• Des soins attentifs pour les jeunes pigeons.

     

    Pigeon de Beyrouth

     

     

    DES SOINS ATTENTIFS POUR LES JEUNES PIGEONS

    Ceux qui ont une certaine expérience en colombiculture savent qu'il faut faire preuve de beaucoup d'attention si l'on veut éviter des pertes. Et puisque ce sont souvent les jeunes de couples de valeur qui périssent, il faudrait pour ces raisons apporter certains soins. Abstraction faite des jeunes qui périssent pour des raisons de maladie, on pourrait sau­ver des pigeonneaux de valeur et ainsi contribuer au développement de la race. Car en dernier lieu, c'est l'éleveur lui‑même qui en profite s'il arrive à élever ses jeunes sans perte.

    Dans les colombiers qui ne sont pas à l'abri des rigueurs de l'hiver, les jeunes des cou­vées précoces sont en danger. Les gelées nocturnes leur sont néfastes s'ils ont 14 jours et ne sont plus couverts par les parents la nuit. On peut éviter cet inconvénient par des nichoirs fer­més dans lesquels on enferme de préférence la pigeonne afin qu'elle protège sa nichée du froid. Si ceci n'est pas possible il ne nous reste rien d'autre à faire que de porter le nichoir dans un endroit à l'abri des gelées (la nuit seulement bien entendu). Le matin, on les remet de nouveau dans le colombier. On prend évidemment le risque que les parents ne soignent plus ces jeunes comme aupara­vant et on doit alors les nourrir à la main. On trouve dans le commerce, des granulés pour poussins qui font très bien l'affaire pour ce genre de travail parce que facilement diges­tibles pour les pigeonneaux.

    Ce travail, on doit aussi l'entreprendre si un couple ayant des jeunes de 14 à 20 jours est de nouveau en chasse et commence une nouvelle couvée. Durant tout le temps où le mâle chasse la pigeonne au nid, le couple ne s'occupe plus guère de ses jeunes. Si on ne les aide pas par des rations de granulés donnés à la main, les pigeonneaux dépéris­sent rapidement. Le premier oeuf pondu, les parents s'occupent de nouveau de leur progéniture. Bien souvent, les parents se chargent même trop longtemps de la première couvée au désagrément de l'éleveur parce que les jeunes deviennent indépendants bien plus tard que d'habitude. On doit alors les laisser plus longtemps dans le pigeonnier avant de les transférer dans celui des jeunes sujets ; ce sont encore des causes de pertes car les mâles trop entreprenants les agressent, et il arrive bien souvent que les jeunes soient littéralement scalpés.

    On doit prévenir ces pertes évitables en mettant dans les nichoirs des petits récipients (comme dans les expositions) pour l'eau et le grain en les remplissant souvent. Les parents se nourrissent là et les jeunes apprennent à manger plus tôt. La faim ne les oblige pas à quitter le nid trop tôt pour devenir des vic­times des mâles bagarreurs. Afin de prévenir ce dernier cas, il est nécessaire d’aménager le nichoir de manière  que les jeunes ne tombent pas du nid, en mettant une planchette de­vant la sortie ou en équipant une sortie suré­levée. Le pigeonneau doit alors sauter sur la planchette ce qu'il ne se décide à faire qu'au moment où il peut déjà bien se défendre lui­-même.

    A ce problème, nous devons porter toute notre attention. Si le pigeon arrive à sauter cet obstacle, il peut être mis dans le colom­bier des jeunes où il prospérera d'autant plus vite que son seul souci sera de manger, ce qu'il fera sans crainte. Il ne subira pas de ce fait un amaigrissement qui le rendrait plus vulnérable aux maladies de toutes sortes. Les parents de leur côté seront aussi moins fatigués s'ils peuvent s'occuper de la couvée suivante.

    Lorsque les petits sont placés dans le pigeonnier des jeunes, ils doivent être observés avec attention pour s'assurer qu'ils trouvent bien, dans leur nouvel environnement, l'abreuvoir et la mangeoire. Pour des raisons d'hygiène, on utilisera aussi dans ce pigeon­nier uniquement du matériel équipé d'un dispositif évitant aux pigeons de salir l'eau et la nourriture. Il se peut que les nouveaux arrivants ne trouvent pas ces récipients. On leur plonge alors la tête plu­sieurs fois dans l'abreuvoir et la mangeoire. Les plus intelligents imitent dès le début leurs camarades, ce qui évite bien du travail à l'éleveur. Un coup d'oeil exercé renseigne le colombiculteur quant à savoir si ses protégés sont bien nourris et s'ils ont bu. Si un sujet reste dans un coin, le plumage hérissé, il faut ef­fectuer un contrôle des déjections. Dans la plupart des cas, il s'agit de jeunes n'ayant pas encore découvert le chemin de l'abreu­voir et de la mangeoire. On doit alors les attraper et leur donner une bonne ration de granulés et de l'eau. Cette dernière, de pré­férence, avec une pipette. Il serait invraisem­blable de les laisser jeûner jusqu'au moment où ils trouveraient enfin le chemin des man­geoires par eux‑mêmes, car dans ces conditions, bien souvent, de précieux jeunes périssent.

    En les prenant souvent en main, les pigeonneaux de­viennent plus familiers et confiants ce qui leur sera salutaire plus tard dans les exposi­tions. Ils se montreront alors dans leur meilleure position et auront un avantage par rapport à d'autres pigeons plus agités dans leur cage.

    Pour finir, l'habitude de les prendre en main a un autre avantage ; on reconnaît les sujets maladifs plus vite. Pour cela, il faut leur tâter le bréchet très souvent. Si celui‑ci de­vient toujours plus saillant et pointu parce que les muscles de la poitrine diminuent, il faut penser que le pigeonneau est malade. Sans hésiter, nous devons le mettre en quaran­taine. Dans la plupart des cas, il recevra aussi un médicament approprié susceptible de le guérir.

     

    Lahore 2

     

     


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