• Gloster Consort.
    Cette photo nous a été aimablement fournie par Bridgebird.

     

    Hépatite et Entérite des oiseaux

    Accidents liés à un excès de graisses dans l’alimentation 
     

    Par goût l'oiseau préfère les graines oléagineuses ; cela peut s'expliquer indirectement par un besoin azoté car ces graines sont plus riches en protéines que les graines maigres ; le besoin de graisses peut également exister mais pour l'oiseau soumis au froid seulement ; c'est ce qui explique la recherche du lard par les oiseaux sauvages en hiver : ils ont besoin de son pouvoir calorifique.

     

    De plus dans certains cas, l'oiseau semble rechercher une graine oléagineuse par simple gourmandise. Satisfaire de telles propensions en lui distribuant sans limite ces graines oléagineuses, risque d'entraîner des troubles à évolution lente, mais graves et finalement mortels. Cela s'explique sans peine si l'on considère que des graines comme l'oeillette, le chènevis, la navette, le lin, le niger,contiennent 30 à 35 % d'huile et que de plus,l'oiseau les décortique pour ne manger que la partie oléagineuse, dont la teneur en huile peut être évaluée alors à près de 40 %.

     

    Cette énorme consommation de graisses,dont une partie doit être brû­lée, augmente le travail de tout l'appareil digestif et la formation de produits acides pouvant entraîner des décalcifications avec fragilité osseuse (voir plus loin calcium). De plus, les graisses non brûlées sont accumulées dans l'organisme ; divers organes sont infiltrés de graisse, le foie et l'intestin sont les principales victimes en raison, de plus, du travail que cette alimentation leur impose.

     

    SYMPTOMES : L'oiseau malade est d'abord triste, se tient en boule par mo­ments puis de plus en plus souvent ; il continue cependant à manger et à se déplacer ; en dehors des périodes de repos il peut sembler presque normal ; peu à peu, il devient de plus en plus somnolent et, après une évolution de 3 à 6 semaines il finit par mourir ; il peut présenter de la diarrhée. Si on l'examine on trouve le ventre rouge, conséquences de l'entérite habituelle.

     

    Dans certains cas, suite à des troubles digestifs, on voit l'oiseau se rendre sans arrêt à la mangeoire, mais en mangeant très peu (signe souvent décrit sous le terme d'avalure). Il peut arriver aussi qu'il présente une difficulté res­piratoire et paraisse essoufflé mais sans respiration bruyante. L'hypertrophie considérable du foie, qui comprime tous les organes des cavités abdominale et thoracique, explique en général ces troubles.

     

    Ces accidents sont fréquents et sont la cause de la mort de 50 % environ des oiseaux reçus au Laboratoire.





    LÉSIONS : Le foie est l'organe toujours atteint ‑ il est très hypertrophié ou décoloré et le plus souvent les deux à la fois. Son volume peut atteindre trois fois la normale ; sa couleur varie du bistre au jaune ou au blanc rosé, couleur observée dans les cas de dégénérescence graisseuse grave. L'intestin est forte­ment congestionné, surtout dans sa première moitié ; il est rouge vif ou sombre et  peut contenir du sang mélangé donnant au contenu intestinal une teinte rose ou rougeâtre.

     

    TRAITEMENT : Il consiste avant tout à réduire les matières grasses : alpiste, avoine, biscuit. Il faut par ailleurs, par l'emploi de choline,arrêter l'infiltration graisseuse et provoquer l'élimination des graisses en excès, dans le foie en en particulier. Par le calcium, on remédiera aux risques de décalcification.

    Appliqué à temps, ce traitement amène la guérison en 8 à 10 jours, mais tardivement, il peut encore réussir. Faute de pouvoir modifier totalement l’alimentation, il est conseillé de le faire préventivement deux fois par semaine.



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    TROUBLES DUS A DES CARENCES

     

    Carences vitaminiques chez l'adulte

    Comme nous l'avons vu à propos des vita­mines, les besoins, au moins minimaux, des oiseaux de cage adultes sont facile­ment couverts par une alimentation cou­rante et, dans la pratique, on ne voit pas survenir de telles carences. Nous estimons donc inutile d'entreprendre une longue énu­mération des avitaminoses et troubles di­vers, observés chez d'autres espèces, les volailles en particulier et dont la descrip­tion est sans intérêt pour les oiseaux.


    Carences vitaminiques chez les jeu­nes

     Les besoins du jeune en croissance sont plus importants que ceux de l'adulte et toutes les vitamines sont nécessaires. Cependant, si l'une d'elles fait défaut, il y a un ralentissement de croissance, bien plus que l'apparition de troubles caractéristiques et particuliers. Au cours de notre expérience, nous n'avons jamais rencontré de problè­mes dus à des carences caractérisées et, dans le cas de l'alimentation des jeunes, il semble que les divers types d'aliments uti­lisés couvrent leurs besoins vitaminiques au moins minimaux. Cela ne veut pas dire qu'il faut négliger tout apport de vitamines, ne serait‑ce que pour être certain d'appor­ter aux oisillons la dose optimale.


    Carences vitaminique chez l’ern­bryon

    C'est sans doute à ce niveau que les problèmes risquent le plus de se ren­contrer, avec, comme résultat, des mortali­tés en coquille et finalement un mauvais taux d'éclosion. Toutes les vitamines sont indispensables à l'embryon, à son développement et à sa vie. Tout comme nous avons fait remarquer que chaque vi­tamine avait, un jour ou l'autre, été quali­fiée de "vitamine de croissance", on peut dire que toutes sont nécessaires à de bon­nes éclosions. Par contre, vouloir établir un rapport entre les malformations ou date du décès de l'embryon, avec la carence en une vitamine particulière, nous semble très hasardeux, étant donnée la complexité de la question et, de plus, sans intérêt immé­diat pour l'éleveur. Celui‑ci doit surtout re­tenir qu'en cas de mauvaises éclosions et de mortalités dans l'oeuf, il doit, s'il ne le fait déjà, assurer un supplément polyvitaminé à ses reproducteurs. Cette mesure ne doit pas faire négliger la recher­che de toutes autres causes possibles, en particulier les conditions d'incubation (comportement des couveuses, humidité). Il convient aussi de noter que les carences alimentaires ne doivent être suspectées que si les mauvaises éclosions sont observées sur de nombreux couples et pas seulement sur quelques uns.

    Important : il est rare que les mauvaises éclosions et les mortalités embryonnaires soient dues à une infection des oeufs, mais le seul moyen de s'en assurer est de faire faire un examen bactériologique d'oeufs non éclos. Pour un tel examen, il est indis­pensable que le laboratoire reçoive des oeufs entiers, non cassés.

    Mortalité embryonnaire et du jeune âge : il y a, en général, un rapport entre les mortalités embryonnaires et celles des oisillons dans les 5 premiers jours. Passé ce délai, les mortalités des jeunes ont des causes post‑natales. Il faut noter que, quand il s'agit d'une carence vitaminique de l'oeuf, le fait de distribuer des vitamines dès la naissance, peut fort bien ne pas prévenir la mortalité des jeunes. En effet, données par voie digestive, certaines vitamines ne sont pas assimilées par le très jeune oiseau.

     

    Carences minérales

    Phosphore et calcium: il n'y a rien à ajou­ter à ce que nous avons dit à propos des minéraux et spécialement du phosphore. Le calcium ne manque pratiquement ja­mais et même au contraire, étant souvent donné en excès. Cet excès peut rendre plus grave le manque de phosphore qui, lui, est fréquent, en augmentant le déséquilibre «phosphore/calcium» dont l'effet est aussi néfaste que la carence d'un de ces deux éléments.

    On peut noter que cette carence en phos­phore peut causer ou favoriser :

    ‑ chez l'adulte : le mal de ponte par suite d'un manque de tonicité de l'oviducte.

    ‑ chez l'embryon, des mortalités en co­quilles et celles‑ci doivent inciter à appor­ter aux reproducteurs un complément de phosphore si l'alimentation n'est pas déjà supplémentée de façon valable.

    ‑ chez le jeune des malformations os­seuses (plus rares).

    Oligoéléments : on peut en dire ce que l'on a dit des vitamines : en pratique ces accidents sont rares (encore que, mal con­nus chez les nidicoles, ils ne soient peut‑être pas toujours attribués à la cause véritable), Il est certain que les oligoélé­ments reconnus comme nécessaires (manganèse, fer, zinc cuivre et cobalt) sont indispensables à l'embryon, mais l'importance qu'on leur donne dans la littérature ornithologique vient sans doute plus des volailles que d'observations sur les oiseaux de cage. Or les volailles sont sans doute bien plus sensibles, car, nidifuges, les pous­sins marchent dès l'éclosion ce qui peut rendre plus évidents les effets de certai­nes carences.

    De plus, les oligoéléments bénéficient auprès du public, d'une répu­tation, voire d'un engouement qui, ajouté à leur faible prix de revient, fait que tous les fabricants d'aliments, de compléments minéraux, ne se font pas faute d'en ajouter et de le proclamer. Il en résulte qu'en plus d'une alimentation normale qui assure sans doute déjà leurs besoins, les oiseaux reçoivent des suppléments, assurant une garantie supplémentaire. Il ne semble donc pas qu'un recours spécial à ces produits soit justifié, ni à plus forte raison qu'il soit raisonnable de céder à la surenchère pu­blicitaire de ceux qui proposent 20 ou 25 oligoéléments, au lieu des cinq reconnus comme nécessaires.

    Iode : à propos des minéraux, nous avons déjà signalé l'hypertrophie de la thyroïde liée à une carence en iode, plus spéciale­ment observée chez la perruche ondulée, et qui se traduit par une forte dilatation sous la gorge, pouvant entraîner le rejet de la tête en arrière, ainsi que des troubles di­gestifs (vomissements) et respiratoires par suite de compression de l'oesophage et de la trachée.




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    L’ECLAIRAGE,
    UNE NECESSITE POUR UN ELEVAGE RATIONNEL


     
    La nourriture joue un rôle considérable dans le déclenchement du cycle saison­nier et il y a un lien très net entre l'augmen­tation de la lumière et la qualité de la nour­riture. L'oiseau qui se prépare au cycle de reproduction a besoin d'une quantité de protéines supplémentaires. Les éleveurs le savent bien et ils donnent de plus en plus fréquemment des compléments dès le mois de février pour "préparer" les oiseaux. D'ailleurs dans la nature, chacun a pu observer le lien entre l'augmentation des insectes, des nouvelles pousses de graines et l'apparition des oiseaux migra­teurs au moment où la lumière augmente.

    Il est indispensable d'avoir une pendule horaire journalière qui puisse se régler par le déplacement des plots ; c'est‑à‑dire qui fournisse un enclenchement de lumière et une extinction deux fois par jour le matin et le soir.

    Il y a deux techniques :

    a) La lumière fournie est un complément du jour et elle est fournie pour augmenter la durée de l'éclairement le matin et le soir.

    b) La lumière fournie est un renforcement total de la lumière du jour et ceci du matin au soir et ceci sans arrêt. La technique dépend du local. Un local clair et bien éclairé par la lumière naturelle n'a besoin que d'un complément de lumière, dans ce cas la première méthode suffit. Pour un local som­bre il est préférable d'éclairer toute la journée.

    Quand éclairer ?

    Il faut éclairer pour déclencher le proces­sus de la maturité sexuelle, pour cela il faut tenir compte de deux choses.

    a) Les oiseaux ont besoin d'hiverner et pendant la durée de l'hiver il ne faut à aucun prix éclairer les canaris. Le seul éclairage nécessaire et suffisant c'est la lumière du jour. Il y a un besoin physiologique de l'oiseau à cet hivernage aux jours courts. C'est la période préparatoire.

    Un problème se pose, c'est celui de l'éle­veur qui a différentes catégories d'oiseaux qui cohabitent dans une même salle, par exemple exotiques et canaris. il y a impos­sibilité de cohabitation car les besoins, du point de vue de la lumière, ne sont pas les mêmes surtout pas au même moment. Il y a donc un choix à faire.

    b) La date prévue pour les accouple­ments est en général la nouvelle lune de printemps qui arrive aux environs du 20 mars, il faudra donc prévoir un plan d'éclai­rage pour cette date. Quelle que soit la date retenue, le plan d'éclairage s'adapte à celle retenue.

    Comment éclairer ?

    D'abord quelques rappels : Le lumen est la quantité de lumière reçue par mètre carré .L'in­tensité de l'éclairage est généralement four­nie en watts par mètre carré.

    Avant tout il faut calculer, ou au moins évaluer l'intensité lumineuse d'un local d'élevage. L'idéal serait de mesurer à l'aide d'une cellule photoélectrique exposée aux six plans de l'espace, ce qui est relative­ment facile. Par contre, il est plus difficile de mesurer l'intensité perçue réellement par les oiseaux, par le simple fait que les batteries d'élevage sont plus ou moins éloi­gnées de la source lumineuse, que les parois des murs ont des couleurs différen­tes. Pour les murs il est préférable d'opter pour le blanc. Enfin on sait que les sources lumineuses ont un rendement variable : les lampes à in­candescence ont un rendement croissant avec leur puissance. Une lampe de 60 watts fournit environ 810 lumens, une ampoule de 75 watts environ 1000 lumens.

     Les tubes fluorescents ont un rendement bien supérieur aux ampoules à incandes­cence de 40 à 50 lumens par watt, mais, rendement qui diminue si la température se situe entre 20 et 25°C.

    Un tube fluorescent de 40 watts fournit environ 2000 à 2500 lu­mens 20 watts fournit environ 800 à 1000 lumens 75 watts fournit environ 4000 à 5000 lumens. L'intensité lumineuse correcte se situe aux alentours de 10 à 20 lux ; au‑dessus ou au‑dessous cela n'améliore pas l'état général de l'oiseau. L'exposition en batterie crée entre chacun des étages des différences d'exposition car l'éloigne­ment des sources lumineuses n'est pas semblable. Ce phénomène impose donc, à l'éleveur d'accorder une attention parti­culière aux oiseaux situés dans les batte­ries inférieures.

    L'installation d'éclairage doit être réali­sée de telle sorte que les oiseaux reçoi­vent au moins une quantité de 10 à 15 lux mesurée au bord de la mangeoire.

    On peut donc réaliser l'éclairage d'une salle d'élevage, soit avec des ampoules à incandescence du type verre dépoli blanc, soit avec des tubes fluorescents. Le tube semble plus économique pour un rende­ment meilleur.

    Le programme lumineux doit être établi à l'avance en sachant bien que pendant l'hiver les canaris n'ont pas besoin de lu­mière, et qu'il faut les laisser hiverner avec la seule lumière solaire. Suivant le local on procède de deux manières.

    1) Le programme total (éclairage toute la journée).

    2) Le programme complémentaire (éclai­rage le matin et en fin de journée).

    Quel que soit le programme choisi ; il faut procéder par paliers ; prenons par exemple le programme complémentaire.

    Eclairer le matin 30 minutes et 10 minu­tes le soir vers 8 h 30 le matin et 17 h 30 le soir, puis on ajoute progressivement 15 minutes tous les 5 à 7 jours de façon à avoir 9 heures d'éclairage de lumière artifi­cielle plus la lumière naturelle par jour au moment de l'accouplement. En faisant le calcul vous vous apercevrez qu'il ne faut pas commencer très tôt.

    Dès l'accouplement réalisé, il faut arrê­ter les paliers ou du moins les ralentir très fortement, mais il faut continuer progressive­ment jusqu'à la dernière ronde, de façon à obtenir un éclairement total de 16 heures en phase finale. Il est inutile d'avoir plus, ce serait même nocif.

    A partir de là, tout est une question de calcul de temps et tout dépend de la salle : dimensions des fenêtres, orientation, nom­bre de cages, etc. et de la date choisie pour le début des accouplements.

    Quelques précautions pour conclure :

    Lorsque vous avez fait hiverner vos oiseaux en volière et que vous les transfé­rez en batterie, faites bien attention que la lumière reçue dans deux endroits différents soit la même au point de vue quantité et intensité. Il ne faut pas d'écart dans un pro­gramme lumineux ni en plus ni en moins.

    Il serait souhaitable d'avoir deux salles à peu près identiques, l'une pour les fe­melles, l'autre pour les mâles. En effet, on peut faire démarrer un programme lumi­neux un peu plus tôt pour les mâles que pour les femelles, car les mâles sont un peu plus longs à préparer que les femel­les. Cela complique bien les choses : 2 salles, 2 pendules, 2 éclairages, etc.

    Attention aussi aux rais de lumière qui pourraient pénétrer dans une salle d'éle­vage. Les petites sources de lumière sont dangereuses ; elles déclenchent de faus­ses mues. Un éclairage irrégulier ou mal réglé provoque l'arrêt de la photosynthèse. Ayez des appareils en état de marche, ayez la patience d'appliquer le programme ré­gulièrement ou renoncez‑y.





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  •                                 L'ELEVAGE DU DIAMANT DE GOULD

     

    Suite aux observations du Gould dans son milieu naturel, nous pouvons dire que ce sont des oiseaux qui ont un grand besoin de chaleur, de lumière, de soleil et de calme. Leurs pires ennemis se nomment humidité, obscurité, courants d'air et stress. Ajoutons, ceci est valable pour tous les oiseaux, qui ont également besoin d'une nourriture équilibrée, riche en vitamines et très variée.

    Conseils pour l'achat

    L'éleveur qui a l'intention d'acquérir des Goulds doit tout d'abord réfléchir où ache­ter. Loin de nous, l'idée de critiquer les oiselleries et autres marchands d'oiseaux, mais l'idéal est de trouver un éleveur ama­teur " à la hauteur." Prenez rendez‑vous chez cet éleveur et demandez à visiter son éle­vage. Inspectez le local d'élevage. Un bon local doit être un lieu agréable où vous vous sentirez à l'aise. Il doit être clair, lumineux, sec, à l'abri des courants d'air.

    Avant de procéder à l'achat, observez les oiseaux. N'achetez que des sujets dont les couleurs d'adulte sont achevées et qui en plus possèdent un bon dessin ainsi qu'une robe lisse et brillante. En aucun cas n'achetez un oiseau qui n'a pas ter­miné sa mue. Le simple stress de la cap­ture et la prise en main, les fluctuations de température lors du transport bloqueront cette mue pour une longue période et ne vous amènera que désillusions.

    Choisir un oiseau sain

    Examinez les yeux, ceux‑ci doivent être clairs et brillants. Attention surtout au cloa­que qui doit être propre et sans excréments. Les oiseaux qui ont les plumes sales autour du cloaque sont des oiseaux malades ou en tout cas pas en pleine forme. Désinté­ressez‑vous de ceux qui font la boule ou qui sont somnolents. Demandez à prendre l'oiseau en main, un oiseau en par­faite santé est bien rond au toucher et il aura tendance à vous piquer les doigts. Soufflez sur les plumes de l'arrière train afin de vérifier si le cloaque est propre et si le ventre est bien rose. N'achetez pas des oiseaux au ventre gonflé ou au bréchet trop tranchant. N'achetez donc des oiseaux que s'ils possèdent toutes ces bonnes carac­téristiques et dites‑vous bien que les dia­mants de Gould sont bien plus robustes que certains veulent bien prétendre. Mé­fiez‑vous des beaux parleurs. Une chose est certaine, ce ne sont pas les Goulds qui sont chétifs, mais ce sont les "mauvais éle­veurs" qui les rendent chétifs.

    Informez‑vous

    Vérifiez ensuite la température du local, vous veillerez à ce qu'ils retrouvent chez vous cette température, du moins pendant une période d'acclimatisation. Informez-vous encore sur la nourriture (mélange de graines, pâtée, nourriture animale, verdure, vitamines, médicaments ... ), enfin sur les caractéristiques génétiques des oiseaux (purs ou porteurs), sur les caractéristiques des parents. Et surtout, renseignez-vous pour savoir s’il s’agit de l'élevage naturel ou par les moineaux du Japon.

    Logement des Goulds

    Les diamants de Gould ne devraient ja­mais être logés dans une volière commune surpeuplée. Ils ont besoin de beaucoup de calme, de repos. Ils se sentent mieux à leur aise avec seulement quelques congé­nères. La surpopulation perturbe le calme dont les Goulds ont besoin, elle engendre le stress, lequel favorise l'affaiblissement avec la maladie comme conséquence. Pendant les mois d'hiver, les Goulds doi­vent disposer d'un local chauffé. Au cours de la reproduction la température doit être maintenue aux environs des 20 degrés  alors que pendant la période de repos une température de 10 degrés est suffisante. On surveillera d'encore plus près que la température,  le pourcentage d'humidité. Celui‑ci devrait être toujours inférieur à 70 %.  Beaucoup de Goulds périssent à cause d'un degré d'humidité trop élevé.  Des Goulds qui vivent et se reproduisent en volière extérieure, cela se fait de plus en plus. Le tout est une question d'acclimatisation et de robustesse des oiseaux. Que ce soit en local chauffé ou en volière extérieure, trois critères restent pri­mordiaux : maximum de lumière, absence de courants d'air, et taux d'humidité à sur­veiller.

               La nourriture

    Ce serait une utopie que de vouloir faire vivre des Goulds avec uniquement un mé­lange pour exotiques et de l'eau claire.

    En plus du bon mélange pour exotiques, l'éleveur veillera de fournir une nourriture riche en vitamines et très variée. A titre in­dicatif nous donnons ici la recette Michel Veya de Courfaivre (Suisse), et la mé­thode Guillaume Timmermans  (Bel­gique).

      Recette "Veya"

    ‑ Mélange de graines: 1/3 de millet blanc + 1/3 d'alpiste (= millet plat) + 1/3 mélange pour exotiques du commerce.

    ‑ Pâtée du commerce avec adjonction de vitamines, sel de calcium, graines germées et couscous. Cette pâtée est distribuée 2 à 3 fois par semaine.

    ‑ Millet en grappe (une grappe par jour).

    ‑ Eau fraîche renouvelée journellement.

    Méthode "Timmermans" ‑ Bon mélange pour exotique du commerce.

    ‑ Dans bacs séparés alpiste, millet du Ja­pon, autre millet et semences de graminées (pâturin, ivraie).

    ‑ Millet en grappe mi‑mûr (culture person­nelle),

    ‑ Pâtée maison.

    ‑ Mouron, cresson, épinard, endive, choux frisé.

    ‑ Oeufs de fourmis, pinkies.

    N.B. : pas de vitamines synthétiques, l'éleveur estimant qu'une nourriture aussi variée (spécialement le millet en grappe mi‑mûr) et la lumière du soleil apportent suffisamment de vitamines.

                  Elevage naturel ou avec des parents nourriciers

    Pour de nombreux éleveurs, des oiseaux élevés d'une manière naturelle (par leur propre parent) sont beaucoup plus robus­tes que ceux qui ont été élevés par des parents nourriciers en l'occurrence des moineaux du Japon.

    En se servant, génération après généra­tion, de moineaux du Japon comme parents adoptifs, les éleveurs ont, du moins en partie, inculqué aux Goulds "le type de com­portement des moineaux". En d'autres ter­mes, toute activité typique des Goulds, com­portement du couple, nidification ou ma­nière d'élever les jeunes, tout cela est retiré aux Goulds dès leur naissance. Les moineaux du Japon ont non seulement une autre façon de nourrir, mais également une autre façon de vivre. Ainsi les jeunes moi­neaux du Japon sont sevrés vers le 30ème jour alors que les jeunes Goulds le sont seulement vers 40 jours.


    Attention à la nourriture

    Il est fréquent que les parents adoptifs ne nourrissent que très peu les jeunes Goulds à partir du 30ème jour  alors que c'est justement le moment où la nourri­ture est d'une grande importance. Ce man­que de nourriture constituera un frein dans le développement ultérieur des jeunes Goulds. Armé de patience et de persévé­rance tout éleveur devrait, sauf dans de ra­res cas donner une préférence à l'élevage naturel.




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