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    Boulant de Voorbourg

    EVITER LES CARENCES ALIMENTAIRES

    pour avoir des pigeons en parfaites conditions

     

    La santé n'est pas seulement l'absence de maladies, mais aussi l'absence de carences. Les pigeons, comme tous les animaux ont besoin d'une bonne alimentation, mais un mélange de graines, même bien choisies, ne suffit pas à leur apporter tout ce qui leur est nécessaire, souvent en faibles quantités comme les vitamines et les minéraux.

     

    LES VITAMINES

    Le pigeon paraît moins exigeant que les volailles et semble pouvoir vivre sans vitami­nes autres que celles qu'il trouve dans son alimentation normale, si elle est assez va­riée; mais vivre ainsi c'est plutôt survivre, et il est prouvé qu'un supplément des diverses vitamines est absolument nécessaire pour maintenir la santé et la «forme» optimales. Onze vitamines sont nécessaires aux oi­seaux ; toutes favorisent la résistance aux maladies, mais spécialement la vitamine A qui augmente la résistance des muqueuses digestives et respiratoires aux divers parasi­tes et microbes. Nous n'étudierons pas ici les actions propres de chaque vitamine sur le plumage, le métabolisme, la reproduction, mais toutes sont nécessaires à la santé, et il faut les apporter régulièrement au moins une à deux fois par semaine. Il est facile de les donner dans l'eau de boisson.

    A propos des vitamines, il faut rectifier cer­taines idées fausses et très répandues :

    ‑ chaque vitamine a une ou plusieurs ac­tions propres, et on ne peut pas les rempla­cer les unes par les autres ;

    ‑ la verdure, les fruits (que les pigeons ne consomment d'ailleurs pas volontiers) ne con­tiennent que certaines vitamines, souvent en quantités très insuffisantes.

    ‑ une préparation vitaminée trop ancienne peut étre moins efficace, mais n'est pas dan­gereuse ;

    ‑ l'huile de foie de morue apporte bien les vitamines A et D, mais joue le rôle d'antivita­mine E (attention à la fécondation, et aux trou­bles nerveux des jeunes).

     

    LES MINERAUX

    Tous les animaux ont besoin de phosphore et de calcium pour former leurs os. La vita­mine D aide l'animal à les utiliser. Un bon squelette est un facteur de résistance physi­que et de performances sportives. Beaucoup d'éleveurs de pigeons font, à leur sujet, de graves erreurs en donnant surtout du cal­cium (coquilles d'huîtres, coquilles d'oeufs). Les graines contiennent du phosphore, mais sous forme de phytine que les oiseaux n'uti­lisent pas. Il est donc indispensable de leur apporter du phosphore minéral sous forme de phosphates (phosphate bicalcique, pou­dre d'os). Le manque de phosphore peut causer des faiblesses des pattes et des boîteries chez les races très lourdes, mais, de façon moins visible, il handicape le vol. Il existe des préparations à base de phosphore et de calcium, faciles à donner dans l'eau.

    Le phosphore, à côté ou même avant son rôle dans la formation d'os solides, en joue un encore plus important sur les organes nerveux et sur les muscles, organes de l'ef­fort (formation d'acide adénosinephosphori­que). A ce titre, les apports de phosphore complémentaires de la ration de graines sont donc essentiels dans la préparation des oi­seaux aux performances sportives élevées. Les composés minéraux hydrosolubles, par leur facilité d'emploi, sont donc, non seulement des compléments utiles pour les jeu­nes et les reproducteurs, mais surtout des produits précieux pour les oiseaux de vol. On les emploie alors huit jours de suite, avant les compétitions ; ils constituent un apport de minéraux normaux, ce qui n'est nullement un élément dopant au sens où on l'entend en sport.

    Le sel ou chlorure de sodium est égale­ment nécessaire aux pigeons ; on le donne sous forme de blocs de sel, mais nombreux sont ceux qui croient que ces blocs apportent tous les mi­néraux. C'est une grave erreur !  Ils ne con­tiennent ni phosphore ni calcium, ou en quan­lités si faibles qu'elles ne peuvent pas être prises en compte, bien que parfois mentionnées sur les étiquettes, ce qui entretient une confusion lourde de conséquences pour les oiseaux.

    La ration alimentaire d'un pigeon doit con­tenir environ 2% de phosphate de calcium, et 0,3 à 0,5% de sel. Ces quantités peuvent être apportées séparément comme nous l'avons vu, sous la forme de granulé minéral ou poudre, ou en liquide dans l'eau de boisson, ou en bloc pour le sel. Les oiseaux, par instinct, en consomment suivant leurs besoins.

    Avec les vitamines et les minéraux, nous disposons d'un moyen d'assurer aux pigeons, quel que soit le type d’élevage, un complément indispensable de leur ration de graines, en toutes saisons.

     

    Schietti allemand

     



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    Poule du Rhin

     

    LA PONDEUSE AU POULAILLER

    Logement, soins, alimentation.

    Certains s'étonneront de voir préconisée une réclusion, contraire à l'idée qu'ils se font de la vie des oiseaux. En fait, il faut savoir choisir entre rende­ment et sentiment, et se souvenir "qu'un poulailler bien organisé" ‑ nous ne disons pas luxueux ‑ est infiniment plus confortable pour une pondeuse qu'une cour humide où il ne pousse rien ou qu'un parquet herbeux dévasté et boueux dès les pluies d'au­tomne.

       LE SOL DU POULAILLER

    Eviter avant tout un sol, de quelque na­ture qu'il soit, reposant directement sur le terrain ou se trouvant en contrebas afin de supprimer les "remontées" d'humidité. Une légère aération souterraine est toujours re­commandable. Voici, pour les trois cas usuels classés dans l'ordre des préféren­ces, comment il faut procéder :

    1) Terre battue surélevée par rapport à l'extérieur et reposant sur un lit de mâche­fer ou de grosses rocailles disjointes. Le mâchefer et les rocailles peuvent être asso­ciés avec avantage.

    2) Ciment surélevé par rapport à l'exté­rieur et reposant sur un lit de grosses ro­cailles disjointes pour l'aération. Noyer dans le béton, comme isolant, une couche uni­forme intercalaire de papier goudronné ou de feutre. A défaut, réaliser un béton isolant et anti‑froid.

    3) Plancher de bois sur briques de suré­lévation et d'aération. Si la litière est bien conduite, le plancher ne pourrit pas. Il est d'ailleurs possible d'enduire ce dernier, un certain temps avant la mise en place de la litière permanente, de produits conserva­teurs.

                     LES MURS

    Il faut empêcher les condensations, qui sont inévitables si les murs sont trop froids par rapport à l'atmosphère tiède et humide du poulailler, et, par suite, les retours d'eau d'évaporation à l'intérieur de la litière. Les murs à simple paroi sont satisfaisants s'ils sont réalisés en pierres, briques creuses, agglomérés épais ou creux, bois bouveté et suffisamment fort. Par contre, la double pa­roi ou le calorifugeage est indispensable dans les cas suivants : tôles, plaques d'éve­rite de librobois ou de fibrociment.

                     LE TOIT

    Même observation que ci‑dessus pour les condensations. Il faut, d'autre part, tenir compte du fait général que, dans tout bâti­ment, les échanges rapides de température avec l'extérieur (chaleur ou froid, soleil ou neige, etc.) sont plus le fait du toit que des murs. Enfin, puisqu'un poulailler trop haut de toit est inchauffable en hiver par les moyens naturels qui seuls nous intéressent ici (chaleur animale, chaleur dégagée par la litière), nous proposons le compromis sui­vant à l'intention des aviculteurs qui ne peu­vent momentanément envisager la dépense d'un plafonnage : en dessous d'une hauteur de toit de 2,50 m par rapport au plancher, le plafonnage peut être évité. Pour les hau­teurs plus grandes, il est indispensable. En cas d'impossibilité, effectuer au moins un calorifugeage grossier à l'aide de paille, par exemple.

                     L’EXTERIEUR

    Tout autour du poulailler, creuser obliga­toirement une rigole pour l'évacuation des eaux de pluies. Cette précaution, ajoutée à celle qui consiste à surélever le sol inté­rieur, supprime le risque de voir le fond de la litière épaisse se transformer en bour­bier.

                     FENETRES ET VENTILATION

    Il faut donner ici la préférence, sans hési­ter, aux fenêtres à l'anglaise coulissant ver­ticalement dans deux rainures et situées aussi haut que possible. Il est indispensa­ble de pouvoir régler à volonté l'admission plus ou moins intense de l'air froid extérieur sans gêne pour les volailles, c'est‑à‑dire loin de leur tête, et sans refroidissement brusque de la partie supérieure de la li­tière, afin d'éviter des condensations de surface (effet de rosée).

    Prévoir des fenêtres sur tous les côtés car elles permettent, ouvertes en grand, une excellente aération d'été et, presque fermées (une fente de 2 cm suffit), un très bon réglage d'hiver. Avec ce système, les cheminées statiques sont souvent inutiles ainsi que les prises d'air murales. L'expé­rience démontre, en effet, qu'à travers cha­que fente d'ouverture des fenêtres, l'air chaud évacué est remplacé par de l'air froid avec un effet "amorti" qui proscrit automati­quement les sautes brusques de tempéra­ture.

    LA LUMINOSITÉ

    Pendant le jour, la surface des fenêtres doit être suffisante. Pour l'éclairage artificiel indispensable à la ponte d'automne et d'hi­ver, prévoir une lampe d'environ 100 W dans un fort réflecteur, à 2 m de la litière, par 25 m2 de surface. Eclairer de préfé­rence, d'une manière plus intense, les tré­mies ou augettes.

    LES PERCHOIRS

    Les perchoirs sont absolument indispen­sables, surtout dans les régions humides car les oiseaux contraints de dormir sur la litière empêchent l'évapora­tion normale de se produire. Il faut don­ner la préférence aux perchoirs transporta­bles afin de pouvoir obtenir, par déplace­ments successifs, un éparpillement satisfai­sant des déjections nocturnes. Ce perfec­tionnement n'est peut‑être cependant pas absolument indispensable car, dans des installations à litière permanente bien con­duite, on constate que les déjections ne s'accumulent que très peu sous les per­choirs fixes puisque ce sont les poules, dans la journée, qui se changent de les dis­séminer.

                LES PLANCHES A DEJECTIONS

    Elles sont radicalement à supprimer puis­que le but du système est d'éviter la main­d'oeuvre et de permettre aux déjections de se transormer, à l'intérieur de la litière, en substances utiles. Les planches à déjec­tions peuvent cependant être conservées, bien que ce soit la négation de la méthode, dans le cas où des conditions défavorables, non modifiables, ne permettaient pas d'ob­tenir un assèchement suffisant.

    Un compromis, bien adapté aux régions humides, consiste à placer les perchoirs au-­dessus d'une fosse à déjections qui peut n'être vidée qu'après plusieurs mois. Pour empêcher les poules de pénétrer dans la fosse, on place un grillage au-dessus.

    LES ABREUVOIRS

    Le système utilisé doit prévenir rigoureus­ment la projection répétée de gouttelettes d'eau dans la litière afin d'éviter la formation de bourbiers, dont les propriétés bactériolo­giques n'ont plus rien de commun avec celles des litières permanentes bien entrete­nues.

            AUGETTES ET TREMIES

    Elles doivent être conçues pour éviter l'éparpillement de la nourriture dans la li­tière et la formation de plaques en fermen­tation.

            TEMPÉRATURE MINIMA DU LOCAL

    Toutes les précautions précédentes ont pour but d'obtenir, en mauvaise saison, une atmosphère intérieure constamment plus élevée qu'à l'extérieur et chargée de l'humi­dité excédentaire de la litière afin de pou­voir en assurer l'évacuation par le jeu natu­rel de la ventilation. Il est essentiel de cher­cher à conserver une tempéraure d'au moins 10 degrés car, en dessous, il devient difficile de maintenir un état satisfaisant d'équilibre entré les recettes (déjections humides ajoutées quotidiennement à la li­tière) et les sorties (évaporation de la li­tière).

    Lorsque cet équilibre n'est plus obtenu, il faut alors chauler (en principe on ne rajoute pas de litière à une litière devenue perma­nente) ou, exceptionnellement, réinstaller des planches à déjections.

    LITIERES

    Une litière permanente d'une épaisseur d'au moins 0,15 m doit être à la fois abondante, non mottable, non colmatable, non tassable et non poussiéreuse. Aucune sub­stance unique ne correspondant à ces desi­derata, nous recommandons les 6 formules suivantes :

    1) Sciure de bois 50 %, Copeaux de bois 50%.

    2) Tourbe blonde 50 %, Copeaux de bois 50%.

    3) Tourbe blonde 75 %, Paille hachée 25 %~

    4) Sciure de bois 75 %, Paille hachée 25%.

    5) Tourbe blonde 15 %, Copeux de bois 60 %, Paille hachée 25 %.

    6) Sciure de bois 15 %., Copeaux de bois 60 %, Paille hachée 25 %.

    La sciure de bois ne doit pas être trop fine et les copeaux de bois pas trop gros.

    La toube blonde, variété Hollandaise de préférence.

                         L’ALIMENTATION

     Il n'est pas question d'obtenir des oeufs à contre‑saison sans un aliment composé de bonne marque, mais l'éleveur peut ici choi­sir entre deux méthodes :

    ‑ s'il distribue des grains, il doit mettre à la disposition des pondeuses un aliment composé du type complémentaire,

        ‑ s'il n'en distribue pas, l'aliment composé à choisir est du type complet.

    Bien vérifier cette distinction d'appellation sur les étiquettes des sacs, et suivre rigou­reusement le mode d'emploi.

     

    Poule Sultane

     

     


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  • Perruches ondulées 2

    Perruches ondulées.

     

                                            COMMENT LOGER LES OISEAUX

    PENDANT LES MOIS LES PLUS FROIDS

    Au cours de la mauvaise saison, alors que les opéra­tions d'achat et vente sont terminées; les éleveurs peu­vent finalement se reposer pendant quelques mois en attendant le retour du printemps, et la nouvelle saison de reproduction qui les occupera pleinement. Repos relatif, bien entendu, car si les oiseaux n'exigent plus une surveillance continuelle, ils ont pourtant besoin de soins quotidiens.

    Nous avons plusieurs fois répété que le meilleur système pour garder les oiseaux en parfaite san­té,  c'est de les loger en volière.

    L'éleveur expérimenté ressent vraiment la nécessité de posséder une volière, même in­térieure et de dimensions modestes. Elle ne servira pas seulement aux oiseaux, mais elle permettra de réduire considérablement les opérations d'entretien tout à l'avantage de l'éle­veur. Si l'on ne peut vraiment pas disposer de la volière, on doit au moins se rabattre sur une cage spacieuse.

    Cependant, on ne doit sous aucun prétexte, laisser les oiseaux en hiver, surtout les jeu­nes, dans les cages employées pour la repro­duction. Il vaut mieux renoncer à l'élevage que de tenir enfermés toute l'année les oiseaux dans des cages de petites dimensions qui en­travent leur développement.

    Si l'on peut disposer d'un jardin ou d'une ter­rasse, la volière à l'air libre est la meilleure solution à tous les points de vue; les oiseaux y pousseront plus vigoureux et sains, et l'éleveur verra réduits au minimum les soucis de l'en­tretien. On devra peut‑être déplorer la perte de quelques sujets plus faibles, mais cela sera compensé par le fait que l'ensemble du cheptel s'en trouvera fortifié.

    Il est évident que les volières à l'air libre doivent être bâties de façon à assurer aux oiseaux la protection nécessaire. La paroi donnant sur le nord doit être fermée, de même le toit, de sorte que les oiseaux soient proté­gés des intempéries. Dans les régions à cli­mat rigoureux, il faut mettre une protection sur les deux autres côtés de la volière, en ne lais­sant ajourée que la paroi frontale.

     

    LES CANARIS

    S'ils y sont habitués progressivement, les canaris peuvent vivre en volière à l'air libre même pendant les mois d'hiver. Les tempéra­tures basses ne sont pas nuisibles ; ce qui im­porte c'est que les oiseaux ne soient pas ex­posés aux courants d'air ou à l'humidité. Il est donc nécessaire que la volière leur offre les abris dont nous venons de parler.

     

    LES EXOTIQUES

    Quelques espèces peuvent passer l'hiver dans des volières à l'air libre, à condition qu'elles fournissent aux oiseaux la protection néces­saire. Ceci n'est de toute façon pas valable dans les régions du nord de notre pays où la tempéra­ture est trop basse pour que l'on puisse con­seiller l'adoption de ce système.

    Pendant les mois froids, les espèces les plus délicates doivent être logées dans des locaux fermés et, s'il le faut, chauffés.

    Dans tous les cas, les espèces d'importation  récente pas encore acclimatées, doivent être gardées bien à l'abri.

     

    LES ONDULEES

    Oiseaux très robustes, les Ondulées aussi peuvent vivre à l'air libre; ils en tirent un profit substantiel, pourvu qu'ils y soient accoutumés progressivement. Ce que l'on a dit au sujet des ca­naris vaut aussi pour eux.


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    Cygne tuberculé 2

     

     

    LE CYGNE

    Le cygne, sur son lac, "dort la tête sous l'aile, entre deux firmaments", selon l'image du poè­te. Sa blancheur étincelle, la beauté de ses lignes éblouit, sa fierté l'isole.

     

    LE CYGNE DANS L'HISTOIRE

    On suppose que les cygnes tuberculés ou domestiques ont été amenés de Chypre en Angleterre par Richard 1er. L'Angleterre, d'ailleurs, ne tarda pas à en faire l'élevage... pour la consommation. Pas de festivités sei­gneuriales sans cygne rôti !

    Pendant des siècles, posséder des cygnes fut un privilège réservé aux seigneurs ; encore fallait‑il une autorisation royale.

    Le cygne noir, ciselé comme un bibelot de Chine, fut rapporté en Europe, au XVIlème siè­cle, par un navigateur hollandais qui le décou­vrit en Australie, à Swan River (rivière du Cy­gne).

     

        UN SAGE UN PEU... OMBRAGEUX

    Malgré des siècles de voisinage avec les hommes, il n'est qu'à demi civilisé seulement. Il a gardé ses instincts sauvages. S'il doit dé­fendre ses petits, il est prêt à toutes les atta­ques. Et il vaut mieux ne pas s'y frotter. Il mord, cogne de l'aile, siffle. Deux cygnes mâles peu­vent se battre à mort.

    Les cygnes vivent en grand nombre sur tous les lacs de Suisse. Sur les eaux bleues du Léman, ils s'épanouissent, parmi les reflets des pics neigeux des Alpes. Autour d'eux les rou­tes grondent, la vie des hommes grince. Eux, ils ont une éternité devant eux pour voguer, tout doucement, conscients d'apporter à la nature une note d'art raffiné. Des sages voués à la beauté corps et âme.

         

           SES AMOURS

    Le cygne demeure fidèle toute sa vie à la même compagne. Les parades d'amour se font la tête sous l'eau, puis les cous s'enlacent tendrement. On se dévore mutuellement de bai­sers. Le nid, énorme amas de branchages, de paille, est construit sur la berge, tout près de l'eau. La femelle pond 5 à 6 oeufs, et l'incuba­tion dure environ 5 semaines. Le même nid, soigneusement remis à neuf et consolidé à chaque printemps, sert plusieurs années de suite.

    Puis, bien encadrés par les parents, les oisillons glissent vers le lac. Ils se fatiguent vite sur l'eau. Le cas est prévu. Tous ensemble se réfugient sur le dos‑parasol de la mère.

         

           SON MODE DE VIE

    L'instinct migrateur du cygne domestique ne joue plus. Malgré la puissance extraordinaire de leur voiture, ils ne se déplacent plus guère. Il arrive souvent de voir des cygnes prisonniers. Telle ville ou station climatique achète un cou­ple de cygnes, le prépose au décor d'un bas­sin, d'une pièce d'eau au rebord de ciment, et voilà !

    Il faut donner aux cygnes la possibilité (par une pente douce) de sortir de leur bassin. Les cygnes broutent l'herbe, se reposent, dorment, nichent, s'épouillent à terre. Mais leur corps pesant et maladroit a beaucoup de mal à se dégager d'une pièce d'eau dépourvue de ber­ges plates.

         

           SA NOURRITURE

    Plongeant cou dans l’eau, ils parviennent à extirper des herbes du fond, mais ils aiment surtout et recherchent dans la vase des rives, des insectes, mollusques, etc. Il est nécessaire de leur donner également des céréales.

     

    Cygne-noir.jpg

     

     


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    Noir et feu-copie-2

     

     

    L’IMPORTANCE DU LOGEMENT EN CUNICULTURE

    Nous pouvons supposer que les conditions «morales» que requiert l'élevage rationnel du lapin sont bien connues. Venons‑en maintenant aux conditions matérielles en considérant d'abord la question du logement.

    Vous savez que si le logement est d'im­portance primordiale dans l'élevage des vo­lailles, il est le point capital en cuniculture. Et le simple bon sens le démontre. La poule en effet ne demeure qu'une partie de son temps au poulailler, sauf dans le cas d'élevage en claustration complète qui n'est guère justifia­ble que dans l'industrie et son poulailler, plus ou moins spacieux, lui assure toujours une certaine latitude de mouvement.

    Au contraire, le lapin est confiné dans une étroite loge dont il ne sort que condamné à mort. Cette cellule qui le voit naître et gran­dir, ou il fera naître et grandir sa descen­dance s'il y a lieu, aura donc une répercus­sion constante et tout au long de sa vie sur son bien‑être ou son mal‑être, suivant qu'elle sera plus ou moins confortable, plus ou moins hygiénique, plus ou moins agréable.

    C'est du logement, plus peut‑être que de l'alimentation, que dépend la santé et la pros­périté du lapin.

    Il faut donc essayer de le loger aussi bien que possible et, dans les conditions où se pose le problème, on n'a guère le choix qu'entre un nombre limité de solutions. La difficulté vient de ce qu'il est plus rationnel de loger le lapin individuellement. On ne peut l'élever en bande, comme les poules, car chaque femelle en gestation a besoin de tran­quillité et plus encore après la mise bas. Les jeunes, eux, peuvent être élevés en grou­pes, mais ça ne vas pas loin. Il faut en effet attendre leur sevrage pour les lâcher en ban­des et même moins, et dès qu'ils ont trois ou quatre mois certains sujets précoces rendent la vie intenable aux autres et sont causes de portées prématurées.

    L'élevage « en garenne », qui exige une certaine superficie et une installation plus coûteuse, n'est donc réalisable que durant six semaines environ. On me dira : c'est déjà bien. Pendant ce laps de temps, les jeunes dévelop­pent leurs muscles par l'exercice et acquiè­rent une vigueur qu'ils ne sauraient gagner en loge et qui est particulièrement avanta­geuse pour les futurs reproducteurs.

    Mais il reste le point de vue moral que l'on ne doit pas oublier. Croyez‑vous qu'un lapereau, fait pour vivre en liberté d'après son atavisme, à qui vous aurez fait goûter les plaisirs sinon d'une vraie liberté, du moins d'une liberté de mouvements suffisante pour assurer à ses muscles toute l'aise et tout le développement désirables, ne va pas perdre le bénéfice de cet avantage dès qu'il aura réintégré sa cel­lule pour n'en plus sortir ?

    A peine vérouillé, le jeune lapin verra tom­ber son appétit avec sa joie de vivre. Il fau­dra qu'il s'accoutume à sa vie de reclus et durant cette longue accoutumance il perdra certainement, et au delà, le bénéfice de ses semaines de vie libre.

    C'est pourquoi mieux vaut suivre l'usage et élever le lapin en loge du premier au der­nier jour.

    Cependant, il faut que vous lui donniez une loge confortable et non une vulgaire «cabane à lapins», ce qui n’est évidemment pas pareil.

     

    Bélier nain Thuringe

     


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