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    Faisan du Sud Caucase 2


    Faisan du Sud Caucase  (photo :  de la poule à l'autruche )


    FAISANS ET OISEAUX DE VOLIERE

    Mesures générales de prophylaxie

      Deux conditions de succès de cette prophylaxie : l'alimentation et l'hy­giène

     

    L'ALIMENTATION

     Elle doit toujours être fraîche, variée et abondante.

    Chaque espèce, et surtout chez les animaux exotiques, doit recevoir au début, la nourri­ture qui lui convient spécialement. Il est nécessaire qu’un effort soit fait dans ce domaine.

    Plus tard, progressivement, par habitude et entraînement, au contact des voisins, des fructivores ou des insectivores pourront devenir plus ou moins granivores.

    Un peu avant l'époque de la reproduction, améliorer l'ordinaire en supplémentant da­vantage en protéines, vitamines et acides aminés.

    Pour les gallinacés, à leur mise en place, dans une ou deux mangeoires comportant toute une série de compartiments, et pla­cées dans un endroit bien éclairé et à proxi­mité de l'abreuvoir, mettre dans chacun des compartiments :

    ‑ maïs concassé, blé, gruau d'avoine, millet, chènevis (très peu), moa, alpiste, mélange pigeon, granulé (2ème âge si pos­sible), plus semoulette premier âge dindonneau.

    La séparation des graines permettra à l'oiseau de choisir sans trier ni gaspiller.

    Pour les espèces plus délicates, prévoir en plus, du riz cuit légèrement miellé, dans un petit pot à confiture, biscuits secs et bloc de sel que l'on trouve chez les oiseleurs, ou mieux encore grit minéral équilibré. Comme verdure : salade, fruits de saison.

    Eau fraîche en abreuvoirs syphoïdes, re­nouvelée tous les jours.

     

    Faisane sud Caucase


     Faisane du Sud Caucase  (photo : de la poule à l'autruche )


    L'HYGIENE

     A) ‑ Les sols seront toujours bien drainés,sans aucune humidité résiduelle, si possible avec couverture d'une épaisse couche de gravier dans les parcours, et de sable gros­sier dans les volières Les déjections sous les perchoirs, seront enlevées régulière­ment. Les sols recevront chaque mois, al­ternativement, une fois du surfate de fer neige à raison de 50 g au mètre carré, et la fois suivante du superphosphate de chaux à la même dose.

    Avec le sulfate de fer, on évitera les in­toxications en ratissant soigneusement la surface de la terre pour réaliser convena­blement l'incorporation du produit, et on fera suivre cette opération d'un très léger arrosage.

    B) ‑ Les murs, les toits et les plafonds seront dépoussiérés au printemps et à l'au­tomne, et lavés au jet. Puis on y pulvérisera un bactéricide. Après séchage, on pulvéri­sera un insecticide en insistant sur les per­choirs et toutes les parties en bois et le bas des murs, pour obtenir une action efficace contre toutes les espèces de poux, puces, et pendant une durée de 3 mois minimum.

    Le poux rouge que l'on trouve parfois sous les planches ou dans les croisillons des perchoirs, sont un véritable fléau, et seule l'application d'un insecticide efficace alliée parfois au badigeonnage des bois avec un produit de traitement des bois non toxique, donne de très bons résultats.

    C) - Il faut établir des "bains de pous­sière" dans une caisse en bois ; pour cela, mettre de la cendre de charbon de bois que l'on aura pulvérisée et mélangée à un insecticide adéquat. Les oiseaux iront s'y rouler, prenant ainsi un vé­ritable bain de poussière antiparasitaire.


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  • Bélier


    APPRENONS A CONNAITRE LA CAECOTROPHIE
    Crottes dures  -  crottes molles

    On sait depuis longtemps (1882) que le lapin excrète deux types de fèces :

    ‑ les crottes habituelles, sèches, appelées pour cette raison "crottes dures". Elles ont été improprement dénommées "crottes de jour" en raison de leur période d'excrétion plus fréquente pendant le jour.

    Elles se présentent sous la forme de grains bien séparés les uns des autres et d'aspect hétérogène.

    ‑ les "caecotrophes" ou "crottes molles", car plus humides : ces fèces sont plus fon­cées par suite de la présence de pigments biliaires. Elles sont enveloppées d'une pelli­cule de mucus. Pour les mêmes raisons, elles ont été improprement dénommées "crottes de nuit", bien qu'il soit possible d'en voir l'apparition pendant la période de jour.

    Elles se présentent à l'expulsion sous la forme d'une grappe de cinq à dix petites boules.

    ‑ un troisième type intermédiaire a été décrit, il se situe entre les deux types pré­cédents.

     FORMATION DES CAECOTROPHES

    Les caecotrophes ont une composition très proche de celle du contenu caecal.

    Lors de la formation de ce type de fèces le contenu du colon proximal ne subit que de très légères modifications .

    Il semble que la capacité d'absorption du colon, très intense lors de l'élaboration des fèces dures, soit empêchée.

    Deux hypothèses ont été avancées à ce sujet :

    ‑ l'existence d'un transit très rapide, lié éventuellement à une contraction caecale;

    ‑ la protection conférée par la pellicule de mucus qui isolerait le matériel digestif;

    Les principales modifications qui s'obser­vent pendant le passage dans le colon se résument aux trois faits suivants

    ‑ résorption d'eau.

    L'humidité passe de 77% (milieu caecal) à environ 70% (caecotrophes).

    Elle est sans doute responsable de la lé­gère concentration bactérienne observée.

    ‑ l'addition d'une couche de mucus, qui enrichit les caecotrophes en éléments azo­tés,

    ‑ une fragmentation du contenu en caeco­trophes.

    La poursuite des métabolismes micro­biens explique sans doute que les caeco­trophes aient une teneur sensiblement su­périeure en certains acides aminés que le contenu caecal.

    Cette différence n'existe pas chez les la­pins axéniques (élevés en laboratoire en dehors de tout contact microbien et de tout germe).

    Ils interviennent également dans la com­position en acides organiques ;
    cependant, une diminution de 36% des acides volatils laisse supposer une absorption , toutefois limitée : les caecotrophes contiennent en effet une quantité importante d'acides gras volatils.

                    FORMATION DES CROTTES DURES

    La composition des fèces dures est très différente de celle du contenu de la pre­mière partie du colon proximal ; leur diffé­renciation se fait principalement dans un segment digestif bien délimité : la deuxième partie du colon proximal dont l'ablation en­traîne l'excrétion d'un seul type de crottes.

    A ce niveau, un facteur secrété lyse envi­ron 71% des micro‑organismes, libérant leurs constituants.

    Il est probable que les protéines micro­biennes soient alors dégradées par des en­zymes endocellulaires.

    La lyse s'accompagne de l'absorption d'une partie importante de matières protéi­ques (plus de la moitié), par la paroi du colon proximal.

    Cette absorption n'existe pas chez le la­pin axénique, ce qui amène à penser que les composés azotés bactériens se présen­tent sous une forme hautement absorbable.

    Les acides aminés sont absorbés dans la proportion des deux tiers à un demi, à l'ex­ception de l'alanine, de la thréonine et de la sérine dont le taux a encore plus diminué.

    Malgré ces phénomènes, les fèces dures contiennent encore de 15 à 18 % de matiè­res protéiques qui sont perdues pour la di­gestion.

    Plus des deux tiers de certaines vitami­nes sont récupérées au niveau du colon.

    86% des acides gras volatils disparais­sent au cours du transit colique.

    La diminution relative de chaque acide gras volatil est beaucoup plus forte que celle de l'eau, ce qui suggère des mécanis­mes séparés d'absorption.

    La résorption aqueuse se fait d'une façon très progressive, mais avec une intensité plus grande dans la colon distal. Le taux résiduel des fèces dures est proche de 60%.

    La disparition de certains constituants du matériel fécal entraîne la concentration pas­sive des autres éléments non absorbés : le taux de cellulose brute est peu à peu dou­blé.

    L'ordre de production des deux types de crottes est lié au rythme d'éclairage.

    Il est possible de trouver des animaux produisant des crottes dures à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, tandis que les caecotrophes ne s'observent pas l'après‑midi chez le lapin domestique.

    La quantité de caecotrophes (en matière sèche) représente environ le quart de la masse de fèces dures émises. Mais cette proportion peut augmenter lorsque l'animal est soumis à un certain jeûne.

    Le rythme d'excrétion est sous la dépen­dance des glandes surrénales.


    Petit Papillon


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  •   Gier


    ELEMENTS DE BASE DE L’ALIMENTATION DU PIGEON

    Le pigeon est un oiseau essentiellement granivore qui a une très nette préférence pour les graines rondes, et ne consomme que très mal ou pas du tout le grain concas­sé, écrasé ou en farine. A l'état sauvage, le pigeon équilibre son régime alimentaire en recherchant toutes sortes de graines, mais aussi des insectes et des petits mollusques avec ou sans coquille. Il complète sa ration avec de la verdure.

    Tous ces éléments lui apportent les hy­drates de carbone, les graisses, les protéi­nes, les vitamines et les sels minéraux qui lui sont nécessaires. En captivité, et sur­tout en élevage intensif, il est indispensable que l'éleveur fournisse au pigeon, sous une forme aussi simplifiée que possible, de quoi couvrir ses besoins, et assurer une produc­tion convenable

    LES CEREALES

    Elles apportent surtout les hydrates de carbone et les graisses ; il faut retenir, en particulier, le maïs et le blé. Pour le maïs, on doit préférer les grains de petite taille, aussi arrondis que possible, que le pigeon préfère aux grains larges et plats qui sont d'ailleurs devenus beaucoup plus courants. Au cas où on ne disposerait que de gros maïs, il faut de toute manière, le donner entier et ne jamais le concasser. Contraire­ment à ce qui se passe pour le mais, le pigeon préfère les gros grains de blé.

    Pour des raisons de prix de revient, et de commodité, on peut s'en tenir là quant aux céréales, car d'autres graines comme le millet, le sarrasin, le sorgho, etc .... sont relativement coûteuses, ou plus ou moins bien acceptées. A cause de leur enveloppe riche en cellulose, l'avoine et l'orge ont un coefficient nutritif moins élevé que le blé et le mais. De plus, elles sont moins appré­ciées par les pigeons et peuvent, en raison de leur forme, présenter des inconvénients pour le nourrissage des jeunes.

     LES LEGUMINEUSES

    Elles fournissent essentiellement les pro­téines. Les plus couramment utilisées sont le pois, la vesce et la fèverole ; leur teneur approximative en matières protéiques est respectivement de 23, 25 et 30%. Ces trois graines sont bien acceptées par les pi­geons, à condition que les pois ne soient pas brisés, et que les féveroles ne soient pas trop grosses.

    Elles sont nettement plus coûteuses que les céréales puisque leur prix est environ deux fois plus élevé, mais elles sont indis­pensables à l'équilibre protéique de la ra­tion, en cas d'alimentation exclusive aux grains.

     LES ALIMENTS COMPOSES

    Compte tenu de l'aversion du pigeon pour les aliments en farine, il est indispensable que les aliments composés lui soient four­nis sous forme de granulés non friables ; ceux‑ci ont généralement un diamètre de 3 à 4 millimètres. L'avantage de ces aliments composés est qu'ils apportent, en principe, une ration équilibrée, encore que les be­soins alimentaires du pigeon ne soient pas parfaitement connus, qu'ils varient, sans aucun doute suivant l'âge, probablement suivant les races, et peut‑être même sui­vant les individus.

    Il est bien évident que les besoins des reproducteurs qui nourrissent une paire de pigeonneaux de 15 à 20 jours, et qui enta­ment en même temps une nouvelle couvée, sont plus importants et différents de ceux des adultes au repos, ou des jeunes au se­vrage. En distribuant une formule unique à tous, cela entraîne donc certaines anomalies, et en tout cas gaspillage de matières nobles, comme les protéines notamment.

    Dans l'état actuel de nos connaissances, on considère qu'une bonne formule pour reproducteurs contient : protéines brutes, 18 à 19% ; matières grasses, 2 à 3% ; cal­cium, 0,9 à 1 % ; phosphore assimilable, environ 0,5 % ; énergie métabolisable, 2.700 à 2.800 calories/kg.

    Suivant leur composition, les granulés sont diversement acceptés. Il convient, de toute façon, de prévoir un certain temps d'adaptation, et, c'est au cours de ce genre de période, que l'on s'est rendu compte que dans certains cas, les pigeons se mettaient très vite à consommer les granulés qu'ils préféraient même aux graines ; d'autres fois, et c'est semble‑t‑il ce qui se produit souvent, la consommation des granulés reste faible, et même nulle, lorsqu'on distri­bue des graines en même temps. Souvent, les jeunes s'adaptent plus facilement que les adultes à ce nouveau mode d'alimenta­tion.

     LA VERDURE

    En claustration, les pigeons consomment volontiers la verdure que l'on veut bien leur apporter, comme le feraient braucoup d’oi­seaux, en pareille circonstance. En éle­vage intensif, la distribution de verdure est problématique, et sans véritable intérêt.

     LES MINERAUX

    Ils sont évidemment indispensables pour un bon équilibre de la ration alimentaire des pigeons. Dans tous les cas, et surtout si les oiseaux ne reçoivent pas d'aliment com­posé, il est prudent de laisser à leur dispo­sition des écailles de coquilles d'huitres.

    Ces dernières n'étant pas très riches en phosphore, il est conseillé d'administrer, en plus, surtout aux pigeons de concours, un supplément phosphocalcique, miscible à l'eau de boisson.

    Le bloc‑sel qui est laissé de façon tradi­tionnelle à la disposition des pigeons, ne constitue jamais qu'une gourmandise, et ne doit en aucun cas, être considéré comme un adjuvant alimentaire, car sa valeur nutri­tive est pratiquement nulle.

    On ne doit absolument pas distribuer du sel tel quel, car les pigeons risquent d'en consommer d'une manière excessive, et peuvent ainsi se rendre malades, et même en mourir.

     LES VITAMINES

    Les besoins du pigeon, en vitamines, sont mal connus. On considère à tort, qu'ils sont réduits du fait que les symptômes de carences sont rares chez les sujets en liberté. Toutefois, en élevage intensif qui se pratique obliga­toirement en claustration, un apport de vita­mines est indispensable. Il peut se faire soit par les granulés (en cas d'utilisation d'un aliment composé), soit par l'eau de boisson sous la forme d'un hydrosol polyvi­taminé à distribuer une fois ou deux par semaine.

     L'EAU DE BOISSON

    Le pigeon boit peu souvent, mais beau­coup à la fois. En moyenne, pour des re­producteurs de bonne taille, il faut un litre d'eau pour dix à douze sujets, et par 24 heures. Bien entendu, la consommation d'eau de boisson est plus importante en été qu'en hiver.

    Le pigeon a une façon toute particulière de boire, et pour qu'il puisse s'abreuver convenablement, il lui faut une certaine pro­fondeur d'eau (environ 3 cm.) ; pour cette raison, il est préférable d'utiliser des modè­les d'abreuvoirs spéciaux pour pigeons, car ceux qui sont conçus pour les volailles con­viennent mal

    LE « LAIT » DE PIGEON

    C'est la nourriture du tout jeune pigeon­neau, sécrétée par le jabot des reproduc­teurs, et régurgitée dans le pharynx du nou­veau‑né. L'éleveur n'a donc pas à interve­nir à son sujet, mais il doit veiller à la bonne alimentation des reproducteurs, car le lait de pigeon est particulièrement riche en ma­tières nutritives, permettant une croissance extrêmement rapide des jeunes. L'analyse a montré que ce " lait " est plus nourrissant que le lait des mammifères (lait de lapine excepté).

     LA DISTRIBUTION DE LA NOURRITURE

    Dans tous les cas, il convient de laisser la nourriture en permanence à la disposition des oiseaux. Lorsque les pigeons reçoivent un aliment composé, cette distribution se trouve simplifiée, et ne pose aucun pro­blème particulier. Par contre, lorsqu'il s'agit de graines, la difficulté vient du fait que le pigeon est un grand gaspilleur. Contraire­ment à ce que l'on pourrait penser, le mélange de graines n'est pas la solution idéale, car le pigeon est amené à trier sui­vant ses besoins ou ses goûts, et cela ne fait qu'augmenter les risques de gaspillage.

    La meilleure solution, à tous points de vue, est celle qui consiste à distri­buer chaque graine dans une mangeoire, ou une trémie séparée. Cela permet au pigeon de choisir librement, et d'équilibrer sa ration comme bon lui semble. Rappe­lons en effet, que ses besoins varient no­tamment suivant son âge et sa fonction ; c'est ainsi que les reproducteurs consom­ment davantage de légumineuses (riches en protéines) que les adultes au repos, ou que les jeunes nouvellement sevrés.

    De plus, ce système permet d'éviter au­tant que possible le gaspillage, ce dernier pouvant dépendre également de la concep­tion des mangeoires ou des trémies. Il existe d'ailleurs des modèles spécialement étudiés pour les pigeons, qui donnent toute satisfaction. La mauvaise qualité des grai­nes est une autre cause de gaspillage. Cel­les qui sont trop grosses, brisées ou moi­sies, sont rejetées hors du nourrisseur.



    Swift du Caire


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  • Poule cou-nu

     

    INTRACULTURE ET CONSANGUINITE


    On désigne sous le nom d'intraculture l'accouplement de sujets apparentés par le sang, sans tenir compte du degré de cette parenté, tandis qu'on appelle consanguinité l'accouplement entre parents proches, mais avant tout entre frère et soeur. Les avicul­teurs avaient autrefois une terreur tout à fait ridicule de l'intraculture ; elle portait la res­ponsabilité de toutes les difficultés imagina­bles, possibles et impossibles, de l'élevage. On admettait en effet que du fait de la con­sanguinité intervenait un affaiblissement, absolument contraire à la nature, des sujets obtenus, et avant tout, une diminution de la force vitale et de la fécondité.

    Mais la science a prouvé entre temps que l'intraculture ne peut pas être aussi dange­reuse. Nous devons cependant, bien en­tendu, faire une différence entre les ani­maux vivant en liberté avec libre choix de leur reproduction, et les animaux domesti­ques. Chez les animaux vivant en liberté il est prouvé par exemple que pour les lièvres pendant toute leur existence ils s'éloignent très rarement de plus de 3 km de leur lieu de naissance. On peut donc imaginer quelle confusion d'accouplements entre pa­rents, enfants, frères et soeurs, peut être la conséquence de ce fait. Et pourtant, on n'a jamais pu constater encore nulle part de dommages importants causés par cette in­traculture poursuivie pendant des dizaines d'années.

    Les cerfs sauvages de Nouvelle‑Zélande sont issus, en tout et pour tout, de 3 ani­maux qui furent importés d'Angleterre en 1864. Ils se sont multipliés et sont bien su­périeurs, en vigueur, à leurs cousins anglais dont ils sont issus. On peut certes admet­tre que, par suite de la lutte pour la vie et de la sélection naturelle, les dommages de l'intraculture ont été combattus; mais il existe aussi, chez les animaux domestiques, une grande quantité d'expériences qui devraient convaincre les incrédules de l'innocuité de l'intraculture. Les « Kladruber » ces magnifiques chevaux de la maison impériale autrichienne, se sont reproduits par intraculture en une seule souche con­sanguine pendant plus de 100 ans, sans avoir rien perdu de leur beauté et de leur grande taille.

    Miss H. D. King entreprit, avec des rats blancs, des essais d'élevage au cours des­quels elle éleva deux couples de rats, de grosseur normale, pendant 25 générations; à la fin de la série d'expériences, le poids de leurs corps avait augmenté et leur fertili­té s'était considérablement accrue; en ou­tre, la durée de leur vie s'était allongée. On avait donc pratiqué là l'intraculture la plus serrée, mais les faiblards de la première génération avaient été éliminés. De sem­blables expériences ont été faites par G. M. Rommels, S. Wright, et Castle. Dans tous les cas, l'intraculture se révéla ‑ par elle­-même absolument inoffensive: au contraire, on obtint des animaux plus forts et plus lourds que les sujets standards de la race.Il résulte donc de tout cela que l'intracul­ture est peu dangereuse. Si, cependant, on a constaté de temps à autre des dommages «  causés par l'intraculture » , il s'agit là de combinaisons défavorables de facteurs, dans le sens des lois de l'héridité mendé­lienne. Admettons un instant que le fac­teur, le caractère, d'une faiblesse quelconque existe chez un animal, à l'état latent, et que cet animal soit accouplé avec un autre qui ne possède pas ce facteur; nous obtenons, dans la génération F 1 des sujets qui possèdent à l'état latent ce caractère défavorable, facteur récéssif. La généra­tion F 1 paraît donc apparemment saine. Mais si, à la génération F 2, on accouple des frères et soeurs, on arrive à une scission et un quart des sujets obtenus reçoit ce facteur défavorable, comme marque hé­réditaire pure; et s'il s'agit, par exemple, d'une faiblesse favorisant la formation de la tuberculose, un quart de la progéniture sera tuberculeuse.

    Ce sont là ce que l'on appelle les incon­vénients de l'intraculture, si redoutés des profanes. On ne doit pas nier, cependant, que la consanguinité nous fournit aussi des sujets exempts de ces facteurs défavora­bles, et qui possèdent ces marques de bonne santé intégrale, à hérédité pure. Si l'on reproduit ensuite, à partir de ces ani­maux, on obtient alors une souche parfaite­ment saine sur laquelle " la consanguinité n'a pas de prise ".

    Seuls les animaux à hérédité scindée, les hétérozygotes, entraînent des difficultés pour chacun de leurs caractères défavora­bles. Chez eux, dans la plupart des cas, les facteurs héréditaires favorisant la tuber­culose ou dautres maladies, ou simplement une certaine faiblesse, seront cachés, ré­céssifs. On ne peut donc les voir, on pour­suit alors la reproduction avec eux, et l'on obtient toujours un quart des animaux ma­lades.

    Donc, lorsque nous voulons pratiquer l'in­traculture, la condition préalable du succès est de n'utiliser que des animaux parfaite­ment sains et vigoureux. Les animaux qui, même d'une façon temporaire, ont souffert d'un organe quelconque, n'entrent pas en ligne de compte pour l'intraculture, parce que le danger existera toujours qu'ils trans­mettent à leur progéniture ‑ sous une forme plus ou moins récéssive ‑ leur propension indésirable à une disposition pour certaines maladies. Celui qui veut alors pratiquer l'in­traculture doit tout d'abord veiller à ce que la reproduction ne soit entreprise qu'avec des sujets parfaitement sains, et éviter, dans la mesure du possible, les accouple­ments entre frères et soeurs pour éviter la scission toujours critique.

    Pour éviter l'accouplement entre frères et soeurs, on devrait employer ‑ dans la me­sure du possible ‑ le système inventé par l'américain Felch, le système dit d'accou­plement en lignée. La condition de succès de ce système est, bien entendu, le con­trôle rigoureux de l'origine des sujets. Ce système de l'accouplement en ligne sup­pose des sujets sains, sans parenté entre eux, et de bonne race. Ils sont accouplés les uns avec les autres et produisent une génération croisée qui possède, à raison de la moitié chacun, les caractères ou les fac­teurs héréditaires des deux parents. Puis, le coq du type le plus pur est accouplé avec la mère, et les meilleures poulettes, avec le père. Par exemple, si l'on élève une race qui, en partant d'une souche unique, est sé­lectionnée sur la base des femelles, le sang de la poule " tête de souche" s'accumule chez la progéniture de troisième génération; les sujets possèdent alors les trois quarts du sang (et des facteurs héréditaires) de la poule tête de souche, et un quart des fac­teurs héréditaires du coq tête de souche (leur ancêtre). Ces accouplements peuvent être répétés plusieurs fois, inversés. Il est possible, de cette façon, d'élever des sujets qui suivent de très près les sujets originaux (têtes de souche). Par les accouplements inversés, avec le père, on obtient alors une deuxième lignée, qui peut être également de tout premier ordre si le coq tête de sou­che (le père) est de la meilleure origine.

    En réalité, ces deux lignées devraient être élevées, reproduites, séparées l'une de l'autre. Malheureusement, la plupart des éleveurs ne peut entretenir qu'une souche; on en est donc réduit à ne poursuivre l'éle­vage que d'une seule lignée. Ce désavan­tage est cependant contrebalancé par le fait que, si l'on observe les sujets pendant leur vie, et avec soin, on peut en reconnaître, en discerner, tous les défauts et toutes les qualités. Si l'aviculteur exploite convena­blement cette connaissance, il peut vrai­ment pratiquer une sélection, ce que ne peut faire le grand éleveur avec son exploi­tation de masse.

    C'est seulement lorsque meurent des su­jets qui étaient destinés à la reproduction de la lignée que l'on peut, pour une fois exceptionnellement, recourir à l'accouplement entre frères et soeurs; chez ceux‑ci, on pourra observer alors plus d'une mani­festation héréditaire, due aux lois de Men­del ; on en arrive ordinairement à une scis­sion, dans laquelle des particularités qui sont restées récessives, cachées, pendant des générations entières, se manifestent à nouveau. Par exemple, que l'on se rapelle que, par suite d'une intraculture trop pous­sée qui se rapproche beaucoup de l'accou­plement entre frères et soeurs, chez les Naines Allemandes à camail doré, le carac­tère inhibiteur de couleur était resté caché, récessif, depuis la création de la race. Le fait qu'une grande partie des rejetons de ces Naines Allemandes à camail doré reste blanche peut être attribué à ce fait.

    Au lieu de ce facteur inhibiteur de couleur des Naines Allemandes, on peut accepter, ou introduire même, tout autre marque que l'on désire. Il n'est pas nécessaire qu'il s'agisse d'un " défaut ", et il est possible d'obtenir, par intraculture des " finesses " spéciales; il s'agit alors des variantes maxi­ma, tandis que les sujets défectueux de­vraient être qualifiés de variantes minima.

    Le principal, dans toute intraculture, est toujours l'accouplement systématique qui évite tout mariage entre frères et soeurs, et le contrôle minutieux de leur état de santé, de leur fertilité, de leur croissance rapide et de leur vitalité. Si l'aviculteur ne fait aucune erreur dans cet ordre d'idées, il peut prati­quer l'intraculture pendant des dizaines d'années. Non seulement il n'en tirera au­cun désavantage, mais il reconnaitra que l'intraculture est la meilleure amie de l'éle­veur qui s'entend à la pratiquer de façon correcte.



    Coq Hambourg


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  • Canari jaune JM 2


    Photo Jean-Marc.


    EVITER AUX OISEAUX D’ETRE INCOMMODES


     
    Lorsque les oiseaux ne sont pas en bonne santé, dans la plupart des cas il s'agit moins d'une maladie que d'une indisposition provoquée par une alimentation non appro­priée, un logement irrationnel ou une exposi­tion des oiseaux à des courants d'air, ou même par une exposition trop longue au rayons solaires sans possibilité d'abri. L'in­suffisance de certains principes nutritifs et de vitamines, l'influence néfaste de loge­ments trop exigus, les suites de refroidissements soudains ou de coups de chaleur ont une répercussion sur l'orga­nisme animal et le mettent en difficulté, même lorsque tout cela ne fait pas surgir de vraies maladies. L'indisposition d'un oiseau a pour effet de provoquer des symptômes qui ne peuvent pas échapper à l'oeil obser­vateur d’un amateur d'oiseaux expérimenté :

    croissance retardée des jeunes;‑ perte de poids de l'adulte ; ‑ faiblesse, - indolence, somnolence; ‑ cessation du chant; ‑ troubles intestinaux; ‑ fausse mue; - sterilité; - respiration difficile; - écoulements aux yeux et aux narines; - perte de l'appétit.

    Pour ce qui concerne les suites d'une ali­mentation non appropriée, il convient encore une fois de rappeler que les mélanges de graines ne comprennent pas toutes les sub­stances nutritives dont l'organisme de l'oi­seau a besoin et que, par conséquent, on doit les compléter avec d'autres nourritures qui soient à même de combler ces lacunes.

    A part la pâtée, à administrer à l'époque de la reproduction, on ne doit, par exemple, jamais laisser manquer les canaris de biscuit spécial à l'oeuf, de grit, d'os de seiche et de quelques préparations vitaminées. En toutes choses, il faut avoir un peu de bon sens dans l'applica­tion des règles générales; on ne doit jamais suivre l'exemple du naïf qui, en croyant hâter la guérison, voulut vider la bouteille du remède en une seule fois.

    L'espace vital à la disposition de l'oiseau doit être proportionné à son besoin d'exer­cice. Pouvoir bouger librement est impor­tant pour n'importe quel oiseau et à toutes les périodes de sa vie, mais cela prend une importance particulière pour les jeunes qui doivent pousser dans des conditions de mi­lieu correspondant le plus possible aux né­cessités de la croissance.


    Diamant Mandarin

    Le nettoyage du logement a une impor­tance que ne peuvent négliger que les sots, en se rappelant peut‑être de quelques oi­seaux qu'ils ont vus prospérer malgré la sa­leté.

    La propreté a une influence directe sur la santé de l'oiseau pour éviter notamment les troubles de l'appareil digestif ainsi que les affections des pattes qui ont pour origine la saleté déposée sur le fond de la cage ; elle a aussi une influence indirecte sur les risques d'in­festations parasitaires. Inutile de parler de l'aspect pas du tout convenable d'une cage où le nettoyage est négligé, et de l'odeur désagréable qu'elle répand tout autour.

    Quant aux courants d'air, ils constituent un des plus graves dangers auxquels peuvent être exposés les oiseaux. Rhumes, bronchi­tes chroniques avec perte de la voix, pneu­monies; toute la gamme des affections de l'appareil respiratoire et vocal tirent souvent origine d'une distraction de l'éleveur qui permet à ses oiseaux de rester exposés à un courant d'air. Celui‑ci est toujours nuisi­ble pour les oiseaux, mais extrêmement grave lorsqu'ils ont pris leur bain et restent sur les perchoirs dans l'attente que sèche leur plumage. Un éleveur digne de ce nom ne permettra jamais que ses canaris restent exposés, même pendant quelques instants, à un courant d'air.

    La lumière du soleil a une importance vi­tale pour tout le monde ; par conséquent, même pour les oiseaux,  il faut faire en sorte que la limite avantageuse ne soit pas dépassée. Tout ce qui est ex­cessif est nuisible, d'une façon plus ou moins accentuée. Trop de soleil peut provo­quer un coup de chaleur chez les oiseaux comme chez les hommes. Nombreux sont les canaris qui, laissés au soleil ardent de l'été, sans possibilité d'abri, perdent la voix, tombent malades et meurent.

    Une cage exposée aux rayons solaires doit toujours donner la possibilité aux oi­seaux qu'elle contient, de se porter dans une zone d'ombre lorsqu'ils en ont besoin.

    Nous avons encore une fois passé en re­vue les règles fondamentales de conduite de l'élevage qui mettent les amateurs d'oiseaux à même de regarder le futur avec confiance, libérés des craintes de troubles et de mala­dies pour leurs petits protégés.

    Respecter ces règles ne se fait pas seulement par souci d'égoïsme et d'économie; c’est aussi un devoir précis pour qui prend la res­ponsabilité de soigner la vie de certaines créatu­res, petites et modestes, mais qui n’en sont pas moins des créatures vivantes.

     


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