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ACCIDENTS DE PONTE
Ponte intra-abdominale :
L’ovule, au lieu d'être recueilli par le pavillon et introduit dans l'oviducte, tombe dans la cavité abdominale. S'il est sain et si cet accident reste rare, il peut rester entier et s'enkyster en se greffant sur le péritoine ou l'oviducte ou se crever. Si l'ovule pondu est infecté, il en résulte plus ou moins vite une péritonite mortelle alors que dans le premier cas, cette ponte abdominale peut rester ignorée.
Rétention d'oeufs et d'ovules :
Il peut y avoir arrêt du cheminement de l'ovule dans l'oviducte dans la partie sécrétant l'albumine : les ovules peuvent alors s'accumuler, s'entourer de masses fibrineuses. Il peut y avoir aussi infection avec issue fatale. Ces arrêts d'ovules peuvent être la conséquence d'une atonie de l'oviducte (fatigue, carences) ou d'une torsion ou volvulus de cet organe.
La rétention d'oeufs est plus fréquente que la rétention d'ovules. Elle est due soit à une fatigue de l'oviducte, soit à des oeufs anormalement gros ou ayant une mauvaise position, ce qui est plus rare .On a signalé une rétention d’oeuf par contraction de l'oviducte, attribuée au froid.
Cet accident est dénommé «mal de ponte» par les éleveurs d'oiseaux. La femelle qui ne peut évacuer un oeuf est inquiète,va au nid, en ressort ; elle est en boule, tremble. On conseille de la présenter en la manipulant délicatement, au‑dessus d'un récipient contenant de l'eau bouillante, sans la brùler.
Chez les poules, on injecte 1/2 cc de post‑hypophyse, mais cette méthode est difficile à appliquer chez les petits oiseaux, les injections étant délicates. Cette méthode est efficace, et il est regrettable que son application chez les petits oiseaux soit difficile. Certains éleveurs auraient essayé avec succès de mettre'quelques gouttes de post‑hypophyse diluée au 1/10ème dans le bec ou directement au cloaque ; l'action semble s'expliquer par une absorption par les muqueuses (et non par voie digestive, ni par un effet direct). L'extrait de post‑hypophyse n'est délivré qu'en pharmacie et sur ordonnance.
Rupture d’oviducte :
C'est souvent la conséquence de la rétention d'oeufs. Il y a en général une péritonite mortelle et on retrouve un ou plusieurs oeufs entiers avec leur coquille, dans la cavité abdominale. Il n'y a évidemment aucun traitement.
Prolapsus de l’oviducte :
L’oviducte s’évagine au moment de la ponte mais reprend rapidement sa place. A la suite de pontes difficiles, il peut rester sorti et cela se complique souvent du renversement du cloaque et même de l'intestin, Lorsque le prolapsus est simple, on doit essayer de remettre l'organe en place avec un instrument arrondi enduit de vaseline. Gray a recommandé de tamponner la muqueuse avec un coton imbibé de solution d'adrénaline à 1 pour 1000. Si les cas sont fréquents, vérifier le régime alimentaire (carence possible en phosphore).
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LA VEGETATION AUTOUR ET SUR LES PLANS d’EAU
Dans certains marais, étangs et anciennes tourbières, le milieu végétal aquatique et terrestre est complet et ne nécessite aucune modification, sauf, parfois, l'élimination ou le contrôle de certaines espèces pouvant s'avérer nuisibles, ou trop abondantes.
Par contre, pour les étangs mis en eau périodiquement, pour les réservoirs récemment créés, les lacs artificiels, les balastières, etc., il faudra procéder à la création d'un milieu naturel à caractère marécageux, car les plans d'eau nus ne retiennent pas l'attention des canards, surtout quand il s'agit pour eux de nidifier. Il sera donc indispensable d'introduire une certaine végétation pour que les oiseaux puissent se cacher, s'abriter du vent et des prédateurs, établir son nid et se nourrir.
Ces plantes, dont nous citons ci‑dessous un certain nombre d'espèces, seront repiquées, de préférence au printemps.
On pourra se procurer les plants dans des marais et étangs comportant une végétation abondante, ou encore dans le commerce. (Nous déconseillons l'utilisation de semences, d'une germination trop aléatoire.)
Enfin, une trop grande profondeur interdisant les plantations, il faudra parfois aménager des rives en pente douce, ce qui aura également l'avantage de donner aux oiseaux des points d'accostage indispensables.
Canard Souchet
Végétation de bordure:
Si le plan d'eau a des rives dénudées, il conviendra de planter en bordure une végétation haute, se développant aussi bien dans l'eau que sur le terrain avoisinant. Parmi les nombreuses espèces qui peuvent être recommandées, nous conseillons particulièrement le jonc commun, ou jonc des marais (scirpus lacustris) et le roseau Phragmite (phragmites communis) vulgairement appelé « rouche », « roseau à balai », etc. Ces deux espèces, qui atteignent 2,50 m de haut, constituent un couvert remarquable. Elles s'implantent et se multiplient très facilement.
Citons également la massette à larges feuilles (typha latifolia), le rubanier dressé (sparganium erectum), l'oseille géante (rumex hydrolapathum) et sa proche parente l'oseille des eaux (rumex aquaticus), l'iris d'eau (iris pseudacorus), etc.
Enfin, une excellente végétation de rive peut être constituée par les carex, également appelés « leiches », plantes moins hautes mais très appréciées par le gibier. Citons entre autres le carex en ampoule (carex ampullacea), le carex jaune (carex falva) et, surtout, le carex stricta, variété très répandue qui forme de grosses touffes émergées très propices à l'établissement des nids. Le seul défaut de cette espèce, que nous conseillons très vivement, est de combler à la longue les eaux peu profondes dans lesquelles elle se développe, inconvénient évidemment regrettable, mais qui est largement compensé par l'intérêt présenté par cette plante sur le plan de la nidification.
Végétation purement aquatique émergée ou flottante :
Indépendamment des couverts de bordure, il est toujours souhaitable qu'un plan d'eau comporte une végétation purement lacustre. Elle sera constituée de plantes émergées, enracinées sous l'eau, ou de plantes flottantes.
Parmi les premières, citons les renouées aquatiques (polygonum amphibium), les potamots, dont on compte de nombreuses variétés: potamogeton natans, potamogeton fluitans, potamogeton densus, etc.), le trèfle d'eau (menyanthes trifoliata), la sagittaire (sagittaria sagittaefolia), la renoncule d'eau (renonculus aquatilis) et les cressons (roripa amphibia et nasturtium officinale), ces derniers ne se développant qu'en eau courante.
Sont également très appréciées des canards, les différentes espèces de nénuphars et nymphaea. Des études du contenu de l'estomac des anatidés ont montré que ces plantes pouvaient atteindre 80 % du régime alimentaire des anatidés. Toutefois, nous attirons l'attention du lecteur sur le fait que ces espèces peuvent envahir très rapidement les plans d'eau.
En ce qui concerne les plantes flottantes non enracinées les plus intéressantes sont celles qui composent la famille des lentilles d'eau (lemna) dont les palmipèdes font une grande consommation. Toutefois, nous n'en conseillons l'introduction qu'avec la plus grande prudence et uniquement sur les étangs de grande superficie. En effet, cette espèce est, elle aussi, très envahissante et peut, en une seule saison, recouvrir d'un épais tapis vert uniforme toute la surface d'une pièce d'eau qui perd ainsi une grande partie de son attrait par manque de visibilité.
Fuligule Milouin mâle
Végétatlon aquatique Immergée :
Bien que moins intéressantes pour un canard de surface comme le colvert, les plantes totalement immergées ont l'avantage de favoriser la prolifération d'une série de petits insectes et crustacés aquatiques recherchés par la gibier.
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L’EAU DE BOISSON
Une impérieuse nécessité pour le lapin
L'eau représente l'un des principaux problèmes de l'élevage du lapin, qui, comme toute créature vivante a des besoins en liquide très importants.
Il suffit de rappeler que son corps est composé d'eau pour les DEUX TIERS. L'eau est partout dans ce corps ; elle est dans les cellules qui composent les muscles, les os ; elle est dans le sang. Elle joue un rôle considérable dans les phénomènes de nutrition. Les besoins journaliers sont donc élevés, et il est primordial d’en tenir compte.
Cependant, durant de nombreuses années et jusqu'à une époque assez récente, le lapin passait pour pouvoir se passer complètement de boisson. Encore est‑il certainement des élevages familiaux où les lapins ne reçoivent toujours pas à boire de façon régulière. Une semblable illusion est tout de même assez choquante, puisque les mêmes éleveurs avaient depuis longtemps reconnu la nécessité d'abreuver régulièrement leurs autres animaux : gros bétail et aussi volailles. Il est assez important de rechercher l'origine de cette mauvaise idée, parce que nous allons trouver que, comme il arrive souvent, elle repose sur un fond de vérité, mal interprétée certes, mais qui peut tout de même nous conduire aujourd'hui encore à des conclusions intéressantes.
Il nous semble que cette idée provient de la remarque tôt faite par les éleveurs de lapins de la grande susceptibilité de cet animal à l'humidité. Nous savons tous très bien que le lapin est très sensible à l'humidité, et qu'il redoute particulièrement celle‑ci, qui se révèle un facteur à surveiller attentivement. Les éleveurs ont ainsi depuis longtemps évité de tenir leurs sujets dans des locaux humides, mal aérés, de leur donner des verdures mouillées, et de les tenir à un régime trop aqueux. Nous savons que l'humidité favorise le développement des coccidies, et que c'est là la cause principale des accidents constatés lorsque les règles concernant l'humidité étaient inobservées. Il nous semble que la mauvaise utilisation de l'eau de boisson ait la même origine que ces règles.
Il faut ajouter que la question était moins importante dans des conditions d'élevage toutes différentes, où le lapin était essentiellement nourri de verdures, nécessairement très aqueuses, qui lui apportaient une ration d'eau pouvant passer pour suffisante. On constate d'ailleurs aujour d'hui que les sujets soumis à ce même régime essentiellement « vert », boivent très peu, ou pas du tout.
Cependant, dès que les amateurs commencèrent à s'intéresser à cet animal, son régime alimentaire se trouva enrichi et amélioré par la substitution pour partie, aux aliments verts, d'aliments plus nourrissants et plus énergétiques, mais contenant infiniment moins d'eau que les premiers. Il nous paraît utile de rappeler ici que des aliments comme l'avoine renferme 10 % d'eau seulement, alors que la betterave en contient 88 % et l'herbe de prairie fraîche entre 75 à 80 %.
Les éleveurs constatèrent alors que l'eau contenue dans les rations nouvelles ne pouvait plus suffire aux besoins des sujets et qu'il fallait compléter le régime par des distributions d'eau. Déjà en 1895, dans son livre sur « Le Lapin et ses Races », Pierre Mégnin écrivait que « l'eau est indispensable, surtout quand on nourrit les lapins au sec », et il ajoute que ce serait la soif qui conduirait certaines femelles à dévorer leurs portées, principe encore actuellement admis. A cette époque, nous voyons que par conséquent le principe de l'absolue nécessité de l'abreuvement des lapins n'est pas encore admis de façon tout à fait générale. Il s'est imposé depuis et n'est plus discuté.
L'adoption des aliments composés concentrés secs, que ce soit à titre complémentaire de verdures ou à titre unique, impose la distribution régulière et abondante d'eau propre et fraîche. Cela est plus indispensable encore en été. C'est exact, mais cette distribution doit se faire en toute saison, ce qui ne va pas d'ailleurs sans poser quelques difficultés.
La première d'entre elles concerne le contenant : celui‑ci doit rester propre, et le lapin a tendance à y transporter des débris de litière, des détritus alimentaires, quand ce n'est pas des crottes et quand il ne la souille pas de son urine. Tout cela détermine des altérations capables de causer de graves ennuis pathologiques. Cela impose une surveillance quotidienne, et bi‑quotidienne parfois, des récipients, leur nettoyage journalier et leur désinfection périodique énergique. Il en résulte évidemment un accroissement du temps passé pour les soins et dans le cas d'élevage de quelque importance, une aggravation sensible du poste « main d'oeuvre » dans le budget de l'éleveur. Il serait donc utile d'étudier, soit un récipient clos, ne laissant qu'une très petite surface à l'air libre, soit une distribution automatique.
Nous touchons là en effet à une notion des plus importantes. Il faut que le lapin puisse boire par petites quantités réparties sur toute la journée, quand il en sent le besoin, et non pas en une ou deux prises au moment du remplissage des abreuvoirs, restés vides le reste du temps.
Surtout avec l'emploi d'aliments composés, il est essentiel que le lapin ait en permanence à sa disposition suffisamment d'eau de bonne qualité.
L'observation de cette règle est assez aisée en hiver, encore que l'éleveur débutant puisse être surpris par l'importance de la consommation d'eau d'une femelle allaitante, ou d'une bande de jeunes lapins. Elle est parfois plus délicate en été, où la consommation s'accroit de manière sensible. Cela impose des tournées de surveillance et d’approvisionnement si l'on veut éviter de laisser les animaux souffrir.
De même en été, quand les altérations et fermentations sont des processus infiniment plus rapides, la surveillance de la propreté des récipients et leur hygiène doivent être renforcées.
Tous ces principes sont évidemment bien connus des éleveurs pratiquant de longue date l'élevage, et nous sommes un peu confus de les avoir rappelés. Mais ils sont d'importance si grande que ce bref rappel nous a cependant paru utile.
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PROPHYLAXIE SANITAIRE EN COLOMBICULTURE
La prophylaxie sanitaire est l'ensemble des mesures qui permettent d'éviter l'apparition ou l'extension des maladies et qui sont autres que les traitements des animaux constituant la prophylaxie médicale.
La prophylaxie sanitaire comprend les divers traitements du milieu où vivent les animaux et les mesures d'isolement qui permettent d'éviter le contact entre animaux sains et malades.
Les traitements du milieu réunissent toutes les mesures d'hygiène classique : nettoyage, désinfection, désinsectisation.
Les mesures d'isolement, de quarantaine de nouveaux oiseaux prennent une importance toute particulière dans les pigeonniers sportifs (voyageurs ou races pures) en raison des nombreux contacts des oiseaux avec des sujets de l'extérieur à l'occasion des concours, des expositions et des achats d'oiseaux à l'extérieur. L'élevage industriel ou simplement pour la chair ne connaît pas ces problèmes ou à un bien moindre degré.
LA PROPHYLAXIE D'ÉLEVAGE
Avant d'aborder ce problème, il faut bien comprendre ce qu'est une maladie, sa transmission et les réactions de l'organisme de l'oiseau atteint. Une maladie, au sens où on l'entend en élevage, c'est‑à‑dire d'origine infectieuse ou parasitaire, est pratiquement toujours contagieuse. C'est le cas, de toutes façons, pour les grands problèmes qui concernent le pigeon : salmonellose, trichomonose, maladies respiratoires, ornithose.
Quand un oiseau atteint d'une maladie survit soit par guérison spontanée, soit par traitement, il en garde une immunité plus ou moins solide. Cette immunité, la femelle la transmet par l'oeuf aux jeunes pour une période limitée qui couvre les 2 à 3 premières semaines de la vie du pigeonneau. Chez cette espèce, elle est peut-être renforcée par cet allaitement comparable à celui des mammifères, car le lait maternel, au moins tout au début de la vie, apporte un supplément d'anticorps.
Le jeune reçoit donc une protection pour ses premiers contacts avec le milieu où il va vivre et il peut ainsi commencer à construire lui‑même sa propre immunité. Bien entendu, cela ne conduit pas à une protection totale et cette protection par les anticorps maternels n'existe pas pour la salmonellose car le pigeon adulte porteur de salmonelle dans l'intestin ne produit pas d'anticorps. Il n'en est pas moins vrai que, dans un élevage, il se crée dans la population une certaine résistance aux agents pathogènes qui y sont présents.
LES AGENTS PATHOGENES : NOTION DE SOUCHE
Ce n'est pas parce qu'un pigeon est immunisé vis‑à‑vis de la salmonelle ou vis‑àvis des trichomonas présents dans le pigeonnier qu'il sera à même de résister à toutes les salmonelles ou trichomonas. Il en est chez les microbes et les parasites comme chez les pigeons : un mondain et un pigeon paon sont tous deux des pigeons, pourtant quelle différence ! Une comparaison simple permet de mieux comprendre : vous élevez des gros mondains et votre voisin a protégé son jardin contre leurs incursions par un filet à larges mailles ; un beau jour, vous vous mettez à élever une petite race : elle passera à travers le filet et pourtant ce sont toujours des pigeons.
On comprend alors qu*une population peut être habituée à vivre avec certains agents pathogènes sans grand dommage sinon sans incident et que l'introduction d'un agent pathogène similaire, mais de souche différente, puisse causer une catastrophe ; l'inverse est également vrai et un pigeon venant de l'extérieur peut se trouver sans défense vis‑à‑vis des microbes qu'il trouve dans le pigeonnier où on l'introduit. A l'extrême, on peut voir ce pigeon être victime d'une trichomonose trouvée dans ce pigeonnier et les pigeons de ce pigeonnier être victimes d'une salmonellose apportée par le sujet étranger !
On voit tous les risques que représentent les achats fréquents d'oiseaux et le retour au pigeonnier des sujets ayant participé à des concours ou à des expositions ; alors que, dans les pigeonniers de consommation, les problèmes sanitaires se limitent au parasitisme et aux maladies respiratoires, on peut dire que 19 cas de salmonellose au moins, sur 20, sont observés dans les pigeonniers dits « sportifs ».
LE MODE DE CONTAGION
Il varie suivant les maladies et se ait selon les cas : par l'air (inhalation de poussières, gouttelettes), par l'eau, par le sol (excréments) ou par inoculation (piqûres d'insectes). Chaque maladie a son ou ses modes de transmission principaux :
‑ par l'air : maladies respiratoires et ornithose ;
‑ par l'eau (d'un même abreuvoir) : trichomonose ;
‑ par le sol et les fientes : salmonellose, vers, coccidiose et tuberculose ;
‑ par inoculation, variole.
Dans les expositions, le plus grand risque de contagion est par l'air, donc vis‑à‑vis des maladies respiratoires, sans parler de l'ornithose sans doute assez répandue dans ce type d'élevage pour ne pas présenter de risques (le problème des souches ne semble pas jouer pour l'ornithose comme pour la salmonellose ou la trichomonose).
Bien que les cages soient contiguës, la transmission de salmonellose est moins probable, de même celle de trichomonose, les abreuvoirs étant séparés.
L'introduction d'un oiseau dans un pigeonnier permet, par contre, tous les modes de transmission et cela pose la question de la quarantaine.
LA QUARANTAINE
Préconisée par certains, elle consiste à laisser tout nouveau sujet séparé des autres oiseaux pendant un temps déterminé avant son introduction dans le pigeonnier. C'est une mesure sage mais qui n'apporte pas de véritable garantie en pratique. Elle permet seulement, en effet, de déceler un pigeon qui serait en incubation d'une maladie, ce qui représente une éventualité assez improbable ; elle ne permet pas de déceler un simple porteur de germes ou de parasites qui, par définition, ne présente aucun signe particulier. La quarantaine n'apporte donc qu'une sécurité trompeuse, sauf si elle est assortie de traitements préventifs efficaces contre les affections les plus courantes, ce qui implique une durée de quarantaine relativement longue.
En conclusion, on peut dire que l'élevage sportif, avec ses mouvements continuels d'oiseaux, représente un maximum de risques sanitaires contre lesquels l'amateur a passablement de difficultés à lutter.
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LE REGIME ALIMENTAIRE
DES JEUNES PONDEUSES
Lorsque les poulettes entrent en ponte, elles doivent être bien développées aux points de vue ossature et muscles, tout en n'ayant que le minimum essentiel de graisse sur le corps. L'alimentation doit satisfaire les besoins particuliers de chaque lignée.
Plusieurs régimes alimentaires ont été suggérés pour la croissance des poulettes de race légère. Ils varient beaucoup de l'un à l'autre et chacun a ses adaptations spécifiques. Si le régime suivi dans le moment donne de bons résultats, il faut y regarder à deux fois avant de changer car le succès n'a pas de substitut.
Certes, il n'y a pas de système parfait pour développer un oiseau. On peut en utiliser plusieurs étant donné que les différentes lignées d'oiseaux actuellement élevées varient beaucoup. Une lignée peut très bien répondre à un régime alors qu'une autre en exige un complètement différent.
Prévoir une bonne charpente
Quelle que soit la lignée, l'objectif est le même dans le développement des oiseaux. A l'âge de 22 semaines, le squelette doit être bien développé. Cela est très important car si l'ossature n'est pas parfaite lorsque les poulettes entrent en ponte, elles présenteront de nombreux cas d'anomalies au bréchet et aux pattes.
Il importe aussi que l'oiseau ait un bon développement musculaire. S'il ne l'a pas atteint, il faudra qu'il y parvienne une fois entré au poulailler de ponte. Ses besoins en protéines seront plus grands et l'efficience alimentaire peut s'en trouver réduite, car seront détournées à d'autres fins les protéines prévues pour les besoins de la ponte. Il est fort probable alors que la production d’oeufs ne persistera pas aussi longtemps que l'aviculteur le désire.
Maintenir le taux de graisse au minimum
S'agissant de l'embonpoint de l'oiseau, la poulette doit porter le minimum de graisse. Ce point est important car le gras est dispendieux à former, et il n'est pas bénéfique quand la poulette entre en ponte.
La plupart des aviculteurs sont d'avis que leurs poulettes devraient être âgées d'environ 22 semaines lorsque 10 % sont en production. Elles donnent ainsi un minimum de petits oeufs, et pondent au maximum durant une longue période sans arrêts subits.
Toutes difficultés qui surgissent lors de la croissance des oiseaux posent plusieurs problèmes. L'un de ces problèmes réside dans le fait que les poulettes de différents élevages réagissent différemment. Certains sujets ont tendance à faire de la graisse een conséquence de quoi il faut restreindre leur alimentation dans le poulailler de ponte. Les lignées les plus légères ne sont généralement pas enc!ines à faire du gras et on peut leur servir un régime alimentaire complet durant toute la saison de ponte. Il y a lieu de tenir compte de la saison et d'ajuster le régime alimentaire en conséquence. Il faut traiter différemment les jeunes éclos en automne et ceux éclos au printemps.
Différences entre les lignées
Chez les oiseaux matures, les exigences alimentaires ne sont pas les mêmes chez toutes les lignées si on s’en réfère à la littérature existante. Les besoins en protéine varieraient entre 12 et 18 %. Deux raisons expliquent cette différence :
1 ‑ Les besoins en protéines varient avec les souches.
2 ‑ Les aliments utilisés dans les rations ne sont pas toujours les mêmes.
Besoins énergétiques
Les besoins énergétiques des poules se situent approximativement à 2800 calories, avec une variante de 55 unités en plus ou en moins. A ce niveau, il n'est point nécessaire d'user de restriction avec certaines lignées alors que d'autres la requièrent. Ici, il faut faire preuve de jugement dans le degré de restriction à imposer en optant pour la solution la plus juste et assez stricte pour empêcher les poulettes de devenir trop grasses. En pratique. la restriction ne devrait jamais dépasser 8 % de la quantité consommée librement.
Ajuster le calcium à la saison
On recommande d'ajuster le niveau de cet élément avec la saison. En été, une proportion de 3,75 % est requise alors que 3,25 % suffira en hiver. Même au niveau élevé recommandé en été, la qualité de la coquille de l'oeuf posera des problèmes. Néanmoins, du calcium additionnel ne règlera pas toujours le problème.
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