• Juin chez les oiseaux de cage et de volière

     

    Ignicolore

     

    IGNICOLORES.

     

    JUIN CHEZ LES OISEAUX DE CAGE ET DE VOLIERE

    C'est le mois où il faut commencer à pen­ser au moment où se terminent les couvai­sons. Plusieurs éleveurs fixent au solstice d'été ( 21 juin) la date de cessation des cou­vaisons. Pour celui qui a amorcé le cycle reproductif des canaris à la juste époque, ou mieux encore a un peu retardé pour attendre les conditions saisonnières les plus favora­bles, c'est une mesure de précaution peut­-être excessive que de cesser les couvaisons vers le milieu de juin, particulièrement pour les races les plus rustiques; au contraire, ce­lui qui n'a pas su ou voulu refréner les oi­seaux en phase amoureuse et leur a permis de commencer la cycle reproductif lorsqu'il faisait encore froid, devrait agir sagement du moins à présent, et interrompre les efforts de ses reproducteurs avant qu'ils ne s'épui­sent.

    De toute façon, quelles que soient les da­tes de début et de fin du cycle reproductif, ce qu'il faut surtout rappeler est que le nom­bre des couvées ne doit pas être supérieur à  trois; il est même très sage de se borner à deux, surtout pour les espèces et les races qui ne sont pas particulièrement rustiques et vigoureuses.

    D'ailleurs, il convient même à l'éleveur de mettre fin aux couvaisons en ce mois : la cha­leur augmente et rend de moins en moins agréables les besognes de l'entretien des oiseaux. Il vaut mieux se ménager et ne pas courir le risque d'éprouver du dégoût pour son passe‑temps.

     

    LES LOCAUX ET LES CAGES

    Il faut faire en sorte qu'à l'arrivée de la cha­leur, les pièces d'élevage ne deviennent pas étouffantes ni chargé d’air vicié.

    L'air de la pièce où vivent les oiseaux doit toujours être renouvelé, sans pour autant produire des courants d'air qui sont extrême­ment nuisibles à toute espèce d'oiseaux. Une fenêtre toujours ouverte ( munie de mousti­quaire apte à empêcher l'entrée d'insectes nuisibles et à amortir les rafales de vent éventuelles) représente le meilleur système pour assurer le renouvellement constant de l'air pendant les mois chauds. En cas de nécessité, on peut appliquer à une vitre de la fenêtre ou directement au mur un des aé­rateurs à hélice qu'on trouve dans le com­merce : certains fonctionnent électriquement, d'autres (moins efficaces) par les pales qui se meuvent grâce aux déplacements d'air.

    Dans les grandes villes troublées par la pollution, le renouvellement de l'air dans les locaux d'élevage, ainsi que dans ceux à usage domestique, est devenu un problème très difficile à résoudre. L'emploi d'un ioni­seur ne peut certainement pas remédier à l'infection de l'atmosphère, néanmoins il est recommandable d'en faire usage pour désin­fecter l'air du local d'élevage.

    Tout le monde connaît les grandes cages de sevrage et les volières pour les jeunes sevrés. On doit insister sur l'importance des contenants spacieux pour un développement parfait des jeunes oiseaux. La possibilité de voler librement (possibilité que peut donner seul un contenant ayant la façade longue d'au moins un mètre) permet aux oiseaux de se fortifier et se développer le mieux pos­sible. Les sujets qui ont grandi dans ces con­tenants deviendront plus beaux, seront des reproducteurs plus vigoureux et seront aussi moins sujets aux maladies. Il ne faut pas croire que seules certaines espèces d'oi­seaux, très vives, aient besoin de la volière dans la phase qui suit le sevrage, tout au contraire. Pouvoir voler librement est en­core plus avantageux à ces oiseaux qui sont  lourds, même  paresseux et qui sont enclins à épargner leurs mouvenents. Particulièrement pour les races très sélectionnées, par exemple le Parisien, le Norwich, le Yorkshire, etc. le vol est un exercice indispensable pour obtenir un renforcement physique normal. Plusieurs oiseaux appartenant à ces races montrent trop peu de vivacité, presque de la léthargie : ce n'est pas à cause de leur naturel, mais la conséquence d'un élevage trop pous­sé sur la voie de la sélection et de l'insuffi­sance d'exercice physique. Il suffira de met­tre en volière pendant quelque temps un de ces sujets peu actifs pour le voir retrouver de la vivacité après quelques jours.

     

    L’ALIMENTATION

    Il convient de rappeler encore une fois que le passage du régime alimentaire imposé par les parents, au moyen de la becquée, à celui des oiseaux adultes, doit être le plus possible graduel. Aux sujets venant d'être sevrés, on devra pourtant continuer d'administrer la même nourriture employée par les reproduc­teurs pour la becquée, que l'on réduira gra­duellement et progressivement .

    Avec les jeunes granivores à peine sevrés on doit faire très attention à ne pas adminis­trer, les premiers jours de vie, des graines qui n'aient pas préalablement été décorti­quées, après les avoir mises dans l'eau bouillante afin d'éviter le risque qu'elles ne soient avalées avec toute leur pellicule, ce qui peut provoquer des troubles dans l'appa­reil digestif, avec risque de mortalité.

    Si pendant la phase de la becquée, les petits ont surtout besoin de substances pro­téiques (il est vrai que même des espè­ces granivores nourrissent généralement leurs petits avec des insectes), la nécessité des vitamines est particulièrement démontrée, en particulier après le sevrage.

    Les substances végétales fraîches ne doi­vent jamais manquer dans le régime des jeu­nes, depuis le premier jour de sevrage ; ce n'est que de cette façon qu'on pourra espé­rer d'élever des sujets vigoureux et sains, qui acceptent régulièrement ces aliments et qui en feront un large usage même lorsqu'ils devront embecquer leurs petits, au grand avantage de la descendance.

    Malheureusement, on trouve encore très souvent des oiseaux nés en cage qui n'ai­ment aucun genre de substances végétales fraîches,  justement à cause des systèmes erronés d'alimentation adoptés par certains éle­veurs. Ces oisillons granivores ne mangeant ni fruits, ni verdure, sont plus frêles de san­té, digèrent avec plus de difficulté (la cellu­lose contenue dans les végétaux aide consi­dérablement aux fonctions digestives) et sont plus facilement atteints par les maladies.

    Verdure fraîche, bien lavée et essuyée, fruits mûrs et sucrés, légumes tendres et ju­teux (petits pois, carottes, fèves, concom­bres, etc. ) sont des aliments très avanta­geux pour les oiseaux de cage et tout élé­veur devrait en faire un usage abondant et suivi, particulièrement pendant la période du sevrage, pour que les jeunes s'habituent à en consommer régulièrement.

                    

                     LA REPRODUCTION

    On ne peut pas ajouter grand' chose à ce sujet en plus de ce qu'on a déjà dit en com­mençant l'article. Il faut rappeler que si aux races rustiques du canari on peut faire porter à terme trois couvées par an, les ra­ces les plus frêles ne doivent pas être enga­gées dans plus de deux nidifications. Pour les Indigènes aussi, il est bon qu'ils ne por­tent pas à terme plus de deux couvées par saison, même s’ils commencent leur cycle reproductif plus tard que les canaris.

    Il en est de même pour les exotiques, ex­cepté les quelques espèces qui se produi­sent en captivité depuis plusieurs générations, désormais parfaitement adaptées à nos latitudes et à l'alternance de nos saisons .

    Même pour les perruches ondulées le nom­bre des couvées annuelles doit être limité à deux ou trois au maximum. On ne doit pas tenir compte du fait que ces oiseaux n'entrent pas en mue de saison comme les au­tres oiseaux. La mue anglaise et d'autres maladies héréditaires de ces perruches sont justement dérivées de l'exploitation excessive à laquelle les ont soumis, dans le pas­sé, des éleveurs ignorants et peu pré­voyants .

    Soit parmi les perruches, soit parmi les canaris et d'autres oisillons communs de cage, il y a des femelles qui se montrent particulièrement enclines aux efforts repro­ductifs, de sorte que, faute d'une interven­tion de la part de l'éleveur, elles continueraient à produire des petits jusqu'à l'épuise­ment et, assez souvent, jusqu'à la mort.

     

    LE BAIN

    Nous savons que le bain ne doit être sus­pendu que lorsqu'il y a dans le nid des petits sans plumes, c'est‑à‑dire depuis l'éclosion jusqu'au jour où les jeunes sont suffisamment emplumés. Sauf au cours de cette période, on doit toujours permettre le bain, même aux jeunes venant d'être sevrés. Na­turellement, nous le répétons encore une fois, il faut accentuer les précautions ordinaires tendant à empêcher que les oiseaux ne soient exposés à des courants d'air et à de brus­ques écarts de température.

    Aux jeunes qui ne sont pas encore parfai­tement emplumés, il ne faut permettre de prendre leur bain que lorsque la température ambiante est élevée et l'on choisira autant que possible le moment où les rayons solai­res donnent sur les cages.

      

    Canari-fris-.jpg

    Canari frisé.

     


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