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    Oie de Guinee

     

    L’OIE DE GUINEE

    Ornementale et utile

    C'est un oiseau de luxe, certes, mais comme il joint l'utile à l'agréable, on lui doit une mention spéciale. Originaire de la Gui­née africaine, cette oie magnifique n'est pas communément élevée en France, ce qui est un agrément de plus pour l'amateur, mais on la voit néanmoins figurer dans la plupart des expositions importantes. En voici la descrip­tion: port élancé et gracieux, allure élégante et vive. Tête fine ; bec plutôt petit, rougeâtre, surmonté à la base d'une caroncule presque noire ; oeil brun rouge ; dos arrondi ; la poi­trine ronde ; le ventre petit ; les ailes fortes.

    Le plumage somptueux se présente ainsi tête blanche en dessous, brune sur le dessus, cou blanc en dessous, brun sur le dessus ; dos teinté de brun au milieu et de chamois clair sur les côtés ; poitrine et ventre blancs. Les grandes rémiges des ailes sont presque noi­res, les petites beige chamois. La queue est blanche en dessous. Les plumes foncées sont serties d'une teinte claire.

    Le poids est de 6 kilos pour les mâles, de 5,5 kg pour les femelles. La ponte, très mé­diocre, est de 12 à 15 oeufs. Incubation nor­male de 30 jours. L'élevage des oisons ne présente aucune difficulté particulière.

    Quoique étant plutôt un palmipède d'orne­ment de par sa beauté propre et d'amateur de par sa rareté, l'oie de Guinée n'en fournit pas moins de superbes rôtis à la chair sa­voureuse et fine.

     

          UNE GARDIENNE INCOMPARABLE

    D'autre part, l'oie de Guinée est une gardi­enne supérieure à tous les chiens spéciali­sés dans ce domaine. On connaît depuis l'histoire des oies du Capitole, les qualités "d'avertis­seurs" de ces palmipèdes. Les oies de Guinée, sur ce chapitre, détiennent le record. Toujours en éveil, leur ouïe extraordinaire perçoit le moindre bruit anormal et, lorsqu'il se produit, leur klaxon, aussi perçant et puis­sant que les buccins des légions gallo‑ro­maines, se fait entendre. Si quelque dépré­dateur nocture est cause de ce réveil en fan­fare, il prend la fuite dès l'ouverture de cette cacophonie inaccoutumée. Car on a beau être familiarisé avec la trompette des oies ordi­naires, celle de l'oie de Guinée surprend tou­jours et affole à sa première audition.

    L'oie de Guinée est, dans une grande pro­priété, le vigilant chien de garde.

     


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    Bernache du Canada   (photo Jean-Marc)

     

    CAPTURE ET MISE EN PLACE

    DES PALMIPEDES D’ORNEMENT

    Les oiseaux d'ornement se défendent violemment lorsqu'on veut les capturer. Ils s'efforcent de toutes les manières possibles d'esquiver le filet, les mains ou le crochet. Les canards non plongeurs sont même capa­bles de rester longtemps sous l'eau quand ils sont poursuivis.

    C’est la capture des oies et des canards qui se fait le plus facilement à l'aide d'un filet en corde ; les cygnes doivent être acculés dans un coin et ensuite, prudemment, attrapés par derrière au moyen d'un bâton muni d'un crochet ; il faut accrocher le cou à sa partie la plus basse, près du tronc. Sur terre, on peut facilement pousser les cygnes, de même que les flamants, dans un coin et les saisir avec les mains.

    Il faut toujours saisir les oiseaux aqua­tiques d’ornement par le tronc et ne jamais les prendre, ni les porter par les pattes, les ailes, le cou ou la tête.

    La mise en place dans un nouvel envi­ronnement doit toujours se faire avec pru­dence. Il faut poser les oiseaux sur leurs pattes et les lâcher. Plus le comportement envers les bêtes est tranquille, plus elles de­viennent confiantes et plus il est facile de les capturer en cas de besoin.

    Les oiseaux aquatiques d'ornement prospèrent en captivité s'ils sont nourris de granulés et d'un mélange de grains de fro­ment d'orge et de maïs, auquel on peut ajouter des petits morceaux de pain rassis. Comme leur bec n'est pas fait pour picorer le grain, il est préférable de servir ce dernier dans un récipient rempli d'eau. La quantité dépend des circonstances dans lesquelles vi­vent les oiseaux.

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       Colvert mâle

    En plus des granulés et du grain, le menu des oiseaux aquatiques d'ornement comporte de l'herbe courte, des plantes aqua­tiques, des algues, des coquillages, des crevettes séchées, du chou frisé haché, de la salade, de la chicorée frisée et des carottes.

    Le pain moisi, les pommes de terre, la viande et toutes les sucreries sont formelle­ment interdits !

    Ne pouvant plus voler et ce faisant moins travailler leurs muscles, les palmi­pèdes d'ornement souffrent souvent d'un excès d'embonpoint s'ils reçoivent trop de grain, trop peu de verdure et si le plan d'eau dont ils disposent est restreint. Les oiseaux gras, trop paresseux sont de mauvais reproducteurs. Les aliments verts sont certainement aussi importants que le grain, parfois plus faciles  à fournir aux oiseaux.

      

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      Cygne noir

     


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    L’ELEVAGE DES FAISANDEAUX

    L'élevage des faisandeaux exige certai­nement plus d'attention et d'exactitude que celui des poulets, des canetons et des oi­sons domestiques. La chaleur, la séche­resse et la propeté sont les conditions es­sentielles du succès de l'élevage des Pha­sianidés. La température du bord extérieur de la boîte d'élevage ou de l'éleveuse artifi­cielle, mesurée à 4 cm du sol, doit être (la nuit également) :

                                      32 degrés pour les faisandeaux d’une semaine

    30 degrés pour les faisandeaux de 2 semaines

    28 degrés pour les faisandeaux de 3 semaines

    25 degrés pour les faisandeaux de 4 semaines

                                   22 degrés pour les faisandeaux de 5/6 semaines

    20 degrés pour les faisandeaux de 7/8 semaines

    Après l'éclosion, on laissera les poussins et la poule couveuse en paix encore 24 heures au moins.

    On les transportera ensuite dans la boîte d'élevage qui se compose d'un logement pour la poule (de 40 cm en coupe), auquel adhère d'un côté un compartiment couvert d'alimentation, séparé du logement de la poule par des barreaux laissant passer seu­lement les faisandeaux et, de l'autre coté, un promenoir de 1,20 m. de longueur sur 0,60 m. de largeur, destiné lui aussi exclusi­vement aux faisandeaux et donc séparé du logement de la poule par des barreaux. Le sol du logement de la poule est en grillage fin, celui du promenoir des faisandeaux est constitué par la terre.

    Le logement de la poule est en bois ; le toit en pente est amovible de même que le toit du compartiment d'alimentation. Le promenoir est formé d'un côté par un grillage très fin, les autres côtés sont en bois; son toit, fait de bois ou de carton bitumé est en pente pour faciliter l'écoulement rapide de l'eau de pluie.

    La poule couveuse et les faisandeaux passent les 3 premiers jours dans le loge­ment de la poule dont le plancher a été gar­ni de paille ou de foin coupés. L'accès au prome­noir sera obturé par une planche. Les fai­sandeaux s'habituent durant cette période au gloussement et autres habitudes de leur mère adoptive. Ils ne peuvent s'éloigner, re­çoivent beaucoup de chaleur et se familiari­sent finalement avec leur premier entou­rage. Si on lâchait les faisandeaux directe­ment dans le promenoir, ils risqueraient, vu les dimensions du terrain, de ne pas retrouver le chemin menant à leur éle­veuse et pourraient mourir de froid.

    Après 3 jours, on enlève la cloison sépa­rant le logement de la poule du promenoir et les faisandeaux accèdent à ce dernier en passant à travers les barreaux. La boîte d'élevage sera placée sur de l'herbe courte et sèche, autant que possible toujours à l'abri du vent et le côté ouvert exposé au soleil. S'il fait mauvais temps, la poule et les faisandeaux doivent rester dans la boîte d'élevage où la température requise sera entretenue à l'aide d’une lampe chauffante.

    Tout cela exige beaucoup d'attention et de tra­vail ! Cependant, les premières semaines sont décisives pour les faisandeaux. Si l'herbe dans la promenoir est défraîchie, il faut déplacer toute la boîte d'élevage. Une trop grande chaleur est préjudiciable aux faisandeaux et à la poule ; il faut donc, si le soleil est trop cuisant, recouvrir le toit avec des branches à feuillage épais.

    Lorsque les faisandeaux auront bien grandi et voudront utiliser leurs ailes pour aller se poser sur un perchoir, on transportera toute la boîte d'élevage avec la poule et les faisandeaux dans une volière et on laissera le toit du promenoir ouvert. Le soir, la poule et les faisandeaux iront se poser sur le toit du logement de la poule, car celle-ci, par nature, ne voudra pas dormir sur le sol, ce que les faisandeaux feraient volontiers, mais qui est pré­judiciable à leur santé.

    L'installation d'un perchoir dans la volière, à proximité du logement de la poule et un peu plus haut que le toit de ce logement, incitera vite les faisandeaux à s'y poser, car ils choisiront toujours l'endroit le plus élevé.

    Lorsque les faisandeaux utiliseront les perchoirs, le logement de la poule et le promenoir seront enlevés, nettoyés et ran­gés. Quand les faisans n'auront plus besoin de la poule, on éloignera celle-ci de la vo­lière.

                L'ELEVAGE NATUREL DES FAISANDEAUX

    Après l'éclosion des oeufs couvés par la faisane elle-même, il convient d'observer une extrême prudence et un calme complet dans l'entourage de la couvée.

    La maternité rend la faisane qui, de na­ture déja, est farouche, extrêmement sensi­ble ; à la moindre alerte, elle prend peur et s'envole, laissant les faisandeaux pour un bon temps seuls, lorsque justement ils ont besoin de beaucoup de chaleur maternelle.

    Des arbustes épais offrent à la mère et à sa progéniture un abri sûr et empêchent la fai­sane de courir vers le grillage, ce que les faisandeaux ne sont pas en état de faire.

    Le mieux est de limiter une partie de la volière au moyen d'un grillage fin, pour que toute la famille ne puisse pas trop courir et que les faisandeaux restent constamment auprès de leur mère. Lorsque les faisan­deaux auront grandi, on supprimera cette séparation pour les laisser profiter de tout ce qu'ils peuvent trouver sur leur chemin, dans la volière.

    L'alimentation est la même que pour l'éle­vage artificiel ; cependant la mère mange en complète liberté.

               LE FAISAN COUVEUR

    Parmi les nombreuses règles qui régis­sent la nature, il existe toujours des excep­tions. Chez les Phasianidés, la femelle assume la couvaison et l'éle­vage des petits. Quelle sera pourtant la stu­péfaction de l'amateur, lorsqu'il trouvera son faisan doré par exemple, installé sur le nid et cela pour toute la couvaison !  De tels coqs, à instinct maternel, ne savent le plus souvent que faire, lorsque les faisan­deaux sont nés et s'en vont, le soir, se re­poser sur une haute branche. Les faisan­deaux meurent alors de froid si le proprié­taire n'intervient pas à temps pour placer les jeunes oiseaux sous une lampe chauffante.

     


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    Perdrix rouge 3

     

    L’ELEVAGE DE LA PERDRIX ROUGE

    La perdrix rouge s'élève bien également, mais c'est un oiseau plus capricieux que la perdrix grise. Ce qui a été  décrit au sujet de l'élevage de la perdrix grise, reste dans son ensemble va­lable pour la rouge ; il faut cependant signa­ler quelques points particuliers.

    Le sexage est une affaire délicate lorsque l'on veut séparer les oiseaux pour les mettre en parquet d'attente. On peut laisser les sexes mélangés jusqu'en décembre et les séparer à ce moment-là. Le coq a théorique­ment de petits ergots aux pattes que l'on ne trouve pas chez la poule, encore que l'on se trompe facilement en se fiant aux ergots. Une méthode basée sur l'examen des organes génitaux externes, permet la sexage sans erreur possible. Chez le coq on distingue un point rouge au cloaque qui n'existe pas chez la poule.

    L’ACCOUPLEMENT

    Il peut être fait un peu plus tard que pour la perdrix grise, en général vers le 15-20 mars. Il est inutile d'essayer de faire des mariages d'inclination, avec la per­drix rouge on aura de bien meilleurs résul­tats avec les mariages forcés.

    Rien de plus simple à réaliser, on distribue les coqs dans les parquets où se trouvent placées les poules. Contrairement à ce qui se passe dans le cas de la perdrix grise, coq et poule restent sans réaction l'un à l'égard de l'autre au moment de l'appariement, mais dans les semaines qui suivent et jusque vers le 15 mai, alors que chez les perdrix grises appariées de force le phénomène est très rare, des mésententes se produisent (5 % à10 % et parfois 15 % des couples suivant les années et les régions) qui peuvent se mani­fester brutalement, sans signe précurseur, par la mise à mort de la poule par le coq.

                          LA PONTE

    On peut obtenir la ponte, même en par­quet à sol grillagé à condition d'abriter le parquet des vents dominants et des courants d'air d'une manière générale. Le matériel uti­lisé avec succès est représenté ci-dessous. La ponte est de 25 à 30 oeufs.

    L’INCUBATION

    Lincubation de l'oeuf de perdrix rouge dure 23 jours, en incubateur, un jour de moins que pour la grise.

                       L’ELEVAGE et L’ALIMENTATION

      Le démarrage est plus facile que pour la perdrix grise. Les jeunes perdreaux rouges n'ont pas besoin d'un aliment spécial. Il vaut mieux leur donner un aliment pour dindon­neaux ou faisandeaux pour autant que la granulation en soit assez fine.

     

    Batterie de ponte perdrix

     

     


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  • Canard siffleur 3

     

    SIGNES DISTINCTIFS

    Bec très court, bleuté, onglet terminal noir.

    Tête roux vif, large bande blanche ou crème allant du front à la nuque.

    Miroir : vert encadré de blanc et de noir.

    Poitrine : lie de vin.

       Ailes : pointues, très longues dépassant la queue quand elles sont repliées.

    Pattes : grises.

    Queue : sous‑caudales noires.

    Ce bel oiseau fait son apparition dans notre pays dès le mois de septembre, mais le gros de la troupe ne passe qu'en novem­bre.

    La migration de retour débute vers le 15 février pour se terminer, en règle générale, aux environs du 15 mars, bien qu'il puisse passer encore quelques attardés jusqu'à la fin d'avril. Le siffleur accompagne souvent le pilet dans ses déplacements. La nidification a lieu, comme pour la plupart de nos visiteurs, avec un décalage d'envi­ron six semaines sur celle du Colvert, c'est‑à‑dire du début mai à la fin juin. Le siffleur niche en Ecosse, mais surtout en Scandinavie et dans les marais de Sibérie.

    Son alimentation est essentiellement végétale et elle se compose tout particuliè­rement de zostères marins ; cette particu­larité témoigne des graves difficultés qu'il a en commun (bien qu'à une moindre échelle) avec la Bernache cravant : la ma­ladie cryptogamique des zostères le prive de son plat préféré et même de la base de son alimentation. Malgré la ponctualité dont il fait preuve dans ses migrations, il reste très instable et irrégulier aussi bien dans ses déplacements que dans son compor­tement. Il peut rester inaperçu pendant plu­sieurs années pour revenir en force brus­quement.

     

    Canard siffleur 4

    photos : de la poule à l'autruche

     


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