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    DES POULES TOUJOURS EN FORME

    Faire produire les poules en toutes sai­sons est un souci permanent pour l'avicul­teur. Cela n'a l'air de rien et certains disent que les «poules pondent par le bec» et con­cluent qu'avec une nourriture abondante tout doit aller très bien.

    Bien sûr, nous n'en sommes plus, en éle­vage spécialisé tout au moins, à croire que la meilleure nourriture est le grain et nous savons qu'un ALIMENT complet est indispen­sable. Cependant ce n'est pas tout, et il faut considérer une quantité d'autres facteurs qui peuvent grignoter le bénéfice d'une saison de ponte. Ces facteurs sont d'origines mufti­ples.

    LES CONDITIONS DE LOGEMENT

    Elles peuvent jouer un rôle important; il faut penser que des locaux insuffisamment éclairés, ce qui est fréquent quand il s'agit de bâtiments transformés en poulaillers mais non concus pour cet usage, peuvent être cause d'une moindre production ; une aéra­tion correcte, des mangeoires en nombre suffisant, des abreuvoirs propres, une litière sèche sont des éléments de confort auxquels vos poules sont sensibles et leur satisfaction se manifeste par une meilleure production.

    LES MALADIES

    Elles sont, en général, considérées comme les grandes responsables, parfois à tort ; bien entendu, si vous entendez vos poules «ron­fler», éternuer, il n'y aura pas à mettre en doute les maladies respiratoires et vous êtes menacé d'une baisse de ponte grave si vous n'intervenez pas immédiatement avec un trai­tement efficace et un supplément de vitamine A.

    Mais, en dehors d'un cas aus­si évident, il y a des maladies inapparentes et insidieuses; ce sont elles d'ailleurs qui vous font suspecter toujours une maladie si une fois déjà vous en avez été victime; les diar­rhées, en particulier, retiennent toujours l'at­tention des éleveurs et beaucoup les ont ca­taloguées une fois pour toutes : diarrhées mousseuses = parasites ; diarrhée blanche = typhose; verte = peste ou choléra. En fait, ces couleurs ne veulent rien dire de certain. Des diarrhées mousseuses peuvent avoir une simple origine alimentaires, résulterd'une eau sale (eau verte en particulier). Bien entendu, elles peuvent aussi être dues aux parasites. Ceux‑ci sont, en général, de deux sortes: les coccidies et les vers.

    Chez les jeunes poules, la coccidiose ne peut être diagnostiquée qu'au laboratoire car ses lesions sont souvent discrètes; elle n'en est pas moins présente et nuit à la produc­tion ; elle peut même être plus grave et pro­voquer des amaigrissements et vous ame­ner à éliminer certains sujets. En général, c'est chez des poulettes qui ont reçu dans leur jeune âge (jusqu'à 3 mois) un traitement préventif continu dans l’aliment que ces acci­dents s'observent surtout. Du fait du traite­ment, elles ne se sont pas immunisées et sont tardivement victimes de la maladie.

    Si la coccidiose est certaine, un traitement s'impose mais ne le faites pas «à tout hasard». De même, si vous voyez seulement quelques sujets déficients et atteints, sépa­rez les si vous le pouvez et n'appliquez le traitement énergique qu'à ceux‑ci. Pour les autres, contentez‑vous de vitamines et d'un traitement plus anodin. Chez de jeunes pon­deuses pensez toujours au remède qui peut être pire que le mal et pour guérir 10 poulet­tes n'allez pas arrêter la ponte des 90 autres. 

    A propos des vers, il n'y a, en général, pas de milieu : les uns y croient trop, les autres pas du tout ! Vos poulettes peuvent très bien être porteuses de nombreux vers sans que vous vous en doutiez et sans que rien dans leur aspect extérieur vous permette de vous en douter; cependant, leur ponte s'en res­sentira souvent gravement. Le plus souvent, il s'agit d'ascaris contre lesquels il existe des vermifuges solubles qui sont inoffensifs pour les pondeuses, faciles à employer et pleine­ment efficaces. Un traitement fait sans rai­son est donc une dépense inutile mais non un danger.

    Mais, il n'y a pas que les parasites inter­nes. Bien souvent, des éleveurs trouvent leurs sujets pâles, sans entrain, la ponte fai­ble. Un examen attentif du poulailler permet de déceler une infestation massive de poux rouges qui piquent les poules la nuit et se cachent le jour entre les planches, dans les trous des murs, dans la litière. Là encore, un traitement s'impose qui aurait dû être fait systématiquement.

    LES VITAMINES

    Elles sont à la mode quand on a l'impres­sion que quelque chose ne va pas, on donne au hasard quelques milliers ou quelques mil­lions d'unités d'une vitamine ou d'une autre ou un aliment « anti‑siress ». A vrai dire, c'est la méthode de celui qui n'y connaît rien:

    « Donnons un peu de tout, il y aura bien quelque chose qui agira ». Bien sûr, les vita­mines A et D surtout augmentent les défen­ses de l'organisme et l'aident à réagir contre une maladie éventuelle, bien sûr, l'antistress contient en plus des éléments qui peuvent agir sur une maladie respiratoire, mais la dose sera‑t‑elle suffisante si le cas est grave ?

    En fait, si quelque chose ne va pas, il faut surtout essayer de savoir ce qui est en cause. Ces vitamines qui vont vous donner une amélioration factice et momentanée chez des pou­les atteintes de vers, auraient été sensation­nelles employées après un bon vermifuge...

    Les vitamines ne guérissent rien en de­hors des avitaminoses, mais ce sont d'excel­lents compléments d'un traitement bien adap­té au problème qui se pose.

    En résumé, la pratique de l'aviculture de­mande une certaine expérience qui ne s'ac­quiert que par des observations patientes et que n'ont pas toujours certains "conseilleurs" qui voient les choses d'un point de vue trop commercial et qui ne sont pas les .payeurs ‑ ...

    Faites donc pour vos pondeuses ce qui doit être fait, mais n'écoutez pas trente‑six avis, car vous appliqueriez trente‑six traite­ments et vous en sortiriez avec un lourde note et sans doute un troupeau de pondeu­ses à vendre à bas prix, s'il en restait de vendables.

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    Pretre de Saxe

     

     

     

    ELEVER DES PIGEONS POUR LE PLAISIR

     

    On dit, et à juste titre, que tout le monde aurait un violon d'Ingres. L'homme moyen est un travailleur individuel assidu qui est cons­tamment préoccupé par ses affaires et qui ne réalise pas que « du travail sans divertissement rend la vie ennuyeuse ». C'est pourquoi les hommes devraient avoir un hobby quel­conque ; ceux par exemple, qui aiment la vie des oiseaux, peuvent trouver beaucoup de plaisir dans l'élevage des pigeons.


    Pour commencer, on doit conseiller à tous les débutants d'agir avec sagesse dans l'acquisition de leur souche de base pouvant répondre à leurs besoins. N'essayez pas d'obtenir quelque chose pour rien, car c'est le meilleur moyen d'être déçu ou d'aboutir à un échec complet.

    Décidez, en vous basant sur l'élevage que vous souhaitez créer, de faire un essai, et pro­curez vous seulement quelques couples ; n'essayez pas de remplir votre pigeonnier dès la première année. Les pigeons sont de bons reproducteurs et vous obtiendrez vite des résul­tats. Un bon élevage est comme une très bonne machine ; on ne peut en acquéri à bas prix. Souvenez‑vous que vous constituez une souche dont dépendra tout votre élevage ; plus votre souche sera solide, plus votre production à venir sera de bonne qualité.


    Vous avez le droit d'obtenir ce pourquoi vous avez payé et il y va de votre intérêt de vous assurer que vous aurez des pigeons robus­tes et en bonne santé. Rappelez‑vous bien sûr que vous ne pouvez acheter que ce qu'un amateur veut bien vendre. Il ne va pas céder ses meilleurs sujets ; il serait absolument stupide de se défaire de ses meilleurs oiseaux, à moins qu'il n'ait projeté de vendre tous ses pigeons. Néanmoins, il est toujours bon d'aider le débutant à entamer une sélection avisée.

     

    Les pigeons en volière réclament une atten­tion particulière quant à leur nourriture ; avec l'alimentation moderne, il est facile de les nourrir convenablement. Il est essentiel que les pigeons reçoivent une nourriture de qualité et une eau fraîche et propre. La baignoire repré­sente un autre aspect non négligeable des soins que l'on doit apporter aux pigeons. N'ayez aucune crainte si vos pigeons se baignent fré­quemment ; donnez leur une baignoire adaptée à leur taille, et ils se baigneront presque tous les jours. Souvenez‑vous toutefois que dès que les pigeons ont fini de prendre un bain, vous devez enlever la baignoire de la volière pour éviter qu'ils ne boivent l'eau du bain, ce qui constitue le meilleur moyen d'avoir des oiseaux malades. Un simple mot concernant le logement des oiseaux quels qu'ils soient : essayez toujours de le maintenir en bon état, et aussi propre que possible.

     

    Il y a deux façons d'accoupler les pigeons dont l'une est basée sur un accouplement naturel où un certain nombre de mâles et nombre identique de femelles sont mis dans une volière et ont la liberté de former les couples de leur choix. Le second procédé est basé sur la sélection en prenant les points les plus forts d'un pigeon et en l'associant à un autre ; n'attachez pas cependant une trop grande importance aux prix qu'ils remportent dans les expositions, l'essentiel résidant dans leur qualité de géniteurs et de parents. Il faut noter toutes les observations concernant les pigeons et les étudier à plusieurs reprises avant de procéder aux accouplements. Unissez d'abord vos pigeons sur le papier avant de faire n'importe quoi de votre pigeonnier.

     

    L'une des plus essentielles tâches d'un éleveur est de noter systématiquement ses observations. Non seulement parce qu'il peut en ressortir des enseignements généraux après l'étude de certains couples, mais aussi parce qu'il doit avoir en main de véritables infor­mations qui montreront lequel de ses oiseaux ou lequel de ses couples produit le mieux et possède les meilleures qualités. Des notes précises vous indiquent de qui peut être issu le meilleur jeune ; accoupler et ré‑accoupler ou ne plus jamais accoupler tel couple ; quelle paire a donné les plus beaux sujets d'exposi­tion. C'est l'éleveur qui voit ces détails au travers de ses notes précises et rigoureuses qui le conduiront au succès.

     

    L'époque de la mue est très importante chez les pigeons ; c'est le moment que choisissent les oiseaux pour renouveler leur plumage, et qui

    se situe généralement après la saison de repro­duction ou à la fin de l'été. Les plus grands soins devraient être donnés aux oiseaux pendant cette période durant laquelle ils subis­sent d'importantes transformations physiolo­giques. Pendant la mue nourrissez les avec des éléments fortement protéinés.


    L'apparence de vos pigeons dépend enfin de l'emploi auquel vous les destinez. L'éleveur de pigeons moyen veut exposer ses oiseaux en compétition avec d'autres ; en d'autres termes il veut pouvoir situer le niveau de ses pigeons par rapport au standard grâce à l'oeil d'un juge compétent. Je ne connais pas de meilleur endroit pour un débutant style « Monsieur je sais tout » qu'une exposition pour lui remettre les idées en place. C'est là qu'il apprendra à obtenir ce qu'il a mérité, qu'il soit premier ou dernier. Il est aisé pour nous tous de penser que nous possédons les meilleurs sujets ; peut-­être le sont‑ils dans le pigeonnier mais amenez­ les à l'exposition et laissez le juge vous dire et vous montrer ce que valent réellement vos animaux et tirez‑en les conséquences pour la saison prochaine.


    On peut se procurer une quantité de bonnes adresses dans les expositions ; c'est là, sur le lieu du concours, que l'on apprend une somme de choses concernant l'élevage, la reproduction, la sélection, et ainsi de suite. En outre, on a la possibilité de connaître et d'entendre les éleveurs importants raconter le déroulement du difficile chemin qui les a menés au sommet. Après avoir atteint le niveau le plus élevé, il est dur de s'y maintenir car tout le monde essaye d’être meilleur que vous. Voici une petite réflexion qu'il serait bon de garder en mémoire : il est plus ardu d'accéder au sommet que de chuter, mais une succession d'échecs entraîme l'abandon de nombreux amateurs.

     

    Quand les standards sont adoptés par les plus grands éleveurs, ceux‑ci ont une idée précise sur la façon d'améliorer la race. Ne pas tenir compte du standard équivaut à travailler sans but. Le standard devrait être étudié maintes et maintes fois et constituer un guide. On n'a jamais vu ou entendu parler d'un spécimen parfait d'une quelconque race, alors que pourtant, des milliers d'oiseaux produits chaque année sont proches des modèles définis par les standards. Quand vous élevez des oiseaux correspondant à ces derniers, vous pouvez vous attendre à réussir. Aussi, soyez prudent dans la sélection de vos animaux ; choisissez sagement, calmement et astreignez vous à une sélection rigoureuse. Maintenez vos sujets propres et en bonne santé, et le temps vous apportera la récompense tant espérée.

     

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    Coq Wyandotte 2

     

     

     

    SAVOIR DEPISTER LES MALADIES

     

    Les autopsies de petits animaux per­mettent de déceler de nombreuses mala­dies et de donner des renseignements utiles au propriétaire de l'animal sur l'origine des troubles et sur les moyens de prévenir une contamination des autres bêtes qu'il possé­derait encore.

    Ce qui étonne parfois, c'est que le pro­priétaire n'a pas remarqué des symptômes de maladie, avant que I*animal soit trouvé mort. Les lettres accompagnant l'envoi du cadavre mentionnent souvent: « Je n'ai rien remarqué d'anormal... La bête n'a présenté aucun signe de maladie... Elle a mangé régu­lièrement... On ne s'est aperçu de rien avant de la voir morte, un matin ».

    De telles remarques concernent des lapins, des pigeons, des poules. Or. rares sont les morts subites, sans signes précur­seurs. L'autopsie confirme souvent que la bête est fortement amaigrie, qu'elle a souffert de diarrhée durant plusieurs jours. que des vers intestinaux se trouvaient dans les déjections, que les poumons étaient si congestionnés que la respiration devait en être gênée, haletante plusieurs heures ou plusieursjours avant la mort.

    Tout propriétaire d'un animal doit pouvoir reconnaître les symptômes de maladie et donner des soins de premiers secours ou mettre à mort la bête pour lui éviter les souffrances do l'agonie.

    La fièvre est l'élévation de la température du corps par suite d'une réaction de défense de l'organisme contre une maladie à ses débuts. Dans la grande majorité des cas, l'animal fiévreux est triste, apathique, terré dans un coin, frissonnant; il ne mange plus ou son appétit est fortement diminué. Toute bête qui ne mange pas normalement est donc suspecte de maladie ; elle est géné­ralement fiévreuse.

    Le manque d'appétit est un symptôme de maladie très évident, facile à reconnaitre. Si l'animal ne s'alimente plus pendant quelques jours. il maigrit, dépérit ; il se déshydrate aussi, vu que l'élimination de l'eau du corps est intensifiée par la fièvre ; certains animaux fiévreux boivent davantage pour essayer de compenser cette élimination anormalement élevée, sans y parvenir parfois.

    L'affaiblissement dû au refus de nourri­ture va souvent de pair avec la diarrhée. On n'a pas tort de répéter que les déjections sont le miroir de la santé ; elles doivent être normales en quantité et en consistance, sinon l'animal maigrit rapidement et se déshydrate. A noter que des animaux fiévreux ont tendance à souffrir d'une forte constipation.

    L'animal atteint de diarrhée. présente géné­ralement, autour dfe l'anus, des salissures dues aux excréments semi‑liqui­des ; cela permet au propriétaire de diag­nostiquer un trouble digestif, même s'il n'a pu contrôler les déjections.

    Pour déceler l'amaigrissement, il est nécessaire de palper l'animal; le pelage ou le plumage peuvent masquer de graisse et de muscle sur la charpente osseuse ; la colonne vertébrale, l'échine, est facilement palpable en cas d'amaigrissement ; on sent les os directement sous la peau, sans couverture graisseuse ni musculaire; il en est de même des côtes. des os de la hanche. du bassin ; l'os du bréchet, chez les oiseaux, a la forme d'une lame de couteau en cas d'amaigrissement et de fonte mus­culaire.

    Il est bien de se souvenir qu'en cas de troubles digestifs. de verminose, de toute maladie qui mine l'organisme, c'est d'abord le dépôt de graisse qui disparaît, ensuite la musculature qui s'atrophie ; l'état de santé de l'animal est alors très grave, généra­lement irrémédiable.

    La mort subite d'un animal en pleine forme est aussi possible, par accident, par rupture de vaisseaux sanguins, par stress qui arrête le coeur. par intoxication alimen­taire, par maladie aiguë, qui conduit à la mort en quelques heures ou en quelques jours. Là, le propriétaire de l'animal ne peut que constater la mort et la faire expliquer autant que possible, par l'autopsie.

    Mais, de nombreuses maladies agissent d'une façon insidieuse, lente, épuisant peu à peu l'organisme, le faisant maigrir, lui enlevant ses forces, faisant disparaître ses réserves et sa résistance. Cet épuisement n'a pas lieu en quelques heures ; il apparaît par degrés. Le propriétaire de l'animal peut s'en rendre compte en observant le compor­tement de sa bête, en contrôlant son appétit et ses , et en palpant le corps sous le pelage ou le plumage.

    Ce contrôle est élémentaire. Une révision périodique s'impose pour toute machine ; tout moteur doit être vérifié dans son fonctionnement à intervalles réguliers ‑, il en est de même de tout organisme vivant : un contrôle est de rigueur. Même sans recourir à des analyses ni à des méthodes de laboratoire, le propriétaire d'un animal peut aisément faire la différence entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas dans le comportemenrit et dans l'état de sa bête ; il montre ainsi qu'il possède quelques connaissances des animaux et qu'il se soucie de leur état de santé ; c'est ainsi. que se révèle le bon soigneur.

     

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    PRECAUTIONS A PRENDRE EN AUTOMNE

     

    Depuis Juillet, nous connaissons la période de diminution de la durée du jour. Chez tous les oiseaux de régions tempérées, cette réduction du temps d'éclairement va marquer la fin de la reproduction puis la mue. Qui dit mue, dit, ensuite, reconstitution du plumage par la pousse de nouvelles plumes.

    Cette production de plumes après la mue entraîne de grands besoins alimentaires : en effet, suivant les oiseaux, le poids du plumage représente 5 à 8 % du poids corporel total. Cette proportion, déjà importante en elle‑même, devrait être corrigée en augmentation du fait que les plumes contiennent beaucoup moins d'eau que le reste des tissus vivants (sque­lette mis à part). Il faut ajouter que le plumage à lui seul contient 25 % de protéines du corps de l'oiseau, pourcentage élevé qui est dû à la fois à cette plus faible teneur en eau et au fait que la plume a une composition à forte dominante protéique.

    Ce remplacement du plumage va donc obliger l'oiseau à puiser dans des réserves qui, chez les femelles, sont déjà amoindries par la saison de ponte qui vient de se terminer.

    Il est donc nécessaire d'aider l'oiseau à faire face à ces besoins exceptionnels, dès que les premiers signes de la mue se manifestent. Dans ce but, les apports alimentaires doivent être à la fois quantitatifs et qualitatifs.

     

    Apports quantitatifs : 

     

    Dès le début de la mue, la ration doit comporter un supplément de protéines qui sera trouvé dans les oeufs, dans les dérivés non gras du lait (caséine),  ou dans des produits végétaux riches en azote et en protéines comme le soja. On peut aussi avoir recours à des aliments tout prêts : pâtées complètes ou pâtées concentrées.

     

    Apports qualitatifs :


    La plume, comme le poil, est formée de kératine, protéine qui contient du soufre, par suite de la présence de méthionine et de cystine, acides aminés soufrés. La méthionine ne peut pas être fabriquée par l'oiseau et elle doit donc être présen­te elle‑même dans la ration. Donner des végétaux qui en contiennent du soufre (choux, oignons) ne permet pas à l'oiseau de fabriquer de la méthionine et de la kératine et ces produits ont peu de valeur.

    L'action de la méthionine est remarquable , chez l'oiseau en période de repos, l'excrétion azotée est de près de 150 mg par kilo de poids vif et par jour. En période de mue, elle passe à 220 mg mais tombe en dessous de 140 mg si la ration est enrichie en méthionine et cystine, acides aminés qui jouent un rôle d'épargne.

    En plus d'un apport azoté général, il est donc souhaitable de donner un supplément de méthionine auquel on associe autant que possible, les principales vitamines du groupe B.  En général, on le donne pendant au moins 10 à 15 jours, dès les premières chutes de plumes.


    Mue et Acariase des plumes :

     

    Un acarien (syringophilus) est parfois trouvé dans le tuyau des grandes plumes qu'il rend cassant. C'est un parasite rare qui n'est pas, pour autant, une invention ... Logé dans la plume, il ne peut être atteint par aucun insecticide. On pense que ces acariens quittent la plume desséchée peu avant qu'elle ne tombe lors de la mue et qu'ils vont alors envahir de nouvelles plumes, en pénêtrant par l'ombilic supérieur, ouvert en période de croissance de la plume. Ils quitteraient la vieille plume par l'ombilic inférieur ouvert à son tour à ce moment. Quand ce parasitisme existe, il peut être décelé par l’examen des grandes plumes cassées, à l'aide d'une forte loupe.

               Rappelons cependant que c'est un parasite rare, même très rare.


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    Diamant Mandarin



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    Pigeon voyageur

     

     

     

    PROBLEMES D’ADAPTATION

     

    Comme tous les oiseaux, le pigeon est adapté au vol depuis des temps lointains. Pour certains, tout est résolu par la nature, qui fait si bien les choses !

     

    Est‑ce si simple en réalité ?

    Référons‑nous au Professeur Lamotte et à son « Extrait de la Revue des Questions Scien­tifiques ».

     

    Il pose la question : « Qu'est‑ce que l'adap­tation ? ».

    Avant d'y répondre, il précise que « le problème des mécanismes de l'adaptation des espèces est, encore aujourd'hui, mal compris d'un grand nombre de biologistes.

     

    « ‑ Parce que persiste une confusion qui tient au mot lui‑même.

    « ‑ Parce que l'on peut lui accorder deux sens différents, l'un statique, l'autre dyna­mique.

    « Dans la première acceptation du terme, dit‑il, on parle d'un animal adapté au milieu aquatique (par exemple), lorsque ses membres sont des nageoires. D'une façon générale, il existe un certain nombre de caractères orga­niques qui constituent à nos yeux des adapta­tions à la vie dans un biotope déterminé ».

     

    Nous pouvons donc dire que le pigeon, comme les autres oiseaux, est adapté au milieu aérien parce qu'il a des ailes.

    Lamotte précise: « On peut dire que dans le sens statique, l'adaptation est la propriété fon­damentale de la vie, qu'elle est la vie même, car tout organisme vivant est adapté à son milieu, c'est-à‑dire organisé pour pouvoir y vivre et s'y reproduire. Il n'y a donc là qu'un faux problème dont l'apparence de réalité est liée surtout à des vues anthropomorphiques » (à l'image de l'homme).

     

    A côté du sens « passif », il y a le sens « actif », dynamique du phénomène.

    « Des organismes peuvent être amenés à vivre dans un milieu nouveau, écrit Lamotte. Mal équipée au départ pour y subsister et s'y reproduire, l'espèce est capable de modifier progressivement les structures et les mécanismes qui sont insuffisants, en un mot de s'adapter au nouveau milieu ! Cette adaptation peut être envisagée à l'échelle d'un individu qui, au co urs de sa vie, se modifie peu à peu pour mieux supporter un milieu qui lui était inhabituel : on parlera alors d'accomo­dation. Elle peut se produire aussi à l'échelle de générations successives d'une espèce, qui peu à peu, s'adapteront à vivre dans un nouveau milieu en modifiant leurs réactions physiologiques et même leur morphologie ».

     

    On retrouve là le problème du pigeon qui, individuellement, change de colombier. Il est parfois perturbé avant de s'accomoder à sa nouvelle résidence et à de nouvelles habitudes de soins et d'alimentation. Il a besoin de s'adapter.

    Cela explique pourquoi certains sujets, transférés ailleurs, refusent de s'accoupler pendant toute une saison.

     

    Le phénomène dynamique de l'adaptation doit nous intéresser. Précisons de suite avec Lamotte « que le problème de l'adaptation ne peut pas, le plus souvent, entrer dans le cadre d'une expérimentation classique. Aussi, les réponses données pour expliquer son mécanisme se sont‑elles longtemps appuyées sur des opinions purement intuitives, restant plus articles de foi que démonstrations scienti­fiques ».

     

    L'adaptation au milieu s'appuie sur un phénomène qui s'explique.

    Dans son ouvrage « L'hématologie Géo­graphique », le Professeur Jean Bernard parle des protéines enzymatiques. Il en décrit la présence de deux sortes. Les premières, indé­pendantes des conditions du milieu, assurent une forme constante et une spécificité d'action permanente. On les appelle enzymes de constitution. Les secondes, sensibles aux conditions du milieu, appelées enzymes d'adaptation, permettent un meilleur ajustement de l'organisme vivant à son milieu.

     

    En colombophilie, le milieu est représenté par tout l'environnement qui se manifeste autour du pigeon, colombier bien disposé et sain, alimentation, soins divers, motivation, sélection après concours, accouplements réussis, climat, position géographique du colombier, rigueur du propriétaire, circonstances particulières, etc...

     

    Tous ces éléments, réunis au maximum, permettent un comportement du pigeon des plus favorables pour une performance meilleure dans les concours. Ils peuvent également intervenir physiquement, lors de la mue du plumage et des grandes rémiges, ce qui influence les qualités apparentes, dans les limites du génotype de la souche.

     

    Que les bons soins, ou autres choses, viennent à manquer, l'apparence favorable peut disparaître. Elle n'est pas héréditaire.

     

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