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    COMMENT CALCULER LES DOSES POUR LES OISEAUX

     

    Un grand principe général

    On peut toujours mettre dans l'aliment un produit prévu pour être utilisé dans l'eau de boisson, mais l'inverse est rarement vrai ; cette im­possibilité s'étend aussi aux produits des­tinés à être donnés individuellement (com­primés, gélules, sirops et suspensions). Le cas des sirops est spécialement trom­peur car ces produits étant liquides, il peut paraître normal de les mélanger à l'eau. En fait, beaucoup de sirops à usage hu­main, pour les enfants, sont en réalité des suspensions d'un produit insoluble ce qui leur donne leur aspect épais et opâque. Si un tel produit est dilué dans l'eau, la sus­pension devient instable et le médicament tombe au fond des abreuvoirs où il n'est pas consommé.

    Au contraire, si le sirop (ou la solution) est transparent et limpide, on peut le mé­langer à l'eau.

    C'est cette insolubilité de nombreux mé­dicaments qui interdit l'emploi des com­primés, gélules, granulés, etc... dans l'eau de boisson des oiseaux. Bien entendu, il existe des produits solubles mais en gé­néral l'utilisateur n'a aucun moyen de le savoir...

    L’emploi de tels produits dans l'eau n'est nullement dangereux, il risque seulement d'être totalement inefficace si le produit est insoluble.

     

    Calcul des doses

    Cas d'un médicament humain : on considèrera la dose pour une journée qui correspond en général à un poids corporel de 60 kg. Un oiseau, genre canari, pèse 25 g. et consomme 5 g. d'eau en 24 heures. La dose humaine va donc correspondre à 2400 canaris qui, chaque jour, vont boire 12 litres d'eau.

    Cette utilisation dans la boisson ne sera pos­sible que si le médicament est soluble dans l'eau.

    Cependant il s'agit là d'un calcul théori­que et, par rapport au poids corporel, les doses sont plus élevées chez un animal petit que chez un gros ; de plus les oiseaux supportent mieux les médicaments que les mammifères. La dose obtenue par ce cal­cul sera multipliée par 4 et la dose humaine quotidienne correspondra donc à environ 3 litres d'eau.

    Plus souvent que dans l'eau, on cherchera à introduire le médicament dans les ali­ments ; cela est impossible dans les grai­nes et seule la pâtée est une voie utilisa­ble. Mais là, un autre problème se pose : combien l'oiseau en mange‑t‑il en 24 heu­res ? S'il a le choix, très peu (0,50 g environ sur une ration totale de 2,5 g). Une seule solution : supprimer tous les aliments autres que la pâtée. On voit que la con­sommation est la moitié de celle de l'eau. Donc la dose quotidienne humaine doit être mise dans 1,5 kg de pâtée pesée sèche (éventuellement mouillée ensuite au mo­ment de l'emploi).

    Précautions à prendre : s'il s'agit de com­primés, il faudra les pulvériser très fine­ment. Avec les gélules, pas de problème, leur contenu étant une poudre. Il faudra assurer un mélange parfait et pour cela ajouter au médicament très peu de pâtée, bien mélanger, puis ajouter de la pâtée très progressivement en mélangeant toujours avec soin. Utiliser d'abord un bol, puis une petite cuvette ronde.

     

    Cas d'un médicament pour volailles :

    En général, la dose est déjà indiquée pour l'eau de boisson et pourra être employée sans changement ; il est souvent conseillé


    de l'augmenter car pour les volailles et pour des raisons de rentabilité du traitement, on se tient souvent à des doses minimales actives que l'on peut augmenter avec avan­tage et sans danger, de 50 %.

    Si le médicament est à mélanger à l'ali­ment, on emploiera la même dose par kilo de pâtée sèche que l'on devra donner comme nourriture exclusive (voir plus haut).

    L’emploi, pour les oiseaux, de médica­ments pour volailles est cependant sou­mis à quelques réserves. On peut utiliser les anticoccidiens (mais chez les oiseaux de cage la coccidiose est exceptionnelle), mais les antibiotiques ne sont pas toujours adaptés car ils sont souvent à base de tétracyclines peu actives sur les germes du type colibacille, salmonelle, etc. Certains contiennent en plus des produits très actifs, mais aussi extrêmement amers et qui peuvent être une cause de réduction de consommation de la pâtée ou de l'eau et par suite de la dose de médicament absorbée avec réduction de l'eff icacité.

     

    Cas des becs crochus

    Le problème des doses se pose en gé­néral aux éleveurs de becs crochus, oiseaux qui boivent  très peu. On est donc amené à leur donner dans les aliments un produit prévu pour être donné dans l'eau à des canaris et autres passereaux. Dans ce cas, le calcul est simple, mais il est bon de ramener la dose à un oiseau et non plus à une quantité d'aliment. Soit un produit dont on donne 20 gouttes dans 50 ml d'eau pour les canaris. Un canari buvant 5 ml par jour, ces 20 gouttes représentent la dose pour 10 canaris de 25 g. de poids vif, ou pour une perruche de 250 grammes ou encore 8 gouttes pour 100 g. de poids vif.

    On voit ainsi comment passer facilement d'un produit prévu pour la boisson des ca­naris à une dose individuelle à mettre sur l'aliment d'une perruche.

     

    Quelques points de repère pour les calculs :

    Ces quelques chiffres peuvent vous per­mettre des calculs plus faciles :

    Un canari de 25 g. boit 5 ml et mange 2,5 g. d'aliments secs.

    Une poule de 3 kg boit 0,3 litres, et mange 120 à 140 g.

    Un homme est compté pour une moyenne de 60 à 70 kg.

    Quand on utilise des produits pour en­fants, il faut rapporter les doses données par âge, au poids corporel correspondant à chaque âge.

    Et maintenant... à vos calculatrices! Mais attention aux erreurs de zéros et de vir­gule: quand vous calculez en kilo, n'oubliez pas que 25 g. s'écrivent 0,025 kg et 5 g. 0,005 kg…

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    APPLICATION DES TRAITEMENTS

    EN CAS D’URGENCE

     

      Nous savons  que le choix du traitement d'une maladie infectieuse repose sur un diagnostic aussi exact que possible, éventuellement complété d'un antibiogramme, dans le cas d'un microbe. Cela demande un certain délai, mais représente le cas idéal, avec le maximum de chances de succès. Ce délai est pourtant difficilement acceptable en présence d'une véritable épidémie qui exige alors, le recours à l'anti-infectieux le plus polyvalent possible, nous allons le voir plus loin !


    Plus souvent, l'éleveur est devant le problème d'un oiseau malade, très probablement un cas isolé, mais qu'il pense presque toujours être la premiere victime d'une épidémie redoutable. Sa première réaction est d'instituer un traitement avec ce qu'il a sous la main. L’ expérience montre que le choix du ou des produits est souvent, aussi irraisonné que malencontreux et inefficace.

     

    Cela est évidemment dû à un certain affolement devant l'oiseau malade et au désir, au besoin, de faire quelque chose pour se rassurer. Cela va de l'antibiotique (a priori justifié si l'on craint une maladie microbienne) aux compléments alimentaires (vitamines ou minéraux) qui n'y peuvent rien de décisif. Fort heureusement, des troubles en apparence graves ont souvent une origine fortuite, individuelle et passagère et leur guérison spontanée fait croire à l'apprenti thérapeute que c'est le produit utilisé qui a agi. De bouche à oreille, c'est comme cela que l'on construit à certains produits (ou vulgaires recettes comme le vinaigre ou le miel dans l'eau, ou une quelconque tisane) la réputation la plus farfelue.

     

    De toutes façons, même en utilisant un produit actif (antibiotique, sulfamide, etc.) ce genre de traitement est une loterie car il ne repose sur rien de précis et n'a que des chances relatives de succés: on ne sait pas si le produit choisi correspond bien à la maladie et si, par hasard, c'est le cas, on ne ignore si le microbe en cause, ne lui est pas résistant... Devant un cas grave avec de nombreuses mortalités, il faut faire quelque chose en attendant le résultat du laboratoire. Autant mettre le maximum de chances de son côté et donc utiliser un produit polyvalent.

     

    Durée du traitement  :


    Pendant combien de temps traiter ? Au moins 4 ou 5 jours. Avant ce délai, on ne peut juger du résultat et, s'il est bon, c'est probablement une guérison spontanée. Dans la pratique, on voit neuf fois sur dix, l'éleveur changer de traitement si, après 24 heures, il n'a pas vu d'amélioration et ainsi de suite, pour tous les traitements essayés. Il donne ainsi au moins quatre ou cinq produits différents en une semaine, si le malade n'est pas mort avant, ou guéri, ce qui est alors faussement attribué au dernier produit utilisé.

     

    La conduite à tenir  :

     

    devant un oiseau malade, ne pas se lancer de façon précipitée sur le premier produit venu. Tenter de réfléchir calmement aux causes possibles et, si c'est un cas isolé, ne pas penser toute de suite que dans les deux ou trois jours, tous les oiseaux seront atteints. C'est une éventualité rare. Bien souvent, l'isolement du malade avec chaleur, eau de boisson sucrée et vitaminée, alimentation légère est le mieux et permet de prendre un peu de recul. Très souvent, le malade guérit spontanément. Cependant, si vous êtes hanté par la crainte des maladies contagieuses, donnez un antibiotique polyvalent pendant au moins 4 ou 5 jours et ne comptez pas seulement sur les vitamines et minéraux. lis sont nécessaires chez des malades qui ont perdu l'appétit, mais sans action directe sur une maladie infectieuse. Ils sont heureusement sans danger !

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     LES PROTEINES DANSL’ALIMENTATION DES OISEAUX

     

    Les protéines sont des composés très complexes souvent connus aussi sous les termes de matières azotées, albumines, matières protéiques. Les protéines sont toujours d'origine vivante, animale ou végétale. Elles sont constituées par des enchaînenents complexes d'un grand nombre de molécules élémen­taires chimiquement assez simples, les acides aminés, que l'on peut fabriquer par synthèse chimique ; ces acides aminés (donc également les protéines) sont constitués de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et d'azote ; certains contien­nent du soufre. Une protéine donnée est faite de l'enchaînement, dans un certain ordre et répété un grand nombre de fois, d'un certain nombre d'acides aminés.

    Du point de vue alimentaire, les protéines apportent donc en particulier l'azote qui permet à l'organisme de constituer ses propres tissus vivants ; pour cela la digestion détruit les protéines et les réduit en acides aminés et souvent même détruit ces acides aminés eux‑mêmes : à partir des éléments de ce jeu de construction », l'organisme reconstruit des acides aminés puis les protéines qui lui sont propres. Cependant il existe certains acides aminés que l'organis­me animal est incapable de fabriquer et, tout comme des vitamines, il faut absolument que ces acides aminés dits «essentiels» ou «nobles» figurent dans la molécule des protéines présentes dans la ration. C'est le cas de la méthionine par exemple.

     

    DESTRUCTION DES PROTÉINES

    Dans un organisme, il y a constamment des cellules vivantes qui meurent et sont remplacées par d'autres : ces cellules mortes libèrent des produits azotés ; les protéines en excès dans la ration sont digérées et utilisées à la production d'énergie ou de chaleur tout comme les sucres ou les graisses. Il en résulte encore des déchets azotés.

    Chez le marrimifère, ces déchets sont éliminés par les reins sous forme d'urée ; chez l'oiseau,sous forme d'acide urique et d'urates. Ce sont ces urates qui constituent l'urine (solide) des oiseaux et que l'on trouve dans les fientes sous la forme de matières blanchâtres.

     

    TROUBLES ET AFFECTIONS LIÉS AUX PROTÉINES

     

          FIEVRE ET DIARRHÉE BLANCHE:

    Dans de nombreuses maladies on note le symptôme diarrhée blanche qui n'a rien de caractéristique et est lié à la fièvre. L'élévation de la température corporelle correspond à une produc­tion accrue de calories qui devrait être compensëe par un apport alimentaire plus important de graisse ou surtout d'hydrates de carbone plus rapidement utilisables ; en leur absence, en raison de la perte d'appétit de l'oiseau malade, l'organisme brùle ses propres tissus, ses protéines, pour faire des calories. L’oiseau malade et fiévreux maigrit ,non seulement parce qu'il mange peu mais aussi parce qu'il perd ses réserves plus vite qu'un oiseau bien portant soumis au jeûne, car il les brûle,en plus, pour les transformer en chaleur. Cette destruc­tion importante de protéines augmente les déchets azotés, donc l'élimination des urates et par suite la diarrhée blanche.

    Chez l'oiseau fiévreux, assurer un supplément d'alimentation sous forme de sucre, de miel, est une chose nécessaire ; si l'oiseau ne mange pas, sucrer son eau de boisson car, en général, il continue à boire à cause de sa fièvre.

     

           EXCES D'AZOTE ‑ TROUBLES DE L'ÉLIMINATION DES URATES

           GOUTTES VISCÉRALE ET ARTICULAIRE :

    Ce sont les reins qui assurent l'élimination des déchets azotés ‑, cette élimination peut être insuffisante en cas d’apport excessif de protéines dans l'alimentation ou par suite de lésions des reins (néphrite par intoxication, par avitamInose A, par maladies infectieuses ‑ tumeur,des reins).

    Il en résulte une accumulation d'urates, d'abord dans les reins puis dans tout l'organisme : c'est la goutte viscérale ; des urates blanchâtres apparais­sent à la surface des organes internes : coeur, foie, etc... . C'est la forme grave et aiguë, rapidement mortelle, correspondant à la crise d'urémie chez le main­mifère.

    Dans la forme chronique qui résulte en général d'un excès prolongé de protéines dans la ration, les urates s'accumulent dans les articulations, surtout des pattes, et forment des nodules blanchâtres très visibles sur celles‑ci : c'est la goutte articulaire.

    Le traitement est souvent illusoire dans la goutte viscérale dont l'évolution est rapide, il consiste à supprimer totalement l'azote de la ration. Opter pour l’alimenta­tion sucrée. En outre, donner de la pépérazine (solvant de l'acide urique) et des diurétiques. Donner de la Vitamine A pour améliorer l'état de l'épithélium rénal. Dans la goutte articulaire, la diminution des protéines sera moins totale ; les autres traitements restent valables.

     

    BESOINS EN PROTEINES :

    Ils n'ont pas été établis avec précision pour les diverses espèces d'oiseaux ; Ils sont plus importants pour les insectivores, dont la nourriture est surtout animale, que pour les granivores ; chez ces derniers les besoins sont cependant élevés pour les jeunes dont la croissance est si rapide. On considère qu'une propor­tion de 18 à 20 % de protéines est correcte pour les jeunes canaris. Une fois la croissance terminée, cette proportion peut être réduite de moitié.

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    Glosters au nid

     

    ACCIDENTS DE PONTE

     

    Ponte intra-abdominale :

    L’ovule, au lieu d'être recueilli par le pavillon et introduit dans l'oviducte, tombe dans la cavité abdominale. S'il est sain et si cet accident reste rare, il peut rester entier et s'enkyster en se greffant sur le péritoine ou l'oviducte ou se crever. Si l'ovule pondu est infecté, il en résulte plus ou moins vite une péritonite mortelle alors que dans le premier cas, cette ponte abdominale peut rester ignorée.

     

    Rétention d'oeufs et d'ovules :

    Il peut y avoir arrêt du cheminement de l'ovule dans l'oviducte dans la partie sécrétant l'albumine : les ovules peuvent alors s'accumuler, s'entourer de masses fibrineuses. Il peut y avoir aussi infection avec issue fatale. Ces arrêts d'ovules peuvent être la conséquence d'une atonie de l'oviducte (fatigue, carences) ou d'une torsion ou volvulus de cet organe.

     

    La rétention d'oeufs est plus fréquente que la rétention d'ovules. Elle est due soit à une fatigue de l'oviducte, soit à des oeufs anormalement gros ou ayant une mauvaise position, ce qui est plus rare .On a signalé une rétention d’oeuf par contraction de l'oviducte, attribuée au froid.

     

    Cet accident est dénommé «mal de ponte» par les éleveurs d'oiseaux. La femelle qui ne peut évacuer un oeuf est inquiète,va au nid, en ressort ; elle est en boule, tremble. On conseille de la présenter en la manipulant délicate­ment, au‑dessus d'un récipient contenant de l'eau bouillante, sans la brùler.

    Chez les poules, on injecte 1/2 cc de post‑hypophyse, mais cette méthode est difficile à appliquer chez les petits oiseaux, les injections étant délicates. Cette méthode est efficace, et il est regrettable que son application chez les petits oiseaux soit difficile. Certains éleveurs auraient essayé avec succès de mettre'quelques gouttes de post‑hypophyse diluée au 1/10ème dans le bec ou directement au cloaque ; l'action semble s'expliquer par une absorption par les muqueuses (et non par voie digestive, ni par un effet direct). L'extrait de post‑hypophyse n'est délivré qu'en pharmacie et sur ordonnance.                                          

     

    Rupture d’oviducte :

    C'est souvent la conséquence de la rétention d'oeufs. Il y a en général une péritonite mortelle et on retrouve un ou plusieurs oeufs entiers avec leur coquille, dans la cavité abdominale. Il n'y a évidemment aucun traitement.

     

    Prolapsus de l’oviducte :

    L’oviducte s’évagine au moment de la ponte mais reprend rapidement sa place. A la suite de pontes difficiles, il peut rester sorti et cela se complique souvent du renversement du cloaque et même de l'intestin, Lorsque le prolapsus est simple, on doit essayer de remettre l'organe en place avec un instrument arrondi enduit de vaseline. Gray a recommandé de tamponner la muqueuse avec un coton imbibé de solution d'adrénaline à 1 pour 1000. Si les cas sont fréquents, vérifier le régime alimentaire (carence possible en phosphore).

     

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    Canari frisé

     

      ANOMALIES DE L’OEUF

    OEUF SANS COQUILLE

    L’absence ou la fragilité de la coquille est sans aucun doute l’anomalie la plus fréquente. Vouloir l’attribuer uniquement à un manque de calcium, comme on le fait souvent, est un peu simpliste car on peut observer ces anomalies chez des sujets recevant du calcium à des doses largement suffisantes ; en outre, le traitement calcique ne suffit pas toujours à y remédier. Il semble qu’il y ait des causes physiologiques comme une fatigue de l’appareil reproducteur, une infection de l’oviducte ou des carences diverses en vitamines et phosphore voire en magnésium.

     La ponte d’œufs sans coquille peut toujours être observée de façon accidentelle et ne doit inquiéter l’éleveur que si elle se répète souvent. Si tous les sujets d’un élevage présentent cette anomalie, une carence est probable ; il faut alors rectifier l’alimentation, et donner des suppléments de minéraux et de vitamines.

    Si un seul sujet pond des oeufs sans coquille, il est préférable de l'isoler car il peut s'agir d'une affection contagieuse locale ; la mise au repos (réduction de la durée de l'éclairement) et un traitement antibiotique sont à tenter ; attention, car certaines affections de l'oviducte peuvent être transmises à d'autres femelles, par le mâle.

    INFECTION DE L'OEUF 

    L’oeuf peut contenir des germes pathogènes provenant de l'ovaire et c'est l'ovule qui est donc infecté avant même qu'il ne quitte l'ovaire. Cela se voit avec certains germes pathogènes dont la transmission peut aussi être héréditaire. C’est ce que l’on peut constater à propos des salmonelles et plus spécialement de la typhose et de la pullorose. Nous voulons surtout parler là d'infections non spécifiques et qui surviennent plus tard, soit dans l'oviducte soit au moment de la ponte ou même après, alors que l'oeuf est complètement formé et pourvu de sa coquille, que certains considèrent, à tort, comme un obstacle infranchissable.

    En fait, la coquille est poreuse et dans certaines conditions d'humidité, divers germes souvent banaux et non vraiment patho­gènes pour l'oiseau, peuvent pénétrer dans l'oeuf et s'y développer plus ou moins rapidement. C'est le cas pour le colibacille dont le pouvoir pathogène est très variable selon les souches ; la présence de ce geme dans l'oeuf peut entraîner selon la souche, soit la mort de l'embryon, soit une infection latente qui ne gêne pas l'éclosion mais qui persiste chez le jeune oiseau, d'abord localisée au sac vitellin.

    INFECTION DU SAC VITELLIN ‑ OMPHALITE ‑ INFECTION OMBILICALE

    On a eu pendant longtemps une idée complètement fausse de l'infection du sac vitellin ; on sait que celui‑ci à l'éclosion, n'est pas totalement résorbé et que peu de temps avant celle‑ci, il rentre dans l'abdomen du jeune oiseau ; il est alors en communication avec l'intestin vers le milieu de celui‑ci, et son contenu assure une première alimentation du jeune. On a voulu attribuer l'infection de ce sac vitellin à la pénétration d'un microbe en général banal, par l'ombilic, peu après l'éclosion.

     En fait, grâce aux recherches effectuées en aviculture sur les poussins, on sait maintenant que, presque toujours,l’infection du sac vitellin provient de l'oeuf où ces germes ont pénétré à travers la coquille. La désirifec­tion de l'ombilic longtemps conseillée.bien qu'il fut reconnu qu'elle était illusoire à l'expérience, est donc une mesure pratiquement inutile.

    Les précautions, si tant est que l'on puisse en prendre, doivent surtout viser l'oeuf lui‑même; la désinfection des coquilles avant l'incubation peut être salutaire ; il est possible de la faire en trempant les oeufs dans une solution antiseptique qui doit toujours être plus chaude que les oeufs, car dans le cas contraire, la contraction des liquides internes de l'oeuf risquerait de provoquer, à travers la coquille, une aspiration du produit qui peut‑être nocif pour l'embryon. Une solution à 1 pour 1000 d'ammoniums quaternaires peut être employée. Les oeufs sont laissés à l'air jusqu'à ce qu'ils soient secs, sans les rincer, ni les essuyer. En cas d'infection du sac vitellin, le traitement des jeunes oiseaux aux antibiotiques est en général aléatoire mais peut cependant être tenté.

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