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Par Hugues-47 le 8 Juin 2010 à 12:03
Couple de Mandarins.
CANARDS MANDARIN ET CAROLIN
CANARD MANDARIN (Aix galericulata)
Le mâle se reconnaît à ses belles couleurs, tandis que la femeIle est principalement brune et griisâtre.
Si l'on dispose d'un étang de grande dimension, il est possible d'y mettre plusieurs couples, mais si la place est trop réduite il est préférable de ne garder qu'un seul couple, car cette espèce est très agressive pendant la période de reproduction qui se situe environ de mars à fin juin, naturellement si les conditions atmosphériques sont favorables. Une fois que les mâles ont perdu leur beau plumage et qu'ils ressemblent à s'y méprendre aux femelles, on peut les mettre ensemble sans risque jusqu'à la saison prochaine (début de reproduction).
Pour être certain de garder les oiseaux dans le voisinage de l'étang, la meilleure solution est de les éjointer ; de cette façon 1 m de grillage est une hauteur suffisante pour les retenir dans leur enclos. On les laisse ensemble en dehors de la période de reproduction et à la mi‑mars on sépare chaque couple par des cloisons en grillage afin qu'ils mènent à bien la reproduction.
Il ne faut pas oublier que ces canards s’accouplent sur l'eau ; il est donc nécessaire d'avoir au moins une pièce d'eau d'environ 2 m2 sur 30 cm de profondeur.
Pour le nid on peut prendre une caisse rectangulaire de 45 cm x 30 cm de base et 40 cm de hauteur ; celle‑ci n'aura pas de fond, et sera placée à même le sol. Devant l'entrée on pourra mettre une haie de genêt ou thuya pour camoufler celle-ci, car la cane préfère couver dans la pénombre. On peut préparer aussi des corbeilles en grillage autour desquelles on pourra fixer des branches de genêt et de roseaux. Ces nichoirs sont acceptés par beaucoup d'espèces de canards.
On peut encore prendre un tronc d'arbre évidé dans lequel on pratique un trou à faible hauteur et une petite échelle qui y mène; parfois les oiseaux acceptent aussi des tuyaux de bonnes dimensions dans lesquels on aura pratiqué un trou protégé sur le dessus pour empêcher l'eau d'y pénétrer.
Si l'on dispose d'un étang on peut pratiquer, si possible, quelques îlots sur lesquels on aura planté des haies ou roseaux où les canards peuvent couver en paix, à l'abri de nombreux de prédateurs.
Pour avoir un plus grand nombre d'oeufs il est possible d'enlever ceux de la première ponte et de les donner à une poule naine , genre Wyandotte; par cette méthode on arrive parfois à obtenir de la cane, une deuxième ponte.
La cane couve entre 28 et 32 jours après la ponte qui comprend généralement 8 à 13 oeufs. Si le couple de canards mandarins est logé dans une petite volière, il est préférable d'enlever le mâle avant l'éclosion afin que la cane puisse mener à bien l'élevage de sa progéniture.
Un bon conseil : il ne faut pas toucher aux oeufs pour les mirer, car la cane est très sensible, et vous risquez fort qu'elle ne retourne plus sur le nid. Eloignez les chiens, chats, rats et supprimez les rongeurs qui peuvent anéantir la couvée. Les jeunes, à leur éclosion, sont assez fragiles et il ne faut pas les laisser aller sur l'eau pendant quelques jours , tout dépend évidemment du temps qu'il fait à ce moment là. Le mieux est de les installer dans un espace herbeux recouvert afin qu'ils ne soient pas mouillés les premiers jours.
Comme nourriture on peut donner des lentilles d'eau (plantes vertes à petites feuilles qu'on trouve dans presque tous les plans d’eau), des oeufs de fourmis, vers de farine, granulés pour poussins premier âge légèrement humecté d'eau ainsi que des oeufs durs écrasés. Il convient de renouveler cette nourriture chaque jour, afin d’éviter qu’elle fermente. Les lentilles d'eau sont à mettre dans un petit récipient rempli d'eau. Par la suite on peut leur donner le mélange canari, millet et granulés à volonté, des escargots et vers de terre, des flocons d'avoine et des jeunes pousses d'ortie.
Au début de la période de reproduction on peut donner du blé germé, ce qui améliore la fécondation, mais il faut faire très attention aux moisissures.
Aux adultes on pourra donner comme nourriture : blé, orge, maïs, granulés pour canards, lentilles d'eau, vers de terre, escargots, verdures, crevettes sèches. En hiver on peut augmenter la portion de maïs.
Il est possible d'élever les petits sous une lampe, mais ils acceptent difficilement la nourriture, si la cane ou la poule n'est pas avec eux ; il en résulte parfois quelques pertes.
Le sexage des jeunes est assez difficile avant que les mâles prennent leurs couleurs en automne, mais en général ces derniers ont le bec plus rouge que les canes.
En hiver il n'est pas nécessaire de leur fournir un abri chauffé, car la plupart du temps ils restent dehors, même si le sol est recouvert de neige. Quelques sapins ou thuyas feront office d'abris ou, si l'hiver est trop rigoureux, une petite cabane.
Il est difficile de faire adopter deux canes par un mâle car, en général, il tue l'une d’elles. Un couple de canards mandarins est très fidèle. Dans la littérature chinoise ces oiseaux ont été chantés et représentés comme le symbole de la fidélité conjugale.
Dans un enclos aux dimensions trop réduites, il n'est pas souhaitable de mettre avec eux une autre espèce. Si au contraire, la place mise à la disposition des palmipèdes est vaste, il est possible de mettre. avec eux des Colverts, Carolins, Mignons, Tadornes, Siffleurs, Morillons, Sarcelles ou des Poules d'eau, Râles ou Vanneaux huppés, mais dans tous les cas, il faut éviter sa surpopulation.
En effet, certains amateurs espèrent que plus ils en mettent, plus il y aura de jeunes. Généralement, c'est le contraire qui se produit car s’ils sont trop nombreux, les oiseaux se disputent et ne peuvent pas mener leurs couvées à bien.
CANARD CAROLIN (Aix sponsa)
Le Canard carolin est lui‑aussi un bel oiseau, pas aussi agressif que le Mandarin. C'est pour cela qu'il est possible de garder deux couples ensemble dans un enclos de 10 m sur 10 m. Dans ce cas, il faut prévoir plusieurs nichoirs et les espacer le plus possible afin d'éviter qu'ils ne se dérangent mutuellement. Ce canard est originaire de l'Amérique du Nord ; son élevage se pratique de la même façon que pour les Mandarins.
La femelle pond 10 à 14 oeufs blanc ivoire et les couve pendant 30 à 32 jours.
Cette race est à conseiller à tout amateur, car elle est rustique, et se garde longtemps en captivité.
Carolin mâle.
(photos De la poule à l'autruche)
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Par Hugues-47 le 20 Mai 2010 à 16:27
Coq faisan à collier de Formose.
EVITER LE PICAGE CHEZ LES OISEAUX DE PARC
Le picage est un vice bien connu qui consiste pour les oiseaux à piquer et à manger les plumes. Il peut à la suite de blessures, dégénérer en cannibalisme. Le picage est très fréquent chez le gibier en général, souvent catastrophique chez les colins. Il paraît dû à la nervosité des oiseaux‑gibier d’une part, et d'autre part, au fait que l'alimentation n'est sans doute pas toujours parfaite ; ce dernier point ne pourra être amélioré qu'à la suite d'études nombreuses semblables à celles menées depuis des années pour les poulets par exemple. Il est certain qu'entre la naissance et l'âge adulte, les besoins nutritifs varient beaucoup plus que pour les volailles et que les formules alimentaires fixes ne suivent que d'assez loin ces besoins.
L'éleveur devra donc surtout s'attacher aux mauvaises conditions créant le picage, à savoir : le surpeuplement, la chaleur, le manque d'aération, le bruit et le mouvement autour des parquets.On peut aussi utiliser des répulsifs pulvérisés sur les oiseaux mais les résultats sont souvent médiocres.
Les oiseaux ont tous besoin de vitamines et les divers aliments employés chez le gibier en contiennent en général en suffisance. Cependant, un supplément de diverses vitamines est souvent bénéfique si les jeunes oiseaux ont subi un choc (manque ou excès de chauffage, incident alimentaire) ou une maladie (coccidiose, histomonose).
Un complexe polyvitaminé et aminé apporte aux oiseaux toutes les vitamines utiles ainsi que les acides aminés essentiels sous forme miscible à l'eau ou à la pâtée, et se trouve tout indiqué dans de tels cas. Par ailleurs, les jeunes peuvent présenter des troubles nerveux avec chute en arrière ou sur le côté, pattes raidies : c'est l'encéphalomalacie qu'il faut traiter par un supplément de vitamine E.
Cette même vitamine améliore la fécondation des oeufs et le taux d’éclosion. Son emploi chez les reproducteurs à la saison de la ponte est souvent très utile.
En outre, en particulier pour les faisans de parc et de volière, il est important de fournir, par un complexe polyvitaminé et aminé de qualité, l'ensemble des vitamines B et acides aminés indispensables qui permettent d'améliorer souvent de façon spectaculaire, la ponte et surtout les éclosions, généralement très aléatoires chez certaines variétés. Ces suppléments ont également un effet particulièrement favorable sur l’emplumement des jeunes, ce qui limite les risques de picage.
Poule du faisan à collier de Formose (photos de la poule à l'autruche)
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Par Hugues-47 le 6 Mai 2010 à 17:11
LE CANARD SOUCHET
C'est sans conteste un de nos plus beaux canards lorsqu'il est en plumage nuptial. Pour le mâle, la tête est vert foncé, le cou et les épaules blancs, ainsi que la poitrine ; les flancs et le ventre sont d'un splendide brun‑acajou, les ailes gris bleuté, marquées d'un miroir vert bordé de blanc, le dos presque noir, marbré de blanc, l'arrière‑train noir. La femelle comme de coutume est plus modeste, son plumage est voisin de celui de la cane colvert ; le brun néanmoins y est plus clair, tirant sur le gris. Elle est reconnaissable à ses couvertures pastel et à son miroir vert. Mais le diagnostic, dans l'un et l'autre cas est encore facilité par l'énorme bec en spatule, noir chez le mâle et brun foncé tirant sur l'orange chez la femelle.
Cane Souchet (photos www.reserve-camargue.org)
Le souchet arrive chez nous dès le mois de juillet, mais le gros de la troupe ne traverse en principe notre pays qu'en octobre et, dans une moindre mesure, en novembre, pour aller hiverner sur les rives de la Méditerranée et en Afrique du Nord, au Soudan et au Tanganika. La repasse débute dès la première quinzaine de février si la température est douce, bat son plein entre le 15 mars et le 15 avril , et s'achève en mai. Il regagne son aire de nidification européenne qui s'étend du cercle polaire au Nord de la Méditerranée, même si dans ce vaste espace, il est selon les ornithologues fort inégalement réparti. Il niche en Islande, dans les Iles Britanniques, largement en Europe centrale et à la pointe Sud de la Scandinavie. A en croire par exemple la carte fournie par le "Guide des Oiseaux d'Europe", le souchet se reproduirait en abondance sur tout le territoire de la France. Quoi qu'il en soit, la ponte commence au plus tôt au début d'avril mais a normalement lieu à la fin de ce mois et en mai. Elle comprend de 8 à 12 oeufs.
On remarque que ces périodes de migration (juillet à fin octobre, mi‑février au 15 avril) présentent une analogie certaine avec celles de la sarcelle d'été. Comme elle, le souchet mérite la qualification de canard suchet. Toutefois, cette appellation mérite quelques réserves : il est habituel en effet de voir en hiver une certaine quantité de ces canards erratiques ou semi‑hivernales pendant les mois de décembre et janvier, alors que les sarcelles d'été ont depuis longtemps déserté notre pays pour chercher des températures plus douces.
On voit même apparaître pendant les boutées d'arrière‑saison, des souchets sensiblement plus gros que la normale (de 450 à 850 g) et approchant le kilo. S'il n'y a pas à proprement parier de sous‑espèce du moins peut‑on penser à certains individus plus robustes, partant moins frileux. De même, on peut penser que les migrateurs comportent dans leurs rangs des oiseaux plus solides et résistants aux intempéries que les autres représentants de l'espèce.
Canard de surface, il fréquente volontiers les mares peu profondes à la végétation abondante, de simples fossés aux bords envasés, souvent les vasières et les prairies inondées. Il se nourrit du plancton qu'il trouve dans l'eau ou la vase, de graines, algues, débris végétaux, agrémentés de quelques insectes ou mollusques, mais son alimentation est essentiellement végétale.
Il faut signaler ici la particulière utilité de son bec. La mandibule supérieure est garnie de lamelles très fines et serrées comparables aux dents d'un peigne et sert en quelque sorte de filtre. Il en résulte une façon de se nourrir donnant au souchet une allure bien caractéristique : posé, il nage avec la poitrine très enfoncée et donne l'impression d'avancer en poussant son bec.
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Par Hugues-47 le 17 Avril 2010 à 18:02
Perdrix grise
INCUBATION ET ECLOSION CHEZ LES PERDRIX
COUVAISON CLASSIQUE
La durée de l'incubation d'un oeuf de perdrix peut durer de 24 à 27 jours suivant les couveuses.
Bien que l'incubation artificielle puisse donner de bons résultats, il est généralement plus facile et moins onéreux d'avoir une couverie classique avec des poules. Les grosses poules ne donnent pas de bons résultats, elles sont trop lourdes, cassent les oeufs, étouffent les petits perdreaux et il est préférable de se procurer quelques poules naines ou nègre‑soie.
Une poule naine peut couver un nid complet d'une vingtaine d'oeufs.
Si on lui donne des oeufs pondus en parquets, on s'efforcera de lui confier des oeufs pondus à des dates assez rapprochées.
On peut laisser, sous les poules naines, les petits perdreaux au moment de leur éclosion en retirant simplement les coquilles au fur et à mesure jusqu'à ce que l'éclosion soit complète.
On peut laisser ainsi les petits perdreaux sous la poule environ 36 heures, puis on place la poule dans une boîte d'élevage avec boîte d'adoption et on lui présente les petits qu'elle adopte facilement. C'est à ce moment que les petits perdreaux, très sensibles au refroidissement, doivent être surveillés de très près. Si le temps est à la pluie, recouvrez la boîte, avec une feuille de plastique ondulé par exemple.
INCUBATION ARTIFICIELLE
La durée de l'incubation artificielle est de 24 jours. Tout un choix d'incubateurs est offert par divers fabricants. Pour les petits élevages, les incubateurs électriques sont particulièrement pratiques. Toutefois l'incubation complète en couveuse à aération statique donne des résultats variables. Le rendement est très supérieur et régulier lorsque les oeufs sont mis à couver les premiers jours sous une poule.
L'incubation conduite les 21 premiers jours en incubateur à air forcé avec une température 37,6 degrés et une humidité relative de 45 %, puis en couveuse à aération statique avec 55 % environ d'humidité relative jusqu'à l'éclosion, donne de bons résultats.
Il faut maintenir les perdreaux dans la couveuse jusqu'à ce qu’ils soient complètement secs, puis les faire adopter par une poule qui tient le nid depuis 10‑12 jours. On ne donnera rien à manger aux petits perdreaux pendant les 48 heures suivant leur éclosion. Gardez‑vous bien de laisser les petits perdreaux courir dehors dès l'éclosion, gare aux refroidissements !
ALIMENTATION DES JEUNES PERDREAUX
Si vous avez la possibilité de vous procurer des oeufs de fourmis, on n'a encore rien trouvé de mieux pour démarrer de jeunes perdreaux. Cependant il existe aujourd'hui des aliments composés éprouvés qui vous donneront certainement satisfaction. Donnez naturellement de l'eau tempérée, mais pas de verdure pendant les 6 premiers jours. On peut laisser les petits jusqu'à 2 semaines environ avec la poule puis les faire adopter (attention, à cet âge, ils volent déjà).
ADOPTION
Ici les opinions sont très diverses. Certains préfèrent l’adoption par la poule couveuse, d'autres par un couple de vieux perdreaux. En fin de compte, ne fait‑on pas avec ce que l'on a, avant tout. Il est rare d'avoir suffisamment de vieux couples de reproducteurs, aussi nous contenterons‑nous de décrire la méthode d'adoption des petits perdreaux âgés de 2 semaines par un mâle repris sur la chasse qui est, tout compte fait, celle que nous préconisons.
L'adoption est facile à réaliser. Le matériel nécessaire se compose d'une boîte centrale avec fond servant de parcours pour les jeunes perdreaux, coupée en son centre par une planchette légèrement évidée d'un côté.
La boîte centrale est recouverte par deux plaques grillagées que l'on peut soulever. A une extrémité, on place la boîte d'élevage contenant la poule couveuse ; c'est dans la moitié de la boîte centrale située du côté de cette boîte d'élevage que les petits perdreaux seront présentés à la poule pour qu'elle les adopte dès l'éclosion. Cette moitié d'élément central servira pendant 8 à 15 jours de parcours aux petits perdreaux. La planche de séparation reste placée tout ce temps, bord évidé dans le haut, de telle manière que la séparation en deux soit vraiment totale.
Au moment de l'adoption par le coq perdreau on placera, à l'autre bout de l'élément central une boîte dans laquelle un coq perdreau (bourdon) en bon état sanitaire, aura été placé. C'est à ce moment‑là que la planche formant séparation sera retournée de manière que la partie évidée laisse le passage aux petits perdreaux dans le bas.
La nourriture sera alors donnée uniquement du côté du coq perdreau.
Dès le premier soir, il faut regarder si le coq a bien rempli son office de père adoptif, si oui, les petits perdreaux sont alors tous dans sa boîte au chaud sous ses ailes; ils auront abandonné la poule. Normalement dans les 48 h, si le coq est bon, l'adoption par ce dernier doit être faite.
Perdrix rouge
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Par Hugues-47 le 30 Mars 2010 à 17:52
Faisan Mikado.
Photos : De la poule à l'autruche
LE DEMARRAGE DES FAISANDEAUX
ELEVAGE NATUREL
Certains éleveurs, lorsqu'ils ont des reproducteurs de plusieurs races différentes (en particulier des obscurs), mélangent les oeufs dans les couvées et font adopter par les poules meNeuses des couvées mixtes pour éviter que les poules ne tuent les faisandeaux obscurs. Il est encore plus prudent de faire l'élevage de ces derniers tout à fait à part.
Adoption par une poule
Au maximum deux jours après l'éclosion, on fait adopter les faisandeaux par une poule dans une boîte d'élevage en lui donnant un, puis deux faisandeaux, tout en observant ses réactions. (Il arrive en effet assez souvent que des poules se révèlent de mauvaises mères et tuent les faisandeaux.)
De grandes précautions devront être prises pour éviter que les faisandeaux ne se refroidissent surtout s'ils viennent d'une pièce chauffée ou d'une sécheuse électrique.
On donnera à chaque poule, des faisandeaux éclos le même jour, au nombre de 18 à 20 si c'est une grosse poule.
Le premier jour, ils resteront enfermés avec la poule dans la boîte d'élevage.
Elevage en libre parcours:
Si le temps est beau, le second jour les faisandeaux auront la possibilité de sortir au soleil dans un parc en grillage adapté exactement sur le devant de la boite d'élevage. En cas de mauvais temps, ou de soleil trop fort, on protègera les faisandeaux en disposant sur le parc un carton imperméabilisé. Les boîtes devront être fermées chaque soir avant qu'il ne fasse frais et ouvertes chaque matin dès la rosée disparue.
Les fonds des boîtes seront laissés en place pendant la première semaine. Le parc s'étendra si possible à la fois sur de l'herbe et sur un espace sablonneux. On déplacera les boîtes de manière à conserver un sol toujours propre aux faisandeaux.
Au bout de 8 à 10 jours, on enlèvera le parc en laissant la possibilité aux faisandeaux de s'écarter dans la verdure environnante qui doit les protéger aussi bien du vent que des ardeurs du soleil et des rapaces.
Faisane Mikado.
ELEVAGE ARTIFICIEL
On peut également élever des faisandeaux d'un jour en salle ou en poussinière, avec une éleveuse chauffante. On adapte au local un parc en grillage couvert (qui pourra être constitué par des panneaux démontables) installé sur l'herbe. Celle‑ci doit être fauchée avant de mettre les faisandeaux dans le parc et enlevée afin d'éviter qu'elle ne fermente.
Il faut en général élever deux fois moins de faisandeaux qu'on n'élèverait de poussins avec le même matériel.
Le sol du local peut‑être constitué par une litière de paille hachée. Il peut également être fait d'une couche de 3 cm de gravillon très fin recouvrant une couche de ciment.
Dès que l'on a reçu les faisandeaux d'un jour ou dès qu'ils sont secs (s'ils proviennent de l'élevage) on les place (encore une fois avec toutes les précautions possibles pour leur éviter qu’ils aient froid) sous l'éleveuse chauffante. Celle‑ci doit ôter réglée de manière à donner sous elle une température de 33 degrés environ au ras du sol. Cette température sera abaissée progressivement en fonction de la température extérieure de manière à entretenir une température d'une vingtaine de degrés au bout de quelques jours.
Le premier jour il faudra surveiller les faisandeaux pour voir s'ils apprennent à utiliser l'éleveuse chauffante.
L'aération du local doit être suffisante sans cependant créer de courant d'air.
Un des inconvénients de l'élevage en salle est le picage. On s'efforcera donc de faire sortir les oiseaux le plus souvent et le plus tôt possible, toutefois pas avant que l'herbe ne soit sèche, les premières semaines.
On les gardera ainsi tant qu'ils ont besoin de la chaleur de l'éleveuse soit quatre à cinq semaines.
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