• Perruche Moineau

     

    Perruche Moineau

     

    PATHOLOGIE DE L’INCUBATION

    CHEZ LES OISEAUX DE CAGE ET DE VOLIERE

     

     L'incu­bation conditionne le développement de l'embryon dans l'oeuf, à la faveur de la chaleur apportée par l'oiseau qui couve. Son cours normal dépend de la façon dont la couveuse s'acquitte de son rôle. Il est normal qu'elle abandonne les oeufs de courts mo­ments pour s'alimenter et boire, et éventuellement se baigner, ce qui apporte aux oeufs l'humidité né­cessaire, qui évite leur dessèchement ainsi que le durcissement des membranes internes de la co­quille, qui ferait un obstacle à une bonne éclosion. Cependant, il s'agit là de problèmes d'élevage et non de la pathologie qui nous intéresse.

     

    Pathologie de l'incubation : c'est l'ensemble des problèmes d'origine interne à l'oeuf, qui peuvent pro­voquer la mort de l'embryon. Ces problèmes sont susceptibles d’être liés à des carences, à des infections microbiennes ou à des causes génétiques.

     

    LES CARENCES

    On a souvent dit que l'oiseau ne pon­dait pas un oeuf imparfait ou incomplet et que, si la femelle ne disposait pas des éléments nécessaires à la formation de cet oeuf, elle cessait de pondre. Cela n'est vrai qu'en partie seulement et il peut exis­ter des embryons carencés en certains minéraux ou vitamines et qui, du fait de ces carences, n'arrive­ront pas à la fin de l'incubation.

    Dans des études faites sur la poule, on a voulu, et souvent pu, attri­buer à certaines carences la mort de l'embryon à des moments déterminés de l'incubation. Il est très difficile de transposer de telles données à l'incuba­tion des oeufs d'oiseaux de cage. On peut cepen­dant retenir que les carences minérales et vitami­niques peuvent être des causes de mortalité em­bryonnaire. Dans de tels cas, il faut donc apporter aux reproducteurs, un supplément de minéraux et vitamines, sous forme de produits très complets ca­pables de compenser les carences les plus diver­ses. Des considérations économiques peuvent in­citer l'aviculteur industriel de volailles à déterminer la carence exacte pour la corriger sans apporter de suppléments coûteux et inutiles. Cela n'intervient pas pour les oiseaux de cage.

     

    Les acides aminés : connaissant leur importance en alimentation, on peut se poser la question de leur influence sur l'embryon. En fait il semble que la composition de l'oeuf en protéines soit assez cons­tante et que c'est un des cas où le principe de l'oeuf «incomplet» (voir plus haut) s'applique le mieux. Pourtant, il arrive qu'après un début de reproduc­tion satisfaisant, on observe de mauvaises incuba­tions. Il semble que cela soit dû à un épuisement des réserves des femelles en acides aminés, car la distribution d'une formule contre la mue, riche en acides aminés essentiels, améliore les résultats de façon spectaculaire.

     

    LES CAUSES INFECTIEUSES  

    Ce sont celles auxquelles les éleveurs pensent le plus souvent, en général à tort. En théorie l'oeuf peut être infecté de deux façons: à partir de l'ovaire de la femelle ou à travers la co­quille. Seule la première est à proprement parler héréditaire.

     

    Infection de l'ovaire: c’est une voie d'infection qui a connu son heure de gloire avec la pullorose (sorte de salmonellose) de la poule. Ce mode de trans­mission a été découvert en 1909 et cela eût un tel succès que l'on généralisa sans preuves ce mode de transmission à toutes les salmonelloses aviaires et même à d'autres maladies. Dans le cas des oiseaux, la pullorose n'existe pas de façon sponta­née et il y plusieurs années que l'on a reconnu que les salmonelloses des oiseaux ne se localisaient pas de façon spéciale à l'ovaire : si une ovarite salmonellique peut se voir, elle reste une exception. On peut donc dire que la transmission héréditaire suivant la voie ovaire‑ovule‑oeuf‑embryon n'existe pas en pratique.

     

    Infection de la coquille : la coquille de l’oeuf est poreuse. Si l’oeuf en incubation, donc chaud, se re­froidit (quand la couveuse va manger et boire) ce refroidissement crée une contraction des liquides de l'oeuf et il en résulte une aspiration qui peut faire pénétrer à travers la coquille, des germes présents à sa surface. Ces germes ont en général une ori­gine intestinale ( l’oeuf est souillé au moment de la ponte au passage dans le cloaque), ou sont appor­tés en cours d'incubation par la femelle. Ils peuvent infecter l'embryon et causer sa mort, ou, si l'infec­tion est tardive, causer la mort de l'oisillon dans les 3 ou 4 jours suivant l'éclosion. L'infection de l'em­bryon ne peut être démontrée que par l'examen bactériologique d’eufs non éclos.

     

    LES ECLOSIONS  

     C’est le bon déroulement de l'incuba­bon qui conduit à des éclosions normales. Comme nous venons de le voir, il est lié à des facteurs internes de l’oeuf (vigueur de l'embryon, carences diverses, infections) et à des facteurs externes (température, humidité, comportement de l'oiseau qui couve). L'éclosion est le dernier stade de cette incubation et, pour l'amateur peu averti, elle en est le résultat global facile à cons­tater.

    De ce fait, bien souvent, quand un éleveur déplore de «mauvaises éclosions» il faut comprendre qu'il s'agît en fait d'accidents par mortalité embryon­naire ou en coquille. Ce dernier terme est en général employé quand l'embryon meurt alors qu'il est déjà bien formé ce qui correspond à une mortalité em­bryonnaire survenant dans le dernier quart du temps d'incubation. Normalement le terme de «problèmes d'éclosion» devrait être réservé aux anomalies surve­nant au stade final quand l'oisillon doit percer (bê­cher) la coquille et sortir de l'oeuf. Ces anomalies peuvent aussi résulter de facteurs internes ou exter­nes. Les causes internes sont un manque de vigueur de l'embryon par suite de carences, de causes héré­ditaires (coquilles dures) ; le bêchage sans éclosion a parfois été attribué à une carence en vitamine A. Les causes externes peuvent être un manque d'humidité qui cause un durcissement des membranes internes de la coquille et gène son percement par l'oisillon. S'assurer que les couveuses ont accès à la bai­gnoire, contrôler l'humidité ambiante et, si nécessaire, faire des vaporisations d'eau dans les nids, surtout en fin d'incubation.

     

     


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    Glosters au nid

    Jeunes canaris Gloster, prêts à quitter le nid.

     

    CHOISIR UNE BONNE METHODE D’ELEVAGE

     Au terme d'une une couvaison assidue de douze jours et demi, des bébés canaris, après avoir brisé laborieusement leur coquille, succèdent aux cinq à six oeufs bleus‑verts tachetés de marron. C'est  à partir de ce moment que les soins vigilants de leur mère commenceront, afin d'assurer une croissance harmonieuse de la nichée. Ce sera également le point de départ, pour l'éleveur, d'une attention soute­nue dans le but de favoriser, au maximum, les efforts de l'éleveuse.

     Avant d'entamer l'étude de la conduite d'une méthode d'élevage, nous devons sa­voir qu'il en existe plusieurs, toutes aussi bonnes les unes que les autres. Cependant, chaque amateur de canaris a une préférence pour telle ou telle façon de procéder ; il est évident qu'une méthode peut être considé­rée comme acceptable, à partir de l'instant où ses résultats, quant à la production de jeunes, sont positifs, mais aussi en considé­rant le point de vue santé qui doit être égale­ment irréprochable. Après ces considérations d'ordre général, mais néanmoins très impor­tantes, nous allons décrire un procédé qui donne de bons résultats et qui peut être recommandé aux débutants.

     1) Les reproducteurs sont logés en cage individuelle (couveuse-éleveuse) et on prati­que l'élevage, soit en laissant ensemble le couple, soit avec la femelle seule.  Cette dernière solution est souvent considérée comme la meilleure pour de multiples raisons : la femelle n'est pas dérangée ni ennuyée par le mâle, elle est obligée de se lever du nid pour quérir sa pitance et, lorsqu'elle retourne au berceau natal de ses enfants, ceux ci réclament leurs rations avec force insistance; de la même facon le mâle n'incite pas la femelle à reni­cher, alors que les jeunes ne sont pas en­core sortis de leur nid, etc...

     2) La nourriture à présent sera l'objet de notre propos: le mélange de graines tradi­tionnel est naturellement servi quotidienne­ment. Nous en rappelons les proportions: 50% d'al­piste, 30% de navette, 10% de gruau d'avoine, 5% de niger et 5% de lin. A ces graines doit être ajoutée la patée d'élevage.

    A son propos, ouvrons une parenthèse, car il en existe de toute sorte. On peut les classer grossièrement en trois catégories : les pâtées que l’on prépare soi-même, les pâtées du commerce et les pâtées hybrides qui utili­sent les compositions commerciales, mais en y ajoutant d'autres éléments ou en mélan­geant deux ou plusieurs pâtées produites pour les laboratoires ou firmes spécialisés. Je vais essayer de vous citer au moins un exemple de chaque catégorie : pour la pre­mière, il existe la traditionnelle pâtée à l'oeuf et aux biscottes qui mélange les deux ingré­dients dans la proportion de quatre biscottes pour un oeuf cuit dur.  Cette re­cette ancienne a du bon, mais ne possède pas un assez fort pouvoir nutritif, puisqu'elle est incomplète et déséquilibrée. Aussi, pour éviter ces inconvénients nutritionnels, d’aucuns ont imaginé d'additionner certaines sub­stances à cette préparation: des vitamines synthétiques, du miel, du charbon de bois, de la choline, etc.

    Les pâtées du commerce n'ont pas ce dés­avantage, car elles sont en principe étudiées de façon que la ration soit complète et équili­brée.  Chaque marque a ses adeptes. Il faut sou­vent se méfier de ne pas présenter au der­nier moment ces préparations pour ne pas avoir la mauvaise surprise de voir les oiseaux refuser de consommer ces pâtées. Il est en effet fréquent qu'une plus ou moins longue pé­riode d'adaptation soit nécessaire, avant que nos canaris puissent apprécier cet aliment à sa juste valeur.

    C'est d'ailleurs pourquoi il arrive d'être dans l’obligation d'utiliser la troisième catégorie de pâtée, de façon à bien faire accepter à nos oiseaux cette nourriture indispensable à l'élevage.

     3) Les jeunes restent au nid environ trois semaines, puis ils font de timides sorties, ré­intégrant presque immédiatement leur abri natal. Progressivement, ils s'enhardissent et à qua­tre semaines quittent définitivement leur nid.

    lis commencent alors à becqueter de‑ci de-là, d'abord la pâtée, puis les graines qu'ils ne décortiqueront vraiment que vers le qua­rante ou quarante cinquième jour. L'époque du sevrage sera là, la nichée deviendra indé­pendante pour le restant de son existence qui a débuté de façon si intéressante sous nos yeux toujours émerveillés par les prodi­ges constamment renouvelés de notre mère Nature.

     


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      Perruches ondulées

     

     

                        L’ALIMENTATION DE LA PERRUCHE ONDULEE

     

    La plupart des graines, que nous avons l'habitude de présenter à nos oiseaux, sont des farineux, ils sont pauvres en graisse et riches en hydrate de carbone. Ils contien­nent peu de minéraux, presque pas de vita­mines A, D et B2 et pas du tout de vitamine B12. Il est donc clair, qu'en donnant des graines seules, nous ne procurons pas à nos oiseaux toutes les substances nutritives, dans les­quelles ils trouveraient ce qu'il leur faut, afin de développer et de maintenir leur organisme. Ne nous attendons donc pas à élever de jeunes oiseaux de qualité, en présentant uni­quement le régime ordinaire des graines.

    Examinons les diverses graines en détail:

    Millet plat ‑ Cette graine est plus riche en protéines que n'importe quelle autre, présen­tée à nos oiseaux. La teneur en protéines est fortement influencée par la durée de la période de croissance de la plante : plus cette période est courte, plus les graines contiennent de pro­téines. C'est pourquoi le millet plat, importé du Maroc, est le meilleur.

    Le millet plat contient: 18 % de protéines, 52 % d'hydrates de carbone, 6 % de grais­ses, 6 % de minéraux. Le mélange présenté à nos perruches doit toujours contenir au moins 50 % de ces graines. Pendant la pé­riode d'élevage, nous l'augmenterons même jusqu'à 75 à 80 %, à cause de sa haute te­neur en protéines.

    Millet rond : jaune et blanc ‑ Le rond blanc est de loin le meilleur des deux (le prix vous en instruira d'ailleurs), quoique la te­neur en substances nutritives de ces deux graines ne diffère pas beaucoup. Mais le meilleur millet est encore le millet en grap­pes, dont tous les oiseaux raffolent.

    La teneur en protéines de ces diverses graines varie de 10 à 14 % ; elles contien­nent ensuite 56 % d'hydrates de carbone, 3 à 4 % de minéraux. Pour le mélange, nous employons toujours beaucoup plus de rond blanc que de jaune. Nous donnerons aussi régulièrement du millet en grappes.

    Graines oléagineuses ‑ chènevis, niger, lin, soleil, etc.

    Quoiqu'on ne doive pas en donner trop, les graines oléagineuses sont d'une grande importance pour nos perruches, à cause des divers acides gras qu'elles contiennent, et qui peuvent donc compléter utilement le peu de ces substances apportées par les millets. Nos perruches apprennent facilement à man­ger ces graines, à condition de les présenter dès leur jeune âge.

    La teneur en protéines va de 17 à 23 % et en matières grasses de 18 à 24 % (c'est pourquoi il ne faut donner que de petites quantités, sinon il se pourrait que nos oi­seaux s'engraissent, avec toutes les consé­quences fâcheuses qui s'ensuivent) et enfin des minéraux de 3 à 6 %.

    Avoine : C'est l'avoine décortiquée qui est employée le plus couramment. Il faut égale­ment la donner en petites quantités (on peut la présenter séparément), à cause de la haute teneur en hydrates de carbone et en grais­ses. On peut toujours augmenter quelque peu la dose, pendant les semaines qui précèdent l'appariement : il semble que la condition des mâles en soit stimulée. Pendant la saison d'élevage, lorsqu'il y a des jeunes au nid, il n'est certes pas inutile de mélanger quel­ques cuillerées de flocons d'avoine à la pâ­tée (si l'on en donne). Ceux‑ci contiennent 16 % de protéines, et l'éleveur ne doit pas oublier l'utilité de procurer ces substances en provenance de sources les plus diverses. Ainsi, la croissance des jeunes sera favora­blement influencée; d'autre part, les réser­ves en substances nutritives des parents (et surtout des femelles) ne seront pas épuisées, et les reproducteurs restent en meilleure forme.

       Verdures : Il faut en présenter régulière­ment dans les volières. Beaucoup de nos éleveurs sous‑estiment la valeur des verdu­res, surtout parce que nos perruches en man­gent relativement peu.

    Les verdures constituent une source non négligeable de vitamines. Donner de la ver­dure, c'est prévenir une carence en vitami­nes connues ‑ et peut‑être inconnues. Nous avons à notre disposition: le mouron blanc, bien connu  des amateurs, le pissenlit, la bourse à pasteur, etc., ainsi que les légu­mes : laitues, choux de Bruxelles, épinards, etc. (N'oubliez pas l'excellent cresson de fon­taine !)

    On donne de plus en plus un appoint en graines germées. En effet, en germant, les graines subissent diverses modifications. Les substances principales des graines, hydrates de carbone et protéines se trans­forment en substances plus simples, à peu près comme cela se fait lors de la digestion dans les intestins de l'oiseau. Les graines germées apportent encore une plus grande quantité de vitamine B2, ainsi que la vitamine E. Lorsqu'il y a des jeunes, il est bon de présenter chaque jour un peu de graines germées propres. Quand les germes atteignent une longueur de 1 cm, ils peuvent aussi remplacer les verdures.

    Les diverses semences de graminées sau­vages constituent un autre appoint alimen­taire. Lorsqu'elles sont bien mûres, elles sont aussi bonnes que les graines ordinaires ; à l'état vert, elles constituent une excellente verdure.

     


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  • Loriquet de Swainson

     Loriquet de Swainson


    LES DIARRHEES CHEZ LES OISEAUX

    La diarrhée n'est pas une maladie mais simplement un symptôme qui a des causes très variées qui peuvent être parasitaires, infectieuses ou alimentaires et fortuites.

    Trop souvent, les éleveurs et les amateurs veulent voir dans la diarrhée, son aspect, sa couleur, un élément important du diagnos­tic des maladies, cherchant à mettre un nom de maladie sur une couleur de diarrhée par exemple. Cela est impossible et certaines idées, qui reposent sur une base exacte pour une espèce, sont absolument fausses pour d'autres.

    C'est le cas de la diarrhée hémorragique, signe de coccidiose, mais uniquement chez le poulet, de la diarrhée jaune soufre, signe d'histomonose mais uniquement chez les espèces sensibles à cette maladie (dindon, perdrix rouge, colin, paon). Les diarrhées vertes ou blanches n'ont aucune significa­tion.

    La couleur verte est en général due à la présence de bile dans un intestin vide d'ali­ments, donc chez un oiseau qui ne s'alimente plus. La diarrhée blanche est due à la pré­sence d'urates et se voit chez les oiseaux fiévreux qui pour faire face aux dépenses en calories, causées par la fièvre, vivent sur leurs propres réserves jusqu'à leurs propres protéines musculaires, avec augmentation de l'élimination des déchets azotés, sous forme d'urates et, simultanément, amaigris­sement et fonte des muscles.

    Nous venons ainsi d'envisager les diar­rhées qui accompagnent des maladies tou­chant par ailleurs l'état général de l'oiseau.

    Bien plus souvent, on observe des diar­rhées persistantes qui, au moins à court terme, ne s'accompagnent d'aucune modi­fication de la santé de l'oiseau : il y a seule­ment persistance de fientes très liquides, sans que rien ne soit changé dans le comportement de l'oiseau : activité, comporte­ment, appétit, tout est maintenu ; l'oiseau n'est pas malade mais il a la diarrhée et sim­plement, conséquence normale, il boit beau­coup.

    Dans ce type de diarrhées, il faut voir plu­sieurs choses :

    ‑ une cause fortuite qui la déclenche (ali­mentaire souvent ) ;

    ‑ un cercle vicieux qui s'installe : l'oiseau boit beaucoup pour compenser les pertes d'eau dues à la diarrhée et, en buvant beau­coup, il entretient cette diarrhée car l'oiseau élimine l'eau par l'intestin, non par les reins comme les mammifères ;

    ‑ cette diarrhée provoque en même temps une perte en électrolytes (divers sels, sur­tout de sodium et de potassium).

     

    LES COMPLICATIONS MICROBIENNES

    En règle générale, on ne peut pas consi­dérer que les diarrhées sont causées à l'ori­gine par la présence d'un microbe. On peut même dire que les microbes sont générale­ment bien supportés, même quand il s'agit de germes dont la présence dans l'intestin est anormale. Le cas des oiseaux adultes qui sont porteurs de colibacilles et qui con­taminent leurs jeunes, tout en restant eux-­mêmes en parfaite santé en est un exem­ple : en effet, le colibacille est un microbe qui est normalement absent de l'intestin des granivores adultes. Chez certaines espèces (pigeons, volailles), on voit de même un germe, pourtant vraiment pathogène, comme une salmonelle, être présent dans l'intestin des adultes, sans causer le moindre trou­ble.

    Il semble que tout soit une question d'équi­libre entre la flore normale et le ou les germes anormaux. Tant qu'un certain équilibre se maintient, il ne se passe rien de fâcheux ni de visible. Que cet équilibre soit modifié par une cause quelconque, certains germes peuvent se développer de façon excessive et déclencher ou entretenir des symptômes caractérisés.

    Une diarrhée bénigne d'origine alimentaire et qui devrait se résoudre seule par suppres­sion de la cause, peut ainsi être responsable du déséquilibre et d'une sorte de réaction en chaîne.

    On peut donc, dans les diarrhées persis­tantes, envisager plusieurs modes d'inter­vention ayant un impact sur les diverses causes de la diarrhée :

    ‑ Sur les causes microbiennes qui répé­tons‑le, sont rarement à l'origine de Ia diar­rhée mais plutôt des complications qui con­tribuent à l'entretenir.

    ‑ Sur le symptôme «diarrhée» en lui‑même sans se préoccuper de son origine, c’est ce que l'on peut appeler un traitement sympto­matique.

    ‑ Il y a enfin ceux qui peuvent intervenir en cherchant à interrompre le cercle vicieux dont nous avons parlé: diarrhée ‑ soif ‑ perte d'électrolytes.

    C'est cette dernière voie que nous avons explorée de façon systématique depuis déjà longtemps sur certaines espèces autres que les oiseaux de cage, comme les lapins et les pigeons. Les résultats obtenus ont dé­passé nos espérances et cela nous a inci­tés à appliquer cette même méthode aux oiseaux de cage. Là encore, les résultats ont été suffisamment probants.

    Comme nous l'avons exposé, l'apport d'électrolytes (sels minéraux) est un aspect essentiel ; nous avons été amenés à le com­biner avec l'apport d'acides aminés dont l'ac­tion s'est révélée décisive chez d'autres espèces pour des raisons qui ne sont pas clairement comprises. Enfin, pour éviter la pullulation de germes indésirables, il s'est avéré utile d'occuper le terrain avec des fer­ments lactiques distribués à fortes doses.


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  • Canari jaune JM 2


    Photo Jean-Marc.


    EVITER AUX OISEAUX D’ETRE INCOMMODES


     
    Lorsque les oiseaux ne sont pas en bonne santé, dans la plupart des cas il s'agit moins d'une maladie que d'une indisposition provoquée par une alimentation non appro­priée, un logement irrationnel ou une exposi­tion des oiseaux à des courants d'air, ou même par une exposition trop longue au rayons solaires sans possibilité d'abri. L'in­suffisance de certains principes nutritifs et de vitamines, l'influence néfaste de loge­ments trop exigus, les suites de refroidissements soudains ou de coups de chaleur ont une répercussion sur l'orga­nisme animal et le mettent en difficulté, même lorsque tout cela ne fait pas surgir de vraies maladies. L'indisposition d'un oiseau a pour effet de provoquer des symptômes qui ne peuvent pas échapper à l'oeil obser­vateur d’un amateur d'oiseaux expérimenté :

    croissance retardée des jeunes;‑ perte de poids de l'adulte ; ‑ faiblesse, - indolence, somnolence; ‑ cessation du chant; ‑ troubles intestinaux; ‑ fausse mue; - sterilité; - respiration difficile; - écoulements aux yeux et aux narines; - perte de l'appétit.

    Pour ce qui concerne les suites d'une ali­mentation non appropriée, il convient encore une fois de rappeler que les mélanges de graines ne comprennent pas toutes les sub­stances nutritives dont l'organisme de l'oi­seau a besoin et que, par conséquent, on doit les compléter avec d'autres nourritures qui soient à même de combler ces lacunes.

    A part la pâtée, à administrer à l'époque de la reproduction, on ne doit, par exemple, jamais laisser manquer les canaris de biscuit spécial à l'oeuf, de grit, d'os de seiche et de quelques préparations vitaminées. En toutes choses, il faut avoir un peu de bon sens dans l'applica­tion des règles générales; on ne doit jamais suivre l'exemple du naïf qui, en croyant hâter la guérison, voulut vider la bouteille du remède en une seule fois.

    L'espace vital à la disposition de l'oiseau doit être proportionné à son besoin d'exer­cice. Pouvoir bouger librement est impor­tant pour n'importe quel oiseau et à toutes les périodes de sa vie, mais cela prend une importance particulière pour les jeunes qui doivent pousser dans des conditions de mi­lieu correspondant le plus possible aux né­cessités de la croissance.


    Diamant Mandarin

    Le nettoyage du logement a une impor­tance que ne peuvent négliger que les sots, en se rappelant peut‑être de quelques oi­seaux qu'ils ont vus prospérer malgré la sa­leté.

    La propreté a une influence directe sur la santé de l'oiseau pour éviter notamment les troubles de l'appareil digestif ainsi que les affections des pattes qui ont pour origine la saleté déposée sur le fond de la cage ; elle a aussi une influence indirecte sur les risques d'in­festations parasitaires. Inutile de parler de l'aspect pas du tout convenable d'une cage où le nettoyage est négligé, et de l'odeur désagréable qu'elle répand tout autour.

    Quant aux courants d'air, ils constituent un des plus graves dangers auxquels peuvent être exposés les oiseaux. Rhumes, bronchi­tes chroniques avec perte de la voix, pneu­monies; toute la gamme des affections de l'appareil respiratoire et vocal tirent souvent origine d'une distraction de l'éleveur qui permet à ses oiseaux de rester exposés à un courant d'air. Celui‑ci est toujours nuisi­ble pour les oiseaux, mais extrêmement grave lorsqu'ils ont pris leur bain et restent sur les perchoirs dans l'attente que sèche leur plumage. Un éleveur digne de ce nom ne permettra jamais que ses canaris restent exposés, même pendant quelques instants, à un courant d'air.

    La lumière du soleil a une importance vi­tale pour tout le monde ; par conséquent, même pour les oiseaux,  il faut faire en sorte que la limite avantageuse ne soit pas dépassée. Tout ce qui est ex­cessif est nuisible, d'une façon plus ou moins accentuée. Trop de soleil peut provo­quer un coup de chaleur chez les oiseaux comme chez les hommes. Nombreux sont les canaris qui, laissés au soleil ardent de l'été, sans possibilité d'abri, perdent la voix, tombent malades et meurent.

    Une cage exposée aux rayons solaires doit toujours donner la possibilité aux oi­seaux qu'elle contient, de se porter dans une zone d'ombre lorsqu'ils en ont besoin.

    Nous avons encore une fois passé en re­vue les règles fondamentales de conduite de l'élevage qui mettent les amateurs d'oiseaux à même de regarder le futur avec confiance, libérés des craintes de troubles et de mala­dies pour leurs petits protégés.

    Respecter ces règles ne se fait pas seulement par souci d'égoïsme et d'économie; c’est aussi un devoir précis pour qui prend la res­ponsabilité de soigner la vie de certaines créatu­res, petites et modestes, mais qui n’en sont pas moins des créatures vivantes.

     


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