• Hirondelle de Boheme

     

                                          QU’EST-CE QU’UNE SOUCHE ?

     

    Pour beaucoup trop d'éleveurs, le simple fait de mettre en reproduction chez eux, des sujets de provenances diverses, les autori­sent à considérer qu'ils ont créé une sou­che. En d'autres termes, et pour suivre ce raisonnement un peu simpliste, il suffirait si votre nom est X, que vous fassiez repro­duire des mâles provenant de chez Y et des femelles de chez Z, pour considérer que les produits sont de la souche X.

    Cela n'est évidemment pas le cas, pas plus que sous prétexte par exemple qu'elle jouit d'une certaine renommée, on  ne doit se permettre de proposer des animaux de la souche Z si cette dernière a été utilisée avec des sujets de la souche Y. On peut même aller plus loin et estimer que, les éleveurs ayant des capacités et des méthodes différentes, il ne doit pas être possible de proposer une sou­che renommée après l'avoir utilisée en re­production chez soi. On sait en effet, combien une souche mal conduite peut péricliter en l'espace d'une seule génération.

    Pour le dictionnaire, la souche est une famille issue d'un très petit nombre de su­jets, isolée au sein de la race, et qui se reproduit avec des caractères particuliers bien fixés mais pas suffisamment distinctifs pour constituer une race à part.

    En aviculture, colombiculture ou cunicul­ture, on peut considérer qu'il ne faut pas moins de six à huit générations pour consti­tuer une authentique souche, à condition d'élever en consanguinité étroite et de prati­quer une sélection rigoureuse.

    On sait qu'à l'intérieur d'une race il peut y avoir plusieurs voire même de nombreuses variétés qui elles‑mêmes sont susceptibles de comprendre un certain nombre de sou­ches développées par des éleveurs diffé­rents.

    Une souche véritable correspond en quel­que sorte à un "modèle déposé" avec ses points forts mais aussi  ses faibles­ses, le tout pouvant se transmettre réguliè­rement de génération en génération, aussi longtemps que l'on ne sort pas de la lignée. Et quand bien même cela se produirait, une souche solidement fixée ne devrait guère en souffrir, pour peu que l'on procède intel­ligemment bien entendu. C'est d'ailleurs pour cette raison que les souches de grande valeur fournissent des sujets réelle­ment améliorateurs.



    LA VIGUEUR EST PRIMORDIALE

    La loi fondamentale régissant tous les processus de reproduction est la loi de l'hé­rédité qui signifie la tendance qu'ont les en­fants à ressembler aux parents dans leurs traits caractéristiques essentiels. Ainsi les jeunes d'une certaine race ou variété res­sembleront à leurs parents en ce sens qu'ils présenteront, à ne pouvoir s'y tromper, les qualités de la race, mais en même temps ils différeront de leurs parents sur de nom­breux points de détail.

    Le pouvoir des parents d'engendrer des enfants légèrement différents d'eux‑mêmes ouvre les immenses possibilités de l'éle­vage et de la reproduction. Il en résulte que les caractéristiques d’un animal quelconque subissent l’influence non seulement de ses parents, mais de plusieurs générations an­térieures, c'est pourquoi le degré de sélection des ascendants est important. L'oiseau participe non seulement des qualités de ses ancêtres, mais encore de leurs défauts.

    Parmi les oiseaux et les animaux vivant en liberté, la reproduction est sous l’influence de la sélection naturelle. Les sujets les plus parfaits sont habituellement les plus vigou­reux, et c'est aussi par ceux‑ci que l’espèce se perpétue. L'ensemble n'étant guère affecté par les sujets ché­tifs ou difformes, ceux‑ci étant éliminés ou relégués au second plan.

    De cela, il con­vient de tirer un enseignement : la première condition qui s'impose, disons la plus im­portante, en matière de reproduction, c'est la vigueur.

    L'éleveur, en sélectionnant et en accou­plant certains spécimens prend la place de la nature, ce qui lui permet de travailler en harmonie avec elle. L'amateur ne doit ja­mais perdre de vue que toute lignée  est soumise à cette loi natu­relle ; ceci devrait le mettre en garde, lorsqu'il est ten­té de faire usage d'un sujet chétif, délicat, uniquement parce qu'il excelle par la forme et la couleur ou sur un autre point de per­fection.



    Smerle anversois





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  • Poule Faverolles naine


     
                                  LA LUMIERE AU POULAILLER

     

    Pour examiner la question de l'éclairage des poulaillers, il ne faut pas perdre de vue, au départ, que la poule est originaire des pays équatoriaux où la longueur du jour et celle de la nuit sont sensiblement égales. Un long atavisme organique veut dès lors que la poule soit mieux à "son aise" dans les périodes où le temps de la lumière égale le temps de l'obscurité. Peut‑être est­-ce là une des raisons (pas la seule évidem­ment) qui font que la ponte est plus forte au printemps qu'en hiver.

    De nombreuses expériences ont été réali­sées pour savoir si l'éclairage artificiel des poulaillers, durant les journées courtes de l'hiver, augmentait la production des oeufs. Et, dans leur ensemble, les expériences d'éclairage artificiel ont été probantes. On a pu constater que la durée de lumière opti­ma (naturelle et artificielle) était d'environ treize à quatorze heures.

    Partant de là, on a cherché à connaître s'il était préférable d'allonger la durée du jour normal "par en haut ou par en bas", c'est­-à‑dire avant le lever du soleil ou après son coucher. On s'est alors rendu à l'évidence que le supplément de jour artificiel donnait les meilleurs résultats lorsqu'il était produit en deux fois, partie avant et partie après le jour solaire.

    Le plus efficient est de créer le jour artifi­ciel à partir de 6 heures du matin jusqu'à la venue du jour naturel et de le reprendre au début du crépuscule (avant que les volailles n'aillent se percher) jusqu'à 19 ou 20 heu­res environ, le soir.

     

    COMMENT PROCÉDER ?

    Suivant la dimension du ou des pou­laillers, on installera un jeu de lampes électri­ques plus ou moins important permettant d'allumer le total des lampes en deux fois. Le matin, on commencera par donner un quart ou un tiers de l'éclairage d'abord pour que les poules ne soient pas surprises par une lumière forte et brutale. Un quart d'heure après, on allumera les autres lam­pes, Le soir, au contraire, on les allumera toutes et, un quart d'heure avant l'heure du coucher, on éteindra le gros des lampes et le reste lorsque toutes les volailles seront perchées.

    On peut avoir recours à des installations automatiques pour que l'éclairage artificiel soit réglé par déclenchement donné par un chronorupteur.

    Il est indispensable que l'éclairage artifi­ciel mette particulièrement en lumière les mangeoires et les abreuvoirs. Si l'on n’est pas très compétent en installation électri­que, il sera prudent de recourir à un profes­sionnel pour éviter tout risque de courts‑circuits et d'incendie.

    L'allongement du jour réalisé par l'éclai­rage artificiel, ne donne pas seulement un temps supplémentaire aux pondeuses pour accroître leur consommation alimentaire, mais il se traduit aussi par une augmentation de la ponte. Cet allongement du jour produit également un effet stimulant sur le développement des jaunes d'oeufs qui sont plus gros lors­que le "temps de travail" des pondeuses permet une plus forte assimilation alimen­taire. De sorte que la ponte se trouve amé­liorée en quantité et qualité.

    On a observé que l'effet du jour prolongé par la lumière artificielle affecte moins la production des poules grandes pondeuses que celle des moyennes ou médiocres. Ce serait donc chez les éleveurs ne détenant pas de lignées de grandes pondeuses mais des poules de qualité moyenne, qu'une ins­tallation d'éclairage artificiel serait surtout intéressante.




    Coq Kraienkoppe





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  • Astrild aurore

    Astrilds aurores

    LE RECOURS AUX PARENTS NOURRICIERS

     

    L'habileté avec laquelle les Moineaux du Japon élèvent, comme leurs propres petits, les jeunes d'autres espèces est bien connue et a con­venablement été exploitée par les éleveurs, particulièrement pour les Diamants aus­traliens.

    Cependant, à propos de l'emploi continuel des nourriciers, particulièrement dans les cas des Diamants de Gould, on exprime souvent des doutes et des désaccords surgissent entre les éleveurs, surtout sur trois points principaux : "imprinting" ou imprégnation, perte de l'instinct de parenté chez les Dia­mants de Gould et alimentation.

    L'imprinting est le processus à cause du­quel les caractéristiques physiques des pa­rents sont  « absorbées »  ou  « reconnues » par leurs issus. Bien que l'éthologie ou étude du comportement  soit une science relativement nouvelle, l'imprégnation a été l'objet de nombreuses recherches de la part de quelques‑uns des plus éminents ornitho­logistes. Un fait qui ressort clairement de ces recherches est que la descendance de plusieurs espèces d'oiseaux subit l'impré­gnation de façons différentes.

    Par exemple, le docteur Konrad Lorenz, l'illustre éthologiste autrichien, a remarqué que les Oies cendrées (Anser Anser) ve­nant de naître subissent l’empreinte du premier objet qui bouge devant leurs yeux aussitôt après l'éclosion.

    D'autre part, le docteur Lorenz a décou­vert que les petits du canard col‑vert  réagissent d'une façon as­sez différente, c'est‑à‑dire qu'ils ne lui ré­pondaient que lorsqu'il imitait le l’appel du canard adulte. Un des aspects les plus importants de ces essais c'est que les cane­tons n'ont pas répondu simplement au premier cri entendu après l'éclosion, mais seulement à l’appel spécifique du ca­nard colvert adulte. En d'autres mots ces canetons, qui étaient nés dans une cou­veuse, avaient l’instinct  inné de réagir à  l’appel de leur propre espèce.

    A l’évidence, dans le cas de plusieurs espèces de Passereaux, le fac­teur initial décisif dans l'imprégnation est probablement constitué davantage par les caractéristi­ques vocales que  visibles. On ne saurait généraliser, mais il semble raisonnable de présumer que l'impré­gnation au moyen des notes d’appel spé­cifiques, constitue la règle dans le cas des espèces qui se reproduisent dans des cais­settes, cavités, ou d'autres endroits obs­curs.

    On ne peut cependant pas considérer l'imprégnation comme un facteur isolé dans le cycle vital des oiseaux, mais comme une partie du modèle complexe des caracté­ristiques du dimorphisme sexuel et du comportement social en général.

    Alors qu'il est vraisemblable que la plu­part des petits de passereaux possèdent un instinct inné de répondre aux notes de rap­pel de leur propre espèce, il est tout aussi probable que, par la suite, ils  apprennent  à reconnaître visuellement les membres de leur espèce,

    Citons à titre d'exemple, l'introduction de deux Capucins à ventre blanc (Lonchura strata acuticauda) dans une volière conte­nant des Moineaux du japon mâles. Ces Capucins sont les souches sauvages du Moineau du japon et sont très semblables, d’aspect, à la variété chocolat unico­lore de celui‑ci, bien qu'ils soient sensible­ment plus petits. Dès que les nouveau‑ve­nus ont été introduits, les Moineaux du ja­pon ont commencé à les courtiser en indi­quant ainsi qu'ils les avaient  reconnus  et acceptés comme membres de leur espèce. Dans ce cas, la reconnaissance était pure­ment visuelle parce que les Capucins n'avaient pas encore eu le temps d'émettre au­cune note de rappel, avant de recevoir un si enthousiaste accueil.


    Moineau-du-Japon.jpg

    Les Moineaux du Japon mâles, en condi­tions de reproduction, courtisent effective­ment n'importe quel autre Moineau du Ja­pon,  mâle ou femelle, venant d'être introduit dans leur cage. Néanmoins, dans un laps de temps très court, ils cessent de courtiser les mâles dès que ceux‑ci ont eu la possibilité de proclamer vocalement leur sexe ; par conséquent il semble que les fe­melles de l'espèce ne puissent pas être vi­suellement reconnues par les mâles, mais seulement à travers les émissions vocales qui sont différentes d'un sexe à l'autre.

    Les Moineaux du Japon sont employés sur une large échelle depuis plusieurs an­nées, comme parents adoptifs pour les Dia­mants de Gould et d'autres Diamants aus­traliens ; on dit qu'il n'a été constaté jus­qu'à présent aucun cas spécifique d'impré­gnation.

    Le docteur Gert Ziegler, dans la revue al­lemande   Die Gefiederte Welt  a fait ressortir que, d'après ses essais, il n'y a pas de danger d'imprégnation si les jeunes Dia­mants de Gould sont élevés dans un milieu où ils peuvent entendre et voir des individus de leur propre espèce et qu’ils sont logés avec d'au­tres Diamants de Gould, quand ils ne sont pas dans la phase reproductrice. Cela con­firme la théorie de l'imprégnation initial au moyen des notes de rappel et à la recon­naissance qui s'ensuit des caractéristiques physiques à travers l'expérience visuelle.

    Il faut aussi prendre en considération le fait que l'imprégnation n’apparaît pas comme un problème au point de vue pratique. Dans la plupart des élevages sinon dans tous, les petits de Diamants de Gould élevés par les Moineaux du Japon se trouveront pres­qu'inévitablement dans la zone d'écoute des notes de rappel des couples adultes des Diamants de Gould en reproduction. C'est aussi une pratique normale d'élevage que de loger les jeunes Gould, dès qu'ils sont devenus indépendants, dans une vo­lière commune avec d'autres individus de leur espèce, jusqu'à ce qu' ils en soient retirés pour être destinés à la reproduction.

    Il est donc évident que les jeunes Gould, même s'ils sont élevés par les Moineaux du Japon, seront soumis aux émissions voca­les de leur propre espèce pendant le stade sensible de l'imprégnation et, plus lard, ils se familiariseront avec le modèle de plu­mage et d'autres caractéristiques physiques des Gould adultes.


    Diamants-Gould.jpg

    Néanmoins, beaucoup de Diamants de Gould ne peuvent être considérés comme parents recommandables, pour plusieurs raisons. D'aucuns, ayant pondu les oeufs, refusent de les couver, alors que d'autres abandonnent leurs petits ou refusent de les nourrir convenablement. Il est très proba­ble que cet état de choses soit le résultat de l'emploi régulier et prolongé des Moi­neaux du Japon comme parents adoptifs. Le désir et l'habileté que montrent certaines espèces à élever avec succès une nichée est une réaction instinctive, déterminée na­turellement par des stimulants internes et externes. Il est évident que des Diamants de Gould qui n’ont pas la possibilité d’élever eux-mêmes leurs petits, perdent certaines facultés de reproducteurs.

     Mal­heureusement, cela constitue un cer­cle vicieux parce que les éleveurs tendent à employer les nourriciers avec d'autant plus de fréquence qu'ils voient s'affaiblir les capacités de reproducteurs des Gould.

    Heureusement, il y a encore un nombre important d'éleveurs qui permettent à leurs Diamants de Gould (et naturellement à d'autres espèces australiennes aussi) d'accomplir leur cycle naturel de reproduction.  Il pourrait d’ailleurs deve­nir nécessaire de retourner à l'usage des volières extérieures pour la reproduction des Gould au lieu des cages‑caissettes em­ployées par beaucoup d'éle­veurs, en vuie de fixer de bonnes lignées de Diamants de Gould reproducteurs.

    En laissant de côté quelques tares héré­ditaires reçues de l'un ou de l'autre des pa­rents naturels, le bien‑être des jeunes Gould élevés par les Moineaux du Japon ne dépendra que de la qualité de l'alimenta­tion que leur offre l'éleveur, au moyen des nourriciers. Bien que les Moineaux du Ja­pon soient des oiseaux vigoureux qui peu­vent prospérer avec une alimentation relati­vement spartiate pendant des périodes as­sez longues, ils ont néanmoins besoin, lors­qu'ils élèvent ‑ particulièrement s'ils élevent les Diamants de Gould ‑ de recevoir un ré­gime varié et riche en éléments nutritifs. La simple ration de graines sèches est extrê­mement pauvre en vitamines ainsi qu’en ptotéines. Ces deux éléments nutritifs sont essentiels pour la croissance régulière de n'im­porte quel jeune,l oiseau ou mammi­fère. Par conséquent, il faut ajouter des ali­ments complémentaires au régime princi­pal, particulièrement pendant la saison de reproduction.

    On peut corriger les insuffisances du ré­gime en donnant par exemple de la pâtée de qualité, des aliments complémentaires à teneur protéique élevée, des composés po­livitaminiques hydrosolubles, des additifs minéraux, notamment.

    L'alimentation est une des composantes de l'éle­vage, mais c'est sans aucun doute le fac­teur le plus important.




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  • faisan6


     

    TECHNIQUES D’ELEVAGE POUR LE FAISAN

     

    a) Parquets de reproduction

    Les parquets de reproduction sont des petits parcours de 10 à 15 mètres carrés à sol artificiel (0,40 m de sable), ou naturel très filtrant, ou des volières enherbées où la densité d'occupation (1 oiseau pour 7 à 10 m2) per­met à plusieurs dizaines d'oiseaux (géné­ralement 30 à 100) de cohabiter dans de bonnes conditions.

    Les parois sont à 2 m de hauteur, les cloisons sont en grillage (maille de 40 mm), la couverture est un grillage (maille 30 mm) ou un filet (maille 60 à 70 mm).

    Mangeoires, trémies, abreuvoirs (souvent automatiques), perchoirs, abris et pondoirs sommaires complètent les aménagements de ces installations qui ne doivent être uti­lisées que pendant la seule période de re­production.

    Les reproducteurs sont installés entre fin décembre et début janvier (en cas d'éclai­rement : comme pour les perdrix, à partir du 15 janvier pour les poules et du début janvier pour les coqs), ou vers le 15 février. On regroupe 1 coq pour 6 à 7 poules.

    b) Rythme de la ponte

    La ponte est maximum, (intensité de plus de 80 %), entre la fin avril et le début juin ; elle peut atteindre en moyenne plus de 50 à plus de 60 oeufs lorsque les reproduc­teurs sont éclairés et entretenus en petit parcours.

    La production d'oeufs s'étale de fin mars (ou fin février en cas d'éclairement) à dé­but juillet.

    c) Incubation des oeufs

    L'incubation des oeufs dure 24 jours. Elle se pratique dans les mêmes conditions que pour les oeufs de perdrix, sauf en éclosoir à air ventilé où le pourcentage d'humidité relative avoisine 80 %.

    La fertilité est de l'ordre de 85 %. L'éclosa­bilité peut dépasser 85 à 90 % sauf en fin de saison (oeufs pondus après le 10‑15 juin).

    d) Élevage des jeunes

    On utilise des installations de même con­ception que pour les perdrix.

    L’abri

    La densité d'occupation est de l'ordre de 30 oiseaux au m2. Le sol est très rarement grillagé. Il est préférable de recourir à un sol ci­menté recouvert de copeaux de bois.

    Le parcours extérieur

    Le parcours extérieur auquel les faisan­deaux doivent avoir accès, au plus tard à l'âge de trois semaines, est une volière à sol enherbé et parfois cultivé (longueur minimum de 20 m, largeur minimum de 3 à 4 m, hauteur minimum de 2 m), où la densité ne dépasse pas 2 oiseaux au m2. Il est fréquent lorsque les jeunes y accè­dent très tôt, qu'un cloisonnement intérieur amovible limite leurs déplacements jusqu'à l'âge de 3 à 4 semaines.

    Les mortalités atteignent 10 % environ durant cette période.

    L'élevage des faisandeaux est moins délicat que l'élevage des jeunes perdreaux.

    Il est rare de conserver les oiseaux âgés de plus de six semaines dans les mêmes installations. Les faisandeaux sont dépla­cés dans de grandes volières (longueur minimum 50 m. hauteur minimum 2,50 m, filet de couverture à maille de 60 mm), où une végétation abondante, ménageant tou­tefois des zones ensoleillées et leur lais­sant la possibilité de voler, leur permet de s'habituer progressivement à la vie dans la na­ture.

    Certains éleveurs ont aménagé des vo­lières de plusieurs hectares à ciel ouvert en construisant des parois de plus de 20 m de haut.

    La densité dans ces volières est au maxi­mum de un oiseau pour 5 m2. Elle doit être inférieure si les oiseaux séjournent plu­sieurs mois sur un terrain peu perméable.

    Les futurs reproducteurs sont conservés dans ces mêmes installations, coqs et poules en mélange.

    Les pertes sont de l'ordre de 1,5 à 2 % par mois.

    Avec l'agrandissement des élevages et la multiplicité des bâtiments, les éleveurs sont confrontés durant la première phase de l'élevage aux mêmes problèmes que les éleveurs de poules.

    Lors de la conservation en volière, ce sont les maladies parasitaires (capillariose, syngamose ... ) qui sont les plus redoutées.

    Des traitements efficaces mais assez coûteux peuvent enrayer ces maladies si le choix du terrain et les rythmes de rota­tion ne sont pas parvenus à les prévenir.

    Le picage assez fréquent, peut généra­lement être évité si les températures sous éleveuses et dans les abris sont peu éle­vées, si la luminosité dans les abris est faible, et si la végétation dans les parcours extérieurs ou dans les volières de conser­vation est suffisamment dense et haute.

    e) Alimentation

    On utilise des aliments gibier, à peu près dans les mêmes conditions que pour les perdrix. Le blé est distribué un peu plus tard, vers 6 semaines et en plus grande proportion en période d'entretien lorsque les faisans ont à leur disposition une vé­gétation naturelle abondante dans les vo­lières.




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  • Lynx-copie-1.jpg

     

    LE RENOUVELLEMENT DES LAPINS REPRODUCTEURS

     

    La consanguinité consiste à accoupler des su­jets d'une même famille : père et fille, fils et mère, frères, cousins.  Elle reste une affaire de spécialistes et ne doit pas être prati­quée dans les élevages familiaux où elle en­traîne très souvent une dégénérescence de la descendance se traduisant par une dimi­nution de la taille et du poids, des déforma­tions osseuses et de la stérilité chez les femelles.

    Si on pratique exceptionnellement la con­sanguinité dans un élevage de sélection, en mariant des mères avec leur propre fils, ou des pères avec leurs filles, c'est pour fixer une qualité bien déterminée lorsqu'elle se révèle : poids exceptionnel ou teinte abso­lument conforme au standard de la race. Mais généralement on ne poursuit jamais ces mariages consanguins au‑delà de la première génération.

    Pour éviter, ou rompre la consanguinité, il faut introduire tous les deux ans un nou­veau mâle au clapier. Parfois, il est utile d'introduire également de jeunes femelles pleines, ou en âge de reproduire, lorsque celles que l'on possède déjà ne sont pas fécondes ou allaitent insuffisamment leurs jeunes. Une femelle achetée pleine peut produire un ou plusieurs mâles de valeur, qui pourront être accouplés par la suite avec des femelles de l'élevage non appa­rentées. C'est un avantage.

    Si l'on possède une race pure, il faut re­chercher des reproducteurs présentant les mêmes caractéristiques et, si besoin est, supérieurs.

    Si l'on possède des lapines communes, donc de sang mêlé, grise, noires, tache­tées... dont la descendance n'a pas le poids ou la taille désirés, il est tout indiqué de les faire couvrir par un mâle dit "améliorateur".

    On peut utiliser avec succès les mâles de races pures reconnues pour leur productivité en croisement avec des femelles com­munes, pour ce rôle d'amélioration de la descendance.

    Deux méthodes d'achat sont à retenir : passer commande à un élevage, ou se rendre dans cet élevage pour y choisir le ou les sujets désirés.

    Une commande doit être formulée avec précision : race, sexe, âge, poids, date d'expédition. Il appartient au vendeur de li­vrer selon ces desirata ou, s'il n'a pas de disponibilités, de l'indiquer dans un bref dé­lai.

    Au sujet de ces disponibilités, voici quel­ques conseils utiles aux acheteurs :

    Pensez très à l’avance au renouvelle­ment de vos reproducteurs pour la saison prochaine car vous les trouverez plus faci­lement en fin de saison d’élevage qu'au printemps, époque où la de­mande est très active.

    En automne, vous obtiendrez des sujets jeunes, issus des premières portées de l'an­née et qui sont en général les mieux venus. Il vous faudra, certes, les nourrir tout l'hiver. Mais dès l'époque de la reproduction, vous vous féliciterez d'avoir ces sujets à votre disposition, sans avoir à attendre le résultat d'une commande parfois problématique. Et vous gagnerez du temps, ce temps qui, vous ne l'ignorez pas, est si précieux en élevage.


    Rex fee





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