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    Faisan Mikado.

      Photos :  De la poule à l'autruche

     

          LE DEMARRAGE DES FAISANDEAUX

                 

                  ELEVAGE NATUREL

    Certains éleveurs, lorsqu'ils ont des repro­ducteurs de plusieurs races différentes (en par­ticulier des obscurs), mélangent les oeufs dans les couvées et font adopter par les poules me­Neuses des couvées mixtes pour éviter que les poules ne tuent les faisandeaux obscurs. Il est encore plus prudent de faire l'élevage de ces derniers tout à fait à part.

    Adoption par une poule

    Au maximum deux jours après l'éclosion, on fait adopter les faisandeaux par une poule dans une boîte d'élevage en lui donnant un, puis deux faisandeaux, tout en observant ses réac­tions. (Il arrive en effet assez souvent que des poules se révèlent de mauvaises mères et tuent les faisandeaux.)

    De grandes précautions devront être prises pour éviter que les faisandeaux ne se refroidis­sent surtout s'ils viennent d'une pièce chauffée ou d'une sécheuse électrique.

    On donnera à chaque poule, des faisandeaux éclos le même jour, au nombre de 18 à 20 si c'est une grosse poule.

    Le premier jour, ils resteront enfermés avec la poule dans la boîte d'élevage.

    Elevage en libre parcours:

    Si le temps est beau, le second jour les fai­sandeaux auront la possibilité de sortir au so­leil dans un parc en grillage adapté exacte­ment sur le devant de la boite d'élevage. En cas de mauvais temps, ou de soleil trop fort, on protègera les faisandeaux en disposant sur le parc un carton imperméabilisé. Les boîtes devront être fermées chaque soir avant qu'il ne fasse frais et ouvertes chaque matin dès la rosée disparue.

    Les fonds des boîtes seront laissés en place pendant la première semaine. Le parc s'éten­dra si possible à la fois sur de l'herbe et sur un espace sablonneux. On déplacera les boîtes de manière à conserver un sol toujours propre aux faisandeaux.

    Au bout de 8 à 10 jours, on enlèvera le parc en laissant la possibilité aux faisandeaux de s'écarter dans la verdure environnante qui doit les protéger aussi bien du vent que des ar­deurs du soleil et des rapaces.

     

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     Faisane Mikado.

    ELEVAGE ARTIFICIEL

    On peut également élever des faisandeaux d'un jour en salle ou en poussinière, avec une éleveuse chauffante. On adapte au local un parc en grillage couvert (qui pourra être consti­tué par des panneaux démontables) installé sur l'herbe. Celle‑ci doit être fauchée avant de met­tre les faisandeaux dans le parc et enlevée afin d'éviter qu'elle ne fermente.

    Il faut en général élever deux fois moins de faisandeaux qu'on n'élèverait de poussins avec le même matériel.

    Le sol du local peut‑être constitué par une litière de paille hachée. Il peut également être fait d'une couche de 3 cm de gravillon très fin recouvrant une couche de ciment.

    Dès que l'on a reçu les faisandeaux d'un jour ou dès qu'ils sont secs (s'ils proviennent de l'élevage) on les place (encore une fois avec toutes les précautions possibles pour leur évi­ter qu’ils aient froid) sous l'éleveuse chauffante. Celle‑ci doit ôter réglée de manière à donner sous elle une température de 33 degrés envi­ron au ras du sol. Cette température sera abais­sée progressivement en fonction de la tempé­rature extérieure de manière à entretenir une température d'une vingtaine de degrés au bout de quelques jours.

    Le premier jour il faudra surveiller les faisan­deaux pour voir s'ils apprennent à utiliser l'éle­veuse chauffante.

    L'aération du local doit être suffisante sans cependant créer de courant d'air.

    Un des inconvénients de l'élevage en salle est le picage. On s'efforcera donc de faire sor­tir les oiseaux le plus souvent et le plus tôt possible, toutefois pas avant que l'herbe ne soit sèche, les premières semaines.

    On les gardera ainsi tant qu'ils ont besoin de la chaleur de l'éleveuse soit quatre à cinq se­maines.

     


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    CONDITIONS DE LA REUSSITE

    POUR UNE PRODUCTION SOUTENUE

     
    Les jours devenus progressivement plus longs et une température désormais plus dou­ce rendent le travail au clapier plus aisé et plus efficace, tandis que les reproductrices de bon­nes souches produisent des portées rapprochées, très étoffées et de croissance parti­culièrement rapide.

    Le moment est donc opportun pour étudier quelques procédés d'élevage susceptibles d'ac­croître la productivité et d'assurer le plein suc­cès de l'entreprise cunicole. L'expérience fait ressortir que, dans l'état actuel des choses, les éléments essentiels de la réussite sont la va­leur des souches, les conditions d'élevage, l'hy­giène et la qualité de l'alimentation.

     

    LA VALEUR DES SOUCHES

     Elle relève naturellement de la sélection, mais aussi de l'hygiène, des conditions d'élevage et de la richesse de l'alimentation, ces différents éléments ayant une incidence directe sur la vitalité des animaux. La sélection, qui a pour objet d'améliorer les qualités d'une souche, suppose un choix éclairé des re­producteurs.

    Dans l'élevage du lapin de chair, la sélec­tion est essentiellement orientée en fonction de la productivité intensive. Les critères à retenir pour choisir les sujets sont ainsi : le nombre de portées par an par lapine, le nombre de petits par portée, la vi­tesse de croissance, le taux de mortalité, l'in­dice de consommation, etc...

    Dans la pratique, on retient, à un premier stade, dans les portées produites par des gé­niteurs d'une productivité remarquable, des jeunes parmi les plus vigoureux et les plus beaux.

    A un second stade, ces jeunes conservés comme reproducteurs seront jugés en fonction de leur rendement (nombre de portées par an, nombre de lapereaux par portée, etc ... ).

    Ces repropducteurs transmettront, en prin­cipe, leurs qualités à leurs descendants. Mais tout reproducteur défaillant sera éliminé et ses descendants se verront écartés de la repro­duction. Après plusieurs générations, les qua­lités recherchées seront peu à peu fixées. La sélection exige toutefois énormément de pa­tience et de ténacité.

    Grâce à la sélection menée à bien, pendant les dernières décades, à différents niveaux, ont constate heureusement déjà des progrès con­sidérables entre les rendements obtenus pré­cédemment (4 portées par an) et la productivi­té de certains éléments de nos meilleurs sou­ches actuellement en service (10 portées par an).

    Une connaissance plus parfaite des lois de la génétique et un effort accru et persévérant effectué en vue de parfaire la sélection orien­tée sur la productivité intensive permettent d'ailleurs d'espérer des résultats encore plus spectaculaires et surtout plus homogènes.

     

    LES CONDITIONS D'ELEVAGE

     Un telle productivité implique toutefois un changement profond dans le mode d'élevage.

    Depuis des temps immémoriaux, le lapin était élevé comme les autres animaux de la basse­-cour, c'est‑à‑dire qu'il était logé dans un local quelconque peu adapté à ses besoins tandis que sa nourriture consistait en aliments récol­tés sur place, mais surtout de déchets et d'her­be.

    Désormais, l'élevage du lapin étant orienté sur le profit, la conception des locaux d'éleva­ge doit non seulement lui assurer une protec­tion efficace contre les agents contrariant sa quiétude et sa santé (intrusion d'animaux étran­gers, bruits, courants d'air, températures ex­cessives, etc.) mais lui procurer d'une maniè­re constante une température et un environ­nement correspondant pleinement à ses be­soins.

     

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    Autrement dit, il faut procurer au lapin un gîte susceptible de favoriser à la fois la reproduc­tion et la croissance des jeunes dans les condi­tions les plus rentables.

    Les installations doivent, de plus, être bien adaptées à leur destination : logement d'adul­tes (cases ou cages individuelles), logement de jeunes (cases ou cages collectives), et fa­ciliter selon le cas, les diverses manipulations nécessaires : présentation des femelles au mâle, contrôle de la gestation, visite des nids, sevrage, pesées diverses.

    Il importe également que les travaux de net­toyage et de désinfection puissent être effec­tués sans difficultés inhérentes aux installations et dans les meilleures conditions d'hygiène, c'est‑à‑dire à fond avec destruction des micro­bes et parasites. De plus, la durée d'éclairage intervenant sur le cycle de reproduction, les lapinières seront avantageusement dotées d'un éclairage artificiel permettant de réaliser toute l'année l'éclairement quotidien de 16 heures.

    Il apparaît également judicieux de prévoir des locaux et des cases supplémentaires afin de permettre de laisser successivement libre et au repos pour mesure sanitaire, après nettoya­ge et désinfection, une partie des installations. Dans le même ordre d'idées, on ne réunira pas plus d'une trentaine de lapines reproductrices dans un même local de façon à limiter éven­tuellement la progression d'épidémies.

    En résumé, la réussite de l'élevage est con­ditionnée, notamment par la conception, l'hy­giène et l'entretien des installations; le calme, l'éclairement et fa température du clapier,

     

    L'ALIMENTATION

      Elle apparaît également comme un facteur essentiel de productivité.

    Les méthodes traditionnelles d'alimentation ne sont guère compatibles avec les exigences d'une production intensive. Ayant recours à des produits insuffisamment nutritifs et souvent dis­parates ne pouvant constituer une ration équi­librée, elles sont fréquemment responsables des désordres digestifs et d'une lenteur de crois­sance incompatible avec une production inten­sive.

    Au contraire, l'utilisation d'aliments composés spécialement étudiés pour couvrir en prin­cipe, les besoins du lapin, permet de pour­suivre une production intensive et très renta­ble.

    L'aliment composé présenté sous forme de granulés de 4 à 5 mm de long et 2,5 mm de diamètre, est bien accepté.

    Il doit être distribué à volonté aux femelles gestantes et aux femelles allaitantes et à tou­tes celles qui sont soumises à un rythme de reproduction intensif. Celles‑ci sont d'ailleurs en permanence soit en état de gestation, soit suitées, et à certains moments, elles sont à la fois allaitantes et en état de gestation. Les jeu­nes en croissance, notamment ceux qui sont destinés à la boucherie, reçoivent également l'aliment à volonté.

    Quant aux mâles et aux femelles éventuel­lement au repos, il convient de ne leur servir qu'une ration limitée à 60 ou 80 g. environ, selon les races.

    Dans tous les cas, l'alimentation aux granu­lés doit être, pour des raisons de digestibilité systématiquement complétée par une distribu­tion de paille ou de foin. De même, les ani­maux disposeront en permanence d'une eau biologiquement pure, fraîche et propre. L'eau est en effet indispensable, notamment aux fe­melles allaitantes, pour accroître la quantité de lait, et aux jeunes pour activer la croissance.

    Cependant, l'aliment composé aussi riche et bien équilibré soit‑il, ne procure pas au lapin, à certains moments de sa vie, suffisamment de minéraux, d'oligo-éléments et de vitamines. 

    Les besoins en ces éléments sont singuliè­rement importants en fin de gestation, pendant la lactation et, en ce qui concerne les lapereaux, au début de la croissance.



    Argente noir



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  • Lucernois

     A PROPOS DES PIGEONNEAUX

    Les pigeonneaux des premières couvées de l'année sont généralement les plus forts et les plus vigoureux, cela étant dû au fait que les parents, ayant été séparés pendant l'hi­ver, ou les producteurs n'ayant pas élevé durant cette période, ont eu le temps de réparer leurs forces ; d'un autre côté, les petits nés au commencement de l'année, ont tout l'été pour se développer.

    Généralement, les premiers jeunes obtenus d'un nouveau croisement de parents de souches supé­rieures, héritent de leurs meilleures quali­tés.

    Soins de propreté à donner aux pigeonneaux

    On évite de prendre les pigeonneaux en main, si ce n'est quand il y a lieu de net­toyer l'intérieur du nid. Ce besoin se justifie ordinairement une huitaine de jours après l'éclosion : les petits ne pouvant dépo­ser leurs excréments à l'extérieur du nid, en salissent la partie intérieure. Pour éviter la ver­mine, on remplace ce nid par un autre, dans lequel on dépose de la paille fraîche frois­sée. A partir de ce moment, on ne touche plus aux jeunes.

    Lorsque les fientes s'accumulent en abondance autour du nid et répandent une odeur fétide, ce qui arrive surtout par un temps humide et pluvieux, on doit, après les avoir enlevées, désinfecter la partie humide. L'odeur fétide peut aussi provenir d'un nid dont les pigeonneaux sont at­teints de diarrhée.

    Cris plaintifs des jeunes au nid

    Quand vous entendez partir d'un nid des cris plaintifs et répétés, c'est qu'il y a des pigeonneaux qui ont faim, qui sont mala­des ou abandonnés ; dans ce cas, recher­chez là cause de cette situation et remé­diez‑y sans délai.

    Progéniture à supprirner

    Si dans un nid renfermant deux pigeon­neaux, on en découvre un qui, dès les pre­miers jours de sa naissance, est malingre ou chez lequel la croissance n'est pas ré­gulière, il faut le supprimer. Cette suppres­sion favorisera le développement de l'autre.

    Les pigeonneaux qui, dès leur tendre jeu­nesse, présentent des défauts physiques ou héréditaires doivent être sacrifiés sans délai.

    Il ne faut pas conserver non plus les pro­duits provenant de parents affaiblis par des excès génésiques ou par des pontes suc­cessives et rapprochées.

    Les pigeonneaux sains

    On reconnaît qu'un pigeonneau est sain aux signes suivants : lorsqu'il se développe dans des conditions normales et se tient coi dans son nid, sans laisser échapper aucun cri , s'il a le jabot replet et la diges­tion régulière, si ses fientes sont épaisses et teintées de blanc.

    L'alimentation des pigeonneaux

    Les pigeonneaux âgés de quinze à vingt jours doivent être l'objet d'une surveillance particulière car lorsque le mâle chasse au nid, il oublie parfois de les nourrir ; dans son ardeur, il poursuit la femelle sans trêve et ne lui laisse pas le temps de prendre une nourriture quelconque. Les jeunes pigeons ne pouvant pourvoir à leurs propres besoins souffrent de la faim, quit­tent leur case, poursuivent leurs parents, ou d'autres pigeons, les ailes ouvertes et le bec en l'air, pour réclamer la nourriture qui leur fait défaut. Si l'on ne remédie pas promptement à cet état de faits, les af­famés s'affaiblissent rapidement, devien­nent anémiques et dépérissent. Pour pa­rer à ce mal, il faut mettre des graines dans la case ; en se nourrissant, les parents montrent l'exem­ple aux jeunes qui ramasseront à leur tour quelques grai­nes et reviendront à cet endroit pour man­ger. Si, vers le soir, on remarque que  mal­gré cette précaution, l'alimentation des pi­geonneaux est insuffisante, on leur intro­duira dans le bec quelques graines. On doit veiller à ce qu'ils n'aillent pas dormir le ja­bot complètement vide.

    Pour leur apprendre à boire, on leur plon­gera le bec dans l'eau de l'abreuvoir.

    Il arrive qu'un mâle nourrisse au colombier tous les jeunes pigeons qui lui réclament  la becquée. C'est un nourricier univer­sel qui, dans des conditions sus‑indiquées, peut être d'une grande utilité.

    Sevrage des pigeonneaux

    Les pigeonneaux sains, qui ont été bien nourris et soignés sont, après 25 à 30 jours, bien constitués et bien emplumés ; à cet âge, ils sont à même de se nourrir et d'être séparés des parents. On place les jeunes oiseaux dans un colombier à part pour les sevrer. A défaut d'un colombier spécial, on peut aménager un compartiment de se­vrage. L'émancipation des jeunes pigeons est d'une nécessité absolue pour leur éduca­tion ; c'est en même temps un soulagement pour les parents.

    A quels signes extérieurs peut‑on reconnaître le sexe des pigeons ?

    Les pigeons, comme les oiseaux en gé­néral, présentent des signes extérieurs qui per­mettent de distinguer le sexe auquel ils appartiennent. L’observateur le plus expé­rimenté peut cependant parfois se tromper.

    Généralement, chez les pigeons adultes d'une même race, le mâle a le corps plus développé que la femelle ; la tête aussi est plus grande et le bec plus fort. Par contre, la femelle, plus petite, a les formes plus fines et plus gracieuses ; chez elle, les os du bassin sont généralement un peu écar­tés. Cet écart s'accentue après la première ponte.

    Les pigeons à plumage rouge dominant (meunier) ou crème ayant une ou plusieurs stries ou taches noirâtres sur les rémiges ou sur les rectri­ces, sont habituellement des sujets mâ­les. Cependant, il arrive de rencontrer chez des femelles à robe meunier une plume tachetée ou panachée d'une couleur bis­tre. Ces cas, du reste, sont très rares.

    Chez les pigeons de certaines couleurs, le plumage du cou, chez les mâles adul­tes, a des reflets bronzés et plus chatoyants que chez les femelles.

    Manifestation du sexe

    L’époque vers laquelle les pigeonneaux accusent leur sexe diffère assez notable­ment ; cela tient à la race, à l'ardeur du tempérament et surtout à la nourriture qu'on leur distribue. Lorsque celle‑ci est subs­tantielle, stimulante, abondante et variée, les facultés procréatives se développent très tôt. On voit souvent dès l'âge de deux à trois mois un couple de jeunes pigeons, sans roucouler ou autres manifestation amou­reuses, se becqueter et s’accoupler. Cela se voit aussi par des sujets de même sexe.

    Chez d'autres, les besoins génésiques ne se manifestent qu'à l'âge de cinq à six mois.  On reconnaît alors le mâle à son rou­coulement et la femelle à ses politesses. Si l'amateur n'intervient pas en diminuant la ration de la nourriture, ces jeunes oiseaux reproduiront et par suite s'épuiseront.

    Age de puberté

    L'amateur est souvent encombré par ses pigeons adultes, surtout par les jeunes femelles qui ont atteint l'âge de puberté ; s'il les accouple et les laisse reproduire, il les expose à troubler les fonctions des or­ganes reproducteurs. Leur santé et leur avenir en souffrent car la reproduction arrête leur croissance et leur développement corpo­rel. Finalement, par l'affaiblissement qui en résulte, la mue se déroule mal également.

    Il existe un moyen de se soustraire à ces inconvénients : c'est de séparer les mâles des femelles et de les placer dans les volières spacieuses et bien aérées. Les colombiculteurs qui sont en mesure de mettre ce moyen en pratique, pourront, sans danger pour la santé de leurs pigeons, les tenir  séparés jusqu'à la bonne saison de l'année suivante.

    Inconvénients de l'accouplement précoce de jeunes femelles

    Il arrive parfois qu'une jeune femelle qui doit pondre pour la première fois, ne dé­pose qu'un oeuf ou en pond deux de petit volume et que plus tard elle cesse com­plètement de pondre.

    La véritable cause de cette stérilité mo­mentanée et parfois permanente, provient le plus souvent de l'ignorance ou de l'im­prudence de l'amateur, s’il laisse une jeune femelle, à peine âgée de cinq ou six mois, s'accoupler à un mâle plus âgé et ardent. La jeune femelle est pourchassée et doit pondre avant que sa constitution corporelle soit assez forte et assez développée. De cette façon elle est exposée à des problèmes d’oviducte. Pour remédier à ce cas excessivement grave, voici comment il convient de procéder :

    Il faut désaccoupler la jeune femelle dès qu'on s'aperçoit qu'elle est pourchassée par son mâle et l'isoler jusqu'à ce qu'elle soit âgée au moins de neuf à dix mois, ou bien aussitôt que le mâle la chasse à nid lui donner des oeufs à couver.

    Un autre moyen consiste, comme nous l'avons dit plus haut, de l'enfermer et de l'isoler dans une volière. De cette façon, elle ne s'abîmera pas à cause d’une ponte forcée, et l'accident qui peut en résulter sera évité.

    La réussite dans l'élevage

    Les succès d'un colombiculteur dépendent in­dubitablement de la bonne réussite dans l'élevage. C'est sur ses élèves qu'il fonde tout ses espoirs ; s'il obtient des produits sains, forts et vigoureux et s'il a la chance de pouvoir les garder, il est heureux parce qu'il peut s'attendre à avoir, dans le nombre, quelques sujets d'élite.

    Si l'amateur n’a pas de réussite en éle­vage, cela le rend triste et le décourage pro­fondément. C'est ainsi que souvent, il lui arrive de ne plus disposer de sujets de qualité et par suite, il se trouve privé, pour quelques années, de son plaisir favori.

    Elevage d'arrière‑saison

    Il arrive que des amateurs doivent élever à l'arrière‑saison pour avoir des pigeon­neaux en octobre et en novembre. A ce su­jet, une question s'impose : avec quels pi­geons faut‑il élever ?

    Ce n'est assurément pas de ceux qui ont déjà nourri durant toute la bonne saison, ni avec ceux qui ont concouru. Les uns et les autres ont besoin de se reposer et de faire une bonne mue. Voici comment on doit s'y prendre pour avoir quelques chances de réussite : on élève à l'arrière‑saison avec des pigeons nés en automne de l'année précédente.

    Ces pigeons âgés alors d'environ un an, sont aptes à la reproduction. On leur pro­cure un conjoint plus âgé. Les produits obtenus de pareilles unions , s'ils sont de bonne venue, peuvent se dé­velopper sans subir toutes les phases de la mue dans la même année, passer l'hi­ver et une partie de l'année suivante sans élever. On peut trouver parfois dans cette catégorie de fort bons sujets.


    Cigogne

     

     


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  • Coq Faverolles nain-copie-1


    DU CHOIX DES ŒUFS A COUVER
    ET DES SOINS A LEUR APPORTER


    Dans leur hâte de bien faire, de ne pas perdre de temps, et de faire reproduire à la hâte quelques sujets ache­tés au cours de l'une ou l'autre exposition, les éleveurs amateurs pour beaucoup acti­vent inconsidérément le mouvement et sans discernement aucun mettent, soit en incubateur, soit sous poule, des oeufs dont l'éclosion est tout à fait problématique. Car tous les oeufs, même s'ils sont fécondés, ne donnent pas un poussin vivant ou sus­ceptible de vivre et prospérer.

     Les oeufs ne doivent point être minuscu­les, ce qui est souvent le cas pour les pre­miers oeufs pondus.

    D’une façon générale­, Il est recommandé pour les couvées précoces, de ne garder de préférence, que les oeufs des poules adultes de 2 ans d'âge. Pour les poulettes, leur temps viendra.

    Et même pour des poules de 2 ans, le grand principe devrait être de réserver pour l'incubation les œufs de bonne taille de chaque poule. Il convient d’ajouter que si les pou­lettes jeunes donnent au début de leur ponte, des petits oeufs, le même incon­vénient se révèle chez des poules adultes très âgées

     L'idéal devrait être de ne point excéder 6 à 7 jours d'attente pour mettre les oeufs à couver, soit de façon naturelle, soit artificielle et à fortiori pour cette der­nière méthode. Ce laps de temps passé, les oeufs perdent du poids par éva­poration. Et si le mal est moindre s'il s'agit d'oeufs relativement gros, ce risque se trou­vera augmenté s'il s'agit au départ d'oeufs déjà trop petits.

    Et chaque oeuf devrait être examiné m'inutieusement. S'il est sale, indice d'un élevage négligé et mal tenu, aux nids souillés, il convient de ne point laver les oeufs, car cette façon de faire attaque le revêtement de l'oeuf et prédispose au sé­chage et à une contamination. Il vaut infiniment mieux, par un dis­cret et léger grattage à sec, débarrasser la coquille de ses impuretés. Mais il faut pro­céder avec légèreté, car une simple félure du revêtement, si minime soit‑elle, conduit à l'échec.

    De même, certains amateurs - idée loua­ble mais souvent mal exécutée - marquent leurs oeufs du jour de la ponte, race, varié­té, etc. Il convient d'inscrire ces repères au crayon et de façon ultra légère pour ne point endommager de façon souvent imper­ceptible la coquille, ce qui arrive souvent si une plume d'acier est employée. Même in­convénient avec un stylo à bille. En outre, par capillarité. l'encre chimique employée peut nuire à l'oeuf. Il ne faut négliger aucun détail.

    D'aucuns me diront que dans la na­ture, les oiseaux dits sauvages mettent par­fois 15 à 20 jours à constituer leur couvée. Que ces oeufs sont exposés à la pluie, au soleil et aux rigueurs du climat (oeufs de faisane, de perdrix, etc.). Mais ces oeufs sont issus de sujets ayant la plupart du temps une grande vitalité, ce qui n'est point le cas de nos volailles élevées en captivité et souvent privées des vitamines indispen­sables, il faut bien la reconnaître. Et dès lors, puisque nous élevons en vase clos, il convient d'y remédier par un surcroît de précautions.

    Les oeufs, destinés à l'incubation doivent être conservés à température moyenne, par conséquent pas au trop grand froid ou à la trop forte chaleur, et ils doivent être retournés chaque soir de façon à éviter toute adhé­rence à la coquille. Le plus simple étant de placer les oeufs " en attente " dans une boîte ad hoc à alvéoles, et de retourner la boîte chaque jour purement et simplement, le procédé étant enfantin.

    La texture elle‑méme de la coquille revêt une très grande importance, car une co­quille trop mince, bris mis à part, donnera rarement un bon résultat et de même pour une coquille trop épaisse, car la coquille remplit le rôle de régulateur entre l'embryon et l'at­mosphère ambiante. Cette même coquille fournit également l'apport de calcium indis­pensable à l'embryon. Avec un peu d'expé­rience, l'amateur éleveur pourra repérer le type de coquille donnant le meilleur résul­tat.

    Il reste la question épineuse du trans­port d'oeufs à couver qui donne bien des déceptions quand il s'agit, dans le cas qui nous intéresse, d'oeufs fragiles par défini­tion. S'ils peuvent le faire, je ne saurais assez conseiller aux éleveurs qui achètent des oeufs à couver chez autrui de se dé­ranger et d'aller chercher leurs oeufs eux-­mêmes sans avoir recours aux transports publics. Le mieux est de les placer bien calés dans des boîtes à alvéoles et à tenir cette boîte suspendue entre les mains d’un accompagnateur ou au pire sur les genoux en cas de voyage par fer ou auto.

    En résumé, il peut être dit qu'un bon ré­sultat d'éclosions soit sous couveuse natu­relle, soit en artificielle est fonction des soins apportés aux œufs, et du choix de ceux‑ci avant l'incubation proprement dite.



    Poule Orpington



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  • Loriquet de Swainson

     Loriquet de Swainson


    LES DIARRHEES CHEZ LES OISEAUX

    La diarrhée n'est pas une maladie mais simplement un symptôme qui a des causes très variées qui peuvent être parasitaires, infectieuses ou alimentaires et fortuites.

    Trop souvent, les éleveurs et les amateurs veulent voir dans la diarrhée, son aspect, sa couleur, un élément important du diagnos­tic des maladies, cherchant à mettre un nom de maladie sur une couleur de diarrhée par exemple. Cela est impossible et certaines idées, qui reposent sur une base exacte pour une espèce, sont absolument fausses pour d'autres.

    C'est le cas de la diarrhée hémorragique, signe de coccidiose, mais uniquement chez le poulet, de la diarrhée jaune soufre, signe d'histomonose mais uniquement chez les espèces sensibles à cette maladie (dindon, perdrix rouge, colin, paon). Les diarrhées vertes ou blanches n'ont aucune significa­tion.

    La couleur verte est en général due à la présence de bile dans un intestin vide d'ali­ments, donc chez un oiseau qui ne s'alimente plus. La diarrhée blanche est due à la pré­sence d'urates et se voit chez les oiseaux fiévreux qui pour faire face aux dépenses en calories, causées par la fièvre, vivent sur leurs propres réserves jusqu'à leurs propres protéines musculaires, avec augmentation de l'élimination des déchets azotés, sous forme d'urates et, simultanément, amaigris­sement et fonte des muscles.

    Nous venons ainsi d'envisager les diar­rhées qui accompagnent des maladies tou­chant par ailleurs l'état général de l'oiseau.

    Bien plus souvent, on observe des diar­rhées persistantes qui, au moins à court terme, ne s'accompagnent d'aucune modi­fication de la santé de l'oiseau : il y a seule­ment persistance de fientes très liquides, sans que rien ne soit changé dans le comportement de l'oiseau : activité, comporte­ment, appétit, tout est maintenu ; l'oiseau n'est pas malade mais il a la diarrhée et sim­plement, conséquence normale, il boit beau­coup.

    Dans ce type de diarrhées, il faut voir plu­sieurs choses :

    ‑ une cause fortuite qui la déclenche (ali­mentaire souvent ) ;

    ‑ un cercle vicieux qui s'installe : l'oiseau boit beaucoup pour compenser les pertes d'eau dues à la diarrhée et, en buvant beau­coup, il entretient cette diarrhée car l'oiseau élimine l'eau par l'intestin, non par les reins comme les mammifères ;

    ‑ cette diarrhée provoque en même temps une perte en électrolytes (divers sels, sur­tout de sodium et de potassium).

     

    LES COMPLICATIONS MICROBIENNES

    En règle générale, on ne peut pas consi­dérer que les diarrhées sont causées à l'ori­gine par la présence d'un microbe. On peut même dire que les microbes sont générale­ment bien supportés, même quand il s'agit de germes dont la présence dans l'intestin est anormale. Le cas des oiseaux adultes qui sont porteurs de colibacilles et qui con­taminent leurs jeunes, tout en restant eux-­mêmes en parfaite santé en est un exem­ple : en effet, le colibacille est un microbe qui est normalement absent de l'intestin des granivores adultes. Chez certaines espèces (pigeons, volailles), on voit de même un germe, pourtant vraiment pathogène, comme une salmonelle, être présent dans l'intestin des adultes, sans causer le moindre trou­ble.

    Il semble que tout soit une question d'équi­libre entre la flore normale et le ou les germes anormaux. Tant qu'un certain équilibre se maintient, il ne se passe rien de fâcheux ni de visible. Que cet équilibre soit modifié par une cause quelconque, certains germes peuvent se développer de façon excessive et déclencher ou entretenir des symptômes caractérisés.

    Une diarrhée bénigne d'origine alimentaire et qui devrait se résoudre seule par suppres­sion de la cause, peut ainsi être responsable du déséquilibre et d'une sorte de réaction en chaîne.

    On peut donc, dans les diarrhées persis­tantes, envisager plusieurs modes d'inter­vention ayant un impact sur les diverses causes de la diarrhée :

    ‑ Sur les causes microbiennes qui répé­tons‑le, sont rarement à l'origine de Ia diar­rhée mais plutôt des complications qui con­tribuent à l'entretenir.

    ‑ Sur le symptôme «diarrhée» en lui‑même sans se préoccuper de son origine, c’est ce que l'on peut appeler un traitement sympto­matique.

    ‑ Il y a enfin ceux qui peuvent intervenir en cherchant à interrompre le cercle vicieux dont nous avons parlé: diarrhée ‑ soif ‑ perte d'électrolytes.

    C'est cette dernière voie que nous avons explorée de façon systématique depuis déjà longtemps sur certaines espèces autres que les oiseaux de cage, comme les lapins et les pigeons. Les résultats obtenus ont dé­passé nos espérances et cela nous a inci­tés à appliquer cette même méthode aux oiseaux de cage. Là encore, les résultats ont été suffisamment probants.

    Comme nous l'avons exposé, l'apport d'électrolytes (sels minéraux) est un aspect essentiel ; nous avons été amenés à le com­biner avec l'apport d'acides aminés dont l'ac­tion s'est révélée décisive chez d'autres espèces pour des raisons qui ne sont pas clairement comprises. Enfin, pour éviter la pullulation de germes indésirables, il s'est avéré utile d'occuper le terrain avec des fer­ments lactiques distribués à fortes doses.


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