux plumes des ailes pour respirer de l'air pur sans se dévêtir de la robe maternelle ?

    Le poussin a besoin d'une alimentation logique. Il faut d'abord savoir que le muscle en exercice s'alimente, pour assurer son tra­vail, avec des protéines que doit lui fournir le sang. Et lorsque le sang est trop pauvre en protéines, le muscle l'emprunte à ses pro­pres cellules. Dès lors, il se consomme lui­-même, il fait ce que les biologistes appellent de l'autophagie. Dans ces conditions la crois­sance est ralentie et le sujet en vient, de lui­-même, a ralentir l'exercice musculaire indis­pensable à son épanouissement.

    Or, il faut considérer que si le poussin naît avec une provision de jaune d'oeuf qui as­sure son alimentation, du fait de sa mère, pendant les tout premiers jours de sa vie, ce jaune une fois digéré et assimilié, il perd alors tout con­tact alimentaire avec sa mère.

    Les jeunes mammifères par contre sont, longtemps après leur naissance nourris par le lait maternel qui est une transformation du sang qui les a alimentés durant la gestation. Jusqu'au sevrage, ils puisent leur vie à la source qui la leur a donnée.

    Le poussin, lui, est trop rapidement sevré. L'alimentation logique qui lui convient doit donc se rapprocher autant que possible de celle dont l'a pourvu sa mère à son entrée dans la vie avec sa réserve de jaune d'oeuf. C'est pourquoi les aliments qui feront la transition jusqu'à l'âge où on pourra le considérer comme « sevré »devront comporter, en proportions équilibrées, tous les éléments nutritifs qui lui sont néces­saires.

    Ne perdez donc jamais de vue que vos élèves ont besoin d'exercice, de grand air de soleil, de chaleur et d'une alimentation appropriée.

     

     

    Poussin Est-ce que ça vaut vraiment le coup de sortir de là ?

     

     


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    Poule Dorking

     

     

    DES POULES TOUJOURS EN FORME

    Faire produire les poules en toutes sai­sons est un souci permanent pour l'avicul­teur. Cela n'a l'air de rien et certains disent que les «poules pondent par le bec» et con­cluent qu'avec une nourriture abondante tout doit aller très bien.

    Bien sûr, nous n'en sommes plus, en éle­vage spécialisé tout au moins, à croire que la meilleure nourriture est le grain et nous savons qu'un alliment complet est indispen­sable. Cependant ce n'est pas tout, et il faut considérer une quantité d'autres facteurs qui peuvent grignoter le bénéfice d'une saison de ponte. Ces facteurs sont d'origines multi­ples.

    LES CONDITIONS DE LOGEMENT

    Elles peuvent jouer un rôle important; il faut penser que des locaux insuffisamment éclairés, ce qui est fréquent quand il s'agit de bâtiments transformés en poulaillers mais non concus pour cet usage, peuvent être cause d'une moindre production ; une aéra­tion correcte, des mangeoires en nombre suffisant, des abreuvoirs propres, une litière sèche sont des éléments de confort auxquels vos poules sont sensibles et leur satisfaction se manifeste par une meilleure production.

    LES MALADIES

    Elles sont, en général, considérées comme les grandes responsables, parfois à tort ; bien entendu, si vous entendez vos poules «ron­fler», éternuer, il n'y aura pas à mettre en doute les maladies respiratoires et vous êtes menacé d'une baisse de ponte grave si vous n'intervenez pas immédiatement avec un trai­tement efficace et un supplément de vitamine A.

    Mais, en dehors d'un cas aus­si évident, il y a des maladies inapparentes et insidieuses ; ce sont elles d'ailleurs qui vous font suspecter toujours une maladie si une fois déjà vous en avez été victime; les diar­rhées, en particulier, retiennent toujours l'at­tention des éleveurs et beaucoup les ont ca­taloguées une fois pour toutes : diarrhées mousseuses = parasites ; diarrhée blanche = typhose; verte = peste ou choléra. En fait, ces couleurs ne veulent rien dire de certain. Des diarrhées mousseuses peuvent avoir une simple origine alimentaire, résulter d'une eau sale (eau verte en particulier). Bien entendu, elles peuvent aussi être dues aux parasites. Ceux‑ci sont, en général, de deux sortes: les coccidies et les vers.

    Chez les jeunes poules, la coccidiose ne peut être diagnostiquée qu'au laboratoire car ses lésions sont souvent discrètes; elle n'en est pas moins présente et nuit à la produc­tion ; elle peut même être plus grave et pro­voquer des amaigrissements et vous ame­ner à éliminer certains sujets. En général, c'est chez des poulettes qui ont reçu dans leur jeune âge (jusqu'à 3 mois) un traitement préventif continu dans l’aliment que ces acci­dents s'observent surtout. Du fait du traite­ment, elles ne se sont pas immunisées et sont tardivement victimes de la maladie.

    Si la coccidiose est certaine, un traitement s'impose mais ne le faites pas «à tout hasard». De même, si vous voyez seulement quelques sujets déficients et atteints, sépa­rez les si vous le pouvez et n'appliquez le traitement énergique qu'à ceux‑ci. Pour les autres, contentez‑vous de vitamines et d'un traitement plus anodin. Chez de jeunes pon­deuses pensez toujours au remède qui peut être pire que le mal et pour guérir 10 poulet­tes n'allez pas arrêter la ponte des 90 autres.

    A propos des vers, il n'y a, en général, pas de milieu : les uns y croient trop, les autres pas du tout ! Vos poulettes peuvent très bien être porteuses de nombreux vers sans que vous vous en doutiez et sans que rien dans leur aspect extérieur vous permette de vous en douter; cependant, leur ponte s'en res­sentira souvent gravement. Le plus souvent, il s'agit d'ascaris contre lesquels il existe des vermifuges solubles qui sont inoffensifs pour les pondeuses, faciles à employer et pleine­ment efficaces. Un traitement fait sans rai­son est donc une dépense inutile mais non un danger.

    Mais, il n'y a pas que les parasites inter­nes. Bien souvent, des éleveurs trouvent leurs sujets pâles, sans entrain, la ponte fai­ble. Un examen attentif du poulailler permet de déceler une infestation massive de poux rouges qui piquent les poules la nuit et se cachent le jour entre les planches, dans les trous des murs, dans la litière. Là encore, un traitement s'impose qui aurait dû être fait systématiquement.

    LES VITAMINES

    Elles sont à la mode quand on a l'impres­sion que quelque chose ne va pas, on donne au hasard quelques milliers ou quelques mil­lions d'unités d'une vitamine ou d'une autre ou un aliment « anti‑stress ». A vrai dire, c'est la méthode de celui qui n'y connaît rien:

    « Donnons un peu de tout, il y aura bien quelque chose qui agira ». Bien sûr, les vita­mines A et D surtout augmentent les défen­ses de l'organisme et l'aident à réagir contre une maladie éventuelle, bien sûr, l'anti-stress contient en plus des éléments qui peuvent agir sur une maladie respiratoire, mais la dose sera‑t‑elle suffisante si le cas est grave ?

    En fait, si quelque chose ne va pas, il faut surtout essayer de savoir ce qui est en cause. Ces vitamines qui vont vous donner une amélioration factice et momentanée chez des pou­les atteintes de vers, auraient été sensation­nelles employées après un bon vermifuge...

    Les vitamines ne guérissent rien en de­hors des avitaminoses, mais ce sont d'excel­lents compléments d'un traitement bien adap­té au problème qui se pose.

    En résumé, la pratique de l'aviculture de­mande une certaine expérience qui ne s'ac­quiert que par des observations patientes et que n'ont pas toujours certains "conseilleurs" qui voient les choses d'un point de vue trop commercial et qui ne sont pas les payeurs.

    Faites donc pour vos pondeuses ce qui doit être fait, mais n'écoutez pas trente‑six avis, car vous appliqueriez trente‑six traite­ments et vous en sortiriez avec un lourde note et sans doute un troupeau de pondeu­ses à vendre à bas prix, s'il en restait de vendables.

     

     

    Poule Dominicaine

     


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    Coq Rhode Island

     

     

    NOURRIR CORRECTEMENT LES VOLAILLES

    DANS LES PETITS ELEVAGES

     

    L'alimentation des volailles en petit élevage est encore, dans la majorité des cas, basée sur l'emploi à peu près exclusif des céréa­les.

    Tout au plus, pour les poussins pendant leur premier mois, l'emploi des aliments com­plets a tendance à se généraliser.

    C'est une grave erreur de négliger l'alimen­tation des adultes.

    De quoi une poule pondeuse at‑elle be­soin ?

    1) D'hydrates de carbone, c'est‑à‑dire de farine, de sucres qui lui sont fournis par les céréales.

    2) De matières grasses qu'elle y trouve également.

    3) De matières azotées, c'est‑à‑dire de protéines dont quelques‑unes existent dans certaines céréales (avoine surtout) mais dont d'autres ne sont apportées en quantités suf­fisantes que par les matières animales ainsi que par des tourteaux.

    En pratique, des poules en liberté com­plète, cherchent des proies vivantes : vers, insectes, escargots, etc... et satisfont ainsi le besoin d'aliments d'origine animale. Cepen­dant, dès que les volailles sont parquées, même sur un espace relativement important, elles ont vite fait de réduire à zéro le nombre des proies vivantes. A plus forte raison quand elles sont enfermées dans un enclos res­treint où chaque poule ne dispose que d'un ou deux mètres carrés et souvent moins. Il y a alors carence en matières azotées. Cela est grave car l'oeuf contient beaucoup de protéines et la ponte se trouve réduite dans la mesure ou les céréales apportent ces ma­tières azotées, mesure insuffisante, nous l'avons vu. La production est donc elle‑même inférieure à ce qu'elle pourrait être.

    D'autre part, pour compenser ce manque de matières animales, les poules s'attaquent aux plumes de leurs congénères et parfois même font du cannibalisme et vident littéra­lement leur victime de leurs intestins: il y a ainsi des mortalités et, même avec simple picage, les sujets piqués, tracassés perpé­tuellement, cessent de pondre.

    4)  De minéraux et de vitamines. Les miné­raux sont le phosphore et le calcium surtout. Le phosphore contenu dans les céréales est très mal assimilé par les oiseaux. Le calcium peut faire plus ou moins défaut selon la na­ture du sol, variable selon les régions.

    Les vitamines sont nombreuses et les cé­réales ne contiennent guère que des vitami­nes B, et pas toutes ; la verdure peut com­penser ces carences si les poules ont un espace suffisant et si elles sont en bonne santé car la vitamine A de la verdure n'est bien assimilée que par un intestin en bon état. Ces carences en vitamines influent aus­si sur la ponte et sur le picage.

    Il faut bien savoir que la possibili­té de ponte dépend de la poule elle‑même (facteur héréditaire) mais que la réalisation de cette ponte dépend de la santé et de l'ali­mentation ; une poule, en effet, ne peut pon­dre un oeuf incomplet. Si elle manque d'un des constituants de l'oeuf, elle ne pond pas du tout.

     

    QUELLE SOLUTION ?

    Il n'y en a qu'une : fournir aux pondeuses ce qu'il leur faut et, pour cela, réaliser un apport de protéines, de minéraux et de vita­mines, compléments indispensables des cé­réales.

    En pratique, le petit éleveur ne peut pas réaliser lui-même un aliment complet correct car il lui faudrait pour cela se procurer des matières premières nombreuses dont certai­nes en quantités tellement faibles que cela lui serait difficile; d'autre part, le travail de mélange est délicat et fastidieux.

    Faut‑il alors employer l'aliment complet qui contient des céréales dont l'éleveur est par­fois lui‑méme producteur ? C'est une mau­vaise solution puisqu'il devra vendre sa pro­duction pour la racheter plus cher sous forme d'aliment.

    La vraie solution existe : c'est l'aliment complémentaire qui contient tout sauf les céréales ou qui contient seulement une fai­ble proportion de céréales. Ces aliments com­plémentaires existent en farine que l'on peut compléter par addition de farines de céréa­les, ou on granulés que l'on donne directe­ment aux volailles qui reçoivent par ailleurs les céréales. Un seul point important: bien respecter les indications du fabricant qui vous donne la proportion de pâtée complémen­taire et de céréales à employer.

    Il est ainsi possible d'alimenter correcte­ment les volailles tout en employant des cé­réales.

    On dit souvent que les poules « pondent par le bec » et cela est exact, mais il est faux de croire qu'elles sont satisfaites par du grain à volonté ; la qualité de l'alimentation a au­tant d'importance que la quantité; il faut bien savoir que les céréales, même excellentes, même abondantes, constituent un régime déficient qui ne donnera jamais les meilleurs résultats.

    L'aliment complémentaire est, pour le petit élevage, la solution parfaite et finalement éco­nomique.

     

     

    Poule Leghorn doree

     


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  • Cane de Pomeranie

     

     

    UNE ALIMENTATION SIMPLIFIEE POUR LES CANARDS

     

    Si parfait que puisse être le pedigree d'un canard, les résultats de son élevage seront décevants s'il n'a pas été nourri d'une ma­nière convenable depuis son éclosion. C'est pourquoi l'on entend parler quelquefois de canards métis, élevés par une personne, et qui ont mieux réussi que d'autres, posses­seurs d'un pedigree chez un autre éleveur. Il vaut mieux économiser sur le logement que sur la note de nourriture.

    Je ne veux pas dire par là qu'il faut em­ployer des systèmes extravagants d'alimen­tation, mais les canards devraient recevoir dès le début suffisamment de nourriture pour leur assurer une croissance régulière et ra­pide. Ainsi, quand les canes commencent à pondre, elles doivent être suffisamment nour­ries pour rester en pleine ponte, en même temps qu'en bon état physique. Des canes à production hautement efficace ne peuvent pondre à pleine capacité que si elles ont à leur disposition la quantité et le mélange con­venable de nourriture.

    Une alimentation qui ne leur convient pas, ou insuffisante pendant la période d'éleva­ge entraîne une croissance lente et irrégu­lière, et les empêche de pondre à l'époque voulue. Des canes médiocrement dévelop­pées, issues de lignées prolifiques, produi­ront en dépit de leur mauvaise alimentation, des oeufs pendant un certain temps, mais ces oeufs seront petits. En outre, la progé­niture de ces canes chétives sera également médiocre.

    On obtiendra aussi de faibles résultats si on leur distribue une nourriture de qualité inférieure, abondante en quantité mais déficiente au point de vue nutritif. Toutefois, sous ce rap­port, les canards supportent mieux que les poulets un traitement brutal parce qu'ils ont un pouvoir plus grand de conservation et que leur appareil digestif semble capable de venir à bout d'une quantité plus grande de nourri­ture en un temps donné.

    Les nourritures les plus simples sont les meilleures pour les canards, de même qu'un logement simple est tout ce qu'ils désirent. Il est peu probable qu'il existe un autre ani­mal domestique qui ait des goûts aussi sim­ples que le canard. Donnez‑lui deux repas copieux par jour, comportant la même sorte de nourriture sans un seul changement, et assurez‑lui en même temps la paix et la tran­quillité et c'est là, semble‑t‑il, tout ce que demande un canard jusqu'à la fin de ses jours.

    Les canes sont des animaux si routiniers qu'on peut même dire sans exagération que l'on obtient de meilleurs résultats si on les élève toujours de la même façon, si on les nour­rit aux mêmes heures dans la même man­geoire et de la même espèce d'aliment pen­dant la totalité de leur vie de pondeuses, que si on les déménage et si l'on varie la mesu­re de leurs repas.

    Toutefois, bien que le canard lui‑même puisse ne pas  réclamer de changement, il peut‑être nécessaire pour le propriétaire de modifier son régime pour utiliser les aliments que l'on trouve à différentes époques de l'an­née, à des prix avantageux.

    Dans le cas des canards de basse‑cour, qui peuvent disposer des déchets ménagers, il est évident qu'on peut leur donner d'un jour à l'autre différents genres de nourriture ; la ponte sera tout de même remarquablement bonne. Cela peut paraître contradictoire mais quelques canards de basse‑cour deviennent extraordinairement familiers et on peut pren­dre avec eux bien des libertés. On ne pour­rait pas se permettre d'agir ainsi avec les canards élevés en troupeaux considérables car ils ne sont jamais aussi habitués à la présence et aux habitudes des humains.

     

     

    Canard de Rouen

     


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  • Coq Faverolles nain-copie-1


    DU CHOIX DES ŒUFS A COUVER
    ET DES SOINS A LEUR APPORTER


    Dans leur hâte de bien faire, de ne pas perdre de temps, et de faire reproduire à la hâte quelques sujets ache­tés au cours de l'une ou l'autre exposition, les éleveurs amateurs pour beaucoup acti­vent inconsidérément le mouvement et sans discernement aucun mettent, soit en incubateur, soit sous poule, des oeufs dont l'éclosion est tout à fait problématique. Car tous les oeufs, même s'ils sont fécondés, ne donnent pas un poussin vivant ou sus­ceptible de vivre et prospérer.

     Les oeufs ne doivent point être minuscu­les, ce qui est souvent le cas pour les pre­miers oeufs pondus.

    D’une façon générale­, Il est recommandé pour les couvées précoces, de ne garder de préférence, que les oeufs des poules adultes de 2 ans d'âge. Pour les poulettes, leur temps viendra.

    Et même pour des poules de 2 ans, le grand principe devrait être de réserver pour l'incubation les œufs de bonne taille de chaque poule. Il convient d’ajouter que si les pou­lettes jeunes donnent au début de leur ponte, des petits oeufs, le même incon­vénient se révèle chez des poules adultes très âgées

     L'idéal devrait être de ne point excéder 6 à 7 jours d'attente pour mettre les oeufs à couver, soit de façon naturelle, soit artificielle et à fortiori pour cette der­nière méthode. Ce laps de temps passé, les oeufs perdent du poids par éva­poration. Et si le mal est moindre s'il s'agit d'oeufs relativement gros, ce risque se trou­vera augmenté s'il s'agit au départ d'oeufs déjà trop petits.

    Et chaque oeuf devrait être examiné m'inutieusement. S'il est sale, indice d'un élevage négligé et mal tenu, aux nids souillés, il convient de ne point laver les oeufs, car cette façon de faire attaque le revêtement de l'oeuf et prédispose au sé­chage et à une contamination. Il vaut infiniment mieux, par un dis­cret et léger grattage à sec, débarrasser la coquille de ses impuretés. Mais il faut pro­céder avec légèreté, car une simple félure du revêtement, si minime soit‑elle, conduit à l'échec.

    De même, certains amateurs - idée loua­ble mais souvent mal exécutée - marquent leurs oeufs du jour de la ponte, race, varié­té, etc. Il convient d'inscrire ces repères au crayon et de façon ultra légère pour ne point endommager de façon souvent imper­ceptible la coquille, ce qui arrive souvent si une plume d'acier est employée. Même in­convénient avec un stylo à bille. En outre, par capillarité. l'encre chimique employée peut nuire à l'oeuf. Il ne faut négliger aucun détail.

    D'aucuns me diront que dans la na­ture, les oiseaux dits sauvages mettent par­fois 15 à 20 jours à constituer leur couvée. Que ces oeufs sont exposés à la pluie, au soleil et aux rigueurs du climat (oeufs de faisane, de perdrix, etc.). Mais ces oeufs sont issus de sujets ayant la plupart du temps une grande vitalité, ce qui n'est point le cas de nos volailles élevées en captivité et souvent privées des vitamines indispen­sables, il faut bien la reconnaître. Et dès lors, puisque nous élevons en vase clos, il convient d'y remédier par un surcroît de précautions.

    Les oeufs, destinés à l'incubation doivent être conservés à température moyenne, par conséquent pas au trop grand froid ou à la trop forte chaleur, et ils doivent être retournés chaque soir de façon à éviter toute adhé­rence à la coquille. Le plus simple étant de placer les oeufs " en attente " dans une boîte ad hoc à alvéoles, et de retourner la boîte chaque jour purement et simplement, le procédé étant enfantin.

    La texture elle‑méme de la coquille revêt une très grande importance, car une co­quille trop mince, bris mis à part, donnera rarement un bon résultat et de même pour une coquille trop épaisse, car la coquille remplit le rôle de régulateur entre l'embryon et l'at­mosphère ambiante. Cette même coquille fournit également l'apport de calcium indis­pensable à l'embryon. Avec un peu d'expé­rience, l'amateur éleveur pourra repérer le type de coquille donnant le meilleur résul­tat.

    Il reste la question épineuse du trans­port d'oeufs à couver qui donne bien des déceptions quand il s'agit, dans le cas qui nous intéresse, d'oeufs fragiles par défini­tion. S'ils peuvent le faire, je ne saurais assez conseiller aux éleveurs qui achètent des oeufs à couver chez autrui de se dé­ranger et d'aller chercher leurs oeufs eux-­mêmes sans avoir recours aux transports publics. Le mieux est de les placer bien calés dans des boîtes à alvéoles et à tenir cette boîte suspendue entre les mains d’un accompagnateur ou au pire sur les genoux en cas de voyage par fer ou auto.

    En résumé, il peut être dit qu'un bon ré­sultat d'éclosions soit sous couveuse natu­relle, soit en artificielle est fonction des soins apportés aux œufs, et du choix de ceux‑ci avant l'incubation proprement dite.



    Poule Orpington



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