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    Hoki femelle

     

    Faisane Hoki bleue

     

     LES MALADIES MICROBIENNES ET VIRALES

    DES PHASIANIDES

    Les élevages généralement pratiqués sont ceux du faisan, de la perdrix grise, de la perdrix rouge (du chuckar et de leurs croise­ments), du colin et enfin de la caille.

     La plupart de ces espèces qui appartien­nent toutes à une même famille zoologique ont des maladies assez voisines. Il serait fas­tidieux de répéter pour chaque espèce les détails de chaque maladie. Nous allons donc décrire d'abord les maladies rencontrées chez toutes les espèces puis, pour chacune d'el­les, nous indiquerons les points particuliers et traiterons les maladies vraiment spéciales telles que l'histomonose de la perdrix rouge, l'entérite ulcéreuse du colin.

    PULLOROSE ET SALMONELLOSE

    La PULLOROSE est une maladie micro­bienne qui, à partir de l'ovaire infecté des femelles, se transmet par l'oeuf. Surtout ren­contrée chez la poule qui est spécialement sensible, elle a assez souvent été vue chez le faisan, bien plus rarement chez les autres oiseaux gibiers. A la suite de mesures géné­ralisées de dépistage chez les reproducteurs (hémoagglutination), elle est devenue très rare chez la poule, surtout dans les grands élevages. Elle a en même temps et pour les mêmes raisons, régressé chez le faisan. Elle peut encore se rencontrer dans de petits éle­vages où les mesures de dépistage ne se­raient pas ou seraient mal prises. La pullo­rose se manifeste par de la mortalité des jeunes poussins surtout dans les 10 premiers jours, et jusqu'à 3 semaines; il n'y a pas de symptômes caractéristiques, car la diarrhée blanche, la prostration, la recherche de la chaleur, peuvent avoir bien d'autres causes. Les lésions nodulaires du coeur, des pou­mons, sont assez caractéristiques, mais nul­lement constantes, et guère visibles avant l'âge de 8 à 10 jours. Les sujets survivants ne doivent jamais être gardés pour la repro­duction. Le diagnostic exact est du ressort du laboratoire.

    La SALMONELLOSE est due a des mi­crobes voisins, et souvent à S. Typhi Mu­rium, et peut être observée chez tous les oiseaux gibiers. Elle ne se transmet pas par l'ovaire, mais par la coquille des oeufs souillée par les microbes provenant de l'intestin de la poule, et qui pénètrent dans l'oeuf en cours d'incubation ; la contamination après la nais­sance est également possible. La mortalité peut être plus tardive que dans la pullorose ; les symptômes sont également peu précis, et les lésions nodulaires rares. Le diagnostic doit être fait par le laboratoire. La localisation de la maladie n'étant pas ovarienne, l'utilisation des rescapés pour la reproduction n'a pas été proscrite de façon aussi absolue que pour la pullorose car ils paraissent se débarras­ser du microbe surtout avec l'aide des traite­ments.

    TRAITEMENTS: ce sont les mêmes pour les deux maladies. L'emploi d'antibiotiques pendant 6 à 10 jours dans l'eau permet en général d'enrayer la mortalité. La désinfec­tion systématique des oeufs (fumigation de formol ou trempage) est recommandable à titre préventif. Pour la pullorose, le dépis­tage par hémoagglutination est impératif; la méthode est infidèle pour la salmonellose et inapplicable en pratique.

    Perdrix grise

     Perdrix grise.

    AFFECTIONS ET MORTALITE CHEZ LES JEUNES

    On a trop tendance à attribuer les mortali­tés chez les tout jeunes oiseaux à la pullo­rose.

    Il faut bien savoir que tout jeune oiseau malade présente les mêmes symptômes et spécialement la diarrhée blanche. On est souvent en présence des troubles suivants :

    HEPATITE: Un accident d'élevage (froid, surchauffe, erreur d'alimentation) a presque toujours des répercussions digestives avec hépatite (foie jaune mastic) et cela d'autant plus que l'aliment est plus riche en protéi­nes ; ces accidents sont fréquents surtout les 3 premiers jours.

    OMPHALITE: C'est la persistance du sac vitellin, souvent due à son infection; le sac vitellin est gros, à contenu liquide, trouble, grumeleux, parfois verdâtre. Il y a en plus hépatite. La mortalité est souvent élevée mais ce n'est pas une maladie contagieuse. Les sujets infectés meurent mais ne contaminent pas les autres. Pour l'éviter, il faut veiller à la propreté des incubateurs et des nids.

    La désinfection de l'ombilic à la naissance est une mesure illusoire.

    LES MALADIES INFECTIEUSES DES ADULTES

    En pratique, tous les oiseaux sont sensi­bles à certaines grandes maladies: la ty­phose, la choléra (ou pasteurellose), la streptococcie, la colibacillose. Toutes sont dues à des microbes et donnent les mêmes symptômes :

    ‑ mortalité souvent importante et rapide,

    ‑ diarrhée blanchâtre, crayeuse ou verte,

    ‑ somnolence, abattement.

    Le diagnostic n'est possible qu'au labora­toire en recherchant le microbe.

    En pratique, devant toute mortalité d'allure épidémique, on peut employer  sulfamides ou antibiotiques ou les deux ; ce traitement agit dans la plupart des cas.

    LES MALADIES RESPIRATOIRES DES ADULTES

    Les maladies du type coryza peuvent at­teindre les divers oiseaux gibiers; cela n'est pas certain pour la maladie respiratoire chronique ; la caille y est résistante; le faisan est sans doute le plus menacé.

    Les symptômes de cette affection sont  :

    Une respiration ronflante, l'écoulement nasal, les abcès des yeux. En outre, les ma­lades maigrissent, la ponte s'arrête. En général, la mortalité est faible. Souvent, le coli­bacille complique les choses et la maladie devient plus grave, la mortalité plus importante.

    A l'autopsie, on trouve :

    Péricardite (coeur dans une peau blanchâ­tre ou jaunâtre), périhépatite (pellicule blan­châtre sur le foie), et surtout des dépôts pu­rulents ou des masses dures sur le côté de la paroi abdominale (dans les sacs aériens). Ces maladies sont extrêmement contagieu­ses et il est presque impossible de s'en dé­barrasser. Les désinfections sont illusoires.

    Dans le coryza proprement dit, on observe de l'écoulement nasal et de l'enflure des yeux.

    TRAITEMENT: antibiotiques dans l'eau de boisson. La prévention passe par l'usage régulier de compléments alimentaires à base d’extraits végétaux, capables de stimuler les défenses immunitaires des oiseaux.

    LA PESTE AVIAIRE

    En Europe, on désigne souvent sous ce nom une maladie voisine, qui est en réalité la maladie de Newcastle. Tous les oiseaux y sont sensibles et elle a été observée chez le faisan et la perdrix. Elle est inoculable à la caille.

    En général, il y a forte mortalité avec:

    ‑ respiration fortement ronflante,

    -  diarrhée verte,

    -  troubles nerveux.

    Il n'y a pas de traitement mais seulement une vaccination préventive très efficace, con­seillable dans les régions où la maladie est fréquente chez les poules.

    Chez la perdrix, il ne faut jamais employer le vaccin souche Hitchner, trop virulent pour cet oiseau, et qui est le vaccin le plus sou­vent employé chez les volailles. Il provoque, chez la perdrix, une maladie grave et mortelle. Il faut impérativement vacciner avec le vaccin «La Sota».

    DIPHTERIE - VARIOLE

    Maladie bien connue, se manifestant par des pustules sur la tête et parfois sur les pattes. Parfois, fausses membranes jaunâ­tres dans le bec. Souvent peu grave, elle le devient en cas de complications.

    Le traitement avec antibiotiques est sou­vent efficace, joint au traitement local des lésions.

    Dans les élevages atteints, la vaccination préventive peut rendre des services certains. La diphtérie‑variole a été observée chez tous les gallinacés, en particulier le faisan, les per­drix, la caille. 

     


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    Rex dalmatien-copie-1

     

                  LA BONNE CONFORMATION FAIT LE BEAU LAPIN

    Un lapin bien conformé est un régal pour les yeux. On ne peut pas prétendre que tou­tes les espèces d'animaux soient belles. Le cobaye frappe l'oeil par ses couleurs; mais, par son corps court, large et rond, il laisse une impression de lourdeur. Quelle harmo­nie, par contre, dans le corps du lapin ! La tête allongée appelle une suite. La ligne se continue par les oreilles ; le dos légèrement voûté et la croupe large, forment un bel en­semble. La queue ne dérange pas la ligne terminale du corps. Représentons‑nous une queue longue comme celle d'un chat ! Il est facile de se rendre compte combien la queue, le corps et les oreilles observent certaines proportions. Le corps repose sur des jambes assez longues et qui, par conséquent, le dégage fort bien. Ainsi toutes les formes du corps apparaissent nettes et harmonieuses. A tout cela s'ajoute le caractère tranquille qui lui est propre. Notre lapin est bien réelle­ment un fort bel animal.

    La tête du mâle se différencie nettement de celle de la femelle ; elle est plus large et plus lourde. Cette impression de lourdeur est encore renforcée par la courbe du mu­seau. Sur les joues se forment fréquemment des bourrelets qui donnent l'illusion d'une ossature plus large. Une moustache trop courte et une tête trop ramassée et trop ronde sont des signes de dégénérescence.

    Ces défauts de la tête se rencontrent fréquem­ment chez les animaux précoces dont la croissance a été forcée. Une précocité trop prononcée est également un signe de dégé­nérescence, car de tels animaux sont sou­vent stériles et ont tendance à devenir trop gras. Malgré la largeur et la lourdeur, la longueur de la tête du mâle doit être bien accentuée. L'élevage doit éliminer le «nez de brochet» qu'on rencontre fréquemment chez les Chinchillas. De tels sujets n'utilisent pas bien leur nourriture.

    Dans la règle, les meilleurs reproducteurs sont ceux qui ont les particularités de leur sexe bien prononcées. Un mâle ayant la tête allongée, pareille à celle d'une femelle, ne devrait pas être em­ployé pour la reproduction. Le sexe femelle s'affirme dans la finesse de la ligne de la tête, bien allongée. La partie supérieure est plus étroite. Les femelles à tête masculine sont très souvent de mauvaises mères; elles n'ont pas beaucoup de lait, exactement comme les vaches à tête de taureau ne sont pas du tout appréciées comme laitière.

    A côté des particularités du sexe propre­ment dites, les lapins en possèdent encore d'autres, secondaires, il est vrai, mais très visibles. Dans un concours, le juge déduira des points aux femelles qui n'ont pas la tête allongée et étroite. Les femmes au caractère dominateur et au physique masculin, dont la lèvre supérieure se pare d'une moustache, n'ont pas, d'une manière générale, le senti­ment de la maternité.

    Certains éleveurs se sont plaints de l'ap­préciation trop sévère de leurs sujets. C'est souvent parce qu'ils ont négligé les détails concernant la tête. Il faut que les cunicul­teurs se rendent toujours bien compte de l'importance de ces détails. Il est évident que les remarques ci‑dessus s'appliquent égale­ment, par analogie, à la tête du mâle.

    Le dos se compose de l'échine (ou dos proprement dit) et des reins. L'échine doit être large et pleine, bien musclée. Il ne doit pas y avoir de dépression à la jointure des épaules. L'échine doit aussi ressortir légère­ment, tout en se confondant avec les autres lignes du corps. Lorsque les épaules ne sont pas bien fermes, c'est un indice de faiblesse des tissus, dénotant un sujet à la muscula­ture peu développée. La poitrine, dans ce cas, est fuyante au lieu d'être bien prononcée et accentuée. Si les épaules sont telle­ment rapprochées qu'on ne peut y placer un doigt, c'est également un défaut, car la poi­trine de ces animaux‑là est trop étroite aus­si ; les organes qu'elle renferme ont trop peu de place pour se développer normalement, ce qui implique une mauvaise assimilation de la nourriture. Il y a toujours un rapport certain entre la forme du corps et le bon rendement.

     

    Bleu de Vienne

     

     


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    Cravaté italien

     

     

    LES ALEAS DE L’ELEVAGE EN LIBERTE

    Le principal grief que je ferai à l'élevage en liberté, c'est que l'éleveur qu’il soit colombiculteur ou colombophile, n'est pas le maître de son éle­vage. Certes, il pourrait l'être s'il voulait s'en donner la peine et s'il organisait sérieuse­ment son pigeonnier.

    Mais justement, ceux qui pratiquent l'éle­vage en liberté ont choisi cette méthode pour s'occuper le moins possible de leurs oiseaux et les laisser "se débrouiller" comme ils l'en­tendent. Ils se contentent de leur jeter quel­ques poignées de grain matin et soir durant la mauvaise saison, le soir seulement  pen­dant la période des récoltes. Puis, de temps en temps, ils vont cueillir un ou deux pigeon­neaux prêts à quitter leur nid pour les diriger vers la casserole. Voilà ce que font à peu près la plupart de ceux qui élèvent des pi­geons en liberté. Ce n'est, vous le voyez, ni fatigant, ni compliqué.

    Examinons alors ce qui se passe lorsque les pigeons en liberté sont laissés librement à leurs propres initiatives.

    Généralement, ils sont vite dégoûtés de leur pigeonnier ou du grenier qui leur est affecté pour en tenir lieu, car on oublie trop souvent de le nettoyer et d'y nettoyer les nids. Dès lors, ils cherchent à nicher ailleurs à l'intersection des grosses poutres des han­gars ou remises, dans les trous de murs, aux coins des fenêtres perdues du haut de la ferme, souvent en des lieux difficilement accessibles.

    Or le pigeon est un mauvais constructeur et ses oeufs sont quelquefois tenus en équi­libre sur quelques fortes brindilles. Et comme il y a souvent bataille pour la possession de ces nids rudimentaires, il s'en suit pas mal  de casse. Si les oeufs en réchappent, ce sont alors les jeunes qui sont mis à mal dans les bagarres.

    De ce fait dû à la négligence de l'éleveur, les pertes sont nombreuses et c'est pour­quoi le "rendement" en liberté est nettement moindre qu'en volière.

    D'autre part, il y a parfois des femelles dépareillées qui parviennent à échapper à la casserole. Or vous savez que lorsque les reproducteurs ne sont pas groupés en cou­ples bien appareillés, les solitaires ou céliba­taires amènent la perturbation dans les grou­pes. Les mâles sans femelles en mal de con­quête vont déranger les femelles accouplées, les jeunes femelles sans mari sont l'objet de convoitises des mâles déjà pourvus qui délaissent alors leur "légitime" pour s'offrir une maîtresse. Et tout cela ne va pas sans de déplorables batailles entre les prétendants.

    Il arrive aussi que des couples bien appa­reillés soient dépareillés parce qu'un chas­seur bredouille s'est permis de "faire un car­ton" sur les pigeons de son voisin ou parce qu'un mâle s'ennuyant au logis, est assez fou pour entreprendre un voyage dans les environs où il a repéré une jeune veuve ou une belle vierge. Voyage d'où il ne reviendra pas soit qu'on l'adopte, soit qu'on mette fin à sa fugue en abrégeant ses jours.

    On le voit, si l'élevage en liberté laisse de grands loisirs à l'éleveur, surtout parce qu'il en prend à son aise, il est plein d'aléas qui réduisent fortement la production. Et je ne parle pas des petites déprédations commi­ses par les pigeons dans le jardin de leur propriétaire ou celui d'un voisin qui n’apprécie pas du tout.

     

    Bernois---t-te-cribl-e.jpg

     

     


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     Coq Croad Langshan

     

    LA VIGUEUR HYBRIDE

    La vigueur hybride peut être définie en ter­mes généraux comme la vigueur supplémen­taire dépassant celle des deux parents dont font fréquemment preuve des hybrides pro­venant de croisements de différentes espè­ces, races, lignées ou lignées intracultivées. Elle peut s'exprimer par une croissance plus rapide, une taille plus grande, une producti­vité accrue, une plus grande vitalité ou d'au­tres façons.

    On a montré que les poussins hybrides provenant de deux races de volailles crois­sent plus rapidement que ne le font les pous­sins pur sang de la race des parents. Le fait que cette particularité a été généralement reconnue a accru la popularité des croise­ments comme volailles à viande et, à l'heure actuelle, les éleveurs de volailles à viande prennent un grand intérêt à vérifier les croi­sements de différentes races et lignées pour dégager celui qui convient le mieux à une croissance rapide.

    Ces tests sont nécessaires parce que tout croisement ne révèle pas une vigueur hy­bride. Parmi onze croisements entre diffé­rentes races soumis à un test, dans trois cas les hybrides pesaient moins à 10 semaines que les rejetons des parents originaux. Par­mi quatre croisements, les hybrides différaient peu des parents, mais, dans quatre cas, ils étaient manifestement plus lourds.

    Les fabricants de nourritures et les nutri­tionnistes qui sont habitués à ne penser qu'à améliorer l'efficacité des régimes qu'ils com­posent en y adjoignant jusqu'à la dernière vi­tamine ou calorie qui peut y aider, devraient réfléchir, à l'occasion, que beaucoup peut être fait aussi en améliorant l'efficacité du «convertisseur » dans lequel on verse éven­tuellement ce régime. Chez 10 des 11 croi­sements élevés dans l'expérience notée ci­dessus, les hybrides exigèrent moins de nourriture par kilo de gain de poids que les vo­lailles à viande, prises comme comparaison, issues de parents pur- sang. Du fait qu'une meilleure assimilation de la nourriture est une manifestation de la vigueur hybride, il ne s'ensuit pas que pour obtenir une meilleure assimilation il nous faut des hybrides. Des expé­riences répétées ont montré qu'il y a des différences génétiques dans l'efficacité de l'assimilation de la nourriture, exactement comme il y en a dans les besoins alimen­taires. Il apparaît que, par une sélection soi­gnée, on pourrait obtenir des lignées qui se­raient d'une valeur inhabituelle, non seule­ment en raison de leur aptitude à assimiler mieux encore la nourriture, mais aussi dans des croisements permettant de produire des hybrides encore supérieurs.

    Dans la plupart des études relatives au croisement des volailles, on s'accorde géné­ralement à reconnaître que la vitalité des hybrides surpasse celle des pur-sang qu'on peut leur comparer au début de leur vie. Qu'il suffise de dire ici que le taux d'éclosion des oeufs d'où sont issus les hybrides est accru de 5 à 20 % dans la plupart des croisements entre hybrides et que la vitalité est égale­ment accrue (bien qu'à un degré beaucoup moindre) jusqu'à l'âge de 3 mois ou plus. On doute encore que la vitalité des volailles adul­tes soit supérieure à un degré quelconque à celle des pur-sang et quelques indications laissent même supposer que les croisements qui font montre d'une vigueur hybride remarqua­ble dans bien des rapports, peuvent être plus sensibles à la maladie de Marek que les pur-sang qu'on peut leur comparer. Des faits évidents nombreux montrent que chez les croisements réussis qui produisent une vi­gueur hybride, la productivité des croisements adultes peut être augmentée d'une façon sub­stantielle au‑delà de celle des parents.

    Il ne faut pas se figurer que l'on trouve la vigueur hybride dans tous les croisements de races, de lignées ou de lignées intraculti­vées. A presque tous les rapports constatant une vigueur hybride exceptionnelle chez des animaux domestiques, on peut opposer des exemples de croisements qui n'en révélaient que peu ou pas du tout. Le problème qui se pose aux généticiens et aux éleveurs est de trou­ver quels genres de races, de lignées ou d'individus sont le plus susceptibles d'acqué­rir un degré profitable de vigueur hybride. Ces études sont compliquées du fait que les généticiens ne sont pas encore d'accord sur la base génétique de la valeur hybride. Une théorie qui a été longtemps en faveur veut que les hybrides entre lignées intracultivées (ou races lignées ou espèces) sont moins enclins que l'un quelconque de leurs parents à être porteurs des gènes récessifs néfastes. Chez les hybrides hétérozygotes, un tel gène ne peut avoir que peu ou pas d'effet fâcheux.

    Une autre théorie (de Shull) veut que l'état hétérozygote conduise mieux à la vigueur que l'homozygote. Cette opinion, qui a été avancée par Shull, fut étiquetée théorie de «l'hétérosis», et ce terme est devenu depuis lors, synonyme de vigueur hy­bride. Bien que ces deux théories ne soient pas d'accord sur les raisons pour lesquelles les hétérozygotes sont plus vigoureuses que les homozygotes, elles se rencontrent sur le fait que la vigueur des hybrides est directe­ment proportionnelle à leur degré d'hétéro­génèse. Le problème des éleveurs d'animaux est de savoir comment obtenir un maximum d'hétérogénèse. Les sélectionneurs de maïs y arrivent en développant des lignées à in­traculture poussée, en les croisant par pai­res, puis en croisant les hybrides de première génération pour produire ce que l'on appelle les hybrides à double croisement. Mais cette méthode se prête moins aux animaux qu'aux plantes. Il faut 20 générations d'accouplements frères­-soeurs avec des animaux, pour atteindre le degré d'intraculture résultant de 10 généra­tions d'autofertilisation du maïs.

     

     

    Poule cou-nu-copie-1

     


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    Ignicolore

     

    IGNICOLORES.

     

    JUIN CHEZ LES OISEAUX DE CAGE ET DE VOLIERE

    C'est le mois où il faut commencer à pen­ser au moment où se terminent les couvai­sons. Plusieurs éleveurs fixent au solstice d'été ( 21 juin) la date de cessation des cou­vaisons. Pour celui qui a amorcé le cycle reproductif des canaris à la juste époque, ou mieux encore a un peu retardé pour attendre les conditions saisonnières les plus favora­bles, c'est une mesure de précaution peut­-être excessive que de cesser les couvaisons vers le milieu de juin, particulièrement pour les races les plus rustiques; au contraire, ce­lui qui n'a pas su ou voulu refréner les oi­seaux en phase amoureuse et leur a permis de commencer la cycle reproductif lorsqu'il faisait encore froid, devrait agir sagement du moins à présent, et interrompre les efforts de ses reproducteurs avant qu'ils ne s'épui­sent.

    De toute façon, quelles que soient les da­tes de début et de fin du cycle reproductif, ce qu'il faut surtout rappeler est que le nom­bre des couvées ne doit pas être supérieur à  trois; il est même très sage de se borner à deux, surtout pour les espèces et les races qui ne sont pas particulièrement rustiques et vigoureuses.

    D'ailleurs, il convient même à l'éleveur de mettre fin aux couvaisons en ce mois : la cha­leur augmente et rend de moins en moins agréables les besognes de l'entretien des oiseaux. Il vaut mieux se ménager et ne pas courir le risque d'éprouver du dégoût pour son passe‑temps.

     

    LES LOCAUX ET LES CAGES

    Il faut faire en sorte qu'à l'arrivée de la cha­leur, les pièces d'élevage ne deviennent pas étouffantes ni chargé d’air vicié.

    L'air de la pièce où vivent les oiseaux doit toujours être renouvelé, sans pour autant produire des courants d'air qui sont extrême­ment nuisibles à toute espèce d'oiseaux. Une fenêtre toujours ouverte ( munie de mousti­quaire apte à empêcher l'entrée d'insectes nuisibles et à amortir les rafales de vent éventuelles) représente le meilleur système pour assurer le renouvellement constant de l'air pendant les mois chauds. En cas de nécessité, on peut appliquer à une vitre de la fenêtre ou directement au mur un des aé­rateurs à hélice qu'on trouve dans le com­merce : certains fonctionnent électriquement, d'autres (moins efficaces) par les pales qui se meuvent grâce aux déplacements d'air.

    Dans les grandes villes troublées par la pollution, le renouvellement de l'air dans les locaux d'élevage, ainsi que dans ceux à usage domestique, est devenu un problème très difficile à résoudre. L'emploi d'un ioni­seur ne peut certainement pas remédier à l'infection de l'atmosphère, néanmoins il est recommandable d'en faire usage pour désin­fecter l'air du local d'élevage.

    Tout le monde connaît les grandes cages de sevrage et les volières pour les jeunes sevrés. On doit insister sur l'importance des contenants spacieux pour un développement parfait des jeunes oiseaux. La possibilité de voler librement (possibilité que peut donner seul un contenant ayant la façade longue d'au moins un mètre) permet aux oiseaux de se fortifier et se développer le mieux pos­sible. Les sujets qui ont grandi dans ces con­tenants deviendront plus beaux, seront des reproducteurs plus vigoureux et seront aussi moins sujets aux maladies. Il ne faut pas croire que seules certaines espèces d'oi­seaux, très vives, aient besoin de la volière dans la phase qui suit le sevrage, tout au contraire. Pouvoir voler librement est en­core plus avantageux à ces oiseaux qui sont  lourds, même  paresseux et qui sont enclins à épargner leurs mouvenents. Particulièrement pour les races très sélectionnées, par exemple le Parisien, le Norwich, le Yorkshire, etc. le vol est un exercice indispensable pour obtenir un renforcement physique normal. Plusieurs oiseaux appartenant à ces races montrent trop peu de vivacité, presque de la léthargie : ce n'est pas à cause de leur naturel, mais la conséquence d'un élevage trop pous­sé sur la voie de la sélection et de l'insuffi­sance d'exercice physique. Il suffira de met­tre en volière pendant quelque temps un de ces sujets peu actifs pour le voir retrouver de la vivacité après quelques jours.

     

    L’ALIMENTATION

    Il convient de rappeler encore une fois que le passage du régime alimentaire imposé par les parents, au moyen de la becquée, à celui des oiseaux adultes, doit être le plus possible graduel. Aux sujets venant d'être sevrés, on devra pourtant continuer d'administrer la même nourriture employée par les reproduc­teurs pour la becquée, que l'on réduira gra­duellement et progressivement .

    Avec les jeunes granivores à peine sevrés on doit faire très attention à ne pas adminis­trer, les premiers jours de vie, des graines qui n'aient pas préalablement été décorti­quées, après les avoir mises dans l'eau bouillante afin d'éviter le risque qu'elles ne soient avalées avec toute leur pellicule, ce qui peut provoquer des troubles dans l'appa­reil digestif, avec risque de mortalité.

    Si pendant la phase de la becquée, les petits ont surtout besoin de substances pro­téiques (il est vrai que même des espè­ces granivores nourrissent généralement leurs petits avec des insectes), la nécessité des vitamines est particulièrement démontrée, en particulier après le sevrage.

    Les substances végétales fraîches ne doi­vent jamais manquer dans le régime des jeu­nes, depuis le premier jour de sevrage ; ce n'est que de cette façon qu'on pourra espé­rer d'élever des sujets vigoureux et sains, qui acceptent régulièrement ces aliments et qui en feront un large usage même lorsqu'ils devront embecquer leurs petits, au grand avantage de la descendance.

    Malheureusement, on trouve encore très souvent des oiseaux nés en cage qui n'ai­ment aucun genre de substances végétales fraîches,  justement à cause des systèmes erronés d'alimentation adoptés par certains éle­veurs. Ces oisillons granivores ne mangeant ni fruits, ni verdure, sont plus frêles de san­té, digèrent avec plus de difficulté (la cellu­lose contenue dans les végétaux aide consi­dérablement aux fonctions digestives) et sont plus facilement atteints par les maladies.

    Verdure fraîche, bien lavée et essuyée, fruits mûrs et sucrés, légumes tendres et ju­teux (petits pois, carottes, fèves, concom­bres, etc. ) sont des aliments très avanta­geux pour les oiseaux de cage et tout élé­veur devrait en faire un usage abondant et suivi, particulièrement pendant la période du sevrage, pour que les jeunes s'habituent à en consommer régulièrement.

                    

                     LA REPRODUCTION

    On ne peut pas ajouter grand' chose à ce sujet en plus de ce qu'on a déjà dit en com­mençant l'article. Il faut rappeler que si aux races rustiques du canari on peut faire porter à terme trois couvées par an, les ra­ces les plus frêles ne doivent pas être enga­gées dans plus de deux nidifications. Pour les Indigènes aussi, il est bon qu'ils ne por­tent pas à terme plus de deux couvées par saison, même s’ils commencent leur cycle reproductif plus tard que les canaris.

    Il en est de même pour les exotiques, ex­cepté les quelques espèces qui se produi­sent en captivité depuis plusieurs générations, désormais parfaitement adaptées à nos latitudes et à l'alternance de nos saisons .

    Même pour les perruches ondulées le nom­bre des couvées annuelles doit être limité à deux ou trois au maximum. On ne doit pas tenir compte du fait que ces oiseaux n'entrent pas en mue de saison comme les au­tres oiseaux. La mue anglaise et d'autres maladies héréditaires de ces perruches sont justement dérivées de l'exploitation excessive à laquelle les ont soumis, dans le pas­sé, des éleveurs ignorants et peu pré­voyants .

    Soit parmi les perruches, soit parmi les canaris et d'autres oisillons communs de cage, il y a des femelles qui se montrent particulièrement enclines aux efforts repro­ductifs, de sorte que, faute d'une interven­tion de la part de l'éleveur, elles continueraient à produire des petits jusqu'à l'épuise­ment et, assez souvent, jusqu'à la mort.

     

    LE BAIN

    Nous savons que le bain ne doit être sus­pendu que lorsqu'il y a dans le nid des petits sans plumes, c'est‑à‑dire depuis l'éclosion jusqu'au jour où les jeunes sont suffisamment emplumés. Sauf au cours de cette période, on doit toujours permettre le bain, même aux jeunes venant d'être sevrés. Na­turellement, nous le répétons encore une fois, il faut accentuer les précautions ordinaires tendant à empêcher que les oiseaux ne soient exposés à des courants d'air et à de brus­ques écarts de température.

    Aux jeunes qui ne sont pas encore parfai­tement emplumés, il ne faut permettre de prendre leur bain que lorsque la température ambiante est élevée et l'on choisira autant que possible le moment où les rayons solai­res donnent sur les cages.

      

    Canari-fris-.jpg

    Canari frisé.

     


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