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PROPHYLAXIE SANITAIRE EN COLOMBICULTURE
La prophylaxie sanitaire est l'ensemble des mesures qui permettent d'éviter l'apparition ou l'extension des maladies et qui sont autres que les traitements des animaux constituant la prophylaxie médicale.
La prophylaxie sanitaire comprend les divers traitements du milieu où vivent les animaux et les mesures d'isolement qui permettent d'éviter le contact entre animaux sains et malades.
Les traitements du milieu réunissent toutes les mesures d'hygiène classique : nettoyage, désinfection, désinsectisation.
Les mesures d'isolement, de quarantaine de nouveaux oiseaux prennent une importance toute particulière dans les pigeonniers sportifs (voyageurs ou races pures) en raison des nombreux contacts des oiseaux avec des sujets de l'extérieur à l'occasion des concours, des expositions et des achats d'oiseaux à l'extérieur. L'élevage industriel ou simplement pour la chair ne connaît pas ces problèmes ou à un bien moindre degré.
LA PROPHYLAXIE D'ÉLEVAGE
Avant d'aborder ce problème, il faut bien comprendre ce qu'est une maladie, sa transmission et les réactions de l'organisme de l'oiseau atteint. Une maladie, au sens où on l'entend en élevage, c'est‑à‑dire d'origine infectieuse ou parasitaire, est pratiquement toujours contagieuse. C'est le cas, de toutes façons, pour les grands problèmes qui concernent le pigeon : salmonellose, trichomonose, maladies respiratoires, ornithose.
Quand un oiseau atteint d'une maladie survit soit par guérison spontanée, soit par traitement, il en garde une immunité plus ou moins solide. Cette immunité, la femelle la transmet par l'oeuf aux jeunes pour une période limitée qui couvre les 2 à 3 premières semaines de la vie du pigeonneau. Chez cette espèce, elle est peut-être renforcée par cet allaitement comparable à celui des mammifères, car le lait maternel, au moins tout au début de la vie, apporte un supplément d'anticorps.
Le jeune reçoit donc une protection pour ses premiers contacts avec le milieu où il va vivre et il peut ainsi commencer à construire lui‑même sa propre immunité. Bien entendu, cela ne conduit pas à une protection totale et cette protection par les anticorps maternels n'existe pas pour la salmonellose car le pigeon adulte porteur de salmonelle dans l'intestin ne produit pas d'anticorps. Il n'en est pas moins vrai que, dans un élevage, il se crée dans la population une certaine résistance aux agents pathogènes qui y sont présents.
LES AGENTS PATHOGENES : NOTION DE SOUCHE
Ce n'est pas parce qu'un pigeon est immunisé vis‑à‑vis de la salmonelle ou vis‑àvis des trichomonas présents dans le pigeonnier qu'il sera à même de résister à toutes les salmonelles ou trichomonas. Il en est chez les microbes et les parasites comme chez les pigeons : un mondain et un pigeon paon sont tous deux des pigeons, pourtant quelle différence ! Une comparaison simple permet de mieux comprendre : vous élevez des gros mondains et votre voisin a protégé son jardin contre leurs incursions par un filet à larges mailles ; un beau jour, vous vous mettez à élever une petite race : elle passera à travers le filet et pourtant ce sont toujours des pigeons.
On comprend alors qu*une population peut être habituée à vivre avec certains agents pathogènes sans grand dommage sinon sans incident et que l'introduction d'un agent pathogène similaire, mais de souche différente, puisse causer une catastrophe ; l'inverse est également vrai et un pigeon venant de l'extérieur peut se trouver sans défense vis‑à‑vis des microbes qu'il trouve dans le pigeonnier où on l'introduit. A l'extrême, on peut voir ce pigeon être victime d'une trichomonose trouvée dans ce pigeonnier et les pigeons de ce pigeonnier être victimes d'une salmonellose apportée par le sujet étranger !
On voit tous les risques que représentent les achats fréquents d'oiseaux et le retour au pigeonnier des sujets ayant participé à des concours ou à des expositions ; alors que, dans les pigeonniers de consommation, les problèmes sanitaires se limitent au parasitisme et aux maladies respiratoires, on peut dire que 19 cas de salmonellose au moins, sur 20, sont observés dans les pigeonniers dits « sportifs ».
LE MODE DE CONTAGION
Il varie suivant les maladies et se ait selon les cas : par l'air (inhalation de poussières, gouttelettes), par l'eau, par le sol (excréments) ou par inoculation (piqûres d'insectes). Chaque maladie a son ou ses modes de transmission principaux :
‑ par l'air : maladies respiratoires et ornithose ;
‑ par l'eau (d'un même abreuvoir) : trichomonose ;
‑ par le sol et les fientes : salmonellose, vers, coccidiose et tuberculose ;
‑ par inoculation, variole.
Dans les expositions, le plus grand risque de contagion est par l'air, donc vis‑à‑vis des maladies respiratoires, sans parler de l'ornithose sans doute assez répandue dans ce type d'élevage pour ne pas présenter de risques (le problème des souches ne semble pas jouer pour l'ornithose comme pour la salmonellose ou la trichomonose).
Bien que les cages soient contiguës, la transmission de salmonellose est moins probable, de même celle de trichomonose, les abreuvoirs étant séparés.
L'introduction d'un oiseau dans un pigeonnier permet, par contre, tous les modes de transmission et cela pose la question de la quarantaine.
LA QUARANTAINE
Préconisée par certains, elle consiste à laisser tout nouveau sujet séparé des autres oiseaux pendant un temps déterminé avant son introduction dans le pigeonnier. C'est une mesure sage mais qui n'apporte pas de véritable garantie en pratique. Elle permet seulement, en effet, de déceler un pigeon qui serait en incubation d'une maladie, ce qui représente une éventualité assez improbable ; elle ne permet pas de déceler un simple porteur de germes ou de parasites qui, par définition, ne présente aucun signe particulier. La quarantaine n'apporte donc qu'une sécurité trompeuse, sauf si elle est assortie de traitements préventifs efficaces contre les affections les plus courantes, ce qui implique une durée de quarantaine relativement longue.
En conclusion, on peut dire que l'élevage sportif, avec ses mouvements continuels d'oiseaux, représente un maximum de risques sanitaires contre lesquels l'amateur a passablement de difficultés à lutter.
Pour en savoir plus, afin de toujours mieux conduire votre élevage
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L’ENTREE EN PONTE
VARIATIONS DE LA CONSOMMATION
On observe une modification de la quantité de nourriture absorbée, aussi bien par les poulettes sur le point de pondre, que par celle étant déjà entrées en période de ponte, Cette modification ne concorde pas avec le taux de consommation moyen du troupeau entier.
Pendant le mois qui précède son entrée en ponte, la poulette consomme une quantité à peu près égale de nourriture. Quatre jours avant la ponte du premier oeuf, la consommation baisse d'environ 20 % ; elle reste à ce niveau jusqu'à la ponte.
Durant les quatre premiers jours de ponte, la consommation quotidienne augmente rapidement ; elle continue à augmenter à un rythme plus modéré pendant environ quatre semaines. Passé ce cap, l'augmentation est plus lente.
Au regard de ces données. il paraît logique de suivre les recommandations des experts et d'augmenter la quantité de nourriture distribuée au moment où les premières poulettes entrent en ponte. Seules celles qui en ressentent le besoin augmenteront leur consommation.
Il convient d*accroître progressivement pendant une période de dix jours la quantité de nourriture distribuée au troupeau ; à la fin de cette période, le troupeau entier doit alors recevoir cette même ration augmentée, car à ce moment‑là un grand nombre de poulettes seront sur le point de pondre, et devront avoir suffisamment de nourriture à leur disposition.
AUGMENTATION DU POIDS VIF
Le poids vit moyen du troupeau commence à augmenter dès que les premières poulettes entrent en ponte. Les augmentations sont relativement importantes pendant les deux à trois mois suivants cette période, puis deviennent moins sensibles.
Nous pouvons donc conclure que la production d'oeufs exige un poids vif élevé ; les besoins nutritionnels des poulettes sont en augmentation durant cette période de gain de poids.
En étudiant chaque individu, nous remarquons que le poids vif augmente principalement pendant les deux ou trois semaines qui précèdent la ponte du premier oeuf, et la semaine qui la suit.
Le poids vif augmente ensuite très lentement pendant 10 à 12 semaines. Certaines poulettes peuvent même perdre du poids.
Souvent, les éleveurs tiennent compte de la courbe de gain moyen de poids vif du troupeau entier ; comme nous l'avons vu, elle ne correspond pas à la courbe de gain de poids vif des individus ; ceci justement parce qu'elle n'est qu'une moyenne.
Par exemple : à la fin de la troisième semaine de ponte, le troupeau comportera :
1) Des oiseaux n'ayant pas commencé à pondre, mais dont le poids vif augmente rapidement.
2) Des poulettes entrées en ponte dont le poids vif augmente à un rythme plus lent.
3) Des poulettes dont le poids vif n'a pas encore entamé sa courbe ascendante.
Les gains de poids avant et après le premier oeuf ne correspondent pas à l'augmentation ou à la réduction de la consommation alimentaire. Pendant les deux semaines qui précèdent la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire n'est pas en augmentation ; par contre. il y a un gain important du poids vif.
Après la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire augmente, tandis que le poids vif reste constant. ou peut même être en réduction pendant 10 à12 semaines.
Durant cette période, le taux de ponte est très élevé. Il est nécessaire, pour qu'elles atteignent le taux de ponte maximum pendant cette période, que le poids vif des poulettes augmente. L'augmentation de la consommation alimentaire est en relation avec un taux de ponte élevé, et non pas avec une augmentation de poids vif.
Un troupeau de poulettes en croissance sera obligatoirement composé d'individus de taille différente. Les poulettes les plus grandes entreront en ponte les premières et atteindront un poids déterminé au moment où le premier oeuf est pondu.
Au fur et à mesure que les plus petites entrent en ponte, elles atteignent un poids sensiblement égal à celui de leurs consoeurs plus précoces. Ceci tient en partie au fait que la période de croissance est relativement plus longue pour des pondeuses retardataires.
Même après l'entrée en ponte, toutes les poulettes n'auront pas le même poids vif. Parmi les poulettes productives. il y a des grandes, des moyennes, des petites.
Celles qui étaient les plus grandes durant la période de croissance seront les plus grandes adultes. celles qui étaient plus petites resteront plus petites que les autres pendant la période de ponte.
LES BESOINS EN CALCIUM SONT TRIPLES
Pendant la période de croissance. les besoins d'une poulette en calcium sont relativement faibles ; la ration de croissance comporte environ 0,9 % de calcium. Lors de l'entrée en ponte ces besoins sont presque triplés ; un supplément de calcium est nécessaire à la formation des coquilles des oeufs.
Le calcium passe directement de l'aliment dans la glande de l'oviducte responsable de la formation de la coquille ; il peut également être stocké dans certains os, principalement dans le canal médullaire du fémur ; des dépôts calcaires se forment également aux extrémités du fémur et sur le cortex ; ce calcium passe ensuite dans l'oviducte au fur et à mesure des besoins.
Évidemment lors de la formation d'une coquille, ces deux sources sont utilisées, car aucune des deux ne fournirait seule suffisamment de calcium.
Normalement des dépôts de calcium importants se forment dans les os juste avant la ponte du premier oeuf. De cette façon, la nature assure un stock de calcium suffisant pour la formation du premier oeuf et des suivants.
Ce n'est que durant les deux semaines qui précèdent le premier oeuf que se forme ce premier dépôt de calcium.
Pendant la première période de ponte, il est indispensable que les dépôts de calcium dans le squelette soient suffisamment importants, afin d'assurer un taux de ponte élevé. Cependant, il semble qu'une consommation excessive de calcium, soit pendant la période de croissance, soit pendant la période de ponte, puisse freiner la production.
Il convient donc de ne pas augmenter la quantité de calcium contenu dans la ration plus de 10 jours avant l'entrée en ponte des premières poulettes.
Les dépôts de calcium dans le squelette des premières poulettes risquent certes d'être réduit, mais les dernières poulettes souffriront moins que si elles en avaient consommé trop tôt et excessivement.
LE PROGRAMME D'ÉCLAIRAGE
Un taux de ponte élevé pendant les premières semaines dépend entièrement d'une augmentation de la durée d'éclairage. Elle stimulera la fonction de sécrétion hormonale de l'hypophyse ; les hormones à leur tour stimulent la glande ovaire, les ovules mûrissent et la production d'oeufs peut débuter.
En général, cette réaction à la modification du programme d'éclairage met de 7 à 10 jours, période nécessaire à l'ovule pour atteindre son développement entier. Le nouveau programme doit donc débuter environ 10 jours avant la ponte du premier oeuf.
Le décalage de sept semaines entre l'entrée en ponte des premières poulettes et celle des dernières implique qu'aucun programme d'éclairage ne saurait convenir a l'ensemble des oiseaux. Il convient donc d'augmenter la durée d'éclairage dès l'apparition du premier oeuf dans le troupeau.
Les premières poulettes à entrer en ponte souffriront de cette technique, la modification du programme d'éclairage ne produisant chez elles que peu de réaction hormonale ; mais les dernières ne souffriront pas d'une entrée en ponte avant l'établissement d'un poids vif convenable. L'application de cette technique a un autre avantage, car elle retarde l'entrée en ponte des poulettes précoces tout en avançant celle des poulettes retardataires.
L'augmentation de la consommation alimentaire est en relation avec un taux de ponte élevé, et non pas avec une augmentation de poids vif.
Une plus importante distribution de nourriture avant la modification du programme d'éclairage provoque des gains excessifs de poids vif, car l'ovulation n'est pas stimulée ; en revanche, le prolongement de la durée d'éclairage sans augmentation de la ration alimentaire provoquera une ovulation chez les poulettes ayant atteint la maturité sexuelle, mais le manque de nourriture se fera sentir dans la production des oeufs.
Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage,
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PREPARER LA MISE BAS
Durant la première période de la gestation, la femelle ne doit recevoir qu'une ration d'entretien d'adulte au repos ou être rationnée. Dans la seconde période, après constatation de l'état de gestation ‑ entre le 10e et le 15e jour après la saillie ‑ l'état de la reproductrice justifie des soins attentifs : ration plus riche et équilibrée ; éventuellement compléments alimentaires et vitamines ; éviter pendant cette phase la vaccination contre la myxomatose qui risque de perturber la fin de la gestation. Il convient aussi, rappelons‑le, de loger la femelle gestante dans un clapier tempéré et calme.
La boîte à nid dont l'emploi est obligatoire en cages métalliques, peut avantageusement être utilisée en élevage sur litière car elle apporte à la mère, en toute circonstance, un sentiment de sécurité qui facilite la mise bas, et aux jeunes la chaleur et la sécurité. En hiver, la boîte à nid reste relativement chaude, et protège notamment les nouveau‑nés des températures assez basses. En période de froid, on peut aussi faire accoucher les lapines dans des locaux chauffés, en entretenant une ventilation suffisante (sans courant d'air) pour éviter les mauvaises odeurs, et évacuer, notamment, le gaz d'ammoniac.
Il convient d'insister sur le rôle bénéfique, en toute saison, de la boîte à nid qui, en reproduisant d'assez près les caractéristiques du terrier ancestral, procure à la lapine, éternelle inquiète, une douce chaleur ainsi que la sécurité.
Il est préférable de ne mettre la caisse à nid à la disposition de la lapine que 4 à 5 jours avant la parturition, après avoir désinfecté la cage (à l'aide de la lampe à souder) ou la case par les moyens habituels. En effet, si l'on introduit la caisse à nid dans la loge 10 jours avant la date prévue pour la mise bas, comme le préconisent certains traités cunicoles, on constate que la paille (ou le foin) est rapidement rongé, et le nid souillé. Dans ce cas, l'éleveur est contraint de remplacer la boîte avant la mise bas. Or, nos reproductrices sont généralement des bêtes dociles qui ne se refusent pas à « coopérer », acceptent bien la caisse à nid, et l'utilisent sans réticence, même lorsqu'elle leur est présentée, parfois peu avant l'accouchement.
Avec la paille ou le foin placé dans la boîte (ou dans la loge) la mère en puissance fabrique un nid confortable qu'elle rend douillet et chaud en le garnissant de poils qu'elle s'arrache au cou et au ventre, dégarnissant ainsi ses mamelles pour permettre aux jeunes de s'en saisir plus facilement. Il est judicieux de garnir l'emplacement du futur nid d'une bonne épaisseur de paille (ou de foin) car la parturiante, surtout s'il fait froid, enfonce son nid au plus profond de la couche, risquant ainsi de déposer ses jeunes directement sur le fond de la caisse ou de la loge, sans protection au‑dessous. Cette remarque fait également ressortir la nécessité de curer les loges, avant la mise bas, car lorsque ce travail n'est pas effectué, très souvent, la femelle enfonce son nid dans l'épaisseur du fumier, et si le fond est humide d'urine, le nid est mouillé et les lapereaux sont souillés. Il est alors difficile de les sauver, même en intervenant sans trop tarder pour confectionner un autre nid. De tels incidents ne doivent pas se produire dans un élevage bien conduit !
Il est très important aussi, de mettre de l'eau propre à la disposition de la parturiante.
La mise‑bas a généralement lieu la nuit, par expulsion du foetus arrivé à terme. Les lapereaux naissent l'un après l'autre. Une bonne mère les dépose un à un dans le nid qu'elle a préparé, après les avoir nettoyés en les léchant, puis absorbe le placenta et fait enfin sa toilette.
Lorsqu'une lapine dépose ses jeunes au hasard dans sa loge, et semble les abandonner, c'est souvent parce que l'instinct maternel ne s'est pas encore éveillé, sous la poussée du lait. Il ne faut guère espérer que la lapine répare son erreur, et les nouveau‑nés exposés à l'air ne tardent pas à mourir de congestion. Aussi, lorsque la mise bas a lieu dans ces conditions, au milieu de la nuit ‑ à moins que l'éleveur ne veille auprès de la parturiante ‑ la portée est perdue. C'est pourquoi tant d'éleveurs avisés, sans s'imposer des veilles qui, dans un élevage quelque peu important, seraient continuelles, visitent les femelles en instance de mise bas aussi tard que possible, et tôt le matin, afin d'intervenir au besoin. Dans le cas en cause, on peut avec quelque chance de succès procéder de la façon suivante : éloigner la lapine pendant 1 ou 2 heures (les petits n'éprouvent pas encore vraiment le besoin de
s'alimenter), confectionner, si c'est nécessaire, un nid confortable ; y placer avec soin les jeunes. Lorsque la mère est replacée dans son nid, elle s'intéresse alors généralement à ses petits, l'arrivée du lait s'étant manifestée.
La mise bas a généralement lieu après une gestation de 32 jours, mais elle peut être avancée ou reculéee, selon la race et le nombre de jeunes attendus. Lorsque la portée est nombreuse (11 lapereaux et parfois plus), la naissance a lieu à 30 ou 31 jours, tandis qu'avec de faibles portées, elle peut se produire à 33 ou même 35 jours.
Le poids des jeunes à la naissance est d'autant plus faible que leur nombre est plus important, la surface de placenta pour chaque embryon étant plus réduite et, partant, leur alimentation moins forte.
La prolificité est, par ailleurs, d'une façon générale, fonction de la taille de la race. Les petites races ne donnent souvent des portées 5 à 6 jeunes ; les races géantes, comme le géant des Flandres, peuvent donner naissance à 4 ou 5 jeunes.
A remarquer qu'il n'est pas rare que dans une portée très nombreuse, la mère mange quelques jeunes, ceux en surnombre, laissant un nombre de jeunes correspondant à une portée normale. Il peut arriver également que ce genre de cannibalisme soit dû à une carence en minéraux, calcium et phosphore srtout.
Il peut aussi se produire qu'une femelle, notamment une jeune, ou encore une femelle soumise à une production intensive, confectionne un nid sans le garnir de poils et y dépose cependant ses petits. Il convient alors, après avoir retiré la lapine de sa loge, de lui prélever du poil (l'épilation est aisée lorsque la lapine vient d'accoucher) et d'en feutrer convenablement le nid. On replace ensuite la mère dans sa case en lui offrant une friandise pour la rassurer. Cependant, s'il s'agit d'une bête nerveuse, il est sage de la laisser éloignée de son nid pendant environ une heure, et de ne la rapprocher de ses petits que quand elle est apaisée.
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PRINCIPALES CAUSES DE MORTALITE
DU PIGEONNEAU AU NID
A l'origine de la mortalité, il y a pratiquement toujours une contamination par les parents. Cette contamination n'est pas évidente pour l'éleveur car les adultes peuvent être porteurs d'une maladie sans paraître atteints : c'est le cas dans la Trichomonose, la Colibacillose et souvent dans la Salmonellose.
La Trichomonose est une des maladies fréquentes du pigeonneau au nid. Comme celui‑ci est contaminé par ses parents, il arrive que seules soient atteintes les couvées de certains couples. A propos de cette affection, rappelons que :
‑ le traitement du pigeonneau malade peut se faire avec des comprimés; cependant, ce traitement est souvent difficile en pratique ;
‑ le seul traitement conseillable est celui des adultes afin de les débarrasser de leurs trichomonas dont ils sont porteurs. Selon la gravité et l’extension de la maladie, divers cas sont possibles :
1er cas ~ la maladie est tellement sévère que vous n'arrivez pas à élever de jeunes. Faites un traitement de 10 jours à dose forte suivi, 15 jours plus tard, d'un traitement à dose faible que vous renouvellerez chaque mois. Donnez beaucoup de vitamines, et demandez‑vous si d'autres causes d'affaiblissement n'interviennent pas dans votre élevage (vers, coryza, notamment).
2èrne cas : les jeunes atteints de trichomonose sont fréquents dans votre élevage, Faites un traitement de 15 jours à dose faible une fois par mois, tout en donnant des doses doubles de vitamines deux fois par semaine. Espacez ces traitements lorsque vous constatez la disparition de la maladie mais reprenez‑les au même rythme si des cas réapparaissent.
3èrne cas : vous avez parfois des jeunes atteints de trichomonose. Contentez‑vous de trois ou quatre traitements par an à dose faible; donnez régulièrement des vitamines.
4ème cas : vous ne constatez pratiquement jamais de trichomonose. Pourquoi traiter ? Contentez‑vous de deux traitements préventifs par an et d'une bonne hygiène géné rale : vitamines et vermifuges.
En ce qui concerne la Salmonellose, précisons seulement qu'il ne faut pas la voir partout. Il est bien rare que des pigeonneaux soient atteints de salmonellose sans que, de temps à autre, on n'observe pas de lésions d'arthrite chez les adultes (mal d’aile, boiteries). Le traitement du pigeonneau est impossible et il faut avoir recours aux mesures générales chez les reproducteurs.
La Colibacillose peut causer des morts en coquille et des mortalités au nid avec diarrhées. Les adultes en sont souvent porteurs, surtout ceux atteints de maladies respiratoires. L'ceuf est souvent contaminé à travers la coquille et la désinfection des oeufs par les ammoniums quaternaires (trempage rapide dans une solution à 1 pour 1000) est souvent utile.
La Coccidiose, redoutée à tort, est rare à cet âge mais un traitement mixte CoccidioseColibacillose, peut présenter un intérêt.
Enfin, il arrive que des nourriciers trop pressés d'entamer une nouvelle couvée, aient tendance à négliger leur progéniture qui peut alors mourir de froid. Il s'agit là d'un simple accident dont le responsable est presque toujours le mâle.
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Poule HOUDAN
CE QUI PEUT INFLUENCER LA PONTE
Influence de l'alimentation
Pour autant qu'elle en soit génétiquement capable, une poule ne peut fournir un nombre important d'oeufs que si elle reçoit en permanence une ration alimentaire équilibrée, avec notamment un taux de protéines de qualité de l'ordre de 16%, et un apport suffisant en vitamines et minéraux.
Une perturbation
La perturbation qui provient d'un traumatisme, c'est‑à‑dire une lésion interne ou externe provoquée par la violence, l'effroi ou le déplacement des volailles, le changement d'habitat, cause un arrêt de ponte.
Le fonctionnement de l'ovaire est entravé par ces incidents. Il suffit qu'un chien inconnu passe à travers un troupeau de pondeuses qui s'affolent, pour que la ponte tombe de 50 % dans la semaine ; les poules les premières affectées sont celles qui ont pondu ce même jour.
L'accès des poulaillers doit être défendu à toute personne étrangère au service. Toute personne qui approche les poules doit être éduquée, formée au travail particulier de l'entretien des bâtiments et du matériel d'élevage, et avoir un caractère doux.
L'envie de couver
La pondeuse se repose après avoir donné une série d'oeufs ; son instinct peut la pousser à couver. Nous avons remarqué que les meilleures pondeuses d'hiver sont les couveuses, celles qui persistent à rester sur le nid, leur dernier oeuf pondu, la série étant épuisée.
Il s'agit pour l'aviculteur de s'en rendre compte et d'employer les moyens ordinaires pour découver la poule, moyens qui, encore une fois, ne sont pas ceux que la tradition nous a légués, c'est‑à‑dire d'enfermer la poule dans un endroit obscur et sale, privée de nourriture. Il faut, au contraire, l'enfermer dans une cage (il serait préférable de pouvoir la lâcher dans un bon parquet bien ensoleillé où elle ne trouverait pas de nid pour se cloîtrer) munie d'un plancher à claire‑voie et exciter son appétit par des friandises, des verdures succulentes. Beaucoup de ces couveuses recommenceront leur ponte avant la quinzaine, et ne subiront pas une mue partielle qui marque, d'ordinaire, un arrêt de ponte.
Veillez à la propreté de la cage, car les déjections appellent la vermine, et les poules couveuses sont souvent particulièrement infestées en peu de temps à cause de leur immobilité.
Les parasites et les maladies
Nous avons déjà étudié les facteurs nombreux qui concourent à créer une constitution vigoureuse, une puissance fonctionnelle normale. Il ne faut faire aucun effort d'imagination pour comprendre les ravages qui seront occasionnés par les parasites internes et externes, les maladies telles que : le coryza, la coccidiose, la typhose... qui, toutes, s'attaquent à la vitalité de l'oiseau. Il est donc impérieux d'écarter ces fléaux de l'élevage par tous les moyens que l'art thérapeutique inspirera.
Des poulettes qui auront souffert d'une attaque de coccidiose, n'atteignent pas la moyenne de ponte d'hiver : les poulaillers où le coryza sévit en permanence à cause de leur mauvaise ventilation, absence de lumière, infection du parquet par une litière malodorante et humide.... ces maisons de ponte n'hébergeront jamais avec succès des pondeuses de qualité.
Le jour
La lumière solaire est indispensable à de nombreux êtres vivants et davantage à ceux auxquels on impose un travail physiologique intense.
Il faudrait que les pondeuses puissent bénéficier d'exercices en plein air par tous les temps, à fortiori quand le soleil brille en hiver.
Si l'organisation de l'élevage ne permet pas de lâcher les poules dans un parquet extérieur, il serait souhaitable que l'éleveur installe au moins un solarium ; dans un hangar à front ouvert profond de cinq mètres au minimum, les pondeuses trouveront un bain de sable, de la paille fraîche en abondance dans laquelle elles pourront gratter tout le jour, leur ration de verdure, beaucoup d'air frais ; elles se sentiront alors comme en serni‑liberté. A notre avis, le solarium est le complément indispensable au poulailler de claustration.
L'humidité
La litière humide affecte beaucoup la ponte, cause des ophtalmies et propage nombre de maladies. Remarquez l'allégresse dans le troupeau le jour d'une nouvelle distribution de litière bien fraîche.
Le temps humide influence moins les sujets habitués à vagabonder dans un pré bien tondu où il n'y a pas de mares d'eau ni d’endroits boueux. L'oiseau en exercice au grand air ne souffre pas de ces conditions humides, il se défend bien, et il n'a pas froid aux pattes s'il n'est pas malade.
Le logement
Le confort est nécessaire à la pondeuse mais il ne faut pas tomber dans l'excès contraire, ne serait-ce que pour éviter des dépenses inutiles.
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