• Barbu d'Arnaud

    Barbu d'Arnaud.

                             CONSEILS DE SAISON AUX ELEVEURS D’OISEAUX

    1 ‑ Plusieurs facteurs contribuent à déter­miner le moment idéal pour commencer les couvaisons ; espèce de l'oiseau, latitude, al­titude, conditions climatiques, locaux d'éle­vage.

    Le climat change beaucoup d'une région à l'autre : pour cela il faut préciser que dans les zones du Sud le début des couvaisons peut même survenir avant le milieu du mois de mars, tandis que dans les régions du Nord il vaut mieux le retarder.

    2 ‑ Une règle dont le novice doit se rappe­ler : il est préférable de commencer les cou­vaisons un peu en retard plutôt qu'en avance.

    3 ‑ En général, ce sont les premiers jours d'avril qui conviennent au début des opéra­tions de reproduction des Canaris, d'un grand nombre des Exotiques parfaitement acclima­tés et des Perruches ondulées. Pour les in­digènes, par contre, la phase amoureuse se vérifie généralement plus tard.

    4 ‑ Depuis la fin février jusqu'au début des accouplements, il faut pourvoir à la prépara­tion des couples destinés à la reproduction.

    Il faut administrer aux oiseaux un régime substantiel, en complétant la nourriture ordi­naire, un mois avant l'accouplement, par des nutriments tels que vitamines, minéraux, aci­des aminés etc ... ; le but est de fortifier les oi­seaux et de les habituer au régime alimen­taire, dont ils devront embecquer les petits.

    5 ‑ On peut préparer à la maison la pâtée à l'oeuf, mais les débutants trouveront plus commode et sûr d'employer une pâtée de qualité prête à l'emploi. A cette pâtée, on pourra ajouter, pour les espèces ayant be­soin d'une alimentation très complète, les nutriments nécessaires.

    6 ‑ Pour les oiseaux exclusivement insecti­vores, on devra nécessairement ajouter, chaque jour, à la pâtée ordinaire, les insectes vivants.

    7 ‑ Dans le choix des reproducteurs, il est absolument nécessaire d'écarter ceux qui ne sont pas en partait état de santé.

    En outre, au sujet de l'accouplement con­sanguin, seuls les experts peuvent y avoir recours.

    8 ‑ Un autre problème qui peut se présen­ter, c'est que les reproducteurs choisis se familiarisent entre eux. Si le couple a passé tout seul l'hiver dans la même cage, il n'existe pas de problème de « familiarisation »; au moment de commencer la couvaison il suffi­ra de suspendre le nid à sa place. Si, au contraire, les deux sujets ne sont unis qu'au moment de la reproduction, il peut arriver que l'un des deux (en général la femelle) ne désire pas son compagnon. Si les disputes ne cessent pas dans les deux jours, il faut séparer les deux oiseaux, et les réunir quelques jours après, pour une nouvelle tenta­tive. Si les batailles se répètent, il faut re­noncer à cet accouplement et en préparer un autre.

    Pour réduire au minimum les possibilités de bataille entre les reproducteurs qui n'ont pas passé l'hiver ensemble, on peut recourir au système qui consiste à les mettre pour quelques temps, avant l'accouplement, dans la même cage, mais avec une séparation amovible, que l'on enlèvera dès que la fe­melle, le nid préparé, désire le mâle. Si l'on n'a pas de cage avec séparation, on peut mettre les deux sujets dans deux cages con­tiguës.

    9 ‑ L'éleveur doit se rappeler que les que­relles entre femelle et mâle ont souvent pour origine le fait que la femelle n'est pas encore en bonne forme amoureuse et ne se sent pas prête à la reproduction ; s'il s'agit alors de patienter.

    10 ‑ Un avertissement particulier aux éle­veurs de Perruches ondulées. Les débutants sont souvent déçus en n'obtenant pas la re­production d'un couple, parce qu'ils ne sa­vent pas que les Ondulées en captivité ne nidifient presque jamais, s'ils ne voient pas près d'eux d'autres cages contenant leurs congénères. En vue de la reproduction, il faut pourtant avoir à sa disposition plusieurs couples logés dans une seule volière ou dans des cages séparées, mais placées de façon que les oiseaux puissent se voir réciproque­ment.



    Zosterops des Indes

    Zosterops des Indes


    votre commentaire

  • Gloster corona-copie-1

    Gloster Corona.  (photo Canaris couleur et posture - Belgique)

                                        
                                             
    NOTES ET CONSEILS D’ELEVAGE


    Un oiseau d'élevage, mâle ou femelle, doit être bien en chair quand on le prend en main, et en le portant à proximité de l'oreille, on peut constater si, dans sa res­piration, on entend un léger bruit. Dans ces cas, le sujet ne convient pas à l'élevage car il souffre d’une affection respiratoire qui ne peut que le handicaper et présenter un danger pour ses congénères.

    Des oiseaux maigres couvent généralement tard en sai­son.

    Des vieux mâles accouplés avec de jeunes fe­melles produisent, de l'avis général, davantage de femelles. Des femelles âgées et de jeunes mâles donnent au contraire de nombreux sujets de sexe masculin.

    Un mâle peut être entouré de deux fe­melles, parfois même de trois. Beaucoup d'éleveurs rejettent la polygamie et ne don­nent au mâle qu'une femelle. Ils trouvent contraire à la nature de mettre plusieurs femelles avec un mâle dans une cage d'éle­vage parce que, disent‑ils, chez un oiseau à l'état sauvage on ne trouve pas de sem­blables arrangements.Il y a d'ailleurs, en liberté, plus de mâles que de femelles, ce qui exclut la constitution des «harems».

    Le désir de s’accoupler est assez prononcé chez la femelle même si on la tient sépa­rée du mâle.

    On peut facilement se passer du mâle quand il s'agit de nourrir les jeu­nes.

    Amateurs, ne donnez pas à vos oiseaux des perchoirs trop minces et ronds. Ils doi­vent de préférence être carrés (1,5 cm de largeur avec angles arrondis). L'oiseau est ainsi à même de bien se tenir et de se diri­ger plus aisément.

    Des femelles pondent depuis deux jus­qu'à six ou sept oeufs, mais la moyenne varie de trois à cinq. Le dernier oeuf pondu est généralement de couleur soutenue.

    Les jeunes femelles pondent plus d'oeufs que les vieilles. Après cinq jours, on peut déjà remarquer si un oeuf est incubé ou non. Les oeufs couvés deviennent plus fon­cés.

    Quand la femelle nourrit bien les jeunes pendant les premiers jours d'élevage, cela est de bon augure pour l’avenir de la couvée. Par contre, si après un ou deux jours vous constatez que les jeu­nes ne poussent pas (ou très peu) et que l'intérieur du bec devient jaunâtre, vous risquez fort de les perdre. Si vous avez plusieurs nichées de la même date, vous pouvez partager les jeunes parmi les femelles qui nourrissent bien.

    Une fois les jeunes sortis de l'oeuf, l'éle­vage exige des soins spéciaux. Il faut régu­lièrement vérifier les nids, de préférence après la distribution de pâtée. Ne laissez jamais la pâtée trop longtemps dans les godets car elle devient aigre et fermente. Changez‑là chaque jour et même plus souvent par fortes chaleurs.

    Dès que les jeunes quittent le nid, net­toyez celui‑ci à fond après avoir brûlé son contenu, ceci afin de détruire éventuelle­ment la vermine et notamment les poux.

    Ne séparez pas trop tôt les jeunes de leurs parents, si possible pas avant qu'ils aient atteint l'âge de cinq semaines. Lais­sez les oisillons vivre en paix et soignez-­les régulièrement.

     


    votre commentaire


  • Rouge intensif et ivoire rose schimmel

    Rouge intensif et ivoire rose schimmel   (photo Les Oiseaux du Faucigny)


    POUR REUSSIR UNE BONNE SAISON DE REPRODUCTION

     

    Il n'est pas question ici de passer en re­vue toutes les pratiques utilisées pour le logement et l'alimentation des reproduc­teurs mais d'insister sur tous les apports extérieurs de compléments alimentaires et éventuellement de médicaments qui vont leur être nécessaires pour la réussite de la reproduction : cette réussite passe par des accouplements féconds, une ponte sans problèmes, des oeufs qui éclosent bien et qui donnent des jeunes qui s'élè­vent bien et parviennent sans ennuis et sans pertes à l'âge adulte.

    Pour l'oiseau sauvage, la saison de re­production est déclenchée par l'allonge­ment de la durée du jour ; cependant elle correspond aussi à un accroissement des ressources alimentaires végétales et aussi, même pour les granivores, animales. L'oiseau qui sort d'une période de froid, d'obscurité et de jeûne relatif reçoit donc du printemps une double sollicitation : hor­monale par la lumière qui agit sur l'hypo­physe et alimentaire qui lui permet de re­constituer ses réserves.

    Ces réserves sont faites de graisse mais aussi de protéines dont l'apport permet une reconstitution de ses masses musculai­res souvent réduites par le jeûne.

    L’oiseau de cage, lui, n'a pas connu ce jeûne. Il est donc prêt à répondre au pro­cessus hormonal souvent plus tôt dans la saison que l'oiseau sauvage. Il ne faut pas pour autant négliger l'importance des com­pléments alimentaires qu'il faut lui donner , notamment les vitamines, minéraux et protéines.

     

    LES VITAMINES

     
    Toutes les vitamines sont nécessaires au développement de l'embryon et toute carence en une seule des onze vitamines nécessaires aux oiseaux peut compromettre les éclosions. On pourrait donc en con­clure que toutes sont des " vitamines de reproduction ". On a pourtant réservé plus spécialement cette dénomination à la vita­mine E (ou alpha‑tocophérol) qui agit plus spécialement sur la fécondité des repro­ducteurs. Toutes ces vitamines n'existent pas dans les rations habituelles des oiseaux et il est donc nécessaire de les apporter sous forme de produits polyvitaminés liqui­des ou en poudre soluble. Cet apport doit être régulier mais tout excès est inutile et il suffit de donner ces compléments une ou deux fois par semaine. Ces formules sont étudiées pour une supplémentation alimentaire normale et, en période de reproduction, il est souhaitable de renforcer la dose de vitamine E, donnée en même temps.

    De nombreuses idées fausses existent à propos des vitamines. L’huile de foie de morue n'est pas la " meilleure vitamine ". Si elle apporte les vitamines A et D, elle contient en plus des matières grasses très nocives, pouvant jouer le rôle d'antivitamine E, évidemment déplorable chez les repro­ducteurs. On dispose de vitamines A et D pures, bien préférables, qui sont présen­tes dans les produits polyvitaminés.

    Les fruits, la verdure ne contiennent pas toutes les vitamines comme on le croit trop souvent et ne mettent pas à l'abri des ca­rences.

    Il faut noter aussi qu'un produit vitaminé un peu ancien a seulement perdu une par­tie de son activité, mais sans devenir nocif (exception : l'huile de foie de morue qui ran­cit).

    Enfin, il est très difficile ou impossible d'assurer une bonne conservation des vitamines au contact des minéraux et il faut donc se méfier des produits dits " miné­raux et vitaminés " ; ils sont toujours " mi­néraux " quand on les utilise, mais sans doute peu " vitaminés " !

     

    LES MINÉRAUX

     

    Ils ont une grande importance au mo­ment de la ponte (coquille) et de la crois­sance des jeunes (formation des os). La formation de la coquille ne requiert que du calcium, celle des os, nécessite en plus du phos­phore. Le meilleur supplément est le phos­phate bicalcique qui doit figurer dans tous les aliments pour les jeunes. L'os de seiche et les coquilles d'huîtres ne contiennent que du calcium.

     

    LES PROTÉINES

     

    Ce sont les matières azotées qui consti­tuent les tissus vivants, les muscles. Il y a des protéines végétales (plus abondantes dans les graines grasses) et des protéi­nes animales apportées par l'oeuf, la viande, le poisson, les insectes ; il faut bien distinguer un besoin quantitatif qui est sou­vent satisfait mais qui ne résoud pas tous les problèmes. En effet, les protéines sont formées d'un complexe enchaînement de molécules d'acides aminés divers. L'ani­mal est capable d'en reconstituer un grand nombre à partir d'autres mais certains doi­vent être présents en l'état dans la ration, car l'animal ne sait pas les fabriquer. En général, les problèmes liés aux carences protéiques s'expliquent bien plus par un manque de certains de ces acides aminés spéciaux, dits essentiels, que par un man­que global de protéines. Cela tient au fait que les sources de protéines ne sont pas assez diversifiées et que ces acides ami­nés essentiels ne sont pas contenus dans tours molécules, ou en quantité insuffisante.

    En général, en début de ponte, la femelle puise dans ses réserves et compense cette carence. Cependant, ces réserves s'épui­sent et, en deuxième moitié de saison, on voit les éclosions baisser et souvent deve­nir nulles. La méthionine est l'acide aminé essentiel qui joue le plus souvent ce rôle limitant. Il suffit de l'apporter en faibles quan­tités pour voir les éclosions remonter en flèche. C'est ce que de nombreux éleveurs ont observé avec l'emploi d'un complexe que beaucoup utilisent maintenant pour éviter les déboires si fréquents de fin de saison.

     

    LES MALADIES ET LA MORTALITÉ DES JEUNES

     

    Nous avons longuement parlé de cette question. On doit seulement retenir que les élevages qui ont subi des mortalités au nid par colibacillose ont tout intérêt à procéder au " blanchiment " des reproduc­teurs, sans attendre les premières morta­lités au nid.

     

    LA COLORATION

     

    Les éleveurs de canaris lipochromes ont l'habitude de distribuer des pigments dès le début afin d'avoir des rémiges et rectri­ces bien colorées sans attendre la grande mue. De grands progrès ont été faits dans les pigments et l'obtention d'une canthaxanthine soluble a permis de réali­ser un produit que l'on peut aussi bien ajou­ter à l'eau qu'à l'aliment. Sa teneur élevée en principes actifs et la meilleure assimi­lation due à sa solubilité permettent des résultats remarquables tant sur les jeunes que sur les adultes.



    votre commentaire


  • Perruches ondulées

    Couple de perruches ondulées.

    L’UTILISATION DES MEDICAMENTS

     
    Pour utiliser correctement les médicaments et traitements divers, il faut employer des doses correctes ; une dose trop faible est inefficace, une dose trop forte peut être dangereuse.

    Pour être certain de faire des dosages corrects, certaines notions sont nécessaires.

    MESURE DU VOLUME D'EAU : dans les modes d'emploi des produits, il est dit par exemple : x gouttes pour 1/4 de litre d'eau ou pour 60 cc d'eau. Comment mesurer ces volumes. Le centimètre cube (cm3 ou en simplifiant cc) est le millième d'un litre ‑, il correspond à 1 g d'eau. Ne pas le confondre avec le centilitre qui est 1/100e de litre. Le centimètre cube est le millilitre.

    Voici quelques mesures courantes

    ‑ 1 cuiller à café = 5 cm3

    ‑ 1 cuiller à soupe = 15 cm3

    Ce sont des mesures très imprécises et mieux vaut les éviter. Pour de petites quantités, une seringue à injections dite «de Pravaz», graduée, est très précise et d'emploi commode. Pour mesurer les volumes d’eau, il est plus simple d'acheter un biberon gradué en plastique, donc incassable, qui comporte toujours une graduation suffisamment précise, en centimètres cubes, jusqu'à 250 cm3, soit 1/4 de litre.

    MESURE DU MÉDICAMENT : le médicament employé peut être en com­primés solubles, en poudre ou en liquide. En comprimés, le dosage ne pose pas de problèmes ; il faut dissoudre le comprimé dans le volume d'eau indi­qué dans le mode d'emploi et mesuré comme indiqué ci‑dessus.

    Produits en poudre : avec un médicament en poudre, la mesure en volume doit toujours être rase sauf indication contraire. Une cuiller à café par exemple, si elle est mesurée bien pleine, peut avoir une contenance double de la cuiller rase. Le volume ou le poids d'eau contenu dans une cuiller à soupe ou à café indiqués au paragraphe précédent, n'a rien à voir avec le poids d'une poudre contenue dans la même cuiller rase. La densité appa­rente des poudres est très variable et on ne peut jamais, sans balance précise, savoir ce que va peser une cuiller à café d'une poudre donnée. On peut simplement retenir que la cuiller à soupe rase vaut trois cuillers à café rases. Pour la mesure des poudres, il faut donc suivre exactement le mode d'emploi et si le produit est accompagné d'une mesure en métal ou en plastique, il faut l'employer de préférence à toute autre.

    Produits liquides : la dose est indiquée en gouttes, ou en centimètres cubes, ou en cuillers. Souvent, il est indiqué : gouttes et centimètres cubes. Il convient de s'y conformer exactement et de respecter également le volume d'eau dans lequel il est indiqué de mettre le produit. On sait qu'un gramme ou, ce qui revient au même, un centimètre cube d'eau pure correspond à 20 gouttes mesurées avec un compte‑gouttes standard. Ce nombre de gouttes peut varier avec la forme et les dimensions de l'extrémité du compte‑gouttes, du simple au double.

    Il varie encore plus avec la nature du produit et, en pratique, toujours en augmentant. Pour beaucoup de produits vétérinaires, il se situe entre 30 et 40 gouttes. Avec un produit contenant de l'alcool à 70°, il peut monter à 65 ou 70 gouttes pour un gramme.

    Il ne faut donc jamais transformer un nombre de gouttes en volume ou en poids en se basant sur les 20 gouttes au gramme comme pour l'eau. Beaucoup d'amateurs font ainsi des erreurs grossières et donnent des doses insuffisantes.

    Si le nombre de gouttes par centimètre cube n'est pas indiqué dans le mode d'emploi, il est impossible de le prévoir exactement sans procéder à une pesée avec une balance précise, ou sans  mesurer par centimètre cube avec une seringue graduée. En la tenant fermée avec le doigt et piston enlevé, on peut la remplir jusqu'à 1 cc en comptant les gouttes nécessaires pour obtenir ce volume.

     

    TRAITEMENTS DANS L’EAU

    Le dosage par oiseau : en général, les doses sont indiquées pour un certain volume d'eau et une telle dose est valable pour des oiseaux de toutes tailles car l'oiseau boit sensiblement en proportion de son poids. Un oiseau trois fois plus gros boit trois fois plus et prend donc trois fois plus de médica­ment et tout est bien ainsi.

    On compte, en général, qu'un oiseau consomme 1/4 de litre d'eau pour 2 kg de poids vif. Cependant, un sujet de 20 grammes consomme environ 5 cc d'eau par jour. Cela varie évidemment avec la température et la con­sommation diminue par temps froid. Cette consommation varie surtout avec l'alimentation. Si l'oiseau a des aliments frais, verdure, fruits, toute l'eau qu'il y trouve (et ces aliments en contiennent plus de 90 %) réduit sa consommation dans les abreuvoirs.

    Quand on traite dans l'eau, il faut supprimer les aliments frais et, si l'on donne une pâtée humide, il faut l'humecter avec l'eau de boisson contenant le médicament.

    Toutefois, quand il s'agit de vitamines et de produits de régime sans toxicité , on peut se contenter de majorer la dose de 50 % (30 gouttes au lieu de 20 par exemple) et ne rien changer à l'alimentation.

    Certains oiseaux boivent moins en proportion de leur poids ; c'est le cas des perroquets et perruches. Pour ces oiseaux, les doses indiquées dans l'eau pour les canaris peuvent être doublées.

    Précautions à prendre lors des traitements dans l'eau : tout produit ajouté à l'eau lui donne un goût qui est diversement apprécié selon les sujets, y compris d'une même espèce. Il faut donc toujours, quand on traite dans l'eau, sur­veiller la consommation d'eau des oiseaux. Un refus total de l'eau de boisson qui survient parfois peut être grave s'il se prolonge plus de 12 heures et mortel après 24 à 48 heures car il entraîne déshydratation et néphrite.

    On peut essayer de faciliter l'acceptation du médicament en sucrant l'eau de bois­son (1/2 à un morceau de sucre par abreuvoir de 100 à 125 cc) et, si nécessaire, en y ajoutant 4 à 5 gouttes d'apéritif à l'anis ou de liqueur d'anis dont les oiseaux sont très friands.

    On évitera également de donner à la fois plusieurs médicaments dans l'eau. Leurs goûts s'ajoutent et peuvent être une cause de refus alors que chaque médicament seul serait bien accepté.



    votre commentaire


  • Astrild aurore

    Astrilds aurores

    LE RECOURS AUX PARENTS NOURRICIERS

     

    L'habileté avec laquelle les Moineaux du Japon élèvent, comme leurs propres petits, les jeunes d'autres espèces est bien connue et a con­venablement été exploitée par les éleveurs, particulièrement pour les Diamants aus­traliens.

    Cependant, à propos de l'emploi continuel des nourriciers, particulièrement dans les cas des Diamants de Gould, on exprime souvent des doutes et des désaccords surgissent entre les éleveurs, surtout sur trois points principaux : "imprinting" ou imprégnation, perte de l'instinct de parenté chez les Dia­mants de Gould et alimentation.

    L'imprinting est le processus à cause du­quel les caractéristiques physiques des pa­rents sont  « absorbées »  ou  « reconnues » par leurs issus. Bien que l'éthologie ou étude du comportement  soit une science relativement nouvelle, l'imprégnation a été l'objet de nombreuses recherches de la part de quelques‑uns des plus éminents ornitho­logistes. Un fait qui ressort clairement de ces recherches est que la descendance de plusieurs espèces d'oiseaux subit l'impré­gnation de façons différentes.

    Par exemple, le docteur Konrad Lorenz, l'illustre éthologiste autrichien, a remarqué que les Oies cendrées (Anser Anser) ve­nant de naître subissent l’empreinte du premier objet qui bouge devant leurs yeux aussitôt après l'éclosion.

    D'autre part, le docteur Lorenz a décou­vert que les petits du canard col‑vert  réagissent d'une façon as­sez différente, c'est‑à‑dire qu'ils ne lui ré­pondaient que lorsqu'il imitait le l’appel du canard adulte. Un des aspects les plus importants de ces essais c'est que les cane­tons n'ont pas répondu simplement au premier cri entendu après l'éclosion, mais seulement à l’appel spécifique du ca­nard colvert adulte. En d'autres mots ces canetons, qui étaient nés dans une cou­veuse, avaient l’instinct  inné de réagir à  l’appel de leur propre espèce.

    A l’évidence, dans le cas de plusieurs espèces de Passereaux, le fac­teur initial décisif dans l'imprégnation est probablement constitué davantage par les caractéristi­ques vocales que  visibles. On ne saurait généraliser, mais il semble raisonnable de présumer que l'impré­gnation au moyen des notes d’appel spé­cifiques, constitue la règle dans le cas des espèces qui se reproduisent dans des cais­settes, cavités, ou d'autres endroits obs­curs.

    On ne peut cependant pas considérer l'imprégnation comme un facteur isolé dans le cycle vital des oiseaux, mais comme une partie du modèle complexe des caracté­ristiques du dimorphisme sexuel et du comportement social en général.

    Alors qu'il est vraisemblable que la plu­part des petits de passereaux possèdent un instinct inné de répondre aux notes de rap­pel de leur propre espèce, il est tout aussi probable que, par la suite, ils  apprennent  à reconnaître visuellement les membres de leur espèce,

    Citons à titre d'exemple, l'introduction de deux Capucins à ventre blanc (Lonchura strata acuticauda) dans une volière conte­nant des Moineaux du japon mâles. Ces Capucins sont les souches sauvages du Moineau du japon et sont très semblables, d’aspect, à la variété chocolat unico­lore de celui‑ci, bien qu'ils soient sensible­ment plus petits. Dès que les nouveau‑ve­nus ont été introduits, les Moineaux du ja­pon ont commencé à les courtiser en indi­quant ainsi qu'ils les avaient  reconnus  et acceptés comme membres de leur espèce. Dans ce cas, la reconnaissance était pure­ment visuelle parce que les Capucins n'avaient pas encore eu le temps d'émettre au­cune note de rappel, avant de recevoir un si enthousiaste accueil.


    Moineau-du-Japon.jpg

    Les Moineaux du Japon mâles, en condi­tions de reproduction, courtisent effective­ment n'importe quel autre Moineau du Ja­pon,  mâle ou femelle, venant d'être introduit dans leur cage. Néanmoins, dans un laps de temps très court, ils cessent de courtiser les mâles dès que ceux‑ci ont eu la possibilité de proclamer vocalement leur sexe ; par conséquent il semble que les fe­melles de l'espèce ne puissent pas être vi­suellement reconnues par les mâles, mais seulement à travers les émissions vocales qui sont différentes d'un sexe à l'autre.

    Les Moineaux du Japon sont employés sur une large échelle depuis plusieurs an­nées, comme parents adoptifs pour les Dia­mants de Gould et d'autres Diamants aus­traliens ; on dit qu'il n'a été constaté jus­qu'à présent aucun cas spécifique d'impré­gnation.

    Le docteur Gert Ziegler, dans la revue al­lemande   Die Gefiederte Welt  a fait ressortir que, d'après ses essais, il n'y a pas de danger d'imprégnation si les jeunes Dia­mants de Gould sont élevés dans un milieu où ils peuvent entendre et voir des individus de leur propre espèce et qu’ils sont logés avec d'au­tres Diamants de Gould, quand ils ne sont pas dans la phase reproductrice. Cela con­firme la théorie de l'imprégnation initial au moyen des notes de rappel et à la recon­naissance qui s'ensuit des caractéristiques physiques à travers l'expérience visuelle.

    Il faut aussi prendre en considération le fait que l'imprégnation n’apparaît pas comme un problème au point de vue pratique. Dans la plupart des élevages sinon dans tous, les petits de Diamants de Gould élevés par les Moineaux du Japon se trouveront pres­qu'inévitablement dans la zone d'écoute des notes de rappel des couples adultes des Diamants de Gould en reproduction. C'est aussi une pratique normale d'élevage que de loger les jeunes Gould, dès qu'ils sont devenus indépendants, dans une vo­lière commune avec d'autres individus de leur espèce, jusqu'à ce qu' ils en soient retirés pour être destinés à la reproduction.

    Il est donc évident que les jeunes Gould, même s'ils sont élevés par les Moineaux du Japon, seront soumis aux émissions voca­les de leur propre espèce pendant le stade sensible de l'imprégnation et, plus lard, ils se familiariseront avec le modèle de plu­mage et d'autres caractéristiques physiques des Gould adultes.


    Diamants-Gould.jpg

    Néanmoins, beaucoup de Diamants de Gould ne peuvent être considérés comme parents recommandables, pour plusieurs raisons. D'aucuns, ayant pondu les oeufs, refusent de les couver, alors que d'autres abandonnent leurs petits ou refusent de les nourrir convenablement. Il est très proba­ble que cet état de choses soit le résultat de l'emploi régulier et prolongé des Moi­neaux du Japon comme parents adoptifs. Le désir et l'habileté que montrent certaines espèces à élever avec succès une nichée est une réaction instinctive, déterminée na­turellement par des stimulants internes et externes. Il est évident que des Diamants de Gould qui n’ont pas la possibilité d’élever eux-mêmes leurs petits, perdent certaines facultés de reproducteurs.

     Mal­heureusement, cela constitue un cer­cle vicieux parce que les éleveurs tendent à employer les nourriciers avec d'autant plus de fréquence qu'ils voient s'affaiblir les capacités de reproducteurs des Gould.

    Heureusement, il y a encore un nombre important d'éleveurs qui permettent à leurs Diamants de Gould (et naturellement à d'autres espèces australiennes aussi) d'accomplir leur cycle naturel de reproduction.  Il pourrait d’ailleurs deve­nir nécessaire de retourner à l'usage des volières extérieures pour la reproduction des Gould au lieu des cages‑caissettes em­ployées par beaucoup d'éle­veurs, en vuie de fixer de bonnes lignées de Diamants de Gould reproducteurs.

    En laissant de côté quelques tares héré­ditaires reçues de l'un ou de l'autre des pa­rents naturels, le bien‑être des jeunes Gould élevés par les Moineaux du Japon ne dépendra que de la qualité de l'alimenta­tion que leur offre l'éleveur, au moyen des nourriciers. Bien que les Moineaux du Ja­pon soient des oiseaux vigoureux qui peu­vent prospérer avec une alimentation relati­vement spartiate pendant des périodes as­sez longues, ils ont néanmoins besoin, lors­qu'ils élèvent ‑ particulièrement s'ils élevent les Diamants de Gould ‑ de recevoir un ré­gime varié et riche en éléments nutritifs. La simple ration de graines sèches est extrê­mement pauvre en vitamines ainsi qu’en ptotéines. Ces deux éléments nutritifs sont essentiels pour la croissance régulière de n'im­porte quel jeune,l oiseau ou mammi­fère. Par conséquent, il faut ajouter des ali­ments complémentaires au régime princi­pal, particulièrement pendant la saison de reproduction.

    On peut corriger les insuffisances du ré­gime en donnant par exemple de la pâtée de qualité, des aliments complémentaires à teneur protéique élevée, des composés po­livitaminiques hydrosolubles, des additifs minéraux, notamment.

    L'alimentation est une des composantes de l'éle­vage, mais c'est sans aucun doute le fac­teur le plus important.




    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique