• Techniques d'élevage pour le faisan




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    TECHNIQUES D’ELEVAGE POUR LE FAISAN

     

    a) Parquets de reproduction

    Les parquets de reproduction sont des petits parcours de 10 à 15 mètres carrés à sol artificiel (0,40 m de sable), ou naturel très filtrant, ou des volières enherbées où la densité d'occupation (1 oiseau pour 7 à 10 m2) per­met à plusieurs dizaines d'oiseaux (géné­ralement 30 à 100) de cohabiter dans de bonnes conditions.

    Les parois sont à 2 m de hauteur, les cloisons sont en grillage (maille de 40 mm), la couverture est un grillage (maille 30 mm) ou un filet (maille 60 à 70 mm).

    Mangeoires, trémies, abreuvoirs (souvent automatiques), perchoirs, abris et pondoirs sommaires complètent les aménagements de ces installations qui ne doivent être uti­lisées que pendant la seule période de re­production.

    Les reproducteurs sont installés entre fin décembre et début janvier (en cas d'éclai­rement : comme pour les perdrix, à partir du 15 janvier pour les poules et du début janvier pour les coqs), ou vers le 15 février. On regroupe 1 coq pour 6 à 7 poules.

    b) Rythme de la ponte

    La ponte est maximum, (intensité de plus de 80 %), entre la fin avril et le début juin ; elle peut atteindre en moyenne plus de 50 à plus de 60 oeufs lorsque les reproduc­teurs sont éclairés et entretenus en petit parcours.

    La production d'oeufs s'étale de fin mars (ou fin février en cas d'éclairement) à dé­but juillet.

    c) Incubation des oeufs

    L'incubation des oeufs dure 24 jours. Elle se pratique dans les mêmes conditions que pour les oeufs de perdrix, sauf en éclosoir à air ventilé où le pourcentage d'humidité relative avoisine 80 %.

    La fertilité est de l'ordre de 85 %. L'éclosa­bilité peut dépasser 85 à 90 % sauf en fin de saison (oeufs pondus après le 10‑15 juin).

    d) Élevage des jeunes

    On utilise des installations de même con­ception que pour les perdrix.

    L’abri

    La densité d'occupation est de l'ordre de 30 oiseaux au m2. Le sol est très rarement grillagé. Il est préférable de recourir à un sol ci­menté recouvert de copeaux de bois.

    Le parcours extérieur

    Le parcours extérieur auquel les faisan­deaux doivent avoir accès, au plus tard à l'âge de trois semaines, est une volière à sol enherbé et parfois cultivé (longueur minimum de 20 m, largeur minimum de 3 à 4 m, hauteur minimum de 2 m), où la densité ne dépasse pas 2 oiseaux au m2. Il est fréquent lorsque les jeunes y accè­dent très tôt, qu'un cloisonnement intérieur amovible limite leurs déplacements jusqu'à l'âge de 3 à 4 semaines.

    Les mortalités atteignent 10 % environ durant cette période.

    L'élevage des faisandeaux est moins délicat que l'élevage des jeunes perdreaux.

    Il est rare de conserver les oiseaux âgés de plus de six semaines dans les mêmes installations. Les faisandeaux sont dépla­cés dans de grandes volières (longueur minimum 50 m. hauteur minimum 2,50 m, filet de couverture à maille de 60 mm), où une végétation abondante, ménageant tou­tefois des zones ensoleillées et leur lais­sant la possibilité de voler, leur permet de s'habituer progressivement à la vie dans la na­ture.

    Certains éleveurs ont aménagé des vo­lières de plusieurs hectares à ciel ouvert en construisant des parois de plus de 20 m de haut.

    La densité dans ces volières est au maxi­mum de un oiseau pour 5 m2. Elle doit être inférieure si les oiseaux séjournent plu­sieurs mois sur un terrain peu perméable.

    Les futurs reproducteurs sont conservés dans ces mêmes installations, coqs et poules en mélange.

    Les pertes sont de l'ordre de 1,5 à 2 % par mois.

    Avec l'agrandissement des élevages et la multiplicité des bâtiments, les éleveurs sont confrontés durant la première phase de l'élevage aux mêmes problèmes que les éleveurs de poules.

    Lors de la conservation en volière, ce sont les maladies parasitaires (capillariose, syngamose ... ) qui sont les plus redoutées.

    Des traitements efficaces mais assez coûteux peuvent enrayer ces maladies si le choix du terrain et les rythmes de rota­tion ne sont pas parvenus à les prévenir.

    Le picage assez fréquent, peut généra­lement être évité si les températures sous éleveuses et dans les abris sont peu éle­vées, si la luminosité dans les abris est faible, et si la végétation dans les parcours extérieurs ou dans les volières de conser­vation est suffisamment dense et haute.

    e) Alimentation

    On utilise des aliments gibier, à peu près dans les mêmes conditions que pour les perdrix. Le blé est distribué un peu plus tard, vers 6 semaines et en plus grande proportion en période d'entretien lorsque les faisans ont à leur disposition une vé­gétation naturelle abondante dans les vo­lières.




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