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    Gloster clair  (photo Bridgebird)

     

    LA MUE CHEZ LES CANARIS

     En premier lieu, il faut savoir qu'il est plus sage de mettre au repos nos canaris fatigués par une rude saison d'élevage, avant d'aborder la période relativement délicate de la mue : juillet aura donc marqué la fin des couvées et nichées.

    Quelles sont les causes de la mue ? On pense qu'elle est liée au soleil (à son cycle et à la variation de l'intensité lumineuse des rayons qui agiraient sur l'hypophyse, provoquant l'excitation de la thyroïde.) En fait ce serait donc cette dernière qui recevrait des stimulus extérieurs (rayons solaires) et déclen­cherait le processus de la chute des plumes. Nous assistons donc à un phénomène hormonal qui se traduit en pratique par la chute et la repousse qua­si‑simultanée du plumage de l'oiseau. Ainsi avant d'arriver à l'hiver, nos pensionnaires possèdent un manteau tout neuf qui les protègera contre les rigueurs du froid. La mue s'étend généralement sur une période d'un à deux mois selon les sujets.

    Les jeunes de l'année perdent leurs pre­mières plumes trois mois environ après leur naissance, pour ceux qui sont nés en début d'élevage, un mois et demi à deux mois pour ceux de l'arrière saison. Ils ne renouvellent que leurs plumes de couverture du corps, celles de la queue et des ailes ne tombant que l'année suivante : on l'appelle pour cette rai­son mue juvénile.

    Les adultes perdent toutes leurs plumes (progressivement bien entendu), en commençant par les rectrices et les tectrices. puis les épaules, les flancs, le reste du duvet, en ter­minant par celles de la tête. Il est évident que les nouvelles plumes repoussent au fur et à mesure que tombent les anciennes.  On comprend ainsi aisément l'épreuve que subissent les canaris. Nous constatons d'ailleurs bien souvent dans nos cages ou volières, des sujets légèrement en boule. Tous sont tristes, les mâles ne chantent plus et l'activité est réduite pour les deux sexes. Du fait de l'affaiblissement passager de nos oiseaux nous devons redoubler de soins à leur égard. En effet, ils sont beau­coup plus vulnérables aux divers agents microbiens et parasitaires, et une maladie qui se déclarerait aurait rai­son du peu de résistance qui subsiste en­core en eux. D'ailleurs, il n'est pas rare, à cette époque, de perdre un petit nombre d’oiseaux. Une très grosse fatigue après la saison d'éle­vage, un affaiblissement dû à une maladie quelconque, auxquels s'est ajouté le «stress» de la mue en sont les causes.

    Afin de traverser dans les meilleures condi­tions cette phase relativement difficile pour nos pensionnaires, nous prendrons cer­taines précautions. Tout d'abord nous essaie­rons de loger nos oiseaux en volière ou tout du moins dans des cages très spacieuses. Nous les protégerons au maximum des cou­rants d'air, d'une trop grande humidité, des dérangements excessifs, notamment nous ne les attraperons qu'en cas d'extrême nécessi­té. Ensuite nous leur distribuerons une nour­riture appropriée : mélange de graines habi­tuel ( 50% alpiste, 30% navette, 10% gruau d'avoine, 5% niger, 5% lin), de la pâtée à l'oeuf trois fois par semaine environ (propor­tion d'un oeuf pour six cuillères de pâtée sèche ), quelques gouttes d'un bon com­plexe vitaminé deux fois par semaine dans l'eau de boisson contenu dans un abreuvoir et dans un même volume d'eau, à raison de trois fois par semaine, quelques gouttes d'un bon draineur hépatique. Ne pas oublier par ailleurs de distribuer quoti­diennement des carottes râpées dont l'ac­tion bienfaisante sur les intestins est fort précieuse. Naturellement l'hygiène doit être des plus rigoureuses en cette période, aussi bien pour le matériel que pour les oi­seaux. Pour ces derniers, nous fournirons chaque jour la baignoire en prenant la pré­caution de l'ôter suffisamment tôt afin que le plumage ait le temps de sécher avant la tom­bée de la nuit.

    Si la mue, telle que nous venons de le voir, est une manifestation tout à fait natu­relle et normale de juillet à octobre, par con­tre en dehors de cette période, il est absolu­ment alarmant de constater la perte continue de plumes. Nous sommes, cette fois, en face d'un phénomène particulier surnommé fausse‑mue. Dans la plupart des cas, elle est provoquée par un excès de chaleur, de sécheresse, d'éclairage artificiel. Pour l'évi­ter, il faut donc veiller aux bonnes conditions d’élevage, en suppri­mant les causes déterminées ci‑dessus ; il n'y a pas de remède radical. Néanmoins, une distribution soutenue de vitamines, d'oligo‑éléments, d'acides aminés, arrive à pallier au bout d'un temps assez long cette fausse mue. Nous comprenons donc l'intérêt capital que nous avons à pré­venir cette anomalie. Il faut d'ailleurs ajouter que les oiseaux atteints sont le plus souvent impropres à la reproduction car ils ne retrouvent leurs facultés qu'après avoir refait une mue normale (c'est à dire en juillet). Il y a bien sûr des exceptions à cette règle, mais les résultats sont toujours moins bons avec de tels oiseaux.

     


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    Rouge intensif et ivoire rose schimmel

     

    Rouge intensif et ivoire rose schimmel

     

    TROUBLES NERVEUX – AFFECTIONS CEREBRALES

     

    Les accidents par hémorragie cérébrale ou méningée sont pratiquement les seules causes de mort subite (ou presque) chez les oiseaux.

    Le tableau est toujours le même, un oiseau est en parfaite santé. À la visite suivante, I’éleveur le trouve au sol, demi‑inerte, incapable de voler, souvent agité de tremblements nerveux, respirant vite et difficilement. A partir de ce moment, la mort survient en quelques heures, voire 24 ou 48 heures. Dans le cas de lésions cérébrales légères ou localisées en un point moins vital, l'oiseau peut parfois survivre plusieurs jours. Exceptionnelle­ment, les lésions se résorbent (si elles sont peu importantes) et l'oiseau se remet peu à peu. Tout traitement est, de toutes façons, illusoire. On peut seulement recommander le calme, la pénombre et une température moyenne.

    Les causes de ces accidents sont souvent mal connues. En premier lieu, il faut mettre les chocs, suites de frayeur ou de batailles.

    Il semble, cependant, que, souvent, l'hémorragie est spontanée et sans cause extérieure.

    Certaines maladies infectieuses (variole en particulier) provoquent des hémorragies méningées en série.

    Signalons aussi l’exposition prolongée à un fort soleil (toujours réserver un coin d'ombre dans une cage mise au soleil).

    Des observations récentes permettent de penser que des hémorragies méningées, atteignant de nombreux oiseaux sans cause apparente, pour­raient être en rapport avec des matières grasses rances (au même titre que les pattes rouges et enflées). Un traitement par la vitamine E  à forte dose serait alors indiqué.



    Les insecticides toxiques :

    Les insecticides chlorés sont très toxiques pour les petits oiseaux. Ils sont la base de nombreux produits ménagers qu'il faudra toujours utiliser avec précaution aux environs des cages.

    Les symptômes sont des crises nerveuses violentes conduisant rapide­ment à la mort, sans qu'il soit possible d'intervenir. Le traitement d'une cage vide peut provoquer la mort des oiseaux qui y seront introduits même 8 ou 15 jours plus tard. Pour ces traitements et à plus forte raison pour les oiseaux eux‑mêmes, utiliser des produits spéciaux et sans aucun danger.

     

    L’épilepsie :

    Cette maladie nerveuse, non contagieuse, est parfois observée chez les canaris et les perroquets. Elle survient par crises entre lesquelles l'oiseau paraît normal. On peut éviter les crises en traitant avec un produit calmant  mais on ne peut guérir les malades et il y a récidive dès qu'on cesse de traiter.

     


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  • Perruche rose

     

    AMENAGEMENT D’UNE VOLIERE

     INSTALLATION D'UNE VOLIÈRE D'APPARTEMENT

    Tout d'abord, il est vital qu'une des faces soit vitrée afin que les oiseaux puissent pro­fiter des rayons du soleil. Prévoir un pan­neau amovible pour pouvoir le remplacer pendant la bonne saison par un autre grilla­gé, afin que l'air frais puisse pénétrer dans la pièce.

    Pour les perchoirs, on opère de la façon sui­vante : on fixe des lattes verticalement ou horizontalement sur le mur. Dans celles‑ci on perce des trous de 2 à 3 cm de diamètre. On se procure des branches d'arbres et on les emboîte par un bout (le plus gros) dans les trous percés à cet effet.

    Pour les granivores et insectivores il est possible de mettre quelques plantes d'ap­partement non vénéneuses dans des pots, mais pour les frugivores il est préférable de ne pas en mettre, car en raison de leurs déjections trop liquides, ces plantes ne pro­duiraient pas l'effet escompté. Au milieu ou dans les coins de la volière, on peut mettre des souches d'arbres, des morceaux de ro­chers, afin que les oiseaux se sentent le plus possible dans leur milieu naturel.

    Au mur on peut suspendre des nichoirs au cas où l'on se décide à faire l'élevage en hiver avec les oiseaux granivores. Si l’on préfère éviter les nichoirs, on peut tendre le plus haut possible des ran­gées de fils de fer, derrière lesquels on met­tra de la bruyère ou des genêts dans lesquels les oiseaux ont la possibilité de nicher à leur guise. Prévoir une veilleuse pour permettre aux oiseaux, pendant l'hiver, de manger aux heures tardives, surtout quand il y a des jeunes au nid.

    Sur le fond de la volière intérieure on peut mettre du sable, vieux mortier, coquilles d'huî­tres, brique rouge qui s'effrite, afin qu'ils puis­sent y trouver les substances nécessaires à la digestion, et pour les femelles les matiè­res dont elles ont besoin pour la formation de la coquille. Prévoir des panneaux en verre ou bordures en briques d'environ 30 cm de haut sur le contour afin que l'extérieur reste propre.

     INSTALLATION DE LA VOLIERE EXTERIEURE AVEC ABRI

    La face arrière, faite de planches ou de préférence en briques, sera orientée au nord. La face avant en grillage étant évidemment orientée au sud.  La volière doit être fermée au moins sur deux faces. Sous la face grillagée, il est nécessaire de prévoir un mur en béton qui descende à au moins 40 cm dans la terre.

    Il est indispensable que le sol soit bétonné pour éviter l’intrusion des rats et des souris, et pour faciliter le nettoyage et la désinfection.

    Les perruches, notamment de grande taille, peuvent être infestées de vers si le sol est gras et humide. Pour les oiseaux de petites tailles, canaris, exotiques, cailles, une bonne couche de terre est né­cessaire afin de pouvoir y planter des thuya, sureau, genévrier, lierre, qui servent d'en­droit de nidification et attirent de nombreux insectes.

    On peut mettre sur les deux faces orientées vers l'est et l'ouest des panneaux en verre, ou matière plastique assez épaisse.

    Pour protéger les hôtes contre les rayons trop ardents du soleil, la pluie, les bourras­ques, il est vital de recouvrir la moitié de la volière de tuiles, onduline, au autres maté­riaux connus. A prévoir une deuxième ran­gée de grillage sur le dessus de la volière pour empêcher les chats ou les rapaces noc­turnes d’attaquer les oiseaux.

    La deuxième  rangée de grillage peut être à mailles plus grosses. Sur le devant on peut faire un couloir sur toute la longueur, ce qui empêche les prédateurs éventuels de s’ap­procher, et aussi de prévenir toute fuite des oiseaux

    Un abri aménagé comme la volière inté­rieure devrait toujours se trouver construit contre la volière d'extérieur pour permettre aux oiseaux fragiles (petits exotiques africains) de s'y abriter par mauvais temps ou en hi­ver.

    On peut installer un chauffage électrique, au bois, ou au mazout, mais attention aux gaz émanant des poêles, qui sont mortels. Pour éviter que les rongeurs pénètrent à l'in­térieur, il est aussi possible de mettre du grillage inoxydable sous la couche de terre. Si on fait l'élevage des petits exotiques as­sez fragiles, on peut recouvrir entièrement la volière avec de l'onduline transparente.

    La volière ne devrait pas avoir plus de 2,50 m de haut, sinon il est presque impossi­ble d'attraper les oiseaux.  Ne pas oublier de passer une couche de peinture sur le grillage, de préférence noire, car la rouille provoque des trous et naturellement les oiseaux en profitent pour s'échapper. On peut faire ce travail pendant la mauvaise saison, quand les oiseaux sont enfermés dans l'abri. La peinture bitumée noire n'est pas chère et sèche rapidement.

     

     


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    Gloster Corona  (photo bridgebird)

     

    LES VITAMINES POUR LES OISEAUX

    CARENCES ET BESOINS

    Les vitamines sont des substances organiques diverses, fort différentes entr'elles, agissant en quantités très faibles ; elles sont indispensables à la santé de l'organisme animal. Si elles manquent dans l'alimentation, il en résulte des troubles caractérisant la «carence» en chaque vitamine ; cet état pathologique est dit «avitaminose» mot que l'on fait suivre de la lettre désignant la vitamine qui fait défaut, par exemple : avitaminose A ; il faut donc bien comprendre que les vitamines ne sont pas des produits miracles, tout extraordinaire que puisse paraître leur action aux doses infinitésimales utilisées ; il faut savoir qu'il y a autant d'avitaminoses qu'il y a de vitamines et chaque avitaminose ne peut être guérie que par l'emploi de la vitamine correspondante, bien que certaines interactions soient possibles dans des cas particuliers. Il existe diverses causes de carences :

    1 ‑ CARENCE D'APPORT : elle est due au manque de la vitamine considérée dans l'alimentation. C'est la cause de carence la plus facile à comprendre.

    2 ‑ CARENCE D'UTILISATION : la vitamine est présente dans l'aliment mais pour une raison quelconque l'organisme ne peut l'utiliser ; l'intestin irrité par une affection parasitaire ou microbienne ne peut absorber le carotène qui est la pro‑vitamine A.

    3 ‑ CARENCE PAR DESTRUCTION : la vitamine est présente dans l'aliment mais elle est détruite dans l'organisme par certains phénomènes chimiques ; la vitamine E est détruite par les matières grasses rances.

    4 ‑ CARENCE PAR ACTION D'ANTIVITAMINES : certains produits chimi­ques qui peuvent parfois se trouver dans l'alimentation, sont des antagonistes biologiques de certaines vitamines. On connaît aussi des antivitamines K, des antifoliques.

    5 ‑ CARENCE PAR ARRET DE LA SYNTHESE INTESTINALE : certaines vitamines sont produites dans l'intestin par des microbes inoffensifs ; certains traitements (antibiotiques, sulfamides) peuvent arrêter momentanément le développement de ces germes utiles et par là même, la production de vitami­ne qu'ils fabriquaient ; cela est possible pour des vitamines comme B1, B6, Biotine, acide folique, PP, K.

    6 ‑ CARENCE PAR ACCROISSEMENT DES BESOINS : certains états pathologiques peuvent accroître les besoins en certaines vitamines. Par exem­ple les oiseaux n’ont pas besoin de vitamine C que leur organisme peut fabriquer en quantités suffisantes pour couvrir les besoins normaux. En cas de maladie, ces besoins augmentent et un supplément de vitamine C peut alors être utile.

     NOTION DE BESOIN

    Il  y a deux façons de considérer le besoin minimum d'un animal en une vitamine donnée. Ce peut être la dose qui suffit à éviter les troubles d'avita­minose. Cependant, si on augmente les doses au‑dessus de ce besoin mini­mum, on observe en général une amélioration de la santé, du poids, de la croissance, jusqu'à une certaine dose au‑delà de laquelle il n'y a plus d'amélioration perceptible ; cette dose représente le «besoin optimum» et c'est évidemment celui que nous devons retenir.

     MARGE DE SÉCURITÉ

    En général, on donne des doses qui dépassent ce besoin optimum afin de parer à une destruction de certaines vitamines (sensibles à l'oxygène, à la lumière) ou à une absorption incomplète par l'animal.

     BESOINS DES OISEAUX ‑ HYPERVITAMINOSE

    Les besoins précis des oiseaux ne sont en fait connus de façon précise qu'en ce qui concerne la poule à ses différents âges et assez précise pour le dindon ; les notions sont très fragmentaires pour les palmipèdes, les oiseaux gibiers, très vagues pour le pigeon et inexistantes pour les autres espèces qui englobent les oiseaux de cage et de volière. Faut‑il en conclure que nous n'a­vons aucune base solide pour répondre à leurs besoins vitaminiques?

    Certainement pas car le problème est différent de celui que posent les volailles; pour ces dernières les vitamines constituent une part non négligeable du prix de la ration alimentaire et tout excès peut être considéré comme un gaspillage. Pour les oiseaux de cage au contraire, on peut se permettre d'évaluer les besoins avec une très large marge de sécurité et, par exemple, de doubler les doses nécessaires pour les espèces les plus exigeantes à propos desquelles on les connaît avec précision et en tenant compte des rapports des poids corporels. Le prix n'intervenant que très secondairement, une telle méthode est parfaite­ment justifiée. Cette majoration des doses ne présente‑t‑elle pas un danger d'hypervitaminose ? Les hypervitaminoses, troubles toxiques causés par un excès de vitamine, existent pour certaines vitamines, mais ne se produisent qu'avec des doses énormes que l'on ne saurait atteindre en pratique.

     


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    Canari frisé.

     

    TROUBLES ET ACCIDENTS

    DUS AUX CARENCES MINERALES

    HÉMORRAGIES MÉNINGÉES

    La fragilité de la boîte cranienne la rend plus sensible aux chocs ; à la suite de frayeur ou de bataille, ces chocs peuvent entraîner des lésions graves et mortelles qui sont évitées chez les sujets ayant une bonne ossification. Cette question  des hémorragies méningées est du reste, complexe.

    FRACTURES

    Les fractures, chez les oiseaux, peuvent être favorisées par une ossifica­tion défectueuse; en général, cependant, elles restent accidentelles et indivi­duelles C'est seulement leur répétition qui doit attirer l'attention et faire suspecter des troubles de l'assimilation minérale ou des carences en minéraux ; il faut alors intervenir avec phosphate de calcium et vitamine D ou avec des préparations minérales solubles ; ne pas oublier que la vitamine D devra toujours être distribuée à part en raison de son instabilité relative dans les préparations diverses et en particulier dans les biscuits dont la température de cuisson est incompatible avec une bonne conservation des vitamines en général.

    OEUFS SANS COQUILLE

    Les oeufs sans coquille ou à coquille fragile peuvent provenir d'une carence en calcium ; étant donné les besoins accrus de la femelle pendant la ponte, il est aisé de concevoir qu'un régime satisfaisant en temps normal, peut devenir insuffisant pour permettre la formation des coquilles normales. L'ap­port de calcium et de vitamine D, peut donc se trouver justifié mais il ne faut pas perdre de vue que d'autres carences, des anomalies ou affections de l'oviducte, peuvent aussi entraîner la production d'oeufs à coquille faible ou absente.

    LE CHLORE ET LE SODIUM

     

    Nous réunissons ces deux éléments car leur importance vient du fait que c'est leur combinaison, le chlorure de sodium qui se trouve dans l'organisme : toute l'eau qui représente les 9/10 de tout organisme animal contient 7,5 pour mille de chlorure de sodium. Un apport de sodium, sous forme de sel est donc nécessaire pour faire face aux pertes dues aux excrétions. Les végétaux contiennent du potassium, mais en général très peu de sodium, et ne constituent donc pas une source valable. Les biscuits échaudés sont plus ou moins salés. Une pierre de sel, contenant si possible des oligoéléments, peut être mise, tout comme le calcium sous forme de carbonate, à la disposition des oiseaux ; il existe chez eux un mécanisme physiologique qui leur fait recher­cher le sel, dans la mesure de leurs besoins et cette libre distribution peut donc répondre à ces besoins, tout en évitant un excès, qui pourrait être dangereux.

    LE MAGNÉSIUM

    Ce métal entre pour une part dans la constitution des os ; il est en géné­ral présent dans divers suppléments et aussi dans les végétaux, de telle sorte que les besoins sont habituellement couverts sans que l'on ait à s'en soucier.

    LES OLIGOÉLÉMENTS

    Ce sont les métaux qui sont nécessaires en très faibles quantités ; ils sont représentés par le manganèse, le fer, le zinc, le cuivre et le cobalt. On a voulu y ajouter le nickel mais cela ne semble pas justifié.

    LE MANGANESE

    C'est l'oligoélément qui, en proportion, est nécessaire en quantités assez importantes : 30 à 40 milligrammes par kg de ration totale ; la carence en manganèse peut entraîner certaines anomalies intéressant les pattes, mais chez certaines espèces seulement et chez les nidifuges, car ces anomalies semblent liées à la marche précoce (cailles). Chez tous les oiseaux, la carence entraîne de mauvai­ses éclosions avec malformation du bec, des paupières, des pattes qui sont courtes et grosses.

    LE FER

    Le fer rentre dans la composition de l'hémoglobine, pigment rouge du sang, et c'est à ce titre qu'on le considère comme antianémique. Les besoins sont faibles et en général assurés par une alimentation normale.

    LE CUIVRE

    Nécessaire au même titre que le fer, il joue aussi un rôle antianémique, Les besoins sont de l’ordre du dixième de ceux du manganèse.

     LE ZINC

     Il est présent dans la plupart des tissus mais pas dans le sang. Il est nécessaire à la formation de nombreux enzymes. Les besoins se situent autour de 20 mg par kilo d'aliment.

     LE COBALT

     Ce rnétal existe dans la molécule de vitamine B12. Les doses nécessaires sont extrêmement faibles. Il aurait une action sur la formation des gIobules rouges mais peut‑être indirectement, en favorisant la formation de B12 par la flore intestinale. Le cobalt est présent surtout dans les plumes.

                                        LES MINÉRAUX ET L'EAU DE BOISSON

    Il existe une influence très importante de la teneur de l'eau en minéraux sur la quantité d'eau consommée par les oiseaux ‑ plus l'eau est minéralisée, plus les oiseaux boivent. Il n'est donc pas logique, bien que la formule puisse paraître séduisante, de donner systématiquement les minéraux dans l'eau de boisson en particulier le chlorure de sodium ; il risque de s'ensuivre une consommation d'eau accrue qui peut entraîner des diarrhées, purement mécaniques et nullement graves d'ailleurs. Le problème ne se pose évidemment pas pour les oligoéléments car la faiblesse des doses nécessaires ne peut avoir de répercussion sur la consoammation d’eau.

     


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