• Le canard Souchet.

     

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    LE CANARD SOUCHET

    C'est sans conteste un de nos plus beaux canards lorsqu'il est en plumage nuptial. Pour le mâle, la tête est vert fon­cé, le cou et les épaules blancs, ainsi que la poitrine ; les flancs et le ventre sont d'un splendide brun‑acajou, les ailes gris bleu­té, marquées d'un miroir vert bordé de blanc, le dos presque noir, marbré de blanc, l'arrière‑train noir. La femelle comme de coutume est plus modeste, son pluma­ge est voisin de celui de la cane colvert ; le brun néanmoins y est plus clair, tirant sur le gris. Elle est reconnaissable à ses couver­tures pastel et à son miroir vert. Mais le diagnostic, dans l'un et l'autre cas est en­core facilité par l'énorme bec en spatule, noir chez le mâle et brun foncé tirant sur l'orange chez la femelle.

     

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    Cane Souchet  (photos www.reserve-camargue.org)

     

    Le souchet arrive chez nous dès le mois de juillet, mais le gros de la troupe ne tra­verse en principe notre pays qu'en octobre et, dans une moindre mesure, en novem­bre, pour aller hiverner sur les rives de la Méditerranée et en Afrique du Nord, au Soudan et au Tanganika. La repasse débu­te dès la première quinzaine de février si la température est douce, bat son plein entre le 15 mars et le 15 avril , et s'achève en mai. Il regagne son aire de nidification européenne qui s'étend du cercle polaire au Nord de la Méditerranée, même si dans ce vaste espace, il est selon les ornitholo­gues fort inégalement réparti. Il niche en Is­lande, dans les Iles Britanniques, large­ment en Europe centrale et à la pointe Sud de la Scandinavie. A en croire par exemple la carte fournie par le "Guide des Oiseaux d'Europe", le souchet se reproduirait en abondance sur tout le territoire de la Fran­ce. Quoi qu'il en soit, la ponte commence au plus tôt au début d'avril mais a norma­lement lieu à la fin de ce mois et en mai. Elle comprend de 8 à 12 oeufs.

    On remarque que ces périodes de migra­tion (juillet à fin octobre, mi‑février au 15 avril) présentent une analogie certaine avec celles de la sarcelle d'été. Comme elle, le souchet mérite la qualification de canard suchet. Toutefois, cette appellation mérite quelques réserves : il est habituel en effet de voir en hiver une certaine quantité de ces canards erratiques ou semi‑hiverna­les pendant les mois de décembre et jan­vier, alors que les sarcelles d'été ont depuis longtemps déserté notre pays pour cher­cher des températures plus douces.

    On voit même apparaître pendant les boutées d'arrière‑saison, des souchets sensiblement plus gros que la normale (de 450 à 850 g) et approchant le kilo. S'il n'y a pas à proprement parier de sous‑espèce du moins peut‑on penser à certains indivi­dus plus robustes, partant moins frileux. De même, on peut penser que les migrateurs comportent dans leurs rangs des oiseaux plus solides et résistants aux intempéries que les autres représentants de l'espèce.

    Canard de surface, il fréquente volontiers les mares peu profondes à la végétation abondante, de simples fossés aux bords envasés, souvent les vasières et les prai­ries inondées. Il se nourrit du plancton qu'il trouve dans l'eau ou la vase, de graines, al­gues, débris végétaux, agrémentés de quelques insectes ou mollusques, mais son alimentation est essentiellement végétale.

    Il faut signaler ici la particulière utilité de son bec. La mandibule supérieure est gar­nie de lamelles très fines et serrées comparables aux dents d'un peigne et sert en quelque sorte de filtre. Il en résulte une fa­çon de se nourrir donnant au souchet une allure bien caractéristique : posé, il nage avec la poitrine très enfoncée et donne l'im­pression d'avancer en poussant son bec.

     

    Cane souchet

       


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