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    Faisan du Sud Caucase 2


    Faisan du Sud Caucase  (photo :  de la poule à l'autruche )


    FAISANS ET OISEAUX DE VOLIERE

    Mesures générales de prophylaxie

      Deux conditions de succès de cette prophylaxie : l'alimentation et l'hy­giène

     

    L'ALIMENTATION

     Elle doit toujours être fraîche, variée et abondante.

    Chaque espèce, et surtout chez les animaux exotiques, doit recevoir au début, la nourri­ture qui lui convient spécialement. Il est nécessaire qu’un effort soit fait dans ce domaine.

    Plus tard, progressivement, par habitude et entraînement, au contact des voisins, des fructivores ou des insectivores pourront devenir plus ou moins granivores.

    Un peu avant l'époque de la reproduction, améliorer l'ordinaire en supplémentant da­vantage en protéines, vitamines et acides aminés.

    Pour les gallinacés, à leur mise en place, dans une ou deux mangeoires comportant toute une série de compartiments, et pla­cées dans un endroit bien éclairé et à proxi­mité de l'abreuvoir, mettre dans chacun des compartiments :

    ‑ maïs concassé, blé, gruau d'avoine, millet, chènevis (très peu), moa, alpiste, mélange pigeon, granulé (2ème âge si pos­sible), plus semoulette premier âge dindonneau.

    La séparation des graines permettra à l'oiseau de choisir sans trier ni gaspiller.

    Pour les espèces plus délicates, prévoir en plus, du riz cuit légèrement miellé, dans un petit pot à confiture, biscuits secs et bloc de sel que l'on trouve chez les oiseleurs, ou mieux encore grit minéral équilibré. Comme verdure : salade, fruits de saison.

    Eau fraîche en abreuvoirs syphoïdes, re­nouvelée tous les jours.

     

    Faisane sud Caucase


     Faisane du Sud Caucase  (photo : de la poule à l'autruche )


    L'HYGIENE

     A) ‑ Les sols seront toujours bien drainés,sans aucune humidité résiduelle, si possible avec couverture d'une épaisse couche de gravier dans les parcours, et de sable gros­sier dans les volières Les déjections sous les perchoirs, seront enlevées régulière­ment. Les sols recevront chaque mois, al­ternativement, une fois du surfate de fer neige à raison de 50 g au mètre carré, et la fois suivante du superphosphate de chaux à la même dose.

    Avec le sulfate de fer, on évitera les in­toxications en ratissant soigneusement la surface de la terre pour réaliser convena­blement l'incorporation du produit, et on fera suivre cette opération d'un très léger arrosage.

    B) ‑ Les murs, les toits et les plafonds seront dépoussiérés au printemps et à l'au­tomne, et lavés au jet. Puis on y pulvérisera un bactéricide. Après séchage, on pulvéri­sera un insecticide en insistant sur les per­choirs et toutes les parties en bois et le bas des murs, pour obtenir une action efficace contre toutes les espèces de poux, puces, et pendant une durée de 3 mois minimum.

    Le poux rouge que l'on trouve parfois sous les planches ou dans les croisillons des perchoirs, sont un véritable fléau, et seule l'application d'un insecticide efficace alliée parfois au badigeonnage des bois avec un produit de traitement des bois non toxique, donne de très bons résultats.

    C) - Il faut établir des "bains de pous­sière" dans une caisse en bois ; pour cela, mettre de la cendre de charbon de bois que l'on aura pulvérisée et mélangée à un insecticide adéquat. Les oiseaux iront s'y rouler, prenant ainsi un vé­ritable bain de poussière antiparasitaire.


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  • Perdrix rouge 3

    PERDRIX  ROUGE
    photo : orchidee-poitou-charentes

     PERDRIX ROUGES, PERDRIX GRISES,
    COMMENT LES ACCOUPLER.

    Les couples de perdrix rouges sont cons­titués dès le 15 janvier et cela en raison du supplément d'éclairage artificiel. Les per­drix grises, quant à elles, sont assemblées entre le 15 et le 20 février.

    Les géniteurs "rouges" sont introduits simultanément dans le parquet de ponte. Pour éviter les batailles, coq et poule pro­viennent toujours du même parquet de con­servation hivernale.

     UN ÉCLAIRAGE PROGRESSIF

    Le système d'éclairage est progressif ‑ les lampes (une lampe de 75 watts pour trois parquets) sont allumées dès 6 h du matin jusqu'au lever du jour (c’est‑à‑dire 8 h) dès le début.

    Par la suite, la durée d'éclairement est augmentée d'un quart d'heure par semaine, jusqu'au 10 juillet de telle sorte qu'à cette date, les parquets sont éclairés dès une heure du matin jusqu'au lever du jour.

    Une telle pratique a donné des résultats très probants.

    Toutefois, il est des années où malgré l'éclairage, la ponte tarde à se déclencher, l'éleveur provoque alors un choc lumineux en augmentant, d'un coup, la durée d'éclai­rage d'une heure.

    En ce qui concerne l'accouplement des perdrix grises, la poule est maintenue seule dans le parquet de ponte une dizaine de jours avant l'appariement ; puis les coqs sont introduits arbitrairement dans chaque parquet.

    Certains éleveurs réalisent des accouple­ments par temps pluvieux, mais souvent, l'appariement se fait par beau temps et avec un maximum d'ensoleillement.

    La réussite du couple se dessine dans les minutes qui suivent l'introduction du coq. Si la poule refuse le coq (environ 1 % des cas), elle le bat jusqu'à le tuer ; mieux vaut alors remplacer le mâle.

     LA CHASSE AUX «BOURDONS»

    Par la suite, deux problèmes se posent, à savoir la pésence des «bourdons», puis plus tard l'apparition des divorces.

    Les bourdons sont des mâles sauvages qui n'ont pas trouvé de compagnes. En effet, dans la nature, le nombre des perdrix mâles est sensiblement supérieur à celui des femelles. C'est, paraît‑il, le contraire dans les pays nordiques.

    Les bourdons viennent dans l'élevage et vont troubler les femelles, en conservation tout d'abord, puis les couples nouvellement formés risquant de les désunir.

    Pour éliminer ces oiseaux, deux possibili­tés s'offrent à l'éleveur : la reprise à l'aide de cages, ou de filets quand cela s'avère impossible.

     LE DIVORCE EST CONTAGIEUX

    Les divorces surviennent au moment du déclenchement de la ponte. Il va sans dire qu'à ce niveau la surveillance des couples revêt une importance particulière.

    Le pourcentage des divorces s'élève à 3‑5 %, chiffre un peu plus élevé chez les couples de perdrix rouges du fait de l'éclai­rage. Lorsque la femelle est abîmée, le couple est remplacé. Pour cela sont con­servés des couples de rechange.

    On a pu constater que très souvent plu­sieurs divorces ont lieu dans des parquets voisins (deux parquets le plus souvent, mais aussi quelquefois trois et nous avons un exemple de quatre divorces dans quatre parquets situés côte à côte).

    Cela montre bien l'importance des in­fluences extérieures, une perturbation ayant toujours tendance à se répercuter chez les voisins.

     

    Perdrix grise


    PERDRIX GRISE
    photo : alpesoiseaux

    L'ALIMENTATION DES GENITEURS

    Les besoins nutritifs des faisans et des cailles sont très bien connus. Nous pou­vons en déduire ceux des perdrix par extra­polation.

    En ce qui concerne les besoins énergéti­ques, certains conseillent de préparer des aliments à 2750‑2950 kilocalories, métabo­lisables par kilo, d'autres préconisent de li­miter cette teneur à 2550 kilocalories.

    Les teneurs en matières protéiques varient selon les auteurs de 16 à 20 % en ré­gime de ponte, 12 % en régime d'entretien.

     MODULER LA RATION DE BLÉ

    Il apparaît donc qu'en période d'entretien, la teneur en matières protéiques dans l'ali­ment doive être de l'ordre de 12 % alors qu'elle doit dépasser 16 % pendant la ponte.

    En pratique, le même aliment complet, avec une teneur en matières protéiques brutes minimum de 16 %, est distribué pendant la période de conservation hivernale et pendant la période de reproduction.

    C'est uniquement la quantité de blé ajou­tée à la ration qui fera varier le taux de protéines selon les besoins.

    Ainsi en période d'entretien blé et aliment complet sont distribués en quantités égales, puis au moment de l'accouplement, le pour­centage de blé est diminué progressive­ment, le pourcentage d'aliment complet augmentant dans les mêmes proportions, ce qui fait qu'au moment de l'entrée en ponte, les oiseaux ne reçoivent plus que de l'aliment complet.

     NOURRIR UNE FOIS PAR SEMAINE

    Les quantités d'éléments minéraux que contient l'aliment rie sont pas connues avec précision ; aussi pour pallier à une carence éventuelle, du gravier et des coquilles d'hui­tres broyées sont données aux oiseaux.

    L'aliment comprend, par ailleurs, toute la gamme des vitamines.

    On considère que la consommation en aliments secs, par oiseau et par jour, est en moyenne de 30 g pour les perdrix grises et de 35 g pour les perdrix rouges en période d'entretien.

    Ces quantités sont un peu plus importan­tes en période de reproduction. En fait, les oiseaux mangent selon leurs besoins puis­que les trémies ne sont rechargées qu'une fois par semaine, afin de ne pas perturber trop souvent les oiseaux.

    Pour les mêmes raisons et pour limiter le travail, tous les parquets sont équipés d'abreuvoir automatiques.

     


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  • Faisan 8


    Faisan commun


    BIEN DEBUTER UN ELEVAGE DE FAISANS

     

    Les faisans sont des oiseaux robustes qui convenablement soignés, vivent une dizaine d'années et plus. En captivité, ils atteignent même l'âge de 20 ans, et restent très long­temps féconds.

    Il est conseillé au débutant de se procurer dans un premier temps, des variétés rusti­ques comme le Vénéré, le Lady Amherst, le doré, l'argenté, le Hoki bleu, l'Elliot et le Swin­hoe qui ont tous un plumage éclatant, et dont l'élevage ne présente pas de difficultés parti­culières.

    Le prix de ces oiseaux est également abor­dable, ce qui fait que même un amateur peu fortuné peut arriver à constituer une collec­tion variée.

    Les parquets composés d'un coq et de deux ou trois poules, sont très classiques. Il est toujours préférable d'éviter de laisser deux mâles adultes dans la même volière, en pré­sence des femelles.

    Il faut absolument veiller à n'acquérir que des sujets en parfaite santé, robustes et sans aucune déformation anatomique. Les coqs notamment, doivent avoir les doigts bien droits et pourvus d'un ongle normal, l'ensem­ble jouant un rôle important au moment de l'accouplement, car le mâle ne peut se main­tenir convenablement sur la faisane que s'il est armé en conséquence.

    En automne, les sujets des deux sexes qui sont en bon état de santé, ont terminé leur mue, et leur plumage est bien ajusté et complet, y compris la queue. C'est pourquoi cette saison est celle qui convient le mieux pour l'achat de nouveaux oiseaux. Il n'est pas recommandé de se procurer des repro­ducteurs, quelques semaines seulement avant le début de la ponte. Cela ne peut se faire à la rigueur qu'avec des variétés qui produisent tard dans la saison et avec lesquelles on peut encore constituer des par­quets au mois de janvier. Dans tous les cas, il est préférable de ne pas mettre en repro­duction des sujets trop jeunes, car l'impa­tience est souvent mauvaise conseillère.

    Les amateurs déjà expérimentés ont évi­demment la possibilité de se procurer des variétés plus rares comme les Hokis bruns, les faisans Vieillot, d'Edward, Mikado, Pré­lat, les Éperonniers et les Tragopans. Il faut toutefois savoir que leur prix est générale­ment élevé.

    Tous les phasianidés sont des oiseaux sauvages, non domestiqués, qui ressentent le contact des mains de l'homme comme un choc, et s'efforcent de s'y soustraire.

    Lorsqu'il reçoit des faisans, l'amateur doit procéder avec beaucoup de prudence, s'il veut éviter des pertes. Ainsi, il faut éviter de sortir les oiseaux de la caisse de transport, pour les lâcher directement dans un milieu qui leur est totalement inconnu.

    Si cette précaution n'est pas prise, les oi­seaux apeurés volent en tous sens, se heur­tant contre la volière, avec les conséquen­ces que cela comporte : blessures diverses, notamment à la tête, plumes cassées, para­lysie due à la frayeur, et parfois mort subite. Le calme et la prudence sont donc absolu­ment nécessaires pour l'installation des nou­veaux venus.

    A son arrivée, il convient de placer la caisse de transport dans la volière extérieure, de préférence dans un endroit planté d'arbus­tes. De cette façon, une fois la trappe ou­verte délicatement, les oiseaux peuvent sor­tir de leur plein gré, sans s'affoler. Toutefois, avant d'en arriver là, il est vivement recom­mandé de laisser la caisse fermée pendant une bonne heure, pour permettre aux oiseaux de se calmer et de récupérer quelque peu des tracasseries du voyage.

    Avant d'ouvrir la trappe, il est recomman­dé d'éparpiller du grain devant la caisse. Au moment de sortir, les faisans sont attirés par la nourriture, et prennent tranquillement pos­session de leur nouveau domaine.


    SOINS HIVERNAUX

    Afin d'habituer les faisans à se nourrir dans la partie abritée de la volière, au cours des mois d'hiver, il faut commencer à distribuer dès l'automne, du grain ou de l'aliment, à l'intérieur. Le froid venu, on veillera à ce que l'eau de boisson ne reste jamais longtemps prise par la glace.

    On prendra un soin particulier à varier l'ali­mentation, car en hiver, les oiseaux ne trou­vent dans la volière extérieure, que peu d'élé­ments qui leur conviennent. De plus, pen­dant un temps, la neige et la glace risquent de les empêcher de manger de l'herbe, et les insectes sont rares voire inexistants en cette période.

      Des pommes et des poires coupées en petits morceaux, quelques raisins secs, sont des friandises dont les faisans raffolent. Cer­taines variétés mangent aussi volontiers de la viande coupée en petits morceaux, ou hachée, ou encore des vers de farine. La distribution dans l’eau de boisson, d’un complexe polyvitaminé est également très souhaitable.

    De bons soins prodigués pendant la sai­son hivernale, constituent la base d'une sai­son d'élevage réussie.




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    Hoki femelleHoki femelle

     

    L’ELEVAGE DES FAISANDEAUX

     

    Depuis qu'il existe des aliments compo­sés pouvant être donnés seuls dès le deuxième jour, la nourriture des faisandeaux n'offre plus de difficultés. On s'attachera tout au long de l'élevage à observer une hygiène rigoureuse et l'on s'efforcera de suivre la nature d'aussi près que possi­bie.

     

    Elevage avec poule meneuse

    C'est encore une méthode très répan­due et l'on en rencontre presque autant de variantes qu'il y a d'éleveurs ; chacun d'eux l'adapte à ses nécessités propres notam­ment en fonction de la position de l'éle­vage, de la nature du terrain et de son boi­sement ainsi que de l'importance même de l'élevage, du matériel et du temps dont il dispose.

    Certains éleveurs, lorsqu'ils ont des reproducteurs de plusieurs races différen­tes, mélangent les oeufs dans les couvées et font adopter par les poules meneuses des couvées mixtes pour éviter que les poules ne tuent certains des faisandeaux.

     

    Adoption :

    Au maximum deux jours après l'éclosion,  on fait adopter les faisandeaux par une poule dans une boîte d'élevage en lui don­nant un, puis deux faisandeaux, tout en observant ses réactions (il arrive en effet assez souvent que des poules se révèlent de mauvaises mères et tuent les faisan­deaux).

    De grandes précautions devront être pri­ses pour éviter que les faisandeaux ne se refroidissent surtout s'ils viennent d'une pièce chauffée ou d'une sécheuse électri­que.

    On donnera à chaque poule, des faisan­deaux éclos le même jour, au nombre de 18 à 20 si c'est une grosse poule. Le pre­mier jour, ils resteront enfermés avec la poule dans la boîte d'élevage.

    Si le temps est beau, le second jour les faisandeaux auront la possibilité de sortir au soleil dans un parc en grillage adapté exactement sur le devant de la boîte. En cas de mauvais temps, ou de soleil trop fort, on protègera les faisandeaux en dis­posant sur le parc un carton imperméabi­lisé. Les boîtes devront être fermées cha­que soir avant qu'il ne fasse frais et ouver­tes chaque matin dès la rosée disparue.

    Les fonds des boîtes seront laissés pen­dant la première semaine. Le parc s'éten­dra si possible à la fois sur de l'herbe et sur un espace sablonneux. On déplacera les boîtes de manière à conserver un sol toujours propre aux faisandeaux.

    Au bout de 8 à 10 jours, on enlèvera le parc en laissant la possibilité aux faisan­deaux de s'écarter dans la verdure envi­ronnante qui doit les protéger aussi bien du vent que des ardeurs du soleil et des rapaces.

     

    Élevage en parquets volants:

    On dispose souvent de bois brut de scie­rie qui permettra de confectionner un par­quet dans des conditions relativement peu onéreuses.

    On peut s'arranger pour faire des pan­neaux démontables qui permettront de stoc­ker facilement les éléments en pile en de­hors de la saison d'élevage.

    Ces parquets seront placés sur un ter­rain plat ou en plan incliné, en veillant à ce que le bas adhère bien au sol et ne laisse aucun passage possible aux nuisibles.

    On choisira de préférence un sol herbeux. Les premiers jours, on s'assurera que l'herbe n'est pas trop haute afin d'éviter que les faisandeaux ne s'égarent ou ne se mouillent.

    L'adoption se fait dans des boîtes d'éle­vage comme précédemment. Chaque boîte d'élevage pourra être fixée à l'ensemble de manière à faciliter les déplacements du parquet. Ceux‑ci peuvent être effectués par un homme, ou mieux, par deux, en prenant toutes les précautions voulues pour ne pas écraser les faisandeaux.

    Les premiers jours (pendant une durée qui variera de 3 à 8 jours, suivant le temps et l'époque), on sera obligé de fermer les boîtes chaque soir dans les parquets.

    On s'assurera que le sol sous les boîtes (elles sont sans fond) reste propre et l'on déplacera au besoin légèrement les par­quets. En dehors de ces petits mouvements, les parquets n'ont pas besoin d'être dé­placés avant la fin de la première semaine. Au cours de la deuxième semaine, on procèdera à deux déplacements, trois au cours de la troisième, puis un par jour par la suite jusqu'à six semaines.

     

    Elevage artificiel

    On peut également élever des faisan­deaux d'un jour en salle ou en poussinière, avec une éleveuse chauffante. On adapte au local un parc en grillage couvert (qui pourra être constitué par des panneaux démontables) installé sur l'herbe. Celle‑ci doit être fauchée avant de mettre les fai­sandeaux dans le parc et enlevée afin d'évi­ter qu'elle ne s'acidifie.

    Il faut en général élever deux fois moins de faisandeaux qu'on n'élèverait de pous­sins avec le même matériel.

    Le parc en grillage jusqu'à deux ou trois semaines aura 6 m x 3 m pour 100 faisan­deaux. Puis il sera porté à 12 m x 3 m jus­qu'à la fin de la cinquième semaine.

    Le sol du local peut être constitué par une litière de paille hachée qui doit avoir 6 cm d'épaisseur au moins. Il peut égale­ment être fait d'une couche de 3 cm de gra­villon très fin recouvrant une couche de ci­ment.

    Dès que l'on a reçu les faisandeaux d'un jour ou dès qu'ils sont secs (s'ils provien­nent de l'élevage), on les place (encore une fois avec toutes les précautions possibles pour leur éviter d'avoir froid) sous l'éleveuse chauffante. Celle‑ci doit être réglée de ma­nière à donner sous elle une température de 33°environ au ras du sol. Cette tempé­rature sera abaissée progressivement en fonction de la température extérieure de manière à entretenir une température d'une vingtaine de degrés au bout de quelques jours.

    Le premier jour, il faudra surveiller les faisandeaux pour voir s'ils apprennent à utiliser l'éleveuse chauffante.

    L'aération du local doit être suffisante sans cependant créer de courant d'air.

    Un des inconvénients de l'élevage en salle est le picage. On s'efforcera donc de faire sortir les oiseaux le plus souvent et le plus tôt possible, dès le deuxième jour s'il fait beau et chaud ; toutefois pas avant que l'herbe ne soit sèche, les premières se­maines.

    On les gardera ainsi tant qu'ils auront be­soin de la chaleur de l'éleveuse soit quatre à cinq semaines.

     

    Alimentation des faisandeaux

     

    A l'éclosion, les faisandeaux sont pour­vus de réserves alimentaires (restes du vitellus de l'oeuf) qui leur permettent de jeû­ner pendant 24 à 48 heures.

    S'ils sont élevés avec poules meneuses, celles‑ci leur apprendront à picorer et pour cela il est bon qu'elles soient elles‑mêmes habituées à l'aliment qu'il est recommandé de leur apporter quelques jours avant la date prévue pour l'adoption.

    Lorsqu'ils sont élevés artificiellement, il faut vérifier qu'ils viennent bien tous manger (on placera abreuvoirs, soucoupes et plus tard des mangeoires en dehors de la zone chauffée par l'éleveuse). Le qua­trième jour, il faudra les habituer à manger à l'extérieur de la boîte d'élevage.

    Trois mangeoires de 40 cm suffisent pour 100 oiseaux. Les premiers jours on utili­sera l'aliment présenté en semoule (ou miettes).

    L'aliment est donné à volonté; les oiseaux se rationnent d'eux‑mêmes. Il faut prévoir, pour les quatre premières semaines pour chaque faisandeau, envi­ron 600 grammes d'aliment.

     

    La verdure :

    Les faisandeaux doivent avoir très jeu­nes la possibilité de manger de la verdure. S'ils n'ont pas d'herbe à leur disposition, on leur donnera des salades coupées en petits morceaux que l'on changera chaque jour afin qu'elles soient toujours fraîches.

     

    L’eau :

    L'eau de boisson, claire et propre, doit être tenue à la disposition des oiseaux à volonté car ils boivent beaucoup. On utili­sera de préférence des abreuvoirs à niveau constant, soit des abreuvoirs syphoïdes du com­merce soit des abreuvoirs confectionnés avec une boîte de conserve percée de deux trous sur les côtés et retournée sur une soucoupe creuse. Leur taille sera toujours en rapport avec l'âge des faisandeaux afin que ceux‑ci ne puissent s'y noyer ni même s'y mouiller et qu'ils ne puissent non plus salir l'eau de leurs déjections. Trois abreuvoirs d'un litre sont suffisants pour 100 faisandeaux. Les abreuvoirs seront tenus très propres et désinfectés souvent.

     

    Le gravier : 

    Les gravillons ou petits silex nécessai­res au bon fonctionnement du gésier des oiseaux devront être distribués, si les fai­sandeaux n'ont pas la possibilité d'en trou­ver par eux‑mêmes dans le sol. On donnera toujours le gravier le plus gros possible eu égard à la taille des oiseaux afin d'éviter que des graviers trop petits ne passent directement dans l'intes­tin.

    On évitera que les faisandeaux ne man­gent l'agrainage de la poule en donnant à cette dernière du maïs, dont le grain est trop gros pour eux.



    Boite d'élevage

    Parquet volant de 3 m x 1,80 m et 1,20 m de haut.
    Bois utilisé : montants de 5 x 5 cm, traverses de 2,7 cm x 8 cm. Grillage à mailles de 2 cm
    Pourtour en planches sur 0,60 m de haut. Porte : largeur 0,60 ,m ; hauteur 0,90 m.



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  • Faisan 7


     

    L’INCUBATION DES ŒUFS DE FAISANES

     

    De bons résultats d'éclosabilité ne peu­vent être obtenus qu'en utilisant des oeufs frais, éclos depuis moins de 7 jours. La qualité des oeufs de faisans baisse rapide­ment avec la durée de stockage.

    Après un stockage de plus de 6 jours, les pertes à l'incubation peuvent atteindre 14%, après 10 jours déjà 20%, après 15 jours 26%, après un stockage de 20 jours 42% et à 25 jours jusqu'à 94%.

    La conservation des oeufs exige une tem­pérature correcte. A + 10°C, une éclosa­bilité de 75 % a été obtenue ; à + 17°C, 52% et à + 26°C les faisandeaux n'éclo­saient plus du tout.

    En outre, le transport des oeufs exige beau­coup d'attention. Ils devront être placés dans des plateaux, alvéolés avec le gros bout en haut.

    Les travaux préparatoires à l'incubation comportent un nettoyage et une désinfection approfondis de la couveuse. Nous désin­fectons les couveuses en lavant l'intérieur et les plateaux avec une légère solution de permanganate de potasse ou de formol.

    L'appareil chauffé et bien fermé est en­suite désinfecté aux vapeurs de formol, que nous versons sur un récipient placé sous l'élément de chauffage. Le ventilateur se chargera ensuite de la répartition et pénétration de ces vapeurs dans toutes les par­ties de la couveuse.

    L'humidité relative prescrite est 70% pour le compartiment d'incubation et 95% pour l'éclosoir.

    Ce n'est qu'après avoir examiné tous les instruments de régulation et remplacé ceux en mauvais état que nous mettons l'appa­reil en marche.

    Nous éliminerons de l'incubation tous les oeufs qui sont trop petits ou trop grands, déformés, ou ayant des défauts de coquille.

    Après un examen bien attentif, nous pla­çons les oeufs sur les plateaux.

    Pour détruire la microflore sur la surface des coquilles, nous désinfectons les oeufs avant leur admission dans l'incubateur. Dans la couveuse, nous retournons les oeufs à la main ou mécaniquement, et ceci au moins deux fois par jour. A cette occa­sion, les oeufs devront être refroidis.

    La durée de ces refroidissements jour­naliers est déterminée par la température ambiante du couvoir, d'une part, et l'avance dans l'incubation, d'autre part. Plus chaud est le couvoir et plus l'incubation se trouve avancée : plus longtemps il faut refroidir. En pratique, la règle suivante s'est confir­mée : autant de minutes de refroidissement que de jours d'incubation.

    Les oeufs sont retournés jusqu'au 21ème jour et leur refroidissement journalier est poursuivi jusqu'au moment du début du bêchage, c'est‑à‑dire jusqu'au 23ème jour. Au cours de l'incubation, les oeufs sont mirés deux fois : la première fois, le 6ème jour. A ce moment, sont éliminés tous les oeufs clairs, non fécondés, et les oeufs dont le germe est mort.

    Le deuxième mirage a lieu le 18ème jour et là, sont de nouveau éliminés tous les oeufs dont l’embryon mort. Après cet exa­men, les oeufs sont placés dans l'éclosoir,

    Pour la conduite de l'incubation d'oeufs de faisans, nous maintenons une humi­dité plus forte que pour celle des oeufs de perdrix, et ceci à cause de l'épaisseur des membranes coquillères qui est plus forte chez les oeufs de faisanes et pour éviter le dessèchement de la membrane coquillère.

    Pour cette raison, il est nécessaire que lers bacs d’humidification soient bien garnis.

    D’une façon générale, il est nécessaire de prendre en considération le fait que les oeufs de faisanes demandent à être bien refroidis et bien humidifiés.

    Les faisandeaux éclosent exactement le 24ème jour. La température maintenue pendant toute la durée de l'incubation en couveuse plane est de 38°5 C ou 102°5 F. Avec une tempéra­ture plus élevée, les faisandeaux sortent un peu plus tôt, mais ils sont plus faibles ; souvent, ils éclosent à sec et ils sont alors chancelants. Les faisandeaux éclos à une température inférieure à la normale naissent plus tard et semblent être de taille plus grande, mais le nombre de morts en coquille, y compris au moment de l'éclosion est plus élevé.

    Une humidité excessive «noie» les fai­sandeaux dans l'oeuf. Nous pouvons cons­tater ces pertes le plus souvent entre le 10ème et le 18ème jour de l'incubation. Comme les oeufs de faisanes ont une coquille un peu plus dure, il est bon, afin de faciliter le bêchage, de pulvériser un peu d’eau tiède sur les œufs.

    Les recommandations à propos du local devant servir de couvoir, la position et le retournement des oeufs, ainsi que les considérations générales sur la tem­pérature, l'humidité relative et la ventilation, sont celles généralement admises en incubation d'oeufs de poules.

     Au cours des premiers jours de l'incu­bation, les oeufs devraient perdre le moins possible d'eau. Une grande déperdition d'eau du blanc d'oeuf provoquerait des changements qui pourraient agir défavo­rablement sur le développement ultérieur de l'embryon. Plus tard, commencera l'éva­poration du liquide allantoïdien, et c'est pour cela qu'après 13‑15 jours d'incubation, l'hu­midité devrait être plus basse dans la cou­veuse.

    Au moment où l'allantoïde termine sa fonction et s'atrophie, c'est‑à‑dire au mo­ment du début du bêchage (22‑23ème jour), l'humidité relative devra être augmentée dans l'éclosoir afin d'éviter une trop grande évaporation qui provoquerait à ce moment un dessèchement complet et une «parcheminisation» des membranes co­quillères.



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