• Coq altsteirer

                                PENSONS ECLAIRAGE

     De la discussion jaillit la lumière, aussi, pour mieux l’utiliser, discutons‑en. L'éclai­rage des poulaillers de ponte est devenu monnaie courante ; plusieurs méthodes sont proposées : la première en, date, et certainement la plus utilisée, est l'augmen­tation de la durée solaire, quand celle‑ci devient inférieure à 12, 13, 14 heures.

    Puis l'éclairage‑éclair, de forte densité, et la dernière‑née, l'augmentation progressive du jour, limitée de 6 à 8 heures durant l'éle­vage pour arriver au maximum de 24 heu­res en fin de ponte.

    Toutes ces méthodes ont pour but d'aug­menter la ponte et de tirer le maximum de profit d'un élevage de pondeuses.

    L'éclairage doit certainement être classé parmi les pratiques de forçage. Mais qui dit forçage laisse sous‑entendre pratique quel­que peu anormale qui peut s'accompagner de surmenage. L'éclairage devra donc être appliqué avec doigté, et pas automatique­ment en fonction du calendrier, ce qui, mal­heureusement, semble être trop générale­ment pratiqué.

    L'éclairage produit automatiquement une augmentation du rythme de la ponte. Mais ce rythme précipité est‑il toujours souhaita­ble ? Est‑il toujours applicable sans incon­vénient, sinon sans danger ?

    Tout procédé de forçage ne peut être ap­pliqué qu'après une étude exacte du lieu, de l'âge, de l'état du troupeau, au moment de l'entrée en application.

    Si, il y a quelques années, la production souhaitable des oeufs se situait en hiver, actuellement cette date s'est décalée vers l'automne et même la fin de l'été. Pour avoir des oeufs à cette date, l'élevage des futures pondeuses, qui se faisait en mars-­avril, est avancé vers les premiers mois de l'année à savoir janvier et février.

    Mais l'élevage précoce demande du doig­té, pour éviter une mue d'automne, de plus, les poulettes nées en janvier ou février pon­dent encore plus tôt que leurs soeurs de mars‑avril, aussi voit‑on l'éleveur marcher sur la corde raide pour retarder le plus pos­sible l'apparition des premiers oeufs.

    D'un autre côté, la sélection ponte agit aussi sur cette précocité, qui passe de 6‑7 mois à 4 mois. Toutes modifications sou­haitables, par le passé, deviennent actuel­lement des inconvénients.

    il faut donc se résigner, dans le cas d'éle­vage précoce, à subir une mue, qui d'ailleurs est tout à fait salutaire aux jeunes poulettes. Il suffit alors de prévoir un arrêt d'un mois et demi à 2 mois, de calculer son élevage en conséquence.

    Mais il y a encore d'autres facteurs de complication, les demandes de poussins fu­tures pondeuses se situent sur des pério­des assez précises, périodes qui ne sont pas élastiques pour le producteur de pous­sins, et qui sont surchargées. Pour être servi au moment souhaité, le demandeur doit souvent faire sa commande à l'avance, les autres sont servis à la suite, et ceux‑là encore doivent se résigner à voir leurs pre­miers oeufs à une date qu'ils n'avaient pas souhaitée.

    C'est surtout à ceux‑là qu'il faut conseiller une très grande prudence pour l'application de l'éclairage artificiel.

    Souvent, pour pallier cette date, qu'ils considèrent comme tardive pour leur pro­duction d'oeufs, ils vont éclairer leurs pou­lettes plus tôt ou plus intensément, aug­mentant encore la grande précocité de leurs sujets déjà sélectionnés en ce sens, d'où une production de petits oeufs qui se fait au détriment de la croissance et même de la santé du troupeau.

    La seule solution, celle du " Bon Père de Famille ", se trouve dans une gestion pa­tiente et réfléchie.

    Quelle que soit la date d'entrée en ponte il ne faut pas éclairer avant que les poulet­tes aient atteint leur développement pres­que complet, soit à l'âge de 7‑8 mois pour des sujets normalement venus, c'est‑à‑dire sans à‑coup, sans maladie, sans période de trop grande chaleur, de trop grande sé­cheresse.

    Les lignées sélectionnées pondent très tôt, lorsque l'élevage a été réussi. Si l'éclai­rage est utilisé avant leur complet équilibre, leur production est accrue, et bien rares sont les sujets qui peuvent compenser, et cette ponte intensive, et une croissance né­cessaire rendue plus difficile par tous ces efforts conjugués, par l'ingestion d'une nourriture qui n'est certainement pas parfaite. En dehors d'une restriction de crois­sance, le rythme accéléré des oeufs pro­duits se fait au détriment de la grosseur de l'oeuf, de sa conformation, de la solidité de la coquille, et c'est alors qu'arrivent les acci­dents de ponte.

    Les poulettes qui déclencheront leur ponte au moment de la diminution de l'éclai­rage solaire verront leur rythme normal di­minué, mais aussi leur croissance s'effec­tuera normalement, leurs oeufs augmente­ront de poids correctement et ils auront de bonnes coquilles.

    Ces augmentations de poids compensent d'ailleurs la légère baisse de rythme. A 7‑8 mois, ces sujets seront lourds, produiront des oeufs de 60 grammes et plus, suivant leur sélection.

    A ce moment, vous pourrez augmenter légèrement et très progressivement la du­rée de l'éclairage, recueillant ainsi tout le bénéfice du procédé, tout en ayant ménagé santé du troupeau et portefeuille.


    Poule Bantam de Pekin





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  • Perruches ondulées

    Couple de perruches ondulées.

    L’UTILISATION DES MEDICAMENTS

     
    Pour utiliser correctement les médicaments et traitements divers, il faut employer des doses correctes ; une dose trop faible est inefficace, une dose trop forte peut être dangereuse.

    Pour être certain de faire des dosages corrects, certaines notions sont nécessaires.

    MESURE DU VOLUME D'EAU : dans les modes d'emploi des produits, il est dit par exemple : x gouttes pour 1/4 de litre d'eau ou pour 60 cc d'eau. Comment mesurer ces volumes. Le centimètre cube (cm3 ou en simplifiant cc) est le millième d'un litre ‑, il correspond à 1 g d'eau. Ne pas le confondre avec le centilitre qui est 1/100e de litre. Le centimètre cube est le millilitre.

    Voici quelques mesures courantes

    ‑ 1 cuiller à café = 5 cm3

    ‑ 1 cuiller à soupe = 15 cm3

    Ce sont des mesures très imprécises et mieux vaut les éviter. Pour de petites quantités, une seringue à injections dite «de Pravaz», graduée, est très précise et d'emploi commode. Pour mesurer les volumes d’eau, il est plus simple d'acheter un biberon gradué en plastique, donc incassable, qui comporte toujours une graduation suffisamment précise, en centimètres cubes, jusqu'à 250 cm3, soit 1/4 de litre.

    MESURE DU MÉDICAMENT : le médicament employé peut être en com­primés solubles, en poudre ou en liquide. En comprimés, le dosage ne pose pas de problèmes ; il faut dissoudre le comprimé dans le volume d'eau indi­qué dans le mode d'emploi et mesuré comme indiqué ci‑dessus.

    Produits en poudre : avec un médicament en poudre, la mesure en volume doit toujours être rase sauf indication contraire. Une cuiller à café par exemple, si elle est mesurée bien pleine, peut avoir une contenance double de la cuiller rase. Le volume ou le poids d'eau contenu dans une cuiller à soupe ou à café indiqués au paragraphe précédent, n'a rien à voir avec le poids d'une poudre contenue dans la même cuiller rase. La densité appa­rente des poudres est très variable et on ne peut jamais, sans balance précise, savoir ce que va peser une cuiller à café d'une poudre donnée. On peut simplement retenir que la cuiller à soupe rase vaut trois cuillers à café rases. Pour la mesure des poudres, il faut donc suivre exactement le mode d'emploi et si le produit est accompagné d'une mesure en métal ou en plastique, il faut l'employer de préférence à toute autre.

    Produits liquides : la dose est indiquée en gouttes, ou en centimètres cubes, ou en cuillers. Souvent, il est indiqué : gouttes et centimètres cubes. Il convient de s'y conformer exactement et de respecter également le volume d'eau dans lequel il est indiqué de mettre le produit. On sait qu'un gramme ou, ce qui revient au même, un centimètre cube d'eau pure correspond à 20 gouttes mesurées avec un compte‑gouttes standard. Ce nombre de gouttes peut varier avec la forme et les dimensions de l'extrémité du compte‑gouttes, du simple au double.

    Il varie encore plus avec la nature du produit et, en pratique, toujours en augmentant. Pour beaucoup de produits vétérinaires, il se situe entre 30 et 40 gouttes. Avec un produit contenant de l'alcool à 70°, il peut monter à 65 ou 70 gouttes pour un gramme.

    Il ne faut donc jamais transformer un nombre de gouttes en volume ou en poids en se basant sur les 20 gouttes au gramme comme pour l'eau. Beaucoup d'amateurs font ainsi des erreurs grossières et donnent des doses insuffisantes.

    Si le nombre de gouttes par centimètre cube n'est pas indiqué dans le mode d'emploi, il est impossible de le prévoir exactement sans procéder à une pesée avec une balance précise, ou sans  mesurer par centimètre cube avec une seringue graduée. En la tenant fermée avec le doigt et piston enlevé, on peut la remplir jusqu'à 1 cc en comptant les gouttes nécessaires pour obtenir ce volume.

     

    TRAITEMENTS DANS L’EAU

    Le dosage par oiseau : en général, les doses sont indiquées pour un certain volume d'eau et une telle dose est valable pour des oiseaux de toutes tailles car l'oiseau boit sensiblement en proportion de son poids. Un oiseau trois fois plus gros boit trois fois plus et prend donc trois fois plus de médica­ment et tout est bien ainsi.

    On compte, en général, qu'un oiseau consomme 1/4 de litre d'eau pour 2 kg de poids vif. Cependant, un sujet de 20 grammes consomme environ 5 cc d'eau par jour. Cela varie évidemment avec la température et la con­sommation diminue par temps froid. Cette consommation varie surtout avec l'alimentation. Si l'oiseau a des aliments frais, verdure, fruits, toute l'eau qu'il y trouve (et ces aliments en contiennent plus de 90 %) réduit sa consommation dans les abreuvoirs.

    Quand on traite dans l'eau, il faut supprimer les aliments frais et, si l'on donne une pâtée humide, il faut l'humecter avec l'eau de boisson contenant le médicament.

    Toutefois, quand il s'agit de vitamines et de produits de régime sans toxicité , on peut se contenter de majorer la dose de 50 % (30 gouttes au lieu de 20 par exemple) et ne rien changer à l'alimentation.

    Certains oiseaux boivent moins en proportion de leur poids ; c'est le cas des perroquets et perruches. Pour ces oiseaux, les doses indiquées dans l'eau pour les canaris peuvent être doublées.

    Précautions à prendre lors des traitements dans l'eau : tout produit ajouté à l'eau lui donne un goût qui est diversement apprécié selon les sujets, y compris d'une même espèce. Il faut donc toujours, quand on traite dans l'eau, sur­veiller la consommation d'eau des oiseaux. Un refus total de l'eau de boisson qui survient parfois peut être grave s'il se prolonge plus de 12 heures et mortel après 24 à 48 heures car il entraîne déshydratation et néphrite.

    On peut essayer de faciliter l'acceptation du médicament en sucrant l'eau de bois­son (1/2 à un morceau de sucre par abreuvoir de 100 à 125 cc) et, si nécessaire, en y ajoutant 4 à 5 gouttes d'apéritif à l'anis ou de liqueur d'anis dont les oiseaux sont très friands.

    On évitera également de donner à la fois plusieurs médicaments dans l'eau. Leurs goûts s'ajoutent et peuvent être une cause de refus alors que chaque médicament seul serait bien accepté.



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  • Bonne Année



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  • Dendrocygne JM


    Dendrocygne veuf. 


    Photo de Jean-Marc, avec son aimable autorisation. 


    GENERALITES SUR LES AQUATIQUES D’ORNEMENT


    A l'opposé des oies et canards domesti­ques, les oiseaux aquatiques d'ornement doi­vent être toujours tenus par couples, comme c'est la coutume chez le canard sauvage et l'oie grise,

    L'accouplement a lieu sur l'eau; le mâle surnage la femelle, s'agrippe du bec a
    à sa nuque, tâche de coller son cloaque au sien et l'introduction du pénis fait jaillir im­médiatement le sperme. Cela dure 10 se­condes environ. L’accouplement est suivi d'un moment de raideur, après quoi les deux oiseaux se baignent.

    L'accouplement n'est pas nécessairement le signe que les oiseaux vont se mettre à construire un nid et à pondre. Les cygnes noirs et les cygnes à col noir par exemple cherchent dès l'âge d'un an à s'accoupler. Cependant, lis n'atteignent la maturité sexuelle qu'à trois ans et c'est alors qu'ils construiront un nid et pondront,

    L'homosexualité se manifeste parfois chez les cygnes et il arrive que deux mâles ou deux femelles construisent un nid. Deux fe­melles appariées pondent aussi des oeufs qui sont évidemment inféconds.

     

    LA VOIX

    Chaque oiseau aquatique d'ornement émet des sons spécifiques. Surtout au prin­temps et en automne, les canards d'orne­ment lancent différents appels qui accompa­gnent leurs gestes amoureux sur l'eau. Les cygnes noirs et les cygnes à col noir émet­tent des sons divers, qui ont tous leur signifi­cation. Ils servent à attirer, à exprimer l'an­goisse ou le désir de se faire admirer. Les oies d'ornement ont parfois des voix très ai­guës, que pourtant elles ne font pas souvent entendre. Les voix des oiseaux aquatiques d'ornement ne sont en général, pas vraiment incommodantes.

     

                  LA DETERMINATION DU SEXE

    Chez la majorité des cygnes et des oies ainsi que chez certaines espèces de ca­nards, les sexes ne se différencient pas par les couleurs et il faut une grande expérience pour déterminer le sexe à l'aspect extérieur. Seul l'examen des parties sexuelles apporte la certitude ; il exige toutefois de la circons­pection et de l'expérience pratique.

    Il faut renverser l'oiseau sur le dos et, si nécessaire, le faire tenir par une autre per­sonne. On écartera alors prudemment les plumes pour faire nettement apparaître la cloaque, dont les parois seront, à leur tour, écartées. Un membre oblong, rose clair, soit partiellement caché, soit dardé, indique le sexe masculin. Une petite rosette chamue, concave indique la sexe féminin.

    Si l'oiseau se débat, on fera une petite pause pour lui permettre de se détendre et pour rendre l'examen plus facile.

         

                       LA MUE

    Les oiseaux aquatiques adultes changent partiellement de plumage deux fois par an, a l'opposé des galliformes qui ne muent qu'une fois par an. La mue est un processus naturel et nécessaire, au cours duquel tout l'organisme se renouvelle et les organes de ponte se reposent.

    Chez la plupart des canards d'ornement, les canetons se ressemblent tous , durant les six premiers mois de leur vie, ils sont semblables à leur mère dont le plumage est le plus souvent simple, brun gris. A l'automne, les pattes et le bec changent de couleur et peu à peu les mâles revêtent leur habit de noces, souvent res­plendissant et riche en couleurs, qu'ils ne perdront que l'été suivant. La couleur des fe­melles s'accentue, mais reste en général terne.

    Maints amateurs débutants ou profanes dans le domaine des canards d'ornement ont souvent peine à croire que le modeste oiseau brun qu'on leur montre au mois d'août puisse devenir cette merveille de cou­leurs, à panache et bannière, qui avant l'hi­ver aura atteint l'apogée de sa beauté. Après la mue‑éclipse de l'été, le canard per­dra pour un temps une partie de son ravis­sant plumage, qui réapparaîtra en automne dans toute sa splendeur.

    Certaines espèces de canards d'ornement n'ont pas de mue‑éclipse, et ont, dès leur jeunesse, un dessin et des couleurs magnifi­ques (Sarcelles des Bahamas, Versicolore, du Cap). Les espèces européennes telles que la Sarcelle d'hiver, la Sarcelle d'été, le Canard Pilet et le Canard siffleur d'Europe ne gardent leur habit de noces que peu de temps, hélas.

     

                            L’EJOINTAGE

    Les oiseaux sauvages tenus en semi-captivité  et à ciel ouvert,  s'envoleraient dès que leurs ailes seraient suffisamment puis­santes. Pour les en empêcher, il faut leur amputer une partie de l'aile. La seule ma­nière convenable est d'amputer les grandes rémiges primaires d'une aile, tandis que le pouce, auquel sont fixées deux autres pen­nes, doit rester. Cela a pour conséquence qu'à la tentative d'envoi, les deux surfaces portantes étant inégales, l'oiseau perd  l’équilibre et tombe. Les oiseaux à ailes cour­tes et au battement d'ailes rapide, tels les canards, culbutent même en tentant de s'en­voler.

    L'amputation de très jeunes oiseaux, jus­qu'à 3 semaines d'âge, dont les os sont en­core cartilagineux, peut se faire au moyen de ciseaux tranchants et n'occasionne prati­quement pas d'hémorragie. Les oiseaux plus âgés ne doivent pas être amputés pen­dant la mue, ni par temps chaud, pour éviter une hémorragie violente et réduire les ris­ques d'infection. Il est d'ailleurs vivement re­commandé de confier cette opération à un vétérinaire.

    On peut aussi se contenter de couper les extrémités des rémiges primaires d'une aile. Ce moyen, a appliquer tant que la mue n'est pas termi­née, est efficace, mais assez risquée, car on oublie facilement de le répéter chaque an­née et alors les oiseaux s'envolent.





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  • Rex dalmatien

                       CAUSES DES DIFFICULTES DE REPRODUCTION


    A notre époque de production intensive, il n'est pas rare de voir des cas très fréquents de stérilité se produire dans de nombreux éle­vages et frappant presque toutes les espèces animales.

    L'absence de reproduction est, contraire­ment à ce que certains peuvent penser, due à de nombreuses causes dont l'origine est par­fois très difficile à mettre en évidence.

    Quand des cas de stérilité sont constatés dans un élevage, il convient d'abord de savoir si la stérilité provient du mâle ou des femelles. Ceci, dans la plupart du temps, est facile à mettre en évidence. Il suffit d'accoupler d'une part le mâle avec d'autres femelles et les fe­melles restées stériles avec un autre mâle pour voir dans la plupart des cas l'origine de la non‑fécondation.

    Le terme stérilité est souvent improprement employé ; il arrive en effet que, malgré leur manque de descendance, très souvent des sujets soient en mesure de se reproduire, par exemple parfois en cas d'incompatibilité entre le mâle et la femelle. Pour le lapin angora, des sujets qui n'ont pas été épilés peuvent avoir une gêne à s'accoupler, ce qui peut provoquer une fausse stérilité.

     

    LES CAUSES DE LA STÉRILITÉ

        D'origine anatomique

    Elle peut être due à une malformation des organes génitaux. Il est possible parfois de constater cette malformation lors d'un examen approfondi du vivant de l'animal. Il peut aussi exister une malformation de l'appareil génital chez le mâle empêchant la copulation. L'ori­gine de cette malformation anatomique peut être aussi d'ordre microscopique et provenir par exemple de spermatozoïdes anormaux qui ne peuvent assurer la fécondation ou bien d'ovules déficients dont l'origine est souvent complexe.

     

    Une stérilité due au métabolisme

    Dans ce terme rentrent toutes les causes de stérilité provoquées par exemple par le sur­menage ; il n'est pas douteux qu'un mâle em­ployé trop fréquemment peut devenir stérile par suite de fatigue. Le cas se produit exacte­ment de même pour la femelle qui doit entre deux portées avoir une période assez prolon­gée de repos.

        L'obésité

    Elle est une cause de stérilité beaucoup plus fréquente que les éleveurs ne le pensent, spécialement chez les femelles angora qui sont souvent élevées dans des espaces trop étroits et nourries avec une alimentation, qui, si elle assure leur bon entretien, provoque parfois une surcharge graisseuse trop forte.

    Il ne faut pas oublier que la ration alimen­taire joue un très grand rôle dans la reproduc­tion et il nous est facile de constater que bien des éleveurs confondent ration d'entretien et ration de reproduction. Une ration d'entretien peut être relativement faible en protéines et énergie, car elle doit assurer seulement les besoins de l'animal pour la pousse du poil et ses besoins courants pour le remplacement des tissus. Par contre, quand une femelle doit avoir une portée, il est indispensable que cette alimentation, sous le même volume, ait une bonne valeur énergétique et soit riche en matières protéiques, en résumé une richesse alimentaire beaucoup plus forte.

    Cette absence de nourriture équilibrée amène la femelle à consommer une quantité plus grande de nourriture provoquant une dila­tation de l'estomac avec fatigue de l'appareil digestif, d'où parfois des pertes. Nous insis­tons spécialement sur cette question d'alimen­tation car de nombreuses femelles qui suc­combent au moment de la mise bas ou quel­que temps après, sont mortes uniquement à cause de ce déséquilibre alimentaire beaucoup trop fré­quent.



    La stérilité d'ordre carentiel

    Il arrive fréquemment qu'une ration alimen­taire donnant toute satisfaction du point de vue alimentaire puisse être déficiente en cer­taines substances, notamment en vitamines, ce qui amène un déséquilibre de la nutrition pouvant entraîner une stérilité temporaire ou définitive.

    La stérilité due à une infection

    Les lapins comme tous les animaux sont sujets à certaines maladies qui peuvent par­fois influencer la reproduction. Ces maladies sont d'origine microbienne la plupart du temps, parfois d'ordre parasitaire. Les deux plus fréquentes sont la syphilis du lapin et la salmonellose.

    La syphilis du lapin, due à une spirochète, est une maladie vénérienne se transmettant au moment de la copulation. Elle atteint aussi bien le mâle que la femelle et est assez facile à diagnostiquer car elle produit une irritation très vive des parties génitales. Son traitement consiste à employer d'une façon suivie des pommades à base d'antibiotiques.

    La salmonellose du lapin, due au Salmonel­la typhi‑murium, est beaucoup plus difficile à diagnostiquer. Seul, un vétérinaire est à même de le faire à l'aide du laboratoire. Des localisations aux parties peuvent se produire, entraînant une stérilité, des avortements, sans pour cela provoquer de mortalité chez les adultes.

    La listériose est aussi une maladie heureu­sement peu fréquente qui provoque chez la femelle soit des avortements, soit une stérilité accompagnée d'hémorragies.

    Ces deux maladies peuvent être transmissi­bles à l'homme.

    Cette rapide étude montre la complexité et l'importance des causes de stérilité chez les lapins. Il est pratiquement impossible à un éle­veur expérimenté de voir la plupart du temps quel est le motif de l'absence de reproduction chez ses sujets. Il est donc de son intérêt de consulter un spécialiste qui peut, à l'aide d'examens de laboratoire ou d'examens ana­tomiques trouver la cause et les moyens de lutte appropriés.

    Le problème de la consanguinité

    La consanguinité chez le lapin, joue un très grand rôle dans la stérilité. Il est prouvé, en effet, que bien souvent des sujets reproduits en consanguinité deviennent stériles au bout de quelques générations. Il existe alors un seul moyen : celui de changer la souche et de faire reproduire des sujets totalement étran­gers. Nous signalons aux éleveurs qu'il ne suffit pas de changer le mâle dans un élevage pour éviter la consanguinité.

    A maintes reprises a pu être contrôlé et vé­rifié l'exemple suivant : un éleveur de lapins fournit et vend à sa clientèle des sujets pour la reproduction ; il assure, à son avis, le chan­gement de sang pour éviter la consanguinité en achetant à ses clients les jeunes issus des reproducteurs qu'il a vendus. On comprend facilement qu'en quelques années une con­sanguinité à large échelle, c'est‑à‑dire éten­due à un ensemble d'élevages commerciale­ment en rapport constant entre eux, s'est éta­blie. Ainsi de nombreux troubles dus à cette cause sont apparus au grand étonnement de l'éleveur et de ses clients.

    Dès que les sujets provenant d'une tout au­tre souche ont été introduits dans les éleva­ges, la plupart de ces troubles, notamment une stérilité de plus en plus prononcée, dispa­raissent.

    Nous espérons par cette formule forcément incomplète attirer l'attention des éleveurs sur l'importance de toutes les conditions d'éleva­ges et leurs répercussions sur la production.

    Il n'est pas possible de donner un traite­ment type de la stérilité, étant donné la variété et la complexité des causes examinées précé­demment. Dans certains cas, un traitement hormonal peut être institué, mais il ne peut être entrepris que sous la surveillance d'un vétérinaire qui est seul qualifié pour connaître les dosages, la quantité et les produits à em­ployer.



    Papillon tricolore


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