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    Eperonnier Chinquis  (photo Wikipedia)

     

    LES EPERONNIERS

     

    Les ravissants éperonniers sont des habitants particulièrement précieux et souvent aussi très coûteux des faisanderies.

    Les oiseaux de ce groupe polyplec­tron, ce qui veut dire "à plusieurs ergots" diffèrent des autres phasianidés tant par leur nature que par les deux ergots pointus à chaque patte du coq, ainsi que par le dessin du plumage extrêmement curieux et unique en son genre.

    La livrée gris‑brun ou ocre des éperon­niers est parsemée d'une multitude d'ocelles de paon, aUx teintes changeantes ; bleues, vertes, violettes et bronze. Les plumes des ailes et du dos ont, pour la plupart, une ocelle ; les jeunes faisandeaux et les faisanes sont d'une teinte semblable à celle du coq, mais plus mate.

    Tous les éperonniers sont originaires de la jungle qui s'étend de l'arrière‑Inde à l'Indonésie. Dans ces forêts chaudes et hu­mides, ils se nourrissent d'insectes, de vers, de petits reptiles et de baies.

    Leur cri diffère selon la variété. Pendant la période des amours, les coqs appellent les poules par un cri répété ; ils sont nettement plus grands que ces dernières et on peut les distinguer dès l'âge de 8 semaines, car ils font la roue.

    A l'âge de deux ans, les éperonniers sont mûrs pour la reproduction et en pleine splendeur.

    Tous les éperonniers ne pondent que deux oeufs. Lorsqu'on les enlève, la femelle pond encore au bout de quatorze jours et, de cette manière, il est possible de recueillir dix oeufs par an d'un couple. Les femelles sont de bonnes couveuses et de bonnes mères.

    Chez les éperonniers chinquis, la ponte commence dès le mois de janvier. En laissant la femelle couver, on évite maints écueils pénibles, mais la reproduction n'est pas importante.

    Les oeufs recueillis ne conservent que huit à dix jours en fonction de la vitalité du germe et sont, du fait de leur coquille délicate, particuliè­rement faciles à briser. Seules des poules couveuses très douces, qui ne sont pas trop lourdes peuvent mener à bien la couvaison de ces oeufs.

    L'élevage des éperonniers présente certaines difficultés : au début, les petits n'accepteront la nourriture que du bec de leur mère et ne mangeront pas autrement.

    Lorsqu'ils ont été couvés par une poule, l'éleveur doit jouer le rôle de la mère. Les premiers jours, il présentera des petits vers de farine, à l'aide d'une pincette ou d'un bâtonnet pourvu d'une rainure. Des granulés peuvent être servis plusieurs fois par jour, de la même manière. Au bout de 3 jours environ, les faisandeaux auront appris à picorer et pourront être élevés comme les autres faisans.

    Si on laisse la femelle de l'éperonnier couver, il faut éloigner le mâle et le placer àune distance d'où il ne puisse être ni vu, ni entendu par la couveuse, ce qui n'est pas si simple, car l'appel du coq est strident et porte loin.

    Nombre d'oeufs: 2 ‑ Couvaison: 21 jours.

    Distinction des sexes : les femelles sont plus petites que les mâles et ont des queues plus courtes.

    Chez coqs, les "miroirs" sur les ailes sont visibles, surtout au soleil, et la tache blan­che à la gorge se dessine plus nettement que chez les poules.

    Mûr pour la reproduction : 2 ans. Monogame (1‑1).

    Les éperonniers conviennent parfaite­ment aux amateurs qui ne disposent que d'un petit jardin ; de petite taille, de teintes chatoyantes et d'un beau dessin, particuliè­rement jolis dans leur parade et se contentant d'un espace réduit, ces merveilles de la nature peuvent être tenues dans des volières miniatures.

     

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    Fuligule Milouin mâle

     

    NETTE ROUSSE

     

     

    CANARDS D’ORNEMENT DE GRANDE TAILLE

     

    Presque tous les canards d'ornement sup­portent très bien le climat européen, même en hiver.

    lis sont absolument inoffensifs pour les hommes, les bêtes, les plantes et les fleurs. Par leur dessin et leurs teintes remarqua­bles qui atteignent leur apogée en automne et en hiver, ils agrémentent les plans d'eau et leurs abords.

    Parmi la très grande quantité des espèces qui vivent dans le monde, voici celles qui se distinguent par la diversité des teintes, la fa­cilité de l'entretien et les possibilités de re­production.


    Le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna)

    vit à l'état sauvage en Europe et couve dans les dunes, dans des terriers abandonnés par les lapins. Son splendide dessin coloré en fait un oiseau d'ornement par excellence. Sa tête et le haut de son cou sont vert‑noirâtre le bec surmonté d'une protubérance est rouge et le corps brun et blanc avec un trait noir aux épaules. Les jeunes sont blancs, à couverture gris‑brun. Ces canards étant ha­bitués à couver dans des terriers, il faut met­tre à leur disposition un vieux bidon à lait à demi enfoui dans la terre qui leur servira de nid. Ils ont tendance à se montrer agressifs envers leurs congénères.

    Couvaison : 28 jours ‑ nombre d'oeufs : 8 à 16. La cane et le canard ont le même dessin et les mêmes teintes. Ils atteignent la maturité sexuelle à l'âge de 2 ans.


    Le Casarca roux (Tadorna ferruginea)

    couve en Afrique du Nord, en Europe du Sud‑Est, en Iran et en Chine, et hiverne au Soudan, en Abyssinie, en Inde, en Chine du Sud et en Corée. Ces oiseaux étaient déjà tenus en captivité dans l'antique Egypte et en Grèce pour leur beauté et leur docilité.

    Le canard est de teinte jaune‑brunâtre avec un collier noir ; la queue et les pattes sont noires. La cane est jaune plus foncé, son oeil est entouré d'une tâche blanche et elle n'a pas de collier. Les couples de repro­ducteurs doivent être isolés car ils se livrent de violents combats. Ils couvent aussi dans des terriers (voir la nidification des Tadornes de Belon).

    Couvaison : 28/30 jours ‑ nombre d'œufs 8‑16. lis peuvent être élevés avec les cy­gnes.


    Le Casarca du Cap (Tadorna cana)

    res­semble beaucoup à l'espèce précédente mais sa teinte fondamentale est brun plus foncé tandis que la tête et le cou sont gris. La cane a également une tache blan­che autour de l'oeil. Cette espèce est origi­naire d’Afrique du Sud.

    De méchante humeur et dangereuse pour ses congénères pendant la saison de cou­vaison. Inoffensive envers les cygnes.

    Couvaison : 30 jours ‑ nombre d'oeufs : 6­ à 15. Niche dans des terriers (voir nidification des Tadornes de Belon).


    Le Canard souchet (Anas clypeata)

    est aussi très populaire comme oiseau d'orne­ment. Surtout le mâle. avec sa tête vert foncé brillante, le bas du cou et le ventre marrons et le devant du corps noir, attire l’oeil. La cane a un dessin foncé sur un fond gris­ jaunâtre. Pour les maintenir en bonne forme et les amener à couver en captivité, il est né­cessaire de leur fournir, en plus de la nourri­ture habituelle, des aliments d'origine ani­male.

    Nombre d'oeufs : 7 à 14 ; couvaison : 23‑25 jours.

     

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    CANARD SOUCHET


    Le Canard pilet (Anas acuta acuta)

    migre au printemps et en automne à travers la Hol­lande. Les pennes caudales du milieu sont  chez le mâle, considérablement prolongées ; sa tête foncée, sa poitrine blanche et son corps gris forment un ensemble gracieux. La cane est d'une modeste teinte brun‑gris. Ces oiseaux couvent difficilement en captivi­té. Nombre d'oeufs : 8 à 10.


    Le Canard siffleur d'Europe (Anas pene­lope)

    hiverne en Hollande. Le mâle a une tête rouge‑brun, ornée d'une bande jaune ­blanchâtre, de longues ailes en pointes ornées d'une large bande blanche ; les plumes sous caudales sont noires. La femelle est jaune­-brun avec des taches et des stries brun fon­cé. Cette espèce couve difficilement en cap­tivité.


    Le Canard siffleur d'Amérique (Anas américana)

    ressemble beaucoup à son ho­monyme européen, mais le mâle a une ta­che verte derrière l'oeil et des flancs rouge­ violacé, ce qui exclut toute confusion. Cette espèce vit à l'état sauvage en Amérique du Nord.

    Nombre d'oeufs : 7‑12 ; couvaison : 24‑25 jours.

     

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    CANARD SIFFLEUR


    Le Canard siffleur du Chili (Anas sibila­trix)

    est originaire de l'Amérique du Sud. Il est très recherché comme oiseau d'orne­ment car il se contente d'un très petit bassin et couve volontiers en captivité. Le bec bleu du mâle fait un joli contraste avec le devant blanc de sa tête ‑, l'arrière de la tête et la nuque sont noirs, ornés d'une bande vert métallique ; le corps est pointillé de noir et de brun. L'ensemble est d'un effet ravissant. La femelle est plus petite de taille, ses couleurs sont identiques mais moins vives.

    Nombre d'oeufs . 6‑9 ; couvaison : 24‑25 jours.


    Le Canard à bec tacheté de l'Inde (Anas poecilorhyncha)

    doit son nom à son pays d'origine et à la tache jaune à l'extrémité du bec gris foncé, identique chez les deux sexes. Ce robuste canard, tacheté de brun‑gris ne peut être tenu que sur de grands plans d'eau car il poursuit les autres espèces. Couvaison : 28 jours ; nombre d'oeufs : 8­ à 14. Les teintes de la femelle sont identiques à celles du mâle.


    Le Canard des Philippines (Anas luzoni­ca)

    est parmi le plus joli des canards d'orne­ment. Une bande noire coiffe sa tête brun foncé, depuis la racine du bec jusqu'à l'ar­rière de la tête et un autre trait noir se des­sine devant et derrière l'oeil. Le bec bleu se détache nettement de l'ensemble. Le corps est gris. Depuis 1935, cette espèce est te­nue comme oiseau d'ornement et son éle­vage a donné de bons résultats. Couvaison : 25‑26 jours «, nombre d'oeufs : 10 environ. Les deux sexes ont les mêmes couleurs.


    La Nette rousse (Netta ruffina)

    est un ca­nard européen particulièrement joli. Le mâle a le bec rouge vif, la tête rouge‑brun, la poi­trine noire, le ventre blanc et le dessus du corps brun‑gris. La femelle est d'une modeste teinte brun‑gris. Ces oiseaux couvent à merveille en captivité. Couvaison : 26 jours nombre d'oeufs : 7 à 12.


    Le Canard peposaca (Netta peposaca)

    originaire de l'Amérique du Sud a un aspect véritablement exotique. Le mâle a un bec rouge surmonté d'une protubérance égale­ment rouge qui se détache magnifiquement contre la tête noire à riches reflets verts et violets ; son corps est grisâtre, parsemé de points et de stries ondulées; des stries trans­versales grises ornent le dos noir. La femelle de couleur brune a le bec gris‑bleu. Les cane­tons peposaca sont bruns et on reconnaît les jeunes mâles à leur bec rose. Ce canard d'ornement est particulièrement à recom­mander car il est admirable et son élevage donne d'excellents résultats. Couvaison : 28 jours ; nombre d'oeufs : 6 à 9. Atteint la matu­rité sexuelle à l'âge de 2 ans.

     

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    ELEVAGE NATUREL DES FAISANDEAUX

     

    Il faut distinguer trois périodes dans la croissance des jeunes. Commençons, comme il se doit, par le premier âge cor­respondant à peu près à une période de 30 jours.

    Tout d'abord, nous installerons la cou­vée et la mère dans un logement appro­prié, que nous appellerons case d'élevage.

     

    Cette case se compose :

    1) D'un logement de repos dans lequel est isolée la mère ;

    2) D'un promenoir dans lequel les jeu­nes pourront faire leurs premiers pas en toute tranquillité, car eux seuls pourront y accéder.

    L’ensemble a une longueur d'environ 1 m 20 sur 0 m 50 de large et 0 m 40 de haut. Le promenoir est isolé du logement de re­pos par des barreaux interdisant le pas­sage de la poule. Toute la case est couverte au moyen de deux toits indépendants, l'un sur le promenoir, l'autre sur le nid. Les pa­rois peuvent être pleines, mais plus géné­ralement on réserve un ou deux côtés grilla­gés, ce qui a pour effet de mettre plus aisé­ment les jeunes au contact de l'extérieur, car n'oublions pas que nos élèves sont des oiseaux sauvages.

     

    Boite d'élevage

     

    Sur un côté du logement de repos, deux ouvertures munies de trappes sont ména­gées dans lesquelles on place, à l'extérieur, un abreuvoir et une mangeoire, ceci afin de permettre à la mère de se ravitailler sans salir l'intérieur de la case,

    L'extrémité du promenoir est également munie d'une porte permettant l'accès à l'ex­térieur car lorsque le temps le permettra il faudra faire sortir les jeunes quelques ins­tants. C'est pourquoi il est recommandé, chaque fois que cela est possible, de dis­poser la case sur un parcours herbeux, ainsi les faisandeaux feront connaissance avec la nature, et surtout s'habitueront à cher­cher par eux‑mêmes leur nourriture insec­tes, larves, oeufs de fourmis, etc.,.

     

    Comme il ne saurait être question de les laisser en liberté totale, il est bon de déli­miter un emplacement entouré d'une palissade et couvert par un grillage, seule protection ef­ficace contre tous les ennemis des jeunes tels que : chats, rats, rapaces, etc...

    Voici nos jeunes installés, abordons le côté alimentation.

    Elle débutera le lendemain de l'installa­tion. Les repas sont distribués toutes les deux heures à raison de cinq repas par jour. La formule idéale semble être réalisée par une alternance de distribution d'oeufs de fourmis et de pâtée composée. Les fabricants d'aliments fournissent des pâ­tées prêtes à l'emploi qui donnent de très bons résultats. Remarquons, tou­tefois, que les oeufs de fourmis ne sont pas indispensable ;  bien que très profitables aux jeunes. Ils apportent en effet, une forte proportion de matières protéiques, mais on peut trou­ver ces protéines dans des déchets de viande très finement hachée. Il semble, tou­tefois, que l'instinct des jeunes les pous­sent à préférer ces oeufs qui les incitent à manger.

     

    Il n’est pas recommandé de fabriquer soi‑même une pâtée compo­sée destinée aux faisandeaux, car la formule en est assez complexe et la préparation délicate.

    En ce qui concerne la boisson, il con­vient de prendre beaucoup de précautions pour éviter la noyade. Pour cela, mettre à la disposition des jeunes des petits abreu­voirs ne présentant qu'une mince surface de liquide qu’il convient de changer très souvent.

    Bien nourris, convenablement logés, vos élèves atteindront sans encombre la fin de leur première semaine. A ce moment, de­venus plus résistants, ils se trouveront trop à l'étroit dans leur case.

     

    On peut commencer a les laisser sortir dans le petit carré herbeux aménagé au bout du promenoir, puis les jours pas­sant, on agrandit ce parcours jusqu'à lui donner une largeur de plusieurs mè­tres. Ne pas négliger cette question d'en­tourage, car les faisandeaux, vagabonds de nature, auraient vite fait de se perdre.

    Disposer dans cet enclos, mangeoires et abreuvoirs soigneusement entretenus. Vos faisandeaux en grandissant prendront de l'assurance et pourvoieront de plus en plus eux‑mêmes à leur nourriture. Augmen­ter progressivement la quantité de pâtée mise à leur disposition sans en changer la composition.

     

    Vos élèves atteignent la fin du premier mois. Ils commencent à devenir indépen­dants, méfiants, craintifs. La nature reprend le dessus. Il n'est plus possible de les lais­ser enfermés, il faut leur donner de l'espace.

     

    Deuxième âge

     

    Nous entrons dans le deuxième âge – nous le savons – lorsque les faisandeaux sont âgés d’une trentaine de jours.

    Il faut déplacer la case d'élevage, et laisser la porte du promenoir continuelle­ment ouverte. Les jeunes sortiront librement et sauront bien rentrer tout seuls.

    Les faisandeaux vont partir à la recher­che de leur nourriture sur les terrains avoi­sinant la case. C'est la période de transi­tion. La mère est abandonnée et on peut l'en­lever.

    Vers l'âge de six semaines vous pourrez habituer graduellement vos élèves aux grains en augmentant progres­sivement la quantité.

     

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    Hoki blanc

     

    INCUBATION NATURELLE 

    ET ELEVAGE DES FAISANDEAUX

     

    Les oeufs seront conservés dans un en­droit frais, dans une caissette garnie de grain, soit à plat, soit le gros bout de l'oeuf en haut les deux tiers enfouis dans le grain. Ils seront retournés deux fois par jour. Dans le cas des œufs entreposés comme nous venons de le voir, il suffira d'in­cliner la caissette en mettant une cale sous un de ses côtés, et de changer la cale de côté matin et soir, ceci pour éviter que le jaune de l'oeuf qui a toujours tenance à re­monter, se colle à la coquille et entraîne la mort du germe par adhérence de celui‑ci à la membrane coquillère.

    Les oeufs seront mis à couver le plus rapi­dement possible, soit une semaine au maxi­mum après la ponte ; passé ce délai leur éclosabilité sera grandement diminuée et compromise. On confiera la couvaison des oeufs de faisans à des poules naines. Il n'est pas recommandé de laisser couver les pou­les faisanes, bien que certaines couvent assi­dûment. Quelles en sont les raisons ?

     - Les poules faisanes sont souvent sauvages, une sortie intempestive du nid lors d’une visite peut être catastrophique.

    - Certaines abandon­nent le nid sans raison apparente après quel­ques jours de couvée assidue.

     - Il serait né­cessaire de retirer le mâle qui importunerait la femelle et éventuellement risque de tuer les poussins à la naissance.

    - La couvée qui succède à la ponte risque également de fatiguer la poule faisane, qui plus est, dans ce cas, ne fera vraisemblable­ment qu'une ponte.

    Si on tient absolument à laisser couver la faisane, on retire les oeufs de la première ponte et on lui laisse couver la seconde ponte, en prenant soin d'enlever le mâle de la volière et de ne pas déranger la poule faisane. On limite ainsi les risques d'échec.

     

    NAISSANCE ET ELEVAGE DES FAISANDEAUX

     

    On surveillera la naissance des faisan­deaux, ceux‑ci seront installés dès leur pre­mier jour dans une caisse délevage de 0,80X 0,80 X 0,70 m. environ avec la poule. Beau­coup de faisandeaux sont sauvages dès leur éclosion et risquent de se sauver de tous cô­tés, de se cacher dans le moindre petit recoin et de s'y laisser mourir. La caisse de dé­marrage sera en panneaux pleins sur les quatre côtés, le fond et le dessus amovible en grillage à mailles de onze millimètres.

    On prendra soin de mettre sur le fond pendant une ou deux semaines un fort pa­pier carton ou un sac papier de granulé plié en deux suivant la surface de la caisse où vous distribuerez la nour­riture pendant les premiers jours. Evitez de mettre sur le fond grillagé du papier plus fin comme des journaux, la poule en grattant ensevelirait nourriture et faisandeaux.

    A partir de la deuxième ou troisième se­maine, suivant le temps et la race considé­rée, on installera la poule et sa nichée dans un petit parc comprenant une partie fermée et un parcours grillagé, le tout à fond grilla­gé et placé sur un sol de gazon. Les faisan­deaux bénéficieront ainsi de soleil, verdure et insectes.

    On laissera encore une semaine environ un papier fort sur le sol de la partie couverte de l'abri sur lequel, le premier jour de leur installation, on versera un peu de nourriture pour éviter le stress du changement d’envi­ronnement.

    Mangeoire et abreuvoir seront installés avant la mise en place des faisandeaux ; il sera peut‑être nécessaire de mettre des petits cailloux dans l'abreuvoir pour éviter que les faisandeaux se noient, car cela arrive avec une facilité déconcertante, même dans très peu d'eau. Il faut également fixer l'abreuvoir par un élastique fort dans le cas où la poule au­rait tendance à le faire chavirer si celui‑ci n'est pas de taille suffisante pour résister.

    Lorsque les faisandeaux auront atteint l'âge de deux mois environ, on ins­tallera la poule et ses petits dans une volière de dimensions plus importantes.

    Cette méthode s'applique bien sûr à un petit élevage d'amateur et pour des oiseaux délicats et rares. Elle peut rendre service à des débutants et les aider à un bon démarrage dans ce domaine.

     

     


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    Tragopan de Temminck

     

     

      L’ELEVAGE DES TRAGOPANS

    Les Tragopans sont des oiseaux ro­bustes et très doux, dont la richesse de coloris est inimaginable. Par leur forme compacte, ils ressemblent aux perdrix , mais sont beau­coup plus grands. Leur queue arrondie se compose de 18 pennes. Seul le mâle porte des ergots.

    Les Tragopans, dont nous connais­sons 6 espèces~ vivent dans les montagnes de l'Asie Centrale, entre 1000 et 4000 m d'altitude. Ils séjournent de préférence dans des forêts humides. Leur nourriture naturelle se compose de bourgeons, de feuilles, de baie, de différentes semences et d'insec­tes. Par Ieur comportement, leur type et leur voix, ils ressemblent davantage au coq de bruyère et à la gélinotte qu'aux phasianidés auxquels ils sont assimilés. La mue de la queue les apparente davantage aux cailles, aux francolins car, comme chez ces derniers, la mue commence par la paire des pennes du milieu et se poursuit vers les côtés.

    Peut‑être les Tragopans forment‑ils le trait d'union entre les gélinottes et les fran­colins.

    En tant qu'oiseaux des bois, les Trago­pans utilisent souvent des nids abandonnés de corbeaux ; la femelle y construit à l'aide de branches, de feuilles et de mousse un nouveau nid. Ces oiseaux sont, en principe, monogames, mais en volière il est possible d'adjoindre au coq plusieurs poules, bien que cela conduise parfois à des rixes entre ces dernières. Leur cri d'alarme et d'angois­se est un "kwak ‑ kwak" rapidement répété tandis que l'appel amoureux du coq au printemps peut se traduire par "waa‑oh‑wa" et fait penser au vagissement d'un bébé, mais n'est pas pénétrant. La poule émet enfin un "rrr", lorsqu'elle est excitée, veut couver ou si on la dérange. Même des poules immatures émettent déjà ce son bien qu'elles puissent aussi pépier comme des poussins d'un jour souffrant du froid.

    Pendant la parade, le coq peut gonfler les deux cornes charnues qu'il possède sur le sommet de la tête (et qui par ailleurs sont complètement invisibles) ; en même temps, il peut gonfler la caroncule qu'il a sous le bec. Les cornes sont bleu azur tandis que la couleur de la caroncule varie selon l'espèce. Un Tragopan en parade est une merveille que peu d'oiseaux peuvent égaler.

    Pendant la parade, le Tragopan se pré­sente à sa femelle de côté, déploie l'aile et le flanc tournés vers celle‑ci. La saison des amours commence au mois de mars et la poule pond du mois d'avril au mois de juin, selon les conditions atmosphériques. Les deux sexes n'atteignent leur maturité sexuelle complète qu'à l'âge de deux ans. Les jeunes poules ne pondent que 4 à 8 oeufs bruns, pointillés, qui diffèrent entre eux par la teinte et le dessin. Les poules plus âgées peuvent pondre 10 à 16 oeufs à des intervalles très irréguliers, à condition que les oeufs pondus soient enlevés au fur et à mesure de la ponte.

    Le plus souvent, la poule choisira pour couver un vieux nid sur un arbre ou un pa­nier fixé dans la volière intérieure ou exté­rieure, à hauteur des yeux. Le nid doit être garni de paille ou de foin. Elle pondra aussi parfois par terre. Il faut alors immédiatement enlever les oeufs avant que le coq ne les pique.

    Après 28 jours de couvaison, les pous­sins brun noir viennent au monde. Ils ont déjà de petites ailes, sont très remuants et on besoin de beaucoup de chaleur.

    Une température constante de 32° centigrades dans la boîte d'élevage est indispensable à toutes les variétés de Tragopans dans les premières semaines de leur vie. Si la tempé­rature est plus basse, les poussins ne quittent pas l'éleveuse et, de ce fait, man­gent trop peu et meurent de faim. L'eau de boisson doit être tiède.

    On leur servira de l'aliment pour faisan­deaux ainsi que de la verdure renouvelée fréquemment.

    Les poussins grandissent lentement, et à l'âge de 8 semaines n'ont plus besoin de source de chaleur supplémentaire dans la journée.

    A la période immature, on peut déjà discer­ner le sexe des Tragopans ; un observateur attentif remarquera que les jeunes coqs prennent parfois des attitudes de parade. Ils sont aussi plus forts de carrure. Mais surtout la longueur et la grosseur des pattes s’avère rapidement déterminante pour le sexe. Comme tous les autres phasianidés, les Tragopans adorent les bains de sable. Il faut donc que le sol de la volière intérieure soit recouvert d'une épaisse couche de sable blanc, bien sec. Des poussins de 7 jours utilisent déjà dans le promenoir, de petits perchoirs qui doivent être installés à temps.

    A l'âge de 4 mois, les magnifiques cou­leurs de la livrée commencent à poindre chez les coqs, surtout au cou, tandis que la teinte brune des poules s'éclaircit. Une bande transversale noire apparaît sur les pennes caudales des coqs..

    A l'âge de 2 ans, les coqs sont en pleine splendeur et les poules prêtes à pondre.

    Les oiseaux adultes ont besoin de volières très spacieuses, abondamment plantées et pourvues de nombreux per­choirs.

    De plus, chaque couple de Tragopans doit recevoir quotidiennement un demi seau de verdure composée de pissenlits, d'orties, de feuilles de divers arbustes et plantes et d'herbe fraîche. Les oiseaux choisissent à leur gré dans ce mélange. Parfois ils dédaignent une plante qu'ils mangeront volontiers à une autre époque de l'année. Pour ces oiseaux qui se nourrissent pour une grande part de verdure, leur goût pour celle‑ci varie selon les saisons.

    En autre, les Tragopans recevront le soir, en supplément, une poignée de granulés d'un aliment composé ainsi que des fruits et des légumes de toutes sortes. Les Trago­pans s'apprivoisent facilement, mangent dans la main et se posent sur les épaules de leur éleveur. lis conservent cependant un instinct d'oiseaux sauvages, sujets à la panique en cas de danger soudain.

    A l'égard d'autres oiseaux d'ornement, tels que les paons ou les canards, ils mani­festent du respect ou un manque d'intérêt total. Qui n'a encore jamais vu un Tragopan mâle, ne peut s'imaginer la beauté et la richesse de coloris de cet oiseau. Ceux qui disposent de 20 m2 de terrain sur lequel on peut construire une volière extérieure et une volière intérieure de 2 x 2 m peuvent se permettre d'élever un couple de Tragopans.

    Ce sont des oiseaux robustes, au comportement très paisible qui ne courent pas toute la journée le long du grillage. Pendant la saison des amours, le mâle émet des sons extrêmement curieux qui évoquent la jungle et les contrées lointaines.

    Les Tragopans n'ont qu'une habitude désagréable : ils adorent renverser les abreuvoirs et se gaver de sable mêlé d'eau ; c'est probablement un besoin vital pour ces oiseaux. Ils se tiennent volontiers sur les bords des petits bassins et cascades et s'acharnent à troubler l'eau en la mélan­geant avec du sable. Ils ont cependant tant de qualités, qu'on leur pardonne volontiers cette manie

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