-
LA TROISIEME GENERATION
S'il est un " fait " qui doit attirer tout spécialement l'attention de nous tous, c'est bien celui de " la troisième génération.
Cette "troisième génération" qui est celle des "sous‑produits " constitue une réalité, un fait donc, qui, de par lui‑même, provoque de profonds changements au sein de toute famille.
Il y a alors en celle‑ci des bouleversements naturels qui vont s'inscrire, se matérialiser, dans son comportement général pour un proche et un lointain avenir, et ce, parfois en bien ou en mal. En fait, deux pôles opposés régissent le tout.
Quand un système bénéfique a été déjà réalisé et semble se trouver bien établi dans le comportement et la réussite d'une famille, l'apparition de cette "mystérieuse, (?) troisième génération" peut provoquer, bien souvent, des changements considérables et parfois catastrophiques dans son mode de vie et même sa survie.
Il est de notoriété publique que bien souvent ainsi dans le genre humain des entreprises florissantes établies par le ou les ancêtres (grands-parents) et consolidées par les fils en deuxième génération, se trouvent être en profondes difficultés, en décadence irrémédiable le plus souvent, lors de la venue dans le cercle vital de cette " troisième génération ".
C'est que, généralement, les circonstances de vie ont profondément changé au cours des ans et qu'aussi la mentalité des " héritiers" n'est plus la même que chez l'ancêtre initial.
Peut‑être aussi pour des raisons similaires ou autres, le même " phénomène" peut apparaître dans les élevages, donc chez nos pigeons.
Mais cette "troisième génération", celle des "sous‑produits" n'amène pas toujours que des éléments maléfiques, bien au contraire.
Il s'est avéré que celle‑ci constitue généralement un excellent départ sur la voie bénéfique d'une famille nouvelle qui vient de se « créér ».
En colombophilie il est bien admis qu'il faut le plus souvent (sinon toujours) attendre la dite " troisième génération " pour voir apparaître l'amélioration désirée et des "caractères " recherchés.
Généralement à cause de « l’acclimation » (qui est un autre fait réel et que nous examinerons d'ailleurs également), les " sous‑produits ", d'une nouvelle famille établie, soit naturellement de par les pigeons eux‑mêmes ou artificiellement par nos soins, apportent enfin les bons résultats souhaités.
Ce sont ces "sous‑produits" qui vont déterminer le départ d'une ère nouvelle et bénéfique pour toute colonie.
Il ne faut jamais détruire une lignée constituée dont les produits directs ne donnent aucune satisfaction sans attendre les résultats obtenus par la troisième génération, par les sous-produits. C'est seulement à partir d'eux que cette lignée s’exprimera le mieux, pour notre satisfaction.
Cependant, et encore selon les lois naturelles établies, nous serons très prudents là et dans les familles dont nous connaissions de bons rendements auparavant. En ces derniers cas, il faut surtout veiller et voir si cette "troisième génération" ne va pas apporter la décadence par la dégénérescence.
En résumé, il faut être attentif pour éviter la décrépitude quand une "famille" douée atteint la "troisième génération", mais il faut reprendre confiance quand une autre souche ordinaire celle-là, arrive à ce nouveau stade généalogique.
Pour la première ceci peut être maléfique, alors que pour la seconde cela peut devenir bénéfique.
La "troisième génération" c'est le grand mystère des familles, des lignées, des souches.
Faisons grand cas des "sous‑produits".
votre commentaire -
IL FAUT LUTTER CONTRE LES VERS INTESTINAUX
Plus que tout autre animal domestique, la volaille est attaquée par les vers intestinaux qui peuvent lui causer de gros dommages, surtout s'ils s'attaquent en grand nombre aux jeunes volailles affaiblies par la ponte ou la mue, pouvant alors amener des maladies graves, et même la mort. Presque aucune volaille n'est exempte de vers ; cela tient à la forme de l'élevage et à l'entretien du cheptel. Des poulaillers exigus et sans hygiène, des parquets trop restreints dont le terrain est infesté de vers, insectes, escargots, vers de terre qui sont les vecteurs de nombreux parasites, offrent aux animaux toutes les occasions d’absorber les oeufs de vers, qui se multiplient d'autant plus vite dans l'organisme que l'alimentation est plus monotone et peu appropriée.
Les déchets particulièrement riches en eau (pommes de terre, pain trempé) et les aliments pauvres en vitamines, favorisent beaucoup l'attaque en masse de nombreux parasites. Les jeunes volailles souffrent davantage de l'attaque des vers que les volailles plus âgées qui, elles, possèdent une plus grande résistance aux infestations, appelée la " résistance de l'âge ".
Lorsque se manifeste une infestation par les vers, au début les volailles sont tristes, sans énergie ; elles tremblent comme si elles avaient la fièvre, boivent beaucoup et baillent souvent. Bientôt se manifdestent diarrhées, anémie et amaigrissement, malgré un fort bon appétit. Les jeunes volailles sont retardées dans leur développement. Les vieilles poules, elles, pondent des oeufs sans coquille, puis elles cessent même de pondre. On observe souvent des crampes épileptiques, des faiblesses des jointures et des manifestations de paralysie. Puis interviennent les parasites de la peau, une forte inflammation des intestins, l'hydropisie, sont des manifestations qui précèdent la mort.
Parmi les principaux parasites internes des volailles, on compte les ascaris qui sont ronds et jaunâtres et longs de 5 à 7 centimètres. Bien que leur multiplication soit énorme ils comptent parmi les parasites les moins dangereux. Cependant, les poules qui en hébergent en quantités, même si elles sont bien nourries, sont fort diminuées dans leur vitalité et leur production.
Les vers capillaires (capillaria) sont très redoutés en aviculture ; fins comme des cheveux, en forme de fibre à peine visibles, longs de 2 à 3 centimètres, ils s'incrustent dans la muqueuse de l'intestin et y causent de graves inflammations, surtout de l'intestin grèle. On en trouve aussi dans le jabot.Les ténias des poules, qui peuvent causer de sérieuses pertes, sont très répandus. Leur multiplication est causée par des vecteurs que sont pour les volailles, les escargots, les vers de terre et les insectes. Le danger des ténias est surtout dû aux terrains humides et boueux. Aussi les éleveurs prévoyants entretiennent‑ils quelques canards sur les terrains de ce genre, car les canards sont résistants et très rustiques. Les oeufs des autres parasites, qui trouvent leurs meilleures conditions de vie dans les terrains humides, boueux, et marécageux, sont rapidement tués par le soleil.
Toute lutte contre les vers doit donc commencer par un entretien régulier et soigneux des parcours. Labourage des herbages boueux, épandage de chaux ou de sulfate de cuivre, fermeture des écoulements d'eau de pluie, couverture des ruisseaux ou canaux de drainage. L'établissement de parquets interchangeables est à recommander, surtout s'ils sont très peuplés et lorsqu’il s’agit de l'élevage de jeunes volailles en parquets restreints.
De nombreux éleveurs préfèrent plutôt employer des produits souvent fort chers, sans se donner la peine de pratiquer un nettoyage complet des poulaillers et des parquets. Mais que l'on n'oublie pas qu'une cure réussie des vers n'est possible qu'avec des remèdes puissants, qui peuvent stresser le sujet lui‑même. Mais ces remèdes n'ont qu'un effet passager lorsque le terrain est infesté.
Comme il est souvent difficile à l'aviculteur de déceler une attaque de vers chez ses volailles, il devra solliciter les conseils d'un spécialiste ou faire analyser au laboratoire vétérinaire, une volaille morte ou des excréments.
votre commentaire -
L’ECLAIRAGE,
UNE NECESSITE POUR UN ELEVAGE RATIONNEL
La nourriture joue un rôle considérable dans le déclenchement du cycle saisonnier et il y a un lien très net entre l'augmentation de la lumière et la qualité de la nourriture. L'oiseau qui se prépare au cycle de reproduction a besoin d'une quantité de protéines supplémentaires. Les éleveurs le savent bien et ils donnent de plus en plus fréquemment des compléments dès le mois de février pour "préparer" les oiseaux. D'ailleurs dans la nature, chacun a pu observer le lien entre l'augmentation des insectes, des nouvelles pousses de graines et l'apparition des oiseaux migrateurs au moment où la lumière augmente.Il est indispensable d'avoir une pendule horaire journalière qui puisse se régler par le déplacement des plots ; c'est‑à‑dire qui fournisse un enclenchement de lumière et une extinction deux fois par jour le matin et le soir.
Il y a deux techniques :
a) La lumière fournie est un complément du jour et elle est fournie pour augmenter la durée de l'éclairement le matin et le soir.
b) La lumière fournie est un renforcement total de la lumière du jour et ceci du matin au soir et ceci sans arrêt. La technique dépend du local. Un local clair et bien éclairé par la lumière naturelle n'a besoin que d'un complément de lumière, dans ce cas la première méthode suffit. Pour un local sombre il est préférable d'éclairer toute la journée.
Quand éclairer ?
Il faut éclairer pour déclencher le processus de la maturité sexuelle, pour cela il faut tenir compte de deux choses.
a) Les oiseaux ont besoin d'hiverner et pendant la durée de l'hiver il ne faut à aucun prix éclairer les canaris. Le seul éclairage nécessaire et suffisant c'est la lumière du jour. Il y a un besoin physiologique de l'oiseau à cet hivernage aux jours courts. C'est la période préparatoire.
Un problème se pose, c'est celui de l'éleveur qui a différentes catégories d'oiseaux qui cohabitent dans une même salle, par exemple exotiques et canaris. il y a impossibilité de cohabitation car les besoins, du point de vue de la lumière, ne sont pas les mêmes surtout pas au même moment. Il y a donc un choix à faire.
b) La date prévue pour les accouplements est en général la nouvelle lune de printemps qui arrive aux environs du 20 mars, il faudra donc prévoir un plan d'éclairage pour cette date. Quelle que soit la date retenue, le plan d'éclairage s'adapte à celle retenue.
Comment éclairer ?
D'abord quelques rappels : Le lumen est la quantité de lumière reçue par mètre carré .L'intensité de l'éclairage est généralement fournie en watts par mètre carré.
Avant tout il faut calculer, ou au moins évaluer l'intensité lumineuse d'un local d'élevage. L'idéal serait de mesurer à l'aide d'une cellule photoélectrique exposée aux six plans de l'espace, ce qui est relativement facile. Par contre, il est plus difficile de mesurer l'intensité perçue réellement par les oiseaux, par le simple fait que les batteries d'élevage sont plus ou moins éloignées de la source lumineuse, que les parois des murs ont des couleurs différentes. Pour les murs il est préférable d'opter pour le blanc. Enfin on sait que les sources lumineuses ont un rendement variable : les lampes à incandescence ont un rendement croissant avec leur puissance. Une lampe de 60 watts fournit environ 810 lumens, une ampoule de 75 watts environ 1000 lumens.
Les tubes fluorescents ont un rendement bien supérieur aux ampoules à incandescence de 40 à 50 lumens par watt, mais, rendement qui diminue si la température se situe entre 20 et 25°C.
Un tube fluorescent de 40 watts fournit environ 2000 à 2500 lumens 20 watts fournit environ 800 à 1000 lumens 75 watts fournit environ 4000 à 5000 lumens. L'intensité lumineuse correcte se situe aux alentours de 10 à 20 lux ; au‑dessus ou au‑dessous cela n'améliore pas l'état général de l'oiseau. L'exposition en batterie crée entre chacun des étages des différences d'exposition car l'éloignement des sources lumineuses n'est pas semblable. Ce phénomène impose donc, à l'éleveur d'accorder une attention particulière aux oiseaux situés dans les batteries inférieures.
L'installation d'éclairage doit être réalisée de telle sorte que les oiseaux reçoivent au moins une quantité de 10 à 15 lux mesurée au bord de la mangeoire.
On peut donc réaliser l'éclairage d'une salle d'élevage, soit avec des ampoules à incandescence du type verre dépoli blanc, soit avec des tubes fluorescents. Le tube semble plus économique pour un rendement meilleur.
Le programme lumineux doit être établi à l'avance en sachant bien que pendant l'hiver les canaris n'ont pas besoin de lumière, et qu'il faut les laisser hiverner avec la seule lumière solaire. Suivant le local on procède de deux manières.
1) Le programme total (éclairage toute la journée).
2) Le programme complémentaire (éclairage le matin et en fin de journée).
Quel que soit le programme choisi ; il faut procéder par paliers ; prenons par exemple le programme complémentaire.
Eclairer le matin 30 minutes et 10 minutes le soir vers 8 h 30 le matin et 17 h 30 le soir, puis on ajoute progressivement 15 minutes tous les 5 à 7 jours de façon à avoir 9 heures d'éclairage de lumière artificielle plus la lumière naturelle par jour au moment de l'accouplement. En faisant le calcul vous vous apercevrez qu'il ne faut pas commencer très tôt.
Dès l'accouplement réalisé, il faut arrêter les paliers ou du moins les ralentir très fortement, mais il faut continuer progressivement jusqu'à la dernière ronde, de façon à obtenir un éclairement total de 16 heures en phase finale. Il est inutile d'avoir plus, ce serait même nocif.
A partir de là, tout est une question de calcul de temps et tout dépend de la salle : dimensions des fenêtres, orientation, nombre de cages, etc. et de la date choisie pour le début des accouplements.
Quelques précautions pour conclure :
Lorsque vous avez fait hiverner vos oiseaux en volière et que vous les transférez en batterie, faites bien attention que la lumière reçue dans deux endroits différents soit la même au point de vue quantité et intensité. Il ne faut pas d'écart dans un programme lumineux ni en plus ni en moins.
Il serait souhaitable d'avoir deux salles à peu près identiques, l'une pour les femelles, l'autre pour les mâles. En effet, on peut faire démarrer un programme lumineux un peu plus tôt pour les mâles que pour les femelles, car les mâles sont un peu plus longs à préparer que les femelles. Cela complique bien les choses : 2 salles, 2 pendules, 2 éclairages, etc.
Attention aussi aux rais de lumière qui pourraient pénétrer dans une salle d'élevage. Les petites sources de lumière sont dangereuses ; elles déclenchent de fausses mues. Un éclairage irrégulier ou mal réglé provoque l'arrêt de la photosynthèse. Ayez des appareils en état de marche, ayez la patience d'appliquer le programme régulièrement ou renoncez‑y.
votre commentaire -
VARIER LA NOURRITURE DES FAISANS
Les faisans sont essentiellement granivores mais consomment aussi beaucoup de verdure et de fruits. Pour obtenir une bonne reproduction et conserver ses oiseaux en bon état, il est indispensable de varier la nourriture.
Bien des gens se plaignent des mauvais résultats obtenus avec leurs oiseaux : ponte médiocre, oeufs mangés, oeufs clairs. Si vous demandez à ces mêmes personnes si elles nourrissent bien leurs faisans, la réponse est presque toujours : " Bien sûr, leur mangeoire est toujours pleine de blé et de maïs ", et plus souvent de maïs seul.
Comment penser que des reproducteurs soumis à un tel régime, et n'ayant pas la possibilité de trouver un complément pour équilibrer leur ration et satisfaire leurs besoins, puissent reproduire normalement ?
Maïs et blé distribués seuls, engraissent les oiseaux qui de plus, confinés dans une volière exiguë, manquent totalement d'exercice. De plus, les avitaminoses, ne permettant pas la formation de tous les éléments constitutifs de l'oeuf, sont à l'origine de nombreux problèmes.
Malgré une nourriture aussi déséquilibrée, il arrive que des oiseaux donnent satisfaction la première année (ce qui peut faire penser à leur soigneur que sa méthode est satisfaisante), mais lorsque les réserves de ces oiseaux sont épuisées, les carences se manifestent, résultat : oeufs clairs ou mangés, ou pas d'oeuf du tout, picage, cannibalisme dans les cas extrêmes.
Il est impossible de donner à ces oiseaux tous les insectes et autres éléments nutritifs qu'ils trouvent dans la nature ; on se contentera de distribuer des granulés adéquats suivant l'âge, des grains divers, des fruits et de la verdure ; deux ou trois fois par semaine, une petite distribution de grain germé.
Signalons en passant que la plantule germinative ne doit pas dépasser un centimètre ; passé ce stade la quantité de vitamine E (de reproduction) ayant tendance à diminuer. Il est facile de faire germer les grains en les maintenant dans un local tempéré, par exemple, dans des tiroirs sur une épaisseur de plusieurs centimètres environ.
votre commentaire -
POUR EVITER SALMONELLOSE ET COLIBACILLOSE,
PEUT-ON « BLANCHIR » LES PIGEONS ?
La salmonellose est généralement considérée comme une des maladies les plus redoutables pour le pigeon. Elle est en effet difficile à guérir, mais aussi à prévenir. Il existe largement plus d'une centaine de souches différentes de salmonelles qui peuvent provoquer cette maladie, avec d'une part des symptômes qui ne sont pas toujours identiques, et d'autre part des réponses variables aux médicaments utilisés. Même la vaccination est souvent inopérante, du fait de cette grande diversité des souches de salmonelles. Quant à l'autovaccin, sa préparation reste délicate, et il n'est possible de l'employer que lorsque la maladie est déclarée puisqu'il ne peut être élaboré au mieux en quelques jours, qu'à partir d'un sujet atteint. Cette perte de temps n'est évidemment pas négligeable, compte tenu de la gravité de l'affection.
LE MÉCANISME DE LA TRANSMISSION
On sait que la salmonellose ou paratyphose est due à un microbe présent dans l'intestin des pigeons où il ne cause aucun trouble. Contaminant les oeufs ou les jeunes dès le début du nourrissage, il cause des mortalités au nid, entre 10 et 15 jours, Passant occasionnellement dans l'organisme des adultes, il se localise à une articulation de l'aile ou de la patte, et cause de l'arthrite qui rend l'oiseau inapte au vol ou à la marche, et bien entendu aux concours et aux expositions.
On pourrait penser que les pigeons porteurs de cette salmonelle dans l'intestin sont immunisés contre elle, et que les jeunes sont protégés par les anticorps maternels transmis par l'oeuf. Or, ces anticorps n'existent pas, car la présence d'un microbe localisé à l'intestin, ne met pas en route les divers mécanismes de défense aboutissant à la production de ces substances de protection qui sont les anticorps. Dans ces conditions, aussi bien le jeune pigeonneau que l'adulte lui‑même, sont sans défense devant la passage de la salmonelle pathogène dans leur organisme.
On estime à environ 80% la proportion de pigeons qui sont porteurs de germes capables de causer la salmonellose, sans toutefois présenter de symptômes caractéristiques. Les sujets atteints en priorité par la maladie sont ceux que l'on a nouvellement introduits à l'élevage, ou encore les jeunes dont l'organisme n'a pas encore pu développer une résistance suffisante contre cette affection.
Mais c'est surtout au niveau de la reproduction que la salmonellose pose des problèmes souvent sérieux, avec la production d'oeufs inféconds, de la mortalité en coquilles ou peu après l'éclosion. Une forte proportion des pigeonneaux perdus au nid est due de toute manière à cette maladie, même si celle‑ci ne se manifeste pas de façon évidente chez les adultes.
LA VACCINATION
La vaccination, ou mieux l'autovaccination, permettent de provoquer la formation d'anticorps chez les reproducteurs. Ces anticorps les protègent et sont transmis aux jeunes par la femelle et par ses oeufs. Pourtant, ils n'empêchent pas ces reproducteurs de rester porteurs de salmonelles dans l'intestin, et donc de rester contagieux pour des pigeons indemnes qui, à leur contact, deviendront eux aussi porteurs de ces salmonelles dans l'intestin, avec tous les inconvénients qui en découlent. C'est la raison de l'opposition des milieux vétérinaires français à cette méthode de prévention. En effet, de tels oiseaux peuvent contaminer, non seulement leurs semblables, ce qui pourrait n'avoir que des conséquences limitées, mais aussi d'autres espèces poules, dindons, canards et à terme, arriver à poser un problème pour la santé humaine.
L'UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES
Utiliser des antibiotiques à titre curatif contre la salmonellose, n'est pas nouveau. On a le plus souvent recours à des traitements brefs, et avec des antibiotiques pénétrant dans tout l'organisme : cette pénétration limitant la durée du traitement pour des raisons de toxicité. Or, si le traitement est court, des recontaminations sont possibles sinon probables, car les salmonelles survivent de 3 à 8 semaines (parfois plus) dans l'environnement : litière, matériel etc .
Il faut donc pouvoir faire un traitement prolongé, et par conséquent, inoffensif. Il existe des antibiotiques qui, donnés par voie digestive (dans l'aliment ou dans l'eau) ne sortent pas de l'intestin ; ils se concentrent dans le tube digestif, mais ne passent pas dans l'organisme ; de ce fait, utilisés ainsi, ils étaient censés ne pas être toxiques. Or, et pour diverses raisons, cette méthode reste délicate d'emploi, et de toute manière, les résultats se sont avérés très variables et souvent décevants à bien des points de vue.
LE RECOURS AUX FERMENTS LACTIQUES
Des essais de prévention ont été effectués, notamment au Canada, qui ont permis de doubler, et même davantage, la nombre de jeunes sevrés dans l'année. Cette méthode originale porte sur une large utilisation de ferments lactiques dont on attend en particulier qu'ils se substituent au moins partiellement aux salmonelles ainsi qu'aux colibacilles dans le tube digestif, ou en tout cas qu'ils freinent leur prolifération. Il s'agit là d'une théorie bien connue, mais en réalité, l'action de ces agents microbiens utiles est beaucoup plus complexe.
De nombreux facteurs sont susceptibles d'influencer les interactions qui existent d'une part entre les divers microorganismes de l'intestin, et d'autre part entre ces derniers et l'animal qui les héberge. Ce sont les effets cumulés de ces interactions qui déterminent la composition et par conséquent l'activité de la flore microbienne. A un équilibre optimal de celle‑ci correspond un état sanitaire satisfaisant. Il semble évident que, sous certaines conditions, des microorganismes et notamment les ferments lactiques, puissent contribuer à obtenir cet équilibre, et jouer ainsi un rôle prophylactique intéressant, de même qu'ils constituent une source d'enzymes indispensables au métabolisme de certains éléments nutritifs.
Dans le tube digestif, il existe deux sortes de flore microbienne, l'une qui peut être considérée comme inoffensive, l'autre qui est potentiellement pathogène. Le rôle principal de ces microorganismes est de participer à la digestion des aliments, qui ne peut se faire dans les meilleures conditions que si l'équilibre de la flore microbienne est maintenue en permanence. Or, il s'agit là d'une difficulté sérieuse, car les animaux sont constamment sujets à des agressions les plus diverses comme la surpopulation, le changement de nourriture, les modifications climatiques, les traitements, etc...
Il a été démontré que le bacille lactique qui est présent à l'état naturel dans l'intestin, est particulièrement sensible aux stress que peut subir son hôte. Il en résulte des diminutions importantes de la population de lactobacilles dans l'intestin, et par suite, un déséquilibre de la flore microbienne. Dans ces conditions, les bactéries pathogènes peuvent prendre le dessus, et créer des troubles plus ou moins sévères, qui vont de la mauvaise utilisation de la ration alimentaire, aux affections intestinales graves en passant par des diarrhées banales susceptibles d'ouvrir la voie à des maladies redoutables.
Un apport régulier de ferments lactiques destiné à augmenter dans le tube digestif: la population de microorganismes utiles, permet de maintenir ou éventuellement de rétablir l'équilibre au sein de la microflore.
L'UTILISATION DES ACIDES ORGANIQUES
Certains d'entre eux sont connus depuis longtemps pour contribuer à créer, à l'intérieur du tube digestif, un milieu inhospitalier pour certaines bactéries et même pour des parasites, susceptibles de provoquer des problèmes sanitaires graves.
Rejetés dans l'oubli par l'avènement des sulfamides et surtout des antibiotiques qui ont fini par être utilisés de façon abusive, ces acides organiques suscitent un regain d'intérêt certain, dicté à la fois par la raison mais aussi par la nécessité. D'une innocuité totale, ils peuvent être soit intégrés à la nourriture, soit administrés dans l'eau de boisson. Leur utilisation régulière, de préférence en alternance avec ferments et levures adéquats que l'on désigne de plus en plus souvent par le terme de probiotiques, permet de "blanchir" très correctement des oiseaux porteurs de germes pathogènes. Ceux‑ci sont en effet susceptibles de provoquer des affections graves comme la colibacillose et surtout comme la salmonellose, particulièrement redoutée des éleveurs de pigeons.
Pour être vraiment efficace, cette méthode de "blanchiment" doit cependant être appliquée de façon régulière pendant plusieurs semaines au moins, et de préférence pendant plusieurs mois. Les éleveurs ont tout intérêt à commencer à l'appliquer avant la période de reproduction, et à la poursuivre pendant toute la durée de celle‑ci. Le gros avantage de ce procédé, rappelons‑le, c'est qu'il ne prévoit que l'utilisation de produits naturels ou identiques, qui ne peuvent qu'être salutaires aux animaux, à l'exclusion de susbtances médicamenteuses dont on doit plus que jamais réserver l'usage ponctuel pour des cas bien particuliers, notamment pour le traitement curatif des maladies infectieuses graves.
votre commentaire