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    Couple de Mandarins.

     

    CANARDS MANDARIN ET CAROLIN

     

    CANARD MANDARIN (Aix galericulata)

    Le mâle se reconnaît à ses belles couleurs, tandis que la femeIle est principalement brune et griisâtre.

    Si l'on dispose d'un étang de grande dimen­sion, il est possible d'y mettre plusieurs cou­ples, mais si la place est trop réduite il est préférable de ne garder qu'un seul couple, car cette espèce est très agressive pendant la pé­riode de reproduction qui se situe environ de mars à fin juin, naturellement si les conditions atmosphériques sont favorables. Une fois que les mâles ont perdu leur beau plumage et qu'ils ressemblent à s'y méprendre aux femelles, on peut les mettre ensemble sans risque jusqu'à la saison prochaine (début de reproduction).

    Pour être certain de garder les oiseaux dans le voisinage de l'étang,  la meilleure solution est de les éjointer ; de cette façon 1 m de grillage est une hauteur suffisante pour les retenir dans leur enclos. On les laisse ensemble en dehors de la période de reproduction et à la mi‑mars on sépare chaque couple par des cloisons en grillage afin qu'ils mènent à bien la reproduc­tion.

    Il ne faut pas oublier que ces canards s’accouplent sur l'eau ; il est donc nécessaire d'avoir au moins une pièce d'eau d'environ 2 m2 sur 30 cm de profondeur.

    Pour le nid on peut prendre une caisse rec­tangulaire de 45 cm x 30 cm de base et 40 cm de hauteur ; celle‑ci n'aura pas de fond, et sera placée à même le sol. Devant l'entrée on pour­ra mettre une haie de genêt ou thuya pour ca­moufler celle-ci, car la cane préfère couver dans la pénombre. On peut préparer aussi des cor­beilles en grillage autour desquelles on pourra fixer des branches de genêt et de roseaux. Ces nichoirs sont acceptés par beaucoup d'espè­ces de canards.

    On peut encore prendre un tronc d'arbre évi­dé dans lequel on pratique un trou à faible hau­teur et une petite échelle qui y mène; parfois les oiseaux acceptent aussi des tuyaux  de bonnes dimensions dans lesquels on aura pratiqué un trou protégé sur le dessus pour empêcher l'eau d'y pé­nétrer.

    Si l'on dispose d'un étang on peut pratiquer, si possible, quelques îlots sur lesquels on aura planté des haies ou roseaux où les canards peuvent couver en paix, à l'abri de nom­breux de prédateurs.

    Pour avoir un plus grand nombre d'oeufs il est possible d'enlever ceux de la première ponte et de les donner à une poule naine , genre Wyandotte; par cette méthode on arrive parfois à obtenir de la cane, une deuxième ponte.

    La cane couve entre 28 et 32 jours après la ponte qui comprend généralement 8 à 13 oeufs. Si le couple de canards mandarins est logé dans une petite volière, il est préférable d'enlever le mâle avant l'éclosion afin que la cane puisse mener à bien l'élevage de sa progéniture.

    Un bon conseil : il ne faut pas toucher aux oeufs pour les mirer, car la cane est très sensi­ble, et vous risquez fort qu'elle ne retourne plus sur le nid. Eloignez les chiens, chats, rats et supprimez les rongeurs qui peuvent anéantir la couvée. Les jeunes, à leur éclosion, sont assez fragiles et il ne faut pas les laisser aller sur l'eau pendant quelques jours , tout dépend évidemment du temps qu'il fait à ce moment là. Le mieux est de les installer dans un espace herbeux recouvert  afin qu'ils ne soient pas mouillés les premiers jours.

    Comme nourriture on peut donner des len­tilles d'eau (plantes vertes à petites feuilles qu'on trouve dans presque tous les plans d’eau), des oeufs de fourmis, vers de farine, granulés pour poussins premier âge légèrement humecté d'eau ainsi que des oeufs durs écrasés. Il convient de renouveler cette nourriture chaque jour, afin d’éviter qu’elle fermente. Les lentilles d'eau sont à mettre dans un petit récipient rempli d'eau. Par la suite on peut leur donner le mélange canari, millet et granulés à volonté, des escar­gots et vers de terre, des flocons d'avoine et des jeunes pousses d'ortie.

    Au début de la période de reproduction on peut donner du blé germé, ce qui améliore la fécondation, mais il faut faire très attention aux moisissures.

    Aux adultes on pourra donner comme nourri­ture : blé, orge, maïs, granulés pour canards, lentilles d'eau, vers de terre, escargots, verdu­res, crevettes sèches. En hiver on peut aug­menter la portion de maïs.

    Il est possible d'élever les petits sous une lampe, mais ils acceptent difficilement la nour­riture, si la cane ou la poule n'est pas avec eux ; il en résulte parfois quel­ques pertes.

    Le sexage des jeunes  est assez difficile avant que les mâles prennent leurs couleurs en automne, mais en général ces derniers ont le bec plus rouge que les canes.

    En hiver il n'est pas nécessaire de leur four­nir un abri chauffé, car la plupart du temps ils restent dehors, même si le sol est recouvert de neige. Quelques sapins ou thuyas feront office d'abris ou, si l'hiver est trop rigoureux, une pe­tite cabane.

    Il est difficile de faire adopter deux canes par un mâle car, en général, il tue l'une d’elles. Un couple de canards mandarins est très fidèle. Dans la littérature chinoise ces oi­seaux ont été chantés et représentés comme le symbole de la fidélité conjugale.

    Dans un enclos aux dimensions trop rédui­tes, il n'est pas souhaitable de mettre avec eux une autre espèce. Si au contraire, la place mise à la disposition des palmipèdes est vaste, il est pos­sible de mettre. avec eux des Colverts, Caro­lins, Mignons, Tadornes, Siffleurs, Morillons, Sarcelles ou des Poules d'eau, Râles ou Van­neaux huppés, mais dans tous les cas, il faut éviter sa surpopulation.

    En effet, certains amateurs espèrent que plus ils en mettent, plus il y aura de jeunes. Généralement, c'est  le contraire qui se produit car s’ils sont trop nombreux, les oiseaux se disputent  et ne peuvent pas mener leurs couvées à bien.

     

    CANARD CAROLIN (Aix sponsa)

    Le Canard carolin est lui‑aussi un bel oiseau, pas aussi agressif que le Mandarin. C'est pour cela qu'il est possible de garder deux couples ensemble dans un enclos de 10 m sur 10 m.  Dans ce cas, il faut prévoir plusieurs nichoirs et les espacer le plus possible afin d'évi­ter qu'ils ne se dérangent mutuellement. Ce canard est originaire de l'Amérique du Nord ; son élevage se pratique de la même façon que pour les Mandarins.

    La femelle pond 10 à 14 oeufs blanc ivoire et les couve pendant 30 à 32 jours.

    Cette race est à conseiller à tout amateur, car elle est rustique, et se garde longtemps en captivité.

     

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    Carolin mâle.

      (photos De la poule à l'autruche)


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    Coq faisan à collier de Formose.

     

    EVITER LE PICAGE CHEZ LES OISEAUX DE PARC

    Le picage est un vice bien connu qui con­siste pour les oiseaux à piquer et à manger les plumes. Il peut à la suite de blessures, dégénérer en cannibalisme. Le picage est très fréquent chez le gibier en général, souvent catastrophique chez les colins. Il paraît dû à la nervosité des oiseaux‑gibier d’une part, et d'autre part, au fait que l'alimentation n'est sans doute pas toujours parfaite ; ce dernier point ne pourra être amélioré qu'à la suite d'études nombreuses semblables à celles menées depuis des années pour les poulets par exemple. Il est certain qu'entre la nais­sance et l'âge adulte, les besoins nutritifs va­rient beaucoup plus que pour les volailles et que les formules alimentaires fixes ne sui­vent que d'assez loin ces besoins.

    L'éleveur devra donc surtout s'attacher aux mauvaises conditions créant le picage, à sa­voir : le surpeuplement, la chaleur, le man­que d'aération, le bruit et le mouvement au­tour des parquets.On peut aussi utiliser des répulsifs pulvé­risés sur les oiseaux mais les résultats sont souvent médiocres.

    Les oiseaux ont tous besoin de vitamines et les divers aliments employés chez le gi­bier en contiennent en général en suffisance. Cependant, un supplément de diverses vita­mines est souvent bénéfique si les jeunes oiseaux ont subi un choc (manque ou excès de chauffage, incident alimentaire) ou une maladie (coccidiose, histomonose).

    Un complexe polyvitaminé et aminé ap­porte aux oiseaux toutes les vitamines utiles ainsi que les acides aminés essentiels sous forme miscible à l'eau ou à la pâtée, et se trouve tout indiqué dans de tels cas. Par ailleurs, les jeunes peuvent présenter des troubles nerveux avec chute en arrière ou sur le côté, pattes raidies : c'est l'encéphalo­malacie qu'il faut traiter par un supplément de vitamine E.

    Cette même vitamine améliore la fécon­dation des oeufs et le taux d’éclosion. Son emploi chez les reproducteurs à la saison de la ponte est souvent très utile.

    En outre, en particulier pour les faisans de parc et de volière, il est important de four­nir, par un complexe polyvitaminé et aminé de qualité, l'ensemble des vitamines B et aci­des aminés indispensables qui permettent d'améliorer souvent de façon spectaculaire, la ponte et surtout les éclosions, générale­ment très aléatoires chez certaines variétés. Ces suppléments ont également un effet par­ticulièrement favorable sur l’emplumement des jeunes, ce qui limite les risques de pi­cage.

     

     

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    Poule du faisan à collier de Formose  (photos  de la poule à l'autruche)

     


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    LE CANARD SOUCHET

    C'est sans conteste un de nos plus beaux canards lorsqu'il est en plumage nuptial. Pour le mâle, la tête est vert fon­cé, le cou et les épaules blancs, ainsi que la poitrine ; les flancs et le ventre sont d'un splendide brun‑acajou, les ailes gris bleu­té, marquées d'un miroir vert bordé de blanc, le dos presque noir, marbré de blanc, l'arrière‑train noir. La femelle comme de coutume est plus modeste, son pluma­ge est voisin de celui de la cane colvert ; le brun néanmoins y est plus clair, tirant sur le gris. Elle est reconnaissable à ses couver­tures pastel et à son miroir vert. Mais le diagnostic, dans l'un et l'autre cas est en­core facilité par l'énorme bec en spatule, noir chez le mâle et brun foncé tirant sur l'orange chez la femelle.

     

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    Cane Souchet  (photos www.reserve-camargue.org)

     

    Le souchet arrive chez nous dès le mois de juillet, mais le gros de la troupe ne tra­verse en principe notre pays qu'en octobre et, dans une moindre mesure, en novem­bre, pour aller hiverner sur les rives de la Méditerranée et en Afrique du Nord, au Soudan et au Tanganika. La repasse débu­te dès la première quinzaine de février si la température est douce, bat son plein entre le 15 mars et le 15 avril , et s'achève en mai. Il regagne son aire de nidification européenne qui s'étend du cercle polaire au Nord de la Méditerranée, même si dans ce vaste espace, il est selon les ornitholo­gues fort inégalement réparti. Il niche en Is­lande, dans les Iles Britanniques, large­ment en Europe centrale et à la pointe Sud de la Scandinavie. A en croire par exemple la carte fournie par le "Guide des Oiseaux d'Europe", le souchet se reproduirait en abondance sur tout le territoire de la Fran­ce. Quoi qu'il en soit, la ponte commence au plus tôt au début d'avril mais a norma­lement lieu à la fin de ce mois et en mai. Elle comprend de 8 à 12 oeufs.

    On remarque que ces périodes de migra­tion (juillet à fin octobre, mi‑février au 15 avril) présentent une analogie certaine avec celles de la sarcelle d'été. Comme elle, le souchet mérite la qualification de canard suchet. Toutefois, cette appellation mérite quelques réserves : il est habituel en effet de voir en hiver une certaine quantité de ces canards erratiques ou semi‑hiverna­les pendant les mois de décembre et jan­vier, alors que les sarcelles d'été ont depuis longtemps déserté notre pays pour cher­cher des températures plus douces.

    On voit même apparaître pendant les boutées d'arrière‑saison, des souchets sensiblement plus gros que la normale (de 450 à 850 g) et approchant le kilo. S'il n'y a pas à proprement parier de sous‑espèce du moins peut‑on penser à certains indivi­dus plus robustes, partant moins frileux. De même, on peut penser que les migrateurs comportent dans leurs rangs des oiseaux plus solides et résistants aux intempéries que les autres représentants de l'espèce.

    Canard de surface, il fréquente volontiers les mares peu profondes à la végétation abondante, de simples fossés aux bords envasés, souvent les vasières et les prai­ries inondées. Il se nourrit du plancton qu'il trouve dans l'eau ou la vase, de graines, al­gues, débris végétaux, agrémentés de quelques insectes ou mollusques, mais son alimentation est essentiellement végétale.

    Il faut signaler ici la particulière utilité de son bec. La mandibule supérieure est gar­nie de lamelles très fines et serrées comparables aux dents d'un peigne et sert en quelque sorte de filtre. Il en résulte une fa­çon de se nourrir donnant au souchet une allure bien caractéristique : posé, il nage avec la poitrine très enfoncée et donne l'im­pression d'avancer en poussant son bec.

     

    Cane souchet

       


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     Perdrix grise

     

               INCUBATION ET ECLOSION CHEZ LES PERDRIX

     

    COUVAISON CLASSIQUE

    La durée de l'incubation d'un oeuf de perdrix peut durer de 24 à 27 jours suivant les couveuses.

    Bien que l'incubation artificielle puisse don­ner de bons résultats, il est généralement plus facile et moins onéreux d'avoir une cou­verie classique avec des poules. Les gros­ses poules ne donnent pas de bons résul­tats, elles sont trop lourdes, cassent les oeufs, étouffent les petits perdreaux et il est préfé­rable de se procurer quelques poules naines ou nègre‑soie.

    Une poule naine peut couver un nid com­plet d'une vingtaine d'oeufs.

    Si on lui donne des oeufs pondus en par­quets, on s'efforcera de lui confier des oeufs pondus à des dates assez rapprochées.

    On peut laisser, sous les poules naines, les petits perdreaux au moment de leur éclo­sion en retirant simplement les coquilles au fur et à mesure jusqu'à ce que l'éclosion soit complète.

    On peut laisser ainsi les petits perdreaux sous la poule environ 36 heures, puis on place la poule dans une boîte d'élevage avec boîte d'adoption et on lui présente les petits qu'elle adopte facilement. C'est à ce moment que les petits perdreaux, très sensibles au refroidissement, doivent être surveillés de très près. Si le temps est à la pluie, recouvrez la boîte, avec une feuille de plastique ondulé par exemple.

     

    INCUBATION ARTIFICIELLE

    La durée de l'incubation artificielle est de 24 jours. Tout un choix d'incubateurs est offert par divers fabricants. Pour les petits élevages, les incubateurs électriques sont particulière­ment pratiques. Toutefois l'incubation com­plète en couveuse à aération statique donne des résultats variables. Le rendement est très supérieur et régulier lorsque les oeufs sont mis à couver les premiers jours sous une poule.

    L'incubation conduite les 21 premiers jours en incubateur à air forcé avec une tempéra­ture 37,6 degrés et une humidité relative de 45 %, puis en couveuse à aération statique avec 55 % environ d'humidité relative jusqu'à l'éclo­sion, donne de bons résultats.

    Il faut maintenir les perdreaux dans la cou­veuse jusqu'à ce qu’ils soient complètement secs, puis les faire adopter par une poule qui tient le nid depuis 10‑12 jours. On ne donnera rien à manger aux petits perdreaux pendant les 48 heures suivant leur éclosion. Gardez‑vous bien de laisser les petits perdreaux courir dehors dès l'éclosion, gare aux refroidissements !

     

    ALIMENTATION DES JEUNES PERDREAUX

    Si vous avez la possibilité de vous procu­rer des oeufs de fourmis, on n'a encore rien trouvé de mieux pour démarrer de jeunes perdreaux. Cependant il existe aujourd'hui des aliments composés éprouvés qui vous donneront certainement satisfaction. Donnez naturellement de l'eau tempérée, mais pas de verdure pendant les 6 premiers jours. On peut laisser les petits jusqu'à 2 semaines environ avec la poule puis les faire adopter (attention, à cet âge, ils volent déjà).

     

    ADOPTION

    Ici les opinions sont très diverses. Certains préfèrent l’adoption par la poule couveuse,  d'autres par un couple de vieux perdreaux. En fin de compte, ne fait‑on pas avec ce que l'on a, avant tout. Il est rare d'avoir suffisam­ment de vieux couples de reproducteurs, aus­si nous contenterons‑nous de décrire la mé­thode d'adoption des petits perdreaux âgés de 2 semaines par un mâle repris sur la chasse qui est, tout compte fait, celle que nous préconisons.

    L'adoption est facile à réaliser. Le matériel nécessaire se compose d'une boîte centrale avec fond servant de parcours pour les jeu­nes perdreaux, coupée en son centre par une planchette légèrement évidée d'un côté.

    La boîte centrale est recouverte par deux plaques grillagées que l'on peut soulever. A une extrémité, on place la boîte d'élevage contenant la poule couveuse ; c'est dans la moitié de la boîte centrale située du côté de cette boîte d'élevage que les petits perdreaux seront présentés à la poule pour qu'elle les adopte dès l'éclosion. Cette moitié d'élément  central servira pendant 8 à 15 jours de par­cours aux petits perdreaux. La planche de séparation reste placée tout ce temps, bord évidé dans le haut, de telle manière que la séparation en deux soit vraiment totale.

    Au moment de l'adoption par le coq per­dreau on placera, à l'autre bout de l'élément central une boîte dans laquelle un coq perdreau (bourdon) en bon état sanitaire, aura été placé. C'est à ce moment‑là que la planche for­mant séparation sera retournée de manière que la partie évidée laisse le passage aux petits perdreaux dans le bas.

    La nourriture sera alors donnée unique­ment du côté du coq perdreau.

    Dès le premier soir, il faut regarder si le coq a bien rempli son office de père adoptif, si oui, les petits perdreaux sont alors tous dans sa boîte au chaud sous ses ailes; ils auront abandonné la poule. Normalement dans les 48 h, si le coq est bon, l'adoption par ce dernier doit être faite.

     

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     Perdrix rouge


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    Faisan Mikado.

      Photos :  De la poule à l'autruche

     

          LE DEMARRAGE DES FAISANDEAUX

                 

                  ELEVAGE NATUREL

    Certains éleveurs, lorsqu'ils ont des repro­ducteurs de plusieurs races différentes (en par­ticulier des obscurs), mélangent les oeufs dans les couvées et font adopter par les poules me­Neuses des couvées mixtes pour éviter que les poules ne tuent les faisandeaux obscurs. Il est encore plus prudent de faire l'élevage de ces derniers tout à fait à part.

    Adoption par une poule

    Au maximum deux jours après l'éclosion, on fait adopter les faisandeaux par une poule dans une boîte d'élevage en lui donnant un, puis deux faisandeaux, tout en observant ses réac­tions. (Il arrive en effet assez souvent que des poules se révèlent de mauvaises mères et tuent les faisandeaux.)

    De grandes précautions devront être prises pour éviter que les faisandeaux ne se refroidis­sent surtout s'ils viennent d'une pièce chauffée ou d'une sécheuse électrique.

    On donnera à chaque poule, des faisandeaux éclos le même jour, au nombre de 18 à 20 si c'est une grosse poule.

    Le premier jour, ils resteront enfermés avec la poule dans la boîte d'élevage.

    Elevage en libre parcours:

    Si le temps est beau, le second jour les fai­sandeaux auront la possibilité de sortir au so­leil dans un parc en grillage adapté exacte­ment sur le devant de la boite d'élevage. En cas de mauvais temps, ou de soleil trop fort, on protègera les faisandeaux en disposant sur le parc un carton imperméabilisé. Les boîtes devront être fermées chaque soir avant qu'il ne fasse frais et ouvertes chaque matin dès la rosée disparue.

    Les fonds des boîtes seront laissés en place pendant la première semaine. Le parc s'éten­dra si possible à la fois sur de l'herbe et sur un espace sablonneux. On déplacera les boîtes de manière à conserver un sol toujours propre aux faisandeaux.

    Au bout de 8 à 10 jours, on enlèvera le parc en laissant la possibilité aux faisandeaux de s'écarter dans la verdure environnante qui doit les protéger aussi bien du vent que des ar­deurs du soleil et des rapaces.

     

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     Faisane Mikado.

    ELEVAGE ARTIFICIEL

    On peut également élever des faisandeaux d'un jour en salle ou en poussinière, avec une éleveuse chauffante. On adapte au local un parc en grillage couvert (qui pourra être consti­tué par des panneaux démontables) installé sur l'herbe. Celle‑ci doit être fauchée avant de met­tre les faisandeaux dans le parc et enlevée afin d'éviter qu'elle ne fermente.

    Il faut en général élever deux fois moins de faisandeaux qu'on n'élèverait de poussins avec le même matériel.

    Le sol du local peut‑être constitué par une litière de paille hachée. Il peut également être fait d'une couche de 3 cm de gravillon très fin recouvrant une couche de ciment.

    Dès que l'on a reçu les faisandeaux d'un jour ou dès qu'ils sont secs (s'ils proviennent de l'élevage) on les place (encore une fois avec toutes les précautions possibles pour leur évi­ter qu’ils aient froid) sous l'éleveuse chauffante. Celle‑ci doit ôter réglée de manière à donner sous elle une température de 33 degrés envi­ron au ras du sol. Cette température sera abais­sée progressivement en fonction de la tempé­rature extérieure de manière à entretenir une température d'une vingtaine de degrés au bout de quelques jours.

    Le premier jour il faudra surveiller les faisan­deaux pour voir s'ils apprennent à utiliser l'éle­veuse chauffante.

    L'aération du local doit être suffisante sans cependant créer de courant d'air.

    Un des inconvénients de l'élevage en salle est le picage. On s'efforcera donc de faire sor­tir les oiseaux le plus souvent et le plus tôt possible, toutefois pas avant que l'herbe ne soit sèche, les premières semaines.

    On les gardera ainsi tant qu'ils ont besoin de la chaleur de l'éleveuse soit quatre à cinq se­maines.

     


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