• Du choix des oeufs à couver et des soins à leur apporter


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    DU CHOIX DES ŒUFS A COUVER
    ET DES SOINS A LEUR APPORTER


    Dans leur hâte de bien faire, de ne pas perdre de temps, et de faire reproduire à la hâte quelques sujets ache­tés au cours de l'une ou l'autre exposition, les éleveurs amateurs pour beaucoup acti­vent inconsidérément le mouvement et sans discernement aucun mettent, soit en incubateur, soit sous poule, des oeufs dont l'éclosion est tout à fait problématique. Car tous les oeufs, même s'ils sont fécondés, ne donnent pas un poussin vivant ou sus­ceptible de vivre et prospérer.

     Les oeufs ne doivent point être minuscu­les, ce qui est souvent le cas pour les pre­miers oeufs pondus.

    D’une façon générale­, Il est recommandé pour les couvées précoces, de ne garder de préférence, que les oeufs des poules adultes de 2 ans d'âge. Pour les poulettes, leur temps viendra.

    Et même pour des poules de 2 ans, le grand principe devrait être de réserver pour l'incubation les œufs de bonne taille de chaque poule. Il convient d’ajouter que si les pou­lettes jeunes donnent au début de leur ponte, des petits oeufs, le même incon­vénient se révèle chez des poules adultes très âgées

     L'idéal devrait être de ne point excéder 6 à 7 jours d'attente pour mettre les oeufs à couver, soit de façon naturelle, soit artificielle et à fortiori pour cette der­nière méthode. Ce laps de temps passé, les oeufs perdent du poids par éva­poration. Et si le mal est moindre s'il s'agit d'oeufs relativement gros, ce risque se trou­vera augmenté s'il s'agit au départ d'oeufs déjà trop petits.

    Et chaque oeuf devrait être examiné m'inutieusement. S'il est sale, indice d'un élevage négligé et mal tenu, aux nids souillés, il convient de ne point laver les oeufs, car cette façon de faire attaque le revêtement de l'oeuf et prédispose au sé­chage et à une contamination. Il vaut infiniment mieux, par un dis­cret et léger grattage à sec, débarrasser la coquille de ses impuretés. Mais il faut pro­céder avec légèreté, car une simple félure du revêtement, si minime soit‑elle, conduit à l'échec.

    De même, certains amateurs - idée loua­ble mais souvent mal exécutée - marquent leurs oeufs du jour de la ponte, race, varié­té, etc. Il convient d'inscrire ces repères au crayon et de façon ultra légère pour ne point endommager de façon souvent imper­ceptible la coquille, ce qui arrive souvent si une plume d'acier est employée. Même in­convénient avec un stylo à bille. En outre, par capillarité. l'encre chimique employée peut nuire à l'oeuf. Il ne faut négliger aucun détail.

    D'aucuns me diront que dans la na­ture, les oiseaux dits sauvages mettent par­fois 15 à 20 jours à constituer leur couvée. Que ces oeufs sont exposés à la pluie, au soleil et aux rigueurs du climat (oeufs de faisane, de perdrix, etc.). Mais ces oeufs sont issus de sujets ayant la plupart du temps une grande vitalité, ce qui n'est point le cas de nos volailles élevées en captivité et souvent privées des vitamines indispen­sables, il faut bien la reconnaître. Et dès lors, puisque nous élevons en vase clos, il convient d'y remédier par un surcroît de précautions.

    Les oeufs, destinés à l'incubation doivent être conservés à température moyenne, par conséquent pas au trop grand froid ou à la trop forte chaleur, et ils doivent être retournés chaque soir de façon à éviter toute adhé­rence à la coquille. Le plus simple étant de placer les oeufs " en attente " dans une boîte ad hoc à alvéoles, et de retourner la boîte chaque jour purement et simplement, le procédé étant enfantin.

    La texture elle‑méme de la coquille revêt une très grande importance, car une co­quille trop mince, bris mis à part, donnera rarement un bon résultat et de même pour une coquille trop épaisse, car la coquille remplit le rôle de régulateur entre l'embryon et l'at­mosphère ambiante. Cette même coquille fournit également l'apport de calcium indis­pensable à l'embryon. Avec un peu d'expé­rience, l'amateur éleveur pourra repérer le type de coquille donnant le meilleur résul­tat.

    Il reste la question épineuse du trans­port d'oeufs à couver qui donne bien des déceptions quand il s'agit, dans le cas qui nous intéresse, d'oeufs fragiles par défini­tion. S'ils peuvent le faire, je ne saurais assez conseiller aux éleveurs qui achètent des oeufs à couver chez autrui de se dé­ranger et d'aller chercher leurs oeufs eux-­mêmes sans avoir recours aux transports publics. Le mieux est de les placer bien calés dans des boîtes à alvéoles et à tenir cette boîte suspendue entre les mains d’un accompagnateur ou au pire sur les genoux en cas de voyage par fer ou auto.

    En résumé, il peut être dit qu'un bon ré­sultat d'éclosions soit sous couveuse natu­relle, soit en artificielle est fonction des soins apportés aux œufs, et du choix de ceux‑ci avant l'incubation proprement dite.



    Poule Orpington



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