• Poule Faverolles naine


     
                                  LA LUMIERE AU POULAILLER

     

    Pour examiner la question de l'éclairage des poulaillers, il ne faut pas perdre de vue, au départ, que la poule est originaire des pays équatoriaux où la longueur du jour et celle de la nuit sont sensiblement égales. Un long atavisme organique veut dès lors que la poule soit mieux à "son aise" dans les périodes où le temps de la lumière égale le temps de l'obscurité. Peut‑être est­-ce là une des raisons (pas la seule évidem­ment) qui font que la ponte est plus forte au printemps qu'en hiver.

    De nombreuses expériences ont été réali­sées pour savoir si l'éclairage artificiel des poulaillers, durant les journées courtes de l'hiver, augmentait la production des oeufs. Et, dans leur ensemble, les expériences d'éclairage artificiel ont été probantes. On a pu constater que la durée de lumière opti­ma (naturelle et artificielle) était d'environ treize à quatorze heures.

    Partant de là, on a cherché à connaître s'il était préférable d'allonger la durée du jour normal "par en haut ou par en bas", c'est­-à‑dire avant le lever du soleil ou après son coucher. On s'est alors rendu à l'évidence que le supplément de jour artificiel donnait les meilleurs résultats lorsqu'il était produit en deux fois, partie avant et partie après le jour solaire.

    Le plus efficient est de créer le jour artifi­ciel à partir de 6 heures du matin jusqu'à la venue du jour naturel et de le reprendre au début du crépuscule (avant que les volailles n'aillent se percher) jusqu'à 19 ou 20 heu­res environ, le soir.

     

    COMMENT PROCÉDER ?

    Suivant la dimension du ou des pou­laillers, on installera un jeu de lampes électri­ques plus ou moins important permettant d'allumer le total des lampes en deux fois. Le matin, on commencera par donner un quart ou un tiers de l'éclairage d'abord pour que les poules ne soient pas surprises par une lumière forte et brutale. Un quart d'heure après, on allumera les autres lam­pes, Le soir, au contraire, on les allumera toutes et, un quart d'heure avant l'heure du coucher, on éteindra le gros des lampes et le reste lorsque toutes les volailles seront perchées.

    On peut avoir recours à des installations automatiques pour que l'éclairage artificiel soit réglé par déclenchement donné par un chronorupteur.

    Il est indispensable que l'éclairage artifi­ciel mette particulièrement en lumière les mangeoires et les abreuvoirs. Si l'on n’est pas très compétent en installation électri­que, il sera prudent de recourir à un profes­sionnel pour éviter tout risque de courts‑circuits et d'incendie.

    L'allongement du jour réalisé par l'éclai­rage artificiel, ne donne pas seulement un temps supplémentaire aux pondeuses pour accroître leur consommation alimentaire, mais il se traduit aussi par une augmentation de la ponte. Cet allongement du jour produit également un effet stimulant sur le développement des jaunes d'oeufs qui sont plus gros lors­que le "temps de travail" des pondeuses permet une plus forte assimilation alimen­taire. De sorte que la ponte se trouve amé­liorée en quantité et qualité.

    On a observé que l'effet du jour prolongé par la lumière artificielle affecte moins la production des poules grandes pondeuses que celle des moyennes ou médiocres. Ce serait donc chez les éleveurs ne détenant pas de lignées de grandes pondeuses mais des poules de qualité moyenne, qu'une ins­tallation d'éclairage artificiel serait surtout intéressante.




    Coq Kraienkoppe





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    LE TRI DES PONDEUSES

     

    Pour obtenir d'un tri les meilleurs résul­tats, il est nécessaire de tenir compte d'un certain nombre de facteurs. Le programme qui suit a fait les preuves de son efficacité.

     

    1) ‑ Séparer de l'ensemble du troupeau, les poulettes qui, en cours d'élevage, ne se sont pas développées de la même façon que leurs congénères ; ne mettre dans le poulailler de ponte, que les sujets qui sont en parfaites conditions.

    Si les poulettes retardées sont nombreu­ses, il est possible qu'il y ait à cela une raison que l'on doit rechercher ; une fois découverte, on peut alors essayer de récu­pérer ces volailles. Pour cela, il faut bien sûr les garder à part, et les traiter en consé­quence. Si les poulettes mal développées sont peu nombreuses, il est plus simple et préférable de les éliminer.

    2) ‑ Une fois que la production a com­mencé, et que la courbe de ponte a atteint son point culminant, une inspection sévère montrera que déjà, certains sujets ont ces­sé de produire et devront être éliminés. Il est possible, d'autre part, que la proportion des volailles qui ne sont pas en ponte soit élevée, ce qui ne permet pas de pratiquer un tri valable. Pour cette raison, on doit placer les sujets improductifs à part pour leur laisser, pendant un mois, la possibilité d'entrer à leur tour en production.

    3) ‑ Après la première élimination, au moment où la ponte est à son maximum, le tri a pour but principal de retirer du trou­peau, les oiseaux en mauvaise santé.

    4) ‑ Lorsque dans un élevage, on utilise la méthode de l'âge unique, on peut appliquer un programme de tri sévère et géné­ral, au moment où les pondeuses entrent dans leur dixième mois de production.

     

    ÉLIMINATION DES PONDEUSES QUI MUENT PRÉMATURÉMENT

     

    Lorsqu'une poule commence à renouve­ler très tôt son plumage, et a interrompu sa production pour cela, il faut l'éliminer. Ce tri, qui doit être pratiqué toutes les semai­nes, ou à la rigueur toutes les deux semai­nes lorsque les poules ont atteint leur dixième mois de production, permettra de maintenir une ponte intéressante en fin de période de ponte. En outre, lorsqu'on les détecte, il faut retirer les volailles trop gras­ses de même que celles qui, d'après leurs caractéristiques physiques, montrent que leur production va en diminuant.

    Les aviculteurs qui se sont donné la peine d'appliquer un programme de tri effi­cace, ont la possibilité d'obtenir, de la part de sujets qui ont produit pendant plus de dix mois, des oeufs d'excellente qualité.

    Il est possible qu'un programme de tri ri­goureux ait réduit de moitié, ou même da­vantage, l'importance du troupeau de pon­deuses, mais il ne fait aucun doute que les rendements seront nettement supérieurs à ceux que l'on peut obtenir dans les pou­laillers où, jusqu'à la fin de la période de ponte, on s'est contenté de retirer seule­ment les sujets malades.

     

    FACTEURS A CONSIDÉRER

     

    Pour pouvoir faire un tri efficace, il faut tenir compte de quatre facteurs importants :

    a) Evaluation du nombre des pondeu­ses, et contrôle de la production.

    b) Contrôle rigoureux des conditions d'élevage.

    c) Age des pondeuses.



    d) Epoque de l'année.

    Il est évident que si l'aviculteur ne connaît pas exactement le nombre de sujets qu'il possède, et s'il ne contrôle pas chaque jour la production, il lui sera impossible d'appré­cier l'efficacité d'un tri à sa juste valeur. Lorsque la baisse de production est géné­rale, il faut en rechercher la cause le plus rapidement possible, et la pratique du tri est alors inopportune. Les erreurs d'élevage peuvent par exemple provoquer des chutes de ponte, mais lorsqu'elles sont corrigées à temps, il est possible d'éviter l'élimination de volailles qui sont encore capables d'as­surer une certaine rentabilité.

    L'âge des animaux, lorsqu'on le connaît de façon précise, est une indication très va­lable pour savoir ce que l'on peut exiger des pondeuses. D'une façon générale, et quelle que soit la souche de pondeuses uti­lisée, la production tend à décliner progressivement, au fur et à mesure que les sujets vieillissent. L'époque de l'année est un au­tre facteur important, car l'aviculteur doit corriger le mieux qu'il peut, les effets du milieu ambiant sur la production.

    Pendant les périodes de l'année où la du­rée du jour va en diminuant, la production tend également à baisser, mais par contre, au printemps, lorsque les jours allongent, la ponte se trouve être stimulée. Les pro­grammes d'éclairage des poulaillers ten­dent, de même que le tri, à maintenir la production à un niveau plus élevé.

    Le résultat de nombreuses expériences a prouvé que le potentiel de ponte peut être amélioré grâce à l'application méthodique d'un programme de tri bien étudié. Rappe­lons cependant qu'une production intensive est incompatible, dans le temps, avec une présentation attrayante des sujets.







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    DES CONSEILS POUR LA SAISON HIVERNALE

     

    Si vous éclairez vos locaux d’élevage, vérifiez si les ampoules fonctionnent et si la minuterie est en ordre de marche.

    Nettoyez les ampoules électriques. La lumière absorbée par la poussière sur les ampoules n'aide pas à augmenter la pro­duction des oeufs.

    Attention aux mues d'automne. Si la pro­duction des oeufs faiblit un peu et que la consommation de nourriture est en baisse, allumez les lampes, si ce n'est déjà fait. Les granulés et la pâtée humide aideront à em­pêcher une baisse sérieuse.

    Assurez une profusion d'air frais. Trop d'éleveurs ferment les locaux trop soigneu­sement quand les températures froides ap­prochent.

    Evitez les litières humides et tassées. Maintenez‑leur une épaisseur d'au moins 15 centimètres et ajoutez‑y de la chaux éteinte si nécessaire.

    Le mois de novembre est à peu près le dernier pendant lequel vous pouvez effec­tuer des réparations aux poulaillers de ponte sans trop déranger le troupeau.

    Dans la plupart des régions, c'est égale­ment en novembre que vous avez la der­nière occasion de rentrer les poulettes. Pour plus de sûreté, toutes les volailles de­vraient être rentrées entre le 1er et le 15 novembre.

    Presque tous les troubles respiratoires ont les mêmes symptômes : respiration ha­letante et sifflante. Si quelques volailles les manifestent, séparez‑les du troupeau le plus rapidement possible.

    Les poulettes rentrées de bonne heure présentent souvent des pauses dans la ponte. Les nourritures supplémentaires sti­mulent la production.

    Une forte production d'oeufs demande du calcium. Donnez‑vous à vos poules beaucoup de coquilles d'huîtres broyées ou autres sources de calcium, ainsi que du gravier ou du grit ?

    Votre équipement durera des années si vous en prenez soin. Avez‑vous mis à l'abri le matériel d'élevage et de séjour à l'extérieur (arches, abris, poulaillers mobi­les, etc) ?

    Les abreuvoirs gelés ne contribuent pas à une bonne production. Prenez dès main­tenant vos mesures pour empêcher le gel dans les abreuvoirs.

    Les oeufs exigent autant de soins en hi­ver qu'en été. Poursuivez et améliorez votre programme dans ce sens.

    Vous vous éviterez bien des pas en pré­parant un plan rationnel pour vos tournées d'inspection.

     

    LA PONTE AU SOL

     

    Dans certains poulaillers, les oeufs pon­dus à terre peuvent causer des ennuis peu de temps après que les poulettes sont ren­trées. Cela peut durer parfois indéfiniment.

    Quand les nids sont trop haut placés pour que les volailles y accèdent facilement, le nombre des oeufs pondus à terre peut aug­menter. Les nids sombres sont aussi plus attrayants pour les oiseaux. Maintenez bien éclairée la région du sol dans le poulailler pour éviter que les poules ne recherchent les coins sombres pour y pondre.

     

    LES BESOINS EN ÉNERGIE

    DES PONDEUSES S'ACCROISSENT EN HIVER

     

    Pendant les mois d'hiver, les besoins en énergie des pondeuses sont accrus. La consommation de nourriture est plus forte quand le temps est plus froid. Dans les abris ouverts, les effets de chute de tempé­rature sont plus visibles. Quelques trou­peaux se mettent tout à coup à muer par suite d'une vague de froid et la raison sem­ble dû au fait que les volailles ne mangent pas assez pour assurer à la fois leurs besoins énergétiques et la production des oeufs.

    La consommation de grains à haute teneur en énergie peut devenir né­cessaire en hiver. La teneur en énergie de la ration de base peut être accrue par l'usage du maïs au lieu d'avoine et de blé.

    La consommation quotidienne de pâtée humide et l'usage d’aliment en granulés peut stimuler l'appétit.

     

    LA CONDENSATION SOUS LES TOITS

     

    Même dans les locaux grands ouverts, il se produit souvent une condensation sur la face interne des toits métalliques qui sont posés directement sur les chevrons. La condensation de l'humidité peut entraîner alors une litière mouillée. Sur les toits en métal, il est nécessaire d'établir, au point le plus élevé, un orifice de sortie pour l'air chargé d'humidité. Les éleveurs qui ont eu des ennuis graves à cause de l'accumula­tion de l'humidité sur les faces internes des toits de métal quand les nuits sont froides, ont réussi à supprimer cet inconvénient en posant un isolant sur la face interne des chevrons.

     

    AYEZ DE LA GARNITURE DE NID EN RÉSERVE

     

    Quand la garniture des nids diminue, on gagnera du temps en y ajoutant de la litière, si l'on maintient la garniture à proximité dans un sac fixé au mur. Lorsque le nid est bien garni de litière, il y a moins d'oeufs brisés et fêlés.

     

    UNE FORTE PRODUCTION D'OEUFS

    EST POSSIBLE EN HIVER

     

    Tout d'abord, les poules doivent être bien nourries. Les poules ont besoin de manger pour maintenir leur condition, mais aussi pour produire les oeufs et pour maintenir la température de leur corps. En­suite, les poules ont besoin d'eau assez tempérée pour être buvable si l'on veut qu'elles pondent beaucoup d'oeufs. Si les abreuvoirs sont gelés ou si l'eau est trop froide, les poules ne boiront pas assez pour assurer une forte production d'oeufs. Les bâtiments où séjournent les poules de­vraient être conçus pour les protéger des vents du nord. Rappelez‑vous que c'est un cheptel de poules bien nourries et bien abreuvées qui permet d’obtenir une ponte abondante pendant les mois d'hiver.








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    IL FAUT LUTTER CONTRE LES VERS INTESTINAUX

     

    Plus que tout autre animal domestique, la volaille est attaquée par les vers intestinaux qui peuvent lui causer de gros dommages, surtout s'ils s'attaquent en grand nombre aux jeunes volailles affaiblies par la ponte ou la mue, pouvant alors amener des maladies graves, et même la mort. Presque aucune vo­laille n'est exempte de vers ; cela tient à la forme de l'élevage et à l'entretien du cheptel. Des poulaillers exigus et sans hygiène, des parquets trop restreints dont le terrain est in­festé de vers, insectes, escargots, vers de terre qui sont les vecteurs de nombreux para­sites, offrent aux animaux toutes les occa­sions d’absorber les oeufs de vers, qui se multiplient d'autant plus vite dans l'organisme que l'alimentation est plus monotone et peu appropriée.


    Les déchets particulièrement riches en eau (pommes de terre, pain trempé) et les ali­ments pauvres en vitamines, favorisent beau­coup l'attaque en masse de nombreux parasi­tes. Les jeunes volailles souffrent davantage de l'attaque des vers que les volailles plus âgées qui, elles, possèdent une plus grande résistance aux infestations, appelée la " résistance de l'âge ".


    Lorsque se manifeste une infestation par les vers, au début les volailles sont tristes, sans énergie ; elles tremblent comme si elles avaient la fièvre, boivent beaucoup et baillent souvent. Bientôt se manifdestent diarrhées, ané­mie et amaigrissement, malgré un fort bon appétit. Les jeunes volailles sont retardées dans leur développement. Les vieilles poules, elles, pondent des oeufs sans coquille, puis elles cessent même de pondre. On observe souvent des crampes épileptiques, des fai­blesses des jointures et des manifestations de paralysie. Puis interviennent les parasites de la peau, une forte inflammation des intestins, l'hydropisie, sont des manifestations qui précèdent la mort.


    Parmi les principaux parasites internes des volailles, on compte les ascaris qui sont ronds et jaunâ­tres et longs de 5 à 7 centimètres. Bien que leur multiplication soit énorme ils comptent parmi les parasites les moins dangereux. Cependant, les pou­les qui en hébergent en quantités, même si elles sont bien nourries, sont fort diminuées dans leur vitalité et leur production.


    Les vers capillaires (capillaria) sont très re­doutés en aviculture ; fins comme des cheveux, en forme de fibre à peine visibles, longs de 2 à 3 centimètres, ils s'incrustent dans la mu­queuse de l'intestin et y causent de graves inflammations, surtout de l'intestin grèle. On en trouve aussi dans le jabot.

    Les ténias des poules, qui peuvent causer de sérieuses pertes, sont très répandus. Leur multiplication est causée par des vecteurs que sont pour les volailles, les escargots, les vers de terre et les insectes. Le danger des ténias est surtout dû aux terrains humides et boueux. Aussi les éleveurs prévoyants entretiennent‑ils quelques canards sur les terrains de ce genre, car les canards sont résistants et très rustiques. Les oeufs des autres parasites, qui trouvent leurs meilleures conditions de vie dans les terrains humides, boueux, et marécageux, sont rapide­ment tués par le soleil.


    Toute lutte contre les vers doit donc com­mencer par un entretien régulier et soigneux des parcours. Labourage des herbages boueux, épandage de chaux  ou de sul­fate de cuivre, fermeture des écoulements d'eau de pluie, couverture des ruisseaux ou canaux de drainage. L'établissement de par­quets interchangeables est à recommander, surtout s'ils sont très peuplés et lorsqu’il s’agit de l'élevage de jeunes volailles en parquets restreints.


    De nombreux éleveurs préfèrent plutôt em­ployer des produits souvent fort chers, sans se donner la peine de pratiquer un net­toyage complet des poulaillers et des par­quets. Mais que l'on n'oublie pas qu'une cure réussie des vers n'est possible qu'avec des remèdes puissants, qui peuvent stresser le su­jet lui‑même. Mais ces remèdes n'ont qu'un effet passager lorsque le terrain est infesté.


    Comme il est souvent difficile à l'aviculteur de déce­ler une attaque de vers chez ses volailles, il devra solliciter les conseils d'un spécia­liste ou faire analyser au laboratoire vétéri­naire, une volaille morte ou des excréments.



     


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                              LA CONSOMMATION D’EAU DE BOISSON

    DEPEND DE NOMBREUX FACTEURS

    Il existe des être vivants qui peuvent se passer de lumière ou d'oxygène. Il n'y en a cependant pas un qui puisse, avec le temps, se passer d'eau. Les volailles, dont 70% du poids corporel sont constitués par l'eau, n'échappent évidemment pas à cette règle et doivent ingérer en moyenne des quantités d'eau deux fois supérieures à celles de la nourriture.

    L'utilisation de l'eau de boisson, de celle contenue dans les aliments et la formation d'eau au cours des réactions chimiques sont les trois voies par lesquelles l'organisme des volailles peut être alimenté en eau.

    La consommation d'eau de boisson dépend de nombreux facteurs

    La consommation d'eau de boisson est influencée par de nombreux facteurs : la race, le sexe, l'âge, la consommation d'aliments et le poids corporel, la composition des aliments, les systèmes d'abreuvement et le goût de l'eau, la température ambiante et la température de l'eau de boisson, l'état sanitaire des animaux, leur stade physiologique (puberté, moment de l'ovulation de la ponte), les performances de ponte.

    ... Elle varie avec le sexe...

    La consommation d'eau des poules pondeuses est supérieure à celle des poulets à âge égal. Or, d'après certains chercheurs, ce n'est pas seulement la quantité totale d'eau ingérée, mais également le fractionnement de son ingestion au cours de la journée qui est influencée par le sexe, en relation avec la production d'oeufs : la courbe de consommation d'eau par les mâles se caractériserait en effet par un pic en début de matinée, alors qu'un troupeau de pondeuses s'abreuve selon un rythme marqué par deux maxima, l'un au moment de la distribution de l'aliment, l'autre en fin d'après-midi ou quelques heures avant l'extinction de l'éclairage. Cependant, ces observations sont infirmées par de nombreux auteurs qui signalent également chez les poulets deux pics de consommation d'eau.

    .... Avec l'âge et le poids...

    Le besoin total en eau augmente avec l'âge, mais rapporté au poids corporel, il diminue.C'est ainsi que, selon certains auteurs, la consommation d'eau du jeune poussin est de 0,45 g par g de poids corporel à l'âge de 1 semaine et de 0,13 g de poids corporel à l'âge de 16 semaines.

    ... Avec l'alimentation...

    Les consommations d'eau et d'aliment sont étroitement liées ; c'est pourquoi tous les effets sur la consommation d'aliment (âge et poids corporel par exemple) sont également liés indirectement à celle de l'eau.

    Une expérience a montré que la consommation d'eau diminue considérablement lorsque l'aliment est retiré aux animaux et qu'inversement, une restriction de l'abreuvement s'accompagne d'une diminution de la consommation alimentaire (moins forte cependant). Chez les poussins d'un jour, il semble que le mécanisme de la soif ne s'établisse que lorsqu'ils se sont alimentés pour la première fois.

    Les animaux âgés de 8 semaines ont une très grande résistance à la famine et leur capacité de survie est mise en évidence par le fait qu'à la suite d'une privation d'aliment complète et durable, la consommation d'eau diminue d'abord rapidement, puis, après 11 jours augmente lentement pour atteindre au bout de 18 jours son niveau normal. Sous des températures normales, le rapport quantité d'eau consommée/quantité d'aliment sec consommée s'établirait autout de 1,6/1 pour les poulets de chair et entre 2,0/1 et 2,5/1 pour les pondeuses.

    ... Avec la composition de l'aliment...

    Le besoin en eau varie dans le même sens que la teneur en matière sèche de l'aliment, sa richesse en protéines brutes, sa teneur en énergie, la part prise par des composants tels que la mélasse ou le sel.

    ... Avec les systèmes d'abreuvement et le goût de l'eau...

    Aussi bien que les systèmes d'abreuvement eux-mêmes, le "goût" de l'eau a une influence sur la consommation.

    D'après Tüller, la consommation d'eau journalière de pondeuses abreuvées par des pipettes serait de 20% inférieure à celle constatée avec des abreuvoirs à niveau constant. Les reflets lumineux et le mouvement de l'eau entraîneraient les animaux au gaspillage alors que par ailleurs les excitations lumineuses stimulent la consommation d'eau et d'aliment des volailles.

    Cette observation peut être rapprochée de celle signalée par Andrews selon laquelle les abreuvoirs "goutte à goutte" avec lesquels sont obtenues des indices de consommation égaux à ceux réalisés avec des abreuvoirs de type linéaire ou circulaire, amènent à des poids corporels légèrement inférieurs.

    D'autre part, il semble qu'une eau chargée en matières minérales soit bue plus abondamment qu'une eau normale et puisse conduire à des troubles.

    ... Avec la température...

    Les différences de température ambiante ont une influence particulièrement importante. C'est ainsi qu'à 32° C, les pondeuses boivent deux fois plus qu'à 16°C. La consommation alimentaire décroît lorsque la température s'élève alors que celle d'eau de boisson augmente. Les jours de fortes chaleurs, les pondeuses pourraient boire jusqu'à 665 ml par jour alors qu'à une température optimale cette consommation se situe entre 250 et 300 ml.

    La température de l'eau de boisson dépend également de la température ambiante. Dans des conditions de températures élevées, on peut chercher à augmenter la consommation alimentaire en refroidissant l'eau de boisson ce qui a pour effet d'augmenter le besoin en énergie (pour maintenir constante la température corporelle) des animaux. Leeson et Summers ont montré que par rapport à une température d'eau de boisson de 35°C, un refroidissement à 2°C augmentait la consommation d'aliment de jeunes pondeuses de 15% et leurs performances de ponte de 12%.

    Ce refroidissement nous semble cependant excessif et une température de 10 à 12% C semble par contre pouvoir être exploitée favorablement.

    A l'inverse, lorsque la température ambiante est faible, il est possible d'économiser sur l'aliment en réchauffant l'eau vers 30°C.

    ... Avec la ponte

    Chez les pondeuses, la consommation d'eau pendant la période de production est en grande partie dépendante des performances de ponte et varie au cours de la journée en fonction du moment de l'ovulation et de la ponte. Des essais réalisés par Mongin et Sauveur (INRA) ont montré que les besoins en eau augmentait considérablement juste après la ponte. Ce phénomène serait à mettre sur le compte de mécanismes hormonaux.

    D'après certains auteurs, la chute de consommation constatée au moment de l'ovulation serait elle-même à rapprocher de l'activité nidatoire.

    Autres sources d'eau

    L'oiseau a également la possibilité de se procurer de l'eau à partir de l'aliment. Les rations ont généralement une teneur en eau voisine de 10% et cette possibilité est donc accessoire.

    L'eau résultant de réactions chimiques internes (oxydations) représenterait, d'après Robinson, environ 15% de la consommation totale d'eau des volailles. AInsi, lors de l'oxydation des graisses, des hydrates de carbone et des protéines corporelles, seraient libérées respectivement 1,07 g. 0,55 g. et 0,41 g d'eau par gramme de ces nutriments.

     Un matériel d'abreuvement adapté aux besoins

    Le poulet doit pouvoir s'abreuver en mangeant. Même s'il acquiert avec l'âge des facultés exceptionnelles de survie en cas de privation d'eau, même si certains sujets sont génétiquement moins sensibles, une restriction de 20 à 50% par rapport à la normale, trois fois par jour pendant une demi-heure entraîne par exemple une hausse de l'indice de consommation et une baisse de la vitesse de croissance des poulets de chair.

    Chez les pondeuses, une telle restriction de la durée d'abreuvement peut, quant à elle, provoquer une baisse des performances de ponte (poids des oeufs et épaisseur de la coquille notamment) et à long terme de la mortalité.

    Aussi le matériel d'abreuvement doit-il constamment pouvoir faire face aux besoins des animaux. Son utilisation doit être raisonnée en fonction du rationnement alimentaire des volailles.

    D'une façon générale, il faut cependant veiller à :

    - ne pas avoir trop d'animaux par abreuvoir ou une mauvaise répartition de l'abreuvement ;

    - une bonne accessibilité des abreuvoirs (disposition, réglage en hauteur) ;

    - maintenir une bonne alimentation en évitant la formation de bulles d'air, de bouchons...

    Pour peu de frais, vous ne pourrez alors avoir qu'à vous féliciter d'une amélioration des performances de production.


     

     


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