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    HYGIENE ALIMENTAIRE ET PROPHYLAXIE EN CUNICULTURE

     

    L’importance de l’hygiène alimentaire est énorme ; elle doit être physiologiquement équilibrée et zootechni­quement optimale afin de satisfaire à toutes les exigences des animaux dans leurs di­verses conditions physiologiques, leur âge, etc.

    Il faut aussi apporter en plus des concen­trés, une certaine quantité de fourrage gros­sier (foin de pré avec graminées ou paille, d'avoine de préférence) pour assurer le vo­lume et la quantité de cellulose nécessaire, surtout aux femelles en gestation ou allai­tant, afin d'activer le mouvement péristalti­que de l'intestin et éviter aussi les trou­bles gastro‑intestinaux trop fréquents lors­qu'on se limite aux concentrés.

    L'optimum alimentaire serait réalisé si on pouvait disposer de divers types d'aliments, selon les nécessités physiologiques des animaux (gestation, allaitement, croissance, engraissement) mais hélas, ce qui est idéal en théorie n'est pas applicable en pratique, surtout en élevage intensif.

    Il est donc nécessaire de recourir à un aliment unique. On essaie de faire en sorte qu'il contienne les protéines nécessaires dans le pourcentage voulu, et qu'il puisse être administré sans dommage. Il ne faut pas oublier, qu'outre les facteurs généti­ques, la productivité est lagement condition­née par le milieu. Ceci nous est prouvé par les mauvais résultats déplorés par des éle­veurs qui avaient pourtant importé des su­jets appartenant à de nouvelles races aux caractères exaltants.

    Les éleveurs ne tiennent pas assez compte des différences de conditions entre les élevages d'où proviennent ces animaux et ceux où ils les placent.

    L'ambiance, le milieu, ce sont les condi­tions du macroclimat (température, humidité, lumière) et celles du microclimat (lieu où vit l'animal).

    S'il est vrai que le premier influe sur tou­tes les fonctions physiologiques et biologi­ques des organismes, il n'est pas moins vrai qu'elles sont aussi influencées, plus di­rectement et rapidement même, par le mi­croclimat. Donc le logement est très impor­tant et devra être étudié (cubage, aération, éclairage).

    Parler de thérapie et prophylaxie est en­treprise difficile étant donné l'ampleur du sujet : si c'était possible, il faudrait n'avoir jamais à soigner mais plutôt à prévenir. Dans les petits ou moyens élevages où l'on ne tient pas compte de la main‑d'oeuvre, on peut employer n'importe quel système : voie parentérale, dans l'eau de boisson, dans l'aliment.

    La prophylaxie se divise en :

    ‑ Prophylaxie directe, c'est‑à‑dire celle qui  met en oeuvre tous les moyens de lutte qui agissent directement sur l'agent infectieux.

    Elle comprend : la chimioprophylaxie qui, par des doses inférieures aux doses théra­peutiques essaie de prévenir les infections. Et aussi les abris rationnels, bien installés, la lutte contre les rongeurs, porteurs d'in­nombrables germes pathogènes. La désin­fection contre les mouches et moustiques qui véhiculent la myxomatose, la désinfec­tion et bien d'autres précautions d'usage courant que les éleveurs connaissent bien.

    ‑ Prophylaxie indirecte : c'est elle qui tend à augmenter les défenses organiques du lapin contre les agents infectieux. Par exemple la vaccination.

    Une caractéristique des élevages inten­sifs est la typhlite qui, avec la coccidiose, représentent les maladies gastro‑entériques du lapin les plus répandues.

    La typhlite, longtemps confondue avec l'entérite mucoïde est plus fréquente aussi­tôt après le sevrage. Il semble que certai­nes races et hybrides soient plus résistants à cette maladie. De toutes façons, les cau­ses qui favorisent le développement de cette affection sont d'origine alimentaire : sevrage trop précoce, fourrages et aliments moisis, ration pauvre en cellulose, maladies entériques pré‑existantes (coccidioses).

    En conclusion : avec une bonne hygiène alimentaire, sevrage pas trop précoce, ali­ment et fourrage de bonne qualité et bien conservés, pourcentage de cellulose con­venable, la vaccination et une méthode cor­recte de prophylaxie, on considère que les pertes causées par les troubles gastro‑intestinaux peuvent être considérablement réduits.

    Le choix des races et de leurs produits de croisement, la modernisation des clapiers, le perfectionnement des installations contre les maladies, une qualité optimum de l'ali­mentation, ce sont là des dogmes qui rè­glent la bonne marche de l'élevage.

    Les exigences actuelles imposent à l'éle­veur l'abandon de certaines vieilles théories dépassées et lui indiquent les voies du pro­grès qui, surtout pour les élevages, ouvre de nouvelles frontières.

    Aujourd'hui, c'est déjà demain, le futur devient présent car en zootechnie aussi, toute innovation est vouée au vieillisse­ment.




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                              LA CONSOMMATION D’EAU DE BOISSON

    DEPEND DE NOMBREUX FACTEURS

    Il existe des être vivants qui peuvent se passer de lumière ou d'oxygène. Il n'y en a cependant pas un qui puisse, avec le temps, se passer d'eau. Les volailles, dont 70% du poids corporel sont constitués par l'eau, n'échappent évidemment pas à cette règle et doivent ingérer en moyenne des quantités d'eau deux fois supérieures à celles de la nourriture.

    L'utilisation de l'eau de boisson, de celle contenue dans les aliments et la formation d'eau au cours des réactions chimiques sont les trois voies par lesquelles l'organisme des volailles peut être alimenté en eau.

    La consommation d'eau de boisson dépend de nombreux facteurs

    La consommation d'eau de boisson est influencée par de nombreux facteurs : la race, le sexe, l'âge, la consommation d'aliments et le poids corporel, la composition des aliments, les systèmes d'abreuvement et le goût de l'eau, la température ambiante et la température de l'eau de boisson, l'état sanitaire des animaux, leur stade physiologique (puberté, moment de l'ovulation de la ponte), les performances de ponte.

    ... Elle varie avec le sexe...

    La consommation d'eau des poules pondeuses est supérieure à celle des poulets à âge égal. Or, d'après certains chercheurs, ce n'est pas seulement la quantité totale d'eau ingérée, mais également le fractionnement de son ingestion au cours de la journée qui est influencée par le sexe, en relation avec la production d'oeufs : la courbe de consommation d'eau par les mâles se caractériserait en effet par un pic en début de matinée, alors qu'un troupeau de pondeuses s'abreuve selon un rythme marqué par deux maxima, l'un au moment de la distribution de l'aliment, l'autre en fin d'après-midi ou quelques heures avant l'extinction de l'éclairage. Cependant, ces observations sont infirmées par de nombreux auteurs qui signalent également chez les poulets deux pics de consommation d'eau.

    .... Avec l'âge et le poids...

    Le besoin total en eau augmente avec l'âge, mais rapporté au poids corporel, il diminue.C'est ainsi que, selon certains auteurs, la consommation d'eau du jeune poussin est de 0,45 g par g de poids corporel à l'âge de 1 semaine et de 0,13 g de poids corporel à l'âge de 16 semaines.

    ... Avec l'alimentation...

    Les consommations d'eau et d'aliment sont étroitement liées ; c'est pourquoi tous les effets sur la consommation d'aliment (âge et poids corporel par exemple) sont également liés indirectement à celle de l'eau.

    Une expérience a montré que la consommation d'eau diminue considérablement lorsque l'aliment est retiré aux animaux et qu'inversement, une restriction de l'abreuvement s'accompagne d'une diminution de la consommation alimentaire (moins forte cependant). Chez les poussins d'un jour, il semble que le mécanisme de la soif ne s'établisse que lorsqu'ils se sont alimentés pour la première fois.

    Les animaux âgés de 8 semaines ont une très grande résistance à la famine et leur capacité de survie est mise en évidence par le fait qu'à la suite d'une privation d'aliment complète et durable, la consommation d'eau diminue d'abord rapidement, puis, après 11 jours augmente lentement pour atteindre au bout de 18 jours son niveau normal. Sous des températures normales, le rapport quantité d'eau consommée/quantité d'aliment sec consommée s'établirait autout de 1,6/1 pour les poulets de chair et entre 2,0/1 et 2,5/1 pour les pondeuses.

    ... Avec la composition de l'aliment...

    Le besoin en eau varie dans le même sens que la teneur en matière sèche de l'aliment, sa richesse en protéines brutes, sa teneur en énergie, la part prise par des composants tels que la mélasse ou le sel.

    ... Avec les systèmes d'abreuvement et le goût de l'eau...

    Aussi bien que les systèmes d'abreuvement eux-mêmes, le "goût" de l'eau a une influence sur la consommation.

    D'après Tüller, la consommation d'eau journalière de pondeuses abreuvées par des pipettes serait de 20% inférieure à celle constatée avec des abreuvoirs à niveau constant. Les reflets lumineux et le mouvement de l'eau entraîneraient les animaux au gaspillage alors que par ailleurs les excitations lumineuses stimulent la consommation d'eau et d'aliment des volailles.

    Cette observation peut être rapprochée de celle signalée par Andrews selon laquelle les abreuvoirs "goutte à goutte" avec lesquels sont obtenues des indices de consommation égaux à ceux réalisés avec des abreuvoirs de type linéaire ou circulaire, amènent à des poids corporels légèrement inférieurs.

    D'autre part, il semble qu'une eau chargée en matières minérales soit bue plus abondamment qu'une eau normale et puisse conduire à des troubles.

    ... Avec la température...

    Les différences de température ambiante ont une influence particulièrement importante. C'est ainsi qu'à 32° C, les pondeuses boivent deux fois plus qu'à 16°C. La consommation alimentaire décroît lorsque la température s'élève alors que celle d'eau de boisson augmente. Les jours de fortes chaleurs, les pondeuses pourraient boire jusqu'à 665 ml par jour alors qu'à une température optimale cette consommation se situe entre 250 et 300 ml.

    La température de l'eau de boisson dépend également de la température ambiante. Dans des conditions de températures élevées, on peut chercher à augmenter la consommation alimentaire en refroidissant l'eau de boisson ce qui a pour effet d'augmenter le besoin en énergie (pour maintenir constante la température corporelle) des animaux. Leeson et Summers ont montré que par rapport à une température d'eau de boisson de 35°C, un refroidissement à 2°C augmentait la consommation d'aliment de jeunes pondeuses de 15% et leurs performances de ponte de 12%.

    Ce refroidissement nous semble cependant excessif et une température de 10 à 12% C semble par contre pouvoir être exploitée favorablement.

    A l'inverse, lorsque la température ambiante est faible, il est possible d'économiser sur l'aliment en réchauffant l'eau vers 30°C.

    ... Avec la ponte

    Chez les pondeuses, la consommation d'eau pendant la période de production est en grande partie dépendante des performances de ponte et varie au cours de la journée en fonction du moment de l'ovulation et de la ponte. Des essais réalisés par Mongin et Sauveur (INRA) ont montré que les besoins en eau augmentait considérablement juste après la ponte. Ce phénomène serait à mettre sur le compte de mécanismes hormonaux.

    D'après certains auteurs, la chute de consommation constatée au moment de l'ovulation serait elle-même à rapprocher de l'activité nidatoire.

    Autres sources d'eau

    L'oiseau a également la possibilité de se procurer de l'eau à partir de l'aliment. Les rations ont généralement une teneur en eau voisine de 10% et cette possibilité est donc accessoire.

    L'eau résultant de réactions chimiques internes (oxydations) représenterait, d'après Robinson, environ 15% de la consommation totale d'eau des volailles. AInsi, lors de l'oxydation des graisses, des hydrates de carbone et des protéines corporelles, seraient libérées respectivement 1,07 g. 0,55 g. et 0,41 g d'eau par gramme de ces nutriments.

     Un matériel d'abreuvement adapté aux besoins

    Le poulet doit pouvoir s'abreuver en mangeant. Même s'il acquiert avec l'âge des facultés exceptionnelles de survie en cas de privation d'eau, même si certains sujets sont génétiquement moins sensibles, une restriction de 20 à 50% par rapport à la normale, trois fois par jour pendant une demi-heure entraîne par exemple une hausse de l'indice de consommation et une baisse de la vitesse de croissance des poulets de chair.

    Chez les pondeuses, une telle restriction de la durée d'abreuvement peut, quant à elle, provoquer une baisse des performances de ponte (poids des oeufs et épaisseur de la coquille notamment) et à long terme de la mortalité.

    Aussi le matériel d'abreuvement doit-il constamment pouvoir faire face aux besoins des animaux. Son utilisation doit être raisonnée en fonction du rationnement alimentaire des volailles.

    D'une façon générale, il faut cependant veiller à :

    - ne pas avoir trop d'animaux par abreuvoir ou une mauvaise répartition de l'abreuvement ;

    - une bonne accessibilité des abreuvoirs (disposition, réglage en hauteur) ;

    - maintenir une bonne alimentation en évitant la formation de bulles d'air, de bouchons...

    Pour peu de frais, vous ne pourrez alors avoir qu'à vous féliciter d'une amélioration des performances de production.


     

     


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  •                                 L'ELEVAGE DU DIAMANT DE GOULD

     

    Suite aux observations du Gould dans son milieu naturel, nous pouvons dire que ce sont des oiseaux qui ont un grand besoin de chaleur, de lumière, de soleil et de calme. Leurs pires ennemis se nomment humidité, obscurité, courants d'air et stress. Ajoutons, ceci est valable pour tous les oiseaux, qui ont également besoin d'une nourriture équilibrée, riche en vitamines et très variée.

    Conseils pour l'achat

    L'éleveur qui a l'intention d'acquérir des Goulds doit tout d'abord réfléchir où ache­ter. Loin de nous, l'idée de critiquer les oiselleries et autres marchands d'oiseaux, mais l'idéal est de trouver un éleveur ama­teur " à la hauteur." Prenez rendez‑vous chez cet éleveur et demandez à visiter son éle­vage. Inspectez le local d'élevage. Un bon local doit être un lieu agréable où vous vous sentirez à l'aise. Il doit être clair, lumineux, sec, à l'abri des courants d'air.

    Avant de procéder à l'achat, observez les oiseaux. N'achetez que des sujets dont les couleurs d'adulte sont achevées et qui en plus possèdent un bon dessin ainsi qu'une robe lisse et brillante. En aucun cas n'achetez un oiseau qui n'a pas ter­miné sa mue. Le simple stress de la cap­ture et la prise en main, les fluctuations de température lors du transport bloqueront cette mue pour une longue période et ne vous amènera que désillusions.

    Choisir un oiseau sain

    Examinez les yeux, ceux‑ci doivent être clairs et brillants. Attention surtout au cloa­que qui doit être propre et sans excréments. Les oiseaux qui ont les plumes sales autour du cloaque sont des oiseaux malades ou en tout cas pas en pleine forme. Désinté­ressez‑vous de ceux qui font la boule ou qui sont somnolents. Demandez à prendre l'oiseau en main, un oiseau en par­faite santé est bien rond au toucher et il aura tendance à vous piquer les doigts. Soufflez sur les plumes de l'arrière train afin de vérifier si le cloaque est propre et si le ventre est bien rose. N'achetez pas des oiseaux au ventre gonflé ou au bréchet trop tranchant. N'achetez donc des oiseaux que s'ils possèdent toutes ces bonnes carac­téristiques et dites‑vous bien que les dia­mants de Gould sont bien plus robustes que certains veulent bien prétendre. Mé­fiez‑vous des beaux parleurs. Une chose est certaine, ce ne sont pas les Goulds qui sont chétifs, mais ce sont les "mauvais éle­veurs" qui les rendent chétifs.

    Informez‑vous

    Vérifiez ensuite la température du local, vous veillerez à ce qu'ils retrouvent chez vous cette température, du moins pendant une période d'acclimatisation. Informez-vous encore sur la nourriture (mélange de graines, pâtée, nourriture animale, verdure, vitamines, médicaments ... ), enfin sur les caractéristiques génétiques des oiseaux (purs ou porteurs), sur les caractéristiques des parents. Et surtout, renseignez-vous pour savoir s’il s’agit de l'élevage naturel ou par les moineaux du Japon.

    Logement des Goulds

    Les diamants de Gould ne devraient ja­mais être logés dans une volière commune surpeuplée. Ils ont besoin de beaucoup de calme, de repos. Ils se sentent mieux à leur aise avec seulement quelques congé­nères. La surpopulation perturbe le calme dont les Goulds ont besoin, elle engendre le stress, lequel favorise l'affaiblissement avec la maladie comme conséquence. Pendant les mois d'hiver, les Goulds doi­vent disposer d'un local chauffé. Au cours de la reproduction la température doit être maintenue aux environs des 20 degrés  alors que pendant la période de repos une température de 10 degrés est suffisante. On surveillera d'encore plus près que la température,  le pourcentage d'humidité. Celui‑ci devrait être toujours inférieur à 70 %.  Beaucoup de Goulds périssent à cause d'un degré d'humidité trop élevé.  Des Goulds qui vivent et se reproduisent en volière extérieure, cela se fait de plus en plus. Le tout est une question d'acclimatisation et de robustesse des oiseaux. Que ce soit en local chauffé ou en volière extérieure, trois critères restent pri­mordiaux : maximum de lumière, absence de courants d'air, et taux d'humidité à sur­veiller.

               La nourriture

    Ce serait une utopie que de vouloir faire vivre des Goulds avec uniquement un mé­lange pour exotiques et de l'eau claire.

    En plus du bon mélange pour exotiques, l'éleveur veillera de fournir une nourriture riche en vitamines et très variée. A titre in­dicatif nous donnons ici la recette Michel Veya de Courfaivre (Suisse), et la mé­thode Guillaume Timmermans  (Bel­gique).

      Recette "Veya"

    ‑ Mélange de graines: 1/3 de millet blanc + 1/3 d'alpiste (= millet plat) + 1/3 mélange pour exotiques du commerce.

    ‑ Pâtée du commerce avec adjonction de vitamines, sel de calcium, graines germées et couscous. Cette pâtée est distribuée 2 à 3 fois par semaine.

    ‑ Millet en grappe (une grappe par jour).

    ‑ Eau fraîche renouvelée journellement.

    Méthode "Timmermans" ‑ Bon mélange pour exotique du commerce.

    ‑ Dans bacs séparés alpiste, millet du Ja­pon, autre millet et semences de graminées (pâturin, ivraie).

    ‑ Millet en grappe mi‑mûr (culture person­nelle),

    ‑ Pâtée maison.

    ‑ Mouron, cresson, épinard, endive, choux frisé.

    ‑ Oeufs de fourmis, pinkies.

    N.B. : pas de vitamines synthétiques, l'éleveur estimant qu'une nourriture aussi variée (spécialement le millet en grappe mi‑mûr) et la lumière du soleil apportent suffisamment de vitamines.

                  Elevage naturel ou avec des parents nourriciers

    Pour de nombreux éleveurs, des oiseaux élevés d'une manière naturelle (par leur propre parent) sont beaucoup plus robus­tes que ceux qui ont été élevés par des parents nourriciers en l'occurrence des moineaux du Japon.

    En se servant, génération après généra­tion, de moineaux du Japon comme parents adoptifs, les éleveurs ont, du moins en partie, inculqué aux Goulds "le type de com­portement des moineaux". En d'autres ter­mes, toute activité typique des Goulds, com­portement du couple, nidification ou ma­nière d'élever les jeunes, tout cela est retiré aux Goulds dès leur naissance. Les moineaux du Japon ont non seulement une autre façon de nourrir, mais également une autre façon de vivre. Ainsi les jeunes moi­neaux du Japon sont sevrés vers le 30ème jour alors que les jeunes Goulds le sont seulement vers 40 jours.


    Attention à la nourriture

    Il est fréquent que les parents adoptifs ne nourrissent que très peu les jeunes Goulds à partir du 30ème jour  alors que c'est justement le moment où la nourri­ture est d'une grande importance. Ce man­que de nourriture constituera un frein dans le développement ultérieur des jeunes Goulds. Armé de patience et de persévé­rance tout éleveur devrait, sauf dans de ra­res cas donner une préférence à l'élevage naturel.




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    Nette rousse mâle.


    LA COUVAISON CHEZ LES PALMIPEDES D’ORNEMENT

     

    Lorsque les oeufs sont déposés dans le nid, la femelle se met à couver. Le mâle se charge de la surveillance et ne couve pas lui-même, à l'exception du cygne noir dont le mâle relaye la femelle sur le nid.

    Les oies et les canards garnissent leurs nids de duvet, que la femelle s'arrache. Les cygnes garnissent aussi leur nid, mais n'uti­lisent pas de duvet. Au cours de la couvai­son, il ne faut pas s'approcher du nid, ni de son entourage immédiat. Après 24‑27 jours de couvaison, selon l'espèce, on peut voir à l'attitude de la couveuse, que les pous­sins sortent des oeufs. Elle se tient " plus haut " sur son nid, et change souvent de position. Les poussins viennent au monde les uns après les autres, et sèchent en quelques heures sous les plumes chaudes et protectrices du ventre de la femelle.

    Le contact avec les plumes de la mère imprègne le duvet des poussins de substance grasse et le rend imperméable. Des pous­sins en bonne santé sont très vifs et veu­lent immédiatement aller sur l'eau ; ce n'est qu'avec grande peine qu'on peut retenir les premiers nés de gagner leur élément na­turel. Dès que le dernier poussin est com­plètement sec, toute la famille s'empresse d'aller sur l'eau et très vite les petits ap­prennent à profiter de tout ce que l'eau of­fre en infusoires et en plantes. Sous la sur­veillance vigilante des parents, ils explo­rent leur entourage et s'en vont ensuite se reposer sur terre de toutes ces émotions. Les petits des cygnes et les oisons pren­nent encore assez longtemps leur repos dans leurs vieux nids, mais les canetons l'abandonnent définitivement.

    Les poussins des oiseaux aquatiques d'ornement apprennent très vite à se nour­rir dans la mangeoire de leurs parents. Pour les canetons, cette mangeoire ne doit pas avoir de rebords trop hauts, car cela empê­che les petits d'atteindre la nourriture.

    En plus du mélange de grain servi aux parents, on donnera aux oisons et aux pous­sins des cygnes des granulés adaptés, du maïs concassé et du millet ; ils sont très friands d'herbe coupée, d'algues et autres plantes aquatiques, ainsi que de pain ras­sis ramolli à l'eau.

    Les poussins des canards d'ornement raffolent d'oeufs de fourmi et de biscottes émiettées, ramollies à l'eau. Autant que possible, il faut éjointer les oiseaux dans les premièrs jours de leur vie.

    Quand le plumage des jeunes adultes aura remplacé le duvet des poussins, les oiseaux peuvent être définitivement sépa­rés de leurs parents.

    Chez certaines espèces de canards d'or­nement, le mâle devient très jaloux après l'éclosion et il est indiqué de l'éloigner pour un temps du bassin où se trouve la mère et ses petits. Il ne faut cependant pas le faire avant l'éclosion car, par sa surveillance et les cris d'avertissement qu'il lance à l'ap­proche d'un danger, il rend à la femelle des services naturels inestimables. Surveiller le nid et accompagner la femelle au cours de sa détente quotidienne fait partie du mode de vie naturel des mâles des oiseaux aquatiques d'ornement pendant la couvai­son, et la femelle en a besoin ; ce mode de vie ne doit pas être altéré par le retrait pré­maturé du mâle.

     

     


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