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Troubles dus a des carences
Cette photo nous a été aimablement fournie par Bridgebird
TROUBLES DUS A DES CARENCES
Carences vitaminiques chez l'adulte
Comme nous l'avons vu à propos des vitamines, les besoins, au moins minimaux, des oiseaux de cage adultes sont facilement couverts par une alimentation courante et, dans la pratique, on ne voit pas survenir de telles carences. Nous estimons donc inutile d'entreprendre une longue énumération des avitaminoses et troubles divers, observés chez d'autres espèces, les volailles en particulier et dont la description est sans intérêt pour les oiseaux.
Carences vitaminiques chez les jeunesLes besoins du jeune en croissance sont plus importants que ceux de l'adulte et toutes les vitamines sont nécessaires. Cependant, si l'une d'elles fait défaut, il y a un ralentissement de croissance, bien plus que l'apparition de troubles caractéristiques et particuliers. Au cours de notre expérience, nous n'avons jamais rencontré de problèmes dus à des carences caractérisées et, dans le cas de l'alimentation des jeunes, il semble que les divers types d'aliments utilisés couvrent leurs besoins vitaminiques au moins minimaux. Cela ne veut pas dire qu'il faut négliger tout apport de vitamines, ne serait‑ce que pour être certain d'apporter aux oisillons la dose optimale.
Carences vitaminique chez l’ernbryonC'est sans doute à ce niveau que les problèmes risquent le plus de se rencontrer, avec, comme résultat, des mortalités en coquille et finalement un mauvais taux d'éclosion. Toutes les vitamines sont indispensables à l'embryon, à son développement et à sa vie. Tout comme nous avons fait remarquer que chaque vitamine avait, un jour ou l'autre, été qualifiée de "vitamine de croissance", on peut dire que toutes sont nécessaires à de bonnes éclosions. Par contre, vouloir établir un rapport entre les malformations ou date du décès de l'embryon, avec la carence en une vitamine particulière, nous semble très hasardeux, étant donnée la complexité de la question et, de plus, sans intérêt immédiat pour l'éleveur. Celui‑ci doit surtout retenir qu'en cas de mauvaises éclosions et de mortalités dans l'oeuf, il doit, s'il ne le fait déjà, assurer un supplément polyvitaminé à ses reproducteurs. Cette mesure ne doit pas faire négliger la recherche de toutes autres causes possibles, en particulier les conditions d'incubation (comportement des couveuses, humidité). Il convient aussi de noter que les carences alimentaires ne doivent être suspectées que si les mauvaises éclosions sont observées sur de nombreux couples et pas seulement sur quelques uns.
Important : il est rare que les mauvaises éclosions et les mortalités embryonnaires soient dues à une infection des oeufs, mais le seul moyen de s'en assurer est de faire faire un examen bactériologique d'oeufs non éclos. Pour un tel examen, il est indispensable que le laboratoire reçoive des oeufs entiers, non cassés.
Mortalité embryonnaire et du jeune âge : il y a, en général, un rapport entre les mortalités embryonnaires et celles des oisillons dans les 5 premiers jours. Passé ce délai, les mortalités des jeunes ont des causes post‑natales. Il faut noter que, quand il s'agit d'une carence vitaminique de l'oeuf, le fait de distribuer des vitamines dès la naissance, peut fort bien ne pas prévenir la mortalité des jeunes. En effet, données par voie digestive, certaines vitamines ne sont pas assimilées par le très jeune oiseau.
Carences minérales
Phosphore et calcium: il n'y a rien à ajouter à ce que nous avons dit à propos des minéraux et spécialement du phosphore. Le calcium ne manque pratiquement jamais et même au contraire, étant souvent donné en excès. Cet excès peut rendre plus grave le manque de phosphore qui, lui, est fréquent, en augmentant le déséquilibre «phosphore/calcium» dont l'effet est aussi néfaste que la carence d'un de ces deux éléments.
On peut noter que cette carence en phosphore peut causer ou favoriser :
‑ chez l'adulte : le mal de ponte par suite d'un manque de tonicité de l'oviducte.
‑ chez l'embryon, des mortalités en coquilles et celles‑ci doivent inciter à apporter aux reproducteurs un complément de phosphore si l'alimentation n'est pas déjà supplémentée de façon valable.
‑ chez le jeune des malformations osseuses (plus rares).
Oligoéléments : on peut en dire ce que l'on a dit des vitamines : en pratique ces accidents sont rares (encore que, mal connus chez les nidicoles, ils ne soient peut‑être pas toujours attribués à la cause véritable), Il est certain que les oligoéléments reconnus comme nécessaires (manganèse, fer, zinc cuivre et cobalt) sont indispensables à l'embryon, mais l'importance qu'on leur donne dans la littérature ornithologique vient sans doute plus des volailles que d'observations sur les oiseaux de cage. Or les volailles sont sans doute bien plus sensibles, car, nidifuges, les poussins marchent dès l'éclosion ce qui peut rendre plus évidents les effets de certaines carences.
De plus, les oligoéléments bénéficient auprès du public, d'une réputation, voire d'un engouement qui, ajouté à leur faible prix de revient, fait que tous les fabricants d'aliments, de compléments minéraux, ne se font pas faute d'en ajouter et de le proclamer. Il en résulte qu'en plus d'une alimentation normale qui assure sans doute déjà leurs besoins, les oiseaux reçoivent des suppléments, assurant une garantie supplémentaire. Il ne semble donc pas qu'un recours spécial à ces produits soit justifié, ni à plus forte raison qu'il soit raisonnable de céder à la surenchère publicitaire de ceux qui proposent 20 ou 25 oligoéléments, au lieu des cinq reconnus comme nécessaires.
Iode : à propos des minéraux, nous avons déjà signalé l'hypertrophie de la thyroïde liée à une carence en iode, plus spécialement observée chez la perruche ondulée, et qui se traduit par une forte dilatation sous la gorge, pouvant entraîner le rejet de la tête en arrière, ainsi que des troubles digestifs (vomissements) et respiratoires par suite de compression de l'oesophage et de la trachée.
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