• Généralités sur les aquatiques d'ornement



    Dendrocygne JM


    Dendrocygne veuf. 


    Photo de Jean-Marc, avec son aimable autorisation. 


    GENERALITES SUR LES AQUATIQUES D’ORNEMENT


    A l'opposé des oies et canards domesti­ques, les oiseaux aquatiques d'ornement doi­vent être toujours tenus par couples, comme c'est la coutume chez le canard sauvage et l'oie grise,

    L'accouplement a lieu sur l'eau; le mâle surnage la femelle, s'agrippe du bec a
    à sa nuque, tâche de coller son cloaque au sien et l'introduction du pénis fait jaillir im­médiatement le sperme. Cela dure 10 se­condes environ. L’accouplement est suivi d'un moment de raideur, après quoi les deux oiseaux se baignent.

    L'accouplement n'est pas nécessairement le signe que les oiseaux vont se mettre à construire un nid et à pondre. Les cygnes noirs et les cygnes à col noir par exemple cherchent dès l'âge d'un an à s'accoupler. Cependant, lis n'atteignent la maturité sexuelle qu'à trois ans et c'est alors qu'ils construiront un nid et pondront,

    L'homosexualité se manifeste parfois chez les cygnes et il arrive que deux mâles ou deux femelles construisent un nid. Deux fe­melles appariées pondent aussi des oeufs qui sont évidemment inféconds.

     

    LA VOIX

    Chaque oiseau aquatique d'ornement émet des sons spécifiques. Surtout au prin­temps et en automne, les canards d'orne­ment lancent différents appels qui accompa­gnent leurs gestes amoureux sur l'eau. Les cygnes noirs et les cygnes à col noir émet­tent des sons divers, qui ont tous leur signifi­cation. Ils servent à attirer, à exprimer l'an­goisse ou le désir de se faire admirer. Les oies d'ornement ont parfois des voix très ai­guës, que pourtant elles ne font pas souvent entendre. Les voix des oiseaux aquatiques d'ornement ne sont en général, pas vraiment incommodantes.

     

                  LA DETERMINATION DU SEXE

    Chez la majorité des cygnes et des oies ainsi que chez certaines espèces de ca­nards, les sexes ne se différencient pas par les couleurs et il faut une grande expérience pour déterminer le sexe à l'aspect extérieur. Seul l'examen des parties sexuelles apporte la certitude ; il exige toutefois de la circons­pection et de l'expérience pratique.

    Il faut renverser l'oiseau sur le dos et, si nécessaire, le faire tenir par une autre per­sonne. On écartera alors prudemment les plumes pour faire nettement apparaître la cloaque, dont les parois seront, à leur tour, écartées. Un membre oblong, rose clair, soit partiellement caché, soit dardé, indique le sexe masculin. Une petite rosette chamue, concave indique la sexe féminin.

    Si l'oiseau se débat, on fera une petite pause pour lui permettre de se détendre et pour rendre l'examen plus facile.

         

                       LA MUE

    Les oiseaux aquatiques adultes changent partiellement de plumage deux fois par an, a l'opposé des galliformes qui ne muent qu'une fois par an. La mue est un processus naturel et nécessaire, au cours duquel tout l'organisme se renouvelle et les organes de ponte se reposent.

    Chez la plupart des canards d'ornement, les canetons se ressemblent tous , durant les six premiers mois de leur vie, ils sont semblables à leur mère dont le plumage est le plus souvent simple, brun gris. A l'automne, les pattes et le bec changent de couleur et peu à peu les mâles revêtent leur habit de noces, souvent res­plendissant et riche en couleurs, qu'ils ne perdront que l'été suivant. La couleur des fe­melles s'accentue, mais reste en général terne.

    Maints amateurs débutants ou profanes dans le domaine des canards d'ornement ont souvent peine à croire que le modeste oiseau brun qu'on leur montre au mois d'août puisse devenir cette merveille de cou­leurs, à panache et bannière, qui avant l'hi­ver aura atteint l'apogée de sa beauté. Après la mue‑éclipse de l'été, le canard per­dra pour un temps une partie de son ravis­sant plumage, qui réapparaîtra en automne dans toute sa splendeur.

    Certaines espèces de canards d'ornement n'ont pas de mue‑éclipse, et ont, dès leur jeunesse, un dessin et des couleurs magnifi­ques (Sarcelles des Bahamas, Versicolore, du Cap). Les espèces européennes telles que la Sarcelle d'hiver, la Sarcelle d'été, le Canard Pilet et le Canard siffleur d'Europe ne gardent leur habit de noces que peu de temps, hélas.

     

                            L’EJOINTAGE

    Les oiseaux sauvages tenus en semi-captivité  et à ciel ouvert,  s'envoleraient dès que leurs ailes seraient suffisamment puis­santes. Pour les en empêcher, il faut leur amputer une partie de l'aile. La seule ma­nière convenable est d'amputer les grandes rémiges primaires d'une aile, tandis que le pouce, auquel sont fixées deux autres pen­nes, doit rester. Cela a pour conséquence qu'à la tentative d'envoi, les deux surfaces portantes étant inégales, l'oiseau perd  l’équilibre et tombe. Les oiseaux à ailes cour­tes et au battement d'ailes rapide, tels les canards, culbutent même en tentant de s'en­voler.

    L'amputation de très jeunes oiseaux, jus­qu'à 3 semaines d'âge, dont les os sont en­core cartilagineux, peut se faire au moyen de ciseaux tranchants et n'occasionne prati­quement pas d'hémorragie. Les oiseaux plus âgés ne doivent pas être amputés pen­dant la mue, ni par temps chaud, pour éviter une hémorragie violente et réduire les ris­ques d'infection. Il est d'ailleurs vivement re­commandé de confier cette opération à un vétérinaire.

    On peut aussi se contenter de couper les extrémités des rémiges primaires d'une aile. Ce moyen, a appliquer tant que la mue n'est pas termi­née, est efficace, mais assez risquée, car on oublie facilement de le répéter chaque an­née et alors les oiseaux s'envolent.





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