•  

    Fee-de-Marbourg-copie-1.jpg

     

     

    TROUBLES DE L’APPAREIL DIGESTIF DU LAPIN

     

    Le lapin est un herbivore, et son appareil digestif occupe un volume considérable par rapport à son poids corporel total.

    Ce tube digestif peut être le siège de troubles très variés dus à des parasites ou à des microbes. Très souvent, ces troubles sont complexes et font intervenir diverses causes au nombres desquelles l'alimenta­tion joue en général un grand rôle.

    En effet, l'industrialisation de l'élevage a conduit à rechercher une augmentation du rendement et de la rapidité de la croissance par une alimentation plus riche, plus azotée. Les résultats cherchés ont été obtenus, mais souvent au détriment de la santé qui, avec ces aliments, tient à un équilibre bien plus précaire qu'avec une nourriture moins riche.

    Une maladie comme l'entérotoxémie résulte souvent de ces déséquilibres alimen­taires. L'entérite mucoïde a souvent son point de départ dans les lésions causées par le parasitisme ou une alimentation irritante. Entérotoxémie et entérite mucoïde sont souvent combinées.

    On voit que le problème est complexe et que l'étude et la description de cas simples, dans lesquels une seule maladie est en cause, ne permet pas toujours de comprendre ce qui résulte de la combinaison de plusieurs causes.

     

    SYMPTOMES

     

    Les symptômes consécutifs aux mala­dies et troubles intestinaux et stomacaux du lapin, se manifestent de diverses façons

    Diarrhée ‑ Météorlsation

    Chez les jeunes : coccidiose, entérite mucoïde, typhlite aiguë.

    A tous âges : vers intestinaux, diarrhée simple.

    Amaigrissement ‑ Paralysie du train arrière ‑ Grincements de dents

    Chez les jeunes sujets, sont souvent les signes de la coccidiose intestinale.

    Prostration Météorisation Arrêt de la lactation

    Sont les symptômes de l'entérotoxémie chez la lapine.

    ‑ Un bruit de liquide semblable à celui d'une bouteille demi‑pleine quand on remue le lapin, signale un cécum à contenu liquide avec gaz qui peut accompagner coccidiose et entérotoxémie, typhlite aiguë et entérite mucoïde.

    ‑ Diarrhée à aspect de gelée caractérise l'entérite mucoïde.

     

    LESIONS

     

    A l'autopsie, on peut faire un certain nombre de constatations sur l'intestin et le cécum.

    Intestin : congestion uniforme sur une longueur plus ou mains importante : possi­bilité de coccidiose.

    ‑ Taches blanchâtres, visibles par transpa­rence dans la paroi : coccidiose.

    ‑Taches hémorragiques : entérotoxémie.

    ‑ Contenu à aspect de gelée : entérite mucoïde (parfois avec ou sans congestion suite à la coccidiose).

    ‑ Nombreux petits nodules jaunâtres de 1 à 2 mm: pseudotuberculose.

    ‑ Petites vésicules le long de l'intestin : cysticercose.

    Cécum: taches rougeâtres, contenu sec : entérotoxémie ‑ contenu liquide : typhlite.

    Colon : présence de gelée uniquement dans le colon : entérotoxémie ; également dans l'intestin : entérite mucdide.

    Important : ces diverses lésions et leurs causes sont données à titre d'orientation du

    diagnostic, qui ne peut être fait avec une certitude valable, que si plusieurs lésions et symptômes de la maladie peuvent être observés. Un seul symptôme ou lésion ne peut entraî- ner qu'une présomption.

     

    EVITER LES ERREURS

     

    GROS VENTRE ou METEORISATION : cela ne signifie pas "coccidiose", car il y a de nombreuses causes de gros ventres et, en général, la coccidiose ne cause pas de gros ventre". D'autre part, les affections intestinales et la coccidiose, ne sont pas dues aux aliments frais. Cependant, ceux‑ci, donnés en excès et surtout les végétaux jeunes et tendres, peuvent fermenter et causer une météorisation, par distension de l'estomac.

    C'est la METEORISATION SIMPLE, par surcharge alimentaire. On pourrait tenter de la traiter par injection dans l'estomac, à travers la peau, de météorifuges employés chez les ruminants, dans des cas sem­blables ; cependant, le plus souvent, il suffit de forcer le malade à courir pour provoquer des mouvements abdominaux qui, en général, le libèrent.

    Ce genre d'accident est surtout fréquent avec de jeunes légumineuses fraîches comme le trèfle ou la luzerne.

    Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage

    cliquez  ICI

     

    Neozelandais.jpg

     


    votre commentaire
  •  

     

    Bonne-Ann-e.jpg

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    eperonnier-de-chinquis01[1]

     

    Eperonnier Chinquis mâle.

     

    RECONNAITRE LE SEXE DES OISEAUX

    Dimorphisme sexuel et caractères différentiels

    L'ensemble des différences somatiques (c'est‑à‑dire des différences extérieures que nous pouvons observer) que l'on trouve chez les individus constituant le couple sexuel, est dénommé dimorphisme sexuel qui s’exprime par les caractères sexuels secondaires (forme, couleurs, la présence des organes d'offense et de défense ou ayant rapport avec la recherche et la conquête de l'autre sexe, etc.) . Le dimorphisme sexuel n'est pourtant pas bien évident chez toutes les espèces et, dans des cas assez fréquents, il est extrê­mement difficile, sinon impossible d'établir la différence entre les deux sexes. En effet, tandis qu'il est très facile de distinguer, même à une certaine distance, un paon ou un fai­san mâle de leurs femelles, on ne peut en dire autant de l'oie, du cygne, des jeu­nes canaris, des capucins, des chanteurs d'Afrique, etc.

    En général, les caractères sexuels secon­daires féminins se rapportent à des moyens d'attraction et de provocation, tandis que les masculins exercent, pour la plupart, des fonc­tions de recherche et de conquête: par con­séquent, chez les mâles sont plus dévelop­pés les appareils sensoriels ou de locomo­tion, tandis que chez les femelles se produit le contraire, puisqu'elles sont plus statiques et moins dynamiques que les mâles.



    CARACTERES GENETIQUES ET CARACTERES SOMATIQUES

    Taille plus grande et couleurs plus voyan­tes chez les mâles, c'est la règle générale ; cependant il y a un certain nombre d'excep­tions : par exemple, chez les faucons et chez plusieurs rapaces, la femelle présente une taille plus grande et, souvent, plus robuste ; quant aux couleurs, nous avons remarqué, avec surprise la pro­fonde différence de couleurs d'une espèce de psittacidés, l'Eclectus à flancs rouges (Lorius roratus ou L. pectoralis) de la Nou­velle‑Guinée et des îles Moluques, dont le mâle présentait un plumage vert, avec des taches peu étendues rouges et bleues, alors que la femelle brillait de rouge et d'une bande bleu‑violet enveloppant la poitrine et s'arrê­tant au bas du cou, tandis que les ailes étaient bordées d'un beau bleu changeant. Cette différence de couleurs est une vraie exception chez les oiseaux !

    Les caractères sexuels secondaires peu­vent être distingués en génétique (somato­sexuels) qui sont indépendants de l'action des hormones des gonades, et en somati­ques (eusexuels) déterminés par les hormo­nes sécrétées par les gonades.

    Dans les génétiques, malgré la castration et par conséquent l'inactivité des hormones masculins des gonades étant indépendants de ces hormones, les caractères du plumage spécifiques du sexe masculin ne disparais­sent pas : nous avons pu constater cela chez le moineau domestique (Passer domesticus) qui, même s'il est châtré, maintient le plu­mage masculin, et chez le cou‑coupé (Ama­dina fasciata), dont le mâle châtré maintient le collier rubis inexistant chez la femelle.

    Chez les somatiques, à cause de la cas­tration, les mâles châtrés prennent peu à peu un plumage féminin, et les femelles châtrées présentent un plumage semblable au mas­culin, parce que les caractères somatiques sont déterminés par l'action des hormones sécrétées par les gonades.

    Les hormones sexuelles ont donc la dou­ble tâche de déterminer l'apparition des ca­ractères sexuels secondaires  d'érotiser le système nerveux en un sens plutôt qu'en un autre (ou masculin ou féminin). Nous savons que l'hormone stimu­lant les caractères sexuels secondaires fé­minins est appelée folliculine, tandis que l'hor­mone masculin, sécrété par le testicule est la testostérone.

    Une confirmation de l'interdépendance en­tre caractères sexuels somatiques secondai­res et hormones est donnée par l'aspect fé­minin de mâles devenus incapables d'engendrer, et par l'aspect masculin pris par des femelles dont les glandes génitales sont atro­phiées par traumatisme ou par défaut congénital, ou qui ont subi une involution sénile.



    CARACTERES  DIFFERENTIELS

    Les caractères sexuels secondaires ne sont pas un attribut de toutes les espèces appar­tenant à un groupement déterminé d'oiseaux (ou animaux en général). Dans chacun de ces groupements, outre des espèces qui se distinguent par la présence de caractères sexuels secondaires, il y en a d'autres qui n'en présentent pas du tout. Pourtant, le di­morphisme sexuel est un caractère différen­tiel spécifique, aussi que tous les autres ca­ractères qui servent à distinguer les espè­ces : il ne concerne pas seulement l'aspect morphologique mais aussi le comportement physiologique: psy­chologique et biologique.

     

    LE CHOIX SEXUEL

    Darwin attribua à un choix sexuel les ca­ractères sexuels secondaires, particulière­ment ceux d'ornement ; en effet, il expliqua que les plumes d'ornement chez les mâles des oiseaux de Paradis, des paons, des fai­sans, etc. se seraient, avec le temps et à travers des transformations graduelles, dé­veloppées à la suite des préférences que les femelles ont montrées envers les mâles les plus beaux et les plus vivement colorés et voyants. Cependant cette explication qui semble un peu trop simpliste ne peut se sou­tenir, dans de nombreux cas.

    En effet, chez les gallinacés polygames, qui sont parmi les oiseaux les plus voyants, le choix des mâles est fondé sur la force et l'agilité dans les duels qu'ils engagent entre eux, pendant la période de la phase amou­reuse ; en outre, le plumage brun aux rayu­res et panachures foncées des femelles, qui ressemble quant à la couleur, à la terre, troncs d'arbres, feuilles sèches etc., est par­tiellement « réglé » par un choix naturel, non pas sexuel, mais d'ordre « conservatif » tendant à éliminer toutes les femelles qui, à cause de leurs couleurs et ornements voyants, pour­raient attirer des prédateurs, pendant l'incu­bation des oeufs.

    Darwin soutint, en outre, l'idée que tous les mâles voyants et colorés prenaient des attitudes et des poses spécifiques pour atti­rer les femelles, ce qui ne se produit pas chez les mâles dépourvus de couleurs vives et voyantes.

    Nous savons toutefois qu'on ne peut faire des dis­tinctions tranchantes et nettes dans la na­ture, parce que les phénomènes naturels sont tellement divers qu'il est impossible de pré­voir l'imprévisible, de faire des distinctions nettes et d'établir des lois mathématiquement précises, ce que plusieurs, à tort, veulent encore soutenir. En effet, dans notre cas, même les mâles tout à fait dépourvus de couleurs vives et d'ornements prennent des poses et des attitudes.

    Par exemple, plusieurs mâles, bien qu'ils ressemblent beaucoup aux femelles, se dis­tinguent de celles‑ci parce qu'ils ouvrent la queue en éventail ou font la roue ; chez plu­sieurs espèces à sexes décidément sembla­bles, les mâles, souvent incapables de mo­duler un gazouillement, se dressent sur leurs pattes, se gonflent, ébouriffent les plumes de la tête, ouvrent et serrent les plumes de la queue, sautillent sur le rameau ou per­choir, ouvrent leur bec et expulsent de l'air sans émettre des sons, ou en émettant des ultrasons imperceptibles à l'oreille humaine ; ils attirent de cette façon l'attention de la fe­melle en l'excitant.

     

    eperonnier-de-chinquis03[1]

     

    Eperonnier Chinquis femelle.   (photos "de la poule à l'autruche")

     

     


    votre commentaire