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    Pigeon de Beyrouth

     

     

    DES SOINS ATTENTIFS POUR LES JEUNES PIGEONS

    Ceux qui ont une certaine expérience en colombiculture savent qu'il faut faire preuve de beaucoup d'attention si l'on veut éviter des pertes. Et puisque ce sont souvent les jeunes de couples de valeur qui périssent, il faudrait pour ces raisons apporter certains soins. Abstraction faite des jeunes qui périssent pour des raisons de maladie, on pourrait sau­ver des pigeonneaux de valeur et ainsi contribuer au développement de la race. Car en dernier lieu, c'est l'éleveur lui‑même qui en profite s'il arrive à élever ses jeunes sans perte.

    Dans les colombiers qui ne sont pas à l'abri des rigueurs de l'hiver, les jeunes des cou­vées précoces sont en danger. Les gelées nocturnes leur sont néfastes s'ils ont 14 jours et ne sont plus couverts par les parents la nuit. On peut éviter cet inconvénient par des nichoirs fer­més dans lesquels on enferme de préférence la pigeonne afin qu'elle protège sa nichée du froid. Si ceci n'est pas possible il ne nous reste rien d'autre à faire que de porter le nichoir dans un endroit à l'abri des gelées (la nuit seulement bien entendu). Le matin, on les remet de nouveau dans le colombier. On prend évidemment le risque que les parents ne soignent plus ces jeunes comme aupara­vant et on doit alors les nourrir à la main. On trouve dans le commerce, des granulés pour poussins qui font très bien l'affaire pour ce genre de travail parce que facilement diges­tibles pour les pigeonneaux.

    Ce travail, on doit aussi l'entreprendre si un couple ayant des jeunes de 14 à 20 jours est de nouveau en chasse et commence une nouvelle couvée. Durant tout le temps où le mâle chasse la pigeonne au nid, le couple ne s'occupe plus guère de ses jeunes. Si on ne les aide pas par des rations de granulés donnés à la main, les pigeonneaux dépéris­sent rapidement. Le premier oeuf pondu, les parents s'occupent de nouveau de leur progéniture. Bien souvent, les parents se chargent même trop longtemps de la première couvée au désagrément de l'éleveur parce que les jeunes deviennent indépendants bien plus tard que d'habitude. On doit alors les laisser plus longtemps dans le pigeonnier avant de les transférer dans celui des jeunes sujets ; ce sont encore des causes de pertes car les mâles trop entreprenants les agressent, et il arrive bien souvent que les jeunes soient littéralement scalpés.

    On doit prévenir ces pertes évitables en mettant dans les nichoirs des petits récipients (comme dans les expositions) pour l'eau et le grain en les remplissant souvent. Les parents se nourrissent là et les jeunes apprennent à manger plus tôt. La faim ne les oblige pas à quitter le nid trop tôt pour devenir des vic­times des mâles bagarreurs. Afin de prévenir ce dernier cas, il est nécessaire d’aménager le nichoir de manière  que les jeunes ne tombent pas du nid, en mettant une planchette de­vant la sortie ou en équipant une sortie suré­levée. Le pigeonneau doit alors sauter sur la planchette ce qu'il ne se décide à faire qu'au moment où il peut déjà bien se défendre lui­-même.

    A ce problème, nous devons porter toute notre attention. Si le pigeon arrive à sauter cet obstacle, il peut être mis dans le colom­bier des jeunes où il prospérera d'autant plus vite que son seul souci sera de manger, ce qu'il fera sans crainte. Il ne subira pas de ce fait un amaigrissement qui le rendrait plus vulnérable aux maladies de toutes sortes. Les parents de leur côté seront aussi moins fatigués s'ils peuvent s'occuper de la couvée suivante.

    Lorsque les petits sont placés dans le pigeonnier des jeunes, ils doivent être observés avec attention pour s'assurer qu'ils trouvent bien, dans leur nouvel environnement, l'abreuvoir et la mangeoire. Pour des raisons d'hygiène, on utilisera aussi dans ce pigeon­nier uniquement du matériel équipé d'un dispositif évitant aux pigeons de salir l'eau et la nourriture. Il se peut que les nouveaux arrivants ne trouvent pas ces récipients. On leur plonge alors la tête plu­sieurs fois dans l'abreuvoir et la mangeoire. Les plus intelligents imitent dès le début leurs camarades, ce qui évite bien du travail à l'éleveur. Un coup d'oeil exercé renseigne le colombiculteur quant à savoir si ses protégés sont bien nourris et s'ils ont bu. Si un sujet reste dans un coin, le plumage hérissé, il faut ef­fectuer un contrôle des déjections. Dans la plupart des cas, il s'agit de jeunes n'ayant pas encore découvert le chemin de l'abreu­voir et de la mangeoire. On doit alors les attraper et leur donner une bonne ration de granulés et de l'eau. Cette dernière, de pré­férence, avec une pipette. Il serait invraisem­blable de les laisser jeûner jusqu'au moment où ils trouveraient enfin le chemin des man­geoires par eux‑mêmes, car dans ces conditions, bien souvent, de précieux jeunes périssent.

    En les prenant souvent en main, les pigeonneaux de­viennent plus familiers et confiants ce qui leur sera salutaire plus tard dans les exposi­tions. Ils se montreront alors dans leur meilleure position et auront un avantage par rapport à d'autres pigeons plus agités dans leur cage.

    Pour finir, l'habitude de les prendre en main a un autre avantage ; on reconnaît les sujets maladifs plus vite. Pour cela, il faut leur tâter le bréchet très souvent. Si celui‑ci de­vient toujours plus saillant et pointu parce que les muscles de la poitrine diminuent, il faut penser que le pigeonneau est malade. Sans hésiter, nous devons le mettre en quaran­taine. Dans la plupart des cas, il recevra aussi un médicament approprié susceptible de le guérir.

     

    Lahore 2

     

     


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    Coq Barnevelder

     

    IL EST BON DE TRIER LES POUSSINS

    DES LEUR PLUS JEUNE AGE

    On verrait moins d'épidémies si les éle­veurs, obéissaient à leur première inspiration au sujet des poussins malingres.  Dans beaucoup trop de cas, les éleveurs prennent comme base le nombre de pous­sins éclos sur un total d'oeufs mis à couver.

    Il vaudrait mieux se baser sur le nombre de poussins  "de première classe" mis sous éle­veuse au sortir de l'incubateur. Il est difficile de faire un tri sérieux le jour de l'éclosion. Tel qui semble faible aujourd'hui, apparaîtra demain comme un être plein de vie ; c'est vrai mais il y aurait beaucoup moins d'incon­vénients et beaucoup moins d'épidémies si les éleveurs suivaient leur première inspira­tion en ce qui concerne les poussins malin­gres. Si la maladie frappe une couvée, les poussins débiles souffriront les premiers et la transmettront au reste de la couvée, si forte soit-elle. Les poussins doivent possé­der une résistance naturelle à la maladie et seuls l’auront les poussins vigoureux dès le début.

    Qu'est-ce qu'un poussin d'un jour parfait ? C'est d'abord un poussin éclos au bon mo­ment. Si nous pouvions avoir le coeur assez solide pour fermer un incubateur à la der­nière minute du vingt et unième jour, nous éviterions de nous trouver en présence de poussins débiles. Les poussins éclos en re­tard devraient être marqués aussitôt, et c'est là que réside la difficulté pour ceux qui ont la charge de l'incubateur. On devrait laisser sous éleveuse tous les poussins éclos au bon moment et on ne devrait pas y mettre les autres. Ils seraient ainsi isolés le matin suivant. Un poussin vigoureux "en a autant devant que derrière" et ne vacille pas sur ses pattes. Les pattes épaisses et pleines de force, sont brillantes et ses yeux sont per­çants et pleins.

    Quand on établit le pedigree d'un poussin, il faut lui fixer aussitôt sa bague d'aile. Il devient ainsi facile d'enregistrer dans sa ru­brique particulière tout poussin qui répond aux caractéristiques de sa catégorie. La mémoire joue des tours et il vaut mieux no­ter soigneusement les faits en regard des chiffres incrits sur la bague d'aile dès le dé­but. Les poussins de classe supérieure sont ceux qui se tiennent à l'écart de la source de cha­leur ; les poussins de qualité inférieure sont au chaud presque en permanence, tandis que les autres se promènent, de-ci, de-là, pleins de vie.

    Le jabot est un témoin sûr. Pendant la pre­mière semaine du tri, c'est l'apparence du jabot au toucher qui vous donnera les ren­seignements utiles. Tandis que le jabot du poussin vigoureux est bombé, ceux des pous­sins qui se réunissent autour de la lampe chauffante sont vides. Les poussins débiles donnent l’impression d’absorber une grande quantité de nourriture, mais ils ne remplissent pas leur jabot. Il peut leur arriver de se déplacer, mais les poussins vi­goureux qui se trouvent sur leur chemin les bousculent et les renversent. Ceux qui ont le jabot plein peu­vent être marqués "de première classe", les autres au jabot vide peuvent être marqués et mis provisoirement à l'écart en vue d'une décision finale qui sera prise à la fin de la première semaine. Marquez les d'un petit signe à l'encre noire quand vous les exami­nez la première fois.

    On doit prendre comme règle de ne commen­cer à compter vraiment les poussins, qu’à partir du huitième jour, ou de partir de la deuxième semaine, car c'est ce qui compte du point de vue pratique de l'élevage. Pendant la première semaine, il faut repérer les poussins bizarres, ayant l'ab­domen souillé. Ne vous embarrassez pas de ces spécimens inférieurs ou vous assisteriez à une épidémie sérieuse de picage ou de cannibalisme. Ordinairement, c'est un jaune non absorbé qui est la cause de ces ennuis, un jaune qui aurait dû être absorbé mais qui reste dur et non résorbé chez quelques pous­sins. Les poussins affligés de cette particula­rité n’ont aucun avenir et dans la majorité des cas, ne sont même pas viables.

    Les poussins de première classe ont le duvet lui­sant, l'abdomen propre ; les ailes sont hautes et tenues serrées sur les flancs. Les pous­sins en bonne santé ont le corps qui dépasse toujours un peu le bout des ailes. Les poussins malingres ont de longues ailes ; le corps est ramassé et court. Natu­rellement, un excès de chaleur peut entraî­ner un développement anormal du plumage et une croissance médiocre. Le surpeuplement amène aussi les mêmes inconvénients, surtout quand on mélange des sujets de races ou d’âges différents.

    En général, les poussins de races légères se couvrent de plumes plus vite que ceux de races lourdes. On devrait les laisser produire leur propre cha­leur en les sevrant de chaleur plus tôt. Le régime a naturellement sa répercus­sion sur l'emplumage.

    Les poussins provenant de poules adultes trop âgées ont tendance à avoir un plumage sec. Tant qu'une poule donne des rejetons au plumage luisant et ciré, elle est encore bonne pour une saine reproduction, quel que soit son âge. Les poussins issus de poulet­tes d'un premier croisement semblent s'em­plumer plus rapidement et rester luisants. On peut tenir pour certain que les poulettes qui s'emplument bien commencent à pondre beaucoup plus tôt que les poulettes aux plu­mes sèches et rares.

     

    Coq Nagasaki 2

     

     


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    Canari-fris-.jpg

     

    Canari frisé.

     

    TROUBLES ET ACCIDENTS

    DUS AUX CARENCES MINERALES

    HÉMORRAGIES MÉNINGÉES

    La fragilité de la boîte cranienne la rend plus sensible aux chocs ; à la suite de frayeur ou de bataille, ces chocs peuvent entraîner des lésions graves et mortelles qui sont évitées chez les sujets ayant une bonne ossification. Cette question  des hémorragies méningées est du reste, complexe.

    FRACTURES

    Les fractures, chez les oiseaux, peuvent être favorisées par une ossifica­tion défectueuse; en général, cependant, elles restent accidentelles et indivi­duelles C'est seulement leur répétition qui doit attirer l'attention et faire suspecter des troubles de l'assimilation minérale ou des carences en minéraux ; il faut alors intervenir avec phosphate de calcium et vitamine D ou avec des préparations minérales solubles ; ne pas oublier que la vitamine D devra toujours être distribuée à part en raison de son instabilité relative dans les préparations diverses et en particulier dans les biscuits dont la température de cuisson est incompatible avec une bonne conservation des vitamines en général.

    OEUFS SANS COQUILLE

    Les oeufs sans coquille ou à coquille fragile peuvent provenir d'une carence en calcium ; étant donné les besoins accrus de la femelle pendant la ponte, il est aisé de concevoir qu'un régime satisfaisant en temps normal, peut devenir insuffisant pour permettre la formation des coquilles normales. L'ap­port de calcium et de vitamine D, peut donc se trouver justifié mais il ne faut pas perdre de vue que d'autres carences, des anomalies ou affections de l'oviducte, peuvent aussi entraîner la production d'oeufs à coquille faible ou absente.

    LE CHLORE ET LE SODIUM

     

    Nous réunissons ces deux éléments car leur importance vient du fait que c'est leur combinaison, le chlorure de sodium qui se trouve dans l'organisme : toute l'eau qui représente les 9/10 de tout organisme animal contient 7,5 pour mille de chlorure de sodium. Un apport de sodium, sous forme de sel est donc nécessaire pour faire face aux pertes dues aux excrétions. Les végétaux contiennent du potassium, mais en général très peu de sodium, et ne constituent donc pas une source valable. Les biscuits échaudés sont plus ou moins salés. Une pierre de sel, contenant si possible des oligoéléments, peut être mise, tout comme le calcium sous forme de carbonate, à la disposition des oiseaux ; il existe chez eux un mécanisme physiologique qui leur fait recher­cher le sel, dans la mesure de leurs besoins et cette libre distribution peut donc répondre à ces besoins, tout en évitant un excès, qui pourrait être dangereux.

    LE MAGNÉSIUM

    Ce métal entre pour une part dans la constitution des os ; il est en géné­ral présent dans divers suppléments et aussi dans les végétaux, de telle sorte que les besoins sont habituellement couverts sans que l'on ait à s'en soucier.

    LES OLIGOÉLÉMENTS

    Ce sont les métaux qui sont nécessaires en très faibles quantités ; ils sont représentés par le manganèse, le fer, le zinc, le cuivre et le cobalt. On a voulu y ajouter le nickel mais cela ne semble pas justifié.

    LE MANGANESE

    C'est l'oligoélément qui, en proportion, est nécessaire en quantités assez importantes : 30 à 40 milligrammes par kg de ration totale ; la carence en manganèse peut entraîner certaines anomalies intéressant les pattes, mais chez certaines espèces seulement et chez les nidifuges, car ces anomalies semblent liées à la marche précoce (cailles). Chez tous les oiseaux, la carence entraîne de mauvai­ses éclosions avec malformation du bec, des paupières, des pattes qui sont courtes et grosses.

    LE FER

    Le fer rentre dans la composition de l'hémoglobine, pigment rouge du sang, et c'est à ce titre qu'on le considère comme antianémique. Les besoins sont faibles et en général assurés par une alimentation normale.

    LE CUIVRE

    Nécessaire au même titre que le fer, il joue aussi un rôle antianémique, Les besoins sont de l’ordre du dixième de ceux du manganèse.

     LE ZINC

     Il est présent dans la plupart des tissus mais pas dans le sang. Il est nécessaire à la formation de nombreux enzymes. Les besoins se situent autour de 20 mg par kilo d'aliment.

     LE COBALT

     Ce rnétal existe dans la molécule de vitamine B12. Les doses nécessaires sont extrêmement faibles. Il aurait une action sur la formation des gIobules rouges mais peut‑être indirectement, en favorisant la formation de B12 par la flore intestinale. Le cobalt est présent surtout dans les plumes.

                                        LES MINÉRAUX ET L'EAU DE BOISSON

    Il existe une influence très importante de la teneur de l'eau en minéraux sur la quantité d'eau consommée par les oiseaux ‑ plus l'eau est minéralisée, plus les oiseaux boivent. Il n'est donc pas logique, bien que la formule puisse paraître séduisante, de donner systématiquement les minéraux dans l'eau de boisson en particulier le chlorure de sodium ; il risque de s'ensuivre une consommation d'eau accrue qui peut entraîner des diarrhées, purement mécaniques et nullement graves d'ailleurs. Le problème ne se pose évidemment pas pour les oligoéléments car la faiblesse des doses nécessaires ne peut avoir de répercussion sur la consoammation d’eau.

     


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    Faisans-dor-s.jpg

     

    L’ELEVAGE DES FAISANDEAUX

    L'élevage des faisandeaux exige certai­nement plus d'attention et d'exactitude que celui des poulets, des canetons et des oi­sons domestiques. La chaleur, la séche­resse et la propeté sont les conditions es­sentielles du succès de l'élevage des Pha­sianidés. La température du bord extérieur de la boîte d'élevage ou de l'éleveuse artifi­cielle, mesurée à 4 cm du sol, doit être (la nuit également) :

                                      32 degrés pour les faisandeaux d’une semaine

    30 degrés pour les faisandeaux de 2 semaines

    28 degrés pour les faisandeaux de 3 semaines

    25 degrés pour les faisandeaux de 4 semaines

                                   22 degrés pour les faisandeaux de 5/6 semaines

    20 degrés pour les faisandeaux de 7/8 semaines

    Après l'éclosion, on laissera les poussins et la poule couveuse en paix encore 24 heures au moins.

    On les transportera ensuite dans la boîte d'élevage qui se compose d'un logement pour la poule (de 40 cm en coupe), auquel adhère d'un côté un compartiment couvert d'alimentation, séparé du logement de la poule par des barreaux laissant passer seu­lement les faisandeaux et, de l'autre coté, un promenoir de 1,20 m. de longueur sur 0,60 m. de largeur, destiné lui aussi exclusi­vement aux faisandeaux et donc séparé du logement de la poule par des barreaux. Le sol du logement de la poule est en grillage fin, celui du promenoir des faisandeaux est constitué par la terre.

    Le logement de la poule est en bois ; le toit en pente est amovible de même que le toit du compartiment d'alimentation. Le promenoir est formé d'un côté par un grillage très fin, les autres côtés sont en bois; son toit, fait de bois ou de carton bitumé est en pente pour faciliter l'écoulement rapide de l'eau de pluie.

    La poule couveuse et les faisandeaux passent les 3 premiers jours dans le loge­ment de la poule dont le plancher a été gar­ni de paille ou de foin coupés. L'accès au prome­noir sera obturé par une planche. Les fai­sandeaux s'habituent durant cette période au gloussement et autres habitudes de leur mère adoptive. Ils ne peuvent s'éloigner, re­çoivent beaucoup de chaleur et se familiari­sent finalement avec leur premier entou­rage. Si on lâchait les faisandeaux directe­ment dans le promenoir, ils risqueraient, vu les dimensions du terrain, de ne pas retrouver le chemin menant à leur éle­veuse et pourraient mourir de froid.

    Après 3 jours, on enlève la cloison sépa­rant le logement de la poule du promenoir et les faisandeaux accèdent à ce dernier en passant à travers les barreaux. La boîte d'élevage sera placée sur de l'herbe courte et sèche, autant que possible toujours à l'abri du vent et le côté ouvert exposé au soleil. S'il fait mauvais temps, la poule et les faisandeaux doivent rester dans la boîte d'élevage où la température requise sera entretenue à l'aide d’une lampe chauffante.

    Tout cela exige beaucoup d'attention et de tra­vail ! Cependant, les premières semaines sont décisives pour les faisandeaux. Si l'herbe dans la promenoir est défraîchie, il faut déplacer toute la boîte d'élevage. Une trop grande chaleur est préjudiciable aux faisandeaux et à la poule ; il faut donc, si le soleil est trop cuisant, recouvrir le toit avec des branches à feuillage épais.

    Lorsque les faisandeaux auront bien grandi et voudront utiliser leurs ailes pour aller se poser sur un perchoir, on transportera toute la boîte d'élevage avec la poule et les faisandeaux dans une volière et on laissera le toit du promenoir ouvert. Le soir, la poule et les faisandeaux iront se poser sur le toit du logement de la poule, car celle-ci, par nature, ne voudra pas dormir sur le sol, ce que les faisandeaux feraient volontiers, mais qui est pré­judiciable à leur santé.

    L'installation d'un perchoir dans la volière, à proximité du logement de la poule et un peu plus haut que le toit de ce logement, incitera vite les faisandeaux à s'y poser, car ils choisiront toujours l'endroit le plus élevé.

    Lorsque les faisandeaux utiliseront les perchoirs, le logement de la poule et le promenoir seront enlevés, nettoyés et ran­gés. Quand les faisans n'auront plus besoin de la poule, on éloignera celle-ci de la vo­lière.

                L'ELEVAGE NATUREL DES FAISANDEAUX

    Après l'éclosion des oeufs couvés par la faisane elle-même, il convient d'observer une extrême prudence et un calme complet dans l'entourage de la couvée.

    La maternité rend la faisane qui, de na­ture déja, est farouche, extrêmement sensi­ble ; à la moindre alerte, elle prend peur et s'envole, laissant les faisandeaux pour un bon temps seuls, lorsque justement ils ont besoin de beaucoup de chaleur maternelle.

    Des arbustes épais offrent à la mère et à sa progéniture un abri sûr et empêchent la fai­sane de courir vers le grillage, ce que les faisandeaux ne sont pas en état de faire.

    Le mieux est de limiter une partie de la volière au moyen d'un grillage fin, pour que toute la famille ne puisse pas trop courir et que les faisandeaux restent constamment auprès de leur mère. Lorsque les faisan­deaux auront grandi, on supprimera cette séparation pour les laisser profiter de tout ce qu'ils peuvent trouver sur leur chemin, dans la volière.

    L'alimentation est la même que pour l'éle­vage artificiel ; cependant la mère mange en complète liberté.

               LE FAISAN COUVEUR

    Parmi les nombreuses règles qui régis­sent la nature, il existe toujours des excep­tions. Chez les Phasianidés, la femelle assume la couvaison et l'éle­vage des petits. Quelle sera pourtant la stu­péfaction de l'amateur, lorsqu'il trouvera son faisan doré par exemple, installé sur le nid et cela pour toute la couvaison !  De tels coqs, à instinct maternel, ne savent le plus souvent que faire, lorsque les faisan­deaux sont nés et s'en vont, le soir, se re­poser sur une haute branche. Les faisan­deaux meurent alors de froid si le proprié­taire n'intervient pas à temps pour placer les jeunes oiseaux sous une lampe chauffante.

     


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    Lynx satin

     

    DES CONDITIONS D'ÉLEVAGE RATIONNELLES

     En possession de reproducteurs de qualité, l'éleveur doit, pour s'assurer les meilleurs résultats d'élevage, s'attacher à procurer à ses lapins des conditions de vie pleinement satisfaisantes.

    Pour y parvenir, il lui faut tout d'abord bien loger ses animaux, c'est-à-dire leur réserver, en fonction de leurs besoins, un clapier bien concu et des cases ou des cages suffisamment spacieuses, saines bien aérées et bien éclairées.

    Il importe en effet, non seulement de les protéger contre les agressions diverses (pluie, vent, courant d'air, excès de chaleur ou de froid etc... ) mais de créer un milieu ambiant (température, éclairage, etc... ) favorisant avec leur santé et leur vigueur, leur productivité.

    Évidemment, seul un bâtiment d'élevage bien étudié apparaît susceptible de remplir pleinement ces conditions.  En effet, en lapinière d'élevage la prolongation du temps d'éclairage par utilisation de la lumière artificielle permet, dans une certaine mesure, de maintenir, pendant la période de l'année aux jours courts, le besoin de procréation des lapines.

    LA NOURRITURE

    Dans la recherche d'une productivité intensive, il importe naturellement de considérer avec énormément d'attention, le problème de l'alimentation.

    Une investigation complète sur l'alimentation exigerait bien sûr, à la fois une étude de l'alimentation traditionnelle qui tient encore une place importante, et l'alimentation plus rationnelle, à base de granulés.

    Cependant, nous nous bornerons, aujourd'hui, à examiner la seconde formule qui se révèle la mieux adaptée à l'élevage intensif.

    Cette méthode d'alimentation à base d'aliments composés équilibrés, très énergétiques et riches en calories, apparaît en effet la plus simple, la plus rapide pour les distributions, et en définitive, la plus économique, malgré son prix plus élevé.

    C'est qu'une alimentation rationnelle et bien équilibrée est aussi plus efficace et toujours plus rentable.

    En premier lieu, l'organisme de la femelle ainsi nourrie sera non seulement, en principe, plus vigoureux et plus sain, mais aussi bien pourvu, notamment, en azote, en vitamines, et en sels minéraux.

    L'animal éprouvera donc tout naturellement le besoin de copuler, et se trouvera à l'issue de la saillie, généralement fécondé.

    Il faut ajouter, qu'en hiver, la résistance au froid, se trouve véritablement renforcée, par cette alimentation de qualité.  Les lapereaux eux-mêmes, si sensibles au froid et si vulnérables aux intempéries, qui ont tant besoin d'une alimentation bien nantie en protéines, en hydrates de carbone et en minéraux pour supporter cette période difficile, trouvent heureusement ces éléments dans l'aliment composé.

    La ration de granulés doit nécessairement être complétée par un apport de lest (paille, foin) et de l'eau fraîche et pure, à volonté.  A ce régime de base, on ajoutera une ou deux fois par semaine quelques carottes, ou quelques feuilles de choux qui facilitent l'assimilation des principes azotés et minéraux grâce à un apport précieux de vitamines naturelles.

    Il importe également de considérer que la ration alimentaire convenant à un animal, est fonction de ses besoins nutritifs, (entretien production) et de ses besoins en éléments protéinés.

    En résumé, les quantités de granulés à distribuer journellement varient selon la formule de l'aliment, la race de lapins traités, l'âge, l'état et la destination des sujets : 100 à 150 grammes par lapereau ; 150 à 230 grammes par femelle gestante ; 250 à 400 grammes de la mise-bas à 3 semaines ; 450 à 900 grammes par femelle allaitante et sa portée de 6 à 8 semaines, ceci pour des races moyennes.

    LE RYTHME DE REPRODUCTION

    La recherche d'une plus grande productivité portant notamment sur une augmentation du nombre de portées dans un temps donné, un accroissement du nombre de lapereaux nés - et élevés - par portée et la rapidité de croissance des lapereaux est particulièrement bénéfique sur le plan économique.

    En effet, l'amortissement d'une mère et de sa nourriture (décomptée au sade « entretien») est plus élevé par lapereau, si ceux-ci sont moins nombreux.  De même, l'amortissement du matériel des bâtiments, des installations et de la main-d'oeuvre se trouve allégé s'il est réparti sur une production plus importante de lapereaux.

    De plus, du point de vue zootechnique, on remarque qu'une production insuffisante comportant des gestations trop espacées, des lactations prolongées, et souvent, en contre-partie une nourriture pauvre, est généralement néfaste à l'état de santé de la femelle et qui subit une sorte de flétrissement et de vieillissement précoces.

    Il importe donc que les lapines utilisent à plein leur potentiel de reproduction.  Le cuniculiculteur à la recherche d'un légitime profit a donc intérêt à opter, même en élevage familial, pour la reproduction intensive.

    Cependant, ce rythme de reproduction, le seul vraiment en élevage cunicole, n'est guère possible qu'avec des animaux rigoureusement sélectionnés en vue d'une production intensive et, profitant de soins éclairés dans les domaines de l'hygiène de l'alimentation et de la conduite de l'élevage.

    Ces conditions étant remplies, les reproductrices doivent être soumises à un rythme de reproduction quasi continu.  Dans cette optique, deux formules sont proposées

    - Remise au mâle de la mère dans les heures suivant la mise-bas.

    - Présentation au mâle 10 jours après la mise-bas.

    En employant la première méthode, la saillie est facilitée, la femelle venant d'accoucher étant toujours en chaleur, et acceptant le mâle dès qu'elle lui est présentée.  Par contre, le taux de fécondation est assez bas (50% environ).

    Toutefois,l'état de gestation d'une femelle pouvant être déterminé aisément par la méthode de la palpation, dès le  10ème jour après la saillie, il suffit alors, de la présenter sur le champ au mâle. On se trouve ainsi tout naturellement reporté dans le second cas.

     

    Argente anglais

     


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